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Le Petit Parisien (Paris)

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Le Petit Parisien (Paris). 30/12/1877.

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L'éekéanee dn ter janvier étant la plu»
riage daçoi d'Espagne avec sa cousine premier attaché militaire à l'ambassâds Je donne un démenti formel au rôle M. de Marcère rappelle aux préfets les
Importante de l'année, non* prions won
Mercedes. de Paris, au moyeu d'une lettre qu'il a que ma prête le Moniteur. Ceux qui me prin 'ipaies dispositionslégales snr le nom-
Dans tout ceci, il y a du vrai; il y a fait écrire par une femme, afin de se sous- connaissent savent que quand je reçois un bre des conseillers des communes, la com-
«oMertpteurn de renouveler le pi tin premp- aussi quelques inexactitudes. Î5das allons traire à toute responsabilité, M le comte ordre, je l'exécute sans commentaire. Cet position des listes électorales, rétablisse-
tonent possible leur ubiumeiuM, «Un d'é- raconter les faits véritables, avec toutes de Mlramon et M. Feuillant sont allés, au article attaque mon honneur militaire, je ment des sections, le vote, le deuxième
viter tout retard da«s la réception du les circonstances dont ils ont été accom- nom de M. le marquis do Valcarlos, de- demande l'autorisation au ministre de tour de scrutin, s'il est nécessaire d'y pro-
tournai. mander à M. Puente une réparation par
pagnés. Peut-être ces révélations soulè- les armes. vous écrire. céder, etc. etc.
Général Bressolles. Ces instructions, qui sont fort complè-
veront-elles quelques protestations que Après divers faux-fuyants et diverses tes, aurpnt l'avantage d'établir un mode
nous sommes disposés à accueillir en réponses évasives de M. Ramiro Pu ente, Et le Moniteur universel ajoute, avec uniforme de procéder dans toutes les com-
MM. lea aaaaerlpteurs dont l'abonnemenr tant qu'elles seront produites sous une les témoins soussignés déclarent avoir le quelque raison munes.
«"<plre la 31 décembre, sont prié* d'envoyer forme courtoise» regret de ne trouver ni un gentilhomme Les préfets sont invités à les communi-
immédiatement le montant de leur renoll- Au surplus, nous verrons bien. ni un homme de cœur derrière les jupons Nous n'étions pas dans l'intention de pu- quer aux maires.
vellement, s'ils se veulent paa éprouver de Or donc, il y a six semaines, la reine de la femme anonyme qui abrite M. blier cette dépêche, persuadés que nous
retard dans la réception dn journal. Isabelle s'en fut passer quelques jours à Puante. nous conformerions mieux aux intentions
Le comte DE Mieamon de M. le général Bressulle& en attendant Le mouvement eous-préfectoral, qui est
Saint-Sébastien. Elle était accompagnée FEUILLANT. pour inserer la lettre qu'il demandait l'au-
de son secrétaireparticulier, M. Ramiro tonsation de nous écrire. en ce moment en préparation au minis-
Puente, qui passe pour user d'une sé- ;li, le secrétaire particulier de la rei- Ce n'est pas sans quelque étonnement
tère de l'intérieur, ne paraîtra pas en
PETITE BOUBSB DU SOIR une seulo fois cumme le mouvement
rieuse influence sur l'esprit de la reine- ne-mère répondit par une menace d'ac- que, ce matid, nous avons trouvé dans les des préfets et des secrétaires généraux.
mère. M. Ramiro Puente accompagnait tion judiciaire, doue M. le marquis de colonnes du Figaro le texte de la dépêche La première partie aura pour objet la
28 décembre qu'on vient de lire.
7t30 partout sa souveraine, lui montrant Valcarlos ne se montra nullement et- réintégration des sous-préfets rérdqués ou
beaucoup d'attachement et d'affection. frayé. En attendant que le minietre lui démissionnairesaprès le 16 mai.
07 Ainsi que nous l'avions annoncé, cette
0/0 Italien D'autre part, la souveraine était sans M. Ramiro Puante imagina alors, d'a- donne par écrit l'autorisation de répon-
Egyptien cesse accompagnée par un jeune garde mener une entrevue entre la reine Isa- dre au Moniteur, le général Bressolles première partie sera signée, assare-t-on,
du corps appartenant à cette légion d'é- belle et le prétendant don Carlos, duc le 3 janvier.
Florins télégraphietout d'abord au Figaro.
Chemins.
