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La question de la Demeure Éternelle

SERMON N° 23

( Le Sermon du 4° dimanche après pâques )


« Mais maintenant je m’en vais à celui qui m’a envoyé ; et aucun de
vous ne me demande : où vas-tu ? »
- Jean XVI - 5 –

Je dis ces paroles à mes disciples en parlant toujours du Père et du


Fils, car je ne pouvais pas leur rendre compréhensible autrement le
rapport qui existant entre moi et leur Jéhovah, si ce n’est au moyen
de l’image du Père et du fils, image plus accessible à leur intelligence
humaine, et qui exprime aussi, dans sa correspondance spirituelle, le
rapport existant entre l’amour et la sagesse, c’est-à-dire que moi, en
tant que sagesse, je suis devenu homme, et en tant qu’amour, je suis
resté l’éternel créateur et conservateur de tout ce qui existe.
Mes disciples naturellement ne savaient pas ce que j’avais voulu dire
avec cette déclaration, ni où je voulais me rendre ; car, bien que,
grâce à l’influence de mes paroles et de mes prodiges, ils fussent
convaincus de mon origine divine, ils entremêlaient toutefois
beaucoup de pensées spirituelles avec des idées humaines
matérielles ; et donc il va de soi qu’il dût en résulter des déductions
erronées ; ainsi leur arrivait-il souvent de m’accuser de parler un
langage dur et incompréhensible , quand ils ne comprenaient pas mes
paroles et mes comparaisons.
Lorsque je dis à mes disciples que je devais aller chez celui qui
m’avait envoyé, je voulais dire que je devais aller au Père, c’est-à-dire
à l’amour, auquel doivent aller aussi tous les hommes ; parce que,
comme j’avais ma mission, ainsi l’avaient aussi tous les êtres créés
par moi.
Comme l’homme pensant se voit placé entre un monde visible et un
monde invisible, et qu’ensuite la caducité de toute chose créée ne
peut certes lui donner ni consolation ni paix ; aux choses qu’il voit
surgir autour de lui, et qui l’entourent, il adresse aussi
involontairement la question : « D’où venez-vous, ô créatures pleines
de mystères et de merveilles ? Et à celles qu’il voit se dissiper : » Et
maintenant où donc allez-vous ?
Et par nécessaire conséquence, l’homme se trouve amené à se poser
les mêmes questions à lui-même, se considérant comme un mystère
encore plus grand que toutes les choses visibles qui l’entourent.
Aux question : « Pourquoi suis-je vraiment ici ? Que suis-je ? Quel est
ma fin ? Où irai-je donc finir un jour ? A toutes ces questions qui
refont toujours surface, l’homme cherche à donner une réponse, mais
malheureusement avec de maigres résultats, parce que les doutes
surgissent toujours en troupes, ces doutes qui jamais satisfaits de la
réponse obtenue exigent une plus grande clarté pour une plus grande
sécurité.
Mais maintenant le moment est arrivé aussi où dans l’esprit de la
majorité se fait entendre une voix qui demande : A quelle fin sommes-
nous ici ? Qu’en sera-t-il de nous ? Mais la ligne de conduite de
l’esprit ne peut donner qu’une réponse assez peu satisfaisante à de
telles demandes ; de là dérivent recherches et aspirations à des
choses nouvelles, non illusoires mais vraies, qui provoquent
l’écroulement et la ruine de celles qui existaient avant !
Les hommes ont l’intuition que le spirituel ne peut être nié, bien que
plus d’un savant s’efforce de démontrer que rien de spirituel n’existe,
mais que tout est matière ; cependant les hommes sentent un vide
dans leur cœur, vide qui, quelque grande que soit la quantité de
matière brute que l’on jette dans la raison, ne peut pourtant jamais
être comblé. De cette façon le genre humain est poussé à se libérer
des influences avec lesquelles certains particuliers voudraient le tenir
attaché et le guider tout à leur avantage.
Faites donc bien fructifier le capital qui vous a été confié, afin de
pouvoir me le restituer avec les intérêts, et ne l’enfouissez pas ; car
autrement vous arriverez non encore mûrs dans un monde, où vous
ne pourrez accuser que vous-même si vous avez à vivre non encore
mûrs parmi les mûrs et comme malheureux parmi les heureux.
Efforcez-vous par tout moyen de faire ce passage dans l’autre vie avec
la conscience d’avoir fait tout ce qu’on pouvait attendre de vous, par
suite de l’immense grâce d’amour et de vérité qui vous est accordée
avec tant d’abondance ; et faites aussi votre possible pour utiliser Ma
Parole pour vous et pour les autres désirant la lumière, de façon qu’il
vous reste une conscience remplie de bonnes actions, et de peu
d’erreurs seulement.
Celui qui n’a seulement qu’une très vague idée de ma doctrine, ou qui
n’en a pas du tout, n’est pas aussi responsable de ses actions que
celui qui la connaît et la comprend, mais qui malgré cela pèche contre
elle ; mais certes il ne faut pas penser et encore moins croire que
celui-là sera jugé et châtié par Moi ; mais ce sera sa propre
conscience qui l’accusera de faiblesse et du manque d’une sérieuse
volonté pour s’être laissé tellement éblouir par le plaisir mondain,
bien que se trouvant sous l’influence de l’aide spirituelle d’en-haut,
au point de perdre sa propre dignité spirituelle.
Souvenez-vous de Mes paroles :
L’enthousiasme que suscitent en vous Mes paroles ne m’est agréable
que s’il est suivi de l’accomplissement de mes deux commandements
d’amour, et bien plus avec l’accomplissement au sens le plus strict du
mot.
La récompense qui vous attend si vous surmontez l’épreuve, vous ne
pouvez pas même de loin vous l’imaginer, en raison du fait que vous
ne connaissez pas encore mon royaume spirituel ; mais si vous
pouviez voir comment même le plus haut esprits angéliques aspirent
à se mériter une semblable récompense, alors vous travailleriez avec
beaucoup plus de zèle pour la réalisation de votre but, c’est-à-dire,
pour faire votre retour comme enfants à celui qui est l’Amour lui-
même, un Amour cependant qu’un cœur humain ne peut concevoir.

AMEN !

Source: http://www.scribd.com/doc/21196332/Les-53-Sermons-Du-
Seigneur-Gottfried-Mayerhofer

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