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1 Les méthodes particulaires

Les méthodes particulaires consistent à ne calculer les grandeurs mécaniques


qu’en certains points de l’espace, appelés noeuds. On se place ici dans le cas des
méthodes Lagrangiennes, i.e. les noe uds se déplacent avec la matière lorsque le
paramètre temps évolue.
Par rapport aux éléments finis classiques, ces méthodes ont l’avantage d’avoir
une connectivité variable des noeuds dans le temps. Elle sont donc partic-
ulièrement utilisées pour calculer des écoulements
de fluides, mais peuvent être adaptées à des calculs de grandes transforma-
tions en mécanique des solides déformables.

2 La méthode NABOR
La première méthode particulaire qui a été utilisée par les mécanic iens est la
méthode “des particules et des forces”, devenue méthode NABOR (Johnson
(1989)).
Dans un calcul NABOR, on associe à chaque noeud la masse d’un volume
fictif
qui l’entoure dans la configuration initiale. On calcule ensuite les forces
exercées sur une particule i par chacune de ses voisines j par une relation du
type
F~j→i = f~(|xi xj |, |xi xk k voisin de i)

3 La méthode “Smoothed Particle Hydrodynam-


ics”
3.1 Présentation de la méthode SPH
Cette méthode particulaire a été développée depuis les années 1970
par les astrophysiciens (travaux de Monaghan et Gingold en 1977, 1982).
Depuis, plusieurs travaux ont été menés en ce qui concerne son adaptation
et son utilisation dans les domaines de la mécanique classique, aussi bien
pour des modélisations de matériaux fluides que solides.
En particulier, plusieurs études portant sur les calculs d’impacts, d’explosions,
de perforations et des couplages SPH/Elements Finis ont été réalisées, notam-
ment par les trois grands laboratoires américains en ce qui concerne la sûreté
nucléaire1 .

3.2 Les équations SPH


La base mathématique de la méthode SPH est une régularisation qui permet
1 i.e. Sandia National Laboratories, Los Alamos National Laboratories et xtitLawrence
Livermore Laboratories .

1
d’obtenir, à partir d’un champ quelconque f , un champ hf i
doué des propriétés de continuité et de dérivabilité voulues :
ˆ
hf i(~x) = f (~y )W (~x − ~y )d~y (1)

où le noyau W est une fonction qui détermine le volume autour du point vecx
pris en compte pour le lissage, ainsi que la régularité de hf e.
On peut approcher cette équation en effectuant une somme discrète sur
certains points xi du domaine Ω :
X f (~xi )
hf i(~x) = mi W (~x − ~xi ) (2)
i
ρ(~xi )
mi
où mi est la masse associée au point ~xi , et la fraction ρ(~
xi ) représente le volume
de la partie de Ω attachée à ~xi .
Pour obtenir les équations d’évolution SPH, on part des équations de la
mécanique des milieux continus ;
pour un fluide non visqueux newtonien non pesant, et en supposant µ et λ
uniformes ces équations s’écrivent au point ~y :
• Equation de conservation de la masse
dρ(~y )
+ ρ(~y ).~y (ρ) = 0 (3)
dt

• Equation de conservation de la quantité de mouvement


d~v (~y ) 1 2µ λ
=− ~~y (p(~y )I3 ) + ~~y (D(~y )) + ~~y {(~v (~y ))I3 } (4)
dt
| {z } | ρ(~
y ) ρ(~
y ) ρ(~
y)
{z } | {z } | {z }
~ y)
A(~ ~ y) ~ y) ~ y)
B(~ C(~ D(~

~ y )] : vecteur accélération 1On suit alors la méthode utilisée par


A(~
Letellier (1994) :
Terme de l’équation de la dynamique au point ~y
| {z }

Multiplication par W (~x − ~y )

Intégration sur le domaine de fluide

´
Hypothèse : ∂Ω . = 0

Approximation des intégrales par des sommes discrètes

z }| {
Terme de l’équation SPH de la dynamique au point ~x

2
Tous calculs faits, Letellier (1994) obtient (le détail des calculs con-
~ y ) est donné dans la partie ??) :
cernant le terme C(~
• Equation de conservation de la masse

dρ(~xi ) X mj
= ρ(~xi ). (~v (~xi ) − ~v (~xj )).~~xi W (~xi − ~xj ) (5)
dt j
ρ(~xj )

• Equation de conservation de la quantité de mouvement

Terme MC Terme SPH

~ y) v i(~
dh~ xi )
A(~ dt

h i
~ y) P hpi(~
xj ) hpi(~
xi )
B(~ − j mj hpi2 (~
xj ) + hpi2 (~
xi ) ~~xi W (~xi − ~xj )

D’où l’équation utilisée pour l’implantation de la méthode SPH


avec une formulation “non visqueux” :
 
dh~v i(~xi ) X hpi(~xj ) hpi(~xi )
=− mj + ~~x W (~xi − ~xj ) (6)
dt j
hpi2 (~xj ) hpi2 (~xi ) i

4 La méthode Element Free Galerkin


On voit se développer depuis quelques années une autre méthode
particulaire, dotée de fortes bases mathématiques ; la méthode EFG
utilise aussi une régularisation des champs, avec un calcul de moin-
dres carrés.
On a de plus avec EFG une discrétisation de la frontière du domaine,
ce qui permet de limiter la “zone d’influence” de chaque noeud. Ceci
permet de mener des calcu ls de fissuration par exemple (Belytschko
(1994 et 96)).

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