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de sorté que lui et ses successeurs, sur les deux rives du ruisseau
nőmmé Vskuleupataca jusqu'á Kezteg, inter easdem Olacos con-
gregandi pro se habeant facultatem. Les domaines de Cechke et
Fanchuka seront divisés de la maniére suivante: en ce qui con-
cerne les ville ipsorum Alacales, villa Churzacha sera aux fils de
Cybok, villa Kurtwelus appartiendra á Michel, fils d'Albert, la villa
olacalis Kereklygeth sera, par contre, divisée en deux de sorté
que la partié de l'Ouest reviendra á Michel, fils d'Albert, un tiers
d'Vrgeteg aux fils de Cybok et un autre tiers á Michel fils
d'Albertr
Datum in die medii Quadragesime, anno Domini M-o CCC-o
XL-o primo.
56.
6 juin 1341
Devant le couvent de Lelesz, Etienne, fils de Demeter de Cset,
Georges et Pierre, fils de Nicolas, d'une part, et le clerc Nicolas
et le Roumain Karachun, d'autre part, s'accordent au sujet de
l'acte de violence commis par Karachun au détriment des serfs
de Chet.
2
Les domaines en question se trouvent dans la vallée de la Körös Ra-
pidé, en Bihar, autour d'Élesd—Ale$d. Actuellement ils s'appellent Esküllő,
Keszteg, Ürgeteg, Czéczke, Fancsika. A cette époque-lá ils n'avaient pas en-
core de colons roumains et ils ont tous conservé jusqu'á nos jours les débris de
leur ancienne population hongroise. Le grand nombre des habitants roumains
qui s'y trouvent aujourd'hui, font supposer que Maitre Nicolas ne manqua pas
de profiter de sa concession de colonisateur. Les toponymes sont d'origine hon-
groise, et leurs correspondants roumains ne sont que de simples transcriptions
(Esküllő oo A$tileu, Keszteg oo Chi$tag, Ürgeteg c^Urtiteag, Czéczke oo Tefchea,
Fancsika co Fancica). Les trois villages roumains n'existent plus sous ces
noms; l'origine du premier nom est obscur, les autres, á savoir Kurtwelus,
c'est-á-dire Körtvélyes (de körtvély ,,poire") et Kerekliget (litt. ,,bois rond")
sont des dénominations incontestablement hongroises qui permettent d'en
conclure aussi sur la nationalité des premiers colons. II convient de rappeler
que tous les noms anciens de lieux de la vallée de la Körös Rapidé sont
d'origine hongroise (cf. E. Kniezsa, AECO. IV, p. 271).
D'aprés une copie de Georges Petrovay, íaíte sur l'original conservé
aux archives de la famille Gorzó de Bilke (parchemin plein de taches d'eau
et portant au dos les traces d'un sceau). 1
1
Cette charte n'a pas été déposée avec les autres documents de famille
Gorzó aux Archives Nationales de Budapest.
2
L'appartenance réciproque des membres de la famille n'est pas con-
nue. Plus tard ce territoire formera la propriété de la famille Barsa, cf, Ka-
rácsonyi, Magyar nemzetségek, I, p. 183.
3
Pour la descendance de famille Bilkey et des familles apparentées
cf. No. 52.
4
Chet équivaut á Csetfalva. Au moyen áge il se trouvait au com. d'Ugo-
csa, actuellement il est au com. de Bereg, au Sud-Est de Beregszász (Csánki
1, p. 414; F. Lehoczky, Bereg vm. monográfiája III, p. 194),
Les pointillés indiquent les passages qu'on ne pouvait pas déchiffrer á
cause des taches d'eau.
Visegrád, le 10 aoűt 1341
Le roi Charles I er transcrit, sur la demande de Karachun de
Bylke, fils de Zerechen, une charte datée du 30 janvier 1339 qui
contient un ordre royal donné á Visegrád, le 15 novembre 1338.
L'origínal, sur parchemín, avec les traces d'un sceau au dos, se trouve
aux Archives Nationales de Budapest (archives du Musée National, archives
de la famille Gorzó).
58.
27 septembre 1341
Le chapitre de Várad rapporte au roi Charles I er que les en-
voyés du chapitre et du roi essayérent de procéder á l'installation
de Donch, 1 comte des comitats de Komárom et Kraszna, dans la
possession du domaine de Wolko~ et de ses dépendances, mais qu'á
1
Pour la généalogie des diverses familles qui descendent de Karachun
(Karácsony) cf. la charte 52.
1
Donch, c'est-á-dire Dancs, fils de Dominique, comte de Zólyom, Liptó,
Árva, Turóc, Patak, Győr, Komárom et Kraszna, fut un des grands seigneurs
hongrois les plus riches de son époque (Történeti Tár 1907, p. 16).
2
Le cháteau de Wolko (ValkóJ se trouvait au moyen áge au com.
