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ROYAUME DU MAROC

Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail


OFPPT DIRECTION RECHERCHE ET INGENIERIE DE FORMATION

RESUME THEORIQUE
&
GUIDE DE TRAVAUX PRATIQUES

INSTALLATION ET
MODULE N 23 : DEPANNAGE DE MOTEURS ET
GENERATRICES A C.A.

SECTEUR : ELECTROTECHNIQUE

SPECIALITE : ELECTROMECANIQUE

NIVEAU : QUALIFICATION

ANNEE 2010
Résumé de Théorie et
Guide de travaux Module 23 : Installation et dépannage de moteurs et
pratiques
génératrices à c.a.

Document élaboré par :

Nom et prénom EFP DR

Dinca Carmen Mihaela CDC Génie DRIF


Electrique

Révision linguistique
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Validation
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Résumé de Théorie et
Guide de travaux Module 23 : Installation et dépannage de moteurs et
pratiques
génératrices à c.a.

SOMMAIRE
RESUME THEORIQUE ............................................... …Erreur ! Signet non défini.
1. Moteurs et génératrices à courant alternatif ................................................................8
1.1 Composants des machines rotatives à c.a..........................................................8
1.1.1. Constituants d’un alternateur ...........................................................................9
1.1.2. Constituants d’un moteur.................................................................................9
1.2 Précautions de câblage.....................................................................................12
1.3 Schématisation..................................................................................................12
1.4 Schémas de base - démarrage des moteurs à cage.........................................12
1.4.1. Démarrage direct d'un moteur triphasé par disjoncteur-moteur.....................12
1.5 Schémas de base - dispositifs de protection .....................................................14
1.5.1. Démarrage direct d'un moteur asynchrone....................................................15
2. Fonctionnement d'un alternateur ...............................................................................22
2.1. Marche à vide....................................................................................................22
2.2. Pertes et rendement..........................................................................................22
3. Fonctionnement des moteurs asynchrones monophasés..........................................24
3.1. Démarrage des moteurs asynchrones monophasés .........................................24
3.2. Caractéristiques spécifiques............................................................................24
4. Fonctionnement des moteurs asynchrones triphasés................................................26
4.1. Grandeurs caractéristiques ...............................................................................26
4.2. Caractéristiques spécifiques .............................................................................27
5. Fonctionnement des moteurs synchrones triphasés .................................................31
6. Démarrage direct des moteurs asynchrones triphasés..............................................32
6.1. Démarrage manuel ........................................................................................33
6.2. Démarrage semi-automatique .......................................................................34
6.3. Démarrage à tension réduite des moteurs asynchrones triphasés....................37
6.3.1. Démarrage étoile triangle...............................................................................37
6.3.2. Démarrage par élimination de résistances statoriques ..................................41
6.3.3. Démarrage par autotransformateur ...............................................................45
6.3.4. Démarrage par élimination de résistances rotoriques....................................49
6.3.5. Démarreur électronique .................................................................................53
6.3.6. Variateur de vitesse de moteur asynchrone ..................................................54
7. Interprétation des mesures relevées aux points de tests d’un dispositif d’entraînement
de machines rotatives......................................................................................................57
8. Entretien et dépannage des machines à courant alternatif........................................59

GUIDE DE TRAVAUX PRATIQUES......................................... ……………………..73


TP1 - Démarrage direct d'un moteur asynchrone triphasé à cage...................................73
TP2 - Démarrage étoile-triangle d'un moteur asynchrone triphasé à cage......................77
TP3 - Démarrage par élimination de résistances statoriques d'un moteur asynchrone
triphasé à cage ................................................................................................................81
TP4 - Démarrage par élimination des résistances rotoriques d'un moteur asynchrone
triphasé à rotor bobine.....................................................................................................85
EVALUATION DE FIN DE MODULE……………………………..…………………..90

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Résumé de Théorie et
Guide de travaux Module 23 : Installation et dépannage de moteurs et
pratiques
génératrices à c.a.

MODULE : 23 INSTALLATION ET DÉPANNAGE DE MOTEURS ET


GÉNÉRATRICES À C.A.
Durée : 90 heures
OBJECTIF OPERATIONNEL

COMPORTEMENT ATTENDU

Pour démontrer sa compétence le stagiaire doit :


installer et dépanner des moteurs et des génératrices à courant
alternatif et leurs dispositifs de commande
selon les conditions, les critères et les précisions qui suivent.

CONDITIONS D’EVALUATION

• Travail individuel.
• À partir :
- de directives ;
- du schéma d’un dispositif de commande ;
- d’un problème de fonctionnement provoqué.
• À l’aide :
- des manuels techniques ;
- des outils et des instruments ;
- d’un moteur à c.a. et de son circuit de commande ;
- de l’équipement de protection individuelle.

CRITERES GENERAUX DE PERFORMANCE

• Respect des règles de santé et de sécurité au travail.


• Respect des normes en vigueur.
• Utilisation appropriée des outils et des instruments.
• Respect des techniques de travail.
• Équipement fonctionnel et sécuritaire.
• Respect de la compensation des charges

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Résumé de Théorie et
Guide de travaux Module 23 : Installation et dépannage de moteurs et
pratiques
génératrices à c.a.

OBJECTIF OPERATIONNEL DE COMPORTEMENT

PRECISIONS SUR LE CRITERES PARTICULIERS


COMPORTEMENT ATTENDU DE PERFORMANCE

A. Prendre connaissance des - Interprétation exacte des symboles


directives, des plans et des et des conventions du plan
manuels techniques - Repérage de l’information pertinente
dans les manuels techniques
- Exactitude de la terminologie

B. Planifier l’installation - Exactitude du schéma du circuit


- Choix juste de l’équipement, de
l’outillage et du matériel nécessaire

C. Installer l’équipement et analyser - Installation conforme à la méthode et


son état réel au plan
- Vérification minutieuse et complète
de l’équipement
- Exactitude des mesures relevées :
• tension ;
• courant ;
• résistance.

D. Poser un diagnostic - Identification correcte de la cause du


default
- Choix judicieux des correctifs à
apporter

E. Remplacer les composants - Choix approprié du composant de


défectueux remplacement
- Démontage et montage précis
- Mise en place correcte et solidité des
composants de remplacement

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Guide de travaux Module 23 : Installation et dépannage de moteurs et
pratiques
génératrices à c.a.

OBJECTIF OPERATIONNEL DE COMPORTEMENT

PRECISIONS SUR LE CRITERES PARTICULIERS


COMPORTEMENT ATTENDU DE PERFORMANCE

F. Vérifier le fonctionnement de - Respect des spécifications de


l’équipement fonctionnement
- Mise en marche appropriée et
sécuritaire de l’équipement.
- Fonctionnement approprié :
• des dispositifs de commande ;
• des dispositifs de protection.

G. Ranger et nettoyer l’aire de - Rangement et nettoyage appropriés


travail, l’outillage et l’équipement du poste de travail

H. Consigner les interventions - Concision et pertinence des


informations présentée

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Guide de travaux Module 23 : Installation et dépannage de moteurs et
pratiques
génératrices à c.a.

Présentation du Module

Le module présente les modalités d’installation et de dépannage des


moteurs et les génératrices à c.a. et leurs dispositifs de commande en
respectant les règles de santé et de sécurité au travail, les normes en
vigueur, en faisant une analyse de l’état réel de l’équipement, en posant
un diagnostic avec justesse et de faire le remplacement des
composants défectueux ainsi que la vérification du bon fonctionnement
de l’équipement après dépannage.

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Guide de travaux Module 23 : Installation et dépannage de moteurs et
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génératrices à c.a.

Module 23 : INSTALLATION ET
DEPANNAGE DE MOTEURS ET
GENERATRICES A C.A.

RESUME THEORIQUE

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pratiques
génératrices à c.a.

1. MOTEURS ET GENERATRICES A COURANT ALTERNATIF

Les machines électriques à courant alternatif sont réversibles, on distingue deux


types de machines :
- les machines asynchrones ( NR < NS) NS : vitesse de synchronisme
- les machines synchrones ( NR = NS) NR : vitesse de rotor

et suivant la nature du courant alternatif on distingue :


- les machines monophasées
- les machines triphasées.

1.1 Les composants des machines rotatives à c.a.

Toutes les machines tournantes comportent :


- Une partie magnétique : le circuit magnétique (pôles, culasse, noyaux, aimants
permanents).
- Une partie électrique : enroulements induit, cage, bagues, balais, plaques à
bornes.
- Une partie mécanique : carcasse, arbres, flasques, paliers ventilateurs.

Fonctions à remplir Eléments satisfaisant ces


fonctions
Partie mécanique Soutenir les éléments de la Carcasse-culasse flasques
machine
Formes (esthétique) adaptée
Transmission de l’énergie Arbre Accouplement
Supporter l’élément mobile Paliers
Partie magnétique Canaliser les lignes de force Circuit magnétique feuilleté
en courant alternatif et pour
Supporter les bobines induites ou les induits en courant continu
inductrices
Produire un flux magnétique Aimants permanents
permanent
Partie électrique Créer une induction Enroulements
Etre le siège d’une induction
Assurer liaison électrique Plaques à bornes
Assurer les liaisons électriques Balais
entre l’élément fixe
et l’élément mobile Collecteur -bagues

Les machines électriques tournantes peuvent être utilisées comme :

- Génératrices d’énergie électrique : alternateur (monophasé ou triphasé)


- Récepteur d’énergie électrique : moteurs (monophasé ou triphasé).

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1.1.1. Constituants d’un alternateur

Figure 1 – Alternateur triphasé

1 Stator 14 Induit d’excitatrice


2 Rotor 15 Disque porte diodes
3 Turbine de refroidissement 16 Planchette à bornes
4 Disque d’équilibrage 17 Vis de fixation de la planchette
5 Flasque côté accouplement 18 Platine de compoundaga
6 Grille de sortie d’air 19 Vis de fixation de la platine
7 Flasque côté excitatrice 20 Rondelle frein
8 Tige de montage 21 Manchon d’accouplement
9 Presse étoupe 22 Clavette du manchon d’accouplement
10 Persienne d’entrée d’air 23 Disque d’accouplement
11 Roulement côté excitatrice 24 Vis de fixation des disques
12 Rondelle Borelly 25 Rondelle élastique
13 Inducteurs d’excitatrice

1.1.2. Constituants d’un moteur

C'est un moteur qui se caractérise par le fait qu'il est constitué d'un stator
(inducteur) alimenté en courant alternatif et d'un rotor (induit) soit en court-circuit,
soit bobiné aboutissant à des bagues dans lesquelles le courant est créé par
induction. Ces moteurs ont la particularité de fonctionner grâce à un champ
tournant.

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génératrices à c.a.

On distingue 2 catégories de moteur asynchrones en fonction du type de rotor :


- les moteurs asynchrones à rotor en court-circuit, de faible puissance.
- les moteurs asynchrones à rotor bobiné à bagues dans lesquelles
l'enroulement du rotor aboutit à des bagues par l'intermédiaire desquelles
on peut insérer des résistances. Ils sont de grande puissance.

Les moteurs asynchrones peuvent démarrer par leurs propres moyens s'ils sont
polyphasés. Le couple de démarrage des moteurs asynchrones est faible.
C'est un moteur dont la vitesse est proportionnelle à la fréquence du courant :

n = 60 x f / p

n = fréquence de rotation en tr/min.


f = fréquence du courant en Hertz (Hz)
p = nombre de paire de pôles

a) Moteur à cage

Figure 2 – Moteur asynchrone triphasé à cage

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b) Moteurs à bagues

Figure 3 – Moteur asynchrone à rotor bobiné

Figure 4 –Rotor avec bagues d’un moteur asynchrone

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1.2 Précautions de câblage


Pour le pilotage de ces moteurs, il est impératif de séparer la tension de
commande de la tension de puissance. La tension de commande doit être en très
basse tension 24 Volts puisqu'un opérateur humain sera amené à intervenir et la
tension de puissance sera en basse tension 380 V. Il sera donc nécessaire de
différencier physiquement sur un circuit, ces deux tensions.

