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Depuis des années, la Tunisie souffrait d’une absence de visibilité due { l’anonymat entretenu (la
Tunisie était classée 92ème mondial pour les libertés fondamentales) pour mieux installer
l’hégémonie et le drainage des liquidités sur l’économie locale d’où une estimation des effets de la
corruption à 1 Milliard de dollars par le Fonds Monétaire International.
Maintenant, la Tunisie est sous le feu des médias et est scrutée pour ses moindres faits et gestes. Elle
sera considérée comme mètre étalon d’une émergence vers la démocratie et la prospérité au sein des
pays du MENA. L’impact économique de la révolution tunisienne { moyen terme reste difficile {
évaluer mais surement pas aussi grave que prophétisé.
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Inciter les pays amis et partenaires économiques (particulièrement l’UE) { concrétiser leurs
engagements par des actions réelles (IDE, tourisme, partenariat publics privés, aide à la
formation…) permettrait aussi d’aleviner l’économie dans les régions et jalonner une voix de
développement saine et durable.
Une voie de développement { considérer serait de s’engager sur l’écodéveloppement, qui
parait { notre sens, la voie de l’avenir que semble tracer l’occident pour ralentir la croissance
et l’hégémonie de la chine (croissance 10% du PIB en 2010)*. Cette excuse
environnementale, bien que cynique, devrait être prise en considération dans la stratégie de
la Tunisie pour être prête à résister une fois le tournant serait amorcé.
Sur une note directe, la Tunisie est plus susceptible de reporter la négociation de son
emprunt de 2011 jusqu'à ce que des horizons économiques plus avantageux et plus solides
se présentent.
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Aussi 188 nouvelles entreprises à participation étrangère sont entrées en production et 212
opérations d’extension de leurs cadres activités. En outre, il y a eu la création de 14.776
nouveaux postes d’emplois dont 11.966 postes dans l’industrie manufacturière.
Nonobstant, les investisseurs étrangers ont consolidé leurs investissements dans les secteurs de
L'énergie, le textile, l’habillement et le tourisme, qui ont participé au taux de croissance de
l’industrie de 1.9% en 2010 (4.4% le Maroc en 2010).
Ce taux de croissance reste bien en deç{ de ce qu’il aurait pu être si la concurrence déloyale et le
cadre d’affaire légal et institutionnel protégeaient et préservaient plus leurs acquis. Les
reformes initiées par le gouvernement d’intérim et celui qui va être élu vont souscrire { garantir
ces acquis par l’instauration d’un Etat de droit.
L’IDE a comme mobile fondamental l’avantage comparatif du coût de la main d’œuvre qualifié
tunisienne. Or cet avantage est en train de perdre son importance étant donné la domination
progressive de la révolution technologique sur les activités traditionnelles. En outre, l’économie
tunisienne est fortement concurrencée sur le coût de la main d’œuvre par le Maroc, l’Egypte, la
Turquie, le Portugal.
Une nouvelle vision et des nouvelles orientations se profilent { l’horizon économique intégrant
les axes du tourisme, de l’environnement, de la fiscalité, de la formation et entreprenariat.
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Emplois directs et indirects 400.000 touristique avant le début de la prochaine haute saison.
Contribution PIB 5,50% L'adhésion des tours opérateurs de nos principaux pays clients et
Part dans les exportations 13,30% des organisations corporatistes constitue une bouffée d'oxygène
Part dans les recettes en devises 19% pour le secteur en attendant les prémices de développement chez
Concours à la couverture les hôteliers tunisiens.
déficit balance commerciale 50% La politique globale de tourisme devrait être repensée vers
l’exploitation de nouvelles niches et le recentrage sur des segments
inusités tels que le tourisme médical, le tourisme d’affaires ou
encore le tourisme sportif et culturel.
De nouveaux labels marketing pourraient être lancés pour inciter
une nouvelle catégorie de touristes à venir visiter une « Free
Tunisia ».
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La montée en puissance de la Chine dans l’économie mondiale suscite { la fois admiration et crainte ;
principalement par les Etats-Unis et l’Europe. Le taux de croissance de l’économie (10%) qui exhibe
des performances hors du commun et un taux de croissance en recherche et développement
impressionnant atteste de cette ascension renversante.
