Vous êtes sur la page 1sur 8

A PRENDRE OU A LAISSER

Chapitre 1
Pourquoi? Pourquoi la vie doit être si cruelle? À l’école, je suis un très bon élève, mais des fois
j’oublie des trucs… C’est normal, non? La vie d’un terminale, ce n’est quand-même pas facile.
J’suis pas trop populaire, alors on se moque de mon apparence et dès que je fais une faute,
tout l’monde me critique. Mes parents n’ont jamais le temps de s’occuper de moi: mon père est
un acteur super connu et ma mère travaille au Sénat. En plus, des gardes de corps me suivent
partout, et ils ne laissent personne s’approcher de moi. Même, ils soupçonnent mes meilleurs
potes d’être des kidnappeurs, des terroristes, et Dieu sait quoi d’autre. Comme vous le voyez,
c’est une life de m****.

À l’école, on se préparait pour le BAC, qui devrait avoir lieu deux semaines plus tard. On
révisait tous comme des malades. J’avais tout bien révise, mais deux jours avant le BAC, je fus
invité à une fête. Le problème c’est qu’on s’est tous saoulé comme des malades, et le
lendemain, je ne me souvenais plus qui j’étais, où j’étais, et tout ce que j’avais appris, et mes
potes idem. Et c’est là que Kyle, mon PPT (au cas où vous voyez pas ce que c’est, ça veut dire
pote pour toujours), eut « l’idée du siècle». Son idée était vraiment très simple. Son frère était
prof et l’avait informé qu’au bureau de l’administration, il y a un coffre fort où deux sujets du
BAC étaient gardés. Maintenant, son idée était claire comme du cristal : c’était de tricher.

Chapitre 2
Perso, je ne suis pas la genre de personne qui triche. Mais là, je n’avais pas d’autre choix. Le
BAC approchait à grands pas. Il était impossible de même imaginer à essayer de réapprendre
tout : y en avait pour des mois. Non, la seule possibilité était d’apprendre les réponses du BAC.
Mais tout d’abord, il fallait les dérober. On était six, mais un de mes potes, Jack, a refusé tout
de suite, en disant qu’il n’était pas un criminel, et qu’on pouvait essayer de tricher si on le
voulait. De plus, mes gardes de corps me suivaient à distance tout le temps. Et pour s’armer, il
fallait voler leurs fusils. Mais, sur le bon côté, ils avaient tous des sous-mitrailleuses Glock MP5,
et ils les laissaient dans un tiroir chez moi avant de relayer les gardes de l’après-midi. Alors,
c’était décidé: à midi, je vole les armes, puis on attend pour que la nuit tombe. Puis, une heure
après la fermeture, on défonce la porte d’entrée, on s’introduit, démolit le coffre fort, prend les
sujets, puis on se barre. Simple, non? Bah, rien de plus faux. Les flingues n’avaient pas de
silencieux, et si quelqu’un voyait la porte bousillée, il ou elle appellerait les flics, on serait
grillés. Il y avait aussi des chances à trouver quelqu’un qui n’avait pas quitté le bureau, et plein
d’autres complications. Mais si tout allait comme prévu, on aurait tous la mention TB au BAC et
on continuerait notre vie comme si rien n’était. Malheureusement, on avait remarqué trop tard
que ce ne serait pas si facile.

