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POLITIQUE AGRICOLE EN AFRIQUE

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APPEL A CANDIDATURES ET NOMINATIONS1

Annonce du cours en bref


Type du cours: Cours de courte durée
Domaine: Politique agricole
Dates: 24 juillet – 04 août 2017
Durée: 2 semaines
Langues: Bilingue (Français et Anglais)
Lieu: Dakar, Sénégal
Frais d’inscription: 2500 dollars E.U. (Ne prenant pas en compte
le coût du voyage par avion ainsi que les frais de subsistance)
Bourses: Oui (l'IDEP offre un nombre limité de bourses partielles
ou entières aux admis)

Date limite de réception de candidatures: 16 juin 2017

1 L'IDEP encourage et appuie particulièrement la participation de femmes qualifiées dans son programme de
développement de capacité et de formation.
INTRODUCTION

L'agriculture reste le pilier de près de deux tiers des Africains. En plus de constituer une source cruciale
de revenus des particuliers et des ménages, elle sert également de soubassement pour la plupart des
économies nationales. La production agricole et le commerce intérieur des produits agricoles sont au
cœur du fonctionnement des marchés locaux, de la lutte contre la pauvreté, de la création d'emplois et
de la quête pour une meilleure sécurité alimentaire nationale. Les exportations agricoles africaines
jouissent d'une position dominante dans les relations commerciales internationales du continent, y
compris les échanges transfrontaliers intra africains formels et informels. Au demeurant, le secteur
agricole représente une source importante de matières premières pour la production d'une variété de
produits finis et semi-finis. Les services liés à la promotion de la production et la productivité agricoles
occupent également une place privilégiée dans la plupart des économies africaines. En somme,
l'agriculture continue d'offrir l'une des opportunités pour promouvoir le développement économique
global en Afrique, y compris ses contributions à la croissance et à l'expansion du secteur industriel.

L'on s'accorde généralement sur le fait que, si les pays africains réussissaient à maîtriser leurs
politiques agricoles de façon à non seulement diversifier la production et améliorer la productivité
mais aussi à créer de fortes liaisons avec les autres secteurs économiques et privilégier les objectifs
généraux de politique sociale, le continent serait bien sur la voie de sortir du sous-développement. La
création et le renouvellement d'une masse critique de capacité interne pour concevoir et mettre en
œuvre une politique agricole solide dans des environnements en rapides mutations est, en tout état de
cause, absolument indispensable pour l'accélération du développement de l'Afrique.

Le secteur agricole et agroalimentaire africain pourrait tripler d'ici 2030 si les gouvernements
procédaient à une refonte radicale de leurs politiques agricoles. Si les gouvernements africains
accordent davantage d'importance à l'agriculture depuis quelques années, leurs soutiens devraient
s'étendre à l'agro-industrie comme moteur de la création d'emplois et de revenus. Partant du constat que
les ressources naturelles du continent seraient sous-exploitées, ils mettent en avant les opportunités
pour les investisseurs privés. La forte croissance de la consommation des villes africaines et les prix
élevés sur les marchés mondiaux pourraient absorber cette production supplémentaire, essentiellement
en riz, céréales fourragères, volaille, lait, fruits et légumes, mais aussi en produits d'exportation
classiques comme le cacao, l'huile de palme, etc.

Il est maintenant recommandé de déréguler les marchés nationaux, de libéraliser le commerce


extérieur, de séparer le marché national avec des produits de moindre qualité d’un marché
d’exportation avec des producteurs capables de respecter les normes internationales, d’abattre les
barrières empêchant l’introduction de nouvelles semences importées (OGM en particulier), de
subventionner les engrais chimiques, etc.

Les grands défis à présent sont de mobiliser les intérêts privés de façon à créer des emplois, créer des
opportunités pour les petits exploitants, respecter les droits des communautés locales et protéger
l'environnement. En effet, les petits producteurs ont été peu à peu évincés du secteur et ne présente pas
de solutions pour des modèles d'investissements plus à même de profiter aux populations locales.