1.3 Schématisation

Figure 5

1.4 Schémas de base - démarrage des moteurs à cage

1.4.1. Démarrage direct d'un moteur triphasé par disjoncteur-moteur

Commande locale (uniquement)


L'appareil assure la commande manuelle locale, protège contre les courts-circuits
et les surcharges.

Protections assurées
Par un déclencheur magnétothermique tripolaire, incorporé à l'appareil, contre les
courts-circuits (éléments magnétiques), contre les surcharges faibles et
prolongées (éléments thermiques).
En option, un additif limiteur branché en série avec les pôles du disjoncteur-
moteur permet d'augmenter le pouvoir de coupure de l'appareil.

Figure 6

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Commande locale

L'association d'un interrupteur, d'un contacteur et d'un relais de protection


thermique dans un coffret, autorise la coupure en charge et protège contre les
surcharges.
Conformément aux normes d'installations en vigueur, chaque départ doit être
protégé contre les courts-circuits par des fusibles ou un disjoncteur placés en
amont.

Protections assurées
Par un relais tripolaire de protection thermique contre les surcharges faibles et
prolongées.
Verrouillage de l'ouverture du coffret si l'interrupteur n'est pas ouvert.
Fonctionnement du circuit de puissance
Fermeture manuelle de l'interrupteur Q1
Fermeture de KM1.
Q1 : calibre In moteur.
KM1 : calibre In moteur en fonction de la catégorie d'emploi.
F1 : calibre In moteur.

Fonctionnement du circuit de commande


Impulsion sur marche.
Fermeture de KM1.
Auto-alimentation de KM1.
Arrêt : impulsion sur arrêt, ou par déclenchement du relais de protection
thermique F1.

Figure 7

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1.5 Schémas de base - dispositifs de protection


Protection électromagnétique

Par relais à maximum de courant


Protection des installations soumises à des pointes de courant fréquentes et
importantes.
Raccordement du circuit de puissance
Insérer dans chaque phase ou fil d'alimentation, un relais électromagnétique.
Fonctionnement du circuit de commande (schéma):
Commande 2 fils (sans auto-alimentation).
KM1 fermé.
Pointe de courant importante.
Déclenchement de F2, F3 ou F4.
Ouverture de KM1 par F2, F3 ou F4.
Rétablissement instantané du contact du ou des relais déclenchés.
Fermeture de KM1 après impulsion sur le bouton-poussoir marche.

Figure 8

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1.5.1. Démarrage direct d'un moteur asynchrone

Figure 9

- Disjoncteur

Figure 10

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- Sectionneur

Définition
Le sectionneur est un appareil mécanique de connexion capable d'ouvrir et de
fermer un circuit lorsque le courant est nul ou pratiquement nul afin d'isoler la
partie de l'installation en aval du sectionneur.
- Le sectionneur n'a pas de pouvoir de coupure ou de fermeture.
- La coupure doit être visible soit directement par observation de la séparation
des contacts, soit par un indicateur de position si les contacts ne sont pas
visibles.
- Le sectionneur peut-être verrouillable par un cadenas en position ouvert. C'est
une sécurité sur un circuit des personnes qui travaillent en aval du sectionneur

Dénomination d'un sectionneur


- Nombre de pôles.
- Valeur de la tension.
- Courant nominal.
- Contacts auxiliaires.
- Nature de la commande.
- Système de fixation.

Symboles

Figure 11

Rôle des différents organes

Les contacts principaux permettent d'assurer le sectionnement de l'installation,


c'est une fonction de sécurité obligatoire.
- Les contacts auxiliaires permettent de couper le circuit de commande des
contacteurs avant l'ouverture des pôles du sectionneur ce qui évite la coupure
en charge. De même à la mise sous tension, le circuit de commande n'est
fermé qu'après la fermeture des pôles du sectionneur.

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- La poignée de commande peut être verrouillée en position ouverte par un


cadenas (sécurité opérateur pour la maintenance).Le sectionneur avec
fusibles et contacts auxiliaires offre la possibilité, en enlevant les cartouches
fusibles et par fermeture du sectionneur, d'alimenter uniquement le circuit de
commande et ainsi de pouvoir tester un équipement automatique sans risque
au niveau des organes de puissance. En effet, les organes de puissance
n'étant pas alimentés, il est possible de simuler un cycle de fonctionnement
d'un système automatique.

Figure 12

Circuit de commande
- Q est un contact qui est lié directement au sectionneur porte-fusible. Si celui-ci
est ouvert il n'y aura pas d'alimentation du circuit de commande.
- Arrêt est un contact qui permet l'arrêt du moteur.
- F est un contact à ouverture qui se déclenche si le moteur subit une trop forte
intensité.
- bp1 et bp2 sont les boutons poussoir à fermeture qui vont permettre le
pilotage du moteur dans un sens ou dans l'autre.
- km1 et km2 sont des contacts à fermeture liés aux deux contacteurs. On
utilise aussi des contacts à ouverture qui empêcheront la possibilité d'avoir
une commande de rotation du moteur dans les deux sens. L'inversion du sens
de rotation est obtenue en croisant deux des conducteurs de phase
d'alimentation, le troisième restant inchangé. On inverse ainsi le sens du
champ tournant et par conséquent, le sens de rotation du moteur. Pour plus
de sécurité une liaison mécanique lie les deux contacteurs empêchant ainsi
tout risque de manœuvre malencontreuse.

Inversion du sens de marche


L'inversion du sens de marche est obtenue en croisant deux des conducteurs de
phase d'alimentation, le troisième restant inchangé. On inverse ainsi le sens du
champ tournant, et, par conséquent, le sens de rotation. Un verrouillage
mécanique est nécessaire pour éviter le court circuit entre les deux phases dans
le cas où les contacteurs KM1 et KM2 seraient fermés ensemble. Un verrouillage
électrique par les contact KM1 et KM2 permet de compléter le verrouillage
mécanique dans le cas où ce dernier serait défaillant.

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Conclusion
Avantages :
- simplicité de l'appareillage.
- couple important.
- temps de démarrage minimal pour un moteur à cage.
Inconvénients :
- Appel de courant très important Intensité de Démarrage = 4 à 8 Intensité
Nominale.
- Démarrage brutal.
Emplois :
- Moteur de petite puissance.
- Machine ne nécessitant pas une mise en vitesse progressive.
- Machine nécessitant un bon couple de démarrage.

- Fusible

Définition
Un fusible est un appareil de connexion dont la fonction est d'ouvrir par fusion
d'un ou de plusieurs de ses éléments conçus et calibrés à cet effet le circuit dans
lequel il est inséré et d'interrompre le courant lorsque celui-ci dépasse, pendant
un temps suffisant, une valeur précisée.

Symboles

Figure 13

Différentes classes de fusibles

Selon l'utilisation on choisira entre 3 classes d'éléments de remplacement.


Classe gI : fusible d'usage général. Ils protègent contre les surcharges et les
courts-circuits. Ce sont les fusibles d'usage général (g).
Classe gII : fusible d'usage général temporisé dont le temps de fusion est retardé.
Classe aM : Accompagnement moteur : ces fusibles sont prévus uniquement
pour la protection contre les courts-circuits. Ils sont surtout prévus pour la
protection des moteur à courant alternatif. La protection contre les surcharges doit
être assurée par un autre dispositif tel que relais thermique par exemple. Ces
fusibles sont de couleur verte

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Caractéristiques des fusibles


Tension nominale : 250, 400, 500, 660 V.

Courant nominal (In) : c'est le calibre du fusible ou de la cartouche de


remplacement.
Courant de non fusion (Inf) : c'est la valeur du courant qui peut être supporté
par l'élément fusible pendant un temps conventionnel sans fondre.
Courant de fusion (If) : c'est la valeur du courant qui provoque la fusion du
fusible avant la fin du temps conventionnel.
Durée de coupure : c'est le temps qui s'écoule entre le moment où commence
à circuler un courant suffisant pour provoquer la fusion et la fin de fusion.
Courbe de fonctionnement d'un fusible : on exprime le temps de fusion en
fonction de l'intensité, ce qui se traduit par deux courbes.

- Contacteur
L'intérêt du contacteur est de pouvoir être commandé à distance au moyen de
contacts, peu encombrants et sensibles, actionnés manuellement ou
automatiquement.

Définition
Le contacteur est un appareil mécanique de connexion ayant une seule position
repos, commandé autrement qu'à la main, capable d'établir, de supporter et
d'interrompre des courants dans les conditions normales du circuit, y compris les
conditions de surcharge en service.
Un contacteur dont les contacts principaux sont fermés dans la position de repos
est appelé rupteur.

Constitution générale

Contacteur à translation

Figure 14

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Différents organes

Les pôles ou contacts principaux (contacts fixes et mobiles)


Les pôles sont les éléments de contacts qui permettent d'établir et d'interrompre
le courant principal.
Le pôle est défini par les valeurs nominales de courant et de tension qui
définissent en partie le contacteur. On utilise des contacteurs à soufflage
magnétique pour les circuits ayant des intensités de 200 à 3000 A. Le soufflage
de l'arc électrique a pour but d'éviter l'usure prématurée des contacts par
électroérosion.

Organe de manœuvre : électro-aimant

Le circuit magnétique de ce type d'électro-aimant est feuilleté de manière à


réduire les pertes par courant de Foucault dus à la présence d'un flux alternatif.
Lorsque l'électro-aimant est ouvert, la réluctance du circuit magnétique est élevée
ce qui revient à dire que la réactance de sa bobine est faible. Il en résulte, dans
ces conditions, un appel de courant très supérieur au courant permanent que
consomme la bobine à circuit magnétique fermé.
L'intensité, à circuit magnétique ouvert, peut atteindre 6 à 10 fois celle du circuit
fermé pendant une fraction de seconde. L'électro-aimant peut être alimenté en
courant continu ce qui permet d'avoir une plus grande force d'attraction.

Figure 15

- Relais de protection thermique

Principe de fonctionnement

Le relais thermique utilise la propriété d'un bilame formé de deux lames minces
de métaux ayant des coefficients de dilatation différents. Il s'incurve lorsque sa
température augmente. Pour ce bilame on utilise un alliage ferro-nickel.

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Figure 16
Constitution d'un relais thermique

Figure 17

Courbe de déclenchement
C'est la courbe représentant le temps de déclenchement en fonction des multiples
de l'intensité de réglage. L'intensité minimale de déclenchement est égale, en
général, à 1,15 fois l'intensité de réglage.

Figure 18
Choix d'un relais thermique
Lorsqu'un contacteur est muni d'un relais thermique, l'ensemble constitue un
discontacteur. Le contacteur n'est pas apte à couper des courant de court-circuit,
il doit être associé à des fusibles du type aM qui interviennent au-delà du pouvoir
de coupure du contacteur. On peut tracer sur un même graphique la courbe de
déclenchement temps/intensité du relais thermique et de la courbe de fusion du
fusible. A l'intersection des courbes on a le pouvoir de coupure limite du
contacteur.
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2. FONCTIONNEMENT D'UN ALTERNATEUR

2.1. Marche à vide

Soit un alternateur triphasé bipolaire tournant à vide à une vitesse constante (figure
19.a). Le courant d'excitation Ix permanent d'une excitatrice appropriée, crée le flux φ
dans l'entrefer. Les extrémités de l'enroulement triphasé du stator (induit) sont
raccordées au bornes A, B, C et N.
La figure 19.b est un diagramme schématique de l'alternateur, montrant le rotor et
les trois phases du stator.

Figure 19 - Alternateur de 36 MVA, 12 KV


a) b)

2.2. Pertes et rendement

Le rendement de l'alternateur est égal au quotient de la puissance utile Pu qu'il fournit


à la puissance Pa qu'il absorbe soit :

η = Pu = Pu
Pa Pu + pertes

avec Pa = Pu + pertes

en monophasé en triphasé

U ×I ×cosϕ 3×U × I ×cosϕ


η= η=
U ×I ×cosϕ + pertes 3×U × I ×cosϕ + pertes

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Comme pour les autres machines on peut classer les pertes en deux catégories :

• Les pertes constantes : les pertes mécaniques, les pertes fer


• Les pertes variables : les pertes par effet Joule et les pertes par excitation;

- Les pertes mécaniques sont dues au frottement de l’arbre sur les paliers et à
la résistance de l’air au mouvement du rotor et ne dépendent que de la vitesse
de rotation qui est invariable (égale à la vitesse de synchronisme ns).

