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Le vote du budget représente l'acte politique majeur de l'action des communes et nous aurons l'occasion
d'en débattre au cours du mois de février prochain.
Deux raisons essentielles à cela:
• intégrer dans les prévisions de gestion 2010, les résultats mais aussi l'ensemble des paramètres issus de
la gestion 2009 après adoption du Compte Administratif, et ainsi s'appuyer sur une véritable vision
pluriannuelle,
• prendre en compte les notifications des dotations d'Etat en sachant toute l'incertitude qui règne
actuellement sur les nouveautés du projet de loi de Finances 2010.
Outre l'aspect légal et réglementaire qui impose sa tenue lors d'une séance préalable, il convient d'organiser
le débat d'orientation budgétaire (D.O.B.) qui fait partie intégrante du cycle budgétaire annuel des
collectivités locales et en constitue la première étape avec la présentation des grandes orientations et
dispositions issues des travaux des commissions et qui seront proposées au vote lors du budget.
En plus de son aspect réglementaire issu des articles L 2312-1 et subséquent du Code Général des
Collectivités Territoriales, il permet au Conseil Municipal:
1. de définir les priorités qui seront affichées dans le budget voté dans les deux mois,
2. d'appréhender l'évolution de la collectivité en prenant en compte le contexte
économique et social aux niveaux international, national et local.
Il est rappelé que le débat d'orientation budgétaire n'a aucun caractère décisionnel, mais nécessite une
délibération formelle du Conseil Municipal mentionnant sa tenue afin que le contrôle de légalité puisse
s'exercer.
Vous trouverez ci après les différents thèmes et leurs développements composant le présent débat
d'orientation budgétaire.
1°) LE CONTEXTE
• La situation internationale:
L'an 2009 a été marqué par les suites de la crise financière qui a impacté fortement les relations entre les
collectivités locales et les prêteurs (DEXIA, FORTIS, C.E., SG etc. ...).
En effet, il a fallu l'intervention de l'Etat en garantie pour que les banques s'engagent à soutenir les.
Collectivités Locales qui avaient souscrit des prêts avec des taux «exotiques» (taux structurés).
Aujourd'hui les banques ont dans leur grande majorité procédé aux remboursements des emprunts, signe
d'une reprise de leur activité et pour certaines (DEXIA) se sont recentrées sur leur cœur de métier. La
confiance entre les banques est à nouveau la base des transactions.
• La situation nationale: 2009 une année atypique
Elle dépend pour partie des relations entre l'Etat et les Collectivités Territoriales car il convient de conserver
à l'esprit que celles-ci sont en grande partie prenante sur l'économie avec les investissements publiques (+/-
70 %). Plusieurs grandes réformes sont actuellement en cours d'élaboration comme celles relatives à
l'autonomie des Collectivités, la mise en place de conseillers territoriaux (Conseil Général et Conseil
Régional), la révision des Valeurs Locatives (prévision d'un texte dès le PLF 2010 Rectificatif), la réforme
de la Taxe professionnelle qui concerne les Collectivités tout échelon territorial confondu avec une
compensation intégrale sur 2010 et des simulations en cours, et débattues à l'Assemblée Nationale et au
Sénat pour les années suivantes. La T.P. sera remplacée par une Contribution Economique Territoriale
prenant d'avantage en compte la valeur ajoutée de l'entreprise et la masse salariale imposable.
Cette C.E.T. sera composée de deux parts: une cotisation locale d'activités qui est elle basée sur les valeurs
locatives foncières du bâti des entreprises qui bénéficiera entièrement aux Communes et aux Communautés
et une cotisation complémentaire basée sur la valeur ajoutée., cette réforme devrait impacter d'avantage les
activités tertiaires et préserver les activités industrielles, la réforme du FCTV A (intégration dans l'enveloppe
normée) mais aussi avec la mise en place en 2009 de la politique d'un plan de relance qui accorde aux
Collectivités qui s'étaient engagées à avoir un remboursement en année n au lieu du différé classique de deux
années. La réforme prévue en fusion des Services des Impôts et des Services du Trésor Public pour un seul
guichet unique dans des hôtels des finances, la poursuite de la refonte de la carte judiciaire et militaire, la
présence postale en milieu rural, la réforme hospitalière, le grenelle de la fiscalité locale, etc. ...