Kraszna (actuellement au com. de Szilágy). Les villages roumains qui y appar-
tenaient, étaient situés sur le versant Nord-Est des montagnes qui s'élévent
sur la frontiére occidentale de la Transylvanie, c'est-á-dire au-delá de cette
limité des hétraies qui généralement n'était pas franchie par les colonies
hongroises. II parait que le cháteau füt á l'origine un domaine royal et que
ses chátelains y fissent venir les Roumains des montagnes de Bihar. Au XV e
siécle le cháteau et ses dépendances passérent dans la possession de la famille
des Bánffy (Csánki I, p. 586). Dans la vallée de la Kraszna on trouve d'ail-
l'occasion du bornage plusieurs propriétaires de la région pro-
testérent contre l'annexion de certains villages et terres qui avai-
ent été exploités illégalement par les chátelains de Wolko. Les
domaines en question sont les suivants: la terre de Huzyazo, prés
de Nogíalu, Bagus et Monyorod, dont le bornage contient, en tant
que noms de lieux-dits, Huzyazoberch, Somlo, Bathuyin; Banthe-
luke; Pechei; Rubenhyge; ensuite Fyzes, Zeek, Ellews, Halmas,
Thuzateluke, Mykohaza ville olakales; Thyreteluke; villa olakalis
Chyzer; villa olakalis Bogdaynhaza; villa olakalis Fulkechel; le
domaine de Karazna, situé prés de celui de Reche; un certain do-
maine entre les riviéres Almas et Gemelchenus; terra sessionalis
habitatoribus destituta Detrehhaza vocata, cuius utilitates Olachii
ad eandem Volko percepissent et nunc perciperent; le domaine de
Zuan, situé entre la ríviére Beruthyo et le ruisseau dit Sympaah-
pataka et appartenant prétendument au domaine de Koznich; Ben-
seteluke; enfin deux propriétés prés de Vaya, una scilicet popu-
losa, in fine ville Voya habita, quam Chemburg quondam castel-
lanus de Volko populari fecerat, alia vero habitatoribus destituta .3
Dátum in festő beatorum Cosme et Damiani martirum, anno
Domini M-mo CCC-mo XL-mo primo.
L'original sur parchemin qui porté les débris d'un sceau servant á fer-
mer ses plis, se trouve aux Archives Nationales de Budapest (Dl. 3422).
Edition: Anjou-Okm. IV, p. 143; Hurmuzaki—Densu?ianu I, p. 669.
leurs bien des toponymes d'origine slave qui renvoient á l'ancienne popula-
tion slave de cette région qui y était établie dés avant la conquéte arpadíenne.
Les Hongrois ont cependant occupé ce territoire dés le XI e siécle (cf. E Knie-
zsa, AECO. IV, p. 271). Les Roumains n'y apparaissent qu'au XIV e siécle.
3
Les domaines énumérés se trouvent autour de Valkó—Válcáu. Voicí
leurs noms actuels; Hosszúaszó—Husasáu, Szilágynagyfalu—Nasfaláu, Szilágy-
bagos—Bogá$, Monyoród (disparu), Alsó- et Felsőbún—Ban, Pecsely—Peceiu,
Rubenhegye (disparu), Füzes—Fize?, Szék—Ság, Elyüs—Aleu$, Halmosd—
Halmaid, Túsza—Tusa, Mikóháza (disparu), Tiretelke (disparu), Csizér—Ci-
zer, Bogdánháza—Stárciu, Oláhkecel—Cátálul román, Récse—Recea, Kraszna
—Crasna, Detrehem—Drighiu, Zovány—Záuan, Kaznacs—Cáznaci, Bensetelke
(disparu), Vaja—Vaia. Ce sont presque tous des noms d'origine hongroise
(cf. l'Index des noms) et il n'y a qu'un qui sóit d'origine roumaine (Oláh-
kecel de oláh „roumain" et roum. cáfel „caniche"). Quant aux villages rou-
mains il convient de rappeler que plusieurs d'entre eux á savoir Füzes (de
füz „saule"), Szék (litt. „siége"), Elyüs (de Ölyv- „buse"), Halmosd (de
halom „colline", roum. Halmaid) ont un nom hongrois. II faut ranger
dans la méme catégorie aussi deux noms de riviéres: Almás (de alma „pomme")
et Gyümölcsénes (de gyümölcs „fruit").
LE COMITAT DE SZILAGY
60.
3 décembre 1341
Le chapitre d'Eger rapporte au roi Charles I er d'avoir pro-
cédé, conformément á son ordre donné á Visegrád, le 10 octobre
1341, au bornage de domaine de Makszemháza- (com. Bereg, du
Roumain Mákszem).
Une transcription est contenue dans la charte du 6 juillet 1342 du roi
Charles, dont on connait une copie, Pour celle-ci cf. No, 62.
Nicolas Mákszem
3
Tarpa se trouve au Sud-Ouest de Beregszász (Csánki I, p. 420).
4
Bakta, village disparu. Auj. c'est une ferme, prés de Muzsaj, au Sud-
Est de Beregszász (Csánki I, p. 413; pour la famille, ibid. I, p. 421).
5
Faute de copie au lieu de commetaneis.
8
Le 10 octobre 1341.
7
Au lieu de vestro.
8
Le 18 novembre 1341.
8
Personne inconnue,
10
Komját, com. d'Ugocsa, auj. Nagy- et Magyarkomját, au Nord de Nagy-
szőllős, cf. E. Szabó: o. c. p. 395.
11
Pető Thuz de Pánk fut comte du com. de Bereg á partir de 1335 (Anjou-
Okm. III, p. 155, 235, 508, 550). Son pére s'appelait Pierre ce qui prouve
qu'il n'était pas identique á Pierre, fils de Jean, le fondateur de la famille
Thuz de Lak de la souche de Bő (cf. Karácsonyi, Magyar Nemzetségek I,
p. 275).
gendo reambulassent, reambulatamque et a vicinariis possessioni-
bus per dictorum metarum erectiones undíque distinctam et sepa-
ratam, predicto Mákszem Olaco eo iure, quo ad ipsum pertinere
dignoscitur cum suis utilitatibus quibuslibet et pertinentiis reli-
quíssent perpetuo possidendam, nemine contradíctore apparente.