- Les pertes fer sont dues à l’hystérésis et au courant de Foucault et ne


dépendent que de la fréquence et de l’induction maximale dans l’entrefer.
Pour un alternateur débitant sur un circuit à tension constante ces deux
grandeurs sont aussi constantes.

- Les pertes Joule dans l’induit. Si R désigne la résistance d’une phase, on a :

P J = 3 R I2

L’expression du rendement est la suivante :

3 U I cosϕ
η=
3U I cosϕ + Pmag + Pméc +3 RI² + Pex

Le rendement des alternateurs est très bon, il est de l'ordre de 0,85 pour les
alternateurs de quelques KVA jusqu'à 0,98 pour les alternateurs triphasés de forte
puissance.
Le rendement diminue avec le facteur de puissance (figure 20).

Figure 20 – Courbes η = f(Pu )

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3. FONCTIONNEMENT DES MOTEURS ASYNCHRONES


MONOPHASES

3.1. Démarrage des moteurs asynchrones monophasés

a) Par lancement

Après la mise sous tension, on peut lancer le moteur à la main dans un sens ou
dans l'autre. Le couple moteur résultant des deux couples inverses entretient la
rotation dans le sens du lancement.

b) Démarrage semi-automatique par condensateur

Démarrage semi-automatique par condensateur avec élimination de l'enroulement


auxiliaire par un contact temporisé (voir figure 21).

Démarrage semi-automatique par condensateur

Figure 21
1.2. : bornes enroulement principal.
3.4. : bornes enroulement auxiliaire.

Caractéristiques spécifiques

• Inversion du sens de rotation

Pour inverser le sens de rotation des moteurs monophasés, on doit intervertir les
bornes de l'enroulement principal ou de l'enroulement auxiliaire.

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génératrices à c.a.

• le couple de démarrage est nul

Il est nécessaire d'utiliser des artifices de démarrage tels que : enroulement


auxiliaire ou spire de déphasage.

• La vitesse

Comme en triphasé, elle dépend de la fréquence du réseau et du nombre de pôles.

60 × f
ns=
p

n s − n'
Le glissement : g= , est plus élevé qu'en triphasé.
ns

• Tension d'alimentation
U 2U

Figure 22

L'enroulement est réalisé en deux parties pouvant être couplés en série ou en


parallèle pour une utilisation sous la tension U et la tension 2U.

Exemple :

Enroulement en parallèle : 110 V.


Enroulement en série 220 V.

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4. FONCTIONNEMENT DES MOTEURS ASYNCHRONES TRIPHASES

4.1. Grandeurs caractéristiques

a) Fréquence de rotation du champ tournant ou fréquence de


synchronisme, ns

Elle est fonction du nombre de paires de pôles des enroulements statoriques et de la


fréquence du réseau d'alimentation, soit :

60 × f
ns =
p

- ns : en tours par minute.


- f : en hertz.
- p : nombre de paires de pôles.

• Vitesse angulaire de synchronisme

A la fréquence de rotation ns correspond la vitesse angulaire de synchronisme :

2×π × f ω
Ω s =2×π ×n s = =
p p

Avec :
- Ωs : en radians par seconde (rad/s).
- ω (pulsation) = 2π f = 100 π pour f = 50 Hz.
- ns: en tr/s.

b) Fréquence de rotation du rotor, glissement

La fréquence de rotation du rotor, en tr/min est inférieure à la fréquence de rotation


du champ tournant, il en est de même pour sa vitesse angulaire Ω :
n < ns
Ω < Ωs
Le rapport de l'écart de vitesse (ou de fréquence) de rotation à la vitesse (ou
fréquence) de synchronisme et appelé glissement g :

Ω s − Ω n s −n
g= =
Ωs ns

Le glissement s'exprime le plus souvent en pourcentage de la vitesse de


synchronisme.
En fonctionnement normal le glissement du moteur asynchrone est de l'ordres de 2 à
6 %.

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De l'expression du glissement on peut déduire :


- Celles de la fréquence de rotation du rotor :

n = n s × (1− g ) tr/min

- Et celle de sa vitesse angulaire :

Ω = Ω s × (1− g ) rad/s

4.2. Caractéristiques spécifiques

Comme pour toute machine motrice, le comportement en fonctionnement concerne


l'ensemble "moteur - charge entraînée". (Figure 23).

Figure 23 - Ensemble moteur-charge et paramètres associés

Outre les caractéristiques du réseau d'alimentation, les paramètres à considérer


prioritairement sont :

• Du point de vue exploitation :


- La fréquence de rotation et donc le glissement ;
- Le couple utile.

• Du point du vue économique :


- L'intensité absorbée.
- La puissance utile.

• Du point de vue globale :


- Le rendement.

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a) Fréquence de rotation ; glissement

La fréquence de rotation varie en fonction de la charge, à vide pratiquement égale à


la fréquence de synchronisme, elle diminue au fur et à mesure que croit la charge
(figure 24).

Figure 24 – Courbe n = f(Pu)

Le glissement est donc dépendant de la charge ; très faible à vide, il augmente avec
elle (figure 25).

Figure 25– Courbe g = f(Pu)

b) Intensité

Le courant absorbé par le moteur dépend :


- De la puissance utile.
- De la fréquence de rotation.

A partir de la marche à vide, si on charge progressivement le moteur le courant croit


constamment.

Toute fois, avant d'atteindre sa marche de régime normale le moteur (et sa charge,
s'il n'est pas à vide) doit préalablement passer par une phase de démarrage au cours
de laquelle il va absorber un courant très important dit courant de démarrage.

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c) Couple utile
L'expression générale :

Tu=
Pu

N/m

Il dépend :
- De la vitesse angulaire de rotation Ω=ω en rad/s;
p
- De la puissance utile.

En marche de régime la fréquence de rotation est pratiquement constante, le


couple est alors sensiblement proportionnel à la puissance.

d) Facteur de puissance

De faible valeur à vide, le facteur de puissance s'améliore notablement lorsque la


charge augmente.

e) Rendement

Le rendement atteint son maximum pour la charge nominale.

En conclusion :

Le moteur asynchrone est utilisé de façon optimale lorsqu'il travaille à proximité de


sa charge nominale.

• Couplage au réseau

Le couplage étoile ou triangle des enroulements statoriques du moteur asynchrone


triphasé s'effectue en fonction des caractéristiques :
- Du réseau ;
- Du moteur.
Ainsi un moteur asynchrone triphasé ne peut être couplé :
- En triangle que si ses enroulements peuvent supporter la tension composée
du réseau.
- En étoile dans le cas contraire.

Sur la plaque signalétique du moteur sont indiquées deux tensions ; à la valeur la


plus faible correspond la tension supportée par les enroulements.

• Inversion du sens de rotation

Pour inverser le sens de rotation du moteur il suffit d'inverser celui du champ


tournant ; cela s'obtient en intervertissent l'alimentation de deux des trois phases.

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• Procédés de démarrage

Pendant le démarrage d'un moteur asynchrone, le courant absorbé est très


important, celui ci est limité par différents procédés de démarrage qui agissent :
- soit sur la tension d'alimentation (cas du moteur à cage d'écureuil);
- soit sur une augmentation de la résistance du rotor (cas du moteur à rotor
bobiné).

• Freinage des moteurs asynchrones triphasés

- Freinage par electro-frein

Un électrofrein est un dispositif composé:


- d‘un électro-aimant qui actionne deux mâchoires ;
- d’un disque situé entre deux mâchoires et solidaire de l’arbre moteur.

Fonctionnement :
A l’arrêt l’électro-aimant est désexcité et les mâchoires serrent le disque. Dès
l’alimentation du moteur, l’électro-aimant s’excite ce qui provoque le desserrage des
mâchoires sur le disque.
A l’arrêt du moteur (coupure de l’alimentation) l’électro-aimant se désexcite et les
mâchoires resserrent le disque. Le moteur est alors freiné.

Inconvénient de ce système :
Le freinage est brusque.

Remarque :
En cas de coupure d’alimentation du moteur, celui-ci se trouve automatiquement
freiné.

- Freinage par injection de courant continu

Principe :
Pour freiner un moteur, on injecte dans les enroulements du stator un courant
continu ; celui-ci crée un champ magnétique fixe qui freine le rotor.

Remarque :
- Il n’y a aucun risque d’inversion du sens de rotation du moteur après son arrêt
complet.
- Le couple de freinage peut être réglé en faisant varier la tension continue qui
est, en général, de l’ordre de 0,03 à 0,1 fois la tension nominale du moteur.
Le courant continu nécessaire pour un freinage efficace est de l’ordre de 1,2 à 2 fois
le courant nominal du moteur.

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- Freinage par contre-courant

Principe :
Pour obtenir le freinage du moteur, il faut croiser deux phases de son alimentation
triphasée (inversion du sens de rotation du moteur) ; celui-ci a tendance à tourner en
sens contraire de son propre couple ce qui le freine énergiquement.

Remarque :
L’alimentation du moteur doit être coupée avant qu’il ne redémarre dans le sens
inverse ; pour cela, on utilise :
- Soit un contact centrifuge (coupure lorsque la vitesse de rotation est nulle) ;
- Soit un contact temporisé (coupure après un temps de mise sous tension de
quelques secondes ce qui ne permet pas le freinage jusqu’à l’arrêt complet du
moteur) ;
- Soit un relais de mesure de courant statorique (coupure lorsque le courant est
inférieur à une valeur minimale).

Inconvénients :
- Le courant dans les enroulements du stator augmente lors du freinage ; pour
le limiter, on peut insérer dans son circuit des résistances ;
- Le dégagement de chaleur dû à l’augmentation du courant dans le rotor est
important.

5. FONCTIONNEMENT DES MOTEURS SYNCHRONES TRIPHASES

Pratiquement, le moteur synchrone est un alternateur entraîné en rotation jusqu'à la


fréquence de synchronisme puis couplé au réseau et chargé mécaniquement.
Le moteur synchrone ne possède pas de couple de démarrage :
Il n'engendre un couple moteur que lorsque son rotor est amené à la vitesse de
synchronisme.

a) Caractéristiques spécifiques

Deux caractéristiques importantes du moteur synchrone :


- Constance de sa fréquence de rotation (égale à la fréquence du
synchronisme).
- Capacité à produire de l'énergie réactive.
C'est ce qui détermine son emploi en compensateur synchrone, car il permet au
même titre que les batteries de condensateur, de relever le facteur de puissance des
installations industrielles.

b) Inversion du sens de marche

L'inversion du sens de rotation du moteur synchrone triphasé se réalise en inversant


le champ magnétique tournant c'est à dire en croisant deux phases au niveau des
enroulements du stator.

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c) Démarrage des Moteurs synchrones triphasés

Pour accrocher au réseau un Moteur synchrone à l'arrêt il est indispensable de


l'amener en voisinage de la vitesse de synchronisme :
- Soit à l'aide d'un moteur auxiliaire de lancement, l'accrochage au réseau
s'effectuant comme pour un alternateur.

- Soit en le démarrant en mode asynchrone, grâce aux amortisseurs, mais sous


une tension réduite (autotransformateur abaisseur). Pendant cette phase de
démarrage le circuit inducteur est mis en court-circuit.
Lorsque la vitesse se stabilise, à proximité de la vitesse synchrone, on alimente
l'inducteur et le moteur est accroché.

6. DEMARRAGE DIRECT DES MOTEURS ASYNCHRONES


TRIPHASES

Généralités

C'est le démarrage le plus simple qui consiste à alimenter le moteur directement


sous sa tension nominale.

