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De la vraie compréhension et de la lecture des pensées

1. Là-dessus, le chef des Noirs dit : « Seigneur, ô Dieu tout-puissant et très sage ! Mes
compagnons et moi T'avons fort bien compris ; mais je ne saurais affirmer en toute certitude
que les Blancs, qui sont en vérité ceux pour qui Tu as donné cette explication, en ont eux
aussi bien compris l'esprit et le sens ! A ce qu'il me semble, plus d'une chose doit demeurer
obscure à plus d'un parmi eux !
2. Cependant, celui qui est encore gêné par quelque chose le fera sans doute savoir,
pour peu qu'il accorde plus d'importance à la connaissance elle-même qu'à la perte supposée
de l'honneur d'avoir compris ! Car il doit bien s'en trouver quelques-uns parmi ces Blancs qui
ne posent pas de questions pour ne pas trahir par le seul fait de questionner la faiblesse de
leur entendement ! A ceux-là, je voudrais donner le conseil, moi qui suis Noir, de renoncer
aux vains honneurs de l'intelligence et, au lieu de cela, de se déclarer en faveur de la pure
vérité, qui ne peut naître que d'une compréhension pure, faute de quoi la vérité mal comprise
ne vaudra guère mieux pour leurs disciples qu'un vulgaire mensonge : car une vérité
incomprise n'est pas plus utile qu'un mensonge !
3. Certes, aucun homme n'appliquera dans la pratique un mensonge reconnu, et celui-
ci ne pourra donc lui faire aucun mal, et, naturellement, encore moins lui être utile : mais une
vérité incomprise ne peut pas davantage être utile, parce qu'il ne pourra en être fait aucun
usage, ou tout au plus un usage erroné, et de ce point de vue, elle ne peut en aucun cas être
meilleure pour son utilisateur qu'un parfait et complet mensonge.
4. Telle est mon opinion : il se peut que quelqu'un en ait une meilleure, et dans ce cas,
je me tairai volontiers pour lui prêter une oreille attentive ! »
5. Je dis : « Ta remarque est fort bonne et très vraie. Moi-même, J'en connais plusieurs
ici qui n'ont pas saisi assez profondément Mon explication mais ils ont honte de trahir par une
question la faiblesse de leur entendement, et c'est pourquoi ils préfèrent se contenter d'une
demi-compréhension. »
6. A cette remarque, plusieurs Me demandèrent aussitôt s'ils étaient ceux qui n'avaient
pas compris assez profondément cette magnifique explication. Mais Je ne leur répondis pas.
Très inquiet, Cyrénius Me demanda si par hasard lui aussi n'avait pas compris ces vérités
assez profondément et authentiquement.
7. Je dis alors : « Pas seulement toi, mais la plupart d'entre vous ! Seuls deux de Mes
disciples ont tout à fait saisi cette Mienne explication sur l'état d'accomplissement de l'âme -
mais personne d'autre, à l'exception des Noirs ! Vous n'avez à présent qu'une sorte de vague
idée de la chose, mais vous êtes bien loin d'une compréhension parfaite, ce que le chef a
même pu voir et constater sur plusieurs d'entre vous, et c'est pourquoi sa remarque était
parfaitement juste.
8. Car, en tant que maîtresse de toutes les créatures de cette terre, une âme dans
la perfection de la vie originelle a aussi cette particularité, en plus de ses pouvoirs
merveilleux, de connaître et même de voir les pensées des hommes, ce qui se passe dans
leur cœur : car la sphère de vie extérieure fortement saturée d'un tel homme distingue
cela sur-le-champ dans la sphère de vie extérieure d'un autre, et c'est pourquoi ces
hommes à l'âme accomplie ne peuvent jamais être trompés. Leur sphère de vie
extérieure très intense leur permet de reconnaître, souvent même à une grande distance,
ce que pense ou veut un homme qui vient à leur rencontre.
9. A l'approche d'un ennemi, ces hommes à l'âme accomplie peuvent à volonté et
facilement le mettre en fuite en unissant leurs sphères de vie extérieure de la même façon que
lorsque vous les avez vus sortir de terre un grand arbre, transporter un énorme rocher et
même, pour finir, allumer un feu qui a aussitôt réduit en cendres un grand taillis.
10. Aussi, qu'aucun d'entre vous ne s'irrite si le chef des Noirs dit tant de choses qui
vous touchent comme un archer exercé touche sa cible : car vos sphères de vie extérieure lui
trahissent très clairement vos pensées même les plus intimes, pour peu qu'il y soit mêlé
quelque volonté. Car ils n'identifient pas les pensées purement cérébrales, qui ne sont pas à
proprement parler des pensées, mais seulement des images inscrites sur les tablettes du
cerveau et sans aucune vie : mais pour les pensées du cœur, ils les identifient très précisément,
surtout lorsqu'ils sont eux-mêmes, comme à présent, dans un certain état d'émotion. »