Cela reste d'autant plus vrai que le continent africain incarne un objectif important et croissant pour
l'exportation des produits agricoles subventionnés, y compris les produits alimentaires, qui risquent
d'évincer les producteurs locaux sur les marchés nationaux et régionaux avec des implications pour la
sécurité alimentaire nationale et régionale. Dans le même temps, de nombreux nouveaux producteurs
sont apparus sur le marché mondial qui concurrencent vigoureusement les exportations africaines de
cultures de rente, érodant ainsi la part du continent dans le commerce mondial pour un nombre
incalculable de produits de base.
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Pensant que les anciennes préoccupations telles que les termes de l'échange des exportations agricoles
africaines et le subventionnement massif des producteurs agricoles moins compétitifs dans les pays
développés par leurs gouvernements restent de mise, de nouvelles questions tournant autour des
contrôles oligopolistiques exercés par les principales multinationales sur le marché mondial des
semences, l'introduction des récoltes génétiquement modifiées, la durabilité de l'environnement et
l'intérêt accru des spéculateurs financiers internationaux sur les marchés agricoles internationaux ont
posé de nouveaux défis de politique aux pays africains. Ces défis viennent avec en toile de fond de
nouvelles pressions sur les petits exploitants africains qui constituent le rempart du secteur agricole
dans l'essentiel du continent et la ruée massive vers et l'accaparement des terres arables à travers le
continent par une série d'intérêts commerciaux internationaux, y compris les firmes multinationales
agroindustrielles. Une politique agricole qui soit apte à relever les défis auxquels sont confrontés les
pays africains doit maîtriser les interrelations complexes entre les processus nationaux et internationaux
si le développement national durable doit être induit par la mobilisation des opportunités offertes par le
secteur agricole.

OBJECTIFS DU COURS

Le cours a pour but d'assurer une formation en politique agricole afin de renforcer et/ou de renouveler
les connaissances et la capacité des décideurs africains, y compris les gestionnaires supérieurs, les
négociateurs, les conseillers, les planificateurs et analystes, à faire face aux principaux défis en matière
de développement du secteur agricole en tant que moteur central de développement économique et de
politique sociale nationaux. Ce faisant, le cours est conçu de façon à exposer aux participants non
seulement l'état actuel des connaissances et des leçons comparatives en cours en Afrique, mais aussi
quelques-unes des meilleures pratiques pouvant servir d'exemples pertinents sur la façon dont un
modèle de politique agricole intégré et global a servi à promouvoir la transformation économique et le
bien-être social.

Le cours s'intéressera aux questions de politique communes à la plupart des gouvernements africains. Il
s'agit notamment de l'amélioration de la production et de la productivité agricoles, du renforcement des
relations entre l'agriculture et les autres secteurs économiques, du renforcement de la sécurité
alimentaire nationale, de la lutte contre la pauvreté, de l'amélioration de l'emploi, de la promotion de la
durabilité environnementale et du renforcement des moyens d'existence durables dans les zones
rurales, y compris l'égalité du genre. Ce sont là des questions qui ont été aussi soulevées par la
Commission de l'Union Africaine, les Communautés Économiques Régionales (CER), la Commission
Economique pour l'Afrique (CEA), la Banque Africaine de Développement (BAD) ainsi que par le
Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD).

COMPETENCES ET RESULTATS ATTENDUS

 Une meilleure compréhension de la nature multiforme du développement agricole en Afrique,


ainsi qu’un exposé d'une gamme d'approches alternatives à la croissance du secteur agricole
pour un développement national durable;
 Une capacité renforcée en matière de formulation, d'exécution, de contrôle et d'évaluation de la
politique agricole interne pour l'amélioration de la production et de la productivité, ainsi que
l'accomplissement d'autres objectifs stratégiques en rapport avec le développement national;
 Des connaissances comparatives actualisées en matière de politiques et de pratiques agricoles
en vigueur dans les autres parties du monde;
 Une meilleure capacité à appliquer des outils et des méthodes pratiques pour le diagnostic et la
résolution des problèmes de développement agricole; et

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 Une amélioration de la capacité à participer efficacement dans les négociations commerciales
agricoles internationales.

CONTENU DU COURS

Parmi les thèmes qui seront abordés dans le cours et qui devraient contribuer à l’atteinte de ses
objectifs, l'on peut citer: (i) Processus de Politique Agricole en Afrique : Enjeux et Défis (placer la
politique agricole au cœur de la stratégie de développement pour l’Afrique; cadre logique pour la
planification et la mise en œuvre des actions, programmes, et projets de développement agricole etc.) ;
(ii) Institutions de Politique Agricole et Développement en Afrique : Contraintes et Opportunités
(agriculture africaine et institutions dans la période post crise économique et financière mondiale ;
coordination des politiques de développement agricole des institutions sous-nationales, nationales et
régionales etc.), (iii) Instruments d’Analyse de Politique Agricole (analyse de la politique agricole et
indicateurs associes ; analyse de l’impact environnemental des projets et programmes agricoles etc.).

APPROCHE PEDAGOGIQUE

L'approche pédagogique de l'IDEP se fonde sur le principe que les participants au cours sont de fait,
des professionnels bien informés qui apportent des expériences pouvant être exploitées efficacement
pour le bénéfice de tous les stagiaires. À cette fin, une approche hautement interactive reste privilégiée
entre les personnes ressources et les stagiaires mais aussi parmi ces derniers eux-mêmes. Aussi, les
activités de développement de capacités et de formation de l'IDEP visent à fournir aux participants une
gamme d'approches alternatives pour réfléchir sur et faire face aux principaux défis stratégiques, les
mêmes sur lesquels se penchent les planificateurs du développement ainsi que les gestionnaires de
l'économie dans leurs fonctions.