1
Chapitre 3
On s’est retrouvé un peu plus tard devant l’arc de Triomphe, qui se trouve à côté de chez moi.
Jean, un autre des mes potes a apporté une mini photocopieuse. « C’est pour photocopier le
sujet : un pour chacun de nous et on laisse un au coffre. » nous dit-il. Puis, j’ai amené un autre
de mes potes, Nicolas, qui a volé une clé qui ouvre presque tout à son père, chez moi. Dès
qu’on est arrivé chez moi, la porte s’est ouverte automatiquement et on est entré. Comme
d’hab, personne est là. Mais que ferait mon père s’il m’aurait vu? J’ai chassé cette pensée car
elle ne ferait que nous ralentir. Mes gardes de corps du matin étaient déjà partis et ceux de
l’aprèm n’étaient pas encore arrivés. J’ai montré à Nicolas le tiroir où sont cachées les armes,
et, avec l’aide de sa clé, il l’a ouvert. Là-dedans, on ne vit que des papiers.
« Bizarre! Me dis-je dans ma tête, c’est bien ce tiroir, non? C’est bien dans celui-là que j’ai vu les
cinq gardes du corps mettre les armes… »
Je les ai soulevés. En dessous, il n’y avait rien. Je les ai pris et les ai mis sur la table puis j’ai
regardé à l’intérieur. Rien. Mais c’est là que je vis que sous le tiroir il y avait un petit trou, juste
assez grand pour mettre un crayon à papier. J’en ai pris un que j’avais mis dans ma poche
auparavant et l’ai glissé dans le trou. Nicolas a commencé soudainement à trembler comme
quelqu’un qui a bu trop de café. Je lui ai demandé ce qui se passe, alors que les premières
perles de sueur sont apparues sur son front. Il m’a répondu et, tout d’un coup, moi aussi j’ai
commencé à trembler. Il faut que je vous explique un petit truc: dans notre petite équipe,
Nicolas et le dernier membre que je n’ai pas encore présenté, Vince, sont les deux génies de
science. Vince aime plutôt la biologie et Nicolas préfère la chimie et la physique. Mais touts les
deux savent plus sur les gadgets de haute gamme que Bill Gates lui-même! Alors, Nico m’a
expliqué que le circuit de fils menait à la bombe me dit que si je n’avais pas mis le crayon dans
le trou mais renversé le tiroir, la bombe aurait explosé puisque le circuit ne serait plus coupé
par le morceau de plastique sur la planche ni par le bois du crayon à papier. En essayant de ne
pas trop trembler, Nicolas a pris deux des MP5 et moi je pris les trois autres. Ensuite, j’ai repris
le crayon en faisant bien attention à mettre le bout de plastique entre les deux circuits. Puis,
Nicolas a remis les papiers à leur place et ferma le tiroir à clé. On a mis les flingues dans nos
sacs, puis on s’est sauvé aussi vite que l’on pouvait

Chapitre 4
Nous avons retrouvé les autres membres du braquage là où on les a laissés. Nico et moi leur
avons donné les armes, puis on a révisé le plan. C’était extrêmement risqué: on pouvait tous
passer de longes années de notre vies en prison pour vol à main armée et les carrières de la
plupart d’entre nous serait ruiné. Mais de l’autre côté, si le stratagème réussissait, on passerait
le BAC et nous pourrions poursuivre toutes carrières qu’on voudrait. On a discuté pendant une
demi-heure. Jean était sur le point de se retirer, ainsi que Vince, mais j’ai fini par les convaincre
qu’il n’y avait pas d’autre moyen, et que Jack ne pouvait pas réussir.
« Et vous? leur demandai-je, Vous voulez finir comme lui? Vous voulez foirer le BAC? »

2
Bien sûr qu’ils ne voulaient pas foirer le BAC. Enfin, on a tous décidés de participer au vol:
c’était notre seul espoir, même si c’était contre la loi.

Nous nous retrouvions au métro Bir-Hakeim, à dix minutes à pied de l’EABJM. On portait tous
nos sacs dans lesquels on avait nos flingues, des masques, des gants, ainsi que la mini
photocopieuse dans le sac de Jean et la clé qui ouvre tout dans celui de Nico. Nous avons
marché à pas de velours vers l’école, en pensant à ce qu’on allait faire. Nous nous sommes
arrêtés devant la café’théâtre et avons regardé la rue de Théâtre. Personne en vue. Il y avait
quelques voitures sur la rue de Lourmel et la rue Violet, mais pratiquement pas de passants.
Nous avons attendu qu’une dernière dame soit passée avant de passer à l’action. Nous nous
avons souhaité bonne chance et avons marché lentement vers la porte d’entrée. Maintenant, il
n’y avait plus de retour possible.

