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Divers-Tour de France
Divers-Tour de France
Histoire
Création et histoire du Tour de France
À la fin du XIXe siècle, en France, il n'existe qu'un quotidien
sportif, Le Vélo. Son rédacteur en chef, Pierre Giffard, intervenant
dans ses colonnes pour soutenir Dreyfus, déplaît aux industriels du
cycle et de l'automobile (pour la plupart antidreyfusards). Or, ceux-
ci financent son journal par la publicité. En 1900, par leur
représentant, le comte de Dion, ils choisissent Henri
Desgrange pour créer un journal concurrent,L'Auto-Vélo. Alors
que Le Vélo est publié sur papier vert, Desgrange fait éditer son
quotidien sur papier jaune (quelques années plus tard, c'est cette
couleur qui donnera naissance au maillot jaune). Or le titre choisi
porte le terme Vélo. Le directeur du Vélo, Paul Rousseau, intente un
procès. Le 16 janvier 1903, de Dion le perd et se trouve contraint de
renommer L'Auto-Vélo en L'Auto. Comme le cyclisme est alors
important en termes économiques et sportifs, cette perte
d'appellation pourrait affecter les ventes du journal. Desgrange doit
trouver une riposte. Il s'avère que son collaborateur, le
journaliste Géo Lefèvre lui a proposé d'organiser une course cycliste
susceptible d'augmenter son lectorat : le Tour de la France. Le 19
janvier 1903, L’Auto annonce la création de « la plus grande
épreuve cycliste jamais organisée » : le Tour de France.
En mai 1965, L'Équipe est absorbée par les Éditions Amaury, qui
devient alors l'unique propriétaire de la course.
Médias
Créé en 1903 par le quotidien sportif parisien L'Auto, le Tour est un
excellent laboratoire pour les médias hors presse du XXe siècle. Le
premier reportage radiophonique en direct a été réalisé par Jean
Antoine et Alex Virot en 1930. Dès lors, la radio s’impose sur le
journal, qui ne peut donner les résultats que le lendemain matin.
Les actualités cinématographiques ne furent jamais de véritables
concurrents, car elles diffusaient toujours les étapes avec plusieurs
jours de décalage. La télévision est présente sur la route du Tour
dès la fin des années 1940 mais doit expérimenter toutes sortes de
moyens afin d’assurer un reportage correct de la course.
Le premier reportage en direct d’un sommet alpin se limita en effet
à un plan fixe du passage du col. Le reportage reprit deux heures
plus tard avec un plan fixe de la ligne d’arrivée. Il faut attendre
les années 1960 pour assister à des reportages télévisés en direct
faisant véritablement pénétrer le téléspectateur au cœur de la
course, grâce à des caméras embarquées sur des motos relayées
par avion ou hélicoptère. Ainsi, on peut définir trois âges
médiatiques pour le Tour : le journal papier de 1903 aux années
1920, puis la radio des années 1930 au début des années 1960,
enfin la télévision depuis la fin des années 1960. Les journaux
papier, L’Équipe en tête, n’abdiquèrent évidemment pas face à la
montée en puissance de la radio et de la télévision, mais la
description pure de l’étape laissa progressivement la place à des
points de vue décalés. Antoine Blondin excellait dans ce genre.
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