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GEJ5 C205

Le Seigneur explique le concept de Messie

1. Hiram : « Ah, c'est exactement ce que je pensais ! L'humanité doit d'abord être
parfaitement instruite dans toute la vérité de la vie, puis être encouragée à agir strictement
selon cet enseignement, et elle se libérera sans peine de ce grand et triste mal originel qui a
nom « paresse », et par là de tous les autres maux accessoires du corps et de l'âme.
2. Mais je crois qu'il ne Te manque rien pour être un parfait Messie, Toi qui connais
mieux que quiconque le tréfonds de ce mal originel ! oh, je peux me tromper : mais, encore
une fois, il me semble qu'un autre messie ne saurait donner aux hommes une autre doctrine
que Toi, qui n'ignores rien des faits et gestes des hommes et de toutes les créatures, et à qui
toutes les forces de la nature, tous les esprits et tous les dieux sont soumis et obéissent
fidèlement ! Enfin, à franchement parler, pour nous qui sommes ici, Tu es avec ce jeune
homme un Messie parfaitement authentique, et peu nous importe ce qu'en pensent tous les
autres hommes de cette terre. Si Tu ne leur suffis pas, qu'ils aillent en chercher un autre en
Inde, en Perse ou en Égypte !
3. Mais pour en revenir à Ta doctrine en tant que vraie maxime essentielle pour la vie
du corps et de l'âme des hommes de cette terre, je crois bien en avoir trouvé l'élément
fondamental ! Aimer Dieu, c'est-à-dire Toi, et de là aimer véritablement et sans égoïsme son
prochain chaque fois qu'il a besoin d'une aide véritable dans une quelconque nécessité, voilà
la pierre angulaire éternelle sur laquelle semble reposer tout le système de la vie. Si l'on s'en
tient fermement à ce principe et qu'on l'applique de toutes ses forces, on doit infailliblement
être délivré en très peu de temps au moins du principal des maux originels ! - N'ai-je pas dit
vrai ? »
4. Je dis : « Je savais bien que tu t'y retrouverais : car pour le peu sage homme de
nature, un vrai sage est assurément toujours un vrai messie, c'est-à-dire un médiateur
(MESZIAZ) entre la pure raison humaine et la sagesse spirituelle divine, et ce n'est qu'à
travers ce MESZIAZ que la raison humaine peut accéder à la sagesse divine et s'identifier à
elle.
5. Mais plus le médiateur sera sage, mieux il réussira, assurément, avec celui qu'il
guidera. Et si celui-ci suit alors sans dévier les voies intérieures de la lumière de l'esprit, il
demeurera dans cette lumière, et la vie de cette lumière deviendra sienne, cette vie qui ne peut
mourir, parce que la vie de la lumière spirituelle est la vérité éternelle, immuable et
impérissable et doit demeurer éternellement ce qu'elle est car deux et deux feront toujours
quatre éternellement.
6. Car il en va de toutes les vérités divines et spirituelles des cieux comme de celle-ci,
qui n'en est qu'un exemple. Elles sont éternelles, et elles seules sont la vraie Vie, parce qu'il
n'y a pas de vérité sans vie. Aussi une âme qui s'est tout entière identifiée à ces vérités ne
pourra-t-elle plus finir dans la mort, mais, étant devenue elle-même lumière et vérité,
possédera la Vie même, cela, bien sûr, résultant de l'intercession d'un authentique Médiateur.
7. Tu as donc tout à fait raison, Mon cher Hiram, de Me tenir pour un vrai médiateur et
un rédempteur. Cependant, il est dit dans l'Écriture que le Médiateur promis sera un fils du
Très-Haut ! Un simple fils de la terre, si sage soit-il, ne saurait donc suffire pour être ce vrai
grand médiateur entre l'humanité terrestre déchue et l'Esprit divin suprême ! Il faudrait qu'il
recèle en lui une nature et des qualités toutes divines, et, au besoin, qu'il les affiche
publiquement ! Qu'en penses-tu ?
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Témoignage d'Hiram sur le Seigneur

