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Génie Électrique / Manuel de Cours/ GETC-6

Manuel de cours

M106 : Les tableaux électriques

1ère année

Tronc Commun
Génie Electrique

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Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

SOMMAIRE

SOMMAIRE ....................................................................................................................... 1
COMPETENCES-CIBLES ET OBJECTIFS OPERATIONNELS ...................................................... 3
CHAPITRE I : APPAREILLAGES D’UN TABLEAU ÉLECTRIQUE ................................................ 6
1. COMPOSANTES DES CIRCUITS DE PUISSANCE ET COMMANDE D’UN TABLEAU
ÉLECTRIQUE ............................................................................................................... 7
1.1 Différents types des tableaux électriques ........................................................................................ 7
1.2 Les fonctions de base de l’appareillage électrique BT .................................................................... 11
1.3 Appareillage de séparation et de sectionnement: Interrupteur – sectionneur - contacteur ........... 12
1.4 Appareillage de protection contre les courts-circuits: Disjoncteur – Fusibles – relais magnétiques 25
1.5 Protéger contre les surcharges: Disjoncteur magnéto thermique – relais thermique ..................... 33
1.6 Protéger les personnes: Disjoncteur différentiel – Interrupteur différentiel – Relais différentiel
‘‘Vigirex’’ ........................................................................................................................................ 44
1.7 Exemple d’application : Protection des départ moteurs BT ............................................................ 48
1.8 Les composants de signalisation .................................................................................................... 50

CHAPITRE II: SCHÉMAS ÉLECTRIQUES ............................................................................... 55


2. LECTURE ET INTERPRÉTATION DES SCHÉMAS ÉLECTRIQUES. ...................................... 56
2.1 Lecture d’un schéma électrique ..................................................................................................... 56
 Schéma électrique unifilaire ........................................................................................................... 57
 Schéma multifilaire ........................................................................................................................ 57
2.2 Repérage et identification des éléments dans un schéma électrique: ............................................ 62
Symboles électrique et repérage avec un exemple: .................................................................................. 69
2.3 Normes pour les symboles électriques et électroniques ................................................................ 73
2.4 Modèles de schémas électriques bâtiment .................................................................................... 75
2.5 Modèles de schémas électriques industriels .................................................................................. 77

CHAPITRE III: NORMES APPLICABLES AUX INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES .......................... 84


3. NORMES DES INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES NF ET CEI. .............................................. 85
3.1 Norme NFC 15-100 ......................................................................................................................... 85
3.2 Les points fondamentaux de la Norme NFC 15-100 ........................................................................ 86
3.3 Normes CEI/NF EN 61439 ............................................................................................................... 93

4. RÉGIME DU NEUTRE .................................................................................................. 96


4.1 Nécessité de choix d’un système de mise à la terre........................................................................ 96

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4.2 Différents schémas de liaison à la terre........................................................................................ 101

CHAPITRE IV: RÈGLES D’INSTALLATION DES COMPOSANTES DE COMMANDE ET DE


PUISSANCE SUR UN TABLEAU ÉLECTRIQUE .............................................................. 111
5. CALCUL DES SECTIONS DES CÂBLES À INSTALLER ..................................................... 112
5.1 Détermination du courant admissible Iz dans les câbles .............................................................. 112
5.2 Calcul de la chute de tension ........................................................................................................ 118
5.3 Synthèse de la méthodologie de calcul de section de câble ......................................................... 121
5.4 Méthode de choix de la section de câble à base des abaques de calcul rapide............................. 122

6. RÈGLES DE SÉCURITÉ DURANT LES TRAVAUX SUR LES INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES 124
6.1 Étapes de consignation: ............................................................................................................... 124
6.2 Signalisation ................................................................................................................................. 127
6.3 Interventions sur des parties électrifiées ..................................................................................... 128

BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................. 130

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COMPETENCES-CIBLES ET OBJECTIFS OPERATIONNELS


Module 6 : Les tableaux électriques

Code : GETC – 06Durée : 90 heures

ENONCE DE LA COMPETENCE

Pour démontrer sa compétence, le stagiaire doit


Installer les circuits de puissance et de commande des tableaux électriques
selon les conditions, les critères et les précisions qui suivent.

CONTEXTE DE REALISATION

 Individuellement

 A l’atelier et en laboratoire

 À partir :
- De l’appareillage de protection et de commande électrique :
disjoncteurs, interrupteurs, contacteurs, relais, boutons poussoir,
signalisation …
- de montages sur armoires électriques
- de systèmes industriels
- Schémas de câblage, d’implantationet de la documentation technique
- Méthode de montage et raccordement
- Normes en vigueur
- d’une approche modulaire pour l’analyse de circuits

 À l’aide :
- d’instruments de mesure : multimètre, pince ampérométrique,
mégohmmètre
- d’outillage de base : pince universelle, pince coupante, tournevis, pince
à dénuder, couteau électricien …
- Equipements de protection individuels et collectifs

CRITÈRES GÉNÉRAUX DE PERFORMANCE


 Dextérité manuelle
 Manipulation soignée de l’appareillage de protection électrique
 Utilisation adéquate des outils et desinstruments de mesure
 Comportement sécuritaire et préventif
 Utilisation appropriée des équipements de protection individuels et
collectifs

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OBJECTIF OPÉRATIONNEL

ÉLEMENTS DE LA COMPETENCE CRITÈRES PARTICULIERS DE PERFORMANCE


 Identifier les différents types d’armoires
A. Appliquer les lois et les principes relatifs aux électriques
tableaux électriques  Application correcte des principes
d’installation
 Respect des mesures de sécurité
individuelles et collectives
 Application précise des lois et des principes
 Interprétation correcte des schémas
B. Analyser le fonctionnement de  Interprétation juste des fiches techniques
l’appareillage de protection et de  Identification précise des caractéristiques à
partir des fiches techniques
commande des armoires électriques
 Interprétation juste du fonctionnement de
l’appareillage de protection et de
commande des armoires électriques
 Détermination correcte des normes
C. Respecter les exigences de la d’installation en vigueur
réglementation et des normes relatives aux  Détermination du régime du neutre à
adopter
installations électriques
 Application rigoureuse des normes et des
règlementations relatives aux installations
électriques
 Respect des mesures de santé et de
sécurité
 Interprétation juste des plans, des schémas
D. Installer les composantesde commande et et de la documentation technique
de puissance d’une application industrielle  Choix approprié des composantes de
commande et de puissance appropriées
ou tertiairesur un tableau électrique.
 Installation correcte de l’appareillage
électrique
 Conformité de l’installation au cahier des
charges
 Exécution correcte des tests de continuité.
E. Vérifier la qualité des travaux d’installation  Mise sous tension correcte.
d’un tableau électrique  Utilisation appropriée des instruments de
mesure.
 Vérification appropriée du
fonctionnement des commandes, des
relais et de l’appareillage de protection
électrique.
 Précision des mesures
 Application minutieuse des techniques de

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ÉLEMENTS DE LA COMPETENCE CRITÈRES PARTICULIERS DE PERFORMANCE


vérification
 Respect des règles de santé et de sécurité
 Rangement approprié des outils.
 Nettoyage approprié de l’aire de travail.
 Rédaction correcte du rapport
d’installation ou de la fiche d’intervention.

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CHAPITRE I : Appareillages d’un tableau électrique

Chapitre I

Appareillages d’un tableau électrique

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Chapitre I
1. Composantes des circuits de puissance et commande d’un tableau électrique

1.1 Différents types des tableaux électriques

L’armoire électrique, également connue sous le nom de tableau électrique, constitue un composant
essentiel au sein de l’installation électrique ; Il est le point d'entrée de l'énergie électrique pour
l'installation (ou pour une partie de l'installation) BT. Le circuit d'arrivée se divise en plusieurs
circuits (départs), chacun de ces circuits est commandé et protégé par l'appareillage installé dans le
tableau (disjoncteurs, contacteurs, interrupteurs, interrupteurs fusibles, etc.). Un tableau de
distribution est généralement divisé en unités fonctionnelles chacune comprenant tous les éléments
mécaniques et électriques qui contribuent à l'accomplissement d'une fonction donnée. Cela
représente un maillon clef de la chaîne de la sûreté.

