CONSEIL MUNICIPAL N°3 DU 14 AVRIL 2008

Intégralité des interventions des élu(e)s de Saint-Maur solidaire

Ordre du jour / point N° 0 : Intervention de Françoise Méric

1 - Quelle est la date du prochain conseil ?

Réponse du Maire : elle n’est pas encore arrêtée

2 - À quelle fréquence penser-vous réunir le conseil municipal ? Sur ce point le souhait de l’équipe
St Maur Solidaire, c’est bien sûr de prévoir un nombre de réunions compatible avec l’importance
des points à traiter et à préparer …
Il serait dommage de traiter dans la précipitation des points très importants pour les St Mauriens et
de terminer les réunions à 1 ou 2 h du matin
.
Réponse du Maire : la fréquence reste à préciser … il y aura 1 ou 2 Conseil avant l’été …

3 - Quel jour de la semaine ? Toujours le même jour ? Ou des jours variables d’un Conseil à l’autre ?

Réponse du Maire : le jeudi

4 - Les documents : serait-il possible de doubler l’envoi des documents à l’ordre du jour en version
papier par un envoi des fichiers par courriel adressés à l’ensemble des conseillers municipaux qui
le souhaitent

Réponse du Maire : c’est une très bonne idée, mais cela prendra beaucoup de temps à cause des outils
informatiques actuels inadaptés, de l’organisation de la mairie …

Il s’agissait juste d’envoyer un courriel avec les fichiers en pièces jointes …

Pas de réponse

-1-
Ordre du jour / point N° 7 : Intervention d’Elisabeth Bouffard-Savary

Objet : Création de quatre commissions du Conseil Municipal

« Monsieur le Maire, ….

Vous proposez la constitution de quatre commissions, chacune ayant des compétences particulières :

 Commission de l’urbanisme et du cadre de vie

 Commission des finances, de la vie économique, de la gestion des ressources humaines et

des NTIC

 Commission de l’enseignement, des affaires culturelles et des sports

 Commission des affaires sociales, familiales, de la jeunesse et des services à a la personne.

Je n’y vois ni le terme « Environnement », ni celui de « Développement durable ». C’était pourtant

Monsieur le Maire, un axe fort de votre programme.

C’est également une dimension de la politique municipale dans laquelle nous souhaitons vivement que
Saint-Maur se dote afin que ces dimensions : « Environnement », « Développement durable » ne
soient pas simplement de l’affichage ou de la velléité mais soient en permanence, non seulement au
cœur de l’ensemble des décisions, mais qui plus est, structurent toutes les actions qui seront menées
au cours de cette mandature.

C’est la raison pour laquelle, Monsieur le Maire, nous proposons que soit constitué une 5ème
Commission, de compétence transversale, dénommée « Développement Durable », dont la
mission serai d’apporter un éclairage environnemental à chaque action proposée, de vérifier que
chaque proposition soumise au Conseil Municipal, qu’elle ait trait à l’urbanisme, au cadre de vie, à la
vie économique, à l’enseignement, aux affaires culturelles, etc..), intègre cette dimension
environnementale afin que la politique menée pour Saint-Maur s’inscrive concrètement et
précisément dans le cadre d’un développement durable de notre commune. »

-2-
Ordre du jour / point N° 16 : Intervention de Philippe Rosaire

Objet : ZAC des Facultés

Je vais lever le suspense pour autant qu'il y en ait un sur notre position par rapport à ce point. Nous
allons voter contre ce rapport qui ne nous parait pas aller dans le sens des intérêts des Saint-Mauriens
qui ne nous semble pas non plus aller dans le sens de la déclaration d'investiture que vous avez faite
lors du conseil d'installation où vous aviez indiqué votre désir de prendre en compte la question du
logement social.

Notre ville souffre, vous le savez aussi bien que moi, de 3 déséquilibres majeurs qui sont par ordre
d'importance :
- une insuffisance grave de logements locatifs accessibles à tous (en clair des logements
sociaux),
- une insuffisance grave d'entreprises de taille moyenne, génératrices de ressources de taxe
professionnelles,
- une insuffisance de services publics ou d'équipements publics.