Face à la force de frappe du dragon asiatique, les Etats-Unis et l'Europe ont pensé vert et l’économie
tunisienne devra tracer ses anticipations sur la base de cette nouvelle donne.
La variable écologique semble être un alibi hypocrite pour forger un blocus à la fulgurante expansion
chinois, les Etats-Unis étant le seul pays à avoir signé mais non ratifié le protocole de Kyōto. Le
président américain Barack Obama n’en finit pas de montrer les ambitions des Etats-Unis en vue
d’une croissance durable avec un plan de relance des énergies vertes d’une valeur de 70 Milliards de
dollars et prévoit qu’{ l’aube de 2035, 95% de l’énergie utilisée par les américains sera renouvelable.
Le champ d'application de cette pensée enveloppe les secteurs les plus importants : industrie
automobile, technologies d'information et de communication, énergie et même agriculture.
La plupart des chefs d’entreprise et des dirigeants politiques soutenaient que l’engagement dans
cette pensée devrait être retardé pour assurer la compétitivité.
La croissance verte doit donc impliquer un nouveau mode de raisonnement, rejetant les théories
économiques et les styles de vies de l’âge industriel pour emprunter une voie qui associe croissance
économique, responsabilité sociale et entrepreneuriale et préservation de l’environnement.
Les déterminants de la réussite d’un tel programme se résument en quatre points sans lesquels il
serait difficile d’envisager cette option :
Une volonté politique dont la mesure où ce programme fait partie de la planification
économique gouvernementale dans le cadre de plan de développement quinquennal et
devrait reposer sur des textes légaux
Une adhésion populaire via l’expression par la population d’intention de se débarrasser
d’anciennes habitudes de strict intérêt personnel et faire preuve d’esprit civique et
d’engagement volontaire dans l’innovation. Un effort de sensibilisation mutuel doit être
fourni dans ce sens par les différentes institutions et l’Etat devrait instaurer des incitations
en termes de tarification et de taxation pour soutenir ces efforts.
Une révolution technologique par le développement des réseaux énergétiques intelligents et
l’accentuation de la tension des dépenses publiques en recherche et développement.
Solliciter l’implication d’investisseurs étrangers et leur apport en matière de savoir faire.
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Pour bâtir une économie prospère, attirer l'investissement, créer l'emploi et éradiquer la pauvreté,
les systèmes financiers doivent renforcer leur capacité et leur infrastructure, lutter contre la
corruption et instaurer un système financier transparent.
Les recettes fiscales jouent un rôle crucial dans l'atteinte des objectifs de toute politique.
En effet, la Tunisie a réussi à élargir son assiette fiscale à un rythme annuel de 3.5% sur les 5
dernières années et les recettes fiscales s’élèveraient en 2010 { 19.3% en pourcentage du PIB.
La Tunisie dispose d’une assiette fiscale assez diversifiée avec une prépondérance de l’impôt direct
et indirect pour une part relativement faible des taxes commerciales et fiscalité des ressources
naturelles.
Un cadre budgétaire stable et prévisible favorisera alors la croissance et réduira à long terme la
dépendance envers l’aide au développement extérieur. Le système fiscal est en outre un vecteur
d'amélioration des relations entre l'Etat et la société et un essentiel de la bonne gouvernance.
Bâtir un système fiscal efficace exige avant tout la transformation des mentalités à partir du
moment où les citoyens ordinaires expriment une réticence à payer l'impôt invoquant corruption
administrative et mauvais usage systématique des fonds publics.
La stratégie de l’Etat en matière de politique fiscale devra suivre les modèles étrangers les plus
efficients et les plus démocratiques et se basera alors sur 4 axes principaux :
Au vue d'un marché de travail déséquilibré et marqué par le chômage, un changement dans le mode
relationnel qui se développe entre l'université et le monde professionnel semble plus que jamais
nécessaire pour la Tunisie.
En effet, l’effectif total des étudiants en universités tunisiennes s’élève en 2009/2010, selon le
ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique { 346 079 pour un nombre de
diplômés de 65 630.
