Vous êtes sur la page 1sur 112

ROYAUME DU MAROC

OFPPT
Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail
DIRECTION RECHERCHE ET INGENIERIE DE FORMATION

RESUME THEORIQUE
&
GUIDE DE TRAVAUX PRATIQUES

DEPANNAGE DE POMPES ET
MODULE N°:27 DE MOTEURS
HYDRAULIQUES

SECTEUR: ELECTROTECHNIQUE
SPECIALITE : ELECTROMECANIQUE
NIVEAU : QUALIFICATION

2010

OFPPT / DRIF / CDC


Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Document élaboré par :

Nom et prénom EFP DR


Mme Livia PANTAZICA CDC DRIF
Electrotechnique

Révision linguistique
-
-
-

Validation
-
-
-

OFPPT / DRIF / CDC


Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

SOMMAIRE

Page

Présentation du module………………………………………………………………..6

Résumé de théorie………………………………………………………………………7

I. POMPES HYDRAULIQUES…………………………………………………….……..7
I.1Notions générales……………………………………………………………………..7
I.2 Pompes hydrauliques volumétriques – caractéristiques générales……………..8
I.3 Pompes hydrauliques volumétriques à engrenage………………………………13
I.4 Pompes hydrauliques volumétriques à palettes………………………………….24
I.5 Pompes hydrauliques volumétriques à piston…………………………………..35
I.6 Pompes hydrauliques non _ volumétriques……………………………………..45
II. .MOTEURS HYDRAULIQUES……………………………………………………48
II.1Notions générales…………………………………………………………………48
II.2 Caractéristiques principales……………………………………………………..49
II.3 Principaux types…………………………………………………………………...50
TRAVAUX PRATIQUES…………………………………………………..................68
TP 1, 2, 3 Montage, mise en service et maintenance d’une pompe hydraulique…69
TP 4, 5, 6 Défaillance et entretien des pompes hydrauliques…………… ……… ..71
TP 7, 8,9 Pompe hydrauliques – causes des pannes…………………………….….75

OFPPT / CDC – Genie Electrique


-1-
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

MODULE 27 : DÉPANNAGE DE POMPES ET DE MOTEURS


HYDRAULIQUES

Code : EM 27 Durée : 50 h

OBJECTIF OPERATIONNEL

COMPORTEMENT ATTENDU

Pour démontrer sa compétence, le stagiaire doit


dépanner des pompes et des moteurs hydrauliques
selon les conditions, les critères et les précisions qui suivent.

PRESENTATION

L’objectif de ce module de compétence spécifique est de faire acquérir les connaissances


relatives à l’identification de divers moteurs, pompes et accessoires, à la pose d’un
diagnostic, à la recherche de solutions ainsi qu’à la vérification et au réglage des
paramètres de fonctionnement. Il vise donc à rendre le stagiaire apte à dépanner des
pompes et des moteurs hydrauliques.

CONTEXTE DE REALISATION

• A l’aide :
- de directives, de plans et schémas;
- de manuels techniques;
- de l’outillage et de l’équipement appropriés;
- des instruments de mesure.
• A partir :
- de directives;
- d’une panne provoquée sur une pompe ou sur un moteur monté sur un banc
d’essais hydrauliques fonctionnel.

REFERENCES
- Notes de cours

OFPPT / CDC – Genie Electrique


-2-
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

PRECISION ET PREALABLES ELEMENTS DE CONTENU

A. Avant d’identifier l’équipement et


analyser son état réel, le stagiaire
doit :

1. Reconnaître les éléments constructifs - Pompes volumétriques :


d’une pompe hydraulique • alternatives
• rotatives à débit fixe
• rotatives à débit variable
• rotatives à pistons axiaux et radiaux
- Pompes non volumétriques :
• centrifuges
• à hélice
• à étages, etc.
2. Reconnaître les éléments constructifs - Fonctionnement de moteurs :
d’un moteur hydraulique
• alternatives
• rotatives à vitesse constante
• rotatives à vitesse variable
• à pistons axiaux et radiaux
• oscillateurs

B. Avant de poser un diagnostique, le


stagiaire doit :

3. Comparer les valeurs des paramètres - Utilisation des spécifications du fabricant


avec les spécifications du fabricant - Interprétation des tableaux, des abaques et
des courbes de rendement

4. Déceler les pannes par la vue, l’ouïe, - Fonctionnement bruyant


l’odorat et le toucher - Présence de fuites
- Localisation des défectuosités

5. Reconnaître les défectuosités des - Pompes hydrauliques :


pompes et des moteurs hydrauliques • incapacité de la pompe à refouler
l’huile
• débit nul ou insuffisant
• aucune pression dans le réseau
• pompe bruyante
• fuite d’huile à l’extérieur de la pompe
• usure excessive
• défaut de pièces à l’intérieur du corps
de la pompe
• température de la pompe trop élevée.

- Moteurs hydrauliques :
OFPPT / CDC – Genie Electrique
-3-
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

• moteur tournant dans la mauvaise


direction
• moteur ne tournant pas ou ne
produisant pas la bonne vitesse ou le
bon couple
• fuite d’huile externe venant du moteur
- Localisation des défectuosités
- Détermination des causes
- Correctifs suggérés

C. Avant de réparer ou remplacer les


pièces défectueuses, le stagiaire
doit :

6. Décrire les méthodes de démontage - Méthodes de démontage des pompes et


de pompe ou de moteur hydrauliques moteurs hydrauliques

7. Effectuer des opérations d’usinage - Usinage de supports


manuel - Usinage de gardes de sécurité

8. Sélectionner les pièces de - Identification des pièces


remplacement - Compréhension des fiches techniques

9. Appliquer des méthodes d'alignement - Référence au module « Alignement


conventionnel conventionnel »

D. Avant d’ajuster et calibrer les


paramètres de fonctionnement, le
stagiaire doit :

10. Décrire les méthodes d’ajustement et - Ajustements axial et radial.


de calibration des paramètres de - Jeux et les tolérances
fonctionnement - Ajustement du tarage de la valve de
relâche
- Ajustement de la vitesse de rotation d’un
moteur
- Ajustement du capteur

E. Avant de vérifier le fonctionnement


des dispositifs de sécurité, le
stagiaire doit :

11. Reconnaître les dispositifs de sécurité - Pompes :


des pompes et des moteurs • installer une valve de sécurité
hydrauliques immédiatement après la sortie d’huile
de la pompe
• crépine, filtre, clapet, anti-retour sur le
retour d’huile
• canalisation d’aspiration et du circuit
OFPPT / CDC – Genie Electrique
-4-
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

étanche et de bonnes dimensions


• l’arbre de la pompe doit être relié
directement au moteur au moyen
d’accouplement
• garde protecteur au dessus de
l’accouplement
• installer la pompe près du réservoir
• vitesse de rotation adéquate
• installer un refroidisseur
- Moteur :
• valve de sécurité
• système de protection contre la
cavitation
• système de freinage
• garde protecteur au dessus de
l’accouplement
• relie l’arbre du moteur directement au
mécanisme de travail ou avec un
accouplement
• filtration adéquate
• installer un refroidisseur
- Mise en marche pour une période de temps
permettant d’inférer que le système est
fonctionnel
- Vérification des entrées et des sorties du
circuit
- Reproduction des conditions normales de
fonctionnement
- Équipement fonctionnel et sécuritaire

F. Avant de vérifier le fonctionnement


de la pompe ou du moteur, le
stagiaire doit :

12. Décrire la procédure de vérification


- Raccord de l’arbre du moteur
- Ajustage des paramètres
- Vérification à vide
- Vérification des fuites
- Vérification du torque
- Comparaison des résultas
- Essai à la pression d’utilisation
- Essai de débit
- Essai de puissance

G. Avant de consigner les


interventions, le stagiaire doit :

13. Utiliser la terminologie appropriée - Termes techniques pour :


• les composants
OFPPT / CDC – Genie Electrique
-5-
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

• les opérations
• les dispositifs
• les paramètres
• les caractéristiques
- Formulaire de consignation
- Relevé de toutes les données pertinentes :
• l’identification de l’équipement
• la localisation

OFPPT / CDC – Genie Electrique


-6-
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

PRESENTATION DU MODULE

L’étude du module 27 : Dépannage de pompes et de moteurs hydrauliques vous


présente la construction, le principe de fonctionnement et les tableaux relatifs aux
défaillances des pompes et des moteurs hydrauliques et permet d’acquérir les savoirs,
savoir-faire et savoirs-être nécessaires à la maîtrise des compétences.

• S'initier progressivement à la recherche d'une panne sur des pompes et des moteurs
hydrauliques à partir de la lecture du schéma et suivant les phases de
fonctionnement de la machine,
• Assurer le démontage et le remontage des composants défectueux,
• Assurer la maintenance préventive des pompes et des moteurs hydrauliques.

La réparation rapide et efficace d'une panne qui survient sur une pompe ou un moteur
hydraulique exige qu'on agisse d'une manière structurée.
Lors d'un processus de dépannage, l'une des principales tâches consiste à déterminer avec
précision la cause d'une défaillance, puis de corriger cette cause afin d'éviter que la
défaillance ne réapparaisse ou ne prenne de l'ampleur.
Il existe, dans les manuels d'entretien des fabricants, des tableaux de diagnostic de panne
dans lesquels les défectuosités fréquemment rencontrées sur les pompes et les moteurs
hydrauliques sont associées à leurs causes.
Ces tableaux renferment également des réparations ou des mesures afin de remédier à ces
situations anormales.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


-7-
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Module 27:
DEPANNAGE DE POMPES ET
DE MOTEURS HYDRAULIQUES

RESUME THEORIQUE

OFPPT / CDC – Genie Electrique


-8-
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Chapitre I

POMPE HYDRAULIQUE
1. Notions générales
Une pompe oléohydraulique ou hydraulique (volumétrique de haute précision) est
un générateur de débit. Elle transforme l'énergie mécanique en énergie hydraulique
ou hydrostatique (fluide facile à transporter dans des canalisations) vers des
récepteurs, vérin ou moteur hydraulique.
Une pompe ne crée pas de pression, mais un débit, c'est la résistance du récepteur,
(moteur ou vérin) qui crée par sont travail une monté en pression.
A ce moment l'énergie oléohydraulique se transforme à nouveau en énergie
mécanique linéaire ou rotative.
Entrainée par un moteur, la pompe aspire l’huile – ou le fluide hydraulique- contenue
dans un réservoir (bâche) à la pression atmosphérique et la refoule vers les
actionneurs.
Les caractéristiques principales sont la cylindrée et leur capacité à résister à la
pression.

1.1 La cylindrée
Elle correspond au volume d’huile théorique débité par tour :
Q
Cyl = avec : Q = débit en L/min ; N = vitesse de rotation en tr/min ;
N
< Cyl > = cylindrée en litre < L >

1.2 La pression d'utilisation


Rarement moins de 50 bar, car les pompes les plus standards et les moins chères à
engrenages externes supportent en pointe souvent plus de 250 bar.
• 210 bar soit 3000 psi est un standard souvent utilisé et qui permet aux pompe à
engrenages de travailler confortablement.
• 420 bar soit 6000 psi est généralement un maximum réservé pour
Transmission hydrostatique en circuit fermé avec des pompes maximator.
• 700 bar est un standard souvent utilisé pour les vérins de manutention type
Enerpac ou Maximator.
• Jusque 7000 bar pour les pompes hydropneumatiques de type Maximator
(épreuves hydrauliques).
• Jusque 10000 bar pour les multiplicateurs de pression.

