MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR DE LA BURKINA FASO

RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION Unité – Progrès – Justice

SECRETARIAT GENERAL

UNIVERSITE DE KOUDOUGOU

ECOLE NORMALE SUPERIEURE

GC/ CAPET DIRECT

Membres du groupe 5
KAFANDO Samuel Enseignant

KOULIBALY Ibrahima M. GASSAMBE Inoussa

KOUMSONGO T. Hyppolite 1er Inspecteur de l’enseignement secondaire

NIKIEMA Alexandre W.

PITROIPA Yacouba

Année académique 2016 – 2017

 Formation en alternance

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION .................................................................................................................................. 1
I- PRINCIPE, CONTRATS DE TRAVAIL ET RYTHME............................................................. 1
1) Principe ..................................................................................................................................... 1
2) Les contrats de travail........................................................................................................... 1
3) Rythme ...................................................................................................................................... 1
II- ORGANISATION DE L’ALTERNANCE ................................................................................... 2
1) L’entreprise .............................................................................................................................. 2
2) Le centre de formation .......................................................................................................... 2
3) L’alternant................................................................................................................................. 2
III- LES LIENS AVEC LES NOTIONS DE COMPETENCE, DE TUTORAT ET LES
THEORIES DE L’APPRENTISSAGE ............................................................................................... 2
1) L’alternance et les compétences............................................................................................ 2
2) Le tutorat................................................................................................................................... 3
3) Alternance et théorie de l’apprentissage ......................................................................... 3
IV- LES CONDITIONS DE REUSSITE DE LA FORMATION EN ALTERNANCE .............. 4
1) Le cadre légal .......................................................................................................................... 4
2) La formation en alternance .................................................................................................. 4
3) Le suivi et ses outils .............................................................................................................. 4
4) Les méthodes et techniques ............................................................................................... 5
V- AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE L’ALTERNANCE EN FORMATION ............. 5
1) Avantages ................................................................................................................................. 5
2) Inconvénients .......................................................................................................................... 6
CONCLUSION ...................................................................................................................................... 6

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 Formation en alternance

INTRODUCTION

Dans la pédagogie de l’apprentissage, plusieurs méthodes de formation sont

utilisées. La formation en alternance est l’une de ces méthodes. Elle désigne un
système de formation qui intègre une expérience de travail où la personne
concernée (l’alternant ou l’apprenti) va travailler simultanément en entreprise et dans
un établissement d’enseignement comme un centre de formation d’apprentis, ou
certaines universités. Elle associe de manière linéaire et alterné deux types d’activité
au cours desquels savoir, savoir-faire et savoir être sont acquis.

I- PRINCIPE, CONTRATS DE TRAVAIL ET RYTHME

1) Principe

L’alternant suit une formation dispensée par le centre de formation et par une
entreprise d’accueil où il a un statut particulier, salarié ou stagiaire indemnisé ou non.
La fréquence de l’alternance est très variable d’une formation à l’autre. Certaines
formations d’ingénieurs pratiquent une alternance pouvant aller jusqu’à une
périodicité de plusieurs mois. Dans la plupart des cas, l’alternance est pratiquée pour
des enseignements professionnels.

2) Les contrats de travail

L’alternance peut être associée à un contrat de travail spécifique, soit :

 Le contrat d’apprentissage ;
 le contrat de professionnalisation.
Les deux contrats permettent de combiner période de travail en entreprise et période
de formation théorique, mais le premier (contrat d’apprentissage) relève de la
formation initiale et le second (contrat professionnel) de la formation continue.

3) Rythme

Tous les rythmes sont possibles constants ou variables, voici des rythmes
couramment appliqués entre l’entreprise et le centre de formation :

 2 ,5 jours en entreprise, 2,5 jours en centre de formation(ou 2 jours et

3 jours) ;
 1 semaine sur deux ;
 1 semaine sur trois ;
 15 jours, 15 jours ;
 2 mois, 2 mois ;
 6mois, 6 mois.
Le rythme de l’alternance doit respecter le droit du travail (horaires notamment), et
permettre la formation en entreprise comme en centre de formation (400heures
minimum par an en contrat d’apprentissage par exemple).