Et prefatus homo noster similíter coram nobís comparendo pre-
missa sic, sicut idem homo vester nobis consequenter affirmavit.
Mete autem, quibus dícta possessio Makszemhaza ab aliorum pos-
sessioníbus destinguítur ac separatur, prout iidem vester et noster
homines nobis retulerunt, hoc ordine protenduntur: prima enim
meta incipit a plaga orientali, in quodam monte Januar 1 2 vocato,
ubi est una meta terrea, in qua reflectítur ad ipsam meridíonalem
et iuxta fluvium Tulso Borsva 13 vocatum ab ipsa plaga orientali
infracurrendo iungit caput cuiusdam fluvii Tunghwa vocati, ubi
est humiliter una meta terrea et abinde reflectitur ad ipsam oc-
cidentalem et per magnam silvam currendo venit ad vadum lapí-
deum vulgo Kwrew nuncupatum, ubi separatur a possessione Kom-
los,14 ubi sunt due mete terree dictis possessionibus(!) Komlos et
Makszemhaza separantes. Unde reflectitur ad plagam septentrio-
nalem et in quodam Bercz currendo annectio(!) similiter duas rae-
tas terras predictis possessionibus(!) separantes, que iuxta
viam Baranka utha sunt erecta, quam quidem viam ad eandem
plagam transeundo currit et venit ad caput cuiusdam fluvii Kues-
tefew vocati, ubi est una meta terrea, a possessione vestra Floria-
haza 15 separans, denique currendo et quasdam colles Haatth voca-
tas transeundo venit ad quandam viam, in castro Munkach" 1 du-
centem, iuxta quam est una meta terrea et ipsam viam ad eandem
plagam transeundo currit et intrat in fluvium Zabatpathaka nuncu-
patum et in eodem fluvio supra currendo ad caput ipsius exit de
eodem et per quandam silvam currendo intrat in alium fluvium
Kis Ilosva 17 appellatum, quem quidem fluvium transeundo et per
silvam ad dictam plagam orientalem regirando et currendo intrat
in alium fluvium Nagy Ilosva vocatum, in quo supra currendo
venit usque quendam montem Barlangum 18 nuncupatum, a quo re-
girat ad ipsam plagam orientalem et per silvam in convallibus
iuxta metas possessionibus(!) dicti Karachun 19 Bylke 20 vocate cur-
12
C'est sans doute une erreur d'écriture au lieu de Jawor (cf. la charte
52 oü l'on lit Juuar).
13
Une des branches du fleuve Bosva d'aujourd'hui.
14
Komlós, village disparu qui était situé sur la limité occidentale de
Mákszem.
15
Floriánháza, village disparu du com. de Bereg (Csánki I, p. 415).
16
Le cháteau de Munkács se trouvait au com. de Bereg.
17
Nom du ruisseau qui traverse le village d'Ilosva.
18
Les communes indiquées ci-dessus ne sont plus connues; il est probable
qu'elles aient changé de nom par suite de la slavisation trés intense de cette
région.
19
C'est l'ancétre de la famille Bilkey et d'autres familles apparentées.
Cf. No. 52.
rendo venit ad primam metam, unde inceperat, ubi terminatur.
Dátum feria secunda proxima ante festum beati Nicolai confesso-
ris, anno supradicto.
61.
31 mai 1342
Le chapitre d'Eger rapporte au roi Charles I er que, lors du
bornage du domaine Chalanus, 1 se présentérent de la part du voí-
vode Thomas 2 120 nobles, et de celle du palatin décédé Dousa, 3
nobiles vero et ignobiles videlicet Hungari, Comani et Olachi fere
tria milia ex quibus tamen plus quam trecenti nobiles.
Dátum feria sexta proxima post festum corporis Christi, anno
domini Mo CCC-mo quadragesimo secundo.
62.
Visegrád, le 6 juillet 1342
Le roi Charles I er délivre pour le Roumain Mákszem, fils de
Tatamer, une transcription de la charte du 3 décembre 1341 du
chapitre d'Eger qui contient le bornage de Makszemfalva. 1
Une transcription se trouve dans la charte du 19 mars 1508, délivrée á
Bude, du roi Vladislas II qui fut transcrite par le com. Bereg á Ilosva, le
21 avril 1621. Une copie simple du XVIII e siécle est déposée aux Archives
Nationales (Dl. 33650).
20
Le village de Bilke se trouve sur la marge de l'Est du domaine
décrit. On peut constater, d'aprés les bornes actuellement connues, que ce ter-
ritoire avait compris les villages Ilosva, Kisfalu et Kövesd.
1
Chalanus, c'est-á-dire Csalános—Urziceni (dont le nom signífie en
hongrois un lieu couvert d'ortie, „urticetum"), est au com. Bihar, au Sud-Est
de Szent jobb—Sániob, dans la vallée de la Berettyó. Pour les colonies rou-
maines de la région cf. les notes de la charte de 1283.
2
Thomas de Széchény fut voivode de Transylvanie de 1320 a 1342.
3
Dózsa de Debrecen fut palatin de 1320 á 1322.