Plusieurs milliers de bars peuvent donc être atteints, pour des bancs d'épreuve par
exemple ou l'auto frettage des tubes sous pression.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


-9-
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Il existe des pompes rotatives à entrainement magnétiques permettant d'effectuer une


circulation d'un liquide ou d'un gaz dans une boucle fermée à 350 bar et 343°C avec
un débit de 50 litre/min.

1.3 La symbolisation des pompes

Pompe à cylindrée fixe Pompe à cylindrée variable

1.4 Calcul de la puissance hydraulique délivrée par une pompe

• p : différence de pression (exprimée en bar) entre l'aspiration et le refoulement

• q : débit volumique (exprimé en litre par minute)

• Ph : puissance hydraulique (exprimée en kilowatt)


Exemple : (100 bar × 100 L/min) / 600 = 16,66 kW
Pour calculer la puissance mécanique absorbée par la pompe, il faut ajouter à la
puissance hydraulique les pertes dues au rendement. Le rendement dépend de la
technologie de la pompe utilisée et de la pression d'utilisation.

1.5 Classification des pompes hydrauliques

Pour répondre à toutes les applications industrielles, plusieurs types de pompes ont été
mise au point. On peut toutefois regrouper toutes ces pompes sous deux grandes familles :
les pompes hydrauliques volumétriques et les pompes hydrauliques non volumétriques.

• Pompes hydrauliques volumétriques

Les pompes hydrauliques volumétriques possèdent une étanchéité interne. Cela signifie
que l’orifice d’admission (là ou le fluide est aspiré) est séparé de l’orifice de refoulement (là
ou le fluide est expulsé) par des pièces mécaniques rigides.

Les pompes volumétriques fonctionnent à la manière d’une seringue : une action


mécanique (augmentation de volume) crée un vide partiel à l’aspiration et une deuxième
action mécanique (diminution du volume) oblige le fluide à pénétrer dans le circuit, c’est la
phase de refoulement.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 10 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

• Pompes hydrauliques non volumétriques

Les pompes hydrauliques non volumétriques n’ont pas d’étanchéité interne. En effet,
l’orifice d’admission n’est pas séparé de l’orifice de refoulement par des pièces mécaniques
rigides. Ces pompes sont donc utilisées uniquement dans les circuits de transfert ou la
masse à déplacer se limite à celle du fluide en lui-même.

Fig.1 Classification des pompes hydrauliques

1.6 La mise en route de la pompe


Le montage et l’installation d’une pompe doivent se faire en respectant certains
règles :
- Remplir la pompe de fluide hydraulique avant son montage dans l’installation.
- Contrôler le sens de rotation du moteur par rapport à la pompe.
- Vérifier que les tuyauteries soient, avant leurs montage, débarrassées des
impuretés et particules nuisibles.
- Lors de la première mise en service, il est préférable de purger la pompe en
desserrant le raccord sur le refoulement.
- Tenir compte des caractéristiques données par le constructeur.
- Vérifier l’accouplement moteur - pompe (alignement des axes).

1.7 Les dysfonctionnements des pompes


Deux types d’incidents se produisent.
a) Un débit faible ou inexistant
OFPPT / CDC – Genie Electrique
- 11 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

• Vérifier la quantité d’huile dans le réservoir.


• Vérifier la canalisation d’aspiration (bouchée ou obstruée).
• Vérifier l’étanchéité interne de la pompe.
b) La pompe est chaude en cours de fonctionnement
• La taille de la pompe n’est pas en rapport avec le débit demandé.
• La quantité d’huile est insuffisante (échauffement de l’huile).

1.8 Durée de vie d'une pompe

La durée de vie d’une pompe dépend :

a) de la fréquence de rotation.
La durée de fonctionnement est inversement proportionnelle à la fréquence de rotation.
Exemple: une pompe prévue pour 5 000 heures à 1 500 tr/min, est poussée à 2 000 tr/min ;
voit sa durée ramenée à ( 1 500 / 2 000 ) x 5 000 = 3750 h
b) de la pression.
La pression d'utilisation se situe de 25 à 30% en dessous de la pression de pointe.
La vie des paliers varie proportionnellement à l'inverse du cube de la pression d'utilisation.
c) de la qualité du fluide.
Le respect de la viscosité recommandée garantira la durée de vie théorique calculée.
d) de l'entraînement.
L'alignement moteur-pompe et les efforts radiaux sur les paliers.
Exemple: une pompe est prévue pour une durée de vie de 4 000 h avec une pression
d'utilisation de 120 bar. Si la pression est poussée à 180 bar, cette durée devient:
4 000 x ( 120 / 180 )3 = 1 181 h

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 12 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

2. POMPES HYDRAULIQUES VOLUMETRIQUES


Les pompes hydrauliques volumétriques diffèrent les unes des autres par leurs dimensions
ainsi que par la quantité et la nature de leurs pièces mobiles internes. Malgré ces
distinctions, elles remplissent toujours essentiellement le même rôle, celui de faire circuler
une quantité plus ou moins grande de fluide et les caractéristiques qui régissent leur
fonctionnement sont donc les même.

A. Caractéristiques des pompes hydrauliques volumétriques


1. Débit (« qv »)
On appelle débit la quantité de fluide mise en mouvement en fonction de temps. Dans le
système métrique, le débit est exprimé en litres par minute (l/min), tandis que dans le
système anglais, il est question de gallons américains par minute (GPM).

Le débit d’une pompe hydraulique dépend de deux importants facteurs : la cylindrée de la


pompe et la vitesse de rotation de la pompe.
• La cylindrée (C) d’une pompe hydraulique est le volume ou la quantité de fluide que
celle-ci refoule par tour. Dans le système métrique la cylindrée d’une pompe
hydraulique est exprimée en centimètres cubes par tour (cm3 / tr). Plus la cylindrée
d’une pompe est grande, plus les dimensions physiques sont importantes.
Une pompe qui a une cylindrée de 50 cm3/tr et qui effectue un tour complet entraine
nécessairement plus de fluide qu’une autre de 35 cm3/tr de cylindrée effectuant elle
aussi un tour complet.
• Vitesse de rotation (n) : Une pompe hydraulique est toujours accouplée à un
moteur par l’entremise de son arbre d’accouplement. Lorsque la pompe hydraulique
est entrainée par un moteur électrique, les vitesses sont de l’ordre de 1200 tr/min,
1500 tr/min ou 1800tr/min. Il faut respecter la vitesse nominale prescrite par le
fabricant, c’est-à-dire la vitesse de rotation pour laquelle une pompe est conçue.
Donc pour calculer le débit on utilise la relation : qv = C x n
Cette formule démontre que le débit varie directement en fonction de la cylindrée et de la
vitesse de rotation.

2. Pression (« p »)
Le rôle d’une pompe hydraulique est uniquement de créer un débit. La pression dans un
circuit hydraulique est due à la résistance à l’écoulement qui rencontre le fluide.
Les unités de mesure utilisées pour exprimer la pression sont le Pascal (Pa) ou le bar.
1 bar = 100 kPa
3. Puissance (« P »)
Afin d’accomplir sa tache qui est de mettre en mouvement un fluide, une pompe
hydraulique est toujours accouplée mécaniquement à une source motrice. Cette source
motrice fournie une puissance mécanique en rotation à l’arbre de la pompe afin de mettre
en mouvement les pièces internes de cette dernière.
T ×n
P= Ou : P : puissance mécanique [kW]
9550
n : vitesse de rotation [tr/min]
T : couple [N . m]

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 13 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Il existe également, du coté du refoulement de la pompe, une puissance qui est appelée
q ×p
puissance hydraulique : P = v Ou : P : puissance hydraulique [kW]
60000
qv : débit volumique de la pompe [L/min]
p : pression coté refoulement [kPa]

4. Rendement volumétrique (« ηv »)
Le rendement volumétrique est le rapport entre le débit d’huile réellement fourni par la
pompe et le débit théorique.
ηv = débit d’huile en fonctionnement / débit théorique
Le rendement volumétrique ne peut jamais être supérieur à 1 (ou équivalent en
pourcentage 100%).

Rendement mécanique (« ηm »)
Le couple réel fourni à une pompe volumétrique doit être suffisamment élevé pour entrainer
la pompe et pour vaincre les forces de friction. Le rendement mécanique représente le
pourcentage du couple qui est réellement transmis à la pompe.

Rendement total (ηt) : ηt = ηv x ηm ou


ηt = (puissance de sortie / puissance d’entrée) x 100

B. Diagnostic sur les pompes hydrauliques volumétriques

Défauts constatés Causes possibles

Rupture de l'axe de bielle. • Pression de fonctionnement, fréquence de rotation,


variation de couple trop élevées.
• Alternances des mouvements excessives dans les pompes
à débit variable et réversible.
Grippage de l'arbre. • Pollution extérieure.
• Cavitation.
• Fuites excessives avec échauffement.
• Diminution du pouvoir lubrifiant du fluide par vieillissement.
Rupture de clavettes ou • Alternances de couple élevées et de mouvements
de cannelures réversibles.
sur l'arbre d'entraînement. • Mauvais alignement de la pompe et du moteur
d'entraînement.
Roulements défectueux. • Charges radiales excessives sur l'arbre d'entraînement.

Fuites au joint d'étanchéité • Contre pression interne dans le carter trop élevée.
d'arbre. • Température de l'huile en fonctionnement trop élevée.
• Défauts dans le montage du joint.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 14 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

3. POMPES HYDRAULIQUE VOLUMETRIQUES A ENGRENAGE


Les pompes hydrauliques volumétriques à engrenage sont de constitution simple parce
qu’elles ne possèdent que peu de pièces mobiles internes. Ce type de pompe présente
l’avantage d’être celui le moins coûteux. Cependant, ces pompes offrent un rendement
volumétrique ηv peu élevé. De plus, les pompes à engrenage sont à cylindrée fixe.
L'engrenage peut être à denture externe ou interne. Ces unités sont adaptées à des
vitesses (≤ 2000 tr/min) et pressions moyennes (engrenage externe >>250 bar, engrenage
interne >> 250-300 bar). Elles sont à cylindrée fixe. Leur prix est modique, et elles sont
assez bruyantes.
Les pompes à engrenages peuvent être accouplées les unes à la suite des autres (jusqu'à
4) sur le même arbre, et entraînées par le même moteur. Les équilibrages hydrostatiques
sur les paliers sont poussés, car les étanchéités internes se font sur des distances faibles
(dents). Les jeux doivent être nuls, sans effort pièces par pièces. En conséquence elles ne
supportent souvent qu'un seul sens de rotation, à moins de démonter et d'inverser
certaines pièces.
Comme le nom l’indique, les pompes à engrenage renferment deux roues dentées qui
s’engrènent (s’engagent) l’une dans l’autre.