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 Formation en alternance

II- ORGANISATION DE L’ALTERNANCE

L’alternance nécessite une organisation particulière de la part de l’employeur,

de l’alternant, et du centre de formation. Les contrats de travail sont d’ailleurs dans
certains cas tripartites.
Cette situation nécessite la mise en place d’un système relationnel permanent et
performant.
Les acteurs communiquent le plus souvent par un carnet de suivi de l’alternance.
L’évaluation de l’alternant est conjointe entre le centre de formation et l’entreprise.
Une telle organisation montre bien que l’alternance ce n’est pas des stages, mais un
partage de la formation entre l’école et l’entreprise.

1) L’entreprise

L’entreprise doit adopter au sein même de sa structure un ensemble de moyen

permettant à l’alternance de prendre tout son sens.
Ces moyens peuvent être humaine (accompagnateur ou tuteur en entreprise,
responsable des alternances, correspondant ressources humaines) mais également
organisationnels (suivi quotidien de l’alternant, formation accentuée, écoute plus
importante).

2) Le centre de formation

A ce niveau on a :
 suivi des entreprises proposant l’alternance ;
 formation adaptée au rythme de l’alternance ;
 prise en compte des questions, des problèmes découvertes par les alternants
lors de leur période pratique en entreprise.

3) L’alternant

L’alternant se verra en position d’avoir une charge de travail supplémentaire

par rapport à un parcourt plus classique (formation à temps complet)
L’avantage évident pour l’alternant est de bénéficier d’une réelle expérience
professionnelle.

III- LES LIENS AVEC LES NOTIONS DE COMPETENCE, DE

TUTORAT ET LES THEORIES DE L’APPRENTISSAGE

1) L’alternance et les compétences

L’alternance met en complémentarité deux modes de formation. L’un que l’on

peut qualifier de système école est centré sur les connaissances, alors que l’autre,
qui serait le système travail est plus centré sur les compétences.
Les compétences sont des savoirs qui s’acquièrent en contexte et qui ne
peuvent pas s’apprendre à l’école. La compétence nécessite donc la pratique,

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l’action, en plus des savoirs théoriques, techniques et méthodologiques. Une

compétence est plus complexe qu’un savoir. C’est un fonctionnement global, une
capacité à mobiliser de nombreux savoirs de sources différentes pour surmonter un
problème. L’expérience dans son premier sens signifie « se sortir des périls », et la
compétence est bien ce qui est mis en jeu pour résoudre les problèmes. Les
situations, toutes différentes les unes des autres, laissent place à une certaine
autonomie et une certaine prise d’initiatives qui peut être également une prise de
risques qui va être guidée par la compétence. L’accumulation des expériences
permet de structurer cette compétence qui se forme donc avec le temps.

2) Le tutorat

Tout d’abord, le tutorat est une relation formative entre un encadrant, le tuteur,
et un alternant, une personne en apprentissage.
Lors de l’alternance, le tuteur joue un rôle important. Il doit faire expérimenter le choc
du réel, c’est-à-dire qu’il met directement et sans intermédiaire l’alternant avec la
réalité. Ce dernier organise alors son travail pour qu’il soit formateur et non une
simple succession de tâches répétitives. Il est le maître de sa formation.
Le tuteur se fie au référentiel de compétences élaborées en partenariat avec l’école
pour organiser des activités dans un ordre de complexité croissante. Sur cette base,
tous deux pourront se transformer en praticiens réflexifs au fur et à mesure des
difficultés, des questionnements, des analyses. Dans l’alternance, le tutoré doit, avec
l’aide du tuteur, réfléchir sur son expérience ce qui lui permet de faire des liens entre
la pratique en entreprise et le savoir étudié à l’école.