• Conditions technologiques

Le moteur asynchrone triphasé doit être du type rotor en court-circuit ou rotor à cage
d'écureuil.
Les enroulements du stator sont branchés en étoile ou en triangle suivant les
tensions indiquées par le constructeur et la tension du réseau d’alimentation.

• Avantage de ce procédé

C’est un démarrage qui est très simple à mettre en oeuvre et qui ne demande que
peu de matériel.
Le couple moteur au démarrage est important (de l’ordre de 0,5 à 1,5 fois le couple
nominal) ; la charge du moteur est donc admise au démarrage. L’utilisateur peut
choisir le couplage des enroulements du stator.

• Inconvénients de ce procédé

Le courant de démarrage, qui n’est pas limité, atteint une valeur très important (de
l’ordre de 4 à 8 fois le courant nominal).
Le démarrage est brusque (la vitesse nominal est atteinte en 1 à 2 secondes).

• Utilisation de ce procédé

Il est employé pour les moteurs de petites puissances raccordés sur des réseaux qui
admettent le courant de démarrage.

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6.1. Démarrage manuel

a) Premier exemple

Moteur à un seul sens de rotation dont les enroulements sont couplés en étoile. Son
démarrage se réalise par l’emploi d’un interrupteur tripolaire.

Schéma fonctionnel de l’ensemble

Figure 26

Schéma développé du montage

Figure 27
Légende :
Q1 : fusible sectionneur
Q2 : interrupteur
M : moteur asynchrone triphasé (enroulements couplés en étoile)

Fonctionnement
Lorsque l’interrupteur Q2 est fermé, le moteur tourne à sa vitesse nominale.

b) Deuxième exemple

Moteur à deux sens de rotation dont les enroulements sont couplés en triangle. Son
démarrage se réalise par l’emploi d’un commutateur triphasé.

Schéma fonctionnel de l’ensemble

Figure 28

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Schéma développé du montage

Figure 29
Légende :
Q1 : fusible sectionneur
Q2 : commutateur triphasé avec position arrêt
M : moteur asynchrone triphasé.

Fonctionnement
Position 1 : le moteur tourne dans un sens de rotation
Position 2 : le moteur tourne dans le sens contraire (inversion de deux phases de la
tension d’alimentation

6.2. Démarrage semi-automatique

On utilise, à la place des interrupteurs ou commutateurs, des contacteurs


commandés par boutons poussoirs.

a) Premier exemple

Commande de deux endroits différents d’un moteur possédant un seul sens de


rotation.

Schéma fonctionnel de l’ensemble

Figure 30

Démarrage direct, semi-automatique par discontacteur, d’un moteur à seul sens de


rotation.

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Schéma développé rangé des circuits de commande et de puissance

Figure 31

Fonctionnement

Une action sur les boutons poussoirs S1 ou S3 excite la bobine K1M qui
s’autoalimente et démarre le moteur.
Une action sur les boutons poussoirs S2 ou S4 ou un fonctionnement du relais
magnétothermique désexcite la bobine K1M. Ses contacts de puissance s’étant
ouverts, le moteur s’arrête.

b) Deuxième exemple

Commande d’un moteur possédant deux sens de rotation.

Schéma fonctionnel de l’ensemble

Figure 32

Démarrage direct, semi-automatique par discontacteur, d’un moteur couplé en


triangle à deux sens de rotation.

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Schéma développé du circuit de puissance

Figure 33

Schéma développé du circuit de commande

Figure 34
Légende :
Q1 : Sectionneur
F1 : Relais magnétothermique
S1 : Boutons poussoir marche avant
S2 : Bouton poussoir marche arrière
S3 : Bouton poussoir arrêt
K1M : Discontacteur marche avant
K2M : Discontacteur marche arrière
M : Moteur asynchrone triphasé

Fonctionnement

Une action sur le bouton poussoir S1 excite la bobine K1M ce qui provoque :
- Son auto-alimentation
- Le verrouillage du contacteur K2M
- L’alimentation du moteur et son démarrage dans un sens de rotation.

Un fonctionnement du relais magnétothermique ou une action sur le bouton poussoir


S3 entraîne la désexcitation de la bobine K1M et l’arrêt du moteur.

OFPPT / DRIF / CDC Génie Electrique 36


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Une action sur le bouton poussoir S2 excite la bobine K2M ce qui provoque :
- Son auto-alimentation
- Le verrouillage du contacteur K1M
- L’alimentation du moteur et son démarrage dans l’autre sens de rotation.

Une action sur le bouton poussoir arrêt (S3) ou un fonctionnement du relais


magnétothermique (F1) coupe l’alimentation de la bobine K2M ; le moteur s’arrête.

Remarque

Il faut absolument un verrouillage électrique et mécanique des discontacteurs K1M et


K2M pour éviter les courts-circuits dans le circuit de puissance.

6.3. Démarrage à tension réduite des moteurs asynchrones triphasés

Pendant le démarrage d’un moteur, le courant absorbé est très important ; celui-ci
peut être limité en agissent sur la tension d’alimentation (cas du moteur à cage
d’écureuil).

6.3.1. Démarrage étoile triangle

a) Généralités

Ce démarrage consiste à changer le couplage des enroulements du stator pour


limiter l’appel de courant.
Le démarrage du moteur s’effectue en deux temps :
- 1er temps : chaque enroulement du stator est alimenté sous une tension
réduite (couplage étoile).
- 2ème temps: chaque enroulement du stator est alimenté sous sa tension
nominale (couplage triangle).

Conditions technologiques

- Le moteur asynchrone triphasé est du type rotor en court-circuit ou rotor à


cage d’écureuil.
- Chaque enroulement du stator doit supporter, en fonctionnement normal, la
tension entre phases de la source d’alimentation.

Exemple :
Moteur 380/660 V pour un réseau 220/380 V et moteur 220/380 V pour un réseau
110/220 V.

Avantage de ce procédé

L’installation ne met pas en œuvre beaucoup de matériel.


Le courant de démarrage est assez faible (de l’ordre de 1,5 à 3 fois le courant
nominal).

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Inconvénients de ce procédé

- Le couple au démarrage est très faible (de l’ordre de 0,2 à 0,5 fois le couple
nominal) ce qui n’admet aucune charge importante lors de la mise en route
du moteur.
- La nécessité de couper l’alimentation du moteur lors du changement de
couplage entraîne des phénomènes transitoires perturbateurs.
- Le couplage des enroulements du stator en triangle est imposé en marche
normale.
- Le démarrage est assez long (de l’ordre de 3 à 6 secondes).

Utilisation de ce procédé

Il est employé pour des moteurs qui n’entraînent pas leur charge au démarrage;
exemple : machines-outils.

b) Démarrage manuel

Il n’est pratiquement jamais utilisé ; nous ne donnerons ici que le schéma fonctionnel.

Figure 35
Démarrage manuel, étoile triangle d’un moteur à un seul sens de rotation

c) Démarrage étoile triangle semi-automatique un sens de rotation

Démarrage étoile triangle d’un moteur asynchrone triphasé à un sens de rotation,


commandé par bouton poussoir.

Schéma fonctionnel de l’ensemble

Figure 36
Démarrage semi-automatique étoile triangle d’un moteur à un seul sens de rotation;
commande par discontacteur.

OFPPT / DRIF / CDC Génie Electrique 38


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Schéma développé du circuit de puissance en multifilaire

Figure 37

Schéma développé du circuit de commande

Figure 38

Légende :
Q1 : fusible sectionneur K1M : discontacteur principal
F1 : relais magné-thermique K2Q : contacteur étoile
S1 : bouton poussoir marche K3Q : contacteur triangle
S2 : bouton poussoir arrêt M : moteur asynchrone triphasé

Fonctionnement du montage

Une action sur le bouton poussoir S1 excite la bobine K1M qui :


- S’auto-alimente
- Excite la bobine K2Q (couplage étoile)
- Alimente le moteur ; celui-ci démarre en couplage étoile.

Cinq secondes après, les contacts temporisés du discontacteur K1M changent d’état
ce qui provoque :
- La désexcitation de la bobine K2Q
- L’excitation de la bobine K3Q
Le moteur passe en couplage triangle; son démarrage est alors terminé.

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Un fonctionnement du relais magnéto-thermique (F1) ou une action sur le bouton


poussoir arrêt coupe l’alimentation de toutes les bobines ce qui arrête le moteur.
Remarque

Il faut verrouiller mécaniquement et électriquement les contacteurs K2Q et K3Q pour


éviter les courts-circuits entre les phases du circuit de puissance

d) Démarrage étoile triangle semi-automatique deux sens de rotation

Démarrage étoile triangle d'un moteur asynchrone triphasé à deux sens de rotation
et commandé par bouton poussoir.

Schéma fonctionnel de l'ensemble

Figure 39

Schéma développé du circuit de puissance

Figure 40

OFPPT / DRIF / CDC Génie Electrique 40


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Schéma développé du circuit de commande

Figure 41

6.3.2. Démarrage par élimination de résistances statoriques

a) Généralités

Ce démarrage s’effectue en deux temps minimum.


- 1er temps : les enroulements du stator sont alimentés à travers des résistances
(donc sous tension réduite).
- 2ème temps : les enroulements du stator sont alimentés directement sous leur
tension nominale.

Remarque
La suppression des résistances peut s’exécuter en plusieurs fois ce qui ajoute autant
de temps supplémentaire au démarrage du moteur.

Conditions technologiques
Le moteur asynchrone triphasé doit être du type rotor en court-circuit ou rotor à cage
d’écureuil.

Avantages de ce procédé
- En augmentant le nombre de temps de démarrage, il est possible de régler
toutes les valeurs caractéristiques telles que courants et couple au démarrage.
- Il n’y a aucune coupure d’alimentation du moteur pendant le démarrage.
- L’utilisateur a le choix de coupler les enroulements du stator en étoile ou en
triangle.

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Inconvénient de ce procédé
- Le courant de démarrage est important dans le cas d’un démarrage en deux
temps (de l’ordre de 4 à 5 fois le courant nominal).
- Le couple au démarrage est en moyen (de l’ordre de 0,6 à 0,8 fois le couple
nominal).
- Le temps de démarrage est assez long (de l’ordre de 6 à 10 secondes)

Utilisation de ce procédé

Il est employé pour des machines à forte inertie qui ne démarrent pas avec leur
charge maximale.
Exemple : ventilateurs, pompes, turbines, broyeurs.

b) Démarrage manuel

Ce démarrage n’est pratiquement jamais utilisé dans l’industrie ; il fait appel à deux
interrupteurs.

Schéma fonctionnel de l’ensemble

Figure 42

Démarrage manuel, par élimination de résistance statoriques, d’un moteur


asynchrone triphasé à un seul sens de rotation.

c) Démarrage semi-automatique un sens de rotation

Démarrage par élimination de résistances statoriques, d’un moteur asynchrone


triphasé à un seul sens de rotation.

Schéma fonctionnel de l’ensemble

Figure 43

Démarrage semi-automatique en trois temps par élimination de résistances d’un


moteur asynchrone triphasé à un seul sens de rotation.

OFPPT / DRIF / CDC Génie Electrique 42


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Schéma développé du circuit de puissance

Figure 44

Schéma développé du circuit de commande

Figure 45
Légende :
Q1 : fusible sectionneur*
F1 : relais magnétothermique
S1 : bouton poussoir marche
S2 : bouton poussoir arrêt
K1M : discontacteur principal
K2Q : contacteur 2e temps
K3Q : contacteur 3e temps
R1, R2 : résistance triphasée
M : moteur asynchrone

Fonctionnement du montage
Une impulsion sur le bouton poussoir S1 excite la bobine K1M qui :
S’auto-alimente
Met sous tension le moteur à travers deux jeux de résistances triphasées. Au bout
de 4 secondes, le contact temporisé de K1M se ferme et excite la bobine K2Q ;
celle-ci ferme ses contacts de puissance qui court-circuitent la résistance triphasée
R1 (2e temps).
Après 4 secondes, le contact temporisé de K2Q se ferme et excite la bobine K3Q ;
ses contacts de puissance changent d’état et court-circuitent la résistance triphasée
R2 (3e temps).
Le moteur est alors alimenté sous sa tension nominale et le démarrage est terminé.
Une action sur le bouton poussoir arrêt (S2) ou un fonctionnement du relais
magnétothermique coupe l’alimentation de toutes les bobines ; le moteur s’arrête.
Note : Les contacteurs possèdent des contacts temporisés.