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Cependant la capacité du marché de travail à absorber ces diplômés reste limitée et le taux de
chômage haut au niveau de 13%, un chiffre dont certains estiment dépasser réellement les 20% et
les 45% chez les jeunes diplomés. Les dépenses de l’Etat en enseignement supérieur représentent
1.6% du PIB.
Le rapprochement et le coinvetisssement entre système éducatif et système productif permet
d'atteindre un ajustement constant de la formation aux évolutions des métiers et à la demande
sociale.
Il s'agit aujourd'hui, non seulement d'assurer une professionnalisation des formations visant à
conduire le système d'enseignement supérieur à proposer une offre conforme au marché de
l'emploi, mais de monter tout un processus de coproduction de la formation avec les partenaires
économiques pour faire émerger des initiatives ajustées à la demande sociale.
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Conclusion:
Selon l'enquête de la Banque mondiale «Ease of Doing Business ", la Tunisie et les pays MENA se
classent proche des pays émergents d'Asie qui suggère que, dans la région MENA et en
particulier la Tunisie, l'environnement réglementaire et juridique ainsi que les infrastructures de
base, telles que les routes et les services publics, n'ont pas suivi l'évolution de ces pays.
En outre, en Tunisie jusqu'à présent, les gouvernements consacrent davantage de ressources sur
la consommation, y compris les salaires de la fonction publique et les subventions, et moins sur
l'investissement en pourcentage du PIB que leurs homologues dans les pays émergents d'Asie.
La nouvelle Tunisie se trouve devant un chantier immense et se lance dans une opération
relookage.
Les réformes clairement identifiées, doivent toucher pratiquement toutes les cellules de la
société tunisienne insinuées par des efforts palpables de l’Etat sur les volets social, économique
et politique.
Economiquement, un taux de croissance de 4% { 5 % même s’il sera bonifié de 100 points de
base une fois la corruption affaiblie, n’est pas suffisant pour absorber le chômage contraignant et
ne pourra pas supporter le poids lourd de toutes ces réformes.
Il est estimé alors, selon le Fonds Monétaire International, qu’un taux de croissance de
l’économie de l’ordre de 7% { 9% est nécessaire pour pouvoir définitivement déplacer la
population vers le haut de la pyramide.
Sans ouverture sur notre continent africain et d’autres cieux, sans révolution technologique et
sociale et sans un système financier plus moderne, plus solide et plus ouvert, la Tunisie risque de
rater une opportunité en or.
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La Bourse
La Bourse de Tunis a connu une très longue période de
croissance boursière. Depuis la dernière année de baisse en
Bourse, de 2002, l’indice de la place de Tunis, le Tunindex est
passé de 1.125 points à 4.552 points soit une progression de
304,6%, soutenu par une croissance quasi équivalente des
bénéfices.
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Par ailleurs, pour remédier { l’instabilité qui a caractérisée le marché boursier Tunisien
dernièrement, l’instauration des nouvelles pratiques de gouvernance, en tant que facteurs essentiels
du développement sera primordiale, sans oublier le renforcement des conditions qui permettent
d’atteindre le plus haut niveau de transparence et assurer un retour de la confiance des investisseurs.
Une nouvelle vision incarnée dans une série d’actions et de réformes est à suggérer :
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Faisons un petit focus sur cette dernière suggestion et ce que ce nouvel entrant pourrait apporter
au dispositif financier en particulier et à la maquette économique en général.
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Toutefois, les impacts de ces actions sur l’activité de ces banques seraient relativement limités,
étant donné que les banques tunisiennes n’ont pas eu recours au marché international de
capitaux pour lever des fonds propres en raison des restrictions réglementaires.
Par ailleurs, on souffle que la famille proche du pouvoir ait impétré des crédits sans garanties
accordés par les banques de la place. Ainsi, ces pratiques pourraient mettre à mal ces
institutions via un alourdissement du stock de créances non productives.
Quoiqu’on n’épouse pas ce scénario autant, étant donnée que le secteur bancaire Tunisien est
étroitement contrôlé et supervisé par les instances étrangères l’FMI, la banque mondiale ou par
la BCT. Cette dernière n’a cessé de surveiller le bon déroulement de l’activité bancaire,
notamment en termes de la gestion et la division du risque et l’application des normes
prudentielles. A ce stade, un réel effort de provisionnement est en train d'être fourni par les
banques afin de se conformer aux exigences de la Banque Centrale. Le passage d’un taux de
46% en 2005 à 58% en 2009, confirme l’ampleur et l’intérêt que portent les banques pour
l’assainissement et la consolidation de leurs assises financière.
