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SIQUE
SAVOIRS ACTUELS

GROUPES DE SYMÉTRIE
EN PHYSIQUE
BRISURE SPONTANÉE
ET TRANSITIONS DE PHASE

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JEAN ZINN-JUSTIN
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YSIQUE

GROUPES DE SYMÉTRIE EN PHYSIQUE


BRISURE SPONTANÉE ET TRANSITIONS DE PHASE JEAN ZINN-JUSTIN
Le XXe siècle a été témoin de l’importance croissante en physique de la notion de symétrie et donc de
groupe de symétrie. En particulier, les groupes de symétrie ont joué un rôle essentiel dans la compréhension
des lois fondamentales de la nature, dans la construction du modèle standard des particules élémentaires
et dans la théorie des transitions de phase.
Dans une première partie, le livre donne une introduction générale à la théorie des groupes, à la fois
élémentaire et mathématiquement rigoureuse. Il décrit en détail un certain nombre de groupes parmi les
plus utilisés en physique, comme le groupe des rotations SO(3) ou les groupes du modèle standard SU(N).
Il passe ensuite en revue quelques applications importantes comme les lois de conservation résultant de
symétries (théorème de Noether) ou les brisures de symétrie, discrètes ou continues, dans la théorie des
transitions de phase.
Bien que de nombreux ouvrages traitent de la théorie des groupes, ce livre présente le sujet dans le
contexte le plus récent. Issu de cours variés et de notes personnelles, il s’adresse aux étudiants de master,
aux doctorants, aux chercheurs et aux enseignants.

Jean Zinn-Justin, membre de l’Académie des sciences, est spécialiste de la théorie quantique
des champs en physique des particules. Il est conseiller scientifique au Commissariat à l’énergie
atomique et aux énergies alternatives (CEA).

Série Physique dirigée par Michèle LEDUC et Michel LE BELLAC

SAVOIRS ACTUELS
Collection dirigée par Michèle LEDUC

www.edpsciences.org
www.cnrseditions.fr

Création graphique : Béatrice Couëdel

Ces ouvrages, écrits par des chercheurs, reflètent des


enseignements dispensés dans le cadre de la formation à la
recherche. Ils s’adressent donc aux étudiants avancés, aux
9 782759 827640 chercheurs désireux de perfectionner leurs connaissances ainsi
ISBN EDP Sciences 978-2-7598-2764-0 qu’à tout lecteur passionné par la science contemporaine.
ISBN CNRS ÉDITIONS 978-2-271-14459-1
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Jean Zinn-Justin

Groupes de symétrie
en physique
Brisure spontanée et transitions de phase
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Claude Cohen–Tannoudji, Bernard Diu et Franck Laloë
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Imprimé en France
c 2022, EDP Sciences, 17, avenue du Hoggar, BP 112, Parc d’activités de
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Table des matières

1 Quelques réflexions sur le rôle des symétries en physique . . . . . . 1


2 La notion de groupe. Définition et propriétés . . . . . . . . . . . 5
2.1 Groupes discrets. Groupes finis . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2 Groupes abéliens discrets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.3 Groupe symétrique ou des permutations . . . . . . . . . . . . . 11
2.4 Transformations linéaires du réseau cubique général . . . . . . . . 12
Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3 Groupes abéliens : translations, dilatations et groupe U(1) . . . . . 17
3.1 Translations sur la droite réelle et dilatations . . . . . . . . . . 17
3.2 Groupe U (1). Représentations . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
4 Groupes de matrice et algèbres : généralités . . . . . . . . . . . . 23
4.1 Algèbres et groupe de matrices . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
4.2 Isomorphismes généraux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
4.3 Déterminants et représentations . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.4 Norme de matrices et exponentiation . . . . . . . . . . . . . . 26
4.5 Transformations linéaires et matrices . . . . . . . . . . . . . . 27
4.6 Tenseurs. Produit tensoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
4.7 Représentations réductibles et irréductibles . . . . . . . . . . . 30
5 Groupes de Lie : rotations et réflexions du plan . . . . . . . . . . 31
5.1 Les groupes O(2) et SO(2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
5.2 Le groupe SO(2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
5.3 Représentations : formes bilinéaires et tenseurs . . . . . . . . . . 35
5.4 Décomposition en représentations irréductibles . . . . . . . . . . 37
5.5 Représentations des groupes U (1) et SO(2) . . . . . . . . . . . 40
5.6 Représentation complexe de O(2) . . . . . . . . . . . . . . . . 41
5.7 Mécanique quantique et représentations de dimension infinie . . . . 42
Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
6 Algèbres et groupes de Lie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
6.1 Définition et propriétés générales . . . . . . . . . . . . . . . . 45
6.2 Groupe et algèbre de Lie : représentation adjointe . . . . . . . . 48
6.3 Matrices complexes 2 × 2, matrices de Pauli et algèbre de Lie . . . 50
Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
7 Un groupe de Lie : le groupe orthogonal O(3) . . . . . . . . . . . 55
7.1 Groupe SO(3) et algèbre de Lie . . . . . . . . . . . . . . . . 56
7.2 Représentation adjointe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
7.3 Les représentations matricielles de SO(3) . . . . . . . . . . . . 60
7.4 Mécanique classique et tenseurs : le tenseur d’inertie . . . . . . . 62
7.5 Espace de fonctions et représentations . . . . . . . . . . . . . . 63
8 Les groupes unitaires U(2) et SU(2) . . . . . . . . . . . . . . . 65
8.1 Groupe SU (2) et matrices de Pauli . . . . . . . . . . . . . . . 66
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vi Table des matières