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d) Démarrage semi-automatique deux sens de rotation

Démarrage par élimination de résistances statoriques, en 2 temps d’un moteur


asynchrone triphasé à deux sens de rotation.

Schéma fonctionnel de l’ensemble

Figure 46

Schéma développé du circuit de puissance

Figure 47

Schéma développé du circuit de commande

Figure 48
OFPPT / DRIF / CDC Génie Electrique 44
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6.3.3. Démarrage par autotransformateur

a) Généralité

Ce démarrage qui consiste à utiliser un autotransformateur s’exécute en trois temps :


- 1er temps : le moteur est alimenté sous une tension très réduite délivrée par
l’autotransformateur.
- 2eme temps : le moteur est alimenté sous une tension réduite à travers une
partie des enroulements de l’autotransformateur
- 3eme temps : le moteur est alimenté sous sa tension nominale.

Conditions technologiques
Le moteur asynchrone doit être du type rotor en court-circuit ou rotor à cage
d’écureuil.

Avantages de ce procédé
- Le courant de démarrage est assez faible (de l’ordre de 2 à 4 fois le courant
nominal).
- Il est possible de faire varier les valeurs caractéristiques telles que couple et
courant au démarrage en modifiant le rapport de transformation de
l’autotransformateur.
- Il n’y a pas de coupure d’alimentation pendant le démarrage. Le choix du
couplage des enroulements stator est possible.

Inconvénient de ce procédé
- Le couple au démarrage est moyen (de l’ordre de 0,4 à 0,8 fois le couple
nominal).
- Le prix de revient de l’autotransformateur est élevé.
- Le temps de démarrage est assez long (de l’ordre de 7 à 10 secondes).

Utilisation de ce procédé
Ce démarrage est employé sur des machines de fortes puissances et à forte inertie
(exemple : pompes centrifuges).

b) Démarrage manuel

Jamais utilisé dans l’industrie, nous ne donnerons que le schéma fonctionnel.

Figure 49

Démarrage manuel par autotransformateur d’un moteur asynchrone triphasé à un


seul sens de rotation.

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c) Démarrage semi-automatique un sens de rotation

Démarrage semi-automatique en trois temps par autotransformateur d’un moteur


asynchrone triphasé à un seul sens de rotation.

Schéma fonctionnel de l’ensemble

Figure 50

Schéma développé du circuit de commande

Figure 51

Légende :

Q1 : fusible sectionneur
F1 : relais magnétothermique
S1 : bouton poussoir marche
S2 : bouton poussoir arrêt
K1M : discontacteur principal
K2M : contacteur autotransformateur
K3M : contacteur 3e temps
K4M : contacteur étoile
T1 : Autotransformateur
M : moteur asynchrone triphasé

OFPPT / DRIF / CDC Génie Electrique 46


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Schéma développé du circuit de puissance

Figure 52

Fonctionnement de l’ensemble

Une action sur le bouton poussoir S1 excite la bobine K1M qui :


- S’auto-alimente.
- Excite les bobines K4Q et K2M
- Alimente le moteur à travers l’autotransformateur couplé en étoile.
Au bout de quatre secondes, le contact temporisé de K2M s’ouvre et désexcité la
bobine K4Q ; le moteur est alimenté à travers une partie des enroulements de
l’autotransformateur. Après quatre secondes le discontacteur K1M ferme son contact
temporisé ce qui provoque l’excitation de la bobine K3M et la désexcitation de K2M ;
le moteur est alors alimenté sous sa tension nominale.
Une action sur le bouton poussoir arrêt ou un fonctionnement du relais
magnétothermique coupe l’alimentation du circuit de commande ; le moteur s’arrête.

Remarque

Les contacteurs K3M et K4Q doivent être verrouillés mécaniquement et


électriquement pour éviter les courts-circuits entre phases.

Note : Les contacteurs possèdent des contacts temporisés.

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Résumé de Théorie et
Guide de travaux Module 23 : Installation et dépannage de moteurs et
pratiques
génératrices à c.a.

d) Démarrage semi-automatique deux sens de rotation

Figure 53

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génératrices à c.a.

6.3.4. Démarrage par élimination de résistances rotoriques

a) Généralités

Ce démarrage qui consiste à alimenter directement les enroulements du stator sous


leur tension nominale et à coupler les enroulements du rotor en étoile, s’exécute de
plusieurs temps :
- 1er temps : On limite le courant dans les enroulements du rotor en insérant
dans ce circuit des résistances.
- 2eme temps : On diminue la résistance du circuit rotor en éliminant une partie
des résistances.
- Dernier temps : On supprime toutes les résistances rotoriques ce qui nous
donne un rotor en court-circuit (couplage étoile).

Remarque

La suppression des résistances peut s’exécuter en plusieurs fois ce qui ajoute,


autant de temps supplémentaires, au démarrage du moteur.

Conditions technologiques

Le moteur asynchrone triphasé doit être du type rotor bobiné avec les sorties reliées
à des bagues.

Avantages de ce procédé

- En augmentant le nombre de temps de démarrage, il est possible de régler les


valeurs caractéristiques telles que courant et couple au démarrage.
- Le courant de démarrage est faible ( de l’ordre de 2 à 2,5 fois le courant
nominal).
- Le couple au démarrage est important (de l’ordre de 1 à 2,5 fois le couple
nominal).
- Il n’y a pas de coupure d’alimentation pendant le démarrage.
- Le choix du couplage en étoile ou triangle des enroulements du stator est
possible.

Inconvénient de ce procédé

- Le moteur a un prix de revient élevé (rotor bobiné avec sorties reliées à


l’extérieur).
- Le temps de démarrage est assez long (de l’ordre de 3 à 10 secondes.

Utilisations de ce procédé

Il est employé pour des machines démarrant en charge ou à forte inertie.

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b) Démarrage semi-automatique un sens de rotation

Démarrage en trois temps d’un moteur asynchrone triphasé à rotor bobiné avec un
seul sens de rotation.

Schéma fonctionnel de l’ensemble

Figure 54

Schéma développé du circuit de commande

Figure 55

Schéma développé un circuit de puissance en multifilaire

Figure 56

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Légende :
Q1 : fusible sectionneur
F1 : relais magnétothermique
S1 : bouton poussoir marche
S2 : bouton poussoir arrêt
K1M : discontacteur principal
K2M : contacteur 2e temps
K3M : contacteur 3e temps
R1 : résistance triphasée
R2 : résistance triphasée
M : moteur asynchrone triphasé

Fonctionnement

Une action sur le bouton poussoir S1 excite la bobine K1M qui :


- S’auto-alimente
- Alimente le moteur qui démarre avec l’insertion des deux résistances
triphasée dans son circuit rotor.

Au bout de trois secondes, le contact temporisé K1M se ferme et excite la bobine du


contacteur K2Q ce qui provoque le shuntage de la résistance triphasée R1 (2ème
temps).

Après trois secondes, le contact temporisé de K2Q se ferme ce qui entraîne


l’excitation de la bobine K3Q ; cela provoque :
- le shuntage de la résistance triphasée R2 (3 ème temps).
- la désexcitation de la bobine K3M.

Le démarrage est terminé ; le moteur tourne à sa vitesse nominale avec son rotor en
court-circuit.

Une action sur le bouton poussoir S2 ou un fonctionnement du relais


magnétothermique coupe l’alimentation du circuit de commande et le moteur s’arrête.

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c) Démarrage semi-automatique deux sens de rotation

Figure 57

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6.3.5. Démarreur électronique

Le démarreur électronique utilise les propriétés d’un dispositif technologique appelé


gradateur (convertisseur alternatif- alternatif) qui permet de commander et de régler
le courant débité par une source de tension alternative sinusoïdale dans un
récepteur.

Exemple : L’ALTISTART

L’ALTISTART est un démarreur électronique progressif pour moteur asynchrone à


cage normale, il fonctionne comme un gradateur à commande de phase.

Schéma (branchement)

Figure 58

Nota : En A, le contacteur-disjonctateur peut remplacer Q1, K1M et F1.

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6.3.6. Variateur de vitesse de moteur asynchrone

Le variateur de vitesse ALTIVAR de télémécanique (figure 59) est un convertisseur


de fréquence destiné à l’alimentation des moteurs asynchrones triphasés à cage,
dans une gamme de puissance de 500 W à 100 kW selon le modèle. Ils fonctionnent
suivant le principe MLI. Cette technique assure une rotation des moteurs réguliers et
sans à coup à basse vitesse.

L’ALTIVAR 16 est munis d’un microprocesseur 16 bits qui est l’organe de contrôle, et
l’onduleur est un IPM. La programmation des paramètres de réglage et de
configuration est réalisée à partir d’un logiciel qui est chargée dans le variateur à
l’aide d’une interface RS232.

Figure 59 - Variateur de vitesse ALTIVAR 16

- Les paramètres de réglage standard sont

• L’accélération ;
• La décélération ;
• La vitesse minimum ;
• La vitesse maximum ;
• Le rapport tension/fréquence ;
• La protection thermique (Ith).

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- Caractéristiques électriques

La figure 60 donne les caractéristiques du variateur pour différentes puissances de


moteurs.

Figure 60 – Caractéristiques électriques

Raccordement du variateur

Le variateur peut être alimenté à partir d’un réseau triphasé de 380 V ou 220 V
monophasé selon la puissance (figure 61).

La consigne de vitesse peut être donnée à partir d’un potentiomètre de 2K ou d’un


signal de procédé 4-20 ma.

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Le sens de marche est établi par des contacts extérieurs pouvant être des
interrupteurs, des relais ou un automate programmable. Des contacts de relais
(internes aux variateurs) donnent l’état de celui-ci (ils sont utilisés pour signaler à
distance l’état du variateur).

Un module de freinage et une résistance peuvent être rajoutés aux variateurs dans le
cas de freinage excessif (charge à forte inertie). Ceci empêche que l’énergie soit
absorbée par le variateur durant la période de freinage.

Enfin, il est recommandé d’utiliser un filtre entre l’alimentation et le variateur, et un


autre entre le variateur et le moteur pour éliminer le bruit et les harmoniques qui
sont engendrés par le découpage à haute fréquence du signal de sortie.

Figure 61 – Raccordement du variateur

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7. INTERPRETATION DES MESURES RELEVEES AUX POINTS DE


TESTS D’UN DISPOSITIF D’ENTRAINEMENT DE MACHINES
ROTATIVES

Lorsqu’on mesure une grandeur on n’arrive jamais à obtenir sa valeur exacte : la


mesure est erronée.

Les erreurs affectant une mesure peuvent avoir pour origines, la méthode de
mesure, l’opérateur, l’appareil, le montage, et se classer comme dans le tableau qui
suit.

Ce tableau indique que certaines erreurs se reproduisent systématiquement dans le


même sens et peuvent souvent être éliminées par le calcul, alors que d’autres sont
fortuites ou accidentelles et ne peuvent être réduites qu’en faisant une moyenne de
plusieurs mesures, en général la moyenne arithmétique pour avoir des calculs plus
simples.

Source de l’erreur ERREURS


A. SYSTEMATIQUES B. FORTUITES OU ACCIDENTELLES
La méthode Consommation des
appareils de mesure
L’opérateur Une mauvaise position Appréciation de la fraction de division.
de l’œil toujours Mauvaise position de l’œil non
conservée peut conservée : tantôt à droite, tantôt à
conduire à une lecture gauche.
erronée systématique

L’appareil ou l’étalon de Appareils de mesure Variations de la température


comparaison qui avancent ou qui (modification des résistances,
retardent. longueurs, etc).
Mauvais réglage du Champs magnétiques ou électriques,
zéro. parasites, vibrations, etc.
Modification des
caractéristiques d’un
étalon dans le temps.
Le montage Fils trop résistants. Mauvais contact.
Effets capacitifs et Vibrations.
inductifs. Défauts fugitifs d’isolement.
Conclusion : Toujours de même De sens quelconque, peuvent être
sens, peuvent se réduites en faisant la moyenne
corriger. arithmétique de plusieurs lectures.