Banque.
lite qui fournit à l'Espagne ses officiers, de Madrid.
ses marins, ses ingénieurs. Cette entrevue devait avoir pour résul-
Certain soir, le garde de service, qui, tat, de rompre le mariage du roi Al-
Pourquoi au Figaro et non à tous les
autres journaux par la même occasion î
Ceci est un mystère. Passons.
La nomination de M. Petitjean au
poste de président de la Cour des comptes
Intérieure De De selon l'étiquette, marchait au côté de sa phonse XII avec sa cousine la princesse Mais quelle est la vérité dans cette af- est signée. Elle paraîtra demain au Jour-
souveraine, l'épée nue. tut fort embar- Mercédès. faire nal o/liciel.
rassé de sa personne. Il se permit timi- L'entrevue a en lieu, et le monde di- Le Journal des Débats, directement M. Petitjean avait été, sous la gouverne-
dement qnelques avertissements respec- plomatique s'en est vivement ému. inspiré, comme l'on sait, par l'un des ment de M. Thiers, nommé procureur gA-
L'ODYSSEE D'UN PRETENDANT Le gouvernement de la République néral, sur la présentation de M. Dufaure.
tueux, essayant de faire comprendre au principaux membres du cabinet, disait C'est de beaucoup le meilleur choix qui
secrétaire particulier que, pour être mi- française a compris que de pareilles hier: se pût faire, pmaquit satisfait à la fois
litaire on n'en était pas moins gentil- intrigues exposaient à de sérieux dan- aux convenances administratives et poli-
homme, et que l'on doit se montrer me- gers, une nation avec laquelle il avait Le motif de la mesure prise à l'égard de tiuues.
Il y a quelques mois, don Carlos quit- suré, même en présence d'un humble entretenu des relations amicales, soit ce général serait, nous dit-on, suivant les Nous en dirons autant du maintien da
tait le théâtre de la guerre, c'est-à-dire factionnaire. sous le gouvernement de M. Eaiilio rapports transmis par la voie hiérarchique, M. da Chennevières à la direction des
le quartier-général des troupes russes Le garde avait tort assurément. Il le Castelar, soit sous celui de M. le ma- de s être exagère la portée ou d'avoir beaux arts.
devant Plewna, et regagnait la ville de dénature le caractère des ordres qu'il était
vit bien le lendemain, car il apprit à réchal Serrano, soit sous le règne de chargé de transmettre; en un mot, d'avoir
Buoharest. son réveil que par ordre supérieur cil Victor-Amedée de Savoie, soit enfin fourni prétexte aux scrupules ducomman- La faeion des postes et des télégraphes a
Quelle existence y mena-t-il? cessait immédiatement de faire partie sous le règne du jeune roi Alphonse XII. dant Labordère, lequel n'en reste pas été décidée hier en conseil des minis-
On ne sait. Ce qui parait certain, c'est des gardes du corps. Il a expulsé don Carlos, pour éviter m >ins responsable pour la forme qu'il a tre».
qu'il ne tarda pas à quitter la ville, em- Deux jours après, de Gibraltar à Pam- les complots dans lesquels ce prétendant donnée d.:ns la service à l'expression de La démission de M. Riant, directeur
menant avec lui la femme d'un riche pelune, toute la légion des gardes dé- aurait pu intervenir. sun seutimenc. néral des postes, a été acceptés.
boyard valaque, Mme Gradisteano, qui missionnait en masse. Et qu'on ne s'y trompe pas te départ Tels sont les faits d'ordre purement mi-
passe pour une des beautés les plus re- litaire, et Doua na croyons pas que per-
marquables de son pays. Cet enlevement Cette fois, Je roi Alphonse XII, qui de don Carlos n'a pas été amené par une sonne trouve à redire aux décisions pri- Le cabinet a décidé la suppression des
lit scandale en Roumanie, où la hauta jusque-là avait montré la plus grande invitation officieuse; il est le résultat ses par la nouveau ministre de la guerre, commissaires de police cantonaux qui
société se voila la face. Mais l'émotion circonspection, se fàcha décidément, re- d'une mesure formelle, il constitue afin de sauvegarder les principes tutelai- avaient été rétablis après le 16 mai.
fusa la démission, réintégra le garde au l'exécution d'un ordre. res de la discipline, à l'occasion d'actes
xe changea bien vête en gaieté, car Mme corps, invita la reine-mère à quitter CH. FLOR O'SQUARR. dans il n'était pc;ur rien.