8.2 Représentation adjointe de SU (2) et groupe SO(3) . . . . . . . .68


8.3 Algèbre de Lie de SU (2) : représentations irréductibles . . . . . .70
8.4 Les groupes SU (2) × SU (2) et SO(4) . . . . . . . . . . . . . .73
8.5 Les groupes SO(3) et SU (2) et la mécanique quantique . . . . . .75
9 Groupes de Lie plus généraux, les groupes O(N) et U(N) . . . . . .77
9.1 Groupes matriciels et algèbres de Lie . . . . . . . . . . . . . .77
9.2 Le groupe O(N ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .80
9.3 Algèbre de Lie du groupe SO(N ) : construction explicite . . . . .81
9.4 Un exemple : l’algèbre de Lie du groupe SO(4) . . . . . . . . .83
9.5 Groupes unitaires U (N ) et SU (N ) . . . . . . . . . . . . . . .85
9.6 Groupes U (N ) et O(2N ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . .86
9.7 Algèbre de Lie de SU (N ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . .87
9.8 Représentations de SU (N ) . . . . . . . . . . . . . . . . . .90
9.9 Un exemple : le groupe SU (3) . . . . . . . . . . . . . . . . .92
9.10 Représentations irréductibles du groupe SU (3) . . . . . . . . .94
10 Algèbres de Lie et opérateurs différentiels . . . . . . . . . . . .97
10.1 Le groupe SO(N ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .99
10.2 Le groupe SU (N ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
11 Groupe linéaire général GL(N,R) . . . . . . . . . . . . . . . 107
11.1 Produit tensoriel et tenseurs . . . . . . . . . . . . . . . . 108
11.2 Groupe symétrique et tenseurs : réduction des représentations . 111
12 Symétries en physique classique . . . . . . . . . . . . . . . . 115
12.1 Les équations du mouvement en mécanique lagrangienne . . . . 115
12.2 Mécanique hamiltonienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
12.3 Transformations canoniques. Crochets de Poisson . . . . . . . 117
12.4 Symétries et lois de conservation . . . . . . . . . . . . . . 119
12.5 Théorie classique des champs. Théorème de Noether . . . . . . 122
13 Symétries en physique quantique . . . . . . . . . . . . . . . 125
13.1 Rappels minimaux de mécanique quantique . . . . . . . . . . 125
13.2 Opérateurs de position et d’impulsion . . . . . . . . . . . . 127
14 Marche au hasard : symétries émergentes . . . . . . . . . . . 133
14.1 Symétrie cubique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
15 Brisure spontanée de symétrie . . . . . . . . . . . . . . . . 141
15.1 Mécanique classique : symétries discrètes et continues . . . . . 141
15.2 Théorie des champs, symétries continues et modes de Goldstone . 143
Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
16 Transitions de phase : approximation de champ moyen . . . . . 149
16.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149
16.2 Énergie libre et potentiel thermodynamique . . . . . . . . . . 151
16.3 Transformation de Legendre . . . . . . . . . . . . . . . . 152
16.4 Approximation de champ moyen . . . . . . . . . . . . . . 154
16.5 Symétrie Z2 et propriétés universelles . . . . . . . . . . . . 155
16.6 Spins à N composantes : groupes O(N ) et cubique . . . . . . 157
16.7 Fonctions de corrélation spin–spin . . . . . . . . . . . . . . 161
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Table des matières vii

16.8 Existence de transitions de phase en basse dimension . . . . . 163


Appendices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167
A1 Groupes de Lie : remarque et autre application . . . . . . . . 167
A1.1 Algèbre de Lie : une identité utile et ses implications . . . . . 167
A1.2 Solide rigide classique libre . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
A1.3 Oscillateur harmonique quantique et algèbre de Lie . . . . . . 171
A2 Relativité Restreinte et groupes . . . . . . . . . . . . . . . 175
A2.1 Groupe relativiste généralisé O(1, N ) : définition et algèbre de Lie 175
A2.2 Les groupes O(1, N ) pour N = 1 et N = 2 . . . . . . . . . . 176
A2.3 Le groupe physique O(1, 3) ou groupe de Lorentz . . . . . . . 178
A2.4 Matrices γ de Dirac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179
Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183
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Introduction