Même si la Réforme de la Taxe Professionnelle vient d’être validée définitivement par le Conseil
Constitutionnel, il n’en demeure pas moins :
• la certitude d’une compensation intégrale uniquement pour l’année 2010 ;
• le flou le plus complet pour les années ultérieures ; à noter que même les parlementaires
(Christian ECKERT siège à la Commission des Finances) ne disposent à ce jour d’aucune
extrapolation sur la future Contribution Economique Territoriale versée à partir de 2011. Les
premières simulations devraient être présentées à la Commission des Finances de l'Assemblée
Nationale vers la mi-mai.
L'Etat augmentera ses concours financiers aux Collectivités Locales (50.8 milliards d'euros) de 0.6 % en
2010. En prenant en compte le Fonds de Compensation de la T.V.A., la croissance des dotations de l'Etat aux
collectivités sera égale au taux d'inflation évalué pour 2009. Encore très dynamique, le F.C.T.V.A., qui
représentera 6.2 milliards en 2010, avait été intégré l'année dernière à l'enveloppe normée des dotations de
l'Etat, conduisant à une très forte baisse de certaines dotations. Cette année, le F.C.T.V.A. est disjoint de
l'enveloppe normée, ce qui paraît une bonne nouvelle pour l'investissement des collectivités.
D'un montant proche de 41.1 milliard d'euros, la Dotation Globale de Fonctionnement (D.G.F.) augmentera
de 0.6 % (soit 245 millions d'euros de plus qu'en 2009). Les dotations d'investissement dédiées à
l'équipement des écoles, collèges et lycées, seront, elles, indexées sur l'inflation. Comme chaque année,
plusieurs compensations et exonérations de l'enveloppe normée joueront le rôle de « variables d'ajustement »,
celle-ci reculant de 3.6 %.
Chaque année, l’ensemble de ces dotations, malgré les annonces, au mieux stagnent mais la plupart du
temps sont globalement en baisse.
Les effets du recensement de la population sur le calcul des dotations se feront encore sentir l'année prochaine.
C'est pour cela que le projet de Loi de Finances prévoit un écrêtement de 3.5 % du complément de garantie de
la D.G.F. Le mécanisme permettra de financer les quelque 400 millions d'euros de dotations supplémentaires
qui bénéficieront aux Collectivités Locales dont la population a augmenté.
La situation locale
Il est important de rappeler que le recensement issu de 2006 a pris son plein effet à compter de ce 1er janvier
2009 soit 14 598 habitants (pour 14 890 sur le précédent). Ce chiffre de population est important puisqu'il
entre dans les calculs de bases et impacte directement nos recettes.
Effectivement, le phénomène de migration de la population des villes agglomérées vers les communes
périphériques et rurales, rencontré à l’échelle nationale, se traduit également sur notre Bassin. Si sur
l’ensemble de l’Arrondissement de Briey la population a augmenté de 1,5% par rapport au dernier
recensement, on constate une perte dans les villes (Longwy, Mont Saint Martin, …) au profit de
communes périphériques ayant développé des zones pavillonnaires (Réhon, Lexy, …)
Pour LONGWY, cela s'est traduit par une dotation D.G.F. perçue en 2009 à hauteur de 4896905 € pour une
enveloppe de 4945782 € en 2008 et 4913 210 € en 2007.
Néanmoins la ville de LONGWY a pris en considération cet élément et travaille à la réalisation de nouveaux
logements sociaux et privés, attache une attention particulière à la rénovation urbaine et ce dans un contexte
économique difficile.
A noter également que la Ville de LONGWY a décidé de s'associer au dispositif du Pass-Foncier et a prévu de
verser une enveloppe de près 40 K€.
Déjà un premier élément d’appréciation sur la gestion de l’équipe JACQUE : l’année 2009 devrait se
solder par un déficit alors même que les impôts ont été augmentés de + 9%, rapportant au passage à
la commune + 374 000 € (Cf. page 10 : chapitre 73 - Impôts et taxes).