Ces déséquilibres sont dus à la gestion de l'équipe précédente qui a manqué de vision d'avenir se
cramponnant à un Plan d'Occupation des Sols (POS) défensif refusant de prendre du recul et de
considérer les problèmes dans leur globalité, refusant d'investir quand il le fallait avec comme résultat
la perte du statut de ville universitaire pour Saint-Maur et le projet de création d'un grand parc sur ce
qui était la dernière réserve foncière de la ville.

Cette attitude a effectivement obligé le Préfet à intervenir et c'est heureux ! Il est ressorti des
discussions houleuses qui ont eu lieu un projet d'aménagement mixant logements, équipements publics
et activité car il y avait de l'activité dans ce projet puisque un immeuble tertiaire de 3000 M2 était
prévu.

Lorsque nous avons été amenés à délibérer sur ce projet, nous avons dit à chaque fois qu'il s'agissait
d'une base de départ convenable et que cette base pouvait être améliorée notamment en ce qui
concerne la part réservée au logement social.

Je suis heureux de constater que les conclusions du commissaire enquêteur vont dans le même sens
que ce nous avions dit puisque lui aussi préconise une augmentation de la part dédiée au logement par
un redécoupage interne. Il n' y a donc pas de surdensification.

Ce qu'il propose va dans le sens des recommandations du SDRIF qui préconise, lui aussi, de renforcer
les zones d'habitation à proximité des pôles de transport public. Nous sommes bien dans ce cas de
figure. Quant au Coefficient d'Occupation des Sols (COS), il est certes supérieur à ce que l'on observe
dans le quartier mais ce n'est pas anormal puisque nous sommes dans une ZAC et que le propre d'une
ZAC, c'est de déroger au droit commun de l'urbanisme

Nous avions également dit qu'il fallait augmenter la part réservée à l'activité sous réserve que cette
activité soit compatible avec le caractère résidentiel du secteur et sous réserve bien évidemment que
cela ne morde pas sur la part logement. Nous ne pouvons donc pas laisser dire que le projet actuel
revient à densifier ce quartier au delà du raisonnable. Le COS du projet est bien en deçà du COS prévu
lors de la 1ère version du projet présenté par le Préfet (1,91) et il est bien en deçà aussi du COS de la
Louvière qui est lui de 1,87. Il ne faut donc pas, Monsieur le Maire, chercher à effrayer les gens.

Nous sommes d'accord pour améliorer ce projet car il peut l'être, nous sommes d'accord pour
augmenter la part de l'activité car l'on peut certainement faire mieux. Mais nous ne pouvons pas

-3-
être d'accord avec une proposition consistant à troquer des logements contre de l'activité. Or
c'est ce qui est inscrit en filigrane dans votre délibération.

On ne peut pas demander à l'aménagement de la ZAC des Facultés d'apporter à une solution à tous les
déséquilibres que j'ai cité. Si vous saupoudrez sur cette zone des logements, des entreprises et des
équipements publics, vous ne résoudrez aucune de nos difficultés.

Si l'on veut monsieur le maire corriger les déséquilibres en matière d'aménagement que connaît notre
ville, et elles sont légion, il faut rompre avec la pratique qui consiste à traiter les choses de manières
partielle. Il est grand temps d'avoir une réflexion globale sur l'aménagement de la ville, une stratégie
d'ensemble. C'est pourquoi cette délibération sur la ZAC des Facs est, à mon sens, à lier avec celle qui
suit où vous nous demandez de vous autoriser à trouver des emplacements pour faire des logements,
des structures d'accueil pour entreprises et des équipements publics.

Ce dont on parle au travers de ces deux délibérations, c'est de l'aménagement de la ville. Quelle ville
voulons nous pour demain ? Quelle place pour les entreprises, comment se donne-t-on les moyens de
les attirer, quelle place pour les voitures, pour les transports publics, quelle place pour le logement ?