Principe de la pompe à engrenage

Il existe deux catégories de pompe à engrenage :


- les pompes à engrenage externe ;
- les pompes à engrenage interne.

3.1 Pompes à engrenage externe


Les pompes à engrenage externe tirent leur nom de la position de leurs roues
dentées. Ces roues sont placées l’une à côté de l’autre et s’engagent l’une dans l’autre par
leurs dents se trouvant sur leur circonférence (figure 1).

Figure 1 - Engrenage externe

Les pompes à engrenage externe comportent une roue dentée menante et une roue
dentée menée. Ces roues tournent en sens opposé en s’engrenant l’une dans l’autre.
OFPPT / CDC – Genie Electrique
- 15 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

La figure 2 représente le principe de fonctionnement d’une pompe à engrenage.

Figure 2 - Principe de fonctionnement d’une pompe à engrenage externe

Sous l’effet de la pression existant du côté du refoulement de la pompe, les deux


roues dentées sont poussées contre le corps de la pompe à cause de l’espace existant
entre la face des dents des roues dentées et le corps de la pompe (figure 2). L’espace
disponible tend à s’amplifier à mesure que la pompe prend de l’âge et s’use. Les pertes
volumétriques augmentent donc en fonction de l’usure de la pompe. Il en résulte un faible
rendement volumétrique.

Pompe à engrenage externe (p < 250 bar)

Les deux figures ci-dessous représentent le synoptique et la photographie d’une pompe à


engrenage externe :
Variante 1

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 16 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Synoptique d’une pompe à engrenage externe

Photo d’une pompe à engrenage externe

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 17 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Variante 2

Vue éclatée d’une pompe à engrenage externe

Vue en coupe d’une pompe à engrenage externe

Il existe également des pompes à engrenage externe double qui est en effet l’union de
deux pompes à engrenage entrainées par le même arbre d’accouplement.
Une pompe à engrenage externe double peut alimenter deux circuits hydrauliques
indépendants ou fournir un plus grand débit à un seul circuit.
La figure suivante montre une vue en coupe d’une pompe à engrenage externe double.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 18 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Vue en coupe d’une pompe à engrenage externe double

Le montage d’une pompe triple est également possible.


Ci-dessous sont présentés les symboles standards des pompes

Symboles standard des pompes

3.2 Pompes à engrenage interne


Les pompes à engrenage interne tirent leur nom du fait qu’elles possèdent comme
pièce mobile une roue à denture interne (figure 3).

Figure 3 - Roue à denture interne

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 19 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Pompe à engrenage interne (p < 210 bar)


Il existe deux principaux types de pompe à engrenage interne :
- les pompes à engrenage interne à croissant ;
- les pompes à engrenage interne à gérotor.

3.2.1 Pompes à engrenage interne à croissant

La pompe à engrenage interne à croissant comprend deux roues à denture, soit une
roue à denture interne et une roue à denture externe, lesquelles sont séparées par un
croissant fixe. La roue à denture externe entraîne la roue à denture interne. Il est à noter
que la roue à denture externe est excentrique par rapport à la roue à denture interne et
que les deux roues dentées tournent dans le même sens. La figure 4 représente le
principe de fonctionnement d’une pompe à engrenage interne à croissant.

Figure 4 - Principe de fonctionnement d’une pompe à engrenage interne à croissant

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 20 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Dans ce type de pompe (voir la figure ci-dessous), l’huile hydraulique est aspirée
par les cavités créées lors du désengagement des deux roues dentées. Le fluide devient
prisonnier dans les alvéoles créées par les dents de roues dentées et le croissant. Il est
ainsi transporté jusqu’à ce qu’il soit refoulé lorsque les dents se réengagent.

Fig. 5 Pompe à engrenage interne à croissant

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 21 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

3.2.2 Pompes à engrenage interne à gérotor

Le fonctionnement des pompes à engrenage interne à gérotor ressemble beaucoup


à celui des pompes à engrenage interne à croissant. La figure 6 vous en présente le cycle
de fonctionnement.

Figure 6 - Cycle de fonctionnement d’une pompe à engrenage interne à gérotor

Sur cette figure, le lobe en pointillé de gauche représente l’orifice de refoulement, tandis
que celui de droite représente l’orifice d’admission (partie A de la figure 5). La rotation des
deux roues dentées se fait dans le sens des aiguilles d’une montre (sens horaire). Le
fluide hydraulique est aspiré par la cavité créée lors du désengagement des deux roues
dentées. Le désengagement s’effectue vis-à-vis l’orifice d’admission (parties B et C de la
figure 6). Le fluide devient prisonnier dans l’alvéole créée entre les roues à denture
externe et interne (partie D de la figure 6). Lors du réengagement des deux roues à
denture (parties E, F et G de la figure 6), le fluide est refoulé vers l’orifice de refoulement.
Le cycle, ainsi complété, recommence.

La figure 7 vous présente une vue en coupe d’une pompe à engrenage interne à
gérotor.

Figure 7 - Vue en coupe d’une pompe à engrenage interne à gérotor

Il existe également des pompes à engrenage interne double à gérotor. Certaines de ces
pompes possèdent deux orifices d’admission indépendants et deux orifices de refoulement
indépendants. Un exemple est donné ci-dessous.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 22 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Pompe double à engrenage interne à gérotor (orifices indépendants)

D’autres pompes de même type possèdent un seul orifice d’admission et un seul orifice de
refoulement (voir la figure ci-dessous). En ce cas l’admission et le refoulement se divisent
en deux à l’intérieur du carter de la pompe.

Pompe double à engrenage interne à gérotor avec orifices communs

3.3 Diagnostic sur les pompes à engrenage

Défauts constatés Causes possibles

Faces latérales des flasques côtés pignons • Mauvaise filtration.


rayées. • Manque d'huile.
Arrachement de métal sous forme de • Cavitation
"cratères" côte aspiration.
Rupture des flasques paliers. • Pression de refoulement trop élevée.
• Chocs de pression.

Phénomène de cavitation
Dépression interne provoqué par la diminution de pression au-dessous de la pression des
vapeurs saturées. La cohésion interne du fluide est alors rompue, il y a formation de
cavités, de bulles de vapeur contenant de l'air et de l'huile évaporée.
Lorsque la pression retrouve sa valeur, les cavités se referment subitement en produisant,
en ces endroits, une augmentation énorme de la pression et de la température.
Le mélange correct du carbone de l'huile et de l'oxygène de l'air favorise une combustion
interne explosive. Les parties métalliques les plus proches du phénomène seront soumises

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 23 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

à des chocs entraînant une détérioration prématurée. De plus, la lubrification de ces


cavités n'est plus assurée.
Au démontage, on constate cette détérioration sous la forme de piqûres, en forme de
cratère, dans le matériau. Les particules métalliques détachées ont été entraînées dans le
circuit.
La cavitation se produit généralement dans:

• les pompes lorsque les conditions d'aspiration correcte ne sont pas remplies.
• les autres appareils du circuit (vérins, soupapes) lorsque la vitesse de l'huile
augmente à un tel point qu'elle crée la dépression décrite précédemment.

La cavitation se remarque de façon sonore:

• sur une pompe lorsque celle-ci est bruyante.


• sur un vérin lorsque, suite à un déplacement rapide, on entend un son sifflant.
Lorsqu'une pompe devient bruyante, il faut intervenir rapidement pour éviter une
détérioration prématurée. Les causes sont:
• vitesse de rotation élevée.
• mauvaise aspiration de l'huile.
• aspiration de l'air provoquant une émulsion de l'huile.
• viscosité de l'huile trop élevée.

Nota: La cavitation par émulsion est le résultat d'une entrée d'air dans le circuit (raccord
défectueux,..). On observe alors une formation de mousse sur le niveau d'huile et le bruit de
la pompe augmentant progressivement. Cette émulsion est très longue à se dissiper dans
le réservoir et on sera amené à remplacer le fluide.

3.4 Quelques cas de destruction de pompe à engrenage à lunette.

Schémas Symptômes Causes

• Rayures sur faces • Pollution grossière.


latérales de lunettes côté
pignons.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 24 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

• Grippage de l'arbre dans • Température excessive.


le palier lunette.

• Rupture de lunette et forte • Surpression.


empreinte des sommets
de pignons dans carter,
côté aspiration.

• Arrachements sous • Cavitation.


formes de cratères ou de
piquages sur bords de
lunette et dans le carter
pompe.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 25 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

4. POMPES HYDRAULIQUES VOLUMETRIQUES A PALETTES


Les pompes hydrauliques volumétriques à palettes sont fréquemment utilisées parce
qu’elles ont un bon rendement volumétrique (généralement un meilleur rendement
volumétrique que les pompes à engrenage). Elles sont toutefois plus coûteuses que ces
dernières.
Les pompes à palettes, comme le nom l’indique, renferment des palettes. Celles-ci sont de
forme rectangulaire et sont introduites à l’intérieur du rotor par l’entremise de rainures
radiales (figure 8). Les palettes peuvent donc se déplacer radialement.

Figure 8 - Rotor d’une pompe hydraulique volumétrique à palettes

Principe de fonctionnement
Un rotor tourne dans un anneau excentré. Le volume compris entre ces deux
éléments est fractionné par des palettes coulissant dans le rotor. Sur un demi-tour le
volume inter palettes augmente ; c'est l'aspiration. Sur l'autre demi-tour, le volume inter
palettes diminue, c'est le refoulement (voir figure ci-dessous).

Principe d’une pompe à palettes

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 26 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Le modèle de pompe à palettes ci-dessus présente l'inconvénient d'une action de pression


sur le rotor importante. Pour remédier à cela, les constructeurs rendent la pompe
symétrique pour équilibrer les effets de pression sur le rotor. Les paliers de celui-ci ne
supportent alors aucune action importante (voir figure ci-après).

Principe d’une pompe à palette

Pour avoir la variation de cylindrée il faut varier l'excentration entre le rotor et le corps
(stator).

Il existe deux catégories de pompe à palettes :


- les pompes à palettes à cylindrée fixe ;
- les pompes à palettes à cylindrée variable.

4.1 Pompes à palettes à cylindrée fixe


Les pompes à palettes à cylindrée fixe se divisent en deux groupes :
- les pompes à palettes à cylindrée fixe à rotor non balancé ;
- les pompes à palettes à cylindrée fixe à rotor balancé.

 Pompes à palettes à cylindrée fixe à rotor non balancé


La figure 9 donne le principe de fonctionnement d’une pompe à palettes à cylindrée fixe à
rotor non balancé.
Dans ce type de pompe, le rotor est entraîné dans un mouvement de rotation grâce à
l’arbre d’accouplement relié à la source motrice de la pompe. La force centrifuge, ainsi
créée, pousse les palettes contre une couronne circulaire. Lorsque le rotor tourne, les
palettes suivent le contour de la couronne. Il est à noter que le chanfrein de la palette suit
toujours le sens de rotation. Il en est ainsi pour tous les types de pompe à palettes.