3) Alternance et théorie de l’apprentissage

Pour Piaget il y a deux types d’apprentissage qui prédominent :

Le type réussite-compréhension et le type compréhension-réussite qui se développe
au cours de la vie. Le type réussite-compréhension correspond à celui de
l’alternance et est également celui utiliser en entreprise.
On peut distinguer deux types d’intelligence en lien avec l’alternance et les
théories de l’apprentissage : l’intelligence pratique et l’intelligence formalisatrice.
L’intelligence pratique est une déstabilisation du corps où l’opérateur va chercher un
retour à la normale par une mobilisation cognitive ou seulement pratique.
L’intelligence formalisatrice, quant à elle, est une intelligence liée à l’action. Elle
demande un travail de la pensée et permet d’acquérir les savoirs théoriques,
techniques et méthodologiques nécessaires.
Le constructivisme, une autre théorie de l’apprentissage, se manifeste par un
processus de construction du savoir et non une simple compilation de connaissances
qui sont liées les unes avec les autres.
Comme le dit Bachelard dans « la formation de l’esprit scientifique », « toute
connaissance est réponse à une question, rien n’est, tout est construit. »
Seuls les savoirs peuvent être transmis directement, les savoir-faire sont accessibles
par la pratique, en service dans le cas de l’alternance.

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IV- LES CONDITIONS DE REUSSITE DE LA FORMATION EN

ALTERNANCE

1) Le cadre légal

Afin de mener à bien les actions de formation en alternance, il est indispensable

que l’organisme de formation et en particulier le formateur s’informe sur le cadre
juridique, sur les exigences du contrat mis en œuvre (contrat d’apprentissage ou
contrat de professionnalisation) : la durée, le rythme, la rémunération de l’apprenant,
l’éventuel degré de qualification visé.

2) La formation en alternance

Elle s’articule autour d’un contrat tripartite entre l’apprenant, l’entreprise/tuteur

et l’organisme de formation/formation.

 rôle de l’apprenant : la modalité de l’alternance nécessite que l’apprenant ait

une nouvelle approche des situations professionnelles vécues en entreprise
afin qu’il soit en mesure de revenir sur les éléments factuels permettant de
faire un travail d’analyse sur sa pratique et donc sur les actions qu’il a mis en
œuvre ;
 rôle du formateur : dans le cadre de son activité, le formateur met en place
une pédagogie (démarches, méthodes, techniques et outils) adaptée
permettant l’exploitation effective des apprentissages réalisés par l’apprenant
en entreprise. Il accompagne les transformations de l’expérience, les
apprentissages durant tous les temps de l’alternance afin d’assurer le lien
entre ses derniers, le projet professionnel et le parcours des formations ;
 rôle du tuteur (entreprise) : le tuteur contribue à l’acquisition de
connaissances, de compétences et d’aptitudes professionnelles par le salarié
concerné, au travers d’actions de formation en situation professionnelle et
participe à l’évaluation de qualification acquise dans le cadre du contrat ou de
la période de professionnalisation.

3) Le suivi et ses outils

La pédagogie de l’alternance implique obligatoirement un suivi diffèrent de celui

de la formation en présentiel continu. L’objectif du suivi est d’accompagner
l’apprenant tout au long de son parcours de formation conjointement entre
l’entreprise/tuteur et l’organisme de formation/formateur ; il doit être réalisé par
chaque partenaire du parcours de formation à l’aide d’outils tels que le livret de suivi,
les fiches de navettes, le carnet de liaison, le portfolio de compétence et également
avec les moyens comme les conférences téléphoniques, les suivis en entreprises,
l’organisation des petits déjeunés avec les entreprises,…
 le portfolio : dans le cadre de la formation tout au long de la vie, explicite la
dimension de suivi dynamique du cheminement de l’apprenant, ainsi que la
notion de réflexivité de l’apprenant sur son apprentissage ;
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 Formation en alternance

 les fiches navettes : elles permettent à l’apprenant de collecter des

informations en entreprise en s’exprimant dans son cadre de référence en
termes simples. Les fiches permettent de susciter observation et
questionnement sur le poste de travail ;
 livret de suivi et fiche de suivi en entreprise : le tuteur ou le salarié renseigne
la partie « en entreprise » du livret de suivi en fonction des réalisations
professionnelles effectuées pendant la période. Les fiches de suivi en
entreprise sont complétées par le formateur lors des visites en entreprises ;
 le carnet de liaison : il informe l’apprenant sur les aspects réglementaires et
pédagogiques de la formation (présentation du centre, de l’entreprise, le type
de formation, certification prévue, extrait du code de travail…).