Pour simplifier, nous nous bornerons à ne distinguer que trois types d’erreurs : les
erreurs de méthode, les erreurs instrumentales et les erreurs de lecture, sans
considérer séparément les erreurs fortuites ou accidentelles car elles peuvent être
réduites comme indiqué ci-dessus.

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- Les erreurs de lecture

Il existe deux types d’appareils de mesure électriques : les appareils analogiques et


les appareils numériques.
Dans les appareils analogiques la lecture se fait en repérant la position d’une aiguille
sur l’échelle de lecture de l’instrument. Il y a analogie entre une longueur - celle du
déplacement de l’extrémité de l’aiguille - et la grandeur à mesurer.
Il est bien rare que l’extrémité de l’aiguille coïncide exactement avec un trait de la
graduation ; l’opérateur doit alors apprécier au mieux la fraction de division : il
commet une erreur de lecture. De plus, il peut commettre une erreur de parallaxe.
Pour ces appareils, les erreurs de lecture ont donc pour origine :
- L’instrument (épaisseur de l’aiguille et qualité de la graduation) ;
- L’opérateur (erreur de parallaxe et erreurs d’appréciation de la fraction de
division).

- Les erreurs de méthode

Elles sont souvent appelées systématiques car elles sont dues à la méthode de
mesure utilisée et principalement à la consommation des appareils.
L’introduction d’un appareil de mesure dans un circuit modifie la valeur de la
grandeur mesurée. La mesure est erronée, mais peut être corrigée après calcul de
l’erreur ; celle-ci toujours de même sens sera suivant le cas, soit retranchée, soit
ajoutée, pour retrouver une valeur plus proche de la valeur de la grandeur vraie.
On dit qu’on obtient une valeur corrigée de la grandeur mesurée.

- Les erreurs instrumentales

Souvent appelées erreurs de construction elles sont dues aux imperfections des
appareils de mesure.
Les erreurs instrumentales sont dues à l’erreur de fidélité et à l’erreur de justesse.
Fidélité : si pour une même valeur de la grandeur mesurée l’appareil fournit dans le
temps (donc à chaque mesure) la même indication, on dit qu’il est fidèle.
Justesse : (ou exactitude) : si pour une même valeur de la grandeur mesurée,
l’appareil fournit une indication extrêmement proche de la valeur exacte, on dit qu’il
est juste.
L’erreur de fidélité et l’erreur de justesse doivent être considérées globalement car on
ne peut les connaître séparément.
Le constructeur indique une limite supérieure de ces erreurs instrumentales : la
classe de l’appareil.

- L’erreur totale de mesure

C’est la somme de toutes les erreurs élémentaires affectant cette mesure.

Erreur absolue Erreur absolue Erreur absolue Erreur absolue


totale = méthode + instrumentale + de lecture
δ X tot = δ X méth + δ X inst + δ X lect

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Pour obtenir l’erreur relative totale il faut diviser par X.

8. ENTRETIEN ET DEPANNAGE DES MACHINES A COURANT


ALTERNATIF

Entretien

L’entretien des machines à courant alternatif est assez réduit et se limite à l’entretien
systématique qui comporte :
- Renouvellement de la graisse pour les paliers à roulements à billes et au
maintien du niveau d’huile dans les paliers à coussinets;
- Dépoussiérage, qui peut être fait au soufflet, à l’air comprimé et à l’aide de
chiffons ou d’étoupe pour les parties accessibles;
- Propreté du collecteur ou des bagues, que l’on peut entretenir en utilisant soit
une pierre ponce, soit du papier de verre à grain fin;
- Vérification des charbons des balais, tant au point de vue leur pression sur le
collecteur ou les bagues que de leur usure. S’il y a lieu de les remplacer, il faut
choisir des balais de même composition que les anciens;
- Vérification du serrage des fils d’arrivée à la plaque à bornes;
- Vérification de la tension de la courroie ou du serrage du manchon
d’accouplement.

Dépannage

Types de défaillances

Les interventions que le service de maintenance doit effectuer le plus souvent sur la
partie électrique d’une machine à courant alternatif proviennent :
- d’un court-circuit dans les sections des enroulements;
- d’un défaut d’isolement entre sections ou entre le bobinage et la masse
métallique du moteur;
- d’une coupure dans le bobinage ou entre le bobinage et le collecteur;
- d’un court-circuit entre lames du collecteur;
- de l’usure mécanique du collecteur ou des bagues;
- du débordement des micas entre les lames du collecteur.

La plupart de ces anomalies sont graves et nécessitent presque toujours le


remplacement de la partie en cause.

Préparation de l’intervention

Dès que le service de maintenance reçoit une demande d’intervention il doit


procéder à une préparation des travaux.

La préparation de l’intervention d’un dépannage ou d’une réparation au cas d’une


défaillance demande le groupement et l’élaboration d’un certain nombre de
documents nécessaires.

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a) Documentation technique

Dans cette partie on distingue les différents types de documents techniques fournis
par les fabricants qui doivent être consultés par le dépanneur :
- Catalogue : c’est une nomenclature qui permet d’identifier et de situer sans
ambiguïté les différents articles et produits d’un fabricant;
- Manuel d’installation : un document donnant les principales précautions à
prendre pendant le transport, le magasinage et l’installation d’une machine;
- Manuel d’utilisation : un document détaillant les opérations nécessaires à
l’utilisation convenable de l’équipement, les opérations de réglage courant, les
interventions élémentaires de maintenance et les contraintes liées à
l’environnement;
- Manuel de maintenance : on trouve les instructions concernant les opérations
détaillées de maintenance préventive et corrective.

b) Plaque signalétique

Toutes les caractéristiques nominales de la machine à courant alternatif sont


inscrites sur sa plaque signalétique.
Parmi les caractéristiques on trouve :
- Le type de la machine (moteur ou génératrice)
- La nature d’alimentation (courant alternatif)
- La tension d’alimentation, en V (V / U)
- Le courant nominal, en A (I∆ / Iλ)
- La vitesse de rotation, en tr/min
- La puissance nominale, en kW
- Le courant d’excitation, en A (pour génératrice)
- Le nombre de phase (1 ou 3)
- La fréquence, en Hz
- L’indice de protection : IP…
- La nature de l’isolant : A, B ……..E, F, H …

Analyse de l’état réel de l’équipement

Pour analyser l’état réel de l’équipement le dépanneur doit faire des vérifications
préliminaires, telles que :

a) Présence des sources d’alimentation

On mesure la valeur de la tension aux bornes des circuits de puissance et de


commande pour s’assurer que la tension correspond bien à la tension nominale de la
machine.

b) Etat des protections et des organes de commande

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On vérifie les éléments de protection tels que fusibles, relais thermiques,


disjoncteurs, etc. (calibrage, réglage et enclenchement). Dans le circuit de
commande on vérifie l’état des contacteurs et leur fonctionnement.

c) Vérifications mécaniques

La plus simple vérification est de faire tourner l’arbre de la machine à la main pour
savoir si la rotation est facile et qu’il n’y a pas de blocage mécanique.

On peut utiliser nos organes de sens pour détecter certains défauts, comme par
exemple :
- Vérification visuelle : on peut voir la machine électrique à courant alternatif et son
mécanisme d’entraînement pendant qu’il fonctionne pour détecter les signes
d’oscillation (vibrations et bruits). Une usure des paliers et un mauvais alignement
peuvent être à l’origine d’une défaillance.
- Vérification tactile : un moteur ou génératrice doit être chaud(e) mais pas
brûlant(e). La chaleur excessive provient d’un problème de refroidissement des
bobinages, des engrenages encrassés, une courroie trop tendue, un manque
d’huile au niveau des paliers, etc.
- Vérification auditive : si on entend un grondement, c’est peut être qu’un palier est
usé ou des pièces mal lubrifiées produisent des bruits aigus.
- Vérification olfactive : Un moteur (une génératrice) défectueux(se) dégage une
odeur que l’on peut sentir. Cette odeur peut provenir d’un échauffement de
l’isolant de la bobine ou d’une friction des pièces au niveau des paliers. Un
moteur grillé dégage une odeur acre de plastique carbonisé.

d) Vérifications électriques

Si le problème n’est pas apparent, on doit réaliser un essai de mise en marche pour
prendre note des symptômes et localiser les points tests.

Les vérifications sont faites à l’aide des instruments de mesure : le multimètre,


l’ohmmètre, le grognard, le tachymètre, l’accéléromètre (pour les vibrations), etc.

On peut mesurer, par exemple, la tension d’alimentation, le courant absorbé, le


courant d’excitation, la vitesse de rotation, les résistances des bobines, les
résistances par rapport à la masse, les vibrations, etc.
Les relevés de ces mesures sont ensuite comparés aux valeurs de référence qui
sont mentionnées dans la documentation technique donnée par le constructeur. Les
valeurs mentionnées dans les spécifications techniques et les caractéristiques
électriques et mécaniques de la machine servent au dépanneur pour détecter les
écarts et savoir la cause de la panne.

OFPPT / DRIF / CDC Génie Electrique 61


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Les sources de problèmes dans le dispositif de commande d’un moteur à c.a.

Les sources de problèmes dans le dispositif de commande d’un moteur à c.a. sont
résumées dans le tableau suivant.

Défauts Causes possibles Constatation


Coupure de circuit - Coupure d’un conducteur - Arrêt total de
(bobine). fonctionnement du
- Détérioration des contacts moteur et de son
- Fusion d’un fusible dispositif de commande.
Mauvais contact - Connexions mal serrées - Coupure intermittente
- Soudure sèche. - Production de parasites
- Oxydation de contacts. - Baisse de tension ou de
- Échauffement d’une borne de courant
connexion - Risque d’arc
- Vibration
Mise à la masse - Défaut d’isolement du à - Mise sous tension des
l’humidité masses normalement
- À une détérioration du isolées.
montage - Déclenchement des
- À une détérioration dans le systèmes de protection.
temps des isolants.
Un composant - Échauffement anormal d’une - Disfonctionnement de
défectueux résistance. l’appareil (moteur)
- Court-circuit, ou manque de la entraînant soit l’arrêt,
continuité au niveau de la soit un fonctionnement
bobine d’un relais ou d’un imparfait.
contacteur
- Claquage d’un condensateur
à semi-conducteur

Diagnostic

Le diagnostic est une phase importante de la maintenance corrective. De sa


pertinence et de sa rapidité dépend l’efficacité de l’intervention entreprise. Il est
précédé par deux actions :
- La détection : qui décèle au moyen d’une surveillance accrue, continue ou non,
l’apparition d’une défaillance ou l’existence d’un élément défaillant.
- La localisation : qui conduit à rechercher précisément l’(les) élément(s) par
le(s)quel(s) la défaillance se manifeste.
Le diagnostic permet de confirmer, de compléter ou de modifier les hypothèses faites
sur l’origine et la cause des défaillances, et de préciser les opérations de
maintenances correctives nécessaires.
La conduite d’un diagnostic nécessite un grand nombre d’informations saisies auprès
des utilisateurs du système (de l’équipement), dans les documents des
constructeurs, dans les documents du service technique, dans les documents des
méthodes de maintenance.

OFPPT / DRIF / CDC Génie Electrique 62


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a) La méthode générale de diagnostic

La méthode générale de diagnostic comporte deux étapes essentielles :

- Inventaire des hypothèses


Le diagnostic doit identifier les causes probables de la défaillance. L’efficacité du
diagnostic doit conduire à hiérarchiser les hypothèses par rapport à deux choses ::
leur probabilité de se révéler vraies et la facilité de leur vérification.