En conséquence le type du tableau de distribution doit être parfaitement adapté à son application.
Sa conception et sa construction doivent être conformes aux normes en vigueur et respecter les
règles de l'art.
L'enveloppe du tableau de distribution assure une double protection :
 La protection de l'appareillage, des appareils de mesure, des relais, des dispositifs fusibles, etc.
contre les chocs mécaniques, les vibrations et autres influences externes susceptibles d'en
dégrader l'intégrité opérationnelle (interférences électromagnétiques, poussières, moisissure,
petits animaux).
 La protection des personnes contre les risques de contacts directs et de contacts indirects (en
particulier, les degrés de protection IP et l'indice IK).
L'application détermine le type de tableau à utiliser.
Les tableaux, ou ensemble d'appareillage à basse tension, se différencient par le type d'application
et par leur principe de réalisation.
Les types de réalisation de tableaux peuvent être :
- Traditionnels dans lesquels l'appareillage est généralement fixé dans le fond de l'enveloppe
sur un châssis,
- Fonctionnels dédiés à des applications

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Chapitre I
1.1.1 Les tableaux traditionnels
L'appareillage (Interrupteurs, disjoncteurs, interrupteurs fusibles, etc.) est généralement monté sur
châssis à l'arrière de l'enveloppe. Les appareils de signalisation et de commande (appareils de
mesures, lampes, boutons poussoir,etc.) sont montés sur la face avant du tableau.
L'implantation des matériels à l'intérieur du tableau nécessite une étude minutieuse prenant en
compte l'encombrement de chaque matériel, les raccordements à réaliser et les distances de
sécurité à respecter pour un fonctionnement sécuritaire et exempt de dysfonctionnements.

1.1.2 Les tableaux fonctionnels


Généralement dédiés à des applications spécifiques, ces tableaux de distribution sont équipés
d'unités fonctionnelles qui regroupent l'appareillage avec ses accessoires de montage et de
raccordement préfabriqués assurant ainsi un haut niveau de fiabilité et une grande souplesse de
modifications de dernière minute et d'évolutions futures sur site.
L'utilisation de tableaux fonctionnels de distribution s'est développée à tous les niveaux de la
distribution électrique BT, du tableau général BT (TGBT) aux tableaux de distribution terminale, du
fait de leurs nombreux avantages :
 la modularité du système ce qui permet d'intégrer de nombreuses fonctions dans un simple
tableau de distribution dont la protection, la commande, le contrôle et la gestion technique de
l'installation électrique. La conception modulaire améliore le fonctionnement et renforce aussi
la facilité de maintenance et de modifications des tableaux de distribution,
 la conception rapide du tableau de distribution car elle consiste uniquement à ajouter des
unités fonctionnelles,
 la facilité de montage due aux composants préfabriqués qui peuvent être installés très
rapidement,
 le bénéfice d'essais de type, ce qui confère aux tableaux fonctionnels un haut niveau de sûreté.
Les nouvelles gammes Prisma Plus G et P de tableaux fonctionnels de distribution de Schneider
Electric couvrent les besoins jusqu'à 4000 A. Ils offrent :
 flexibilité et facilité dans la construction des tableaux de distribution,
 certification de conformité du tableau de distribution à la norme CEI/NF EN 61439-1 et
CEI/NF EN 61439-2 et assurance d'un service en toute sécurité,
 gain de temps à toutes les étapes, de la conception à l'installation, en fonctionnement, lors des
modifications ou des remises à niveau,
 facilité d'adaptation, par exemple pour répondre à des normes particulières ou des habitudes
de travail spécifiques en vigueur dans certains pays.

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Chapitre I
 Principaux types d'unités fonctionnelles.
Trois technologies de base sont utilisées pour réaliser les unités fonctionnelles.
a) Unités fonctionnelles fixes
Ces unités fonctionnelles ne peuvent pas être isolées de l'alimentation de sorte que toute
intervention pour la maintenance, pour effectuer des modifications, etc. requiert la mise hors
service du tableau de distribution en entier.

b) Unités fonctionnelles déconnectables


Chaque unité fonctionnelle est montée sur une platine amovible et équipée d'un dispositif de
sectionnement en amont (jeu de barres) et de dispositifs de déconnexion en aval (départ).
L'unité complète peut être retirée pour maintenance, sans requérir une mise hors service
générale du tableau.

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Chapitre I

c) Unités fonctionnelles débrochables en tiroir


L'appareillage et ses accessoires pour assurer une fonction électrique complète sont montés dans un
tiroir (châssis horizontalement débrochable). La fonction est généralement complexe et concerne
souvent la Commande Moteur.
Le sectionnement, électrique et mécanique, en amont et en aval de la fonction est assuré par le
débrochage complet du tiroir, permettant un remplacement rapide d'une unité fonctionnelle en
défaut sans mettre hors tension le reste du tableau de distribution.
L'installation dans ces unités fonctionnelles d'appareils amovibles ou débrochables réduit le temps
de coupure et augmente la disponibilité du reste de l'installation.

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Chapitre I
1.2 Les fonctions de base de l’appareillage électrique BT

Le rôle de l'appareillage est d'assurer :


 La protection électrique,
 Le sectionnement,
 La commande des circuits.
Les normes nationales et internationales définissent
 La manière de réaliser les circuits de distribution électrique et leurs besoins (les normes
d’installation CEI 60364 principalement la partie 5-53 pour l’appareillage),
 La norme d’installation NF C 15-100 est à respecter.
 Le rôle, les fonctions et les performances de l’appareillage (les normes produits CEI 60947
pour l’appareillage de type industriel).
Les fonctions principales remplies par les différents appareillages électriques sont indiquées dans la
figure suivante

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Chapitre I
Sectionnement Protection électrique contre Commande

 A coupure pleinement  Les courants de surcharge  Commande fonctionnelle


apparente
 Les courants de court-  Coupure d'urgence
 A coupure visible circuit
 Arrêt d'urgence
 Les défauts d'isolement
 Coupure pour entretien
mécanique

Les dispositifs de protection à basse tension sont intégrés dans les disjoncteurs au moyen de
déclencheurs magnétothermiques et électroniques et/ou de dispositifs différentiels à courant
résiduel (moins communément, des dispositifs volumétriques sont acceptables mais non
recommandés par la CEI).
En plus des fonctions de protection de base (comme indiquées dans le tableau de la Figure H1),
d’autres fonctions de protection sont à assurer, entre autres :
 La protection contre les surtensions,
 La protection contre les sous tensions.
Des dispositifs spécifiques assurent ces fonctions :
 Parafoudres et divers dispositifs parasurtenseurs,
 Relais à manque de tension associés à des contacteurs, à des disjoncteurs télécommandés,
ou à des disjoncteurs aptes au sectionnement, etc.

1.3 Appareillage de séparation et de sectionnement: Interrupteur – sectionneur - contacteur

1.3.1 Les interrupteurs


Définition : L'interrupteur électrique est un organe physique qui permet de commander un circuit
électrique, permettant d'interrompre ou d'autoriser le passage de courant. Il est symbolisé dans la

norme NE par la lettre S.


Figure : Symbole standard d'un interrupteur
(a) Etat ouvert (b) état fermé

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Chapitre I
Il existe plusieurs types des interrupteurs :

a) Interrupteur à bouton poussoir


L'interrupteur à bouton poussoir est un dispositif généralement fabriqué à partir de matériaux durs,
habituellement en plastique ou en métal, mais peut également être constitué de caoutchouc. On
distingue deux types de boutons : le bouton normalement ouvert et celui normalement fermé
(contact repos (CR) ou contact travail (CT))
Dans un bouton normalement ouvert, la liaison électrique est créée quand on appuie sur le bouton,
et dans un bouton normalement fermé, le circuit électrique est ouvert quand on appuie sur le
bouton (voir schéma ci-dessous). Le mécanisme du bouton est majoritairement équipé d'un ressort
ou d'un système permettant automatiquement le retour en position initiale.

Le plus souvent, les boutons poussoirs sont équipés d'un mécanisme qui maintient la position
enclenchée lorsqu'il est actionné par une pression courte. Dans la majeure partie des cas, l'action
sur le bouton déclenche le processus de façon durable

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Chapitre I
b) Les boutons tournants ou commutateurs
Ils servent à ouvrir ou fermer un circuit électrique. Ils sont actionnés par une tête à mouvement
rotatif.
Suivant leur type, ils peuvent rester dans la position actionnée ou bien revenir en position initiale
quand ils sont relâchés.

 Composition :
Les commutateurs sont composés de deux parties :
- le corps qui regroupe le contact et le mode de fixation
- la tête de commande

 Symbolisation

c) Le bouton poussoir d’arrêt d’urgence


Le bouton poussoir d’arrêt d’urgence est un bouton poussoir “coup de poing” (la large zone d’appui
permet de l’enclencher en donnant un coup de poing). Il est de couleur rouge (couleur des boutons
poussoir arrêt).