1
Pour toute explication cf. la transcription et les notes y jointes.
ris patentibus transumi et transscribi facere dignaremur ad caute-
lam. Quarum tenor talis est: Excellentissimo domino suo Carolo
(etc, Suit le rapport que le chapitre d'Eger adressa, le 3 décem-
bre 1341 á Charles I er roi de Hongrie. cf, No. 60). Nos igitur peti-
tionibus ipsius Mákszem Olachy regio cum favore inclinati pre-
fatas litteras dicti capituli Agriensís rescriptionales de verbo acf
verbum presentibus litteris nostris patentibus transumi et tran-
scribi ad cautelam facientes, prout eedem rite emanate existunt,
et etiam eatenus, quatenus predicta possessio Makszemháza
legitime reambulata extitit, ipsi Mákszem et suis successoribus
sine preiudicio iuris alieni easdem confirmamus, prefatas litteras
pretacti capituli cum capite sigilli nostri recludi faciendo. Dátum
in Wisegrad, in octavis beatorum Petrí et Pauli apostolorum, anno
Domini millesimo trecentesimo quadragesimo secundo,
63.
1342—1343
Note contenant les détails d'un bornage opéré entre Torockó
et Nagyenyed et destiné au rapport qu'on avait á fairé á Ladislas,
vice-voivode de Transylvanie.
L'original se trouve aux Archives Nationales de Budapest (Dl. 30674),
1
2 mai.
2
Torockó (Tráscáu, com. Torda).
3
II y avait trois vice-voivodes du nom de Ladislas: Ladislas I er (9 íévrier
1343—26 septembre 1344), Ladislas, fils d'Ugron (14 íévrier 1373—8 mai 1375),
et un autre Ladislas (29 avril 1391—22 íévrier 1392). Cf. Történeti Tár, 1907,
p. 178. Pour des raisons paléographiques, la charte que voici dóit remonter
au temps du premier.
4
Nagyenyed—Aiud, ville du com. Fehér.
3
Pour la montagne de Gyulahavasa cf. Zimmermann—Werner, Urkun-
denbuch II, p. 475.
abinde descendendo et circumeundo, eo quod propter montes et
rupes ac densitates silvarum directe procedere nequivissent, per-
venissent ad quendam lacum infra villám Wolachalem dictorum
nobilium de Thorozkow Gerthyanus fi vocatam et circa finem ipsius
ville, ubi quidam Berch illic descenderet, iidem domini de capi-
tulo metas dicte possessíonis ipsorum Enyed vocate per ipsum
Berch transire et circa finem ipsius vílle descendere demonstras--
sent tribus vei quatuor domibus jobagionum de ipsa villa ipsis
dominis de capitulo remanentibus et abinde ulterius procedendo
ín vallem ad fluvium Thorozkow vocatum, qui fluit in fluvium
Enyed pervenissent circa quem duas metas terreas fuisse affir-
massent, abinde transeundo inter septentrionem et aquilonem ve-
nissent ad tres metas terreas antiquas in dorso montis inter Zad-
kew et Mezkew existentís supra puteum positas, ubi ipsi domini
dixissent, quod in presentí reambulatione et metarum ostensione
de ipsis tribus metis utraque pars concordasset, quibus sic peractis
ipsi nobíles de Thorozkow in totali processu et demonstratíone me-
tarum contradictionis obstaculo ipsis dominis de capitulo obvias-
sent. Tandem die sequentí, scilícet tertio die octavarum predicta-
rum ad videndum demonstrationem et reambulationem metarum
per ipsos nobíles de Thorozkow faciendam accessissent. Qui qui-
dem nobiles hinc inde transeundo supra unum altum montem
Nyarlow vocatum versus montem Pelys asscendissent, ubi iidem
nobiles dixissent, quod infra ipsum montem locus Nyagenyedfew"
vocatus existeret et ab ipso loco meta inter ipsos et domínos de
capitulo ecclesie Transylvanie supra eundem montem, quem Berch
esse dixissent, asscendendo, per ipsum Berch infra transirent
versus predictam villám Nyrmezew 8 vocatam, ubi iidem domini de
capitulo ipsis nobílibus taliter respondissent, quod capitulum eccle-
sie Transsíluane in pacifico possessíone seu domíno ipsius terre
seu montis, ubi iidem pertransissent, semper et ab antiquo citra
centum annos fuissent et perstetissent et ipsa terra non est, nec
unquam fuísset inter ipsos vei alios litígiosa, unde si ipsi nobiles
ad reambulationem seu ostensíonem metarum terre inter ipsos
litigiose accederent, cum ipsis transire promtí essent et in tali
processu ipsorum predícte terre nondum litigiose, ubi etíam non
ipsi nobiles de Thorozkow, sed nobíles de Gyog 9 vicíni et com-
metanei ipsorum existerent, ulterius eum ipsis non transirent, sed
ipsos non a reambulatione, sed a metarum erectione et statutione
dicte terre prohiberent et sic ab eodem loco in discordia separati
extitissent et ambe partes recesissent. 10
B
Gyertyános, entre Nagyenyed et Torockó (com. de Torda-Aranyos).
7
Ces indications ne sont plus localisables. II parait qu'il y ait eu des
changements de noms, provoqués par la roumanisation de cette région.
8
Nyírmező—Poiana Aiudului (com. de Alsófehér), au Nord-Ouest de
Nagyenyed.
9
Gyógy, auj. Fel gyógy (Geoagiul-de-Sus), au Sud-Ouest de Nagy-
enyed (com, d'A.lsófehér).
10
C'est á cette région que 6e rapportent aussi les bornages de 1369 et
LE COMITAT DE TORDA-ARANYOS
A l'extérieur: Nobili víro et honesto Ladislao vicewoiuode.
Magnifico,
64.