A cause de l’excentricité du rotor par rapport à la couronne, les palettes divisent


l’espace compris entre le rotor et la couronne en une série d’alvéoles. L’aspiration de la
pompe se fait à l’endroit où les alvéoles augmentent de volume. Il se crée ainsi un vide
partiel qui sera comblé par l’huile hydraulique poussée dans ces alvéoles par la pression
atmosphérique agissant dans le réservoir.
OFPPT / CDC – Genie Electrique
- 27 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

L’huile emprisonnée dans les alvéoles est ensuite acheminée vers l’orifice de
refoulement de la pompe. Par la suite, la diminution du volume des alvéoles force
l’expulsion de l’huile vers l’orifice de refoulement.

Figure 9 - Principe de fonctionnement d’une pompe à palettes à cylindrée fixe à rotor non
balancé

Une force de poussée est appliquée sur le rotor de la pompe puisque la pression existant
du côté du refoulement est exercée d’un seul côté. A cause de ce déséquilibre de force
ainsi créé sur le rotor, ce type de pompe est appelé pompe à palettes à rotor non balancé.
Il est à noter que ce déséquilibre de force entraîne une réduction de la longévité de la
pompe.

Or, pour remédier au déséquilibre de force existant dans un pompe à palettes à


rotor non balancé, on a recours à une pompe à palettes de construction légèrement
différente, soit la pompe à palettes à rotor balancé.

 Pompes à palettes à cylindrée fixe à rotor balancé

Dans une pompe à palettes à cylindrée fixe à rotor balancé, la pression exerce une
force sur deux côtés opposés (180°) du rotor. Ainsi , l’opposition des forces créées par la
pression permet d’annuler l’effet de déséquilibre néfaste au roulement (figure 10).

Le principe de fonctionnement des pompes à palettes à rotor balancé est le même que
celui des pompes à palettes à rotor non balancé.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 28 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

La seule distinction se trouve au niveau de la forme de la couronne. En effet, cette


dernière est de forme ovale. En fonctionnement, cela se traduit par deux admissions et
deux refoulements par tour du rotor. Les deux orifices de refoulement sont opposés (180°),
tout comme ceux d’admission, ce qui permet d’équilibrer les roulements et autres pièces
internes en rotation.

Figure 10 - Opposition des forces créées par la pression

Le principe de fonctionnement est le même, la seule distinction se trouve au niveau de la


forme de la couronne qui est ovale en ce cas. En fonctionnement, cela se traduit par deux
admissions et deux refoulements par tour du rotor. Les deux orifices de refoulement sont
opposés (180°), tous comme ceux d’admission, ce qui permet d’équilibrer les roulements
et autre pièces internes en rotation.

Les pompes à palettes à rotor balancé résistent mieux aux montées de la pression du côté
du refoulement. De plus, leur durée de vie est généralement plus longue que celle des
pompes à palettes à rotor non balancé.

Il est possible d’inverser le sens de rotation du rotor d’une pompe à palettes à rotor
balancé tout en conservant les mêmes fonctions pour chaque orifice d’admission et de
refoulement. Pour ce faire, il suffit d’inverser la couronne en lui faisant faire une rotation de
90°.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 29 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Inversion du sens de rotation du rotor

En examinant la partie A de la figure suivante on remarque que le sens de rotation du


moteur est antihoraire. Par contre, à la partie B, la couronne est inversée de 90°, amenant
la rotation en sens horaire. Les orifices d’admission et de refoulement ont conservé leur
fonction.

Inversion du sens de rotation du moteur

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 30 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Afin d’augmenter l’étanchéité au point du contact entre les palettes et la couronne, une
pression d’huile ou un ressort est appliqué sous les palettes afin que la force centrifuge
pousse les palettes contre la couronne ou le corps de la pompe.

La figure 11 vous montre une vue en coupe d’une pompe à palettes à rotor balancé.

Figure 11 - Vue en coupe d’une pompe à palettes à rotor balancé

La pression qui existe du coté du refoulement est appliquée sous les palettes par
l’intermédiaire d’une rainure dans plaque de poussée. Cette dernière sert a maintenir
l’étanchéité latérale des alvéoles. Cette plaque de poussée est maintenue entre la
couronne et les palettes par l’entremise d’un ressort et de la pression existant du coté de
refoulement.

 Pompes à palettes à rotor balancé pour haute pression

Ces pompes peuvent fonctionner sous hautes pression – plus de 17000 kPa (ou 2500 psi)
et à grande vitesse – 1800 tr/min. Elles ont le même principe de fonctionnement mais, pour
résister à une haute pression et prévenir une usure très rapide des palettes, des trous sont
percés dans le rotor. Ceci permet à la pression existant du coté de refoulement de
s’appliquer en dessous de toute la surface de la palette, et ce, uniquement dans le quadrant
de haute pression. La figure suivante présente une pompe à palettes à rotor balancé pour
haute pression.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 31 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Pompe à palettes à rotor balancé pour haute pression.

En cas de bris, pour assurer le remplacement rapide des pièces mobiles interne d’une
pompe à palettes à rotor balancé pour haute pression, on utilise un cartouche
préassemblée par le fabricant. Une cartouche est constituée de la couronne, du rotor, des
palettes et des plaques du support du coté de l’admission et de celui de refoulement.

Les figures suivantes présentent :

o une cartouche préassemblée, qui renferme tous les éléments rotatifs;


o une cartouche préassemblée dont la plaque de support du coté de l’admission a été
retirée (intérieur d’une cartouche préassemblée);
o vue en coupe d’une pompe à palettes à rotor balancé pour haute pression.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 32 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Cartouche préassemblée

Intérieur d’une cartouche préassemblée

Vue en coupe d’une pompe à palettes à rotor balancé pour haute pression

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 33 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

4.2 Pompes à palettes à cylindrée variable


Les pompes à palettes à débit fixe, qu’elles soient à rotor balancé ou non
balancé, présentent un inconvénient majeur : leur cylindrée et, par conséquent, leur débit
sont fixes. Dans un circuit hydraulique, le volume d’huile nécessaire pour alimenter les
composants est rarement constant. Lorsque le circuit requiert moins d’huile, l’excédent
fourni par une pompe à cylindrée fixe est évacué par la valve de sûreté. Il en résulte une
perte de débit et nécessairement un gaspillage d’énergie. Pour remédier à cette situation,
on a recours à une pompe à cylindrée variable.
Les pompes à palettes à cylindrée variable permettent de fournir un débit variable
qui s’ajuste à la demande du circuit hydraulique. Voici en quoi consiste le principe de
fonctionnement de base de ce type de pompe. La pompe à débit variable fournit un débit
maximal. Lorsque le circuit hydraulique requiert moins d’huile, le débit excédentaire fait
augmenter la pression du côté du refoulement de la pompe. C’est cette augmentation de
pression qui réduit la cylindrée de la pompe.
On trouve des pompes à palettes à cylindrée variable avec rotor non balancé ou balancé.

 Pompes à palettes à cylindrée variable à rotor non balancé

Le principe de fonctionnement de base d’une pompe à palettes à cylindrée variable


à rotor non balancé est le même que celui d’une pompe à palettes à cylindrée fixe à rotor
non balancé. Dans une pompe à palettes à cylindrée variable, il existe toutefois une
distinction : la couronne est mobile. Le déplacement de la couronne mobile modifie
l’excentricité de celle-ci par rapport au rotor, ce qui entraîne la variation de la cylindrée de
la pompe. Lorsque la couronne mobile est centrée par rapport au rotor, la cylindrée de la
pompe est alors nulle, puisque les alvéoles ne subissent aucune variation de leur volume.
Par contre, lorsque l’excentricité de la couronne mobile est maximale, la cylindrée de la
pompe est maximale.
La figure 12 vous montre une vue en coupe d’une pompe à palettes à cylindrée
variable à rotor non balancé.

Figure 12 - Pompe à palettes à cylindrée variable à rotor non balancé.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 34 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Il faut observer sur la figure que l’excentricité maximale de la couronne mobile par rapport
au rotor est ajustable au moyen d’un vice. La modification de la cylindrée de la pompe
s’effectue en fonction de la pression au refoulement.
Il existe également des dispositifs de réglage de la cylindrée adaptés à l’automatisation.
Ces dispositifs peuvent être mécaniques, hydrauliques, pneumatiques ou électriques.

 Pompes à palettes à cylindrée variable à rotor balancé

Les pompes à palettes à cylindrée variable à rotor balancé ont le même principe de
fonctionnement que les pompes à palettes à cylindrée fixe à rotor balancé. Il y a donc deux
admissions et deux refoulements par tour afin d’annuler les forces engendrées par la
pression au refoulement.

Toutefois, on remarque une distinction au niveau du rotor. Il y a deux palettes


installées côte à côte dans la même rainure. La figure 13 vous montre le rotor d’une
pompe à palettes à cylindrée variable.

Figure 13 : Rotor d’une pompe à palettes à cylindrée variable.

Les deux étages de palettes ainsi créés possèdent leur propre couronne. En d’autres
mots, il y a deux pompes dans la même cartouche. Sur la figure 13, vous pouvez
remarquer des dents sur la couronne. Ces dents servent à faire tourner les couronnes
l’une par rapport à l’autre. Lorsque les deux couronnes mobiles sont alignées, la cylindrée
de la pompe est alors maximale. Le déplacement des couronnes s’effectue en fonction de
la pression au refoulement de la pompe.

La figure ci-dessous vous montre une pompe à palettes à cylindrée variable à rotor
balancé ainsi que sa cartouche.

Pompe à palettes à cylindrée variable à rotor balancé


OFPPT / CDC – Genie Electrique
- 35 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

4.3 Diagnostic sur les pompes à palettes

Défauts constatés Causes possibles

1. Couronne ou bâti de piste ellipsoïdale rayée. • Mauvaise filtration.


2. Rayures sur les flasques intérieurs du bâti. • Manque d'huile.
3. Usure des rainures recevant les palettes.

1. Usure des extrémités des palettes. • Cavitation


2. Arrachement de métal sur les flasques latéraux du
rotor en regard des aspirations et refoulement.
3. Apparition de facettes parallèles à l'intérieur du
stator côté refoulement.

1. Palettes bloquées dans les rainures ou rayures sur • Température de


les faces du rotor et dur les flasques latéraux du bâti fonctionnement trop élevée.
avec traces d'huile de couleur jaune brun indiquant • Mauvaise lubrification.
qu'à cet endroit, l'huile a brûlé. • Huile trop usagée.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 36 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

5. POMPES HYDRAULIQUES VOLUMETRIQUES A PISTONS


Les pompes hydrauliques volumétriques à pistons offrent le meilleur rendement
volumétrique (ηv). Ce sont toutefois les pompes les plus coûteuses. Les pompes à pistons
fonctionnent toutes selon le même principe. Les pistons sont animés d’un mouvement de
va-et-vient. Ces pompes sont donc quelquefois appelées « pompes alternatives » à cause
du mouvement alternatif des pistons.
Il existe deux principes de montage des pistons dans le carter de la pompe : le montage
radial et le montage axial.

5.1 Pompes à pistons radiaux


Les pompes à pistons radiaux se divisent en deux groupes :
- les pompes à pistons radiaux à bloc cylindre tournant ;
- les pompes à pistons radiaux à bloc cylindre fixe.