Chapitre 5
Ouvrir la porte d’entrée a été un jeu d’enfant: on n’avait même pas besoin de la bousiller!
Nicolas l’a ouvert avec sa clé et nous avons entré. Ce là qu’on a sorti nos flingues et a mit les
masques et les gants. Mais le truc qui nous a fait perdre beaucoup de temps c’est d’accrocher
les silencieux: personne ne savait le faire. On a essayé de faire comme dans les films, de le
mettre sur le canon et tourner. Mais ça ne marchait pas. On était sur le point de commencer la
partie la plus risquée de l’opération sans silencieux, quand j’ai enfin trouvé la solution, et ai mis
le silencieux sur toutes les sous-mitrailleuses. Puis, Nico a ouvert les deux portes de
l’administration et nous sommes entrés. Il n’y avait personne. Maintenant, il ne restait qu’à
trouver le coffre sans faire trop de bruit. Mais personne ne savait où il était, s’il était grand où
petit, s’il était visible où dissimulé. J’ai dit autres membres du braquage de chercher dans
toutes les salles. Pendant un long moment, tout le monde cherchait en silence. Puis, j’ai
entendu la petite voix de Vince nous murmurer:
«Les gars, murmura-t-il, venez voir ça… Je crois que je l’ai trouvé. »
En arrivant, nous l’avons bombardé de questions: Quoi? Qu’est-ce que c’est? Y’a quoi? Très
vite, il nous a dit de nous taire et il a regardé anxieusement une petite salle à côté de nous. Elle
était à peu près aussi grande que la salle I14. Il y avait quelques photos de l’école pendant la
construction, de l’ouverture, et de profs que je ne reconnaissais pas sur les murs, ainsi que deux
fenêtres. Dans la salle, il y avait une porte au fond à droite, et un garde endormi sur une chaise
devant cette porte. Il y avait aussi quatre bureaux et chaises. Sur chaque table, il y avait des
photos, surement de la famille des personnes qui y travaillaient ainsi que des ordis, des papiers,
des crayons et des stylos dans des petits pots en métal identiques, ainsi que des lampes.
-Vous voyez la porte derrière le garde? Nous a chuchoté Vince. Le coffre est surement là bas.
Alors, Kyle est entré sans faire de bruit. Il a regardé le garde (il parait que c’était un flic), puis
s’est approché, pointa son MP5 sur sa tête, et… le a donné un coup de pied dans le ventre. Il a
été surpris par ce brusque réveil et a essayé de prendre son flingue, et ce n’est que là que j’ai
remarqué que Kyle le lui avait déjà pris.
-Écoute, Kyle a chuchoté au garde tout en gardant sa sous-mitrailleuse à quelques centimètres
d’air, de peau et d’os de la cervelle du malheureux, t’as deux options: sois tu essaye de

3
contacter quelqu’un ou nous opposer, et on te tue, sois tu coopères et on te laisse en vie. C’est
pigé?
Le garde était sérieusement effrayé et n’a fait aucun mouvement. Alors, Kyle l’a menotté et l’a
bâillonné avec son écharpe. Ensuite, il a pris ses clés qui entrèrent dans la porte derrière la
chaise du garde qui était sous notre pouvoir. Puis, nous avons franchi la porte, allant droit au
but: le coffre fort.

Chapitre 6
Enfin! C’était enfin le moment que tout le monde attendait! Kyle ne bougeait pas: il resta
devant la porte. Derrière elle, on ne voyait rien, les lumières étaient éteints, sauf des petits
rayons de lasers rouges qui faisaient une grille impassable. Ce ne pouvaient qu’être des
détecteurs de mouvements. Heureusement, l’interrupteur était juste à côté de la porte, et Kyle
a allumé la lumière. La salle était assez petite, pas plus grande que le bureau de Mme
Koncewicz. Il n’y avait pas de décorations, mais la salle était peinte en jaune, à part le sol qui
était blanc. Effectivement, au fond à gauche de la salle, il y avait un énorme coffre fort et des
tonnes de détecteurs de mouvements… mais aussi quatre caméras qui pointaient tous sur le
coffre. Kyle n’avait pas franchi le premier rayon de laser, mais il fallait trouver un moyen de
franchir la sécurité. Kyle est revenu voir le garde qui lui a dit où était l’interrupteur qui allumait
ou éteignait les détecteurs de mouvements. Puis, dès qu’il a appuyé sur le bouton unique sur la
télécommande du garde, les lasers ont disparu il ne restait qu’à désactiver les caméras. Alors,
Nico et Vince ont tiré dans les deux caméras. Le seul ennui, c’est que quelqu’un a du
remarquer la désactivation des cameras et il ou elle appellera surement les flics. Il fallait faire
vite. Je pris mon MP5 et shootai le coffre. Mais la porte était super solide: les balles n’ont que
fait quelques bosses. Nico a essayé sa clé. Rien. On commençait à perdre espoir quand Nico a se
mit à trembler de nouveau finit et je savais déjà ce qu’il faisait avant même qu’il ait mis sa main
dans son sac. Lentement, il a tiré un bout de plastique vert de son sac: la C4 du tiroir. Je ne sais
pas comment il a réussi à la prendre sans que je le remarque, mais il a bien fait. Il l’a posé à côté
de la porte coffre, et nous nous sommes précipités à la porte, pendant que Nico déroulait les
fils en faisant attention à ne pas les faire toucher. Jean a fermé la porte et on s’est tous mis à
couvert. Puis, Nico a fait rejoindre les deux fils. On est devenus sourds pendant au moins une
minute et nous avons vu une lumière blanche à travers le contour de la porte. Il n’y avait plus
de temps à perdre. Les flics seront alertés d’un instant à l’autre. On a défoncé la porte et on a
vu voler dans l’air… des billets de 100 euros.