In fine, ces moments troubles élaboreraient une situation de déséquilibre qui pourrait se
traduire par une baisse de la richesse, moins de dépôts d’épargnes, une baisse des
investissements suite à un manque de financement et donc moins de concours { l’économie,
moins de résultat à affecter en couverture des dettes bancaires, et enfin plus de créances
douteuses.
En dépit des sombres passages que le secteur bancaire vient de traverser, les progressions
notables et les acquis indéniables déjà réalisés constituent un gage rassurant et prouvent sa
résistance aux perpétuelles mutations.
En effet, les résultats du secteur bancaire restent solides et les principaux fondamentaux
financiers ont été au rendez-vous, en dépit de la crise financière internationale. Les banques ne
dépendent pas du financement extérieur et ont tiré parti d'une solide croissance des dépôts
ainsi qu’un accroissement du crédit est demeuré consistant et stable. Elles n’ont, en outre, été
que faiblement exposées aux secteurs de l'exportation les plus affectés par la crise.
Ainsi, les banques ont enregistré au titre de l’exercice 2009 une nette amélioration de leur
fondamentaux par rapport à 2008; Une croissance du résultat net de 17 ,7%, un accroissement
du PNB de 7%, une bonne maîtrise des charges, soit un coefficient d’exploitation de 46,47% et
une bonne qualité d’actifs qui affiche un taux de créances classées de 12,5% et a fait ressortir un
taux de provisionnement de 61,4%.
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Stress Test
*Représentant 5% des crédits des banques cotées sans tenir compte des engagements hors Bilan.
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En corollaire, en se basant sur des hypothèses assez restrictives, l’état de lieu des banques n’est
pas aussi inquiétant. Le secteur bancaire a réalisé d’importantes avancées les dernières années, il
a franchi un palier en terme de solidité financière. Ainsi, les performances déjà accomplies
constituent un matelas qui permet de couvrir et d’amortir le retentissement d’une situation de
déséquilibre. Pour l’exercice 2011, en tenant compte des hypothèses citées, le secteur va afficher
une décélération qui l’amène { se placer dans une situation semblable { celle de 2009.
Ainsi, le secteur affiche une détérioration de la qualité des crédits et un fléchissement corrélatif
du taux de couverture des afférentes par les provisions. De ce fait, les banques pourraient
s’attarder { atteindre les normes escomptées par la BCT, soit un taux de créances classées de
12% et un taux de couverture des provisions de 70%.
Cet état de lieu va engendrer une baisse marquée des profits bancaire, le bénéfice Net, quant à lui
affiche un fléchissement conséquence d’une hausse des provisionnements d’un montant aux
alentours de 635MDT.
A ce stade, il y a lieu de noter que les impacts seraient relativisés suite aux efforts déployés par
les banques en matière de provisionnement, ainsi, les institutions se sont clairement focalisées
sur cette action et la priorité a été donnée au renforcement des provisions, au détriment des
bénéfices.
Incontestablement, cet état des lieux va pousser les autorités à revoir leur copie (gouvernance
bancaire, croissance, direction de l’économie, choix stratégiques) qui permettrait aux institutions
de crédits d’atteindre leur rythme de croisière et éviter une éventuelle situation préjudiciable.
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En plus, afin de réduire les effets de la dynamique sectorielle sur la qualité du portefeuille des
banques, les institutions de crédits devraient être incitées à accroître leurs capacités en
matière de prospective macroéconomique, afin de mieux anticiper les changements
structurels de l’économie. Ainsi, ces mesures vont jouer un rôle de matelas stabilisateur
permettant d’assurer un système bancaire résistant { tout type d’aléas.
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Pour finir sur une note positive, les événements récents peuvent
constituer un stimulus pour la demande en produits d’assurance
du moment où les différents protagonistes micro et macro
économiques pourraient opter pour une politique assurantielle
plus développée.