- Vérification des hypothèses retenues


En les prenant dans l’ordre de leur classement chaque hypothèse doit être vérifiée.
L’enchaînement de ses vérifications doit être fait jusqu’à la constatation d’un essai
bon. La recherche d’une panne dans un circuit électrique ou électronique relève d’un
raisonnement logique faisant appel aux étapes suivantes (figure 62) :

OFPPT / DRIF / CDC Génie Electrique 63


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Début

Constatation de la panne Diagnostic

Recherche logique des


causes possibles

Elémination de la cause
possible vérifiée.
Vérification des hypothèses
de panne.

Circuit bon

Vérification

Circuit mauvais

Remise en état provisoire


ou définitive.

Mauvais

ESSAI

Fin

Figure 62 - Etapes d’un diagnostic

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b) Exemple d’un diagnostic

Soit un équipement entraîné par un moteur asynchrone à cage qui est en panne. La
nature de la panne est : Le moteur ne démarre pas.

On propose un inventaire des hypothèses :


• Interrupteur général ouvert;
• Rupture d’un fil de ligne ou fusion des fusibles;
• Relais thermique non armé;
• Rupture interne d’une phase du stator;
• Circuit du rotor coupé;
• Couple résistant trop élevé;
• Court-circuits dans le stator ou rotor;
• Coussinets grippes, ou frottement du rotor sur le stator ou corps étranger
dans l’entrefer du moteur, etc.

Ces hypothèses doivent être hiérarchisées selon leur probabilité de se révéler vraies
et leur facilité de vérification et, en les prenant dans l’ordre du classement, chaque
hypothèse doit être vérifiée.

Les vérifications doivent être enchaînées jusqu’à la constatation d’un essai bon
(figure 63).

Remarque : Si après le réarmement du relais l’essai est mauvais on passe à


l’hypothèse suivant jusqu’à la constatation d’un essai bon. Ici on a supposé que
l’essai est bon après le réarmement du relais.

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Le moteur ne démarre
pas

NON
1er hypothèse l'interrupteur
général est t-
il fermé

oui fermer
l'interrupteur

MAUVAIS
Essai
Bon

2ème hypothèse la tension est-elle NON


présente

Vérification si les
fusibles fondus ou
rupture d'une ligne

Mauvais
Essai

BON

le relais NON
3ème hypothèse thermique
est-il armé

Oui Réarmer le relais


thermique

Mauvais
Essai

Bon

FIN

Figure 63 - Vérification des hypothèses pour le diagnostic d’une panne

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Sélection des composants de remplacements

Après la détermination de la cause réelle de la panne et la détection de l’élément


défaillant, on procède à la sélection de l’élément de remplacement.

En se basant sur les caractéristiques du composant que ce soit un élément


mécanique ou électrique et en utilisant les manuels techniques (catalogues) soit du
même fabricant ou d’autres fabricants, on cherche à trouver le même élément de
remplacement ou son équivalent au point de vue caractéristiques et encombrement.

Les caractéristiques techniques sont inscrites sur la plaque signalétique de l’élément


qui est portée par son enveloppe protectrice.

Exemple : Caractéristiques d’un élément de commande

- Le contacteur

Figure 64 – Plaquette signalétique du contacteur

Exemple : Caractéristiques d’un élément de protection

Certains éléments défaillants sont sélectionnés à partir de leur numéro de référence


dans les catalogues de pièces de rechange du même constructeur, ou parfois en
utilisant des instruments de mesure pour savoir leur encombrement puis on cherche
à les trouver dans d’autres catalogues appartenant à divers constructeurs comme le
cas par exemple de la sélection d’un enroulement.
Quelle que soit la marque de son fabriquent, un enroulement possède des
dimensions normalisées comme :
• son diamètre extérieur (D)
• son diamètre intérieur (d) (voir figure 65)
• sa largeur (B)
• les rayons sur les bagues (r)

En plus il faut savoir s’il est à billes ou à rouleaux et a combien de rangées.


On cherche chez les constructeurs tel que : FAG, SNR, SKF, TimKEN.
OFPPT / DRIF / CDC Génie Electrique 67
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Figure 65

Remplacement des composants défectueux

Les machines électriques qui arrivent en réparation peuvent être de différentes


puissances, versions et conceptions.

a) Démontage et remontage

L’ordre de démontage de chaque machine est déterminé par sa construction et par le


souci de réutiliser au maximum les pièces en bon état. Le volume de démontage est
déterminé par le volume et la nature des travaux de réparation à réaliser.

Comme exemple on peut prendre le démontage et le remontage d’un moteur


asynchrone triphasé (figure 66).

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Figure 66 - Moteurs asynchrones triphasés de la série AO2 à rotor en court-


circuit (a) et bobiné (b)

1,9,17 – Boulons; 2, 23 – Clavettes; 3 – Arbre du rotor; 1, 22 – Roulements à


rouleaux et à billes; 5, 6 – Couvercles extérieur et intérieur du roulement; 7 – Bague
d’arrêt; 8, 21 – Paliers flasques; 10 – Culasse; 11 – Enroulement statorique; 12, 14 –
Noyaux (carcasses) statorique et rotorique; 13 – Vis de fixation du noyau statorique
sur la culasse; 15 – Couronne du rotor; 16 – Ailatte du ventilateur; 18, 20 –
Ventilateurs; 19 – Enveloppe du ventilateur; 24 – Enroulement de phase rotorique;
25 – Bagues d’alimentation du rotor; 26 – Sorties de l’enroulement statorique.

Les opérations du démontage sont comme suit :

- Repérer les flasques par rapport à la carcasse du moteur;


- Enlever le capot (19) du ventilateur extérieur (20);
- Enlever le ventilateur (20);
- Dévisser les boulons de fixation des paliers flasques (8) et (21) sur la culasse
(10);

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- Dévisser les boulons de fixation des couvercles (5) et (6) du roulement (4) du
flasque arrière (8) ;
- Déposer le flasque palier arrière (8) en le détachant de la culasse (10) par de
légers coups de marteau portés à travers une cale de bois ou d’aluminium;
- Préparer le rotor à l’extraction de l’alésage du stator en frappant légèrement sur
le bout de l’arbre (3) avec un marteau à travers une cale;
- Faire sortir le rotor une fois qu’il est déplacé vers le palier flasque avant (21);
- Déposer le palier flasque avant du roulement emmanché sur l’arbre du rotor,
après avoir dévissé les boulons de fixation des couvercles du roulement.

En cas de démontage d’une machine à rotor bobiné on enlève d’abord l’enveloppe


des bagues d’alimentation, ensuite les balais et les roulements de l’arbre à l’aide
d’un arrache-roulement.

Le remontage se fait en commençant par la dernière opération de démontage, puis


serrer toutes les parties démontées et faire tourner le rotor à la main pour s’assurer
de sa rotation libre.

b) Réparation et remplacement de composants

Une fois la machine démontée et les éléments contrôlés au cours de démontage


certains éléments peuvent présenter des défaillances et doivent être remplacés par
leurs équivalents tels que : roulements, ventilateur, condensateurs de démarrage ou
antiparasite, balais, etc.

D’autres doivent être réparés, par exemple : collecteur, bobines du stator, bobines
polaires, bagues collectrices, garniture de frein.

c) Réglage de nouveaux paramètres

Après le remplacement ou la réparation certains paramètres doivent être réglés de


nouveau.

d) Vérification du fonctionnement de l’équipement après dépannage

Avant de procéder à l’essai électrique de l’équipement il faut s’assurer que toutes les
connexions dans les circuits de puissance et de commande sont parfaitement
serrées. Cette opération est importante car une connexion mal serrée peut provoquer
différents incidents : échauffement anormal, chute de tension, court-circuit.

- Vérification du circuit de puissance

Cette vérification, qui se fait l’équipement hors tension, permet de s’assurer que le
câblage du circuit de puissance est conforme au schéma. Dans la majorité des cas,
l’opérateur ne disposant pas des moteurs, elle est effectuée à l’aide d’une lampe-
test.

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Résumé de Théorie et
Guide de travaux Module 23 : Installation et dépannage de moteurs et
pratiques
génératrices à c.a.

- Vérification du circuit de commande (contrôle fil à fil)

Cette vérification, qui se fait généralement l’équipement sous tension, a pour but de
s’assurer que le câblage du circuit de commande est conforme au schéma. Elle
permet également de contrôler le bon fonctionnement des appareils.

Afin de procéder aux essais en toute sécurité, il est indispensable de séparer


totalement, pendant toute la durée de ces essais, le circuit de puissance du circuit de
commande.

- Vérification de l’organe d’entraînement (moteur)

Après son démontage on vérifie l’état des bobines, des bagues collectrices, des
roulements et après le remontage on vérifie le serrage de toutes les parties
démontées.

On fait tourner à la main l’arbre du moteur pour s’assurer de sa rotation libre. Lors de
son alimentation à partir du réseau on vérifie le bruit et la vibration et s’il n’y a pas de
chaleur excessive ou une odeur étrange.

- Essai d’ensemble

Le raccordement de la ligne d’alimentation ainsi que celui de tous les circuits


extérieurs de « puissance » et de « commande » étant exécutés conformément au
schéma il est possible de procéder à l’essai d’ensemble de l’équipement.

L’essai de l’ensemble consiste à stimuler toutes les phases de fonctionnement de la


machine ou du processus dans l’ordre où elles doivent se réaliser et à contrôler les
asservissements et les sécurités.

Le but de l’essai de l’ensemble est de s’assurer que le fonctionnement de


l’équipement est celui décrit dans le cahier des charges. Il permet également de
vérifier les incidents d’une fausse manœuvre dans la conduite de la machine.

Remarque : Lors des vérifications le dépanneur doit utiliser des outils à main isolés et
éventuellement des gants isolants, des lunettes de protection, des chaussures à
semelle isolante. Il doit baliser la zone pour assurer la sécurité

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Résumé de Théorie et
Guide de travaux Module 23 : Installation et dépannage de moteurs et
pratiques
génératrices à c.a.

Module 23 : INSTALLATION ET
DEPANNAGE DE MOTEURS ET
GENERATRICES A C.A.

GUIDE DE TRAVAUX PRATIQUES

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Résumé de Théorie et
Guide de travaux Module 23 : Installation et dépannage de moteurs et
pratiques
génératrices à c.a.

TP1 - DEMARRAGE DIRECT D'UN MOTEUR ASYNCHRONE TRIPHASE A CAGE

1. Objectif visé

Pour les moteurs de faible puissance les courants de démarrage sont supportables
par le réseau de distribution de l'énergie électrique. Les stagiaires peuvent apprendre
les principes de base de constitution des circuits de puissance et de commande.

2. Durée du TP
6 heures.

3. Matériels (Equipements et matière d'œuvre) par équipe:

- Moteur asynchrone triphasé à cage


- Contacteurs tripolaires
- Relais de protection thermique
- Boutons-poussoirs
- Conducteurs isolés 1,5 mm²
- Conducteurs isolés 2,5 mm²

4. Déroulement du TP

• Démarrage direct semi-automatique, un sens de marche

Schéma du circuit de puissance


L1, L2, L3 : arrivée du réseau triphasé
Q1 : sectionneur porte-fusibles tripolaire équipé avec 2 contacts à fermeture
KM1 : contacteur tripolaire
F2 : relais de protection thermique
F3 : relais de protection magnéto-thermique
M3 ~ ∆ : moteur asynchrone triphasé à cage avec les enroulements statoriques
couplés en triangle

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Résumé de Théorie et
Guide de travaux Module 23 : Installation et dépannage de moteurs et
pratiques
génératrices à c.a.

Schéma du circuit de commande


L1, L3 : arrivée du réseau triphasé
Q1 : sectionneur porte-fusibles tripolaire équipé avec 2 contacts à fermeture
KM1 : contacteur tripolaire
F2 : relais de protection thermique
F1 : fusible
S1, S3 : boutons-poussoirs arrêt
S2, S4 : boutons-poussoirs marche

Le circuit de commande est protégé par le fusible F1 et isolé de toute alimentation


par le sectionneur Q1.