Cet ouvrage, basé initialement sur un cours de DEA de physique donné à


l’Université de Cergy-Pontoise en 2000-2001 (Saclay preprint T01/019), mais
édité et complété par des fragments d’autres enseignements et des notes person-
nelles, a pour objectif de fournir les bases élémentaires de la théorie des groupes,
et d’évoquer le rôle des symétries dans différents domaines de physique, clas-
sique ou quantique.
Dans une première partie, la structure mathématique générale associée aux
groupes de symétrie est décrite, en insistant sur l’aspect pratique plus que
l’aspect proprement théorie des groupes. L’ensemble est illustré par les pro-
priétés de quelques groupes utiles en mécanique analytique classique, en mécani-
que quantique non-relativiste et en théorie classique des champs. Les groupes
sont organisés par ordre de complexité croissante. Nous commençons par des
groupes discrets, puis continus abéliens (ou commutatifs). Nous introduisons
ensuite la notion de groupes de Lie, à partir de leurs représentations ma-
tricielles. À ces groupes sont associées des algèbres de Lie.
Nous étudions de façon détaillée les propriétés du groupe O(3) (le groupe des
rotations-réflexions de l’espace à trois dimensions) et unitaire U(2) (qui préserve
la norme des vecteurs complexes à deux dimensions). Utilisant les algèbres
de Lie correspondantes, nous discutons la décomposition des représentations
matricielles de ces groupes en représentations irréductibles.
Nous décrivons, de manière moins détaillée, quelques propriétés générales
des groupes orthogonaux O(N), qui préservent la norme des vecteurs réels de
l’espace à N dimensions, et U(N) qui préservent la norme des vecteurs com-
plexes de l’espace à N dimensions. Parmi ces groupes, le groupe SU(3), sous-
groupe du groupe O(3), est directement utile en physique des particules.
La mécanique quantique nécessite la représentation des algèbres de Lie par
opérateurs différentiels, un sujet auquel nous consacrons un chapitre.
Enfin, nous évoquons le groupe linéaire général, un sujet qui peut servir
d’introduction au formalisme de la théorie de la Relativité Générale.
Deux chapitres sont consacrés au rôle des symétries dans les équations d’évo-
lution des physiques classique et quantique.
La marche aléatoire sur réseaux, dont nous déterminons les propriétés asymp-
totiques, présente un exemple de symétries asymptotiques ou émergentes.
Le problème des brisures spontanées de symétrie et des transitions de phase
est ensuite abordé.
Ce sujet est illustré par la théorie des phénomènes critiques de Landau. Il
est montré sur des exemples simples comment la théorie de Landau, combinée
avec les propriétés de symétrie, conduit à des prédictions de comportements
universels des quantités thermodynamiques au voisinage d’une transition de
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x Introduction

phase continue.
Bien sûr, ces prédictions ne sont, au mieux, que qualitatives. Seules les
méthodes inspirées par le groupe de renormalisation permettent d’obtenir des
résultats à la fois généraux et précis.
L’appendice contient quelques résultats techniques, le mouvement du corps
solide libre et le spectre de l’oscillateur harmonique quantique, étudiés par
des méthodes qui font aussi appel à la notion de groupes de symétrie. Nous
évoquons aussi brièvement le groupe O(1, 3), ou groupe de Lorentz, un groupe
non-compact à la base de la théorie de la relativité restreinte, et les matrices
gamma de Dirac, qui ont permis de construire l’électrodynamique quantique,
une première théorie quantique des champs relativiste.
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Bibliographie

[1] Élie Cartan, Un centenaire : Sophus Lie, in François Le Lionnais (dir.),


Les grands courants de la pensée mathématique, Hermann, coll. Histoire
de la pensée, 1998 (1re édition : 1948).
[2] Wilkinson Microwave Anisotropy Probe ou WMAP est un observatoire
spatial américain de la NASA lancé en juin 2001 pour dresser une carte
de l’anisotropie du fond diffus cosmologique, rayonnement fossile dans le
domaine micro-onde montrant l’Univers tel qu’il est 380 000 ans après le
Big Bang.
[3] Planck, observatoire spatial développé par l’Agence spatiale européenne
(ESA) avec une participation de l’agence -spatiale américaine (NASA)
a été lancé en mai 2009. La mission du satellite a été de cartographier
les infimes variations de température (ou d’intensité) du fond diffus cos-
mologique.
[4] W. Heisenberg, Über quantentheoretische Umdeutung kinematischer und
mechanischer Beziehungen, Z. Physik 33 (1925) 879–893; Über den an-
schaulichen Inhalt der quantentheoretischen Kinematik und Mechanik, Z.
Physik 43 (1927) 172–198.
E. Schrödinger, An undulatory theory of the mechanics of atoms and mole-
cules, Phys. Rev. 28 (1926) 1049–1070.
[5] J.C. Maxwell, On physical lines of force, Philosophical Magazine (1861).
Un article a accompagné le 8 Décembre 1864 une présentation des équations
de Maxwell par Maxwell à la Royal Society :
A dynamical theory of the electromagnetic Field, Philosophical Transac-
tions of the Royal Society of London 155 (1865) 459–512,
plus tard suivi par
A Treatise on Electricity and Magnetism, Oxford Clarendon Press 1873.
[6] C.N. Yang, R.L. Mills, Conservation of isotopic spin and isotopic gauge
invariance, Phys. Rev. 96 (1954) 191–195.
[7] J. Wess, B. Zumino, Supergauge transformations in four dimensions, Nucl.
Phys. B70 (1974) 39–50.
[8] Albert Einstein, Zur Elektrodynamik bewegter Körpe, Annalen der Physik,
vol. 17, 30 juin 1905, p. 891–921.
[9] L.D. Landau, Zur Theorie der Phasenumwandlungen I, Physikalische Zeit-
schrift der Sowjetunion 11 (1937) 26; On the theory of phase transitions,
Zh. Eksp. Teor. Fiz. 7 (1937) 932, reproduit dans L. D. Landau, Collected
Papers p. 193–216, D. Ter-Haar ed. (Oxford: Pergamon Press, 1965).
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xii Bibliographie