1. Hiram dit : « Eh bien, n'est-ce pas Ton cas ?! La nature divine ne saurait manquer
en celui qui, comme Toi, est de fait pourvu de toutes les qualités divines, et celui qui possède
ces qualités est assurément un vrai fils du Très-Haut. Le Très-Haut doit éprouver une très
grande joie de posséder un tel fils, et, dans cette joie, l'unit pleinement à Lui.
2. Car, étant un pur esprit tout-puissant et empli de la plus profonde sagesse. Dieu ne
peut trouver Sa joie que dans ce qui Lui ressemble le plus, et non dans la fumée de la viande
grillée des bœufs, des veaux et des moutons. Et Toi, Tu Lui ressembles au point qu'on
pourrait dire qu'en esprit, Tu es comme Lui-même ! Que faudrait-il de plus pour qu'un fils
temporaire de cette terre soit en même temps un parfait fils de Dieu ?! A n'en pas douter, c'est
le cas avec Toi, Seigneur et Maître, aussi peux-Tu bien être cet intermédiaire entre Dieu et
tous les peuples, si l'on excepte le fait que Tu es venu à nous, dans ce coin perdu, comme si
nous étions les seuls hommes sur cette terre que Tu aies véritablement entrepris d'élever
jusqu'à Ton esprit.
3. Voilà, Seigneur et Maître, ce que je pense du Messie en général, et aussi en
particulier, pour ce qui a trait à Ta personne, et Aziona et moi nous accordons désormais
parfaitement là-dessus.
4. Païen de naissance, je ne connais de la religion juive que ce que j'en ai appris tant
par Aziona que par d'autres Juifs. Le Messie est ce dont les Juifs parlent le plus, surtout en ce
temps-ci, parce qu'ils s'accommodent mal de la domination romaine et s'en accommoderont de
moins en moins, ce qui explique qu'ils imaginent ce Messie et Sa venue en ce monde à travers
toutes sortes de symboles étranges et ridicules. Mais s'il faut qu'un Messie soit envoyé aux
Juifs, ce ne sera certainement pas à cause des Romains ! Car, à bien des égards, ceux-ci sont
eux-mêmes comme un petit Messie pour les Juifs, spécialement les pauvres à qui, sans la
protection des Romains, les gens du Temple aurait déjà sucé depuis longtemps leur dernière
goutte de sang !
5. C'est donc bien à cause de l'insolence des Juifs du Temple, qui traînent dans la boue
tout ce qu'il y a de noble, de pur et de vrai, et à cause de la manière dont ils ont rendu le
peuple juif ignorant et stupide, qu'un Messie de Ta sorte est devenu des plus nécessaire et
serait pour les pauvres un vrai don du ciel. - J'en ai terminé, Seigneur et Maître : aussi, veuille
nous dire à Ton tour quelques mots là-dessus. »
6. Je dis : « Je dois admettre que Je n'aurai pas grand-chose à ajouter ; car tous deux,
vous comprenez tout avec tant de justesse qu'il n'y a ensuite plus rien à dire, ou peu s'en faut !
Vraiment, Je n'ai pas trouvé autant de jugement dans tout Israël ! Et c'est bien pourquoi, en
vérité, Je suis ce que vous avez reconnu en Moi. Mais vous n'êtes que les premiers à avoir
reconnu le salut de vos vies, et il y en a d'autres dans ce village. Comment leur annoncerez-
vous cette nouvelle ? Il faut le faire progressivement et non soudainement, sans quoi leur libre
arbitre pourrait en souffrir grandement : encore une fois, comment vous y prendrez-vous ? »
7. Aziona dit : « La chose ne sera certes pas très facile, car les autres sont des cyniques
plus encore que nous ne l'étions ! Mais, le temps aidant, nous y parviendrons bien. Là-dessus,
mon avis est qu'il est moins difficile, même dans le domaine de la foi, de traiter avec des gens
intelligents qu'avec de trop crédules, qui adoptent certes très rapidement une idée, mais ne
savent bientôt plus du tout ce qu'elle vaut. Les gens d'ici n'achètent jamais chat en poche, mais
examinent en pleine lumière et sous tous les angles ce qu'on leur présente ; si la chose est
bonne et vraie et qu'ils peuvent la juger avec faveur, ils la prendront à n'importe quel prix.
Aussi pensons-nous venir à bout sans trop de peine de nos proches et de nos amis.
8. Mais le jour commence à poindre à l'orient, et la baie sera bientôt fort animée - car
ici, il faut aller à la pêche avant le lever du soleil si l'on veut prendre quelque chose, et la
pêche de jour ne vaut pas la peine qu'elle coûte. Nos voisins s'activent déjà à réunir leurs
instruments de pêche. Hiram et moi ne devons pas tarder à en faire autant, si nous voulons du
poisson frais pour le repas du matin. Toute cette nuit, nous avons pêché auprès de Toi tant de
choses magnifiques pour nos âmes qu'il est de notre devoir de prendre soin que vous ne
manquiez de rien ici, non pas seulement par l'effet de votre extraordinaire munificence, mais
aussi par un regain d'activité de notre part.
9. Je dis : « Laissez cela, car nous y avons déjà pourvu, et vous aurez assez de
poisson ! Mais puisque vous voulez faire quelque chose, commencez par rassembler les
lances, javelots, glaives et chaînes qui gisent ici épars, et mettez-les en lieu sûr ; puis videz le
bateau et prenez possession de ses trésors. Il sera fort commode ensuite pour faire une
meilleure pêche. Quant aux deux pêcheurs qui attendent ici, amenez-les, afin que Je leur
indique la conduite qu'ils devront toujours observer à l'avenir. »

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