Une partie du retour à l'équilibre des comptes publics ne pourra se concevoir sans une mutualisation des
services entre communes. Pourquoi ne pas envisager de regrouper des services Fonctionnels qui permettraient
d'accroître la qualité du service rendu tout en réalisant des économies d'échelle.
Une première démarche a été effectuée en interne avec l'intégration par les services centraux du CCAS, du
SITRAL et de l'EPGML mais aussi au niveau intercommunal avec la mise à disposition des personnels de
police au profit de notre ville voisine de HERSERANGE. Il n'est pas interdit de penser que d'autres solutions
pourront être mises en place sur 2010 conformément à ce qui se passe sur d'autres territoires Pau Pyrénées,
Blois ...
Si cette perspective peut être encouragée et développée, cela ne pèsera que marginalement sur
l’équilibre global du Budget. En exemple, la mise à disposition d’un personnel au SITRAL s’effectue sur
un temps à 10% et rémunéré à la ville comme tel.
La Municipalité précédente avait prévu une telle organisation à Longwy Haut (dans l’ancienne usine
Panasonic aujourd’hui détruite), l’actuelle lui a préféré le Petit Breuil (bâtiment industriel loué jusqu'à
présent par la CCAL à l'entreprise TONTARELLI).
De même, la politique de valorisation et dynamisation du patrimoine bâti municipal se traduira également par
des économies (économies d'énergie ou sur les charges fixes) ou tout au moins la possibilité de redéploiement
des économies générées sur les entretiens et fonctionnement des bâtiments vers l'investissement. La
reconquête des Espaces Verts ainsi que les Remparts sont aussi au programme de la volonté municipale,
disposition qui doit être relayées par les concitoyens.
Les subventions aux associations: la ville apporte un soutien constant et important aux associations tant par le
versement de subventions directes qui sont perçues comme une reconnaissance de la collectivité de l'utilité de
leurs activités et des services qu'elles rendent mais également sur un point qu'il convient de ne pas occulter ni
minorer c'est à dire la mise à disposition de locaux et la logistique et moyens humains.
Il doit être rappelé la diminution drastique dès la première année de la mandature JACQUE des
subventions aux associations (- 97 232 € par rapport à 2007). Nous ne pouvons donc que nous réjouir
de constater que la nouvelle équipe fait machine arrière et tend à revenir au montant voté en
décembre 2007 par la précédente Majorité, c'est-à-dire 832 705 €.
En complément des actions menées en 2009 mais toujours avec base le respect des observations de la
Chambre Régionale des Comptes, les deux axes prioritaires sur lesquels la collectivité continuera de faire
porter ses efforts:
1. Sur la maîtrise des dépenses de fonctionnement constitue un préalable indispensable pour dégager une
capacité d'autofinancement, enjeu majeur d'un retour à l'équilibre,
2. Poursuivre une politique d'investissement basée sur la valorisation du patrimoine mais également de
l'environnement et contribuer à conforter l'image de la ville centre qui reste un élément dynamique et
structurant de l'agglomération. Nous devons répondre à l'attente de nos concitoyens qui sont ambitieux
pour la ville et croient en l'avenir.
Notre ligne directrice reste identique à nos objectifs avec une re dynamisation de la Ville, par le biais d'une
politique incitative, et tout en assurant la maîtrise des dépenses (on ne fait pas de projet avec les moyens que
l'on a, mais avec le désir que l'on a), l'objectif étant de contenir les dépenses sous le résultat constaté au C.A.
2009, et des recettes nouvelles par des prestations de qualités répondant à l'attente de nos concitoyens mais
aussi par des tarifications adaptées amenant un plus grand nombre d'usagers (pôle aquatique avec le passage à
un moyen monétique moderne et paiement par carte bancaire, confortation des cantines scolaires, «multi-pass
») à fréquenter les grands équipements de la ville afin d'accroître les ressources qui permettront d'investir et
ainsi contribuer à leur attractivité.