Les branches qui présentent les taux de cession le plus haut sont
le crédit, le transport et l’incendie évalués respectivement { Source :Ftusa
81.64%, 73.15% et 66.19%.
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La bancassurance attend son heure de gloire et des efforts sont à déployer pour pousser cette
alternative. En effet, la bancassurance est susceptible d’offrir une multitude d’avantages pour
les assureurs, en élargissant de façon significative leur base de clientèle par l’exploitation d’un
réseau plus dense et mieux informé quant aux besoins. Il en est de même pour la variation des
modes de distribution pour éviter la dépendance aux canaux de distribution traditionnels et
améliorer l’image et la confiance. Parallèlement, l’alternative bancassurance offre un atout non
négligeable en termes de réduction des coûts et d’économies d’échelles.
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Au cœur d’une instabilité politique, des intrus profitent de la situation pour voler, brûler et
piller des hypermarchés et des supermarchés. Ces pillages se sont déroulés en l’absence des
forces de l’ordre.
Le bilan provisoire des dégâts des magasins qui ont été pillés et brûlés dans des quartiers de
Tunisie :
Monoprix : 13 magasins sur 71 (18%) dont 4 incendies et 9 dégâts techniques (produits
et matériels), sachant que le remboursement des dégâts par l’assurance se fera { hauteur de
50% des pertes subies suite à une garantie d’émeute et mouvement populaire.
Géant : 90% de détérioration (boutiques et hypermarché) ont dépassé environs 30MDT,
selon les premières estimations. A cet égard, il y a lieu de noter que le remboursement des
dégâts par l’assurance se fera { hauteur de 50% des pertes subies suite { une garantie d’émeute
et mouvement populaire.
Magasin Général : 13 incendies, 12 dégâts techniques, 2 dépôts de stockage et 10 justes
pour rénovation. Le groupe Magasin Générale estime un dégât de 25 MDT pour matériel et
50 MDT pour reconstruction, sachant que 20% des dégâts seront remboursés par l’assurance
suite { une garantie d’émeute et mouvement populaire.
Le secteur de la distribution moderne en Tunisie repose sur trois acteurs principaux : Groupe
UTIC (supermarché Carrefour Market et Carrefour hypermarché sous licence par le
distributeur français Carrefour), Groupe Mabrouk (Géant hypermarché et supermarché
Monoprix sous licence par le distributeur français Casino) et Magasin Général.
Selon la 9ème édition de Global Retail Development Index (étude du cabinet de conseil en
management AT Kearney), la Tunisie est classée 11ème pays des destinations (avant l’Egypte, le
Maroc, et la Turquie) les plus attractives pour le développement de la grande distribution dans
le monde. Elle expose de plus en plus des possibilités intéressantes pour l'expansion de la
grande distribution à l'international, tant les marchés européens arrivent à maturité et
parviennent à saturation.
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Par ailleurs, le développement prévu dans les régions délaissées après la révolution, peut offrir
une opportunité favorable pour le secteur.
Deux valeurs appartenant à la grande distribution sont cotées à la Bourse de Tunis: Monoprix et
Magasin Général. Monoprix a entraîné un endettement net de 17,137 MDT au terme de
l’exercice 2009 par contre le Magasin Général a affiché un endettement en 2009 de 47,740 MDT.
Le secteur de la grande distribution en Tunisie, présent dans le pays depuis 1933, réalise
actuellement un chiffre d’affaires de l’ordre de 10% du PIB Tunisien et emploie presque 300
milles salariés. Il a connu des changements significatifs dans les dix dernières années
alimentées par l'expansion de la distribution moderne (supermarchés et hypermarchés).
Bien que le modèle traditionnel de distribution, basé sur plus de 250.000 épiceries de quartier,
continue de dominer le marché tunisien, des circuits de distribution modernes ont de plus en
plus progressé. Depuis l'ouverture du premier hypermarché Français Carrefour en 2001, deux
nouvelles marques internationales ont été introduites sur le marché (Champion et Casino),
tandis que la chaîne étatique des supermarchés principaux (Magasin Général) a été entièrement
privatisée en 2007. Actuellement, il existe environ 220 points de vente de la grande distribution
: 2 hypermarchés, 150 Supermarchés et 100 «supérettes».
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