En outre, l'on s'efforce d'établir un équilibre entre la théorie et la pratique. Par conséquent, une
importance particulière est accordée à la politique et aux questions pratiques pertinentes, de même que
des cours magistraux sont dispensés en association avec des études de cas, des visites de terrain, des
exposés de groupe et un échange d'expériences parmi les participants. À la fin de chaque session, le
cours fait l'objet d'une évaluation complète pour permettre à l'IDEP de renforcer ses activités de
développement de capacité et de formation au fur et à mesure.

Les participants seront évalués tout le long du programme par divers experts/formateurs. Sur la base de
la performance générale de chaque participant, trois (3) types de certificats seront décernés : (1) des
Certificats de Compétence (avec mention Excellent, Très Bien ou Bien), (2) des Certificats de
Participation ou (3) des Certificats de Présence.

FORMAT

 Langues: le cours sera dispensé en anglais et en français (des services d’interprétation


simultanée seront disponibles).
 Durée: deux (2) semaines.
 Nombre de participants: un total de vingt-cinq (25) participants sera admis à cette formation.
 Personnes Ressources: Le cours sera dispensé par un groupe de personnes ressources invitées
par l'IDEP en vue de piloter le programme. Les personnes ressources sont des professionnels et
des experts de haut niveau dotés d'un niveau solide en matière de connaissances et de pratique
de l'agriculture africaine.

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MODALITES DE CANDIDATURE ET DE NOMINATIONS

Les candidatures et les nominations sont effectuées sur la base d'un formulaire que tous les participants
intéressés sont appelés à remplir et à renvoyer à l’IDEP accompagné de leur CV et des copies des pages
essentielles de leur passeport. Les formulaires sont disponibles sur le site internet de l'IDEP et
peuvent être téléchargés pour être transmis par fax ou par courriel sous forme de pièce jointe.
Alternativement, les candidats peuvent postuler en ligne en remplissant une fiche de candidature
en ligne prévue à cette fin. Les candidats sont priés de remplir toutes les sections pertinentes des
formulaires, étant donné que les candidatures incomplètes ne seront pas examinées.

PARTICIPANTS CIBLES

Le cours est conçu pour prendre en compte les besoins et les intérêts des cadres de politique de niveau
supérieur et intermédiaire au sein du secteur public, ayant en charge entre autres la promotion de la
production, la productivité et le marketing agricoles; la conception et la gestion des services de
vulgarisation des communautés rurales; l'amélioration des revenus des ménages, la réduction de la
pauvreté rurale et la réalisation de la sécurité alimentaire nationale; la négociation et la gestion des
accords inter Etats en matière de commerce agricole; ainsi que la formulation et le contrôle des
politiques quant au commerce intra Africain des produits agricoles. Bien que les cadres du secteur
public constituent l'auditoire central cible du cours, une attention sera accordée aux candidats éligibles
des principales Communautés Économiques Régionales (CER), aux cadres supérieurs des
Organisations Non Gouvernementales impliquées dans le secteur agricole, et à ceux du secteur privé
formel profondément ancré au sein du secteur agricole. Dans tous les cas, pour être admis au
programme, les candidats doivent être titulaires d'un diplôme de maîtrise ou équivalent, et justifier d'au
moins trois années d'expérience professionnelle post universitaires pertinentes.

FRAIS DE SCOLARITE & BOURSE D’ETUDES

Les frais de scolarité s’élèvent à 2500 dollars E.U. (ce montant ne couvre pas le coût du voyage par
avion ainsi que les frais de subsistance). Veuillez noter que l'IDEP offre un nombre limité de bourses
partielles ou entières à ceux ou celles admis (es) à participer à ses programmes de formation. Les
candidats en mesure de prendre en charge les coûts de la formation sont également invités à candidater
à ce programme de formation et de renforcement des capacités. Nous vous prions de noter que les
candidats susceptibles de prendre en charge les coûts de la formation seront considérés en priorité.

DATES IMPORTANTES

 Date limite de réception des candidatures et nominations: Vendredi 16 juin 2017


 Période du cours: 24 juillet – 04 août 2017

CONTACTS

Division Formation
Tél: +221 33 823 10 20 / Fax: +221 33 822 29 64 / Email: training@unidep.org

N.B. L'IDEP encourage et appuie particulièrement la participation de femmes qualifiées dans


son programme de développement de capacité et de formation.
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