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Chapitre I
Pour déverrouiller le bouton d’arrêt d’urgence il existe plusieurs cas de figure:

d) Interrupteur à levier
Les interrupteurs à levier comptent parmi les composants électriques les plus basiques et les plus
courants. Les interrupteurs à levier utilisent un mécanisme mécanique de levier ou de poignée pour
activer l’interrupteur. Ils peuvent avoir deux ou trois positions. Dans le cas de la version à
verrouillage, la partie frontale dispose d’une indication visuelle facile de l’état de l’interrupteur, ce
qui constitue une sécurité supplémentaire.

e) Interrupteur à bascule
Un interrupteur à bascule est un interrupteur électrique qui est actionné par un mécanisme à
bascule externe. Il est utilisé pour contrôler le flux d’électricité dans les circuits en coupant et en
allumant l’alimentation du circuit. Les interrupteurs à bascule sont couramment trouvés dans une
variété d’applications, y compris l’automobile, l’industrie, les appareils ménagers et l’électronique
grand public.
Les interrupteurs à bascule sont disponibles dans une variété de styles et de configurations pour

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Chapitre I
répondre à différents besoins. En général, il existe trois types fondamentaux d’interrupteurs à
bascule : momentané, maintenu et à enclenchement.
Les interrupteurs à bascule momentanés sont utilisés pour allumer ou éteindre quelque chose
pendant une brève période de temps, tandis que les interrupteurs maintenus sont utilisés pour
maintenir un appareil en marche ou pour l’éteindre. Les interrupteurs à verrouillage sont utilisés
lorsqu’un interrupteur doit rester en position « marche » ou « arrêt » jusqu’à ce qu’il soit réinitialisé
manuellement.

Figure: Interrupteur à bascule

f) Interrupteur à glissière
Les commutateurs à glissière sont utilisés pour contrôler le flux de courant dans un circuit ; ils
utilisent généralement un curseur mécanique pour activer et désactiver un courant en glissant entre
un état ouvert et un état fermé.
Ce type d'interrupteur était fréquemment utilisé dans les appareils de sonorisation domestiques et
professionnels, où il est désormais remplacé par des interrupteurs électroniques statiques en circuit
intégré, bien plus fiables et nettement moins coûteux.

g) Les commutateurs
Le commutateur est un interrupteur qui permet de choisir entre plusieurs états actifs d'un appareil
donc il est destiné à couper, à rétablir, à inverser le sens du courant électrique, ainsi que le
distribuer à volonté dans différents circuits. le commutateur électrique ne gêne pas le passage des
électrons à travers le circuit, il déconnecte simplement une branche du circuit pour joindre la

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Chapitre I
configuration préexistante à un autre circuit.

 Symbolisation

1.3.2 Le sectionneur
Le sectionneur est un appareil électromécanique permettant de séparer, de façon visible, un circuit
électrique en aval de son alimentation et qui assure en position ouverte une distance de
sectionnement satisfaisante électriquement.
Le principe mécanique est d'ouvrir un circuit électrique, afin d'isoler une partie de l'installation
raccordée en aval du sectionneur.
En conséquence, le sectionneur, à la différence du disjoncteur, n'a pas de pouvoir de coupure, ni de
fermeture. Il est impératif d'arrêter l'équipement aval pour éviter une ouverture en charge. Dans le
cas contraire de graves brûlures pourraient être provoquées, liées à un arc électrique provoqué par
l'ouverture.
Le sectionneur pour satisfaire aux normes en vigueur doit pouvoir être condamné en position
ouverte.

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Chapitre I
Il existe plusieurs types des sectionneurs dans le marché parmi lesquels on peut citer deux grandes
catégories :

a) Sectionneur basse tension:


Cet appareil est souvent muni de fusibles, il est alors appelé sectionneur porte-fusibles. Certains
sectionneurs comportent aussi des contacts à pré-coupure permettant de couper la commande des
organes de puissance afin d'éviter une manœuvre en charge.

Rôles des différents organes :


- Contacts principaux : couper un circuit électrique en isolant la source du consommateur ;
- Contacts auxiliaires : couper le circuit de commande ;
- La poignée de commande : elle peut être verrouillée par un cadenas en position ouverte ;
- Des portes fusible (facultatif);
L'ouverture du sectionneur est impérative lors de toute intervention hors tension sur un
équipement électrique.

La différence avec un interrupteur, c’est que cette séparation ne peut pas se faire en charge: pour
être plus clair, le sectionneur ne doit pas être activé lorsque le courant passe à travers ce
sectionneur au risque de créer un arc électrique.
Le sectionneur ne peut donc pas être utilisé comme une commande mais comme un moyen d’isoler
une partie de circuit électrique. Il peut être manœuvré uniquement si le courant est coupé en aval.

b) Interrupteur sectionneur :
L’interrupteur sectionneur c’est la combinaison entre un interrupteur et un sectionneur.
Il possède les deux capacités : séparation d’un circuit avec capacité de manœuvrer en charge.

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Chapitre I
 Le symbole électrique l’interrupteur sectionneur :
La définition de l’interrupteur sectionneur passe aussi par le symbole électrique de l’interrupteur
sectionneur que voici :

Symbole électrique interrupteur-sectionneur

Symbole électrique interrupteur Symbole électrique sectionneur

 Types d’interrupteurs sectionneurs pour tableau électrique :


Il existe deux types d’interrupteurs sectionneurs :
- A coupure apparente.
- A coupure visible.
L’interrupteur sectionneur à coupure apparente ressemble à un disjoncteur divisionnaire classique.
Il s’actionne de la même façon qu’un disjoncteur. C’est celui qu’on rencontre dans le tableau
électrique domestique ou tertiaire.

L’interrupteur sectionneur à coupure visible est équipé d’un levier ou poignée. il est quant à lui
utilisé pour des intensités très importantes.
On l’utilise très généralement dans les grandes armoires électriques industrielles.

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Chapitre I
c) Sectionneur haute tension :
La fonction principale d'un sectionneur haute tension est de pouvoir isoler un élément
d'un réseau électrique (ligne à haute tension, transformateur, portion de poste électrique, ...)
afin de permettre à un opérateur d'effectuer une opération de maintenance sur cet élément
sans risque de choc électrique. Le sectionneur doit :
 Indiquer sans ambiguïté sa position : on parle parfois de "coupure visible" ;
 Pouvoir être cadenassé pour garantir à l'opérateur qu'un circuit isolé ne sera pas
refermé par inadvertance ;
 Posséder une isolation entre les bornes, qui garantisse à l'opérateur
qu'une surtension ne puisse pas mettre en défaut cette isolation et remettre
malencontreusement le circuit sous tension.

d) Sectionneur de mise à la terre :


On combine souvent les sectionneurs haute tension et BT(basse tension) de forte puissance
avec une mise à la terre. Il s'agit d'un organe de sécurité, dont le but est de fixer le potentiel
d'une installation préalablement mise hors tension, pour permettre l'intervention humaine en
toute sécurité sur une installation.

1.3.3 Le contacteur
Le contacteur est un composant électromagnétique. Il fonctionne comme un interrupteur à
l’intérieur d’un circuit en établissant ou en interrompant le passage du courant. Ce n'est pas un
composant indispensable dans une installation électrique mais les bénéfices résultant de son emploi
sont importants.
Le rôle d'un contacteur jour/nuit ou heures creuses est de mettre en service automatiquement des
équipements électriques à consommation élevée comme un radiateur, un réfrigérateur, un lave-
linge, un ballon d’eau chaude, un lave-vaisselle ou un four lorsque le prix du kilowatt par heure est
faible. Cet appareil possède trois options de réglage : marche automatique, arrêt et marche
manuelle (pendant les heures pleines). Il peut être allumé manuellement ou programmé
automatiquement pour fonctionner.

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Chapitre I
a) Constitution d’un contacteur
Les contacteurs peuvent être unipolaires, bipolaires, tripolaires ou encore tétra polaires, en d'autres
termes ils possèdent un, deux, trois ou quatre contacts de puissance. Sur les contacteurs de
puissance élevée les bobines sont souvent interchangeables, permettant de commander le
contacteur avec différentes tensions (24V, 48V, 110V, 230V, 400V).
On trouve alors dans le contacteur les éléments suivants :
- Une Bobine.
- Un ressort de rappel.
- De 2 à 4 contacts de puissance ou pôles (unipolaires, bipolaires, tripolaires, tétrapolaires).
- Un circuit magnétique constitué d'un aimant fixe et d'un aimant mobile (armature fixe et
mobile).
- Une bague de déphasage qui stabilise les vibrations des bobines alimentées en courant
alternatif.
- Des contacts auxiliaires ouverts ou fermés.

 Fonctionnement d'un contacteur


La bobine du contacteur (bornes A1-A2), peut-être alimentée en courant alternatif ou en courant
continu (24V,48V,110V,230V,400 V).

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Chapitre I
Lorsque la bobine est alimentée, un champ magnétique se forme, la partie mobile de l'armature est
attirée contre la partie fixe et les contacts se ferment (ou s'ouvrent suivant le modèle).
Lorsque la bobine n'est pas alimentée, le ressort de rappel sépare les deux parties de l'armature et
maintient les contacts de puissance ouverts (ou fermés).

