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MARDI 15 DECEMBRE 1998 oe MONDE La mission parlementaire francaise rend son rapport aujourd'hui La partde ombre au Rwanda Le dossier doit éclaircir action de l'Elysée et de ’armée pendant le genocide. tion extérieure, au ser- vice de a «grandeur» Laveuve duprésidentrwandais assassiné se dit préte acomparaitre devant le Tribunal pénal international. : ere verté ne me fait pas peur> | pénal international pour le Rwanda hors. Ona vudeséclatsdelumiére dansle (TPR) maiselle ne veut méme pas i- Gel Saviez-vousd’embléequecétaitlavion Sur minitel, connectez J vous a IIRC, la messagerie en direct d'internet. Plus de six mille comparaitredevantle TPR. ‘Quelest votre souvenir du avril 1994, ejour oa Pavion de votre abattu? ‘entendait plus du tout “© ee RAT Oo oN commis cet attentat sont responsables de la tragédie rwandaise. Elle n’aurait pas eu lieu simon mari n’avait pas été assassiné. Jai demandé au capitaine Paul Barril de faire des recherches quand, ici a Paris, il ma proposé son aide. Mais nous n’avons paseu gain de cause. Le nouveau régime a Kigali ne voulait pas d’une enquéte, et ni PONU nila France ne lui ont imposé la re- cherche de la vérité. C’est seulement en 1998, ala demande des veuves des pilotes, que le juge Bruguiére a ouvert une ins- truction sur cet acte terroriste. Via Bangui, armée francaise a évacué votre famille a Paris. Comment y étiez- vousaccueillie? ? Cest seulement.en arrivant 4 Paris que nous avons appris ce qui se passait au pays. Mais on n'a pas compris 'ampleur des tueries. Avec Jeanne et ma seeur, j'ai été recue alElysée par Daniéle Mitterrand. Son organisation, France-Liberté, envisa- geait d’organiser des soirées de collecte pour le Rwanda. Je me souviens de lui avoir apporté un journal qui parlait de «Ona nos soi-disant relations tellement —_familiales. Elle en était inventé i scandalisée nits oemoi. anus Parce que votre fils, jenesaisplus Jean-Pierre, n’était pas commentles um de Jean- | démeniir.» Christophe Mitter- Agathe rand? Habyarimana est de la propagande qui visea nous discréditer, nous et les Mit- terrand. Jean-Pierre a vu Jean-Christophe | Mitterrand une seule fois dans sa vie, lors * une réception officielle. Cest tout! Ils ne sesont jamais fréquentés. Ils nese seraient * méme pas reconnus én se croisant dansla i rue. D’ailleurs, cette année, quand le fils ' Mitterrand a été entendu par la mission | parlementaire, il ne savait méme pas que Jean-Pierre était décédé depuis un an... ‘Vous étes accusée d’avoir été ala tétedes escadrons dela mort dela présidence,le | «réseau Zéro», et d'un pouvoir danique occulte, akazu. Quen dites-vous? Moi, ¢a me dépasse... Ona tellement in- venté @histoires pour me diaboliser que je ne sais plus comment les démentir. Pour ce qui est des soi-disant escadrons de la mort dela présidence: le seul témoin qui cherche a m’impliquer dans ce prétendu «réseau Zéro», Janvier Afrika, je ne lai ja- mais vu. A plus forte raison, je n’ai jamais participéa des réunions clandestines avec lui. Ensuite, pour ce qui est de akazu, qui veut direla «petite maison»: il fautse sou- venir qu’au départ, c était un terme em- ployé par l’opposition pour dire que le Président n’avait plus d’audience dans le pays. Plus tard seulementle mota désigné la belle-famille du Président. Qui peut croire que mes parents dirigeaientle pays? Jaiun frére, qui était préfet de Ruhengeri, et deux cousins, dont!’un était le secrétai- re particulier de mon mari et autre @abord cadre ala Banque nationale, puis homme d'affaires. Mais c'est le Président, mon mari, qui gouvernait le Rwanda. Quant a moi, je n’ai jamais fait de poli- tique. On nous a jalousés, on a prétendu! que jeme mélais des décisions. Cest faux! Lecaséchéant, seriez-vous préteacom-_ paraitre devantle Tribunal pénal inter-' national pour le Rwanda? Oui, je suis préte, j'ai la conscience tran- quille. Il faut en finir avec tous ces proces d intention, celynchage médiatique. Que mes détracteurs apportent les prew ce quils affirment. Moi, je peuxirépondre toutes les questions. Je n'ai rien a cacher. Silyaune instance équitable pour établir ce quis’est réellement passé, je collabore- rai pleinement. La vérité ne-nie fait pas peure a4 Recu: par STEPHEN SM: 0 26:0 6

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