1 poste de commande 2 postes de commande

• Démarrage direct semi-automatique, deux sens de marche

Schéma du circuit de puissance

L1, L2, L3 : arrivée du réseau triphasé


Q1 : sectionneur porte-fusibles tripolaire équipé avec 2 contacts à fermeture
KM1, KM2 : contacteurs tripolaires
F2 : relais de protection thermique
F3 : relais de protection magnéto-thermique
M3 ~ ∆ : moteur asynchrone triphasé à cage avec les enroulements statoriques
couplés en triangle
L'inversion du sens de marche est obtenue par le croisement de deux fils de phase:
L1 et L3 sont inversés.

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Résumé de Théorie et
Guide de travaux Module 23 : Installation et dépannage de moteurs et
pratiques
génératrices à c.a.

Schéma du circuit de commande


L1, L3 : arrivée du réseau triphasé
Q1 : sectionneur porte-fusibles tripolaire équipé avec 2 contacts à fermeture
KM1, KM2 : contacteurs tripolaires
F2 : relais de protection thermique
F1 : fusible
S1 : bouton-poussoir arrêt
S2, S3 : boutons-poussoirs marche
S4, S5 : interrupteurs de position, contact à ouverture

1 poste de commande 1 poste de commande et contacts de fin de course

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Guide de travaux Module 23 : Installation et dépannage de moteurs et
pratiques
génératrices à c.a.

Le circuit avec un poste de commande est équipé avec trois boutons-poussoirs:


S1 : bouton-poussoir "ARRET"
S2 : bouton-poussoir "MARCHE AVANT"
S3 : bouton-poussoir "MARCHE ARRIERE"

Les contacts à ouverture KM12 et KM22 assurent le verrouillage électrique des deux
sens de marche.

Le circuit avec un poste de commande et des contacts de fin de course est


utilisé si l'inversion du sens de marche du moteur se traduit par l'inversion du sens de
déplacement d'un mobile (par exemple: déplacement vers la gauche ou la droite
d'une table de machine-outil).

Il est nécessaire de prévoir des interrupteurs de position qui provoquent l'arrêt


automatique du moteur dès qu'ils sont actionnés.

Ils se branchent toujours en série sur la bobine du contacteur à commander : si KM1


est le contacteur de marche avant, S4 est le fin de course avant et S5 le fin de
course arrière.

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pratiques
génératrices à c.a.

TP2 - DEMARRAGE ETOILE-TRIANGLE D'UN MOTEUR ASYNCHRONE


TRIPHASE A CAGE

1. Objectif visé

Les stagiaires doivent apprendre les principes de base de constitution des circuits
de puissance et de commande pour le procédé de démarrage étoile-triangle.

2. Durée du TP

6 heures

3. Matériels (Equipements et matière d'œuvre) par équipe:

- Moteur asynchrone triphasé à cage (380 V/ 660 V) pour le réseau 220 V/380 V
- Contacteurs tripolaires
- Blocs de contacts temporisés
- Blocs de contacts instantanés
- Relais de protection thermique
- Boutons-poussoirs
- Conducteurs isolés 1,5 mm²
- Conducteurs isolés 2,5 mm²

4. Déroulement du TP

• Démarrage semi-automatique, un sens de marche

Schéma du circuit de puissance

L1, L2, L3 : arrivée du réseau triphasé


Q1 : sectionneur porte-fusibles tripolaire équipé avec 2 contacts à fermeture
KM1 : contacteur tripolaire, couplage « étoile »
KM2 : contacteur tripolaire de ligne
KM3 : contacteur tripolaire, couplage « triangle »
F2 : relais de protection thermique
M3 ~ ∆ : moteur asynchrone triphasé à cage 380 V/660 V si on a un réseau
220 V/380 V

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Guide de travaux Module 23 : Installation et dépannage de moteurs et
pratiques
génératrices à c.a.

Schéma du circuit de commande

L1, L3 : arrivée du réseau triphasé


Q1 : sectionneur porte-fusibles tripolaire équipé avec 2 contacts à fermeture
F2 : relais de protection thermique
F1 : fusible
S1 : boutons-poussoirs arrêt
S2 : boutons-poussoirs marche
Le circuit de commande est protégé par le fusible F1 et isolé de toute alimentation
par le sectionneur Q1.

Au contacteur KM2 est associé un bloc temporisation disposant d’un contact à


ouverture.

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Guide de travaux Module 23 : Installation et dépannage de moteurs et
pratiques
génératrices à c.a.

• Démarrage semi-automatique, deux sens de marche

Schéma du circuit de puissance

L'inversion du sens de marche est obtenue par le croisement de deux fils de phase:
L1 et L3 sont inversés.

Schéma du circuit de commande

H : lampes de signalisation :
• H4 : signalisation fonctionnement en marche avant
• H5 : signalisation fonctionnement en marche arrière
• H2 : signalisation présence de défaut (surcharge)
• KA1 : relais auxiliaire temporisé (ou contacteur sur lequel on met un bloc de
contacts temporisés)

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Guide de travaux Module 23 : Installation et dépannage de moteurs et
pratiques
génératrices à c.a.

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Résumé de Théorie et
Guide de travaux Module 23 : Installation et dépannage de moteurs et
pratiques
génératrices à c.a.

TP3 - DEMARRAGE PAR ELIMINATION DE RESISTANCES STATORIQUES D'UN


MOTEUR ASYNCHRONE TRIPHASE A CAGE

1. Objectif visé

La tension réduite d’alimentation, nécessaire pour limiter l’intensité de décollage, est


obtenue par insertion dans chacune des phases du stator d’une ou plusieurs
résistances.

2. Durée du TP

6 heures.

3. Matériels (Equipements et matière d'œuvre) par équipe:

- Moteur asynchrone triphasé à cage


- Contacteurs tripolaires
- Blocs de contacts temporisés
- Blocs de contacts instantanés
- Relais de protection thermique
- Boutons-poussoirs
- Conducteurs isolés 1,5 mm²
- Conducteurs isolés 2,5 mm²

4. Déroulement du TP

• Démarrage semi-automatique, un sens de marche

Schéma du circuit de puissance

L1, L2, L3 : arrivée du réseau triphasé


Q1 : sectionneur porte-fusibles tripolaire équipé avec 2 contacts à fermeture
KM1 : contacteur tripolaire de ligne,
KM2 : contacteur tripolaire court-circuitage des résistances
F2 : relais de protection thermique
M3 ~ ∆ : moteur asynchrone triphasé à cage

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Résumé de Théorie et
Guide de travaux Module 23 : Installation et dépannage de moteurs et
pratiques
génératrices à c.a.

Le circuit de puissance est protégé contre les court-circuits par les fusibles du type
aM intégrés au sectionneur tripolaire et contre les surintensités par le relais
thermique dont le calibre est égal à In .

Schéma du circuit de commande

L1, L3 : arrivée du réseau triphasé


Q1 : sectionneur porte-fusibles tripolaire équipé avec 2 contacts à fermeture
KM1 : contacteur tripolaire de ligne
KM2 : contacteur tripolaire court-circuitage des résistances
KA1 : relais auxiliaire temporisé (ou contacteur sur lequel on met un bloc de contacts
temporisés)
F2 : relais de protection thermique
F3 : relais de protection thermique (facultatif, pour la protection des résistances
contre les démarrages trop fréquents ou incomplets)
F1 : fusible
S1 : boutons-poussoirs arrêt
S2 : boutons-poussoirs marche

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Guide de travaux Module 23 : Installation et dépannage de moteurs et
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génératrices à c.a.

• Démarrage semi-automatique, deux sens de marche

Schéma du circuit de puissance

L'inversion du sens de marche est obtenue par le croisement de deux fils de phase:
L1 et L3 sont inversés.

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Schéma du circuit de commande

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TP4 - DEMARRAGE PAR ELIMINATION DES RESISTANCES ROTORIQUES


D'UN MOTEUR ASYNCHRONE TRIPHASE A ROTOR BOBINE

1. Objectifs visés

Utiliser le moteur à rotor bobiné avec les résistances de démarrage

2. Durée du TP

6 heures.

3. Matériels (Equipements et matière d'œuvre) par équipe:

- Moteur asynchrone triphasé à rotor bobiné


- Résistances de démarrage
- Contacteurs tripolaires
- Blocs de contacts temporisés
- Blocs de contacts instantanés
- Relais de protection thermique
- Boutons-poussoir
- Conducteurs isolés 1,5 mm²
- Conducteurs isolés 2,5 mm²

4. Déroulement du TP

• Démarrage semi-automatique, un sens de marche

Schéma du circuit de puissance

L1, L2, L3 : arrivée du réseau triphasé


Q1 : sectionneur porte-fusibles tripolaire équipé avec 2 contacts à fermeture
KM1 : contacteur tripolaire de ligne,
KM11 : contacteur tripolaire de fin de premier temps
KM12 : contacteur tripolaire de fin de second temps,
F2 : relais de protection thermique
M3 ~ ∆ : moteur asynchrone triphasé à rotor bobiné

OFPPT / DRIF / CDC Génie Electrique 85


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Schéma du circuit de commande

F3 : relais de protection thermique à un contact à ouverture (facultatif, assure la


protection des résistances contre les démarrages trop fréquents ou incomplets)
KA1 : relais auxiliaire temporisé (ou contacteur sur lequel on met un bloc de contacts
temporisés)
KA2 : relais auxiliaire temporisé (ou contacteur sur lequel on met un bloc de contacts
temporisés)
F1 : fusible
S1 : boutons-poussoirs arrêt
S2 : boutons-poussoirs marche

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Résumé de Théorie et
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• Démarrage semi-automatique, deux sens de marche

Schéma du circuit de puissance

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génératrices à c.a.

Schéma du circuit de commande

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pratiques
génératrices à c.a.

OFPPT / DRIF / CDC Génie Electrique 89


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génératrices à c.a.

Module 23 : INSTALLATION ET
DEPANNAGE DE MOTEURS ET
GENERATRICES A C.A.

EVALUATION DE FIN DE MODULE

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génératrices à c.a.

O.F.P.P.T.
EFP

Module 23 : INSTALLATION ET DEPANNAGE DE MOTEURS ET


GENERATRICES A C.A.

FICHE DE TRAVAIL

Stagiaire : _____________________________________ Code :


Formateur : ______________________________________________________

Durée : 3 heures

(Exemple)

Un tapis roulant est équipé d’un moteur asynchrone triphasé à cage. Le moteur
a un seul sens de rotation. Il démarre par élimination des résistances statoriques
en trois temps.

La mise en marche et l’arrêt du moteur se font par action sur des boutons
poussoirs. La protection est assurée par un relais thermique.

Travail demandé :

1) Elaborer pour ce moteur le schéma du :


a) Circuit de puissance.
b) Circuit de commande.

2) Réaliser cette installation sur platine perforée et sous goulotte.

3) Vérifier le fonctionnement en présence du formateur.

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pratiques
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O.F.P.P.T.
E.F.P.

Filière : EM Examen de fin de module


Niveau : Qualification

FICHE D’EVALUATION

Stagiaire : …………………………………………………….

N° Description Barème Note


1 Elaboration des schémas :
• de commande 10
• de puissance 6
2 Réalisation de l’installation :
• Centrage des appareils 10
• Travail des câbles, des conducteurs et des 10
goulottes
• Câblage : 20
- circuit de commande
- circuit de puissance
3 Fonctionnement :
• circuit de commande 30
• circuit de puissance 14

TOTAL 100

COMMISSION:

1.

2.

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Guide de travaux Module 23 : Installation et dépannage de moteurs et
pratiques
génératrices à c.a.

LISTE DE REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Ouvrage Auteur Edition


Electrotechnique, tome III, Machines Milsant F. Ellipses, 1991
électriques – Machines synchrones
et asynchrones, Commande
électronique
Les machines électriques Lucas F., P.Charruault Delagrave, 1987
Le Schéma en électrotechnique Pierre Boye, André Delagrave, 1981
Bianciotto
Cours de schémas (Automatisme – J. Montagnac Dunod, 1989
Electricité)
Technologie d’électricité générale et R. Merlet Dunod, 1975
professionnelle, tome II
Technologie d’électricité R. Pustelnik, B. Dunod, 1989
Deriquehem

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