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De la signification de la sphère de vie extérieure de l'âme

1. (Le Seigneur :) « Ce que vous êtes encore loin de comprendre avec une clarté
suffisante, c'est ce que représente exactement la sphère de vie extérieure de l'âme, et
comment, dans ses manifestations, cette force peut agir, sentir, entendre et même voir !
Certes, cela est un peu difficile à saisir pour votre compréhension, parce qu'il ne s'en présente
guère d'exemples appropriés dans le monde extérieur visible à vos yeux de chair, puisque ce
qui est spirituel ne peut que très rarement revêtir l'apparence d'une image matérielle. Mais
comme l'idée que vous vous faites de cette question particulièrement importante est vraiment
un peu obscure, Je vais l'éclaircir encore un peu. Mais il vous faudra vraiment rassembler très
sérieusement tous vos esprits, sans quoi vous continuerez de ne pas comprendre avec une
profondeur suffisante cette question d'une importance essentielle pour votre vie !
2. Que cela soit de toute première importance, vous pourriez le deviner et même le
reconnaître au fait que J'ai gardé pour la fin de notre réunion en ce lieu l'explication de ce
grand secret de la vie. Si grandes qu'aient été toutes les choses que Je vous ai montrées
jusqu'ici pendant ces sept jours et auparavant en d'autres lieux, celle-ci demeure pourtant la
plus grande, et tout le reste ne vous a été montré que pour les besoins de celle-ci, qui est
jusqu'ici la plus grande de toutes, parce que, sans ces événements préparatoires merveilleux, il
vous eût été impossible d'y comprendre quoi que ce soit.
3. Pourquoi vous dis-Je à présent que c'est là une chose essentielle !? - Il est bien
facile de le deviner ! Celui qui veut véritablement amender son existence et l'amener à la
vraie vie doit d'abord la connaître dans toutes ses parties, savoir ce qui la soutient,
comment elle s'exprime selon les circonstances et les événements : comment, lorsqu'elle
s'est corrompue et fourvoyée, elle peut être réparée et redevenir meilleure, et comment
aussi elle doit être transplantée et transmise aux autres, afin que pour finir il n'y ait plus
qu'un seul berger et un seul troupeau.
4. Et que la pleine connaissance de la vie soit la chose essentielle pour
l'homme véritable, les grands sages de tous les peuples l'ont toujours
compris et affirmé ; mais ils ne trouvaient qu'à grand-peine et difficilement, sinon
jamais, le chemin pour y accéder. Mais à présent, Moi le Seigneur et le Maître éternel de
toute vie et de toute existence, Je suis venu à vous en personne et vous ai tous réunis
merveilleusement en ce lieu encore en grande partie isolé du monde afin d'exposer à vos yeux
aussi visiblement et tangiblement que possible la véritable essence de la vie, que vous
comprendrez avec le temps et une vraie patience : mais il sera ensuite de votre devoir de faire
aussi comprendre autant que possible à votre prochain ce que vous aurez compris vous-
mêmes !
5. Car si, dans un pays, il n'y a qu'un ou deux hommes pour savoir et comprendre cela
et en faire usage pour eux-mêmes, cela leur sera d'aussi peu de profit qu'à un sage qui se
trouverait au milieu des fous dans un asile ou parmi les ânes et les bœufs d'une étable ! Ceux-
ci comprendront-ils le sage si, avec une grande bienveillance, il leur donne les plus beaux
enseignements tirés de sa profonde sagesse ?!
6. Un sage ne peut être reconnu et compris que par d'autres sages ! Il n'y a rien à
changer à la vie des animaux et des vrais fous, car ce qui doit advenir de celle-ci, Mon
ordonnance éternelle y a déjà pourvu : mais vous pouvez tout faire de la vie de l'homme
sur le juste chemin de la vérité, de l'amour, de la patience et de la sagesse !
7. Et quand vous aurez fait des hommes vos vrais frères et amis, destinés avec le
temps à vous égaler dans la connaissance de la vie, vous connaîtrez entre vous la vraie
joie et la vraie félicité et vous vous renforcerez dans tout ce qui est bien, que vous
accomplirez sans peine ! Car cent bras en font plus qu'un seul, cent yeux qui regardent
de tous côtés en voient plus que deux, et la sphère de vie extérieure de milliers d'hommes
réunis est un levier d'une étrange puissance pour détourner tous les dangers et les maux
possibles, de quelque part qu'ils viennent et quelque nom qu'ils portent. »

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