Que dire de plus que : les longoviciens jugerons aux actes et à la situation budgétaire laissée par cette
nouvelle équipe !
En 2010, des études menées actuellement sur différents contrats (énergie, téléphone, nettoyage des locaux,
véhicules, etc..) permettront d'envisager des réductions nouvelles de dépenses de ces postes importants.
Une participation plus active des gestionnaires de budgets devrait rationaliser les autres dépenses de
fonctionnement.
En 2010, les économies porteront principalement sur le poste «Electricité »ou la libération de locaux tels que
les anciens ateliers municipaux ou les locaux des syndicats du 132 rue de METZ amèneront des réductions
significatives (téléphonie avec le recours aux nouvelles technologies (téléphonie sur LP.) mise en concurrence
en matière d'opérateurs ainsi que la mise en application de nouvelles orientations suite à une étude menée en
interne par les Services Informatiques et Finances, rationalisation de la gestion du patrimoine avec une
influence directe sur les consommations de fluides et énergies. De même l'achat du CTM permet de faire une
économie de près de 80 000 € sur les loyers payés à CCAL. , et renégocier avec certains de nos partenaires des
contrats longues durée et très contraignant pour la Ville.
Sur le reste des bâtiments, les travaux de modernisation et pilotage des chaufferies entrepris ces dernières
années devraient permettre de maintenir les crédits une enveloppe identique même si les tarifs sont fluctuants
et très contraints par les contextes économiques.
Certaines actions prioritaires seront reconduites et renforcées comme en particulier:
• l'entretien des bâtiments, voiries et réseaux (environ 400 000 € annuels) afin d'offrir sécurité et un
meilleur cadre de vie à nos concitoyens;
Précisons qu’en 2008, il n’a été réellement dépensé que 202 644, 12 € sur une inscription budgétaire
prévue de 334 250 €. Là également, il faudra juger aux actes et pas seulement au niveau des
intentions.
Comme nous avons réussi notre challenge sur les charges de personnel, nous réussirons celui sur les dépenses
de fonctionnement.
• le développement culturel et l'animation de la cité. Pour cette année 2010, nous reconduirons non
seulement les événements de l'an passé en les étoffant mais nous développerons aussi des nouveaux
projets.
Ainsi, nous retrouverons avec plaisir le carnaval vénitien, la fête de la musique, Longwy la Nuit et les
journées du patrimoine.
D'autres événements nous permettront de favoriser la diffusion culturelle en plusieurs points de la ville en
développant des partenariats avec d'autres acteurs locaux pour permettre d'amplifier la diffusion culturelle. Le
centre social pourra être le théâtre des musiques actuelles; la médiathèque, le lieu de diffusion de chansons, de
poésie lors du printemps des poètes, de conférences, et d'expositions; l'église St Dagobert, le lieu du
rayonnement de la musique classique et acoustique.
C’est ce qui se passe déjà actuellement.
L'objectif de cette année est de recentrer la politique de valorisation des émaux au niveau de la ville basse, et
d'amplifier le développement de la Banque en centre culturel et muséal (poursuite de l'étude du transfert du
musée, art contemporain, expositions d'archives, rétrospectives historiques, ...). Une étude scénographique est
en cours d'instruction.
C’est exactement l’orientation de la précédente Majorité.
Nous poursuivrons la conservation et la mise en valeur du patrimoine artistique avec la restauration des statues
Aubé, laissées trop longtemps à l'abandon, qui trouveront toute leur place à la Banque.
La poursuite de la valorisation du patrimoine Vauban ne sera pas oubliée au niveau de la ville haute.
D'autres formes d'expression seront mises en valeur : arts de la rue, marché aux arts et aux fleurs, St Nicolas,
art contemporain, ou encore pièce de théâtre en anglais ...
Ainsi, la ville se veut être un soutien à l'expression artistique sous toutes ses formes, en accompagnant les
initiatives, comme nous l'avons fait lors du festival de guitares ou le spectacle pour enfants, les Guilidoux.
Là encore, ces actions ont déjà eu lieu en 2009 et seront donc … reconduites.