 Symboles normalisés

b) Le circuit de commande et de signalisation du contacteur


Il comprend un ou deux ou quatre contacts de commande pour par exemple (l'auto maintien,
signalisation des lampes témoins...).

c) Bloc de contacts auxiliaires


Le bloc de contact auxiliaire est un appareil mécanique de connexion qui s'adapte sur les
contacteurs. Il permet d'ajouter de 2 à 4 contacts supplémentaires au contacteur. Les contacts sont
prévus pour être utilisés dans la partie commande des circuits. Ils ont la même désignation et
repérage dans les schémas que le contacteur sur lequel ils sont installés (KA, KM...).
Le circuit auxiliaire est réalisé par l'addition d'un bloc auxiliaire, il est destiné à remplir autres

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Chapitre I
fonctions qui comportent essentiellement des contacts auxiliaires instantanés et temporisés.
Ils ont la particularité de s'installer sur la face.
Il existe d’autres types de contacts auxiliaires temporisés selon que ce soit l’ouverture ou la
fermeture qui est temporisée et que le contact soit Normalement Ouvert (NO) ou Normalement
Fermé (NF)

d) Principaux critères de choix d'un contacteur


Le choix d’un contacteur est lié aux :

Variables d’entrées :
- Tension du réseau
- Nature du courant
- Fréquence

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Chapitre I
Variables de sorties :
- Nature du récepteur
- Puissance, rendement, déphasaged’alimentation
- Durée de fonctionnement
- Fréquence des manœuvres de commande
Compte tenu de ces facteurs, on doit déterminer les caractéristiques du contacteur à utiliser :
- Tension d’emploi Ue ; exemple 230 – 400 – 500 – 690 – 1000 V en triphasé (tension entre
phases).
- Courant d’emploi Ie défini par le constructeur.
- Catégories d’emploi (voir tableau ci-dessous); elles dépendent :
◊ de la nature du récepteur contrôlé : moteur à cage, à bagues, ou résistances.
◊ Des conditions dans lesquelles s’effectuent fermetures et ouvertures : moteur lancé ou
calé ou en cours de démarrage, inversion du sens de rotation, freinage à contre courant.

- Fréquence de manœuvres : nombre de cycle de manœuvres effectués par un contacteur


pendant une heure.
- Facteur de marche : rapport entre la durée de passage du courant pendant un cycle de
manœuvre et la durée du cycle.
- Durée de vie électrique ou endurance : nombre de cycles de manœuvres en charge que les
contacts des pôles sont susceptibles d’effectuer sans remplacement.

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Chapitre I
1.4 Appareillage de protection contre les courts-circuits: Disjoncteur – Fusibles – relais
magnétiques

1.4.1 Fusibles
Un fusible a pour fonction de protéger un circuit électrique, entre autres, des courts-circuits et des
surintensités générées par une défaillance de la charge alimentée. Cette protection permet dans le
cas général de :
 Garantir l'intégrité et la possibilité de remise en service du circuit d'alimentation, une fois
le défaut éliminé.
 Éviter les conséquences potentiellement catastrophiques qu'engendrerait une
surintensité durable ou un court-circuit : dégradation des isolants, destruction
d'appareils, projection de matières en fusion, départ d'incendie, etc.
Il existe cependant des situations où une certaine protection de la charge peut être obtenue dans le
cas où la charge alimentée se décompose elle-même en plusieurs éléments en série. La fusion du
fusible provoquée par une défaillance d'un de ces éléments peut prévenir une propagation du
défaut vers les autres composants de la charge.
Sur un amplificateur audio par exemple, un court-circuit du haut-parleur pourra ne pas entraîner la
destruction des transistors de puissance si le fusible est suffisamment rapide.
Un fusible n'est pas adapté à la protection des personnes et des animaux contre
les électrisations ou électrocutions :
 Les niveaux d'intensité dangereux pour l'homme (quelques dizaines de mA environ) sont
trop faibles pour déclencher la grande majorité des fusibles.
 Le fusible, une fois fondu, n'ouvre qu'un pôle du circuit alimenté, l'autre restant sous
tension.
 S'il s'agit d'un fusible dit « percuteur », une fois fondu, celui-ci libère un téton qui vient
percuter le système dit DPMM (dispositif de protection contre la marche en monophasé).

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Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

Chapitre I
a) Structure interne d'un fusible
 L'élément fusible:
La nature du métal fusible varie selon les types de fusibles et les fabricants (zinc, argent, aluminium,
alliage d'étain, etc.), et la technologie de ce matériau est particulièrement complexe. Les premiers
fusibles se présentaient sous forme d'un fil nu, dont la couleur et la ductilité rappelaient le plomb.
 Le corps du fusible:
Il est en verre, en céramique ou en d'autres matériaux équivalents.
 La matière de remplissage du fusible :
Généralement à base de silice granuleuse, son rôle est d'absorber l'énergie de l'arc et d'assurer
l'isolement après la coupure.

Figure: Structure d’un fusible à cartouche

26
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

Chapitre I
Figure: Structure d’un fusible à percussion

 Symbole des fusibles

b) Fonctionnement
 Le courant demandé par la charge traverse entièrement le fusible. Lorsque ce courant
dépasse le calibre, à savoir une valeur spécifique pendant un temps précis, la partie
conductrice du fusible fond et ouvre le circuit. Certains modèles sont munis d'un témoin
mécanique indiquant que le fusible a fondu.
 Le temps nécessaire à la fusion du fusible est fonction de la valeur du sur-courant. Une faible
surintensité peut être supportée indéfiniment. L'ordre de grandeur de la précision d'un
fusible est de (- 0 % + 100 %) de sa valeur nominale : il supporte toujours son courant
nominal (- 0 %), mais certains exemplaires du même modèle pourront supporter le double (+
100 %). Cela confine son usage à la protection contre les pannes franches.
 Un fusible est caractérisé par son courant nominal, son I²t (produit du carré du courant par le
temps : grandeur proportionnelle à l'énergie absorbée par le fusible), par son pouvoir de
coupure qui doit être supérieur au courant de court-circuit que peut fournir la source
d'alimentation, par la tension maximale de coupure (présente à ses bornes une fois ouvert),
et éventuellement, par sa résistance ohmique.

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Chapitre I
e) Classes des cartouches fusibles :
Il existe plusieurs classes de fusibles afin de répondre aux exigences techniques des installations
électriques à utiliser :

 Fusibles gG et gL
Les fusibles gG et gL spécifient les fusibles nécessaires pour assurer la protection contre les
surintensités (surcharge et court-circuit) pour application de type distribution électrique ou des
récepteurs sans pointe de courant importante comme les récepteurs type résistif.
Ces 2 termes représentent la même classe mais sont d'une origine différente :
- « gL » qualifiait les fusibles respectant l'ancienne norme Allemande DIN VDE 0636 partie 21
(valable jusqu'au 1/6/2003),
- « gG » qualifie les fusibles conformes aux normes actuelles, normes internationale IEC
60269-2-1 et normes allemandes DIN VDE 0636 partie 201.

 Fusibles aM (accompagnement Moteur)

Ils sont utilisés pour assurer la protection contre les surcharges brutal et court-circuit des récepteurs
avec pointe de courant importante comme les démarrages moteur.
Ce fusible est capable d'intégrer les surintensités du courant magnétisant à la mise sous tension du
moteur. De ce fait, ils ne sont pas adaptés à la protection contre les surcharges.
Il est donc nécessaire dans le cas de la protection moteur d'utiliser un relais de surcharge dans le
circuit d'alimentation du moteur.

 Fusibles uR (ultra-Rapide)

Ils assurent une protection très efficace contre les effets des courts-circuits.
Ces fusibles ultra-rapides assurent la protection des semi-conducteurs de puissance par un temps de
fusion fusible très inférieure aux fusibles aM ou gG.
Il est nécessaire de connaître la caractéristique I²t des semi-conducteurs de puissance à protéger et
faire en sorte que l'I²t du fusible UR soit < I²t du semi-conducteur.

Notes

 La première lettre indique la zone de coupure :


- "g" : élément capable de couper tous les courants,
- "a" : élément capable de couper une partie des courants.
 La deuxième lettre indique la catégorie d’utilisation : cette lettre définit avec précision les
caractéristiques temps-courant, les temps et les courants conventionnels, les balises.

28
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

Chapitre I
f) Zones de fusion - courants conventionnels
- Intensités et tensions assignées (nominales) L'intensité assignée peut traverser indéfiniment un
fusible sans provoquer ni fusion, ni échauffement excessif ; la tension assignée est la tension sous
laquelle ce fusible peut être utilisé.
- Courants conventionnels de non-fusion et de fusion Courant conventionnel de non fusion(Inf.) :
“valeur du courant qui peut être supportée par la cartouche fusible pendant un temps
conventionnel sans fondre”.
- Courant conventionnel de fusion (If) : “courant qui provoque la fusion de la cartouche fusible
avant l'expiration du temps conventionnel”

Figure: Courbes de fusion des cartouches fusibles de type gG

29
Chapitre I
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

Figure: Courbes de fusion des cartouches fusibles de type aM

1.4.2 Relais électromagnétique


Le relais électromagnétique est un interrupteur électromagnétique qui se commande avec un
courant continu ou alternatif de faible valeur (dizaine de milliampère). La partie interruptrice
sert à piloter des charges secteur de forte puissance (plusieurs dizaines d'ampères).

