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Etretat, c'est avant tout le site des falaises immortalisé au siècle dernier par Corot, Courbet ou

Monet.
C'est aussi un port de pêche qui connut des fortunes diverses au cours de l'histoire. Une voie
relie déjà Etretat à Lillebonne au temps de la Pax romana. Un raz de marée aurait, selon la
tradition, détroit le village originel ou viiie siècle. Un nouveau village voit alors le jour. Ses
chantiers navals sont particulièrement prospères sous le règne des ducs de Normandie,
jusqu'au déclenchement de la guerre de Cent Ans. A la veille de la Révolution, le petit port
de pêche pratique durant quelques années l'ostréiculture. Un parc d'affinage est aménagé ô
la hauteur de la falaise d'Aval, la où débouche une rivière souterraine. L'alternance de l'eau
douce et de l'eau salée donne à l'huître une saveur délicate qui ravit le reine Marie-Antoinette.
Le rude hiver 1789 ruinera malheureusement le parc.

En 1833, Alphonse Karr, journaliste et polémiste, découvre le site d'Etretat : "Si j'avais à
montrer la mer à un ami pour la première fois, ce serait Etretat que je choisirais". Les
descriptions enthousiastes que l'auteur fait des falaises lancent la station. Face à un succès
croissant, on construit des routes puis un premier casino, inauguré en 1861. Le Tout-Paris se
montre à Etretat, où chacun mène une double vie. On bavarde le jour avec les marins, on
assiste à la criée et on se fait inviter, comble du bonheur, à une partie de pêche à bord d'un
caïque. Changement de décor le soir où on se retrouve entre gens du monde au casino ou à un
bal masqué. On se baigne, bien sûr, la plage de la station étant, à la Belle Epoque, l'une des
rares à être mixte... Etretat connaît la consécration dés la fin du xixe siècle avec l'arrivée du
chemin de fer en 1893, puis avec l'ouverture d'un nouveau casino en 1894. C'est cette même
année qu'a lieu sur la plage l'incinération d'un prince hindou. L'un des mille et un événements
de la station à la mode. Les artistes les plus en vue se font construire leur villa à Etretat, de
Jacques Offenbach (villa Orphée) à Guy de Maupassant (villa La Guillette) en passant par
Maurice Leblanc (Le Clos Lupin). La reine d'Espagne descend aux Aygues, dans le château
du prince Lubamirski.
Etretat n'a pas beaucoup changé depuis la Belle Epoque. Elle a conservé la majorité de ses
belles villas (appelées ici familièrement les "vieux galets"). Rares sont encore les pêcheurs
qui embarquent à bord de leurs caïques pour rejoindre l'horizon.

Plage

De la falaise d'Aval à la falaise d'Amont: plage de galets en arc de cercle, exposition nord-
d'ouest.

Baignade surveillée an juillet et août

Club de plage en juillet et août. Garderie au tennis-club, rue Guy-de-Maupassant.


Tél. :35.27.16.31.

Nature

Falaise d'Amont

Son ascension (altitude de 80 m) permet d'embrasser du regard la falaise d'Aval et ses belles
arches. La chapelle Notre-Dame-de-la-Garde (1950), le musée et le monument à la mémoire
des aviateurs Nungesser et Coli sont construits au sommet de la falaise d'Amont. Un sentier
et des escaliers descendent de l'autre côté de la falaise, an direction de Bénouville. On
découvre alors l'aiguille de Belval. Le sentier débouche sur la grève à la hauteur du Banc-à-
Cuves, une anfractuosité rocheuse. On peut alors quitter la plate-forme rocheuse et rejoindre
la grande arche de la porte d'Amont. Elle est percée d'un tunnel qui permet d'arriver à pied
sec au-dessus du Chaudron, belle petite crique taillée dans la falaise.

Falaise d'Aval

Le sentier sinuant sur les crêtes longe un superbe parcours de golf de 18 trous. On y découvre
sous un angle différent la falaise d'Amont et l'aiguille d'Etretat.
La falaise d'Aval se découvre aussi à marée basse, par le bas. Le sentier qui la borde mène à
la célèbre aiguille d'Etretat et à la porte d'Aval, "éléphant trempant sa trompe dans la mer"
(Guy de Maupassant). On longe d'anciens parcs à huîtres avant d'arriver à la Chambre des
Demoiselles, grotte creusée dans la partie supérieure du rocher. On accède ensuite à un tunnel
qui débouche dans la baie du Petit-Port, fermée par ses deux arches. La seconde s'appelle la
Manneporte, "portail gothique pouvant laisser passer un navire toutes voiles dehors" (Guy de
Maupassant). Elle fait 90 m de haut. On peut la rejoindre et découvrir une autre baie limitée
par la pointe de la Courtine. Une kyrielle de sources jaillit au pied de la falaise, tandis qu'on
aperçoit, au loin, le cap d'Antifer. Il est temps de faire demi-tour, faute de pouvoir escalader
l'abrupte valleuse.

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