[10] A. Messiah, Quantum Mechanics, North Holland, Amsterdam (1962);


C. Cohen-Tannoudji, B. Diu, F. Laloe, Quantum Mechanics, second ed.
2019 Wiley-Vch.
[11] E. Brézin, J. Zinn-Justin, Un problème à N corps soluble, C. R. Acad. Sc.
Paris, 263 (1966) 670–673.
[12] Une discussion générale des symétries de jauge, bien plus technique, va
tout à fait au delà de cet ouvrage. Dans le cadre de la théorie quantique
des champs, elle peut se trouver, par exemple, dans
J. Zinn-Justin, Quantum Field Theory and Critical Phenomena, (Oxford
Univ. Press, 1989), fifth edition: Int. Ser. Monogr. Phys., 171 (2020).
[13] La théorie de la Relativité Générale a été présentée dans
A. Einstein, Die Feldgleichungen der Gravitation, Sitzungsberichte der
Preussischen Akademie der Wissenschaften zu Berlin (1915) 844–847; Die
Grundlage der allgemeinen Relativitätstheorie, Annalen der Physik 354
(1916) 769–822.
[14] Emmy Noether, Invariante Variationsprobleme, Nachrichten von der Ge-
sellschaft der Wissenschaften zu Göttingen, Mathematisch-Physikalische
Klasse, vol. 1918-2 (1918) 235-257.
[15] K.G. Wilson, Renormalization group and critical phenomena. II. Phase-
space cell analysis of critical behavior, Phys. Rev. B4 (1971) 3184–3205.
[16] L. Onsager, Crystal statistics. I. A two-dimensional model with an order–
disorder transition, Phys. Rev. 65 (1944) 117–149.
[17] N.D. Mermin, H. Wagner, Absence of ferromagnetism or antiferromag-
netism in one- or two-dimensional isotropic Heisenberg models, Phys. Rev.
Lett. 17 (1966) 1133–1136;
S. Coleman, There are no Goldstone bosons in two dimensions, Comm.
Math. Phys. 31 (1973) 259–264.
[18] J.C. Le Guillou, J. Zinn-Justin, Critical exponents for the n-vector model
in three dimensions from field theory, Phys. Rev. Lett. 39 (1977) 95–98;
Critical exponents from field theory, Phys. Rev. B21 (1980) 3976–3998;
R. Guida, J. Zinn-Justin, Critical exponents of the N-vector model, J. Phys.
A 31 (1998) 8103–8121.
[19] J. Zinn-Justin, Transitions de phase et groupe de renormalisation, EDP
Sciences et CNRS Éditions (Les Ulis 2005). Version anglaise Phase tran-
sitions and Renormalization Group, Oxford Univ. Press. (Oxford 2007),
réimprimée par Peking Univ. Press (2014).
[20] P.A.M. Dirac, The quantum theory of the electron, Proceedings of the Royal
Society A 117 (1928) 610–624.
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Chapitre 1

Quelques réflexions sur le rôle des symétries en


physique

Les quelques réflexions qui suivent ont pour but de motiver l’utilité de l’étude
des symétries des systèmes physiques, et donc des groupes de symétrie.

L’émergence de la notion de symétrie. Beaucoup d’objets naturels macro-


scopiques ont des propriétés de symétrie, exactes ou approchées, en parti-
culier les êtres vivants, mais aussi les cristaux, les astres proches. Ce sont des
symétries discrètes, réflexion, rotations discrètes ou continues (cercle, sphère).

La symétrie comme principe utile ou esthétique. Citons l’invention de la


roue. Le principe de symétrie aide à élever des constructions équilibrées. Les
symétries sont idéalisées en principe esthétique, par exemple dans l’architecture,
les objets d’art.
Symétrie : un principe de la nature ? Les lois de la nature doivent-elles
être esthétiques ? Une réponse positive, et nécessairement subjective à cette
question, conduit à une recherche de symétries explicites ou cachées, et à la
construction de modèles avec un maximum de symétries. Une telle démarche est
parfois couronnée de succès, mais peut aussi conduire à des théories inexactes,
voire aberrantes (le mouvement des planètes à partir de cercles par Ptolémée,
les planètes associées aux solides réguliers par Kepler).
Très rapidement, on prend conscience que les objets macroscopiques ne peu-
vent jamais avoir de symétries, du moins spatiales, exactes parce qu’ils sont
constitués d’un nombre très grand de constituants indépendants, et ceci con-
duit à rechercher la symétrie dans la nature d’une autre façon.

