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Par
Etienne DOUAT
Agrégé de Droit Public
Professeur à l’Université Montpellier 1
(Institut de Droit européen des Droits de l’Homme)
Membre du Conseil des prélèvements obligatoires depuis 2006
Membre du Conseil d’administration de la Société française de Finances publiques
Membre du Jury du concours national d’Agrégation interne de Droit public en 2008
Expert de l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur depuis 2008
Ancien membre du Conseil national des universités (2004-2007)
Membre du Jury du concours externe de l’Ecole nationale d’administration en 2000
Doyen Honoraire de la Faculté de Droit de Rennes (1998-2000)
Parmi les 13 réserves émises par la Cour des comptes sur les
comptes de l’Etat3 pour l’année budgétaire 2006, la quatrième
portait sur les comptes des opérateurs de l’Etat pour cette
première année d’application complète de la nouvelle loi
organique relative aux lois de Finances. En effet, la Cour chiffrait
les participations financières, détenues par l’Etat dans ses
opérateurs, retracées à l’actif du bilan de l’Etat à hauteur de 53,7
milliards d’euros ce qui représente le tiers de la masse totale des
participations financières de l’Etat. Après avoir reconnu que les
services avaient fait des efforts pour améliorer la qualité des
comptes, l’évaluation du patrimoine et les engagements
réciproques entre l’Etat et ses opérateurs, la Cour formulait une
réserve substantielle. Les opérateurs de l’Etat n’ont pas fourni de
comptes fiables pour l’exercice 2006. Seul un tiers des opérateurs
de l’Etat a été en mesure de fournir les états financiers dans les
délais du nouveau calendrier vertueux. De très nombreux biens
immobiliers remis en affectation par l’Etat aux opérateurs ne sont
ni recensés ni évalués ce qui est le cas dans la plupart des
1
Article 14 de la loi de règlement pour 2005 créant un nouveau jaune intitulé « opérateurs de l’Etat » à compter du PLF
2007.
2
Voir MILOLF, AN, Rapport n° 1058, 16 juillet 2008, p. 55-59.
3
Cour des comptes, Rapport sur la certification des comptes de l’Etat pour 2006, Paris, éd. JO, 2007, pp. 27-29.
3
7
Sur les 16 ministres qui reçoivent une dotation budgétaire dans le décret de répartition, seuls Xavier Darcos, Christine
Lagarde et Hervé Morin gèrent des masses supérieures aux versements aux opérateurs. Eric Woerth reçoit moins car on
a retiré les remboursements et dégrèvements du calcul.
6
8
PLF 2009, page 27.
9
Résultant de l’article 51-4-bis résultant de l’article 9 de la loi organique du 12 juillet 2005.
10
Ibid.
11
Gilles Carrez, Rapport général sur le PLF 2009, Tome 1, AN n° 1198, 16 oct. 2008, p. 15.
7
12
C’est bien entendu la CSG qui constitue le premier impôt en volume avec 84,676 milliards d’euros attendus en 2009.
13
Ce chiffre ne comprend pas les quatre taxes directes locales.
14
Très exactement : 4,294 fois.
15
Cette somme ne concerne pas exclusivement les opérateurs de l’Etat, par exemple en matière de formation. En
revanche, les CCI sont des établissements publics bénéficiant de taxes affectées, de même que le fonds national d’aide
au logement, sans compter tous les organismes bénéficiaires des anciennes taxes parafiscales budgétisées à partir de
2004.
8
27
Nouvelle disposition issue de la loi organique du 12 juillet 2005 (art. 51 al. 5 f de la LOLF)
13
28
La MILOLF de l’Assemblée a formulé une recommandation n°19 pour que les opérateurs aient des effectifs
comptabilisés exactement de la même manière que ceux des ministères (v. AN, Rapport n°1058, 16 juillet 2008, p. 54).
29
Christine Lagarde, ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi a proposé de rallonger le délai jusqu’en 2012
mais Michel Charasse a refusé en disant que le danger était que les établissements culturels pourraient augmenter leurs
effectifs afin de partir d’un plafond d’emplois plus élevé. En contrepartie, il s’est engagé à reporter la date de 2010 à
2011 si les établissements n’étaient pas en mesure de respecter l’échéance légale (clause de « revoyure » sic).
14
33
Ce fonds est supprimé par la LFSS 2009.
34
Seuls les noms des opérateurs passés en gras figurent sur la liste officielle des opérateurs de l’Etat.
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