 Pompes à pistons radiaux à bloc cylindre tournant


Les pompes à pistons radiaux à bloc cylindre tournant contiennent des pistons qui
sont disposés radialement dans le bloc cylindre par l’entremise d’alésages. La figure 14
représente le principe de fonctionnement d’une pompe à pistons radiaux à bloc cylindre
tournant.

Figure 14 - Principe de fonctionnement d’une pompe à pistons radiaux à bloc cylindre


tournant

En tournant, le bloc cylindre crée une force centrifuge qui force les pistons à suivre la
couronne. La couronne est excentrique par rapport au bloc cylindre, ce qui engendre un
OFPPT / CDC – Genie Electrique
- 37 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

mouvement de va-et-vient des pistons dans leur alésage. En sortant du bloc cylindre, les
pistons créent un vide partiel qui sera comblé par l’huile hydraulique poussée par la
pression atmosphérique agissant dans le réservoir. L’huile est acheminée aux pistons par
l’intermédiaire d’un boisseau central fixe. Sur la figure 14, la partie inférieure du boisseau
correspond à l’orifice d’admission lorsque la rotation est dans le sens horaire puisque les
pistons sont forcés de sortir de leur alésage vis-à-vis cet orifice. L’huile emprisonnée dans
l’alésage du piston est ensuite transportée vers l’orifice de refoulement qui correspond à la
partie supérieure du boisseau central. A cause de l’excentricité de la couronne
par rapport au bloc cylindre, les pistons entrent dans leur alésage et refoulent ainsi l’huile
vers l’orifice de refoulement.

On trouve également des pompes à pistons radiaux à bloc cylindre tournant avec
cylindrée variable. La figure 15 vous montre une vue en coupe d’une pompe de ce type.

Figure 15 - Vue en coupe d’une pompe à pistons radiaux à bloc cylindre tournant à
cylindrée variable

Dans ce type de pompe, la cylindrée est modifiée en réduisant l’excentricité de la


couronne par rapport au bloc cylindre. Le déplacement de la couronne est réglé à l’aide
d’un compensateur de pression qui réagit selon la pression existante au refoulement.

 Pompes à pistons radiaux à bloc cylindre fixe


Les pompes à pistons radiaux à bloc cylindre fixe contiennent des pistons qui sont
disposés radialement dans un bloc cylindre fixe. Les pistons sont introduits dans le bloc
cylindre par l’entremise d’alésages. La figure 16 représente le principe de fonctionnement
d’une pompe à pistons radiaux à bloc cylindre fixe.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 38 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Figure 16 - Principe de fonctionnement d’une pompe à pistons radiaux à bloc cylindre fixe

Le mécanisme d’entraînement consiste en un bloc poussoir raccordé à un


vilebrequin. Le mouvement excentrique du bloc poussoir vient ainsi engendrer un
mouvement alternatif à chacun des pistons.

Lorsqu’un piston sort de son alésage, son clapet d’admission s’ouvre pendant que
son clapet de refoulement se ferme. L’alésage du piston se remplit ainsi d’huile qui passe
par le centre du piston. L’huile provient de la chambre centrale.

Lorsqu’un piston entre dans son alésage, son clapet d’admission se ferme tandis
que son clapet de refoulement s’ouvre. L’huile contenue dans l’alésage du piston est alors
expulsée dans la chambre de refoulement, puis vers l’orifice de refoulement.

5.2 Pompes à pistons axiaux


Principe de fonctionnement

On entend par ce terme: «unité dont les pistons sont disposés parallèlement à l'axe». Ces
unités sont adaptées, de par leur technologie, à des vitesses relativement élevées. Elles
peuvent être à cylindrée fixe ou variable. La gamme de pressions pouvant aller jusqu'à
450 bars. La course des pistons est provoquée par l'inclinaison d'un plateau par rapport au
barillet contenant les pistons. Si l'inclinaison est variable, alors la cylindrée est variable. Le
nombre de pistons détermine la stabilité du débit aux orifices : en effet chaque piston est
soit à l'aspiration, soit au refoulement, le débit présente donc des irrégularités d'autant plus
grandes que le nombre de pistons est faible ou que celui-ci est pair.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 39 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Pompe à pistons axiaux à axe droit, plateau inclinable

Certaines unités, dites "à axe brisé", sont classées dans les unités à pistons axiaux à
cause de leur technologie et de leurs caractéristiques similaires. Ces unités ont une
cylindrée fixe, fonction de l'angle arbre/barillet.

Pompe à axe brisé, barillet inclinable

Dans ce principe (pompe à axe brisé, barillet inclinable), le barillet est entraîné par les
pistons qui reçoivent eux-mêmes leur mouvement par le plateau d’entraînement. Le barillet
est guidé soit par un axe central soit logé dans un roulement à aiguilles. Il peut être incliné
par rapport à l’axe d’entraînement. La cylindrée de la pompe varie en fonction de l’angle
d’inclinaison du barillet. Ce principe de construction permet de réaliser des pompes à débit
« réversibles ».

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 40 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Pompe à plateau oscillant (pistons axiaux à clapets)

Dans ce principe (pompe à plateau oscillant), l’arbre d’entraînement fait osciller le plateau
d’entraînement, qui transmet un mouvement alternatif aux pistons immobilisés en rotation.
Les pistons sont appliqués par des ressorts de rappel sur le plateau.
Un palier axial avec un roulement encaisse les forces développées par le couple piston-
plateau d’entraînement. Le redressement du sens des débits des différents pistons est
réalisé, soit par une distribution à clapets, soit par des fentes sur les pistons. L’angle du
plateau oscillant n’est pas modifiable, de ce fait, la cylindrée d’une telle pompe est
constante. De par ce procédé très simple, le débit peut être varié de façon continue.
Les pompes à pistons axiaux se divisent en deux catégories :
- les pompes à pistons axiaux à axe droit ;
- les pompes à pistons axiaux à axe brisé.

 Pompes à pistons axiaux à axe droit


Les pompes à pistons axiaux à axe droit contiennent des pistons qui sont disposés
axialement dans le bloc cylindre. La figure 17 vous montre le principe de fonctionnement
d’une pompe à pistons axiaux à axe droit.
Les pistons sont introduits dans les alésages du bloc cylindre. L’autre extrémité des
pistons, appelée patin, est retenue à l’aide de la plaque de retenue.
L’arbre d’accouplement relié au bloc cylindre donne un mouvement de rotation au
bloc cylindre, aux pistons et à la plaque de retenue. En tournant, la plaque de retenue fait
glisser les patins des pistons sur la plaque de poussée qui est fixée dans le corps de la
pompe. La plaque de poussée, en plus d’être fixe, est inclinée. En tournant sur la plaque
de poussée, les pistons suivent l’angle d’inclinaison de cette dernière. Ils sont ainsi animés
d’un mouvement alternatif dans leur alésage.
Pendant la sortie des pistons des alésages, un vide partiel est créé, ce qui concorde
avec le passage des pistons vis-à-vis l’orifice d’admission de la pompe. L’huile contenue
dans le réservoir est ainsi poussée par la pression atmosphérique dans les alésages du
bloc cylindre.
Lorsque les pistons entrent dans leur alésage, ils forcent l’huile emprisonnée dans les
alésages à passer au travers de l’orifice de refoulement de la plaque de distribution, puis à
se diriger vers l’orifice de refoulement de la pompe.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 41 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Figure 17 - Principe de fonctionnement d’une pompe à pistons axiaux à axe droit

La figure 18 montre une vue en coupe d’une pompe à pistons axiaux à axe droit.

Figure 18 : Vue en coupe d’une pompe à pistons axiaux à axe droit

 Pompes à pistons axiaux à axe brisé

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 42 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Le fonctionnement d’une pompe à pistons axiaux à axe brisé est sensiblement le


même que celui d’une pompe à pistons axiaux à axe droit.
La seule distinction réside dans le fait que l’arbre d’accouplement et le bloc cylindre
sont disposés selon un axe brisé. La figure 19 vous montre l’agencement de l’arbre
d’accouplement et du bloc cylindre d’une pompe à pistons axiaux à axe brisé.

Figure 19 - Agencement de l’arbre d’accouplement et du bloc cylindre

Dans ce type de pompe, la plaque de retenue est fixée sur l’arbre d’accouplement.
Le bloc cylindre est relié à l’arbre d’accouplement par l’entremise d’un joint universel.
L’angle ainsi créé force le mouvement alternatif des pistons dans leur alésage lors de la
rotation de l’arbre d’accouplement.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 43 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

5.3 Diagnostic sur les pompes à pistons

5.3.1 Diagnostic sur les pompes à pistons avec clapets

Défauts constatés Causes possibles

• La pompe ne débite plus. • Les clapets s'appliquent mal sur les


sièges: incrustations de particules
étrangères à l'huile donc mauvaise
filtration.

5.3.2 Diagnostic sur les pompes à pistons avec bielles

Défauts constatés Causes possibles

• Rayures longitudinales dans l'alésage du • Mauvaise filtration.


bloc-cylindres. • Manque d'huile.

• Têtes de bielles sphériques marquées, • Température de fonctionnement trop


grippées voire même avec l'aspect jauni élevée.
ou bleui dans leurs sertissages.

5.3.3 Diagnostic sur les pompes à pistons avec patins de contact sur came
excentrique

Défauts constatés Causes possibles

• Rayure de came. • Alimentation en charge insuffisante.


• Matage des patins, traces de chocs. • Émulsion de l'huile, manque d'huile.

• Mauvais contact dans l'ajustement piston- • Mauvaise filtration.


patin provoquant une diminution de • Manque d'huile.
l'équilibrage axial.

• Déformation du sertissage patin-piston • Prise d'air.


créant un jeu important. • Émulsion de l'huile.
• Mauvais gavage de la pompe ( revoir les
dimensions du tube d'aspiration ).

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 44 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

5.3.4 Diagnostics de pannes sur les pompes à pistons axiaux


Schémas Symptômes Causes
• Evasement de l'extrémité de • Surcharge.
la jupe du piston. • Fatigue.
• Ruptures des bielles. • Démarrages ou
inversions
fréquentes
sous charges.

• Piston bielle avec point dur • Température


ou grippé dans la calotte excessive.
sphérique de l'arbre. • Mauvais
graissage.

• Rayures sur la portée • Température


extérieure d'appui du barillet. excessive.
• Rayures entre haricots sur • Pollution.
"mur d'étanchéité" et autour • Cavitation.
de la portée d'étanchéité.
• Cratères, piquetages, micro
cuvettes en particulier aux
bords d'attaque des haricots.

• Alésages de pistons dans le • Pollution.


barillet, rayés • Cavitation.
longitudinalement.
• Cratères, piquetages, micro
cuvettes en particulier dans
les bords de chambre de
barillet.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 45 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

• Patin "bombé", jeu de • Gavage


sertissage trop grand. insuffisant ou
• Patin arraché. cavitation.