L'outil qui permet d'aménager la ville, de développer une vision à plus long terme, c'est le POS
ou le Plan Local d'Urbanisme (PLU). Si vous voulez, monsieur le maire, aménager la ville
demain, il faut utiliser cet outil. Si vous voulez Monsieur le Maire attirer des entreprises à Saint-
Maur, il faut spécialiser des parcelles suffisamment grande, il faut aussi rendre les terrains de la
rue Bollier constructibles. Je crois que l'on n'est pas loin des 8 000 M2, alors proposez ce terrain
à Essilor et laissez les logements se construire à la Varenne.

Sur la ZAC des Facs, nous ne voulons pas troquer de l'activité contre des logements. Voter pour la
délibération que vous nous proposez, c'est prendre le risque de lâcher la proie pour l'ombre. Nous ne
voulons pas prendre de ce risque. J'ai l'impression qu'avec cette délibération, vous donnez un gage à la
frange la plus conservatrice de votre électorat. C'est dommage…

-4-
Ordre du jour / point N° 17 : Intervention d’Elisabeth Bouffard-Savary

Objet:Recherche d’implantations pour des actions et opérations d’aménagement

« Monsieur le Maire, .

Vous proposez que soit recherché des implantations (des locaux, des terrains bâtis ou non bâtis, etc)
pour des actions et opérations d’aménagement.

Nous ne pouvons qu’être d’accord sur le principe dès lors que les objectifs sont de satisfaire les
besoins des saint-mauriens en crèche, en équipements sportifs, en équipements pour les personnes
atteintes de la maladie liée à la vieillesse, en hébergements d’urgence, en locaux associatifs, en terrains
pour des logements sociaux, etc..).

Mais ce sont des opérations ponctuelles.

Il manque à Saint-Maur un Schéma d’Aménagement qui s’inscrive dans le long terme ; il manque un
projet global, résultat d’une concertation quartier par quartier, d’une identification besoin par besoin,
faites avec l’ensemble des habitants et qui permette de construire le Saint-Maur que nous voulons
pour 2015-2020.

Etablir une vision claire de notre ville à moyen-long terme. Voilà ce qu’il nous manque pour guider et
donner un cadre à la politique de cette mandature. Quel Saint-Maur voulons-nous ?
Il nous manque cette vision prospective de notre ville, une vision prospective qui soit partagée par
tous les habitants, élaborée sur la base d’une démocratie participative.

Dans le même registre, Monsieur le Maire, mais nous aurons l’occasion de revenir sur ce sujet, un
Plan local de déplacement doit, pour Saint-Maur, être élaboré avec l’ensemble des saint-mauriens,
sur la base d’une démarche de démocratie participative. Un tel plan permettra d’orienter la politique en
matière de déplacements pour les 15 prochaines années, afin de garantir pour tous une mobilité
durable et permette de lutter concrètement contre ce problème de santé publique que constitue la
pollution. »

-5-
Ordre du jour / point N° 18 : Intervention de Philippe Rosaire

Objet : Situation OPHLM

Ce rapport est très alarmant. En ce qui nous concerne, nous n'en sommes pas vraiment étonnés puisque
cela fait déjà longtemps que notre groupe avait alerté l'ancienne majorité et le conseil des difficultés
financières de l'office sur la base notamment du premier rapport de la Milos que l'un des membres de
notre groupe avait réussi à se procurer.

Maintenant évidemment, si l'on se réfère à ce que vous nous dîtes, on est bien au-delà de ce que l'on
pouvait imaginer. Pour notre part, nous aurions bien aimé nous forger notre propre opinion avec les
rapports de la fédération nationale des offices d'HLM et les comptes de l'office car nous ne souhaitons
pas être instrumentalisés, ni servir de force d'appoint à un hallali qui s'annonce sanglant.

Les choses doivent parfaitement établies sans qu'il y ait un doute qui subsiste. Par contre, si elles sont
établies de manière irréfutable, et s'il y a eu malversation comme cela pointe à plusieurs reprises dans
le rapport, alors il faut aller au bout des choses et porter plainte.

Il le faut pour deux raisons :

1. on ne badine pas avec les deniers publics,
2. on ne foule pas aux pieds la dignité des gens.

En ce qui nous concerne, nous souhaitons donc que toute la lumière soit faite sur cette affaire.