2 mai 1343
1
Le chapitre d'Arad rapporte que Petrus dictus Bok famulus
magistri Powsa comitis de Karasow2 proteste, au nom de son
patron, contre ce que Lucasius filius Rayks occupe injustement
certains villages appartenant au cháteau royal d'Érsomlyó, notam-
ment Steepkfolua, Lucaya, Beykezd, Harasthowcz, Brancfolua,
Feketeyzwar et Neugteluk.4
Dátum feria sexta proxima post octavas beati Georgii mar-
tiris, anno Domini M-mo CCC-mo XL-mo tertio.
L'original sur papier, portant les traces d'un sceau qui avait fermé ses
plis, est conservé aux archives des Festetich, á Keszthely (Ignota Miscell. 38).
Éditions: Pesty, A szörényvármegyei hajdani oláh kerületek p. 51; Anjou-
Okm. IV, p, 321 (avec d'autres lesons); Hurmuzaki—Densu?ianu 1/1, p. 679,
65.
29 juillet 1343
Le chapitre de Várad atteste qu'André fils de Nicolas
de Gombás et son fils Dominique 1 offrirent á l'église transylvaine
de Saint-Michel rectas medietates duarum possessionum scilicet
Chombord et eiusdem Gumbas ac Apahida villám Olachalem2 to-
de 1378, mais on n'y trouve aucune mention des Roumains ou des propriétés
roumaines (Archives Nationales de Budapest, Dl, 30702, 30398. La seconde
charte a été publíée par Zimmermann—Werner, II, p. 474,
1
Arad, chef-lieu du com. d'Arad, sur la Maros.
2
Pósa, fils d'Eusébe (Izsép), descendait de l'ancienne famille hongroise
des Baár-Kalán, originaire du com. Esztergom. II fit tige á la famille Pósa
de Szer et fut comte de Krassó entre 1327 et 1355. (Karácsonyi, A magyar
nemzetségek I, p. 140 et Történeti Tár 1907, p. 19.)
3
Étant donné que le nom de Rayk n'était pas répandu parmi les Hon-
grois, son porteur dévait étre un Slave ou un Roumain.
4
Ersomlyó, cháteau royal disparu, se trouvait au com. de Temes, dans la
région de Varadia—Várádia, Les villages énumérés ci-dessus étaient les dé-
pendances de ce cháteau, mais ils n'existent plus (Csánki op. c. II, p. 95).
1
Les personnes en question font partié d'une famille hongroise noble
du com. d'Alsófehér, Dominique épousa, en 1333, Marguerite, fille de Michel
de la fameuse souche de Becsegergely (cf. Karácsonyi, I, p. 215, avec arbre
généalogique).
2
Gombás (signifiant un endroit oü poussent des champignons, dits en
hongrois gomba; en roumain Gámba$) est un village hongrois du X e ou du
Documcnla Valachica 7
tam in predictis partibus Transsilvanis in comitatu Albensi exi-
stentes.
Dátum in festő Depositionis beati regis Ladislai, anno Domini
M-o CCC-o XL-o tertio (Suit la liste des fonctionnaires du cha-
pitre).
L'original, sur parchemin et muni d'un sceau découpé, se trouve aux
Archives de Gyulafehérvár du chapitre de Transylvanie.
Transcription: 1360, par le couvent de Kolozsmonostor (aux archives
des comtes Teleki a Marosvásárhely—Tárgu Mure$).
Edition: Teleki Okit. I, p. 71; Zimmermann—Werner II, p. 7.
Extráit: Történelmi Tár 1892, p. 508.
66.
9 septembre 1343
Maitre Moyus, fils de Laurent d'Oszlár, 1 dépose une plainte
devant J e a n Tusz, vicomte du com. de Temes, 2 contre Maitre
67.
Várad, le 21 octobre 1343
Louis I , roi de Hongrie, 1 ordonne que la citation de Karachy-
er
68.
Nagyvárad, fin octobre 1343'
Louis I er , roi de Hongrie, confirme la donation par laquelle son
prédécesseur, Charles I er accorda le domaine de Bylke (com. Be-
reg} á Karachyn de Bilke. 2
Dátum Waradini, feria secunda proxima post festum beati . . .
anno Domini millesimo CCC-o XL-mo tertio.
L'original sur parchemin quí présente les traces du sceau mineur du
roi, est conservé parmi les documents de la famille Gorzó (Archives Natio-
nales de Budapest). A droite le quart du parchemin est déchiré.
Edition: Mihályi p. 19.
69.
Prés de l'Églíse Saint-Etienne, le 18 décembre 1343
Pierre, fils de Laurent, vicomte de Krassó, 1 et les chefs des
districts administratifs rapportent que Benőit, fils de Paul, 2 a for-
mulé, par l'íntermédiaire de son officier, Emeric, une plainte contre
Bracan Kenezius de Sosd cum Gregorio et Finta suis filiis3 qui
ner un long procés contre l'Etat pour ravoir leurs possessions ancestrales. Ce
fut Louis I e r qui les leur rendit (1344). pour récompenser leurs mérites dans
les luttes contre le rebelle Bogdán (cf. J. Karácsonyi, A magyar nemzetsé-
gek III, p. 70).
1
Les chartes du roi Louis I er sont datées de Visegrád (5 octobre 1343),
de Nagyvárad (21 octobre) et de Visegrád (20 décembre). Étant donné que
le 21 octobre il délivra une autre charte pour les Bilkei, tout porté á erőire
que le présent document date de la méme époque (cf. B. Sebestyén, A ma-
gyar királyok tartózkodási helyei, Bp. s. a. p. 39).