Mécanique rationnelle. La symétrie n’est plus nécessairement une propriété


des objets naturels mais peut être une propriété des lois de la nature. Ce
sont alors les conditions aux limites qui peuvent briser les symétries. Par
exemple, dans la mécanique newtonienne, les lois de la nature sont invariantes
par translation d’espace et de temps, et les propriétés des systèmes insensibles
à un déplacement rectiligne uniforme. Il n’y a pas de direction privilégiée dans
l’espace, et l’Univers est isotrope à grande échelle (ceci reste en accord avec
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2 Chapitre 1 : Quelques réflexions sur le rôle des symétries en physique

les observations récentes, par exemple, les satellites WMAP∗ et Planck∗∗ ont
vérifié l’isotropie du rayonnement fossile à une précision de 10−5 ). Ceci conduit
à une notion d’invariance par rotation. L’ensemble de ces symétries a reçu le
nom de groupe de Galilée de la mécanique newtonienne.

Symétries et réduction des degrés de liberté. Une symétrie permet une


réduction effective du nombre de degrés de liberté. Par exemple, en gravitation
newtonienne une sphère homogène par couches concentriques est équivalente
à un point matériel. De façon générale, en mécanique lagrangienne, à toute
symétrie continue est associée une constante du mouvement. Ainsi, à la symé-
trie par translation du temps correspond la conservation de l’énergie, à la
symétrie par translation d’espace correspond la conservation de l’impulsion ou
quantité de mouvement, à l’invariance par rotation correspond la conservation
du moment cinétique. De même, en mécanique quantique [4], à toute symétrie
est associé un opérateur qui commute avec l’hamiltonien, les valeurs moyennes
de cet opérateur étant alors indépendantes du temps.
Ces lois de conservations rendent certains problèmes solubles. Ces problèmes
solubles peuvent être soit des approximations de la réalité, soit des problèmes
modèles qui permettent d’étudier des effets physiques qualitatifs.

Symétrie et principe dynamique. Ce que nous ne décrivons pas dans cet ou-
vrage, c’est la symétrie conçue comme principe dynamique telle qu’elle apparaı̂t
dans les équations de Maxwell [5], qui est à l’origine de la plupart des interac-
tions dans la théorie des interactions fondamentales à l’échelle microscopique.
Elle prend dans ce cas le nom d’invariance de jauge [6] (cf. le Modèle Standard
des interactions fondamentales∗ , la Relativité Générale∗∗ ).

Supersymétrie. Il existe aussi une généralisation de la notion de symétrie


que nous n’abordons pas dans le texte, connue sous le nom de supersymétrie
[7] , d’utilité technique dans certains problèmes de mécanique statistique ou de
théorie quantique des champs, et qui a été proposée de façon spéculative comme


Wilkinson Microwave Anisotropy Probe ou WMAP est un observatoire spa-
tial de l’agence spatiale américaine (NASA) lancé en juin 2001 pour dresser une
carte de l’anisotropie du fond diffus cosmologique, rayonnement fossile dans le
domaine micro-onde montrant l’Univers tel qu’il est 380 000 ans après le Big
Bang.
∗∗
Planck, observatoire spatial développé par l’Agence spatiale européenne
(ESA) avec une participation de la NASA a été lancé en mai 2009. La mission
du satellite a été de cartographier les infimes variations de température (ou
d’intensité) du fond diffus cosmologique.

Le Modèle Standard des interactions fondamentales décrit toute la physique
des particules élémentaires et de leurs interactions, à l’échelle microscopique
jusqu’à la distance la plus courte accessible (2021).
∗∗
La Relativité Générale d’Einstein décrit la physique gravitationnelle, au delà
de l’approximation newtonienne, les forces à distances étant remplacées par les
effets de la courbure de l’espace–temps.
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Chapitre 1 : Quelques réflexions sur le rôle des symétries en physique 3