Ce que nous souhaitons aussi, c'est que la situation financière de l'office ne soit pas le prétexte à
une énième reculade pour cette réhabilitation qui est attendue par les locataires depuis des
années et qui a déjà été payée, par l'intermédiaire des loyers versés, depuis des années
également.

Contrairement à votre équipe, notre groupe avait voté la délibération du 27 septembre malgré la
situation financière de l'office. Notre vote était un vote politique, un vote de solidarité. Les
habitants des 490 logements du Pont de Créteil l'attendaient depuis longtemps ce geste de
solidarité destiné à leur permettra de vivre dans un environnement renouvelé, rénové, plus
propice au développement d'eux-mêmes et de leur famille. Il était hors de questions de le leur
refuser.

Cette réhabilitation doit se faire pour les habitants des résidences mais aussi pour tous les habitants de
Saint-Maur qui attendent depuis des années que la municipalité fasse enfin quelque chose pour
redonner un peu de lustre à cette entrée de ville qui donne une si mauvaise impression.

Les difficultés financières de l'office sont telles qu'il faudra trouver un montage financier permettant
de mettre en œuvre cette réhabilitation. Plusieurs pistes existent, notamment l'adossement, et je trouve
dommage, monsieur le maire que vous ne nous donniez pas dans la délibération des pistes plus
précises sur ce que vous entendez faire.

Il y a à notre avis trop de zones d'ombre dans ce rapport. Nous ne pouvons donc pas voter dans une
même délibération 4 points aussi dissemblables que ceux que vous nous proposez.

Nous sommes bien évidemment d'accord pour accorder une subvention de fonctionnement de 200 000
€ à l'office. Nous sommes également d'accord pour accorder une subvention d'équipement de 1 M€
afin régler les factures de travaux en souffrance.

-6-
Par contre, nous estimons qu'il n'est pas possible de revenir sur l'engagement politique de
financement par la ville sur la seule foi des informations transmises.

Je vous demanderai donc Monsieur le maire de bien vouloir dissocier les 4 points de ce rapport,
ce qui nous permettra de nous associer à vous sur 3 d'entre eux. Si vous ne le faisiez, pas ce que
je trouverai dommage, nous serions dans l'obligation de ne pas prendre part au vote ce qui n'est
pas la posture qui a notre préférence.

-7-
Ordre du jour / point N° 19 : Intervention de Philippe Rosaire

Objet : Budget primitif

Le budget qui nous est présenté ce soir, 1 er budget de la mandature, est à mon sens un budget
intermédiaire, un budget de transition, préparé rapidement puisqu'il y avait la date couperet du 15
avril. Il est assez difficile d'en apprécier aujourd'hui la portée effective d'autant plus que vous ne nous
avez pas donné non plus beaucoup de temps pour l'examiner. (je vous accorde bien sur que vous êtes
dans le même cas et que vous n'avez pas eu beaucoup de temps pour le préparer).

A partir de là, que faire ! Comme il est malaisé de porter un avis motivé sur ce projet, nous nous
abstiendrons au moment du vote, c'est la moins mauvaise des solutions. Cela nous permettra de
réserver notre jugement jusqu'à la 1ère décision modificative qui interviendra en juin. Nous aurons à
ce moment 3 mois de recul pour apprécier les actions menées.

En ce qui concerne le contenu de ce budget, on peut quand même tirer quelques enseignements. Un
budget s'analyse toujours sous deux angles, l'angle politique puisque le budget c'est la
traduction financière d'un projet politique et puis aussi sous l'angle de la gestion puisque au
travers du budget, on peut apprécier la situation financière de la ville et bien sur les capacités de
gestionnaire de l'équipe qui est aux commandes.

Au plan politique, ce budget s'inscrit dans la continuité de ceux qui ont été présentés les années
précédentes. Vous appartenez à la même famille politique que la majorité précédente, vous avez
les mêmes credo et cela se voit dans les choix que vous faites. Il n'y a pas véritablement de
rupture entre ce que vous proposez et ce que proposait l'ancienne équipe. Il y a une différence
d'approche, certes, certains choix sont infléchis, je dirai moins réactionnaires et je m'en félicite mais au
plan politique le sentiment qui ressort à la lecture du budget, c'est quand même un grand sentiment de
continuité.