30
Chapitre I
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

a) Constitution :
Le relais est composé principalement d'une bobine lorsqu'elle est alimentée un champ
électromagnétique est créé et qui transmet une force mécanique à un système de
commutation à contacts électriques.
L'électroaimant (la bobine) peut être, suivant les spécifications et besoins, alimenté en TBT
(Très Basse Tension) (5 V, 12 V, 24 V, 48 V) continu ou alternatif ou en BT (Basse Tension) (230
V, 400 V).
Le système de commutation peut être composé d'un ou plusieurs interrupteurs simples effets
appelés contacts normalement ouverts (NO) ou normalement fermés (NF ou NC). Ces
commutateurs sont adaptés aux courants et à la gamme de tensions à transmettre à la partie
puissance.
Divers systèmes mécaniques ou pneumatiques peuvent créer un retard à l'enclenchement ou
au relâchement (on dit alors que le relais est "temporisé").
Dans les systèmes mettant en œuvre une grande puissance, on appelle les relais des
"contacteurs".

 Symbolisation

b) Principe de fonctionnement.
Le principe de fonctionnement d'un relais est illustré par les figures ci-dessous : Le levier en fer
doux est attiré par la bobine lorsque celle-ci est alimentée [action sur le contact (NO) du circuit
de commande]. Le contact mobile est entraîné par le levier, pour fermer le circuit de puissance
(position travail) ; et reste dans cette position tant qu’un courant circule dans le circuit
d’excitation de la bobine. Lorsque le courant dans le circuit d’excitation disparaît, le contact
revient en position repos.

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Chapitre I
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

c) Inconvénients du relais électromécanique:


• il peut être relativement bruyant
• il a une durée de vie limitée car les pièces en mouvement s'usent. Quand on doit
commander très souvent un élément on utilise plutôt des composants électroniques
(relais statique, transistors, ...)

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Chapitre I
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

1.5 Protéger contre les surcharges: Disjoncteur magnéto thermique – relais thermique

1.5.1 Disjoncteursmagnétothermiques
Un disjoncteur magnétothermiquefait partie des organes de protection de l’installation
électrique.Il est installé dans le tableau électrique.Il assure un rôle de protection pour les
récepteurs qui sont branchés en bout des circuits électriques.

A ce titre, un disjoncteur procure une protection contre deux types de défauts :


- Une protection contre les surcharges : il s’agit d’une surconsommation du récepteur
branché sous le disjoncteur.
- Une protection contre les courts circuits : C’est un défaut correspondant à un contact
direct entre phase et neutre.
Ces incidents peuvent mener à des destructions localisées (un appareil électrique) ou à des
dégâts bien plus importants (incendie d’origine électrique).

a) Constituants d'un disjoncteur :


 Protection thermique :
Pour la détection de surcharge, le disjoncteur est constitué d’un matériel thermo-mécanique.
Il réagit en fonction de la température, qui est en relation directe avec le phénomène
électrique de surcharge.
En terme un peu plus technique, on parle souvent de bilame pour assurer ce fonctionnement.
Le symbole de la protection thermique est un carré avec un côté ouvert.
On peut retrouver cette représentation de la protection thermique sur le symbole électrique
du disjoncteur :

33
Chapitre I
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

Le principe de bilame qui entre dans la protection contre la surcharge, est un élément qui
vient agir sur le mécanisme de sectionnement.Comment? Sa forme se modifie en fonction de
l’élévation de température et vient « appuyer » sur le mécanisme de sectionnement pour
ouvrir le contact et sécuriser le circuit électrique.C’est un système de protection basé sur une
variation mécanique.

 Protection magnétique :
Le disjoncteur divisionnaire est équipé d’un système de détection de court-circuit.
Cette détection se fait à l’aide d’un circuit magnétique (une bobine pour faire simple) capable
de détecter une forte augmentation du courant électrique qui traverse le disjoncteur.
Le symbole de la protection magnétique est un demi-cercle. Il est en corrélation avec la
représentation schématique de la bobine en électricité.
On peut retrouver ce demi-cercle sur le symbole électrique du disjoncteur :

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Chapitre I
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Un déclencheur équipé d'un électroaimant protège chaque phase qui en cas de court-circuit
coupe le courant électrique. Ce déclencheur est basé sur la création d'un champ magnétique
instantané (0,1sec) qui actionne une partie mobile et commande l'ouverture des contacts. La
partie magnétique du disjoncteur moteur n'est pas réglable ce sont les courbes de
déclenchement qui définissent le seuil de déclenchement qui s'exprime en nombre de fois
l'intensité nominale (3 à 15 In).

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Chapitre I
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

Protection différentielle

Figure: Constitution d'un disjoncteur magnétothermique

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Chapitre I
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b) Choix d'un disjoncteur :


Les informations techniques qui concernent les disjoncteurs sont fournies pour la plupart sur
la face avant d’un disjoncteur, au niveau du marquage.
Voici par exemple les informations inscrites sur un disjoncteur Legrand

• IN: courant nominal de fonctionnement (trouvé à partir de IB avec IN > IB)

• UN: tension nominale de fonctionnement

• Pouvoir de coupure (doit être supérieur au courant de court-circuit)

Le pouvoir de coupure d’un disjoncteur, c’est sa capacité à résister à un courant


électrique de défaut.
Au-delà de ce courant, le disjoncteur ne pourra plus assurer un rôle de protection.

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Chapitre I
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

Ainsi, un disjoncteur avec un pouvoir de coupure de 6 KA peut jouer son rôle de


protection en encaissant un courant maximal de six mille ampères pendant un temps
donné.
• Nombre de pôle de coupure : monophasé, uni, uni + neutre, bipolaire (2 phases),
triphasé (tripolaire) ou triphasé + neutre (tétra polaire)

• Type de courbe du disjoncteur : le type de courbe va dépendre du récepteur protégé (du


courant d'appel à la mise sous tension) et il définit les bornes de coupure de la partie
magnétique du disjoncteur.

• Exemple des courbes les plus courantes :

 Les différentes courbes pour un disjoncteur :


Il existe plusieurs courbes caractéristiques de fonctionnement de disjoncteur pour répondre à
des besoins précis.
Voici les différentes courbes de fonctionnement et leurs applications :
Courbe B: Ce disjoncteur est utilisé pour détecter les court-circuit de faible valeur (entre 3 et 5
fois le courant nominal).
Courbe C: C’est le modèle utilisé dans les installations électriques domestiques. Il se déclenche
en cas de surcharge à partir de 5 à 10 fois le courant nominal.

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Chapitre I
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

Le disjoncteur courbe D: Ce matériel autorise les pics de courant transitoires et temporaires


avec un seuil de déclenchement à partir de 10 fois le courant nominal.
Courbe Z: Le disjoncteur courbe Z est adapté pour la protection des récepteurs très sensibles
au court-circuit. Il déclenche entre 2 et 3 fois le courant nominal. Il est utilisé pour le matériel
électronique.
Courbe MA: C’est un disjoncteur un peu particulier car il ne possède pas de protection contre
les surcharges. Le disjoncteur courbe MA est dédié aux démarreurs de moteur qui demande
une forte intensité au démarrage. Le courbe MA déclenchera en magnétique à partir de plus
de 10 fois le courant nominal.

Par exemple, pour un disjoncteur 2A de courbe B, la zone de coupure magnétique se trouve


entre 6A (3*IN) et 10A (mais on ne sait pas où exactement). Ce qu'on sait c'est qu'il coupe
quand le courant dépasse 10A et qu'il ne coupe pas quand le courant est inférieur à 6A.

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Chapitre I
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1.5.2 Relais thermique


Un relais de surcharge thermique est défini comme un dispositif qui fonctionne comme un
interrupteur automatique et offre une protection contre les surcharges dans l'appareil ou le
circuit électrique.
Un interrupteur à relais thermique est généralement utilisé pour protéger les moteurs contre
les dommages thermiques en les déconnectant automatiquement lorsque la température du
moteur dépasse un certain niveau prédéterminé.
Outre la protection d'un moteur, la protection par relais de surcharge thermique est
également appliquée dans les systèmes d'alimentation d'autres appareils tels que les
générateurs et les transformateurs - ou même pour la protection des câbles.
a) Fonctionnement :
Le rôle d’un relais de protection thermique est de protéger les récepteurs qui lui sont
raccordés (généralement un moteur triphasé) contre les surcharges faibles et prolongées. La
surcharge se traduit par une élévation du courant absorbé par chaque phase (cause de la
surchauffe du moteur). Le relais se déclenche quand la valeur du courant dépasse un seuil fixé
(réglage) correspondant à 1,15 x courant nominal pendant une durée appelée « durée de
déclenchement ». Le relais thermique utilise la propriété d’un bilame formé de deux lames
minces de métaux ayant des coefficients de dilatation différents. Il s’incurve lorsque sa
température augmente.