une symétrie (approchée) possible des interactions fondamentales à l’échelle


microscopique, où elle relie les deux types de particules bosons et fermions.
Les symétries : un rôle croissant en physique. Le XIXième et XXième siècles
ont vu la notion de symétrie jouer un rôle croissant en physique. On peut
trouver à cela un grand nombre de raisons. Évoquons en quelques-unes :
(i) Études des objets microscopiques, atomes, noyaux, quarks et leptons (fon-
damentaux ?). Ces objets sont de plus en plus élémentaires, en ce sens qu’ils
sont complètement déterminés par un petit nombre de paramètres (au moins
apparents, pertinents ou effectifs). On peut s’attendre alors à ce qu’ils aient
de plus en plus de symétrie (principe esthétique ?). Par ailleurs, la mécanique
quantique, à cause du principe de superposition, amène à développer les états
sur des bases d’entités simples.
(ii) La structure de l’espace-temps se révèle moins triviale que celle supposée
dans la mécanique newtonienne : la théorie de la Relativité Restreinte [8] repose
sur l’invariance par les groupes de Lorentz (cf. Sect. A2.3) et de Poincaré.
(iii) Un grand nombre de systèmes dans les physiques microscopique et
macroscopique présentant des transitions de phase est observé. Une compréhen-
sion détaillée de la notion de transition de phase montre le rôle des symétries
et du concept de brisure spontanée de symétrie, comme initialement mis en
évidence clairement dans la théorie de Landau [9].
Bien entendu, la prise de conscience croissante de l’importance des symétries
en physique a été facilitée par le développement mathématique parallèle de la
théorie des groupes.
Conclusion. Ainsi aucune compréhension profonde de la physique contem-
poraine n’est possible sans une prise en compte du rôle des symétries. À la
notion intuitive de symétrie est associée la notion mathématique de groupe,
que nous commençons par rappeler. Les éléments du groupe correspondent
aux opérations physiques qui permettent de vérifier l’existence des symétries,
une translation, une rotation...
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Chapitre 2

La notion de groupe. Définition et propriétés

L’exposé qui suit n’a pas comme ambition de faire de la théorie des groupes, un
domaine mathématique, par ailleurs extraordinairement riche, mais de rappeler
quelques notions essentielles et d’examiner les propriétés simples de quelques
groupes directement utiles en physique. Il aura donc un contenu parfois plus
descriptif que déductif.
Notation. Dans ces notes, R dénote l’ensemble des nombres réels, C l’ensem-
ble des nombres complexes, et Z l’ensemble des nombres entiers relatifs.
Les nombres réels non-nuls, c’est-à-dire appartenant à l’ensemble R∗ ≡ {R}−
0, forment un groupe multiplicatif abélien, c’est-à-dire commutatif. Il en est
de même pour les nombres complexes non-nuls, c’est-à-dire appartenant à
l’ensemble C∗ ≡ {C} − 0.
Groupes : définition. On considère un ensemble G muni d’une loi de com-
position interne, appelée en général produit, telle qu’à tout couple ordonné
g1 , g2 ∈ G on associe un élément de G, noté alors multiplicativement g1 g2 et
que l’on nomme produit. Pour que le produit donne à G une structure de
groupe, il faut qu’il satisfasse à quelques règles simples que nous associons
intuitivement à la notion de symétrie :
(i) Le produit est associatif :

(g1 g2 )g3 = g1 (g2 g3 ) ∀ g1 , g2 , g3 ∈ G .

On peut donc effectuer les produits sans se soucier de l’ordre dans lequel on les
effectue.
(ii) Dans G il existe un élément neutre, que nous noterons en général 1,
c’est-à- dire un élément qui satisfait

1g = g1 = g ∀g ∈ G ,

et dont on vérifie qu’il est unique.


(iii) Tout élément g ∈ G a un inverse, que nous noterons en général g −1 ,

∀g ∈ G ∃g −1 tel que gg −1 = g −1 g = 1 ,

dont on vérifie aussi qu’il est unique.


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6 Chapitre 2 : La notion de groupe. Définition et propriétés

Groupes commutatifs ou abéliens. En général, le produit g1 g2 est différent


du produit g2 g1 . Les groupes spéciaux pour lesquels

g1 g2 = g2 g1 ∀g1 , g2 ∈ G .

sont appelés commutatifs ou abéliens. Des exemples particuliers sont fournis


par le groupe des translations, ou le groupe des rotations du plan. Dans ce cas,
la loi de composition est parfois notée additivement, et l’élément neutre 0. Les
autres groupes sont donc non commutatifs ou encore non-abéliens.
Sous-groupe. Un sous-groupe de G est un sous-ensemble H non vide de G
tel que la loi de composition de G induite sur H lui donne une structure de
groupe. Ceci est équivalent aux deux conditions :

g1 et g2 ∈ H ⇒ g1 g2 ∈ H , g ∈ H ⇒ g −1 ∈ H ,

les deux conditions impliquant 1 ∈ H.


Centre d’un groupe. Le centre C d’un groupe est l’ensemble des éléments du
groupe G qui commutent avec tout G. Cet ensemble a une propriété de groupe,
en effet

∀ h1 , h 2 ∈ C ⇒ h 1 h 2 ∈ C , h ∈ C ⇔ hG = Gh ⇒ Gh−1 = h−1 G ⇒ h−1 ∈ C .

Produit de groupes. Soient G et H deux groupes. Nous considérons l’ensemble


produit formé par les couples (g, h), g ∈ G, h ∈ H. Nous définissons le produit
de deux éléments par

(g1 , h1 )(g2 , h2 ) = (g1 g2 , h1 h2 ).

