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Chapitre 3 

:
Firmes Multinationales et Commerce International

Définition firmes multinationales : entreprise qui fabrique la totalité ou une partie d’un
produit à l’étranger par le biais d’une filiale. On a donc une organisation avec une maison
existence d’une maison mère et de filiales à l’étranger. Cette définition met l’accent sur trois
spécificités de la multinationalisation
 La seule ouverture de succursale ou de point de vente à l’étranger ne constitue pas une
multinationalisation. Dans ce cas, c’est simplement une stratégie commerciale où on
met en place des infrastructures à l’étranger qui facilite la vente du produit (faire
connaitre la marque, contourner les droits de douanes.
 Il doit y avoir un contrô le de la maison mère. C’est la maison mère qui prend les
décisions, il ne s’agit pas de cessions de licence ou de prises de participations dans une
autre entreprise existante. Il ne s’agit pas d’investissements au portefeuille. Dans le cas
de la France, il faut que la société mère ait 20% des actifs de la firme, pour les USA et
L’ONU c’est 10%. Ce qui est vraiment important c’est que c’est la maison mère qui
prend les décisions importantes dans les stratégies productives et financières. Dans les
faits, la maison mère détient en général au minimum 50% des actifs des filiales : le but
étant de conserver le droit de véto, d’imposer un ensemble de décisions.
 La production a l’étranger peut porter sur la totalité du produit ou une partie du
produit : boite de vitesse produite en Asie du sud est et en Europe on produit toujours
les moteurs.

L’ONU dénombre environ 80000 firmes multinationales avec 800’000 filiales étrangères, en
comparaison il y a 20 ans : on comptait 35’000 multinationales et 150’000 filiales à l’étranger.
Le nombre a été multiplié par plus de 2 en 20 ans. C’est essentiellement le cas de firmes dans
les pays développés (70% des multinationales sont des pays développés) et des PED (30%).
Via la décomposition du processus productif, la multinationalisation va donner lieu a des flux
de commerce international, en particulier de flux intra-firme. On parle aussi de commerce
captif : ce sont des échanges entre les filiales et la maison mère. Ce commerce échappe à une
logique marchande : les prix pratiqués sont appelé prix de transfert et il n’explique pas des
prix de marché auxquels vont être vendus les biens. Ces prix de transferts ont des objectifs
comptables destinés à alléger les taxes à l’exportation.

Selon Porter on va distinguer deux grands types firmes


multinationales car leur stratégies sont différentes :
 firme multidomestique
Elle produit et vend des biens adapté aux
spécificités locales
 firmes multinationale globale
La firme vend un bien standardisé.
L’ouverture de filiale permet soit une
décomposition du processus productif, soit la
spécialisation dans la production de gamme du
produit (chaque filiale va produire une gamme).
L’idée est de bénéficier des économies d’échelle : produire plus coute moins. La
puissance de la maison mère reste très forte, les filiales sont très dépendantes, on a une
organisation centralisée (une tête et un corps) et c’est elle qui va définir les stratégies
en termes de marketing, R&D,…
Pour Rugman, cela ne suffit pas a définir une firme globale. Il est nécessaire de regarder
l’étendue des marchés entre l’Asie, l’Amérique et l’Europe. Une firme est dite globale pour
Rugman si elle réalise au moins 20% de ses ventes dans chacune des trois régions et pas plus
de 50% de ses ventes dans la région d’origine. C’est un critère beaucoup plus restrictif que
celui de Porter : sur les 300 firmes les pus grandes, il y’en a 9 de vraiment globales (IBM, Coca
Cola, LVMH, Dior, Givenchy,…).

Ces définitions pointent qu’il y a des différences de développement pour les firmes
multinationales : que ce soit en terme d’organisation des services ou de zone géographique
désservie. Mais quelque soit la définition retenus, elles génèrent du commerce international,
et comme elles sont en développement, il s’agit de comprendre quel type de commerce
international elles vont générées.

Il y a trois grandes phases qui peuvent être différenciées dans le processus de


multinationalisation si on prend en compte l’origine géographique des pays investisseurs.
 jusqu’en 1945
Avec une domination des pays européens. Même si la position des pays européens
commencent a s’éroder dès 1914, la multinationalisation reste le fait des pays européens et
particulièrement du Royaume-Uni qui représente à lui seul 45% des investissements. Les pays
européens (en particulier France, Angleterre, Allemagne) représentent 75% des IDE. Entre 14
et 39, c’est en grande partie la position de l’Allemagne qui s’érode plutô t qu’un déclin des
investissements. Ils investissent en grande partie dans les colonies mais essentiellement les
colonies d’Amérique latine et d’Asie à hauteur des 2/3 des IDE réalisés par les pays d’Europe.
En terme de secteur, c’est le secteur primaire qui bénéficie de ces IDE : matière première et
agriculture (+ de 50% des IDE), chemins de fer (+ de 20%), produits manufacturés. C’est à
cette époque que certaines entreprises (Rhô ne Poulenc, Renault en 1929).