Chapitre 7
Dès ce moment, on se posait tous la même question: à prendre ou à laisser? Devant nous, il y
avait d’innombrables billets de 100 Euros et nous sommes tous tentés de nous remplir les

4
poches de cette monnaie qui ne nous appartient pas. Et vu que les parents de Vince, Kyle, Nico
et Jean s’occupaient autant d’eux que les miens s’occupaient de moi, on pourrait s’acheter ce
qu’on voudrait. Mais si on en prenait, ça sera encore pire que de prendre le sujet du BAC.
D’accord, les deux sont le crime dans sa forme la plus pure, mais prendre du fric, c’est mille fois
plus grave. C’est alors que la dispute commença.
Kyle, qui était sans doute le plus hardi d’entre nous, commençait à piocher les billets qui
n’étaient pas trop noircis ou déchirés après l’explosion. En essayant de ne pas perdre mon sang
froid, je lui demandai: « Qu’est-ce que tu fais? » Kyle me regarda comme si j’étais un idiot puis
reprit son travail en me répondant « Qu’est-ce que j’ai l’aire de faire? Je prends du fric. »
Et avant que j’aie pu lui répondre, il ajouta:
-Ça te pose un problème?
Je restai bouche-bée. Kyle, mon PPT, volait de l’argent. Et apparemment, ça ne le gênait pas. Ni
Nico. Ni Jean. Ils se mirent au travail et faisaient comme Kyle. Ils remplissaient tous les poches
qu’ils portaient… Ils en mettaient même dans leurs chaussures!
-Les gars! Faites pas les idiots! On n’a pas l’temps! S’écria Vince. Quelqu’un a du entendre
l’explosion et a appelé les flics! Ils vont arriver d’un instant à l’autre!
C’est alors que les sirènes retentirent. En effet, les flics arrivaient.

Chapitre 8
La dispute s’est terminé aussi vite qu’elle à commencé. On était tous figés pendant un petit
moment. J’ai été le premier à réagir et j’ai éveillé les autres de leur petite « somme ». On est
sorti de la petite pièce qui était pratiquement réduit à cendres par la C4. C’est alors que Nicolas
a remarqué une autre porte. Mais celle-ci faisait à peu près 60x60cm. La taille d’un petit coffre.
Et en effet, quand Nico l’a ouvert, nous avons vu un coffre. Il était noir, et il n’y avait rien
dessus. Pas de trou pour une clé, pas un lecteur pour une carte, même pas de tablette avec
numéros! Il n’y avait pas d’ouverture. La face du coffre était plaine. A part un petit dôme en
métal qui ne pouvait pas avoir plus de 4cm en diamètre, et se trouvait au milieu du coffre. Ce
dôme ne pouvait qu’être le moyen d’ouvrir le coffre. Mais comment? J’ai pris mon MP5 et lui
tirai dessus, mais, comme l’autre coffre, celui là, ainsi que le dôme mystérieux, étaient solides.
De plus, on n’avait plus de C4 et on a entendu des voitures se garer devant la porte rue de
Théâtre, et on pouvait entendre un le ronron hélicoptère dans le distance.
-C’est quoi, ce machin? demanda Jean.
Vince s’avança et posa son pouce sur le dôme. Rien. Même pas d’alarme. Puis, son œil. Même
chose. Enfin, il a ondulé sa main devant le bidule, et quelque chose a vibré. Puis, le sommet du
dôme s’est ouvert et un hologramme a apparu devant nous. C’était un clavier, un clavier
comme ceux que l’on peut trouver sur des portables, sauf que celui-là était transparent. Avant
que nous ayons pu poser une question Vince nous a dit:
-C’est un détecteur de mouvements et projecteur holographique. Il doit y avoir des petites
caméras dans le dôme, pour qu’il sache où on a appuyé.
Puis, on a entendu une voix de femme, un peu comme les opératrices de téléphones nous dire:
-Veuillez composer le code PIN.