Ce produit définit une loi de groupe et le groupe est noté G × H. Dans le cas
où H ≡ G, on notera le produit G2 ou, plus généralement, Gp le produit de p
groupes G.
Générateurs d’un groupe. Il est fort utile de définir la notion de générateurs
d’un groupe. En effet, pour étudier des propriétés de symétrie, il est parfois
suffisant d’étudier l’action des générateurs du groupe.
Définition. Un ensemble L de générateurs d’un groupe G est un sous-
ensemble de G, tel que tout élément de G puisse être écrit comme un produit
d’éléments de L.
L’ensemble est appelé minimal si aucun élément de L ne peut être exprimé
comme un produit des autres éléments de L. Dans la suite, par défaut, un
ensemble de générateurs sera toujours supposé minimal.
Représentation ou homomorphisme de groupe. Soient G un groupe et H un
ensemble muni d’une loi de composition interne. Une application R(G) de G
dans H s’appelle une représentation si, quels que soient g1 et g2 appartenant à
G, le produit R(g1 )R(g2 ) est défini, et

R(g1 )R(g2 ) = R(g1 g2 ).


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Chapitre 2 : La notion de groupe. Définition et propriétés 7

Alors l’image R(G) est un groupe, d’élément neutre R(1), en effet

R(g) = R(g1) = R(g)R(1) = R(1g) = R(1)R(g).

De même si
h = R(g) ⇒ h−1 = R(g −1 ).
On utilisera, par la suite, aussi le terme représentation de G pour désigner le
groupe des éléments appartenant à R(G).
Si l’application R est bijective, c’est-à-dire que réciproquement tout élément
de R(G) est associé à un élément unique de G, les groupes G et R(G) sont
dits isomorphes. Nous noterons parfois l’isomorphisme de deux groupes G et
H par
G∼H.
Un isomorphisme de G dans G est un automorphisme. Un exemple simple est
le suivant : Soit x un élément fixe de G. La représentation R qui à tout élément
g associe
R(g) = xgx−1
est un automorphisme.
On rencontrera aussi des applications bijectives qui ne sont pas des isomor-
phismes parce qu’elles renversent l’ordre du produit,

R(g1 g2 ) = R(g2 )R(g1 ).

Un exemple est l’application g → g −1 et donc (g1 g2 )−1 = g2−1 g1−1 . Le groupe


ainsi obtenu est appelé groupe opposé.
Dans le cas de groupes de matrices, la transposition et la conjugaison her-
mitienne partagent cette propriété. Il est clair cependant qu’une telle réflexion
n’engendre aucune structure de groupe nouvelle.
Groupes abstraits et groupes de matrices. Un groupe peut être entièrement
décrit par ses éléments et leurs produits, comme nous le ferons de façon explicite
pour le groupe symétrique ou des permutations. On parle alors parfois de
groupe abstrait.
Cependant, dans ce qui suit nous exhiberons toujours une ou plusieurs repré-
sentations du groupe dans l’ensemble des matrices à coefficients réels ou com-
plexes. Une au moins de ces représentations sera un isomorphisme, ce qui
fournira une réalisation explicite du groupe comme un groupe de matrices.
Le fait qu’un même groupe puisse avoir plusieurs représentations en terme
de matrices est un phénomène général qui conduit, par exemple, à la théorie
des représentations des groupes de Lie.
Sous-groupe distingué (ou invariant) et groupe quotient. Soit H un sous-
groupe d’un groupe G. On définit dans G la relation d’équivalence suivante :

Soient x, y ∈ G , alors x ≡ y ⇔ x−1 y ∈ H .


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8 Chapitre 2 : La notion de groupe. Définition et propriétés

On vérifie que c’est bien une relation d’équivalence, c’est-à-dire qu’elle est
réflexive, symétrique et transitive. En effet,

x ≡ x ⇔ x−1 x = 1 ∈ H
x ≡ y ⇒ y ≡ x ⇔ x−1 y ∈ H ⇒ y −1 x = (x−1 y)−1 ∈ H
x ≡ y et y ≡ z ⇒ x ≡ z ⇔ x−1 y ∈ H et y −1 z ∈ H
⇒ x−1 z = x−1 yy −1 z = x−1 z ∈ H .

Tous les éléments équivalents forment une classe. Tous les éléments appar-
tenant à une même classe C sont obtenus à partir de l’un d’entre eux en le
multipliant à droite par tous les éléments de H :

Pour x ∈ C, ∀y ∈ C , ∃h ∈ H tel que y = xh .

Comme il est également possible de définir une autre relation d’équivalence par

x, y ∈ G : x ≡ y ⇔ yx−1 ∈ H ,

on distingue les deux cas, quand c’est nécessaire, en parlant de classes à gauche
suivant H dans le premier cas, et à droite dans le deuxième cas. Comme toutes
les propriétés sont symétriques, on peut n’étudier que le premier cas.
L’ensemble des classes d’équivalence est appelé ensemble quotient et noté
G/H.
Le sous-groupe H est dit distingué ou invariant si

∀g ∈ G et ∀h ∈ H ⇒ ghg −1 ∈ H . (2.1)

Cette relation est équivalente à

∀g ∈ G et h ∈ H ⇒ ∃h ∈ H tel que hg = gh , (2.2)

c’est-à-dire que les classes à droite sont aussi classes à gauche.