• Bord d'attaque des alésages • Fatigue ou


de pistons ovalisés. surcharge.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 46 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

6. Pompes hydrauliques non-volumetriques


Les pompes hydrauliques non volumétriques absorbent l’énergie fournie par la
source motrice, la transforme, puis la restituent sous forme d’énergie fluidique. Le principe
de fonctionnement servant à transformer l’énergie fournie diffère selon le type de pompe.

A)- Pompes non volumétriques centrifuges

Dans une pompe non volumétrique centrifuge, la force centrifuge du rotor tournant à haute
vitesse est utilisée pour expulser le fluide vers le refoulement. La figure 20 vous montre
l’intérieur schématisé d’une pompe centrifuge non volumétrique.
Lorsqu’un piston entre dans son alésage, son clapet d’admission se ferme tandis que son
clapet de refoulement s’ouvre. L’huile contenue dans l’alésage du piston est alors
expulsée dans la chambre de refoulement, puis vers l’orifice de refoulement.

Figure 20 - Schéma de l’intérieur d’une pompe centrifuge

L’admission s’effectue par le centre du rotor. Le mouvement de révolution du rotor fait


augmenter l’énergie cinétique du fluide qui est ainsi expulsé vers l’orifice de refoulement
de la pompe. L’orifice de refoulement est situé dans un axe perpendiculaire à l’orifice
d’admission.
Voyez à la figure 21 une pompe centrifuge accouplée à un moteur électrique.

Figure 21 - Pompe centrifuge accouplée à un moteur électrique

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 47 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

6.1 Diagnostic de panne des pompes hydrauliques non-volumétriques

Température excessive des paliers (roulements) :

Température excessive des paliers (roulements)


Causes possibles Mesures à prendre
• Alignement incorrect • Vérifier puis réaligner la pompe et le
système d’entrainement conformément
aux instructions du fabricant
• Lubrification incorrecte • Vérifier si le lubrifiant est approprié ainsi
que son niveau ou sa quantité
• Refroidissement du lubrifiant • Vérifier le système de refroidissement du
lubrifiant

Pompe bruyante ou vibrations inhabituelles :

Pompe bruyante ou vibrations inhabituelles


Causes possibles Mesures à prendre
• Alignement incorrect de la pompe avec le • Aligner les arbres
moteur
• Roue partiellement engorgé provoquant • Rincer la roue en rinçant la pompe à
un déséquilibre contre -courant
• Roue cassée ou cintrée, arbre cassé ou • Remplacer ci nécessaire
cintré
• Manque de rigidité de la fondation • Serrer les boulons de fixation de la pompe
ou du moteur, ou ajouter les assises
conformément aux instructions du
fabricant
• Paliers usés • Remplacer les paliers conformément aux
instructions du fabricant
• Tuyaux d’aspiration ou de refoulement • Fixer les tuyaux conformément aux
non fixés ou insuffisamment maintenus instructions du fabricant
• Cavitation de la pompe • Vérifier la vitesse de rotation, la présence
des restrictions dans le conduit
d’aspiration, la longueur du conduit
d’aspiration, la viscosité du fluide

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 48 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Fuites excessives par le presse-étoupe :

Fuites excessives par le presse-étoupe


Causes possibles Mesures à prendre
• Serre- garniture incorrectement ajusté • Serrer les écrous du serre-garniture
conformément aux instructions de
fabricant
• Presse étoupe incorrectement garni • Vérifier les garnitures, puis les reposer
correctement
• Pièces du joint mécanique usées • Remplacer les pièces usées
conformément aux instructions de
fabricant
• Surchauffe du joint mécanique • Vérifier les circuits de lubrification et de
refroidissement

Consommation excessive d'énergie de la source motrice :

Consommation excessive d'énergie de la source motrice


Causes possibles Mesures à prendre
• Fluide trop visqueux ou trop lourd • Vérifier la viscosité et la densité du fluide
• Repenser la conception du circuit, si
nécessaire
• Garnitures trop serrées • Réajuster les garnitures
• Remplacer les garnitures usées
• Grippage des pièces tournantes • Vérifier les pièces d’usure internes pour
s’assurer que les jeux sont corrects

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 49 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Chapitre II

Moteurs hydrauliques

1. Notions générales
Les moteurs hydrauliques permettent de transformer l’énergie hydraulique fournie par un
fluide sous pression en énergie mécanique. Il en résulte un mouvement de rotation et un
couple sur l’arbre de sortie.

Les applications de ces moteurs, même si elles sont moindres que celles des vérins, sont
très importants dans le vaste domaine des installations hydrauliques. Leurs principaux
domaines d’applications sont les machines de travaux publics, d’élévation, les bateaux,
l’armement, les machines-outils, les transferts, les machines de fabrication de caoutchouc
et ses dérivés y compris les plastiques, les presses, les trancheuses et bien d’autres.

1.1 Réglage de la vitesse

Sur les moteurs les réglages de la vitesse se fait en agissant sur le débit. Le composant
utilisé est alors un « limiteur de débit ».

1.2 Symbolisation

Moteurs à un sens de rotation Moteurs à deux sens de rotation

Figure 1 Moteurs hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 50 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

2. Caractéristiques principales pour le calcul des moteurs hydrauliques

• Puissance et couple théorique :


P = Q ⋅ ∆p = M ⋅ ω
• Couple généré par le moteur :
∆p ⋅ V ⋅ η hm
M=
2 ⋅π
• Débit consommé par le moteur :
V ⋅n
Q=
η vol
• Puissance générée :
P = ∆p ⋅ Q ⋅ ηtot
Avec ∆p la différence entre la pression d’entrée et de sortie du moteur, ω la vitesse de
rotation (ω = 2πn), V le volume géométrique de la pompe, ηhm le rendement hydraulique /
mécanique (variable entre 0,9 et 0,95), ηvol le rendement volumétrique (variable entre 0,9 et
0,95), ηtot le rendement total (entre 0,8 et 0,855).

Cylindrée théorique : quantité théorique de fluide dont le moteur a besoin pour que son axe
fasse un tour complet (en l).
Couple de démarrage : valeur réelle développée lors du démarrage du moteur, comprise
entre 60 et 95 % de la valeur de couple réel, suivant le type du moteur. L’étanchéité et les
fuites sont des facteurs qui pénalisent le couple de démarrage.

Les moteurs hydrauliques peuvent être à cylindrée fixe ou variable.

• Moteur à cylindrée fixe : à débit constant, la vitesse est constante. Si l’on maintient la
pression constante tout en augmentant le débit on va avoir un couple de sortie
constant. L’augmentation de la vitesse de rotation aura comme conséquence une
augmentation de la puissance.
• Moteur à cylindrée variable : il est possible de modifier la vitesse en variant la
cylindrée. Si l’on maintient la pression, le couple de sortie diminue lorsque l’on augment
la vitesse, alors que la puissance de sortie reste constante.

Les moteurs hydrauliques ont beaucoup des similitudes avec les pompes hydrauliques et
peuvent être à engrenages, à palettes, à pistons radiaux ou axiaux.
Les deux derniers peuvent être à cylindrée fixe ou variable.

Le facteur de qualité est donné par la relation qu’il y a entre la vitesse maximale et la
vitesse minimale. Elle est la suivante :
- 50 pour des moteurs à engrenages ;
- 200 pour des moteurs à palettes ;
- 1000 à 10000 pour des moteurs à pistons axiaux ou radiaux.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 51 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

3. Principaux types de moteurs hydrauliques

Moteurs à engrenages
Ils présentent la même technologie que les pompes à engrenage.
Il s’agit de moteurs très simples et très économiques, ils ont cependant l’inconvénient
d’avoir un couple de démarrage bas (≤ 60 % du couple théorique). On les utilise pour des
pressions allant jusqu’à 70 bar, avec un rendement global de l’ordre de 80 %. Ils sont
irréguliers si l’on s’en sert à faible vitesse. Il est possible de changer le sens de rotation de
l’axe du moteur en changeant l’alimentation (sens de rotation).

Moteurs à engrenage à denture externe

Fig. 2 Principe de fonctionnement d’un moteur à engrenage à denture externe

Moteur à engrenage à denture interne

Il existe deux principaux types de moteur à engrenage à denture interne :


• les moteurs à engrenage à denture interne à croissant;
• les moteurs à engrenage à denture interne à gérotor.
Ces deux types de moteur sont des copies des pompes volumétriques du même nom.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 52 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Fig. 3 Principe de fonctionnement d'un moteur à engrenage à denture interne à gérotor

Moteurs à palettes
Les moteurs à paillètes sont une réplique des pompes volumétriques à paillètes. Ils offrent
un rendement volumétrique supérieur à celui du moteur à engrenage. Ils sont toutefois plus
couteux. La figure 4 donne le principe de fonctionnement d’un moteur à paillètes.

Fig. 4 Principe de fonctionnement d’un moteur à palettes

Dans le cas de ces moteurs, on obtient le couple généré par l’effet de la pression du fluide
sur les palettes mobiles du rotor. Ce dernier les fait tourner en les tirants. Plus le réglage
des palettes avec la paroi intérieure du carter est important, plus le rendement du moteur
est important.

Ces moteurs fonctionnent à des pressions moyennes de 200 bar. Il existe plusieurs
modèles.

Moteur à paillètes à rotor équilibré


Les moteurs à paillètes sont toujours équilibré. On entende par « équilibré » le fait qu’il y ait
deux admissions et deux refoulements par révolution, ce qui assure l’équilibre du rotor.
La figure 5 exemplifie le principe de fonctionnement d’un moteur à paillètes à rotor
équilibré.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 53 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Fig. 5 Principe de fonctionnement d’un moteur à paillètes à rotor équilibré.

Les deux admissions opposées l’une à l’autre permettent d’annuler les forces radiales qui
sont néfastes pour les roulements du moteur.

Moteurs à palettes haute performance

Les moteurs à palettes haute performance sont quasi identiques aux moteurs à palettes à
rotor équilibré. La distinction réside dans l'installation de ressorts sous les palettes pour
assurer un maximum d'étanchéité entre l'extrémité des palettes et la couronne. De plus, le
rotor, les palettes, la couronne et les plaques de poussée qui assurent l'étanchéité latérale
sont réunis dans une cartouche remplaçable. La figure 6 montre un moteur à palettes
haute performance avec une cartouche de refoulement.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 54 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Fig. 6 Moteur à palettes haute performance

Moteurs à pistons

Dans ce cas, le moteur à piston a un fonctionnement inverse de celui des pompes de même
type. Les pistons sont placés dans le tambour du moteur, de manière axiale et parallèle à
axe. Ils fonctionnent à des vitesses plus lentes et peuvent développer des couples très
élevés
Moteurs à pistons radiaux
Sur la figure 7 est donné un moteur à pistons radiaux.

Fig. 7 Moteur à pistons radiaux


(Faible nombre de tours et couple de transmission élevé)

La figure 8 donne le principe de fonctionnement d’un moteur à pistons radiaux. .


