Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
DES
LETTfiES GRECQUES
d'après un înaïuiscrit copte-arabe
(Suite).
18
!270 LE iMUSÉON.
(1) Nous avons dû nous écarter quelque peu du texte dont voici le sens
littéral " c'est une extrémité unique dans son type qui est au milieu pour
:
l\\\lOiLl\lTe
""
V
U»\\ OTU \\T(\AV.\\\r c\'\U|t\'.XC \\MAV<.\\\ nv>l\rOY AY(i)
(b) La soL'oiulo iiKjitié de vclio li^^iic est ellacée. lùi marge on lit les
quatre lettres oum'\ tracées en couliMir.
(^elui (loite ([iii est notre liiiide, nous {t parlé par ces
(lettres) et il nous les a données en syin])ole, nous
cnseiiiiianl clairement (pie la l'orme de ces quatorze lettres
(pu^ nous avons écrites [-i] l'cprcsente les éléments de la
Cl'éîltion (y.OTu.o-O'/ia)
tion des astres, l;t séparation ilu.jfMU' et de la nuit, la création des deux
grands corps lumineux, leui' placement au lirmament avec tous les astres.
On ne voit guère comment le A correspond à la création des astres.
L'auteur a tâché d'éluder cette ditliculté en rappelant que le ^ fait double
emploi avec le 2»^, et que les deux branches représentent les rayons lumi-
neux descendant du ciel sur la terre.
(2) Le j a été écarté cf. p. 28. ;
272 LK MlîSÉOlN.
npoMiie ne
tT&e i\dv\ o\\ i\ooo ne nrviji!iny> ooTy> Miipn eTÔ ï\tt-
noc Mne;\^c MnTennAnc\e^* npu iiT2si.iue»w\-
'
ne^)^* ces^p ne
ocvnn nes.\ expoToeni epcoMe n\M exnnT ennocMOC*
nooo 2^e ococoq ne TenuAnoiev eTepoToeni noToemi !\\m
OM nAoroc MnnoTTe* ôwTW ecô !\AevA\.npoo o\i ta\.\ïtç
Mn2s.poMoc Mnnevne MnevnocMoc" c^ç'2s^(')n es>£-00c -x^e
née Muooo nTeTujn* es^Tixo \\à<\ nTciMine eiuje^^^SLÇ enoop*
coTMnTes.qTe UTd^q ne neqes.upon' eqnïevu iiwp res^p e-
KonoMies. Mne^^c'
eneï2s.H ues.p Mnencd^ nMegce^ujq npooT nT^'inctonT
t^c^o \\iwvvr\ exe »iv\\ \\^ o\T» *^T00T nev e^i'rf'\\on dvu-
lllOTCTO OTeTy>\t\(' \\v\TnC0p2i." r^TOOT (VNp M\\ VVJOMÏVT
t • • <
Oi* Dieu sait (pie je dis ces choses, non pas de mon
projn'e fonds, mais pai' le secours et (Tajjres Tenseiiine-
nient du Ahiiti'c^ V(''ritahle et suhiime [)our toute science ;
(Il Liit .
^ l;i loi (11' 1.1 loi du siiM'al ('t;i!it srpi -. j'ji taisant iiitoi-\rii;i- ici
soniies cl il > a (piatre évangiles : <i,i(itrr cl ir(jis fimt aeiit. n V,''i\ Hist.
Rc/f'f/. T. \XI p -.^si.
:276 LE MUSÉON.
cercle de ou (2)
(2) L'auteur est très obscui' dans ce passage dont voici la traduction
ïieneo' e^Mun*
niOHivi ujenoT'^ i\y\ nevï ne^q q^*
(1) Note du scribe. M. Amélineau {loc. cit. p. 2G3 sq.) relève une double
Seconde paktie.
(1) Les huit dernirres lettres, à connnencci- p.ir le j>i. le j^si étant
écarté ; cf. p. 2S.
(1) L'Ksi)i'it divin qui a l'ôvôlé le mystère des lettres. Dans notre tra-
duction nous n'avons pas toujours tenu compte de la particule y-ip abusi-
vement répétée dans ce passage.
(:?) La valeur numérique du p?: est 80. L'auteui- la décompose en huit
fois dix, parce ([u'il veut envisager d'abord le nombre huit.
(:3) - Octo animac salvae factae sunt >'. I Petr. III, 20.
280 LE MLSÉON.
oiseau qui vit à l'écart dans son trou et tous les autres
oiseaux.
Il en est de même ici dans l'Eglise sainte. Presque
toutes les nations simultanément y participent aux mys-
tères (i) du Christ, sous la forme d'un aliment mystique,
sans contention ni lutte aucune.
De même. Moïse, le docteur sacré, arrivé à la quatre-
vingtième année de sa vie, construisit une arche consacrée
à Dieu, et renfermant huit objets ; elle rappelle d'une
manière mystique cette même lettre (pi) (2) et cette Eglise
sainte.
MM
n Tiiô^iye
€TMMes.Tr' ÇOTIt
'^OT MMd^pe ll€TgfM ll€C2MC€
noTTpooT «Te
g€U H€ UJOTUJT 0€U TÇCMHTe*
ou mtck-
lieCOTT-
(4) Nous omettons les mots a^t ow oitutô^c Mx«^ir, dont nous n'avons
HOTne (p. "ÂTÊ m?Y?'o) qui d'après le contexte et le texte ai'a))e devrait
se rapporter aux objets énumérés dans l'arche. Peut-être convient-il de le
huitième année.