Pour 2009, sur Longwy, l'enveloppe initiale de 8.5 M€ est tenue et intègre la prise en compte d'une
régularisation depuis 2006 sur la Nouvelle Bonification Indiciaire (19 000 €) et la prise en charge 2009 de la
Garantie Individuelle de Pouvoir d'Achat (14 500 €, dispositif maintenu sur 2010 et 2011).
Une réforme en interne engagée en 2010 au niveau de la gestion des paies qui pourront être traitées par voie
dématérialisée.
Enfin, un autre chantier sera ouvert: la révision du régime indemnitaire
En 2010, il est prévu 3 départs en retraite sachant que 5 agents ont fait valoir leur droit à retraite en 2009. Il
convient également de tenir compte de la pyramide des âges, ainsi que de la répartition des postes pourvus
dans les différents services, mais aussi tenir compte de l'évolution des techniques de métiers et de la nécessaire
professionnalisation des postes.
Pour certains postes qui étaient pourvus par des agents en contrats aidés et qui arrivent à terme, ceux-ci seront
pérennisés afin de maintenir la qualité et l'amplitude du service public mais aussi tenir compte de
l'investissement de ces personnels qui ont su s'intégrer.
Cette maîtrise des dépenses de Personnel s’explique par deux phénomènes identifiés :
• Le non remplacement des départs en retraite qui peut, va et à l’évidence péjore déjà la qualité
du service public municipal ;
• Le recours massif aux emplois aidés (30 actuellement sur la commune) qui constitue « une main
d’œuvre à bon marché », sachant qu’une part très infime de ces contrats sera intégré à la
fonction publique territoriale ;l’aspect « insertion » de ces contrats ne constitue donc pas une
priorité pour la nouvelle équipe, l’œil étant rivé sur le niveau global de la masse salariale.
66 - Charges financières
Celles-ci résultent essentiellement des intérêts des emprunts de la dette contractée par la
commune.
Malgré le contexte difficile de la fin d'année 2009 dû aux effets de la crise financière qui persiste, la ville de
LONGWY a pu négocier les taux de l'emprunt souscrit pour couvrir les travaux d'investissement auprès de
nos partenaires DEXIA et CAL YON. (filiale du Crédit Agricole) Le contrat souscrit en 2009 pour un montant
de 3 063 661 € au taux de 4.03 % sur 20 ans.
Puisque l’on est dans le débat d’orientation budgétaire, la Municipalité aurait pu nous indiquer le
montant de l’annuité de l’emprunt des 3 millions €, annuité qui sera entièrement impactée sur l’année
2010.
De même, l’Adjoint aux Finances aurait pu mentionner dans le DOB le crédit relais de 2,4 million € à
rembourser impérativement en 2010. Cette provision était une anticipation sur la vente des terrains du
Pulventeux (Panasonic et ceux situés immédiatement à l’arrière) destinés la construction de logements
privés. Aujourd’hui, la nouvelle Municipalité a changé son fusil d’épaule en proposant ces espaces pour la
reconstruction par le Conseil Régional de Lorraine du lycée Alfred Mézières. Comme quoi, il ne faut
jamais se précipiter et confondre la gestion immobilière privée et la gestion du service public !
A noter que sur 2009, la ligne de trésorerie a été mobilisée au minimum ce qui nous a permis d'économiser sur
les intérêts (PM : 32 185.92 € en 2007, 14 815.99 € en 2008 et 6 839.54 € en 2009).
Si des économies ont été réalisées sur ce chapitre, ce sont les entreprises qui ont tiré la langue en
attendant (longtemps, trop longtemps) d’être payées !
Outre ces recettes sur atténuation de charges, la Ville encaisse les produits de ses prestations. (Chapitre 70),
des impôts (chapitre 73), des participations et contributions de divers organismes (chapitre 74), de la gestion
de son patrimoine (chapitre 75) et autres recettes diverses.
Le détail de ces sources de financement vous est exposé ci-après par chapitre budgétaire.