OFPPT / CDC – Genie Electrique
- 55 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Fig. 8 Principe de fonctionnement d’un moteur à pistons radiaux

Les moteurs à piston radiaux ont une vitesse de rotation limitée selon le nombre de cycles :
• 2 cycles pour tour : 2000 tr / min;
• 4 cycles pour tour : 750 tr / min;
• 6 cycles pour tour : 250 tr / min;
• 8 cycles pour tour : 150 tr / min;

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 56 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Les moteurs à pistons axiaux

Les moteurs à pistons axiaux présentent le même agencement de pièces mobiles internes
que les pompes volumétriques de même nome. On les trouvent à cylindrée fixe ou à
cylindrée variable.
Ces moteurs fonctionnent à grande vitesse pouvant atteindre 400 tr / min et qui sont à
cylindrée fixe ou variable.

Sur la figure 9 est donné un moteur à pistons axiaux à cylindrée fixe.

Le fluide fourni par la pompe crée une force sur les pistons et génère ainsi le déplacement
en rotation de l’arbre du moteur.

Fig. 9 Moteur à pistons axiaux à cylindrée fixe

La figure 10 montre un moteur hydraulique à pistons axiaux à cylindrée variable

Fig. 10 Moteur hydraulique à pistons axiaux à cylindrée variable

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 57 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Le moteur hydraulique à pistons axiaux à cylindrée variable a la possibilité de varier


le couple et la vitesse de révolution du moteur.

Lorsque la cylindrée du moteur a augmentée, le couple augmente et la vitesse de révolution


diminue. Inversement, lorsque la cylindrée du moteur diminue, le couple diminue et la
vitesse de révolution augmente comme on peut observer sur la figure 11.

Fig. 11 Variation du couple en fonction de la cylindrée

Moteur à pistons axiaux à axe brisé

Les moteurs à pistons à axe brisé ont une construction quasi identique à celle des pompes
volumétriques du même nom. L'arbre d'accouplement et le bloc cylindre sont disposés l'un
par rapport à l'autre selon un axe brisé. Le lien entre le bloc cylindre et l'arbre
d'accouplement est effectué par un joint universel. La figure 12 montre un moteur à pistons
axiaux à axe brisé. .

Fig. 12 Moteur à pistons axiaux à axe brisé

Remarque :
En ce qui concerne le type et les caractéristiques des moteurs hydrauliques, il convient de
lire tout d’abord la plaque des caractéristiques fournie avec le moteur ainsi que le dossier

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 58 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

technique remis à la livraison. Il est toujours possible de consulter le fournisseur habituel


ou le représentent du fabricant ainsi que leurs catalogues.

Moteur oscillant

Le moteur oscillant ou le générateur de couple permet d’obtenir un mouvement rotatif à


partir d’un mouvement rectiligne (figure 13).
Son fonctionnement est analogique à celui d’un vérin hydraulique à double effet.

Fig. 13 Moteur oscillant

Construction du moteur oscillant:


(1) chambre du vérin; (2) butée fixe de fin de course; (3) tige; (4) et (11) bâti;
(5) butées réglables pour limiter l'angle de rotation;
(6) entrées et sorties de fluides dans la chambre;
(7) pistons; (8) axe de rotation couplé à l'application; (9) pignon de transmission de l'effort;
(10) écrou du bouchon de remplissage; (12) fluide.

Le moteur dit oscillant peut être adapté à de nombreuses applications exigeant un


mouvement rotatif: son angle de rotation pouvant être réglé en fonction des besoins de
l'application. Ainsi, le schéma de la figure 14 offre les options suivantes :

• Rotation à gauche: EV1 de D1. Rotation à droite: EV2 de D1,


• Arrêt dans une position déterminée: position centre fermé du distributeur D1.
• Régulation de la vitesse pour la rotation à gauche (resp. droite), au rnoyen du
régulateur de débit RD1 (resp. RD2)

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 59 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Figure 14 Commande d’un moteur oscillant

4. Installation et mise en œuvre des moteurs

Lors de la mise en place des moteurs, certaines règles sont à respecter :


- Remplir le moteur d’huile avant son montage.
- Vérifier les fixations lors de la mise en place.
- Controller le sens de rotation.
- Respecter les caractéristiques et les limites d’utilisation prescrites par le constructeur.
- Vérifier la liberté des conduites ainsi que le serrage des raccords.
- Contrôler l’étanchéité des raccords.

Remarque :
Les moteurs hydrauliques sont des composants fragiles. Il convient de respecter une
filtration de 25 à 30 microns et de vérifier la qualité de l’huile.
Il convient également de vérifier la résistance des accouplements en sortie d’arbre (les
moteurs hydrauliques peuvent transmettre des couples très importants).

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 60 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

5. Sélection des moteurs hydrauliques


Le rôle d'un moteur hydraulique est de transformer l'énergie hydraulique fournie par la
pompe en énergie mécanique sous la forme d'un couple et d'une vitesse de révolution. Le
couple que doit fournir un moteur hydraulique est déterminé par la charge à entraîner. Une
fois l'ordre de grandeur du couple déterminé, on doit choisir entre deux catégories de
moteur hydraulique, soit :
• les moteurs à haute vitesse à faible couple (HSL7);
• les moteurs à basse vitesse à couple élevé (LSH7).
Il y a cependant d'autres critères à prendre en considération avant de fixer son choix sur un
moteur hydraulique en particulier.

Critères de sélection

Les critères de sélection d'un moteur hydraulique sont nombreux. Chacun d'eux aune
importance plus ou moins grande selon l'utilisation du moteur. Afin d'éviter les mauvaises
surprises que peut réserver le choix hâtif d'un moteur, il est très important de tenir compte
de certains critères lorsque vient le moment de sélectionner un moteur hydraulique.

a) Vitesse de révolution
La gamme de vitesse dépend étroitement de la catégorie de moteur, c’est-à-dire les mo-
teurs à faible vitesse ou ceux à haute vitesse de révolution.

Peu importe la gamme de vitesse, il faut toujours respecter la vitesse nominale prescrite par
le fabricant afin d'assurer une durée de vie acceptable des pièces du moteur. La vitesse
nominale est la vitesse maximale à appliquer à un moteur en fonctionnement continu. Il faut
également respecter la vitesse minimale du moteur. La vitesse minimale assure une rota-
tion régulière de l'arbre du moteur.

b) Pression
La pression à laquelle est soumis un moteur hydraulique dépend du couple et de la
pression au refoulement. La pression nominale annoncée par le fabricant est la pression
maxi- male à laquelle un moteur doit être soumis en fonctionnement continu. Cela assure
une durée de vie acceptable des composants internes.

La pression à laquelle un moteur est soumis en fonctionnement est la somme des pres-
sions existant à l'orifice d'admission et à celui de refoulement. C'est cette somme qui doit
être comparée à la pression nominale annoncée par le fabricant.

c) Rendement
Le rendement d’un moteur hydraulique est en fonction d’un couple, de la vitesse de
révolution, de la pression ainsi que de la viscosité du fluide à utilisé. On doit toujours choisir
un moteur hydraulique de telle sorte que celui-ci fonctionne le plus souvent possible dans
une zone de rendement élevé.

d) Critère généraux
• le coût d'achat du moteur;
• la compatibilité du moteur avec le fluide utilisé;
• le type d'accouplement de l'arbre du moteur;
OFPPT / CDC – Genie Electrique
- 61 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

• le type de raccordement et la disposition des orifices du moteur;


• le type de flasque du moteur; -les dimensions du moteur;
• la fiabilité du moteur;
• les délais de livraison;
• la facilité à obtenir des pièces de rechange;
• la documentation technique proposée; -la réputation du fabricant.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 62 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Module 27:
DEPANNAGE DE POMPES ET
DE MOTEURS HYDRAULIQUES

TRAVAUX PRATIQUES

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 63 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

TP 1, 2, 3
Utilisez la pompe et le moteur hydraulique de votre atelier

Montage, mise en service et maintenance de pompes et moteurs


hydrauliques

Pour assurer un bon fonctionnement des pompes et des moteurs (Pompes à palettes,
pompes à engrenage à denture interne, moteurs à pistons radiaux, moteurs à engrenage à
denture interne), il faut tenir compte des informations suivantes :
• les caractéristiques techniques des notices,
• les directives générales relatives à la mise en service d‘installations hydrauliques,
• les instructions de montage et de service ci-dessous.

1. Montage

1.1 Rinçage
• Les pompes sortant de magasin peuvent présenter des résinifications, qui doivent
être éliminées par solvant avant application d‘un nouveau fi lm lubrifiant. Aucune
mesure spéciale n‘est de surcroît requise dans le cas de fluides difficilement
inflammables.

1.2 Montage
• Se conformer aux dessins et directives.
• Montage exempt de contraintes.
• Dans le cas d‘unités d‘entraînement, veiller à la planéité des fondations.

1.3 Orifices et raccordements

1.3.1 Conduites d‘aspiration


• Construire et poser les conduites d‘aspiration conformément aux directives du
constructeur.
• Dépression d‘aspiration et pression d‘alimentation doivent être dans les limites fixées
par le constructeur. Tenir à cet effet compte des filtres, des valves et de la
robinetterie.
• Veiller à l‘étanchéité des conduites d‘aspiration.
• Dans la conduite d‘aspiration, la vitesse linéaire du fluide ne doit pas dépasser 0,5
m/s.
• Chanfreiner les extrémités tubulaires à 45° et mai ntenir une distance de 2,5 x
diamètre de tube par rapport au fond du réservoir afi n de ne pas aspirer les dépôts
de fond.
1.3.2 Conduites de drainage
• Utiliser des diamètres suffisants pour maintenir la contre-pression dans le corps ou le
carter dans les limites admissibles.
• Pour la pose de la conduite, tenir compte du remplissage complet du corps ou du
carter avec du fluide sans formation de siphon.
OFPPT / CDC – Genie Electrique
- 64 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

• Evacuation à pression nulle vers le réservoir.


• Refroidissement et stabilisation suffisants du fluide par dissipation sur les parois du
réservoir.
• Veiller à une distance suffisante par rapport aux interrupteur thermostatiques.
1.3.3 Directives de montage
• Au niveau le plus bas admissible, toutes les conduites doivent encore être
immergées de 2,5 x diamètre du tube et d‘au moins 100 mm, pour éviter la formation
de mousse.
• Poser la conduite de drainage à un niveau plus haut que celle de l‘aspiration de
façon à éviter de réaspirer immédiatement le fl uide au retour.
• Disposer les extrémités des conduites d‘aspiration, de retour et de drainage à au
moins 200 mm les unes des autres.
• Il est recommandé d‘utiliser des tubes d‘acier de précision sans soudure selon DIN
2391 et des raccords tubulaires démontables.

1.4 Filtres
• Autant que possible, utiliser des filtres sur retour ou sur pression.
• Sur aspiration, n‘utiliser de filtre qu‘en combinaison avec manostat de dépression /
indicateur de colmatage.
• Degré de filtration de 25 µm à 40 µm requis selon la pompe.
Recommandation : Les filtres de 10 µm assurent une durée de vie plus élevée aux
charges élevées.

