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Des petites créations de poche sur soi - Lettre du cadre 09-08-26 20:56

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Des petites créations de poche sur soi


Date de mise en ligne : 17/08/2009

Photo : Seule avec Loup, de « n+n corsino »

Il y a six ans, je vous parlais déjà de créations


7
artistiques sur le web (pour les anciens Votes
abonnés, c'était le 2 mars 2003), ainsi que de
Magali et Didier Mulleras à Béziers qui, Voter !
après mini@tures » ont créé « Invisible » puis
« 96 détails ».

Nicole et Norbert Corsino, eux, sont au départ


des danseurs et chorégraphes qui vivent à
Marseille. Mais ils s'avèrent aussi être
plasticiens, poètes, chercheurs.... « Intéressés
par la cinétique des corps et des paysages, ils
explorent les territoires où la danse peut surgir
et s'écrire afin de donner à voir comment le
mouvement des corps le modifie », nous
précise le centre de ressources de « Marseille Objectif Danse ». Ils ont peu à peu délaissé
la scène pour se consacrer exclusivement à des films et des installations vidéo qui montrent
leurs « fictions chorégraphiques ». Vous pouvez aller voir leurs créations sur leur site,
notamment « Seule avec Loup » (photo ci-contre) et lire un article de 2004 sur leur
parcours).

Ils se sont ensuite attaqués à un nouveau défi, qui s'appelle « Soi moi », une création sous
forme d'une application que l'on peut télécharger (pour 8 euros) sur... le smartphone
(téléphone "intelligent") conçu par Apple (j'en ai déjà trop dit pour ne pas le nommer), le
fameux iPhone.

Ce projet a été soutenu par le département « Nouveaux médias » du Centre national du


cinéma (CNC) au titre d'une aide à la production internet/écrans mobiles (dispositif
expérimental pour le développement de projets pour les nouveaux médias, mis en place en
2007), après que leur producteur ait répondu à l'appel à projets et que celui-ci ait été retenu
par un Comité d'experts. Ce programme vise à « stimuler le renouvellement et la
diversification des modes créatifs, et à soutenir développement et la production de contenus
spécifiques pour Internet et les écrans mobiles » (cf. le règlement de cette aide à projets).

On peut ainsi sélectionner plusieurs séquences chorégraphiques d'une à deux minutes


chacune. Une certaine interactivité provient du fait qu'en soufflant, effleurant ou secouant
l'iPhone, on peut avoir l'impression de s'approprier un peu ces créations où d'un coup
apparaissent sons, bulles ou étoiles, quand ce n'est pas la fonction « appareil photo » qui tout
d'un coup se déclenche et vous donne à voir vos pieds !

Certains crieront au gadget un peu coûteux (sans forcément voir le travail de recherche
nécessaire à cette création), et estimeront que cela ne valait pas un article aussi élogieux de
Rosita Boisseau dans le Monde du 9 Août, qui promeut en outre, de façon indirecte, la
marque Apple. Pour ma part, possédant un tel appareil et curieux des innovations artistiques
et technologiques, j'ai voulu y voir de plus près.

J'y ai découvert, intrigué, une silhouette de danseuse assez élégante apportant un souffle de
vie dans différents univers oniriques et abstraits, dans un espace infini où elle grimpe sans fin
ou dans lequel elle se laisse tomber en douceur. On n'est pas loin, en naviguant ainsi d'une
séquence à l'autre, d'un jeu vidéo artistique. Certes il s'agit d'une danse assez classique, mais
avoir sur soi, quand on ressent le besoin d'un moment d'apaisement ou de poésie (ou dans la
salle d'attente de son dentiste !), des petites séquences « danse » dans sa poche, l'idée me
plait ! Il faut espérer que d'autres séquences seront offertes à ceux qui ont acquis cette
application.

Sûrement d'autres développements dans ces projets artistiques sur les nouveaux medias
viendront encore nous surprendre dans les années à venir. Ils ne m'empêcheront pas d'aller
voir les œuvres de ces chorégraphes en salle. Mais pourquoi l'art ne devrait-il être visible que
dans les salles ?

François Deschamps

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