2
Cf. les notes de la charte 52.
1
II était vicomte en 1343—44 (Történeti Tár, 1907, p. 19).
2
C'était un descendant de la famille Hímfy (cf, No. 44).
3
Sósd ou Sasd, auj. Sósd—§osdea trouve au com. Temes (au moyen
áge au com.de Krassó). Au XV e siécle il appartenait á la famille Lipthay de
Tornallya (Csánki II, p. 61). Bracan était probablement un kénéze roumain.
Ce fut son fils qui fonda un village disparu, Fintafalva (cf, notre carte). Le
nom de Bracan est d'origine turque (cf. AECO. I, p. 228).
avaient enlevé 97 cochons aux serfs de Remete 4 de Benőit, arré-
tant le porcher et se réservant, comme l'envoyé du vícomíe
l'a établí, 15 cochons.
Dátum íuxta ecclesiam beatí Stephani regis, feria quinta pro-
xima ante festum beati Thome apostoli, anno Domini M-o CCC-o
XL-o tertio.
L'origínal sur papier, portant au verso les traces d'un sceau, est con-
servé aux Archives Natíonales de Budapest (Documents de la famille Kállay,
No. 672).
Editions: Pesty, Krassó megye III, p. 14; Hurmuzaki—Densu?ianu 1/1,
p, 687.
70.
Prés de l'Églíse Sainte Etienne, le 4 mars 1344
En présence de Pierre, fils de Laurent, vicomte du comítat de
Krassó et des chefs des dístrícts admínistratifs, Emeric, familier
de Benőit Hímfí formule une plainte contre Michael parvus ser-
viens magistri Bedre, Dobrota Kenezius et Lucach filius Myrsa
qui, ayant arrété et dévalísé Michel, un serf de Remete de Hímfi,
le tiennent en captívité á Bodugazunfolua, village de Maitre
Bedre. L'envoyé du vicomte confirme l'accusation. 1
Dátum iuxta ecclesiam beati Stephani regis, feria quinta pro-
xima post predictum diem medii Quadragesime, anno Domini M-o
CCC-o XL-mo quarto.
L'origínal sur papier est conservé parmi les chartes de la famille
Kállay (No. 674). Au verso, traces de trois sceaux (Archives Nationales de
Budapest).
Editions: Pesty, Krassó megye III, p. 14; Hurmuzaki—Densu§ianu /1,
p. 687.
71.
Torda, le 12 mai 1344
Nicolas, voívode de Transylvanie, condamne pour non-compa-
rution l'évéque de Transylvanie, puisque les dépositions des té-
moins du com. de Kolozs ont prouvé que les Roumains de Gorbó-
4
Remete (auj. Remetepoganyest—Remetea-Pogáne$ti), est situé á l'Est
de Sósd,
1
En bas: „Michael officialis, Dobrota et Lucach Kenezii magistri Bedre".
Le domaine de Boldogasszonyfalva de ce Maitre Bedre sur qui nous n'avons
aucun autre rensignement, parait avoir été aux alentours de Remetepogany-
est—Remetea-Pogáne$ti (com, de Krassó).
völgy avaient tué un homme et un cheval de l'abbaye de Kolozs-
monostora, et que la partié orientale de terre de Gorbóvölgy, sítuée
au bord du ruisseau dit Gorbópatak, formait la propriété de
l'abbaye.
1
Nicolas de Jobbágy, „de genere Aba", était voívode de Transylvanie
de 1342 á 1344, (Cf. Tort. Tár 1907, p. 177.)
2
Le 8 mai 1344.
3
Torda—Turda, ville du com. d'Aranyos-Torda (Turda-Arie§), siége ha-
situel des „congregationes generales" des voívodes de Transylvanie.
4
Une des vallées de la Petite-Szamos, au Sud de Kolozsvár. A l'épo-
que de la charte les Roumains, sans former une population sédentaire, soumet-
taient toute la vallée á l'exploitation pastorale. Cf. Csánki V, p. 355.
5
La vallée de ce ruisseau est mentíonnée dés 1297 (Archives Nationa-
les, DL 28708).
Visegrád, le 13 mai 1345
Etienne Lackfi, voívode de Transylvanie, 1 porté á la connais-
sance du chapitre de Transylvanie que les fils de Nicolas, fils de
Solomon de Kelnuk, et Michel d'Enyeud 2 ont fait le partage de
leurs biens, et que possessio quondam prefati Hennyngh (de Pe-
turfolua) Nogolahfolu vocata in eodem comitatu Albensi iuxta
fluvium Sebus in vicinitate et conimetaneitate predicte posses-
sionis Peturfolua existens3 est échue, entre autres, aux petíts-fils
de Solomon de Kelnuk.
Dátum in Wyssegrad, duodecimo die octavarum festi beati
Georgii martiris, anno domini Mo CCCmo XLmo quinto,
L'original est écrit sur papier et porté les traces d'un sceau de cire
blanc et rond (Archives Nationales de Budapest, Dl. 29137).
Éditions: Anjou-Okm. IV, p. 506; Hurmuzaki—Densu?ianu 1/1, p. 696;
Zimmermann—Werner II, p. 28.
73.
Avignon, le 17 octobre 1345
Le pape Clément VI fait connaítre á Louis I er , roi de Hongrie,
quod Olachi Romani1 commorantes in partibus Ungarie, Transsil-
1
Etienne Lackfi, descendant de la famille Kerekegyházi, „de genere
Hermány", fut voívode de Transylvanie entre 1344 et 1350 (Történelmi Tár,
p. 177).