'Iradisteano ne tarda pas à revenir à l'Espagne, et lui ordonna de renvoyer La note dn Journal des Débats est exac- Il est question du dédoublement du mi-
L'ancien commandant honoraire des M. Ramiro Puente, son secrétaire par- tement conforme à la ver-ion donnée nistère de l'agriculture et du commerce.
forces carlistes l'avait abandonnée à ticulier. L'AFFAIRE BRESSOLLES par le Moniteur, à savoir que le général Le ministère du commerça serait aug-
Jassy pour suivre une autre compagne Il n'y avait pas à discuter un ordre du Bressolles aurait accompagné les ins- menté des douanes.
<ie voyage, qui appartient à un monde roi la raine partit, et le secrétaire par- tructions ministérielles de commentaires Le ministère de l'agriculture compren-
rnoins élevé et dont le nom n'a jamais ticulier fnt congédié. Alphonse XII lui On lit dans le Journal Officiel d'hier de sa taçun. drait la direction générale des eaux et
été divulgué, désigna lui-même un successeur; mais matin Mais de quelle na!ure étaient ces in- forêt?.plus,
Une fois arrivé à Vienne, don Carlos ce fonctionnaire, accablé par l'àge, eut struction? ?i De on prétend que. sur la demande
le grand t rt de se laisser mourir quinze date Par décision du ministre de la guerre en du général Chanzy, on créerait nn minis-
tinta d'aller porter ses hommages du siO décembra 1877, M. le général Voilà ce qu'il importe d'établir, et d'é- tère de l'Algérie et des colonias.
à M. le comte de Chambord. Mais, soit jours après son investiture. Du coup, Bressolles, commandant la 45e brigade tablir clairement.
Taisons politiques, soit que M. le comte M. Ramiro Puente rentra en possession d'infanterie a été mis en disponibilité 0 La peine disciplinaire qui a frappé le
de Chambord eut pris en considération de son emploi. général Bressolles et le major Labordère
Mais ce bwrétaire vindicatif, digé- Le général a, de son côté, adressé au n'a qu'une portée relative. Le ministre de la merine et des colonies
le! plaintes de Mme la duchesse de Ma- rait péniblement sa disgrâce. II avait Figaro la lettre suivante prépare un mouvement dans le per-
drid, don Carlos ne fat pas reçu à Fros- Ce qu'il est absolument nécessaire de sonnet adtuinistratifdf colonies.
employé ses loisirs à agir auprès de la savoir, c'est si, vraiment, lies instruc-
dorff. reine-mère de façon à la détacher com- De Limoges, 27 décembre, 8 h. 50 soir. Plusieurs gouverneurs 'le colonies ont
Il partit et vint à Paris. A u rédacteur en chef du FIGARO, Paris.
tions ont été données et données par qui ? joué un rôle dils plus actifs daus la cam-
Nous avons annoncé avant-hier que le plètement de son fils. Il avait produit les en vue de préparer un coup d'Etat. pagne électorale faits rentra les candidats
attaques les plus violentes contre toute Je donne un démenti formel au rôle que Li conscience publique réclame de la républicains, par or#re du cabinet de
gouvernement l'avait invité à quitter le la famille royale,etplus particulièrement me prête la Moniteur. Tous ceux qui n;e
territoire de la République française, en lumière, et encore de la lumière
lui représentant que les causer qui contre M. le marquis de Valcarlos, cou- connaissent savent que quana je reçois administrative à Pondi-
L'intervention
sin du roi. un ordre, je l'exécute sans commentaires. LUCIEN SANTERRE. chery et à la Guadeloupe, en particulier,
avaient amené sa première expulsion Cet article attaque mon honneur mili-
M. le marquis de Valcarlos n'était pas taire, je demande R été scandaleuse. JI est a
désirer qa*
n'avaient pas cessé d'exister. d'humeur à supporter les taquineries de l'autorisation a'écrire au ministre delà guerre satisfaction soit doanée A l'opinion pu-
Nous devons àla vérité de dire quels M. le secrétaire particulier de la reine
au Aloniteur. blique, et que les gouverneurs de ces
motifs qui avaient prévam au 16 mai Général Bressolles INFORMATIONS POLITIQUES deux colonies soient révoques immédiate-
.n'ont pas seuls amené le dépatt de don Isabelle. Il lui demanda réparation par D'antre part, le Moniteur universel pu. ment.