C'est ainsi que, par ordre de Dieu, la terre, après avoir
(1) Litt. « celles-là firent corruption dans leurs œuvres, surtout leur
:
père fratricide par les mains duquel la terre ouvrant sa bouche absorba
le sang d'Abel. »
dix aimées chez les Israélites, dans les soixante dix années
(jui s'écoulèrent jusqu'à ce que Dieu les délivra de la
désormais.
Crest pourquoi l'Esprit véritable qui parlait par les
(1) Is. 2.3, 17. L'auteur parle ici de sept ans (c&u}c\), tandis que le texte
d'isaïe mentionne soixante-dix ans.
(2) »eon&.THp.
(.3) Ps. 80 (liebr. 87), 1 suiv.
TKS !>IYSTf:UKS l>KS I.KTTIM'S (JlKC^llKS. 287
e&o*\ on tmhtc
UTei^qvMCOiie iniey.\' e\u|es>2s.e umoot ex-
cevnujwi MnecTepewMô. m^\\ neTces.i\ecuT mmo^\ ut€\oç
ococoq n€c;)^^HMev Mueicgevi €TÇ u\ ne qoTCoupefcoAMiiA^v-
oe enes.T piTen iiuywAp end.-y €TA.pepd<TOT eTnpHT'\
es^Tco n€Tpi2SLn ne^ï eqiyoou npiuooti Muoiiie uuoop' exe
nd^i ne ne^^ nnoTTe nTnevTVevïô. gïOTcon MnTnrnn '^
'^onion gtocoe enepô^noTVAoTrein ncev nô^i ïixeiMine
MevpennjcoTVp ptocoq MnecTï;X;^ion eTMennce>. n\" exe n^\
ne pco'
d^Tto nnonpon
exe nôwi ne on trïÊicotoc nncope tôwï eTO nTirnoc exen-
hAhciô. nevTdw nenTes.niypncpd^icoir- ô^ithcot nTô^ï nxeige
gn uje npoMne*
née nèwÊipèN>ges.M gcoooq on TeqMegiye npoMne dwTr2fi.Tio
(1) Allusion à Matth. XVIII, 12 seq., Luc, XV, 4 seq. L'auteur veut
établir un rapprochement entie la valeur numérique du ro et la centième
brebis égarée que le bon pasteur est venu sauver.
I.KS MYSTKUKS hlvS LKIIlUvS (iUK(;<^i;KS. ^21)1
çqoTcouïM ne*
et. Nous avons déjà dit, d'autre part, que les deux jam-
bages du laiila, se dirigeant de haut en bas, représentent
des rayons, tout comme celui du ro dont le ravon descend
sur le monde.
Voilà la description et l'explication de ce qui concerne
le caractère du ro et du summa.
Le cei'cle du summa est la figure du monde, et la
C'est ainsi que Dieu a dit « Que la lumière soit etc. >).
Tç nneoooir
(1) L'autoui' 110 fait que l'épôter ici sa tiiéorie déjà longuement déve-
loppée sui' la signifieation du ?'o et ses rapports avec le summa et le ei,
voire même le laala,
(2) Le rayon lumineux du ro.
(3j i.itt. « 11 en est de même de la rij^ui'e de l'illumination du ei, comme
nous l'avons dit ".
(5) Litt. " comme Dieu a dit en cet endroit que la lumière soit et elle
fut ; à cause de celn, comme étant là son Jiypostase, elle allait et venait
dans la distinction des jours ••.
294 LE MUSÉOIN.
nenoTpeiwnion
ueicgeywi on Tè^cne nncTpoc eiTMOTTe epoq 2s.e çj>i
nô^^i
tuelle et céleste.
Cette lettre dans la langue des syriens est appelée phi
et ils l'interprètent selon leur langue : la bouche (i).
^^ neqc^HMdv Avn€\TTnoc'
^^B^l^^ gevnc on eTpeiio^reup nuMd^2S-e €Êio'\
M^
^^\ uev'\wc uev*\\u ou Ten!id<'^TTnoc end.\
jr on" '
Te Tes.uT\n nTes^T €to ngTHOin
V C'^ Muelp:' TevUTin i:^is.p eTnHT euecHT pn
mort.
Et, de fait, la figure de cette lettre leprésente claire-
ment la descente du Christ dans ces gouffres de l'enfer
et son ascension de ce lieu (sj.
t € • €
(1) La lettre ou. Bien que \e phi se trouve déjà dessiné en cet endroit,
dans la marge du Ms., l'autour n'en parlera que plus loin ajirès être
revenu une troisième fois sur le symbolisme des letti-es qu'il vient de
commenter. Il en est de même de l'oxplicalion des noms sémitiques, déjà
annoncée dans le passage suivant et donnée seulement au tome qua-
trième.
(2) Les lettres p, c, t.
Î98 LE MUSÉON.
MOC
(n) Sic. peut-être pour nA>n.
caractère il nous l'a appris à écrire le Maitre divin, selon la manière que
nous allons proposer et la parole qui est en elle, disant :
«
LIS MYSTI-JVKS DKS I KIIUKS CUICOIIKS. 299
?îV>^^
MneqTooTT ueTô^cueAïon uTene-
00>TT\ ^c nevi nTô^TTTè^iyeoeïuj mmo^
OM ne^TOOTT ncè^ MnKOCM|oc| (ne-) Menncd. Td^ridvTVirM-
[A continuer.) A. Hkbuelynck.