5
Super. Là, on était vraiment bloqués. Le dôme était si solide qu’il ne se faisait pas transpercer
par des balles, et il n’avait pas d’autre moyen de le hacker. Et il n’était pas question d’essayer
des codes au hasard, vu qu’il y a à peu près 10 000 codes possibles. Le pire, c’est qu’on a
entendu du verre se casser. Les flics ont franchi la porte de l’administration. Il fallait battre en
retraite.

Chapitre 9
-M****! M****! Tout ça pour rien! NON! Ça ne devait pas se passer comme ça!
-Kyle, calme-toi! Lui a dit Jean. Ce n’est pas le moment de perdre son sang froid!
-Comment!? Comment veux-tu que je garde mon sang-froid? On est à deux centimètres de
prendre le sujet, et c’est là que les flics décident d’intervenir! M****!
Tout d’un coup, je me suis approché de lui et lui filai une baffe.
-Écoutez! Leur ai dis-je. J’ai une idée, mais il faut se cacher et cacher le garde.
Puis je leur expliquai mon plan. C’était super risqué, mais pas plus que « l’idée du siècle » de
Kyle, et c’était le seul moyen de s’échapper avec le sujet. Mon plan était simple, mais il
comptait sur le fait que quelqu’un de l’administration de l’école serait venu avec eux. Sinon, on
serait foutu et on devrait se barrer sans le sujet. Soudain, on a entendu des voix dans les
escaliers.
-Vite! Dis-je à voix basse. Derrière les tables renversées! Planquez-vous, ils arrivent!
Les autres se sont tous mis à couvert, à part moi, car j’ai du planquer le garde: s’ils le verraient,
on serait foutus.
-Pas un geste, où je te tue! Lui ai-je murmuré.
Une demi-minute plus tard, des flics armés jusqu’aux dents ont apparu dans la porte, ainsi que
trois dames de l’administration. Pour le moment, tout allait comme prévu. Deux des trois ont
crié à la vue du coffre défoncé et des billets de bancs inutilisables, pendant que les flics
restaient figés devant la porte. Soudain, un petit gars qui paraissait être leur chef, leur a aboyé
un ordre. Pendant tout ça, la troisième dame s’est dirigée vers le petit coffre. Elle a commencé
à toucher l’air où on pouvait voir les numéros de l’hologramme. Parfait. Tout d’un coup, le
coffre s’est ouvert et je suis passé à l’action. J’ai empoigné mon MP5 d’une main et le garde de
l’autre et je fais signe aux autres. Soudain, on s’est tous levés. Je pointais ma sous-mitrailleuse à
la tête du garde pendant que les autres ont dirigés les leurs sur les flics et leur chef.
-Faites tomber vous armes et mettez vous à terre sinon il meurt!
C’est là que ça a tourné mal.

Chapitre 10
Les dames de l’administration m’ont obéi, mais pas les flics. Ils pointaient tous leurs armes sur
moi.
-Vous ne tenez pas à sa vie? J’ai dit de poser vos armes!
Ils ne m’écoutaient pas. Alors, j’ai tiré juste à côté de la tête du garde malheureux. Toujours
rien. Finalement, Jean a sauté de derrière sa table et a pris le chef des flics en otage.