2
Kelnuk, auj. Kelnek—Cálnic—Kelling se trouvait jadis au com. d'Alsó-
fehér—Alba, auj. au com. de Szeben—Sibiu, á l'Ouest de Nagyszeben—Sibiu.
Kisenyed—Sángátin (com. de Alsófehér), á l'Ouest de Vízakna—Ocna Sibiului.
Les possesseurs de tous les deux villages étaient des nobles saxons. La famille
Kelneki, probablement originaire de la région de Brassó, s'établit en Alsófe-
hér autour de 1247. C'est depuis la fin du XIIIe siécle que Kisenyed fut
également aux mains de Saxons (Iczkovits, o. c. p. 23, 25).
3
Peturfolua, c. á d. Péterfalva avait été, en 1311, la possession du grand
échanson Moyus, et ce fut de lui qu'il passa á Henning, un des parents des
nobles saxons de Kelnek et d'Enyed. Nicolas, fils de Henning, mourut avant
1345 sans laisser d'héritier, et c'est pourquoi ses domaines échurent á ses
parents de Kelnek et de Kisenyed (Iczkovits, o. c. p. 24, 76). Nagyoláhfalu
(litt. „grand village roumain") se trouvait prés de Péterfalva, au Sud de
Szászsebes—Sebedül sásesc (com. Szeben), mais — de mérne que Péterfalva
— il n'existe plus,
1
Olachi Romani. Pour expliquer cette expression, unique dans son
genre, on a émis deux hypothéses, A l'avis de M. Giurescu (Istoria Románi-
lor I, p. 360), le pape aurait voulu indiquer par la les origines romaines des
Olachi. Hunfalvy, par contre, n'y voit (Az oláhok története I, p. 451) qu'un
vanis, Ultralpinis et Sirmiis se sont convertis au catholicisme ou
sont préts á la conversion. Pour favoriser ce mouvement, le pape
avait adressé des lettres á la reine Elisabeth, mére du roi Louis,
necnon nobilibus viris Alexandro Bassarati,- et aliis tam nobilibus
quam popularibus Olachis Romanis, Nicolao principi de Remecha,
Ladislao Voyuade de Bivinis, Sanislao de Sypprach, Aprozye
Voyuade de Zopus et Nicolas Voyuade de Auginas, ainsí qu'aux
fréres mineurs. Le roi ayant trouvé les lettres suspectes, les in-
tercepta et c'est pourquoi le pape lui demande de les transmettre
aux fréres mineurs.
Dátum Avinione XVI. Kalendas Novembris, pontificatus no-
stri anno quarto.
L'original n'est pas connu.
Une copie de l'époque se trouve dans le recueil des copies pontificales
(Clementis VI. An. IV. secr. ep. 525, Vatican).
Edition: Theiner, Vetera monumenta I, p. 691; Hurmuzaki—Densu^íanu
1/1, p. 697.
74.
Visegrád, le 28 décembre 1345
er
Louis I , roi de Hongrie, fait don á Aprusa et Marus filio Er-
deu woyvode, item Staan fratri ipsius Erdew et Myk filio eiusdem
Staan1 du kénéziat de Zorwazou (,,keneziatum de Zorwazou") 1 '
sous les mémes conditions sous lesquelles le roi Charles le leur
avait accordé.
reflet de la distinction que le pape voulut établir entre les Roumains nobles
et non-nobles, puisqu'en Valachie le terme de ruman servait pendant long-
temps á désigner les serfs pauvres de la province (Xenopol, Istoria Románi-
íor III, p. 48).
2
II s'y agit des Roumains qui sont établis en Hongrie, en Transylvanie,
en Valachie et probablement dans le Szörénység (l'Olténie d'aujourdhui). II
est vrai que Sirmium signifierait le Szerémség, c'est-á-dire le pays compris
entre le Danube et la Save, mais on n'y trouve guére de population roumaine.
Sirmium parait donc étre une íaute d'écriture au lieu de Seurinium. Alexan-
dre Besarabe, voivode de Valachie, régna de 1352 á 1364. Les autres noms de
personnes et de lieux sont tellement déformés qu'ils ne peuvent plus étre
identifiés avec certitude.
1
Ce sont les ancétres des familles suivantes: Szaploncai, Nán, Sztán, Ti-
vadar, Mihályi de Apsa, Maris et Biró de Konyha, Mich de Kabolapatak, Dan
de Apsa, etc. Toutes ces familles sont originaires de Máramaros (cf. G. Pet-
rovay, A mármarosi oláhok, p. 613).
2
Zorwazou équivaut á Szarvaszó—Sarasáu (du hongrois szarv „corne"
et: aszó „vallée desséchée"), nom d'un village de Máramaros, situé entre Már-
marossziget—Sigeth et Hosszúmezö—Cámpulung.
Dátum ín Wyssegrad in festő Sanctorum Innocentium. . .
anno Domini millesimo tercentesimo quadragesimo quinto.
L'originál, sur parchemin, avec un grand sceau double pendant, se trouve
dans la possession de la famille Mich.
Édition: Mihályi p. 20.
75.
Visegrád, le 9 avril 1346
Sur la demande de Myk Olacus filius Stanizlai filii Borzán in
sua, Negh, Mayn et Raad fratrum suorum personis le roi Louis I er
confirme la donation de 1326 (cf. No. 66) du roi Charles I er par
rapport á la terra Zurduky} Quendam autem articulum in pretacto
privilegio paterno scilicet de exemptione obscure positum, clarius
specificamus, ita ut idem Myk et fratres sui et ipsorum heredes
ad instar aliorum nobilium Regni nostro iudicio et iurisdictioni
nostre regali necnon aliorum iudicum ordinariorum Regni debeant
et teneantur subiacere.