 De 50 à 80
Après la guerre, le phénomène de multinationalisation reprend et les USA prennent la place
de la GB, c'est à dire que les IDE représentent + de 50%. Ce sont toujours les pays développés
qui restent dominants, avec une forte montée des IDE issue du Japon et de l’Allemagne. Les
pays d’accueil change quelque peu, a savoir que ce ne sont plus les pays en voie de
développement qui sont terre d’accueil, c’est plutô t l’Europe de l’ouest, le Canada, l’Australie
et l’Afrique du Sud. A noter que ce sont principalement les pays développés qui deviennent
terre d’accueil des IDE sauf le Japon. Le Japon s’enferme, et perçoit moins de 2% des
investissements directs à l’étranger. Sur cette période, les formes d’investissements croisés
sont relativement limités, c'est à dire que les américains investissent beaucoup en Europe,
mais peu d’Européens investissent aux USA. Les européens investissent en Europe. En terme
de secteur, c’est le secteur manufacturier qui devient dominant et le secteur primaire est
délaissé, car les investissements deviennent très risqué (expropriation dans certain pays,
nationalisation,…).

 De 80 à aujourd’hui
Entrée de nouveaux acteurs comme le Japon et de nouveau pays industrialisé, et la Chine. Le
Japon érode la place des USA a partir des années 80 dans les IDE. Trois pays tiennent les IDE :
les USA, la GB et le Japon. Pourquoi cet essor du Japon ? Pour investir à l’étranger, il n’y a plus
besoin de l’autorisation gouvernementale du ministère japonais. De plus, le Japon possède
une balance commerciale très excédentaire (favorable aux investissements). A partir de 85, le
yen s’apprécie fortement par rapport au $. Le Japon investie très fortement dans les PED, en
particulier en Asie du sud est puis aux USA et en Europe. Ils ont eu quelques investissements
cible dans le secteur manufacturier pour lesquels ils avaient un avantage comparatifs (Nissan,
Toyota, Honda) ou encore les firmes électroniques pour grand public mais l’essentiel de leur
IDE l’ont été dans les services : banque, finance, assurance, immobilier. La France revient dans
le paysage des IDE a partir de 85. Il y a eu entre 86 et 91 une forte multinationalisation des
firmes françaises. Elles se sont implantées dans deux grandes régions : les USA (premier pays
des IDE par la France). Il acquiert en grande partie des entreprises locales pour mettre en
place leurs filiales, puis ensuite le couple Royaume-Uni et Allemagne. Alors en termes de pays
d’accueil des IDE, ce sont essentiellement les pays développés pour plus des ¾ des flux. Le 1 er
pays d’accueil est les USA (inversion de tendance par rapport à la période précédente),
ensuite c’est le Royaume Uni et les Pays Bas, ensuite la France (lié à une politique
d’ouverture), le Japon.
1) USA
2) Royaume Uni, Hollande
3) France
4) Japon

C’est aujourd’hui surtout le secteur tertiaire qui bénéficie de ces IDE, avec les services
financiers et les services liés à la commercialisation des produits : logistique, transport. On
remarque des changements dans les formes d’IDE : on avait un contrô le jusque dans les
années 80, avec une grande prise de participation de la maison mère soit par le rachat d’une
firme locale, soit par des investissements. Aujourd’hui, cela se fait surtout par le
développement d’alliance sur la chaine de valeur (R&D, production, commercialisation, …). La
multinationalisation ne répond pas à une logique pure de conquête de nouveau marché de la
part des firmes mais plutô t à une logique de recherche de compétitivité (abaissement des
coû ts de R&D, de commercialisation,…). En 2000, un nouveau pays d’accueil des IDE est
apparu : elle devient le principal pays d’accueil des investisseurs étrangers en termes de
volume, elle devance les USA. Evidemment, le potentiel de marché (quelques milliards de
jaunes à la louche ^^) est le principal facteur explicatif. Aujourd’hui, cela est aussi favorisé par
une ouverture politique, une amélioration des infrastructures et surtout l’adhésion à l’OMC.
Tout comme la Chine, les nouveaux pays industrialisés deviennent des terres d’accueil des
IDE. Les logiques stratégiques des firmes restent les mêmes : conquête de nouveau marché
mais aussi profiter des coû ts de mains d’œuvre faibles dans le cadre de la décomposition du
processus productif.

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