J'ai l'impression que vous n'avez pas pris la mesure véritable des défis que Saint-Maur doit relever et
que vous restez enfermés dans un schéma de pensée.

Ces défis quels sont-ils ? Ils sont à mon sens de 3 ordres : défi du logement, problématique dont
personne ne peut s'affranchir, défi de l'activité, point essentiel pour le financement et pour l'image de
la ville et enfin défi de la modernisation du service public local, modernisation qui ne peut se faire
qu'en ayant en tête les problématiques de développement durable.

Les réponses que vous apportez à ces défis sont des réponses frileuses. Investir 2 M€ dans le logement
social par exemple c'est une réponse tactique mais ce n'est pas prendre la mesure du déficit de notre
ville en la matière. La ville de Versailles a je crois près de 17% de logements sociaux, il fait bon vivre
à Versailles. Plus près de nous, Paris a un taux de logement sociaux important également et il fait aussi
bon vivre à Paris. Je ne vois pas pourquoi les choses seraient différentes à Saint-Maur.

On peut faire un commentaire équivalent pour l'action économique. Les sommes consacrées à ce poste
sont les mêmes que celles de l'année dernière, ASMADE, compris. Je ne suis pas sur du tout que ce
soit avec des moyens de cet ordre la que nous ferons venir les entreprises chez nous. L'affaire Essilor a
montré qu'il y avait un défaut de vigilance au sein des services de la ville, un défaut d'anticipation dans
les services économiques. Je vais rester prudent mais je dirai presque qu'il y a eu un défaut de
professionnalisme. Tout cela doit être modernisé, remis en cause si nous voulons être attractifs.

-8-
Au plan technique, vous héritez d'une situation financière très dégradée avec des marges de
manœuvre réduite. 240 millions d'€ de dette consolidée, et encore ne s'agit-il que d'une dette
apparente, car il faudrait à mon sens lui rajouter la ligne de trésorerie (10 M€) qui vient pallier
l'absence chronique de fonds de roulement. Ce dernier est négatif depuis des années. Et puis il y a les
engagements non financés que l'on ne sait pas bien chiffrer pour l'instant encore : il y en a au moins 2 :
la réhabilitation des résidences du Pont de Créteil et la participation de la ville à l'aménagement de la
ZAC des Facs.

Au total, on est donc bien au-dela des 240 M€ affichés ?

La situation financière de notre ville est fragile, structurellement fragile du fait de l'insuffisance
de nos ressources de taxe professionnelle. Des recettes limitées, des dépenses qui courent, nous ne
dégageons pas suffisamment d'autofinancement et en l'absence d'autofinancement, nous avons le
choix entre ne pas investir ou recourir à l'emprunt. Aucune des deux solutions n'est vraiment
satisfaisante.

Je veux bien croire que cette année, comme vous nous le dîtes d'ailleurs, les dépenses réelles de
fonctionnement augmentent moins vite que les recettes réelles de fonctionnement mais elles
augmentent quand même. La masse salariale, + de 54% des dépenses de fonctionnement, augmente
encore.

Je vais rester prudent parce que lorsque l'on est dans l'opposition, on n'a pas accès à la totalité des
informations et on peut assez vite faire des contresens. Mais quand même, vous nous dîtes en début de
rapport que nous avons un nombre d'heures supplémentaire équivalent à celui d'une ville comme
Marseille, vous nous dîtes que cela a coûté en 2007, + de 2 M€ et vous n'en tirez pas les conséquences
en ne coupant pas dedans. Il y a un problème de cohérence. Ou ces deux M€ sont justifiés et il est
normal que la masse salariale augmente avec les effets report et le Glissement Vieillissement
Technicité (GVT) ou alors ils sont injustifiés, et dans ce cas, il faut être volontariste et réduire les
montants qui sont inscrits.

Parce que la situation de la ville est délicate, il faut mettre à jour le plus vite possible les marges
de manœuvre financière, de manière à faire les bons choix. Ce serait une erreur que de mettre en
place un plan d'austérité. Ce qu'il faut faire, c'est mettre un terme au gaspillage et investir dans
des secteurs productifs d'avenir. L'objectif d'un gestionnaire public, ce n'est pas de dépenser le
moins possible mais de dépenser le mieux possible. Et pour cela, il faudrait aussi comparer les
quantités de services offerts.

