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Le système s

olaire nlandais :  haque élève est important 

Le système s olaire nlandais :  haque élève est


important 
 haque élève est important 1 
La Finlande est un petit pays de inq millions d'habitants fortement engagé
dans l'Europe. Son é ole mérite le détour.  Un su ès  : telle est la
on lusion d'une vaste étude omparative menée en 2000 et 2003 sur le
système édu atif de 30 pays membres de l'o de, ainsi que de 11 autres
pays : le Programme de l'o de pour le suivi des a quis des élèves (pisa).

L'enquête PISA : la Finlande en tête


Ce programme international pour le suivi des a quis des élèves porte sur la omparaison des a quis s olaires
des jeunes de 15 ans en le ture et orthographe, en mathématiques et en s ien es naturelles. Les jeunes élèves
nlandais se sont vus attribuer la première pla e du lassement pour la le ture et l'orthographe, le al ul et les
s ien es naturelles et pour l'aptitude à la résolution de problèmes, ils se sont retrouvés à très peu de hose près
en se onde position derrière les oréens.
Le par ours s olaire du petit nlandais ommen e par son entrée à l'é ole primaire à l'âge de 7 ans. Avant 6 ans,
la s olarisation s'a omplit entre jardins d'enfants et lasses préparatoires des é oles fondamentales. Gratuit et
appli able à toute la lasse d'âge orrespondante, le y le d'enseignement qui s'ensuit dure 9 ans : 'est  l'é ole
fondamentale  pendant laquelle il n'y a pas de séle tion et à l'issue de laquelle les élèves peuvent intégrer le
se ond degré. Tout Finlandais est tenu de fréquenter l'é ole jusqu'à 17 ans, ou jusqu'à a hèvement du y le
d'enseignement de base2 .
1. Un élève au entre du pro essus édu atif
L'élève se sent à l'é ole omme hez lui : l'é ole est un lieu de vie où les espa es de travail sont vastes. L'a ent
est mis sur le fait qu'au une séle tion ne doit avoir lieu au ours de la s olarité obligatoire. Les apprentissages
initiaux se font sans ontrainte ex essive ave le sou i onstant de stimuler, de motiver, d'être à l'é oute. Un enfant
montrant des dispositions parti ulières apprendra à lire pré o ement, inversement ave l'a ord des parents, les
professeurs peuvent garder un enfant s'il apparaît qu'il n'est pas prêt pour la le ture. Les redoublements et les
abandons sont ainsi extrêmement rares, et les élèves né essitant un enseignement adapté en raison d'un problème
d'apprentissage, même mineur, d'un retard de développement, d'un handi ap ou en ore d'une maladie, peuvent
être a ueillis dans des stru tures d'édu ation spé iale, qui sont dans la mesure du possible ratta hées à l'édu ation
lassique. La Finlande respe te intensément les savoirs, mais elle met véritablement au entre les individus auxquels
elle veut les faire a quérir.
2. Un ursus progressif
Tout au long de l'é ole fondamentale (7 à 13 ans) le ursus est le même pour tous. Après, des matières optionnelles
sont introduites, diérentes selon les établissements et haque ollège peut ainsi mettre en avant telle ou telle
option : édu ation physique et sportive, te hnologies, musique...
L'élève peut aller jusqu'au bout de son obje tif en développant lui-même son ursus s olaire en fon tion de ses
intérêts, de ses apa ités, de ses projets de poursuite d'études. Les établissements ollaborent et il est possible de
ompléter son ursus ailleurs que dans l'établissement où l'on est ins rit. Les ours proposés répondent véritable-
ment aux besoins des élèves : un élève qui ne s'intéresserait pas à une matière parti ulière n'est pas for é de suivre
un ours qui ne lui plaît pas. Il existe un réel sou i pour le bien-être de l'élève pour lui épargner des harges de
travail, de la fatigue inutile et respe ter son rythme biologique : les séquen es de ours sont limitées à 45 minutes
et entre oupées de plages de repos de 15 minutes pendant lesquelles les élèves sont libres de dis uter dans des
salles de repos, de se onne ter sur les ordinateurs mis à disposition. (entre autres a tivités)
1 M. Esa Râti, proviseur du ly ée de Joenssu.
2 É ole fondamentale