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Chapitre I
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

b) Constitution du relai thermique :

Le circuit principal ou circuit de puissance est intégré entre le contacteur et le moteur. Il est
constitué de :

 3 contacts principaux (1/L1 - 2/T1, 3/L2 - 4/T2, 5/L3 - 6/T3)

Figure: Le circuit de puissance du relais thermique

 Les contacts auxiliaires :Les déclencheurs thermiques font actionner deux contacts que
l'un est à ouverture et l'autre est à fermeture. Le contact à ouverture coupe le courant
d'excitation de la bobine du contacteur et ainsi sert à mettre le moteur hors service quand
il est nécessaire. Le contact à fermeture peut être employé » pour différents buts.

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Chapitre I
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 Bouton de réarmement :Le bouton de réarmement est employé en positions automatique


et manuelle. En position automatique (A) quand les bilames sont refroidis, le relai met en
service le contacteur automatiquement. En position manuelle(M), pour que le contacteur
rentre en service, il faut pousser le bouton de réarmement après le refroidissement des
bilames.
 Bouton de test : En poussant le bouton de test, on teste si le contacteur rentre ou sort du
service.
 Bouton de stop :Bouton de stop est utilisé pour arrêter le moteur en cas d'urgence.
 Le relais thermique est représenté par la lettre F sur les schémas.

c) Critères de choix d'un relais thermique


- Tension d'emploi
- plage de réglage
- Courant d'emploi
- durée de démarrage (classe 10, 20 ou 30)
- L'intensité de réglage (Ir) qui doit être égale à l'intensité nominale (In) à lire sur la plaque
signalétique du moteur.

Le relais thermique de classe 10A se déclenche le plus rapidement, en moins de 1.5 seconde,
tandis que le relais thermique de classe 30 offre la protection la plus lente avec un temps de

42
Chapitre I
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déclenchement supérieur à 5 secondes. Les classes de déclenchement des relais de surcharge


sont résumées ci-dessous.
 Relais thermique classe 10A : 2-4 secondes
 Relais de surcharge thermique classe 10 : 4-10 secondes
 Relais de surcharge thermique classe 20 : 6-20 secondes
 Relais de surcharge thermique classe 30 : 9-30 secondes

d) Fixation du relais thermique :

– Direct sur le contacteur


– Indépendante sur un socle pour pouvoir le câbler confortablement.

e) Réglage du relais thermique


Il s’effectue à l’aide d’un curseur qui doit être amené sur la valeur exacte de l’intensité
nominale du moteur

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Chapitre I
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1.6 Protéger les personnes: Disjoncteur différentiel – Interrupteur différentiel – Relais


différentiel ‘‘Vigirex’’

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Chapitre I
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Chapitre I
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 Classe du disjoncteur différentiel

Il existe plusieurs classes (ou types) de dispositifs différentiels(disjoncteur & interrupteur) :

- les dispositifs de classeAC permettent de se protéger du contact avec les courants de


défaut à composante alternative. On l'utilise pour protéger la plupart des circuits, sauf
les spécialisés tels que, par exemple, la plaque de cuisson à induction et le lave-linge ;

- les dispositifs de classe A sont prévus pour les circuits dédiés, cuisinières, plaques de
cuisson à induction, lave-linge, dont le fonctionnement peut produire des courants
résiduels comportant une composante continue. La sécurité des personnes reste
assurée, le risque de déclenchement injustifié reste limité. Les dispositifs différentiels
de classe AC ne se déclenchent parfois pas sur ce type de courant de défaut. Dans le
secteur tertiaire, ce type de dispositif (interrupteur différentiel ou disjoncteur
différentiel) est obligatoire sur les circuits ou les matériels de classe 1 qui sont
susceptibles de produire le type de phénomène décrit ci-dessus ;

- les dispositifs de classe HI (également appelés Hpi ou Si suivant les fabricants). Ce type
de dispositif différentiel bénéficie d’une immunisation complémentaire contre les
déclenchements intempestifs. Ils sont aussi recommandés, généralement dans le
secteur tertiaire, pour les circuits nécessitant une continuité du service, tels que des
congélateurs, les circuits informatiques, les appareils hospitaliers, etc.

 Différences entre disjoncteur différentiels et interrupteur différentiels

 Dans le langage courant, et notamment lorsque l'on parle de l'équipement d'un tableau
de répartition électrique, les disjoncteurs différentiels sont simplement appelés «
différentiels », alors que le terme « disjoncteur » est réservé aux disjoncteurs
électromagnétiques. Il en résulte alors une confusion possible entre le disjoncteur
différentiel et l'interrupteur différentiel. L'interrupteur différentiel réalise la fonction
décrite ci-dessus, mais n'a pas de détection des surintensités (il ne protège donc pas
des surcharges) et il est de ce fait moins onéreux.

 Dans un tableau de distribution, il est possible, afin de minimiser les coûts, de réaliser
la protection différentielle d'un groupe de circuits par un interrupteur différentiel
plutôt que par un disjoncteur différentiel, à condition que la protection de surintensité
soit assurée en aval, par exemple par des fusibles ou des disjoncteurs placés sur chaque
départ. Le calibre de courant maximum de l'interrupteur différentiel sera toujours
choisi comme étant supérieur à la somme des calibres des fusibles ou disjoncteurs qu'il
dessert.

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Chapitre I
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Chapitre I
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

1.7 Exemple d’application : Protection des départ moteurs BT

a) Fonctions des départs moteurs et composants de puissance


Un départ moteur comprend 5 fonctions de base:
- Sectionnement
- Interruption
- Protection contre les courts-circuits
- Protection contre les surcharges
- Commutation

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Chapitre I
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b) Modèles de schéma de protection des moteurs BT

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Chapitre I
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1.8 Les composants de signalisation


a) Les voyants / lampes témoins
La lampe témoin sert à indiquer l'état d'un composant dans un système de commande. Elle
existe dans unegamme de couleurs très variées, la couleur du témoin lumineux étant
normalement associée avec la tâche àeffectuer.
La lampe témoin peut fonctionner à différentes tensions comprises entre 6 volts et 400 volts,
autant encourant alternatif qu'en courant continu. Les modèles à basse tension utilisent une
diode électroluminescente(LED).
Les LED offrent les avantages suivants : elles prennent une surface plus restreinte, ont une
durée de vieimportante, consomment peu d'énergie et offrent un coût d'entretien plus faible
que les modèles de type néonou à incandescence. Un module abaisseur de tension permet à la
lampe témoin de fonctionner à une tensioninférieure à celle du circuit de commande.

Il existe un autre type de lampe de signalisation que l'on rencontre dans l’industrie : la colonne
lumineuse. C'est un élément de signalisation optique utilisé plus particulièrement pour
visualiser sur 360 degrés et de loin les différentes séquences d'un processus. La colonne
lumineuse se fixe à un endroit très visible pour permettre d'informer le plus grand nombre de
personnes.

 Symbolisation

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Chapitre I
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

b) La signalisation sonore
Un deuxième type d'éléments de signalisation est souvent rencontré. Il s'agit des avertisseurs
sonores (typesirènes) et des sonneries.
Voici le symbole d'un avertisseur sonore:

Voici un exemple de sonnerie et son symbole:

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Chapitre I
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Auto-Evaluation : A1

QCM

1 Quel est le rôle principal d'un sectionneur :

a ❑ Protéger contre les surintensités

b ❑ Protéger les composants électriques contre les surchauffes

c ❑ Isoler le circuit électrique en aval

2 Quel est le composant représenté sur la photo:

a ❑ Relais thermique

b ❑ Sectionneur

c ❑ Disjoncteur

3 Un interrupteur différentiel de type A protège les circuits suivants:

a ❑ Cuisinière

b ❑ Plaque de cuisson

c ❑ Lave-linge

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Chapitre I
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4 L'interrupteur différentiel protège les personnes contre les défauts


d’isolement :
a ❑ Vrai

b ❑ Faux

5 Un interrupteur-sectionneur à fusibles:

a ❑ protège contre les courts-circuits


b ❑ assure la coupure en charge

c ❑ assure la fermeture en charge

d ❑ permet d'isoler le circuit

6 Quelle est la sensibilité d'un DDR (dispositif différentiel à courant


résiduel) placé à l'origine d'un circuit prise de courant 16-20A ?
a ❑ 100 mA

b ❑ 30 mA

c ❑ 0,5 A

d ❑ 300 mA

7 Le contacteur est constitué:

a ❑ d'une bobine
b ❑ de pôles principaux (contacts de puissance)

c ❑ de contacts auxiliaires (contacts de commande)

53
Chapitre I
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

8 Un disjoncteur moteur protège le circuit contre

a ❑ les défauts d'isolement

b ❑ les courts-circuits

c ❑ les surcharges

9 Le magnétique d'un disjoncteur de calibre 10 A, de courbe C


déclenche à coup sûr à
a ❑ 10:00 AM
b ❑ 50 A

c ❑ 100 A

10 Le fusible a un pouvoir de coupure

a ❑ Oui
b ❑ Non

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CHAPITRE II: Schémas électriques

Chapitre II

Schémas électriques

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Chapitre II
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2. Lecture et interprétation des Schémas électriques.