Il faut faire la lumière sur la situation réelle de la ville. Il est urgent de lancer l'audit des finances
locales. Cette action est prioritaire car tant que cet audit ne sera pas fait, vous naviguerez à vue,
sans recul aucun. Cet audit, il ne devra pas seulement faire le bilan de la gestion passée, cela ce
serait juste être revanchard. J'espère que ce n'est pas uniquement cela qui est recherché, l'audit
devra donc préconiser des solutions de redressement, ouvrir des perspectives, tracer des pistes. Il
doit être mené dans la plus grande transparence et en associant tous les saint-mauriens. Si ce
n'est pas fait, vous ne convaincrez pas.

On a souvent reproché durant le mandat précédent à l'opposition de critiquer mais de ne jamais

proposer. C'était un mauvais procès car notre groupe a plus d'une fois émis des propositions
techniques. Je vais vous en faire une, à nouveau.

Je vous propose Monsieur le Maire, comme cela se fait à l'Assemblée Nationale, de créer une
commission municipale spécifique à durée de vie limitée centrée sur les problèmes financiers de
notre ville. Cette commission aurait pour objectifs :

- de piloter le cabinet d'audit qui effectuera la mission d'analyse,

- de sélectionner et de valider les mesures de redressement à mettre en œuvre.

-9-
Cette commission, si vous voulez qu'elle emporte la conviction des habitants de Saint-Maur, il faut
qu'elle soit pluraliste et qu'elle comprenne des membres du conseil, des personnels des services
car il faut associer les personnels au redressement de la situation, ce sont eux qui connaissent le
mieux la situation et puis il faudra qu'elle comprenne également des personnalités représentant
les contribuables personnes physiques et bien sûr les entreprises.

Voila ce que je souhaitais dire par rapport à ce 1er budget que vous nous présentez. Merci de m'avoir
écouté.

- 10 -
Ordre du jour / point N° 22 : Intervention de Françoise Méric

Objet : Budget aux associations

Je voudrais insister sur la remarque de Philippe Rosaire concernant le Secours populaire : une
demande de subvention a bien été déposée dans les délais pour 2008 et il faut rappeler que dans les
dépenses du Secours populaires on trouve le financement de cantines scolaires, de voyages scolaires et
d’activités sportives pour les enfants, de factures d’EDF … pour des familles en graves difficultés
financières...
Le montant demandé par le Secours Populaire est de 1 000 €, ce qui est très raisonnable compte tenu
des dépenses qu’ils engagent en matière sociale

Réponse du Maire : en effet c’est étonnant, nous allons faire les recherches nécessaires …

En ce qui concerne la liste des subventions, en effet, nous sommes vraiment dans la « continuité » car
à part les quelques augmentations de subventions présentées par M. Leroy, tous les budgets ont été
reconduits à l’identique … Est-ce parce que les engagements de la Mairie pour 2008 sont déjà été pris
ou parce que vous validez ces décisions ?
Réponse du Maire : nous avons eu peu de temps pour étudier ce dossier et c’est une volonté de notre
part de ne pas déstabiliser les Associations ou de les mettre en difficulté …

Nous souhaiterions à l’avenir disposer d’un document beaucoup plus complets comportant la liste
exhaustive des demandeurs de subventions avec 2 colonnes supplémentaires : les subventions versées
l’année précédente, et le montant de la demande pour l’année en cours.
J’en profite pour faire une remarque sur l’ensemble des documents budgétaires : nous disposons de
documents extrêmement volumineux (les 3 grands livres roses ! ) … et il y a une réelle nécessité de
faire des synthèses, de « traduire » ces centaines de pages en un document synthétique clair,
compréhensible par tout citoyen « normal » c'est-à-dire non spécialiste de la comptabilité des
communes (mimiques du Maire et de M Leroy signifiant qu’ils n’étaient pas d’accord avec cette
remarque)
Réponse du Maire : Je demande à madame … de prendre en compte votre demande concernant la
présentation de ce document sur les subventions

- 11 -