2009, rue des é oles 1
Le système s olaire nlandais :  haque élève est important 

3. Un rapport enseignant/enseigné haleureux


Les élèves appellent professeur, instituteur ou tuteur par leur prénom sans y voir un manque de respe t. Les
règles de dis ipline sont souples : un téléphone qui sonne, un élève qui murmure, n'est pas onsidéré i i omme
une marque de non-respe t, omme de l'impolitesse. L'une des priorités des enseignants est de mettre l'élève
en onan e, de s'ouvrir à la ommuni ation, aux é hanges et être disponible pour répondre aux besoins des
élèves en di ultés. Même si ha un a un titre au sein de l'édu ation, la hiérar hie est pratiquement inexistante,
l'environnement est dé ontra té. Les relations entre les professeurs et les élèves sont empreintes d'une grande
familiarité mais également d'un profond respe t. Du jardin d'enfants au ly ée, les professeurs sont disponibles et
a essibles.
Le système repose sur la onan e, le plaisir d'enseigner et la oopération entre tous les a teurs. Les enseignants
nlandais sont à l'é oute et donnent aux élèves le temps qu'il faut pour apprendre, aidés en ela par une formation
ontinue au plus près des appro hes nouvelles en pédagogie, en dida tique, en psy hologie. Leur rle dans la
réussite de tous est primordial : ils sont onsidérés de manière extrêmement positive par la so iété nlandaise.
4. Un apprentissage par l'a tion :  plus d'apprentissage, que d'enseignement 
Dans les salles de lasse, les enfants arrêtent d'un ommun a ord ave les enseignants les obje tifs hebdomadaires
et hoisissent les devoirs qu'ils a ompliront ensuite au rythme qui est propre à ha un. Dans le même temps, les
autres groupes se su èdent dans les ateliers où ils se onsa rent aux travaux pratiques, mettant ainsi en ÷uvre
e qu'ils ont appris par ailleurs en lasse. Chaque groupe passera une semaine à tour de rle notamment à l'atelier
d'imprimerie an d'y réaliser un petit journal spé ique à sa lasse. Les élèves sont i i réellement a teurs de leurs
apprentissages, le professeur est un guide, il lui est demandé de réer des situations d'apprentissage et non de
délivrer des ours magistraux. Il est ainsi d'usage de ir uler dans la salle de lasse à la re her he d'informations,
d'aller demander onseil au professeur et de travailler ave les autres élèves3 .

Exemple
 Cours d'histoire : (20 élèves, 14 ans environ) : les élèves sont assis sur des tapis de sol, assistent au gymnase
à une saynète jouée par une troupe amateur ; il s'agit d'un épisode de la se onde guerre mondiale mettant aux
prises serbes et roates. Les élèves applaudissent puis après quelques expli ations et onsignes du professeur se
répartissent par groupe pour noter sur des feuilles de papier leurs impressions et leurs réexions, par é rit ou de
façon imagéea 
a Extrait de . Paul Robert, 2008.
L'édu ation en Finlande : les se rets d'une étonnante réussite

Il ressort de e zoom sur l'enseignement en Finlande que 'est un des pays au monde où les inégalités sont
les mieux orrigées par l'édu ation4 et où les élèves ont un sentiment d'eux-mêmes très positif par rapport aux
apprentissages.
 Nous pensons que haque enfant est un individu. Dans notre système, notre valeur de l'édu ation, e n'est pas
noter e que les élèves n'ont pas réussi mais par ontre noter e qu'ils ont bien fait.  Najat Ouakrim-Soivio,
dire tri e du Ly ée fran o-nlandais
Pour aller plus loin
 L'é ole ailleurs... , dossier des Cahiers pédagogiques. La Finlande. Un modèle édu atif pour la Fran e ? Les
se rets de la réussite, Paul Robert, esf, oll. Pédagogies, 2008, Nouvelle édition : 2009.
Dossier réalisé par Frédérique Thomas-Bion, professeur agrégée, do teur en STAPS, Université Blaise-Pas al,
Clermont-Ferrand II.

3 Marie Vial, professeur de français, ly ée fran o-nlandais, Helsinki. plus d'apprentissage, que d'enseignement
4 Enquête pisa : programme international pour le suivi des a quis des élèves.

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2009, rue des é oles

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