2.1 Lecture d’un schéma électrique

Les schémas électriques sont toujours représentés hors tension c'est-à-dire au repos.
Tous les thermostats et les pressostats utilisés sont représentés "ouverts" si leur fonction est
une fonction de régulation et " fermés " si leur fonction est une fonction de sécurité.
Le déplacement des contacts s'effectue toujours de gauche à droite ou de bas en haut.
Chaque matériel a son symbole, mais quelques fois le symbole d'un matériel sera composé de
plusieurs éléments.

Exemple de schéma :

a) Comment lire un schéma électrique ?


Tout comme l'apprentissage de l'alphabet nous a permis de maitriser le langage et l'écriture, la
connaissance des symboles électriques et de leurs fonctions, l'identification des éléments nous
aidera à analyser et comprendre un schéma électrique.
Un schéma électrique représente sous formes graphiques un circuit électrique . Il montre les
différents symboles des éléments le composant ainsi que les interconnexions entre les
éléments du circuit. Des lignes droites représentent les fils électriques.

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Chapitre II
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

 Schéma électrique unifilaire

Un trait représente l'ensemble des conducteurs qui relie les divers composants, c'est un
schéma simple qui donne une idée générale du fonctionnement de l'installation.

 Schéma multifilaire

Le schéma électrique multifilaire représente tous les conducteurs, ce qui permet une
interprétation et une analyse claire des schémas de puissance et de commande.

b) Les symboles électriques


Les représentations graphiques que sont les symboles sont nombreuses et spécifiques à
chaque élément d'un circuit électrique. Donc, difficile de les affichés tous ici, voir notre
bibliothèques de symboles suivantes:

Symboles de puissance

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Chapitre II
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Chapitre II
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Symboles de commande

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Chapitre II
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Chapitre II
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Chapitre II
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2.2 Repérage et identification des éléments dans un schéma électrique:


Pour concevoir un schéma ou un plan électrique, il ne faut pas connaitre uniquement les
symboles électriques.
Il y a dans un premier temps un lexique.
Le premier terme à connaître, c’est celui d’élément. Dans un schéma électrique chaque
appareil est appelé élément. Cet élément, c’est un bloc qui possède des bornes marquées. Il
ne peut pas être démonté.
Par exemple, un disjoncteur est un élément d’un schéma électrique.
Ensuite, il y a aussi tout un ensemble de repères qui permettent d’identifier les éléments d’un
schéma électrique avec des lettres et des chiffres.
 Les lettres sont au format majuscule, de A à Z.
 Les chiffres au format décimal: 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 0.
Effectivement, certains éléments sont présents plusieurs fois. Il faut donc pouvoir les repérer
de façon unique afin de pouvoir y faire référence facilement.
Les repérages permettent aussi de lire plus facilement un schéma, et c’est une notation
complémentaire qui permet de rendre le plan électrique lisible par tous.

a) Identification des éléments d’un circuit électrique:


L’identifiant d’un élément, c’est son « nom de code ».
On identifie un élément à l’aide de trois codes qui se mettent bout à bout pour donner un
repère unique qui sert à l’identification de cet élément.
Ce repère est constitué:
1. D’un premier repère pour la sorte de l’élément qui permet d’identifier sa nature.
2. D’un second repère qui donne la fonction de l’élément.
3. Enfin d’un dernier repère qui indique le numéro de l’élément.

Tableau répertoriant les lettres d'identifications les plus utilisées en froid et climatisation.
Repères Eléments Exemples
B Transducteur Pressostats
C Condensateur Démarrage ou permanent
Coupe-circuit, protection
F Protection
thermique
G Générateur Alimentation, batterie
H Signalisation Buzzer, voyant
K Relais, contacteur
KA Relais automatisme Temporisé, relais divers
Contacteur
KM Contacteur de puissance
principaux

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Chapitre II
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M Moteur Tous types de moteur


P Appareil mesure Compteur, horloge
Q Protection Sectionneur, disjoncteur
R Résistance Potentiomètre, rhéostat
Appareil de Interrupteur, thermostat,
S
commande pressostat
T Transformateur
TH Thermostat
U Convertisseur Onduleurs
X Bornier
Y Vanne électrique Vanne 3 voies, électrovanne

b) Identification de la sorte d’un élément d’un schéma électrique :


Voici les lettres repères qui permettent d’identifier les sortes de symboles sur un schéma
électrique.
 F: lettre utilisée pour les dispositifs de protection, comme les parafoudres, les
coupe-circuits.
 G: Pour les générateurs (batteries, alternateurs ou encore génératrice).
 H: Cette lettre permet d’identifier les dispositifs de signalisation sur un schéma
électrique. Il s’agit de voyants lumineux ou sonores.
 K: C’est la lettre utilisée comme repère pour les relais ou les contacteurs. C’est le
cas par exemple pour le contacteur jour nuit dans une installation électrique, qui est
repéré par Kx, X étant un nombre.

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Chapitre II
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

c) Identification de deux contacteurs tétrapolaires sur un schéma électrique unifilaire


 L: lettre utilisée pour représenter une inductance. C’est le cas d’une bobine par
exemple.
 M: C’est la lettre pour le symbole du moteur.
 P: Pour les appareils de mesure (indicateur ou enregistreur).
 Q: Cette lettre est utilisée pour les appareils mécaniques de connexion pour les
circuits de puissance. Le Q est la lettre pour repérer les disjoncteurs d’un schéma
électrique unifilaire. C’est aussi le cas pour un sectionneur.

Q, lettre pour le disjoncteur sur un schéma électrique


 R: Lettre pour identifier une résistance sur un schéma (comme un potentiomètre
par exemple).
 S: Pour les appareils mécaniques de connexion des circuits électriques de
commande. Il s’agit par exemple de bouton poussoir.
 T: Identifie les transformateurs.
 X: Cette lettre sert à identifier les bornes et fiches sur un schéma électrique.

d) Repère de la fonction d’un élément de schéma électrique :


La première lettre, la sorte de l’élément est parfois suivie d’une autre lettre qui indique la
fonction de l’élément. Ces lettres sont rarement utilisées en électricité résidentielle, mais
plutôt dans le milieu industriel.
Cette fonction permet d’expliquer le fonctionnement et le rôle de l’élément dans le circuit
électrique.
Voici quelques fonctionnalités associées de leur lettre :

64
Chapitre II
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

 Automatique: Auto.
 Manuel: M.
 Arrière: AR.
 Avant: AV.
 Bas: BA.
 Haut: HA.
 Gauche: GA.
 Droite: DR.
 Montée: MO.
 Descente: DE.
 Fermeture: FE.
 Ouverture: OU.
 Marche: MA.
 Arrêt: AT.
 En service: ES.
 Hors service: HS.
 Petite vitesse: PV.
 Grande vitesse: GV.
 Freinage: FR.
 Incrément: INC.
 Décrément: DEC.
 Intensité: I.
 Tension: U.
 Puissance: P.
 Courant Alternatif: CA.
 Courant Continu: CC.
 Couplage étoile: Y.
 Couplage triangle : D.

e) Numérotation des éléments et symboles électriques :


Enfin dans un schéma électrique, il y a souvent plusieurs éléments de même sorte et de même
fonction.
Par exemple, dans un tableau électrique, il y a plusieurs disjoncteurs.
Il faut donc, pour les repérer et les identifier, leur donner un numéro. C’est la troisième partie
du code d’identification.

Exemple d’identification d’éléments dans un schéma électrique :

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Chapitre II
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

Comme indiqué précédemment, l’association de ces trois codes d’identification permet


d’identifier chaque symbole sur un plan ou un schéma électrique.
Il faut préciser que les trois codes ne sont pas obligatoirement présents. Seul le premier est
indispensable puisqu’il permet d’indiquer la sorte de l’élément désigné.
Parfois, la fonction de l’élément n’est pas indiquée.
Voici quelques exemples:
 MCC1 Moteur à courant continu numéro 1.
 Q1: Protection modulaire n°1 (par exemple disjoncteur).
 KA2: Contacteur auxiliaire 2.

f) Marquage des bornes dans un schéma électrique:


Le câblage de certains montages, comme le va et vient électrique, se fait assez simplement vu
le nombre de bornes à raccorder.
Mais la complexité d’un schéma électrique est telle qu’il faut parfois marquer les bornes pour
pouvoir se repérer au moment du câblage.
C’est le cas en industriel quand il faut raccorder les différentes alimentations électriques.
Pour cela, on utilise des nombres.
Marquage des bornes d’un élément simple:

Pour un élément simple, ces nombres sont utilisés une seule fois et se suivent successivement
par ordre croissant.
- Les contacteurs, sectionneurs, les bornes sont repérés: 1 à 6 tripolaires
- 1 à 8 en tétrapolaires
- Les contacts auxiliaires sont repérés par deux chiffres, le chiffre des dizaines indique le
numéro du contact de l'auxiliaire, le chiffre des unités est le plus important, car il
indique la fonction du contact: 1 et 2 : contact à ouverture "O"
- 3 et 4 : contact à fermeture "F"
- 5 et 6 : contact à ouverture, contact temporisé
- 7 et 8 : contact à fermeture, contact temporisé
- Contact travail : ouvert au repos, ferme le circuit électrique lorsqu'il est actionné.
- Contact repos: fermé au repos ouvre le circuit électrique lorsqu'il est actionné.