Carlos. les arme^mais il échoua, ainsi que le
blie ce qui suit
On a parlé d'une entrevue avec la prouve le procès-verbal suivant, que pu- A la date rln 25 décembre courant, le
reine Isabehe, d'un projet de nouvelle bliait ces jours derniers le Figaro Hier, assez tard dans la soirée, nous ministre de l'mtérieur a fait parvenir a On dit qne le nouveau ministre de la
expédition armée dans la Navarre, avons reçu la dépdehe suivante datée ce tous les préfets cns importante circulaire Pnerre strast disposé a étudier le moyen
M. Ramiro Puente, secrétaire de S. M. Limyes, 27 déiembre, 8 heures 50 du soir relative aux étections municipales, qui au- d'assurer aw solde aux serfrsDts-majors
d'une conspiration contre le roi Al- la reine Isabelle, ayant insulté gravement Rédacteur en chef du Moniteur univer- ront lieu dans toute la France le dimanche de l'armée territoriale.
phonse XII, d'une opposition au ma- M. le marquis de Valsarlos, cousin du roi, sel, Paris. Celti ou-» ure, si elle est proposée aux
6 janvier prochain.

FEUILLETON DU PETIT PARISIEN en ordonnant au juge qui siégeait à sa taillon d'Or, ce soir, avant minuit, tu Elle est morte! cria Natacae, sans Lea trois juges, à voü basses, se mirent
droite d'interroger les accusés. as
dri 30 décembre 1877
Le juge écarlate se leva.
rencontré un homme sur le pont Nicolÿs, pouvoir retenir un cri de joie. parler entre eux.
cet homme, c'était moi. Elle e t morte, dit le chef avec un Tous les Goujons demeuraient immo-
Accusé Stéphane, dit-il,tu connais les C'était toi, dit-elle. sourire que Natache ne remarqua pas. biles dans un profond silence; et il»
(13) faits qui te sont reprochés, qu'as-tu à ré- Tu portais une corbeille, et il y avait Il continua étaient pleins dvtonnement ft cause des
LES MYSTÈRES pondre dans cette corbeille un nouveau-né que tu
Stéphane, hésitant, regardait sa chère allais jeter à la Néva.
Ce n'est pas tout. Ce soir, tu ax fait paroles hardies de Natachs. demandant
comment un* femme osait défier en face
Natache. enlever dans la rue par qoeliues-uns des
C'est vrai. miens, qui ont eu tort de t'obéir, un jeune l'homme terrible, l'hoome aux exploit8
fier.
Avoue lui dit-elle avec un geste -Je t'ai ordonné da respecter la vie de homme qui rentrait chez lui. Tu l'as fait sancrlant*. le chef presque miraculeux dont
cet enfant et de le porter dans une maison conduire dans la chambra qui est à côté il» ni savaient pas le iiom, dont ils n'a-
Alors il répondit qui t'a été désignée. de celle-ci; et, là, tu lui aspromis qu'il hé- vaient jamais vu le visage, celui qui
Il est vrai qu'en l'absence du Bataillon J'ai obéi Je l'ai porté. riterait des biens entier-! de sa mère, do:it disparaissait quelques fois, mais qui re-
d'Or je me suis affilié à la troupe des Gou- Oui, parce que je te suivais: parce une moitié appartient à sa sœur. paraissait toujours quana son autorité
jons; il est vrai que, par mes mérites, qu'au moindre indice de fuite, je t'aurais Qui donc pourrait affirmer que cet a va il été bravée, et qui. depuis deux ans,
et surtout en leur distribuant des billets", fait sauter la cervelle! Mais après avoir homme » été arrêté par mon ordre, et <ina enfin, les tenait tous tretriblants sous l'em-
de l'Etat que j'eacelle à contrefaire, j'ai porté l'enfant je lui ai fait les promesses dont tu parles pire de qa volonté!
acquis de l'influence sur quelques-uns de allée, Natache ?selon mes ordures, ou e--tu Ta Oîblies, Natachf», qui tu n'é'aiw Le ju^es ayant fini àe se concerter,
PREMIÈRE PARTIE mes compagnons. Mais celte influence Je suis venue ici. J'y viens assez sou- pas seule aver. lui dans chambre d'où riiumms. à la fleure mori» prononça ces
était si peu considérable, que tout à l'heure
mes frères me nomment la Coioitibs- tu sors, et. que le juif Jon.i- u-«fT!t parole."
Le tommandant du bntalllon d'ar sonniers encore on a voulu m'arracher deux pri- vent, I'entr vue. Cet homme et cette femme sont con-
que j'avais faits moi-même à mes Rouge, et ils pourront te dire que, plus Une voix tremblant*» «'éleva damné? a mort. Mai-une mort rapide ne
risques et périls. Remarquez d'ailleurs que d'une fois, je me suis rendue utile, en leur serait pas an châtiment suffisant. la Se-

LE TRIBUNAL DES HOMMES D'OR


le maître était absent, que son retour de
n'était point certain; et je n'ai jamais eu
t'intention ni lepouvoird'ébranler son au-
donnant les renseignements nécessaires à
fructueuses expéditions.