6
-Il vous a dit de poser vos armes! Faites le ou je grille sa cervelle!
Le chef effraye leur a fait un petit signe de main, et les flics ont lentement posé leurs flingues et
se sont mis par terre, et Vince a pris leurs armes pendant que Kyle le couvrait. Ils étaient
désormais tous sous notre pouvoir. Alors, Vince s’est avancé vers le coffre ouvert pendant que
Kyle est resté à côté des flics. Vince s’est emparé d’un des deux sujets et a commencé son
retour. Mais, quand il a été à trois quarts du chemin, l’un des flics s’est empoigné du pied de
Vince qui, effrayé, lui a tiré dessus, et le pauvre gars est mort instantanément. On a été tous
figés: un de nos potes a tué quelqu’un. Je ne sais pas ce que ferait Jean, mais moi, je n’aurai
surement pas exécuté mon otage. Le pire, c’est que les flics ont profité de notre stupeur
générale Kyle, Nico et Vince se sont retrouvés prisonniers des ennemis. On était foutu. On était
deux (avec un otage à qui ils ne paraissaient pas tenir) contre les trois flics (qui avaient trois
otages auxquels nous tenions beaucoup) – les dames de l’administration ont restés au coin de
la salle et ne faisaient rien pour aider les flics. Pour aggraver le cas, on a entendu soudain une
voix nous crier d’en bas: « Chef, ça va? On peut monter? »
-Ouais! Lui a répondu le chef. Montez, et faites vite!
Mais, juste après qu’il a terminé sa phrase, Nico et Vince ont retourné leurs capteurs avec une
prise de judo que je ne connais toujours pas, et profitant de la surprise du flic qui le gardait,
Kyle l’a attaqué, et tous sont tombés dans les pommes. Nico s’est occupé des femmes et ils
nous ont dis qu’on devait se barrer à illico. Bon, sauf que ça, on a pigé depuis longtemps.
-Faut sauter par la fenêtre! J’ai dit à voix basse. Y’a pas d’autre moyen! Vite!
J’ai ouvert une des fenêtres et ai regardé en bas: le pot, pas de gardes. Du mauvais côté, on
était à quatre mètres du sol. On pouvait très bien se casser la figure dans la chute. Mais il n’y
avait pas d’autre moyen d s’échapper. Il fallait essayer.

Chapitre 11
On n’avait pas le temps d’hésiter. C’est pour ça que j’ai dit que je sauterais en premier, vu que
personne ne voulait le faire. Je me suis approché de la fenêtre ouverte, ai retenu mon souffle,
et (presque) sans hésiter, j’ai sauté. Heureusement, je ne me suis pas défoncé la figure pendant
la chute, mais malheureusement mes deux jambes se sont cassés. Je ne sais pas comment
expliquer la douleur. Imaginez vous faire bruler les pieds, puis les avoir battu juste après.
Maintenant, multipliez cette douleur par dix. Tellement ça me faisait mal. J'ai retenu (avec
beaucoup de peine) un cri de douleur. Les autres ont tout vu (il parait qu’il y avait plein de sang
par terre et mes os ont sailli, et cette vue les a découragé. Avec beaucoup de mal, je me suis
assis et je leur ai fit signe de sauter: je leurs faisais la courte échelle, vu qu’accrochés au cadre
de la fenêtre, la distance entre mes mains et leur pieds faisait un peu plus d’un mètre. Jean a
sauté en premier et a atterri sans se faire mal. Mais, j’ai entendu des cris parvenir de la fenêtre
ouverte: les flics ont du voir les leurs inconscients. Puis, je suis tombé dans les pommes à cause
de la douleur, mais pas avant que j’ai dit à Jean de me laisser tomber, de se sauver et de pas
s’occuper de moi.

7
Chapitre 12
Je me suis réveillé dans un hôpital le lendemain. Il parait que j’étais à la télé pendant une
semaine! Les autres membres de l’incident m’ont rendu visite plusieurs fois: Ils ont passé le BAC
et ils m’ont dit qu’ils continueront leurs études. Mes parents sont venus me voir rarement. Et
s’ils venaient, c’était pour m’eng***er. A peu près un mois après « l’incident », on m’a amené
au tribunal où je fus condamné à 15 ans de prison et j’ai du payer une amende de 10000 euros:
la somme qui a été volée par Jean, Nico et Kyle. D’ailleurs, les autres membres du braquage ont
été amenés devant le tribunal vu qu’ils me rendaient visite si souvent, mais on les a trouvés
innocents. Aujourd’hui, je suis toujours en prison, mais je sors dans trois mois. Mes potes me
rendent visite sans arrêt, surtout Kyle, qui dit qu’il ne parviendra jamais à se pardonner. Moi,
par contre, je l’ai déjà pardonne il y a 14 ans. Bientôt, je vais sortir de cette petite cellule et
recommencer ma vie à zéro. Mais d'autre part ce braquage m'a donné une telle hâte
d'adrénaline…

Vous aimerez peut-être aussi