73 - Impôts et taxes
Le produit des quatre taxes (taxe d'habitation, taxe professionnelle, taxe sur le foncier bâti, taxe sur
le foncier non bâti) constitue la presque totalité des recettes de ce chapitre.
Cette année, eu égard aux dispositions réglementaires, l'évolution mécanique des bases devrait être de l'ordre de +
1.2 %. (Pour mémoire: 2 % les années passées)
Rappelons-le, l’augmentation des impôts (+ 9%) a rapporté à la commune +374 000 €. Sur cette
hausse, les contribuables longoviciens auront contribués à hauteur de:
o 1 000 € pour les propriétaires de terrains non bâtis,
o 145 000 € pour les locataires notamment au titre de la Taxe d’Habitation ;
o 243 000 € pour les propriétaires de biens au titre de Foncier Bâti.
Les entreprises auront quant à elle été mises à contribution à hauteur de 85 000 € au titre de la Taxe
Professionnelle.
Selon une étude de notre partenaire DEXIA, il ressort que le ratio Impôts et Taxes sur Recettes de fonctionnement
est de 38.70 % pour une moyenne régionale de 51.15 % et de 53.72 % au national.
Voudrait-on déjà nous préparer à une nouvelle hausse des impôts locaux ?
A noter que pour 2010, les impacts de la réforme de la Taxe Professionnelle et sa substitution par la Contribution
Economique Territoriale seront nuls, la mise en place de cette réforme étant compensée en 2010 verra sa pleine
mesure en 2011. Au niveau de la taxe additionnelle aux droits de mutation, il est tout à fait possible de maintenir une
enveloppe de 230 000 € car l'impact de la crise financière s'estompe et pour le moins modulé par notre situation
frontalière. En ce qui concerne la gestion du Domaine Public avec entre autres les occupations de places et marchés,
le service sera doté en 2010 de moyens informatisés permettant ainsi de poursuivre l'évolution constatée ces
dernières années et d'éviter tout recours ou contestation. Les moyens techniques pourraient également être utilisés
pour toute occupation du domaine public.
74 - Dotations et subventions
Selon les sources d'analyse DEXIA, le taux de participation de l'Etat sur la Ville de LONGWY est de 51 % pour
une moyenne nationale de 33 %.
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2. Le budget d'investissement
Nous poursuivons notre politique de relocalisation d'organismes ou d'associations dans des bâtiments adéquats
pour engager des travaux d'économie dans les bâtiments énergétivores.
Pour répondre aux engagements pris, nos axes prioritaires seront:
• Le bâtiment de la crèche va être transformé en maison de la petite enfance avec un chantier de l'ordre de 1
427 000 € auxquels participeront la CAF (subvention et prêt à taux 0) FNADT, Conseil Régional de
LORRAINE et Fonds INTERREG ;
Ce chantier démarrera dès lors que l'école DREUX sera réhabilitée (400 000 €) et pourra accueillir les
enfants de la crèche en transfert le temps des travaux.
Notre Groupe aura l'occasion de s'exprimer sur ce dossier lors de la présentation du Budget Primitif
2010.
• D'autres travaux seront entrepris sur Bourgogne et Chadelle (351 000 €dont 140 000 € du CG54).
Nous continuerons la remise en état et la sécurisation de la voirie et des équipements urbains sur différents secteurs
pour une enveloppe significative et soutenue.
Effectivement, l'état des voiries au sortir d'un hiver particulièrement rigoureux va nécessiter un
investissement important.
En ce qui concerne les bâtiments scolaires, nous engagerons 750 000 € pour l'aménagement de la seconde tranche
de l'école DREUX (400 000 €), les réfections des façades de Chadelle (300 000 €), la réfection des sanitaires de
Bourgogne pour 28 000€. Ces travaux bénéficieront d'un financement DGE et ADEME et CG 54 pour 200 000 €.
Nous poursuivrons nos projets architecturaux sur les monuments historiques ainsi que la modernisation des
équipements sportifs.