Tu mens. Ce n'est pas ici que tu es
torité. Jugez moi; je n'ai pius rien à dire, d'abord venue. Tu es allée chez Wiibel-
malheur, j'étais là
C'était la voix de ce p/suvr*» ar-
Hélas oui. j'étais là Art! pour mon

croupi sous une table a laquelle on l'avait


solidement attaché.
ront peodas aux poutre- decette salle la
femme, par les chemux et l'homme par
les pieds. ils resteront ainsi jusqu'à ce
que mort s'ensuive, et il* Feront bail-
v Suite- et je ne dirai plus rien. mine, la vieille sage femme, et tu as obte- Natache baissa la têtt». Ionnés, de crainte que leurs cris ne
Alors, le juge écarlate tourna ses re- nu d'elle qu'elle empoisonnerait une jeune -Or, reprit le commandant du Batail- soient entendu» du dehors. Que justice soit
Un murmure d'étonnement et de colère gards vers Natache. femme qui venait d'accoucher. lon d'Or, l'enfant que tu voulais jater faite à l'inst*ru même. T«l est l'arrêt du
parcourut l'assemblée des Goujons. Il allait lui adresser la parole, lorsque Ce n'est pas vrai cria Natache. dans le n«uve, la jeune femme que tu as Bataillon d'Or.
On m'a trahi, dit-il, elles traîtres l'homme a la figure morte se leva de nou-
l'arrêta
Folle que tu es Espères-tu mu trom- fait empoisonner. le jeune ho'nfne enlevé Stéphane frémit, non pour lui-même,
pont cette femme et cet homme. veau et d'un geste en disant par, moi, le maître! Les sacrets de tous par tes ordre», je les proJépe, moi, te m is pour Natache, qui, elle, demeurait
Après un silence ilcontinua Non. J'interrogerai moi-même cette sont dans ma main comme du sabla dans maître; et je t'avais ordonné de ne rian immobile et murmurait tout bas:
Oui, pendant mon absence, oubliant femme. la main d'un enfant: et le les garde ou les tenter contre eux. Tu m'as désobéi, tu se- Elle est morte du moins, la détestée
que l'heure de mon retour serait l'heure Il reprit sème au vent selon mon intérêt ou mon ras châtiée. Maris
d'un châtiment terrible. Stéphane le gra- Natache 1 caprice. Depuis mon retour rien de ce que NaUcîie cria Qaatre de" hommes qai se tenaient de-
veur s'est introduit parmi vous, a essayé Natache le regardait avec des yeux tu as fait ne m'est resté inconnu. J'ai suivi Eh bien! oui je les hais, ceux qne tu bout d'js deux «été* de l'estrade »e jetè-
d'ébranler mon autorité légitime, est par- étincelants et fixes comme si elle eut tous tes pas, j'ai deviné toutes tes pen- défends 1 Et les plu« sffrwx <Bpplicss ne rent sm S.ïs condamnés.
venu à se soumettra plusieurs ceuxde qui voulu percer l'enveloppe blafarde et peinte sées. J'ai plus d'espions mon service que m'arracheront pas un regret du mai que E minute, ceux-ci furent
ne doivent obéissance qu'à moi seul qui dérobait le véritabla visage du chef: tu ne saurais concevoir de ruses, et tnu- j'ai déjà réuqsi à leur faire, ni un renon- gai ;>nnés, puis on l«>sai««a
Quant à cette femma. qu" vous appeliez la et Stéphane l'entendit murmurer tout bas, joar?, mème quand tu es seule, l'un des cement & l'espoir d'achever ma ven- 3ur d"ux thbles apportées au milieu de
colombe-Roug8 et qui 2e nomme Natache, avec un grincement de dents miens est près de. toi, et il te voit, et il geance t la salle.
elle a commis d'autres crimes dont edle Mais, enfin, qui donc peut-il être, t'entend Donc tout mensonge est inutile; Les morts ne se vendent pas, dit le ivanDaff.
rendra compte. et quel est le but qu'il poursuit? tu as fait empoisonner la femme qui était commandant du Bataillon d'Or. (La suite demain.)
Ayant prononcé ces paroles, il ae rassit Natache, dit le commandant du Ba- chez la vieille Wilhelmine. Il se rassit.

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