Exemples de sous-groupes distingués
(i) Tout sous-groupe d’un groupe abélien est distingué.
(ii) Le centre d’un groupe (l’ensemble des éléments qui commutent avec tout
le groupe) est un sous-groupe distingué.
(iii) Soit G un groupe et R(G) une représentation. L’ensemble H des éléments
h de G tels que R(h) = R(1) forme un sous-groupe distingué de G.
En effet, c’est un sous-groupe :

h1 , h2 ∈ H ⇒ R(h1 h2 ) = R(h1 )R(h2 ) = R(1) ⇒ h1 h2 ∈ H ,


 −1
h ∈ H ⇒ R(h−1 ) = R(h) = R(1) ⇒ h−1 ∈ H .

Il satisfait la condition (2.1) :

h ∈ H ⇒ R(ghg −1 ) = R(g)R(h)R(g −1 ) = R(g)R(g −1 ) = R(1).


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184 Index

groupe abélien, 6 longueur de corrélation, 150, 163


groupe commutatif, 6 M
groupe de matrices, 7, 24
marche au hasard, 133
groupe de renormalisation, 155
matrice des susceptibilités, 160
groupe des déterminants, 25
matrice : exponentielle de, 26
groupe des permutations, 11
matrices de Dirac, 179
groupe du carré, 13
groupe du cube, 13 matrices de Pauli, 50, 66
groupe fini, 9 mécanique hamiltonienne, 116
groupe linéaire général GL(N,R), 107 mécanique quantique, 125
groupe linéaire général, 24 mesure de Liouville, 117
groupe linéaire spécial SL(N,R), 107 mesure invariante par SO(2), 43
groupe O(1,3), 178 mesure invariante par U(1), 21
groupe O(1,N), 175 mesure thermique, 117
groupe O(N), 146 modèle d’Ising, 152
groupe orthogonal O(3), 55 modes de Goldstone, 143, 145, 146, 158
groupe orthogonal : représentation uni- moment cinétique, 63, 121, 122
taire, 130 mouvement brownien, 138
groupe produit, 6 N
groupe quotient, 7 norme de matrices, 26
groupe SO(2), 32, 33
groupe SO(3), 55, 98 O
groupe SO(4), 83 observables quantiques, 125
groupe SO(N), 80, 81 ondes planes, 130, 134
groupe SU(3), 92 opérateur quantique
groupe SU(N), 85 de translations d’espace, 127
groupe symétrique, 11, 111 d’impulsion, 128
groupe unitaire SU(2), 65 opérateur unitaire, 125
groupes de translations sur réseaux, 10 opérateurs différentiels, 63, 97,
groupes discrets, 9 groupe SO(N), 99
H groupe SU(N), 100
ordre du groupe, 9
hamiltonien quantique, 126
Ornstein–Zernicke, forme de 162
hamiltonien, 116
oscillateur harmonique quantique, 104
I
P
identité de Fierz, 99, 100
paramètre d’ordre, 150
identité de Jacobi, 45, 46, 53, 118
Pauli : matrices de, 66
interaction ferromagnétique, 152
phase désordonnée, 149,150
isomorphisme, 7
phase ordonnée, 145, 146, 149, 150
isomorphismes généraux, 24
potentiel radial, 143
L potentiel thermodynamique, 151, 152
lagrangien, 115 principe variationnel, 115, 116
laplacien en cordonnées radiales, 104 produit extérieur, 117
limite continue, 138 produit tensoriel, 27, 108
lois de conservation, 119 propriété d’amas, 150
Index 185

Q symétrie O(N), 157


quantités conservées, 118, 127 symétrie Z2 , 155
symétries discrètes, 164
R
systèmes ferromagnétiques, 145
rapport universel d’amplitudes, 157
T
réduction de représentations, 37, 111, 112
relations de commutation tenseur d’inertie, 62
tenseur, 27, 36, 108, 109
canoniques, 129
théorème de la limite centrale
représentation adjointe de SU(2), 68
des probabilités, 137
représentation adjointe, 49
théorème de Noether, 122
représentation régulière, 10
théorie classique des champs, 122
représentation, 6
théorie de Landau, 154
représentations équivalentes, 24, 67
théorie quantique des champs, 131
représentations irréductibles, 30, 48
transformation canonique, 117
rotations du plan, 32
transformation de Fourier, 130
rotations–réflexions, 33
transformation de Legendre, 116, 152
S transformations linéaires, 27
semi-simple, 84 transformée de Fourier, 18, 134, 146, 162
série de Fourier, 19 transformée de Legendre, 161
SO(2) : représentations irréductibles, 38 transition de phase, 153
solide rigide, 169 U
sous-groupe distingué, 7, 8, 25 universalité, 151, 154
sous-groupe, 6
V
spin et tenseurs, 131
spin, 60, 65 variables macroscopiques, 138
spins classiques sur réseau, 151 vecteur axial, 60
susceptibilité magnétique, 153, 162 vecteurs contravariants, 109
symétrie émergente, 133, 137 162 vecteurs covariants, 109
symétrie continue, 141, 164 Z
symétrie cubique, 135, 158, 159 zone de Brillouin, 134

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