Dátum ín Wyssegrad, ín domínica Ramis Palmarum, anno
Domini M-mo CCC-mo XL-mo sexto,
L'original est écrit sur parchemin et porté un sceau au verso (Archives
de Gyömrő de la famille Teleki, El. XX. F. no. 3). On y trouve aussi une
transcription de 1346 du couvent de Lelesz (El. XX. I. no. 4).
Publié par Mihályi, p. 21.
Extráit: Iványi, p. 80,
76.
28 juin 1346
En présence du chapítre de Nagyvárad le chapitre de Tran-
sylvanie formule une protestation suivant laquelle le vice-voivode
Pierre de J á r a et les vice-chátelaíns de Kecskés ont occupé le
domaine de Bocsárd du chapítre pour le rattacher au cháteau de
Kecskés- Comme ils y avaient fait venír une colonie roumaine, le
village fut presque entiérement dépeuplé, En outre, ils ont com-
mis des actes de violence aussi dans le domaine de Vajasd qui
appartíent également au chapítre,
L'original est écrit sur parchemin et porté au dos les traces d'un sceau
(Archives Nationales de Budapest, Dl. 30378),
Une transcription fut faite au nom de Sigismond Báthory, prince de
Transylvanie, le 24 mars 1589 (Archives des Teleki á Marosvásárhely, No.
82437; reproduite dans Teleki Oklevéltár, II, p. 406).
1
Cf. la charte 40 et les notes jointes.
Nos capitulum ecclesie Waradíensis signíficamus tenore pre-
sentium, quíbus expedit universís, quod Míchael clerícus nótárius
ecclesie Transsiluane coram nobis constitutus vice et nomine ho-
norabilís capituli ecclesie Transsiluane oraculo vive vocis perorans
dixit et proposuit ac per modum protestationis nobis significare
curavit, quod Petrus filius Michaelis nobilis de J a r a vicevoyuoda
Transsiluanus 1 postquam factus fűit vícewoyuoda, metas et ter-
minos cuiusdam vílle dicti capituli ecclesie Transsiluane Buchard 2
vocate in comitatu Albensi existentis ad castrum Kechkes 3 voca-
tum occupasset et aplicasset ac per populos víllarum ad ipsum
castrum Kechkes vocatum pertinentium et in vicinitate eiusdem
vílle Buchard existentium fecisset occupari et eandem villám capi-
tuli Buchard vocatam ab eo tempore vícewoyuodatus sui tenuis-
set et teneret in magna mísería et penuria nec homines nec pe-
cora seu iumenta ípsíus ville Buchard vocate ad duas metas et
terminos dicte vílle capituli Buchard vocate exire et utilitates
eius uti ac percipere more ab antiquo consueto permisisset et per-
mitteret, immo eandem villám capituli Buchard vocatam, que est
una de melioribus villis dicti capituli ecclesie Transsiluane idem
Petrus vícewoyuoda íam omnino annulasset et desolasset, níchilo-
mínus intra metas et terminos antiquos eiusdem ville capituli
Buchard vocate, quandam aliam villám Olacalem 4 pro dicto
castro Kechkes servientem colocasset et quicunque et quotiescun-
que jobagiones dicti capituli in eadem Buchard commorantes ad
silvas eiusdem ville Buchard vocate pro lignis et virgis ad usum
eorum recipiendis exivíssent et exirent, statím per vicecastellanos
et alios famulos ipsius Petri vícewoyuode fuissent captivati et
captivarentur et rebus ac bonis eorum prívatí et spoliatí fuissent
ac spolíarentur et nonnulli ex eis ín captivitate et vinculís detentí
fuissent, nam anno proxime nunc preterito plusquam vígínti homi-
nes jobagiones ipsius capituli de eadem Buchard propter usum
et fruitionem proprie silve eiusdem ville Buchard per vicecastel-
lanos dicti Petri vícewoyuode et par alíos famulos suos fuissent et
essent verberati et vestíbus ac aliis rebus eorum spoliatí et quod
anno ín presentí cum jobagiones eiusdem capituli de villa Woyasd 5
bene in sedecím curríbus de sílua dicte ville Buchard vocate ex
mandato domini capituli ligna ducerent, quidam famulus eiusdem
1
Ce fut de 1345 á 1349 que Pierre de Jára et de Váradja occupa pour
la premiere fois le siége de vice-voívode (Tört, Tár, 1907, p, 178), Sur lui
et sa famille cf. Turul II, p. 152; XXXI, p. 145,
2
Bocsárd, auj. Magyarbocsárd—Bucerdea (com. d'Alsófehér-—Alba) se
trouve au Nord-Uuest de Gyulafehérvár—Alba Iulia.
3
Le cháteau de Kecskés était sítué sur le mont Kecskekő (litt, ,,le ro-
cher de la chévre", haut de 1083 m.), prés de Magyarbocsárd (Iczkovits,
o. c, p. 57).
4
Comme on voit, le présent document fournít des renseígnements pré-
cis sur l'époque et les circonslances de la formation d'Oláhbocsárd—Bucer-
dea románá, village sítué au Nord-Ouest de Magyarbocsárd.
5
Vajasd—Oiejdea, á l'Est de Magyarbocsárd.