1.5 Fluides hydrauliques

1.5.1 Huiles minérales


Avec les huiles HL ne comportant pas d‘adjuvants anti usure, les pompes à palettes
(V3, V4, PV7, PVV, PVQ) ne doivent être utilisées qu‘à pression réduite. L‘utilisation
d‘huiles à adjuvants adsorbants (huiles de glissement) sont interdites pour les pompes à
paliers lisses car ces adjuvants cessent d‘être efficaces à 70 °C et empêchent par
conséquent le refroidissement et la lubrification des paliers.
1.5.2 Fluides HFC (solutions aqueuses de glycol)
• Les fluides HFC peuvent être utilisés avec les pompes à engrenage à denture
interne PGF et PGH.
Observer les instructions des notices.
• Pour toute utilisation de fluide non mentionné dans les caractéristiques techniques,
nous consulter.

2. Mise en service
2.1 Organes électriques de commande et de réglage
• Veiller aux tensions et courants admissibles.

2.2 Sens de rotation des arbres d‘entraînement et de sortie


• Tenir compte de la fl èche indiquant le sens de rotation.
OFPPT / CDC – Genie Electrique
- 65 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

• Essai d‘un appareil rempli de fluide : une rapide mise en et hors circuit évite les
dommages en cas de sens de rotation erroné.
2.3 Remplissage
• Les pompes auto- aspirantes ont le corps qui ne doit pas être remplis. Les pompes
à engrenage à denture interne doivent être remplies avant leur mise en service. Pour
les autres types de pompes, vérifier si le corps doit être rempli.
2.4 Démarrage
• Observer les directives particulières aux composants.
• Mettre toutes les valves, particulièrement côté aspiration ou alimentation, en position
d‘écoulement libre.
• Mettre brièvement à plusieurs reprises le moteur en et hors circuit pour faciliter la
purge de l‘air. Ne le mettre à pleine charge qu‘à fonctionnement parfait et stable de la
pompe.
• Pour le démarrage initial, purger l‘air de la conduite de refoulement pour permettre le
remplissage complet de la pompe, ceci ne s‘appliquant pas aux pompes comportant
un clapet automatique de purge d‘air
• Lors du démarrage, le niveau de fluide dans le réservoir ne doit pas tomber en
dessous du minimum requis pour l‘aspiration.

2.5 Limitation et régulation de pression


• Lors de la mise en service, toujours choisir le réglage minimal.
• Augmenter progressivement la pression aux valeurs requises, mais ne pas régler à
des pressions supérieures non nécessaires.
• Le cas échéant, verrouiller le réglage contre toute modification accidentelle.

2.6 Température
• Contrôle de la température du fluide en conditions normales de service.

3. Maintenance préventive
3.1 Fréquence
• Les intervalles périodiques de maintenance sont défi nis par les conditions de charge
et de service.

3.2 Fixation
• Contrôle du positionnement correct des pompes, moteurs, vérins, autres
convertisseurs d‘énergie, ainsi que des conduites, à pression et température de
service normales.

3.3 Filtres
• Tenir compte des indicateurs de colmatage. Contrôler le fonctionnement des fi ltres
sur aspiration en fonction des conditions de service.

3.4 Maintenance
• Nous recommandons un contrôle périodique de l‘ensemble de l‘installation par le
fabricant.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 66 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

TP 4, 5, 6
Utilisez la pompe et le moteur hydraulique de votre atelier

Défaillances et entretien des pompes et moteurs hydrauliques:


Afin de diminuer les risques qu'une pompe ou qu'un moteur hydraulique ne subisse une
défaillance, on doit effectuer un entretien régulier de ces équipements.
Au cours de cette étude, il faut apprendre :
• À détecter les principales causes de défaillance des pompes et des moteurs
hydrauliques;
• Les principaux points à vérifier lors de l'entretien de ces équipements.

1. Défaillances
Il arrive très rarement qu'une pompe ou qu'un moteur hydraulique subisse une défaillance
partielle ou totale à cause d'un défaut de fabrication.
En effet, lorsqu'un de ces équipements fonctionne mal, cela résulte habituellement de la
présence d'un problème ailleurs dans le système.

Dans la réalité, de 90à 95 % des défaillances subies par ces équipements peuvent être
attribuées à une ou à plusieurs des causes suivantes :
a) l'aération ;
b) à cavitation ;
c) la contamination ;
d) une surpression ;
e) une température excessive ;
f) une viscosité inadéquate.

a) Aération :

La présence de bulles d'air dans un fluide hydraulique s'appelle aération :

• Elle donne au fluide hydraulique une apparence laiteuse ;


• Elle entraîne un fonctionnement bruyant de la pompe et un fonctionnement saccadé
des composants hydrauliques à cause de la compressibilité de l'air.

L'aération d'un fluide hydraulique est généralement due à l'état défectueux d'un joint
d'étanchéité au niveau de l'arbre ou du carter de la pompe hydraulique.

Elle est néfaste pour une pompe hydraulique puisque les bulles d'air aspirées par la pompe
subissent une implosion (irruption brutale d'un fluide à l'intérieur d'une enceinte de
pression plus faible) lorsqu'elles sont soumises à la pression du système existant du côté du
refoulement de la pompe.

• L'implosion des bulles d'air peut provoquer l'arrachement de particules métalliques sur
les pièces de la pompe hydraulique se trouvant à proximité du point d'implosion.
• Ces implosions entraînent une température locale très élevée.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 67 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

• Les particules arrachées deviennent une source de contamination et provoquent l'usure


des autres pièces de la pompe ou d'autres composants du circuit.

La figure suivante vous montre une plaque de poussée d'une pompe hydraulique
volumétrique ayant subi une usure due à l'aération du fluide.

Plaque de poussée ayant subi une usure due à l'aération du fluide :

Source : Vickers

b) Cavitation :

La cavitation d'une pompe hydraulique se produit lorsque le fluide n'occupe pas


entièrement l'espace disponible à l'intérieur de la pompe.
Le bruit généré par la cavitation d'une pompe est semblable à celui produit par l'aération du
fluide.

La cavitation d'une pompe hydraulique est généralement due à:


• une vitesse de rotation trop élevée,
• une restriction dans le conduit d'admission de la pompe,
• un conduit d'admission trop long;
• un fluide ayant une viscosité trop élevée.

c) Contamination:

Tout corps étranger se trouvant dans un fluide hydraulique est défini comme étant de
la contamination et a un effet important sur les performances des pompes et des moteurs
hydrauliques.
Les contaminants peuvent être de:
OFPPT / CDC – Genie Electrique
- 68 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

• nature liquide,
• solide,
• gazeuse.
La plupart des contaminants ont un effet abrasif sur les pièces mobiles internes des
pompes et des moteurs hydrauliques, ce qui occasionne une usure prématurée de ces
pièces.
La figure suivante vous montre un couvercle de pompe volumétrique à pistons axiaux ayant
subi des dommages dus à la présence de contaminants solides.

Dommages causés par la présence de contaminants solides :

Source : Vickers

d) Surpression:

L'utilisation des pompes et des moteurs hydrauliques dans des conditions de pression
dépassant celles prescrites par le fabricant entraîne des forces extrêmes sur les pièces
mobiles internes de ces équipements.

Ces forces peuvent ainsi entraîner des défaillances prématurées sur les pompes et les
moteurs hydrauliques.

e) Température excessive:

Une température de fonctionnement supérieure à celle prescrite par le fabricant affecte la


viscosité du fluide hydraulique.

L'aération, la cavitation, la contamination et une surpression sont tous des facteurs


qui contribuent à une augmentation de la température.

Une température excessive accélère l'oxydation de l'huile hydraulique, ce qui affecte la


viscosité de cette dernière.

La figure suivante vous montre la couronne d'une pompe volumétrique à palettes ayant subi
une température excessive.
OFPPT / CDC – Genie Electrique
- 69 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

Défaillance causée par une température excessive:

Vickers
Dans ce cas particulier, vous remarquerez que la couronne est noircie, la température fut
telle que les chanfreins de certaines palettes et la surface interne de la couronne ont fondu.

f) Viscosité inadéquate:

La viscosité d'un fluide est définie comme étant la résistance de ce fluide à


l'écoulement.
Plus la viscosité d'un fluide est élevée, plus ce dernier s'écoule lentement.

Par exemple, de l'huile hydraulique a une viscosité plus élevée que l'eau.

L'utilisation d'un fluide ayant une viscosité supérieure à celle recommandée par le
fabricant peut entraîner la cavitation d'une pompe hydraulique.
Une viscosité trop élevée peut survenir dans des conditions d'utilisation à basse
température puisque la viscosité d'un fluide augmente en fonction de la diminution de la
température.

L'utilisation d'un fluide ayant une viscosité inférieure à celle prescrite par le fabricant
peut entraîner :
• des fuites internes ou externes,
• une augmentation de l'usure des pièces mobiles internes,
• une augmentation de la température de fonctionnement.

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 70 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

TP 7, 8, 9
Utilisez la pompe hydraulique de votre atelier

Pompes : causes de pannes


Visuel :
Fuite sur la pompe
• Vérifier son montage
• Vérifier les joints d'étanchéités
Fuite sur les canalisations de raccordement
• Mauvais raccordement des colliers de raccordement des tuyauterie
• Mauvais sertissage des tuyauteries flexibles
• Mauvais état des flexibles
Forçage sur les olives de montage
• Mauvais raccordement des manchons de dilation ou de vibrations
• Mauvais alignement de la pompe et du moteur
Vibrations importante du banc moteur
• Mauvais alignement de la pompe et du moteur
• Absence de silentbloc
Fuites sur le joint d'arbre
• Surpression sur le joint d'arbre
• Mauvais sens de rotation
• Dépassement de la limite de pression du joint
• Absence de tuyauterie de drainage
Drain bouché
• Détérioration du joint d'arbre :
• Fatigue mécanique
• Pollution extérieure
Arbre de transmission cassé
• Surcharge
• Grippé
• Mauvais sens de rotation
• Branchement moteur

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 71 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

• Branchement de la pompe ; inversion de l'aspiration et du refoulement


Pompe grippée
• Pollution solide importante
• Absence de lubrification
• Surcharge de la pompe, échauffement des pièces mécaniques qui se dilatent et
grippent

Auditif :
Bruit dû à la cavitation : sifflement, craquement comparable au bruit d'une machine à
moudre le café
• Prise d'air sur l'aspiration

• Présence importante d'air dans la tuyauterie


Bruit dû à l'état des roulements
• Muvais état des roulements par le vieillissement normal
• Surcharge et déformation des roulements du à la surcharge
• Défaut d'alignement des éléments d'accouplement

Olfactif :
Odeur d'huile brûlée
Tactile :
Echauffement de la pompe
• Dû à l'huile

• Dû à la surcharge

• Dû au grippage ou aux frottements mécaniques


• Vibrations du carter

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 72 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 73 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 74 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 75 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 76 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 77 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 78 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 79 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 80 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 81 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 82 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 83 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 84 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 85 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 86 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 87 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 88 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 89 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 90 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 91 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 92 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 93 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 94 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 95 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 96 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 97 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 98 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 99 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 100 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 101 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 102 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 103 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 104 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 105 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 106 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 107 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 108 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 109 -
Résumé de Théorie et Guide de Module 27 – Dépannage de pompes et de moteurs
travaux pratiques hydrauliques

OFPPT / CDC – Genie Electrique


- 110 -

Vous aimerez peut-être aussi