4) Les méthodes et techniques

Elles permettent le recueil et l’analyse de « l’expérience, des situations

vécues » à travers la didactique professionnelle, l’entretien d’explicitation, le
débriefing et le récit.
 la didactique professionnelle : elle offre un cadre théorique et méthodologique
à la pédagogie de l’alternance permettant de structurer et de donner du sens
aux allées et retour entre les différents temps d’action et les temps de
réflexion, la réflexion sur l’activité et sur l’apprentissage ;
 les Techniques d’Aide à l’Explicitation : elles sont un outil de questionnement
efficace qui aide à décrire précisément une action, source de la prise de
conscience pour accéder au retour réflexif sur les actions vécues et les
pratiques ;
 le débriefing : c’est un moyen de structurer le retour sur expérience utilisé par
les différents acteurs d’une intervention pour échanger suivant leurs différents
points de vue sur les opérations, afin de constituer une relation dont la
description puisse renvoyer à l’apprenant et à son contexte. Le débriefing est
souvent représenté par un cycle constitué par trois étapes : le récit, l’analyse
et l’extraction par le formateur ;
 le récit : il est l’un des meilleurs moyens pour recueillir les informations car il
permet la liberté d’expression. A travers le récit on peut reconstituer une
situation et associé à cette situation les décisions prises par les actions et les
moyens engagés.

V- AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE L’ALTERNANCE EN

FORMATION

1) Avantages

L’alternance que ce soit sous forme de l’apprentissage, ou du contrat de

professionnalisation ou du stage à démontrer toute sa force dans sa capacité
d’insertion, parce que :

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 l’expérience professionnelle acquise dans l’entreprise constitue un atout

indiscutable dans la recherche d’emploi ;
 environ 40% des entreprises d’accueil recrute l’alternant :
 la professionnalisation des parcours dans l’enseignement supérieur est un
facteur décisif dans l’insertion des jeunes sur le marché de travail. Elle l’est
également pour les jeunes de l’avant BAC dont l’appétence et les aptitudes
sont mieux adaptés à des cursus métier, quitte ensuite, pour certains d’entre
eux, à poursuivre leur formation après le BAC ;
 autre avantage de l’alternance : dans certains cas, des frais d’inscription
gratuit, ainsi qu’un salaire pendant toute la durée du stage, un atout indéniable
pour un étudiant.

2) Inconvénients

Bien qu’étant une solution efficace pour de nombreux apprenants pour trouver
un emploi sans trop de difficulté, la formation par alternance revêt toutefois quelques
inconvénients, qu’il est bon de prendre en considération avant de se lancer dans ce
type de parcours :
 Le rythme soutenu et chargé : il faudra que les candidats soient capables
d’alterner entre cours théorique, contrainte d’entreprise et devoir à la maison,
ce qui représente une charge de travail parfois considérable ;
 Trouvé une entreprise accueillante acceptant le rythme de l’alternance, mais
surtout qui propose un stage en corrélation avec la formation. Recruter un
candidat en alternance suppose un coût pour l’entreprise, en termes de temps
et d’argent, ce qui explique les difficultés largement rencontrées par les
aspirants à ce mode de formation ;
 des frais supplémentaires : le candidat devant se déplacer dans deux lieux
différents, des frais à prendre en considération notamment si l’entreprise et le
centre de formation sont assez éloignés.

CONCLUSION

L’alternance est au cœur de notre formation, il n’est pas question de la remettre

en cause tant elle enrichit l’apprentissage de notre futur métier. En revanche, il paraît
important de mettre en accord ses différents acteurs afin que le concept d’implication
professionnelle prenne tout son sens.

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