Le bâtiment de la Banque de France sera traité sous deux aspects : la prise en charge du second acompte sur
l'acquisition (soit 160 000 €, il en restera 3 à régler) mais aussi des travaux d'adaptation ( amélioration des accès,
sécurité, embellissements, transfert du musée) Ce bâtiment a retrouvé vie notamment en accueillant les Musiques
de Lorraine sur 150 m2 au 1er étage et 175 M2 partagés avec CANTATE, l'association Pas à Pas (arts plastique),
les manifestations ponctuelles « les ailes du livres» et d'autres.
Le Foyer RAMEAU a été acquis par la Ville pour 300 000 € fin 2009. Une étude de faisabilité a été lancée
pour étudier les possibilités de réhabilitation permettant d'offrir aux résidents un confort accrus.
Sur l'opération CTM, nous finaliserons cette opération par la poursuite de l'aménagement extérieur.
Pour assurer le financement de ces programmes, outre les subventions et participations sollicitées auprès des
financeurs potentiels, il faudra recourir à certaines cessions de patrimoine et à l'emprunt tout en veillant à
respecter la maîtrise des charges d'annuité.
Nous serons bien évidemment très attentif à observer la concordance entre cette dernière affirmation
et la réalité de la situation, réalité qui sera décrite à la fois au BP 2010 et au Compte Administratif
2009 (reflet de la gestion de l'exercice écoulé).
Comme le gouvernement s'était engagé au plus fort de la crise financière de fin 2008, une charte a été signée
avec les représentants des Collectivités Locales et des Banques ont signé une charte qui interdit aux banques
de proposer tout produit exposant à des risques sur le capital et des produits reposant sur certains indices à
risques élevés.
Malgré un climat immobilier morose, il est toutefois possible de retenir des cessions patrimoniales qui
seront effectivement réalisées sur 2010 comme mentionné dans les délibérations que vous avez déjà votées
ou qui vous seront présentées en cours d'année dès lors que les négociations auront abouties.
Sont ainsi concernés les bâtiments et immeubles suivants: (pour des projets initiés ou négociés sur 2009
mais dont les actes notariés n'ont pu être signés) : terrain du Bivaque, ancien Hôtel Moderne (avec Centre
Amélioration du Logement), terrain de la RD 618 (39 000 € avec CCAL), bâtiment de la Gare routière (
107 000 € avec SEMITUL), locaux du 132 rue de METZ (222 000 € avec MMH) bâtiment de la rue Pierre
Curie (Mission Locale), mais aussi sur des nouveautés telles que l'immeuble 15 rue Abbé HENRION, le 38
rue Pasteur.
Effectivement, il faudra vendre beaucoup de bâtiments à des prix significatifs pour pouvoir remplir les
obligations du Budget Primitif 2010 :
• 2,4 millions € de crédit-relais à rembourser obligatoirement en 2010,
• 1 à 1,5 million € pour financer une partie du programme d'investissement (moyenne
annuelle)
soit au total entre 3,4 millions € et 3,9 millions € de vente à réaliser en 2010 ! Wait and see !
Pour mémoire, en 2009, les procédures lancées ont pu aboutir pour les anciens ateliers des espaces verts au
Pulventeux, l'immeuble 70 rue de Metz,
Enfin, les mouvements de patrimoine doivent être complétés par des acquisitions : le terrain sis rue des
Religieuses en portage, le bâtiment abritant le CTM petit breuil pour 458 000 €.
Toujours au niveau des recettes, le FCTVA devrait rapporter en 2010 un montant de 600 000 € (sur les
travaux de 2009).
Les recettes sur la Taxe Locale d'Equipement seront également revues à la hausse de près de 21 % soit
une enveloppe estimée à 115 000 €.
Une recette nouvelle sera constatée en 2010 avec les premiers effets de la délibération du 18 septembre 2008
instaurant le principe de la Participation Voirie et Réseaux avec notamment trois chantiers qui seront
concernés angles rues de METZ et Lavoisier, Avenue du 08 Mai 1945, (question 2829 et 30 du CM 12/11/09)
soit près de 55 000 € de recettes.
L'autofinancement est représenté au sein de cette section d'investissement par la Dotation aux amortissements
qui cette année 2010 s'élève à un total de 350 000 €.