Vous êtes sur la page 1sur 1

Le quinquennat 2000-2004 Mise en œuvre de l’ensemble des projets relevant du commerce et de l’industrie Les

conditions d’un environnement propice à l’investissement et la stratégie de développement du commerce et de l’industrie, élaborée dans le cadre
du plan de développement économique et social (2000-2004), ont été au centre de la rencontre, jeudi soir à Casablanca, entre le ministre du
Commerce, de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, M. Mustapha Mansouri et des opérateurs économiques. Lors de cette rencontre organisée par la
Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc, M. Mansouri a tout d’abord rappelé l’extrême importance qu’accorde S.M. le Roi Mohammed VI à la
question clé de l’investissement et la mise en place d’une commission d’experts chargée de diagnostiquer les dysfonctionnements existants afin de lever les
obstacles que rencontrent les investisseurs. Il a également souligné les dispositions prévues dans le cadre du Fonds Hassan II pour le développement
économique et social et l’octroi d’une enveloppe de 500 millions de dirhams en faveur aussi bien de l’aménagement d’espaces d’accueil industriel (cédés à
des prix attractifs) que de l’appui aux projets d’investissement dans les secteurs vitaux de l’appareil productif telles que les industries à l’amont du textile, de
l’électronique et de la sous-traitance automobile. Evoquant la stratégie du département qu’il dirige, M. Mansouri a indiqué que celui-ci puise son fondement
dans les Orientations Royales pour relever les défis de la mise à niveau, de la compétitivité et de la création d’emplois. La réalisation des objectifs socio-
économiques prévus par l’actuel plan de développement économique et social, nécessite une croissance soutenue avec un rythme, a dit le ministre, d’au
moins 5 % par an, durant la période du plan et une amélioration du taux d’investissement de 24 % en 1999 à 28 % à la fin du quinquennat. Cette croissance,
a-t-il estimé, devrait être induite grâce à un regain de dynamisme du secteur privé et particulièrement du secteur secondaire. Pour le secteur industriel, les
objectifs de croissance, selon M. Mansouri, prévoient une progression annuelle moyenne des investissements de 10 %. Sur le plan sectoriel, les industries
agro-alimentaires, chimiques et parachimiques auront un rôle prépondérant en terme de production et de valeur ajoutée. Les industries du textile
(caractérisées par leur vocation exportatrice) enregistreront, selon M. Mansouri, un taux d’exportation annuel moyen de 10 % durant la période du plan. Le
secteur électrique et électronique (secteur à fort potentiel technologique) pourrait être un levier de croissance des exportations avec un taux de progression
moyen avoisinant les 15,5 % durant cette même période. Pour ce qui est du commerce intérieur, les objectifs de croissance tablent sur une évolution de la
valeur ajoutée au taux moyen de 9 % par an, ce qui pourrait, selon le ministre, contribuer à l’évolution du PIB de l’ordre de 13 % à la fin du plan en question.
Par la suite, M. Mansouri, a souhaité que cette croissance soit fondée, dans une large mesure, sur le dynamisme de l’entreprise privée et plus
particulièrement sur la levée des entraves qui freinent l’investissement afin de permettre à celle-ci de se mettre à niveau et faire face à une concurrence de
plus en plus acharnée. Mais il faut aussi que l’entreprise puisse diversifier son portefeuille-produits et ses marchés d’écoulement. Les questions des
participants ont porté essentiellement sur les crises qui touchent un certain nombre de secteurs notamment celui des textiles, sur l’appréciation de la valeur
du dirham par rapport à l’euro, sur les réformes de la fiscalité et sur la faiblesse actuelle des performances des exportations. Il est à rappeler que le budget
alloué à la mise en œuvre de l’ensemble des projets relevant du commerce et de l’industrie, inscrits dans le cadre du plan, s’élève à près de 630 millions de
dirhams auquel s’ajoutent les 500 millions de dirhams du Fonds Hassan II pour le développement économique et social et d’autres fonds qui seront mobilisés
dans le cadre de la coopération bilatérale et multilatérale.

Le matin du Sahara et du Maghreb Dimanche 26 Novembre 2000 - N° 10.902

Vous aimerez peut-être aussi