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Le vélo aujourd’hui

Dans Paris à vélo on dépasse les autos


À vélo dans Paris on dépasse les taxis…
Joe Dassin: La complainte de l'heure de pointe (1972)

Une  bicyclette, ou un  vélo, est un véhicule terrestre composé de deux roues alignées (d'où le
nom « bicyclette »). La force motrice est fournie par son conducteur (appelé « cycliste »), en
position le plus souvent assise, par l'intermédiaire de deux pédales entraînant la roue
arrière par une chaîne. La bicyclette est l'un des principaux moyens de transport dans de
nombreuses parties du monde. Sa pratique, le  cyclisme, constitue à la fois un usage
quotidien, un loisir populaire et un sport. (Wikipédia).

Bon, d’accord. Mais, au-delà de cette définition descriptive, de son histoire et de son
évolution technique, qu’est-ce que le vélo aujourd’hui, sur les routes et dans notre
conscience ? Avec plus d'un milliard et demi de bicyclettes circulant sur la planète, le vélo est
toujours le moyen de transport le plus utilisé au monde. L'apparition du vélo aurait provoqué
ou accéléré plusieurs évolutions de société. A ne signaler que le fait que la bicyclette a
procuré aux femmes une mobilité sans précédent, facilitant ainsi leur émancipation et que,
vers la fin du XIXe siècle, l'engouement pour le cyclisme chez les femmes a été à l'origine de
la création d'une mode de vêtements comme les jupes-pantalons qui ont aidé les femmes à se
libérer du corset et d'autres vêtements contraignants, on se retrouve devant une manifestation
vigoureuse de l’égalité (des chances) entre les femmes et les hommes ou bien dans l’air
romantique d’une promenade en tandem, ce qui renvoie naturellement à la dite égalité (à
condition que ce soit «lui» le pilote, sic).

Du côté quotidien de son usage, le vélo est un moyen de déplacement économe en énergie,
peu dangereux et occupant peu d'espace. On est contraint à reconnaître qu’en milieu urbain,
pour les déplacements courts, il est une bonne alternative à l'automobile. Pour les
déplacements plus longues ou pour se rendre à son travail, toujours en milieu urbain, il
constitue un excellent complément aux transports en commun, car il démultiplie l'aire
desservie. C’est pourquoi Paris a inventé le velib’. Prendre un vélo dans une station, le
déposer dans une autre, Vélib’ est un système de location en libre service très simple à
utiliser et disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Pour prendre un vélo, rien de plus
simple ! Il vous suffira de vous identifier sur la borne, d'accéder au menu et de choisir votre
vélo parmi ceux qui seront proposés à l'écran. Et maintenant, retirez votre vélo ! Une fois
votre trajet terminé, il vous suffira de déposer le vélo dans n'importe quelle station Vélib’.
Les stations Vélib’ sont distantes de 300 mètres environ. Elles sont constituées d’une borne et
de points d'attache pour les vélos. Donc, vive la vélib’erté de mouvement !

La pratique du vélo apporte des bienfaits en termes de santé publique, parce qu'il s'agit d'un
exercice physique d'intensité moyenne : c'est précisément ce qu'il faut pour réduire les risques
de maladies cardiovasculaires. La pratique quotidienne du vélo est également recommandée
dans la lutte contre l'obésité. Le cycliste est aussi moins exposé aux polluants de l'air que les
autres usagers de la route. Même sur une route circulante, il aspire moins de gaz que les
automobilistes parce qu'il roule sur le côté de la chaussée et parce que la prise d'air des
véhicules est généralement plus proche des pots d'échappement que le nez du cycliste – où les
taux de pollution sont plus faibles. Sa position surélevée lui permet d'échapper à certains
polluants qui sont plus lourds que l'air. Sans compter que les cyclistes peuvent profiter de leur
flexibilité pour explorer des parcours qui évitent les grands axes de circulation. Et surtout si
l’on parle de loisir. Le vélo nous permet de nous éloigner de la ville, de fuir la pollution et le
métro boulot dodo pour aller retrouver cette sensation si lointaine de respirer sainement, pour
prendre une grande bouffée d' air pur, pour écouter, écouter les oiseaux, le bruit du vent, les
vagues qui se brisent sur les rochers… Au lieu de lécher les vitrines chez Méli Mélo, passer
notre week-end à faire du vélo nous ferait de bonnes économies et pourrait nous procurer la
joie de rencontrer nos copains dans un coin de nature qui a échappé aux échappements.

Ou, finalement, si le Tour de France passe à la télé ou que nous soyons des passionnés des
courses cyclistes sur pistes, on peut, bien calé dans son fauteuil ou debout en tout
enthousiasme au vélodrome, goûter le plaisir du vélo pratiqué par les autres. Du sport, à
l’européenne !

Mais, voilà la toile du rêve qui se déchire. Chez nous, dans un pays où il nous est bien
difficile de marcher et de nous déplacer. Pour ce qui est du verbe „aller” sur nos routes il
nous faudrait imaginer des engins extraterrestres et des interventions divines de lévitation
pour échapper aux trous d’intelligence et aux cratères de stupidité. Je me vois, moi avec mon
vélo, aujourd’hui, je veux dire mon vélo au dos, à traverser l’enfer à la recherche d’une piste
où je puisse pédaler librement vers l’espoir, vers la vélib’erté !

L’égalité et la fraternité, on peut les remettre à plus tard…

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