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Chapitre II
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

C’est le cas pour le schéma suivant avec l’utilisation de chiffres pour identifier les bornes de
borniers de raccordement.

Les bornes électriques sont numérotées par ordre croissant

Marquage des bornes par groupe:

Parfois, les éléments identiques sont groupés. Dans ce cas les bornes sont désignées par des
lettres suivies des nombres.
C’est le cas pour les bobinages de moteurs électriques triphasés notés:
 U1 U2.
 V1 V2.
 W1 W2.

g) Marquage des contacts etconducteursélectriques :


Les conducteurs sont tous numérotés, leurs numéros changent lorsqu'ils y sont connectés a un
élément qui la capacité d'ouvrir ou de fermer un circuit.
Les conducteurs soumis au même potentiel portent le même numéro.

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Chapitre II
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

Les éléments d’un schéma électrique sont équipés parfois de contacts.


Pour les contacts principaux, on utilise les chiffres:
 De 1 à 4 en monophasé.
 1 à 6 en triphasé.
 1 à 8 en tétrapolaire.
Pour les contacts auxiliaires, on utilise les chiffres:
 1 et 2 pour chaque contact à ouverture.
 3 et 4 pour chaque contact à fermeture.
 Les associations 5 6 et 7 8 sont utilisées pour numéroter des contacts spéciaux.
Quand il y a plusieurs contacts auxiliaires, on utilise les chiffres des dizaines pour ordonner les
contacts.
Enfin, pour les parties commandes, on marque les contacts électriques des éléments avec les
lettres A1 et A2 en monostable et A1/A2 B1/B2 en bistable.
Repérage des conducteurs dans un schéma électrique:

Les repères et identifications ne concernant pas que les disjoncteurs sectionneurs et autres
appareils modulaires.
Les fils électriques sont également marqués et repérés. C’est d’ailleurs indispensable pour
identifier le neutre de la phase en monophasé, et des phases en triphasé.
Voici les lettres utilisées pour repérer les conducteurs sur un schéma électrique.

Alimentation Alternatif monophasé:

 Phase 1: L.
 Neutre: N.

Alimentation Alternatif triphasé:

 Pour la phase 1: L1.


 La phase 2: L2.

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Chapitre II
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

 La phase 3: L3.
 Neutre: N.
Alimentation continue:

 Positif: L+.
 Négatif: L-.

Conducteurs de terre et de protection:

 Pour le conducteur de protection: PE.


 Conducteurs protection et de Neutre confondus: PEN.
 Conducteur de Terre: E.
Symboles électrique et repérage avec un exemple:

Sur ce schéma, on propose de retrouver quelques symboles électriques énoncés ci-dessus.


On trouve également des identifiants d’éléments de circuit, des marquages des bornes ainsi
que des références de contacts électriques.

h) Exemple de schéma électrique

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Chapitre II
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

Symboles:

Sur ce schéma électrique, on retrouve notamment :


 Des disjoncteurs différentiels.
 Un contacteur.

En rouge les disjoncteurs différentiels, en orange une partie du contacteur


Identification des éléments :

Les différents éléments sont identifiés grâce à des repères alphanumériques.


Q1 Q2 Q3 pour les trois disjoncteurs différentiels.
 La lettre Q est commune pour désigner un appareil mécanique de connexion pour
les circuits de puissance. Ici, ce sont des disjoncteurs différentiels.

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Chapitre II
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

 Le chiffre est incrémenté de 1 à 3 pour pouvoir différentier chaque disjoncteur


différentiel.
On retrouve également les identifiants KM1 pour un contacteur et S1 pour un interrupteur à
bouton rotatif à position maintenue.

Identifiants des différents éléments du schéma électrique. En rouge un interrupteur, en


orange, le contacteur
Marquage des bornes :

Les bornes de connexions disponibles sur les appareillages et récepteurs sont notées avec un
X, suivi de chiffres par ordre croissant.
Le Bloc autonome d’éclairage de sécurité (BAES) a ses bornes repérées en X10 et X11.

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Chapitre II
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

Les bornes apparaissent sur le schéma électrique, avec une numérotation croissante (ici X10 et
X11)
Marques des contacts électriques :

Enfin, tous les contacts électriques des appareils sont indiqués sur le schéma électrique.
Il s’agit de contacts principaux en monophasé, les chiffres de 1 à 4 sont utilisés.

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Chapitre II
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

2.3 Normes pour les symboles électriques et électroniques


a) Intérêt et utilité
Il arrive que certains symboles se ressemblent mais ne signifient pas la même chose car ils ont
été élaborés par des pays ou organismes différents.
Nous observerons facilement que le symbole du condensateur pour les électriciens ressemble
au contact normalement ouvert du langage de programmation des automaticiens, mais aussi
au contact à fermeture d'un contacteur aux normes américaines IEEE.

Il conviendra alors de spécifier avec quelle norme nous travaillons, lors de la représentation
d'un schéma électrique.

b) Normes adoptés
En France, les normes de la série NF C 03-201 NF C 03-211sont utilisés pour décrire les
symboles d'appareillage électrique et les dispositifs de protection.
Ces symboles ont été adoptés sur le plan international et repris par l'Union Technique de
l'Electricité (UTE).
Ces symboles sont pour la plupart présents dans la base de données gérée par la CEI et donc
normalisés.

c) Organismes de standardisation et de normalisation


- La CEI : Commission Electrotechnique Internationale,
- Le CENELEC : Comité Européen de Normalisation Electrotechnique,
- L'UTE, Union Technique de l'Electricité, est à l'origine de la norme NF C 15-100,
- L'ISO : Organisation Internationale de Normalisation
- L'ANSI : American National Standards Institute. Nous lui devons l'ASCII et la
normalisation du langage C.
- L'IEEE : Institute of Electrical and Electronics Engineers.

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Chapitre II
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

d) Tableau de normes pour la schématique

UTE NF Qualification
NF EN 60617-1 NF C 03-201 Informations générales
NF EN 60617-2 NF C 03-202 Eléments de symbole
NF EN 60617-3 NF C 03-203 Conducteurs et dispositifs de liaison
NF EN 60617-4 NF C 03-204 Composants passifs
NF EN 60617-5 NF C 03-205 Semi-conducteurs et tubes électroniques

NF EN 60617-6 NF C 03-206 Production et conversion d'énergie électrique

NF EN 60617-7 NF C 03-207 Contact, boutons et dispositifs de protection

NF EN 60617-8 NF C 03-208 Instruments de mesure, voyants et signalisation

Symboles pour schémas d'installation et plans


NF EN 60617-11 NF C 03-211
architecturaux
NF EN 60617-12 NF C 03-212 Opérateurs logiques binaires
NF EN 60617-13 NF C 03-213 Opérateurs analogiques

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Chapitre II
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

2.4 Modèles de schémas électriques bâtiment


2.4.1 Schéma model de distribution de circuit d’éclairage

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Chapitre II
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Chapitre II
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2.5 Modèles de schémas électriques industriels

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Chapitre II
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

Structure du circuit de puissance


Réseau 230 V 3 ~

Schéma du circuit de
Plaque à borne du moteur puissance
Couplage triangle
Schéma de commande le plus utilisé
F
2 Q1
Uniquement pour cette
configuration :
Moteur 230/400 V
Réseau 230 V 3 ~

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Chapitre II
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

Y A

Avantages :
- La pointe d'intensité au démarrage est réduite au tiers de la valeur du démarrage direct.
- Installation très simple en appareillage. Faible coût.
Inconvénients :
- Apparition de phénomènes transitoires lors du passage d'étoile en triangle. - Démarrage long
(3 à 6 s).
Remarque :
Le couple de démarrage est réduit au tiers de la valeur du démarrage direct

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Chapitre II
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

Auto-Evaluation : A2

QCM

1 Sur un schéma électrique comment nomme-t-on usuellement un contacteur ?

a ❑ KM

b ❑ KV

c ❑ KA

2 Sur un schéma électrique comment nomme-t-on usuellement un bornier ?

a ❑ Z

b ❑ Y

c ❑ X

3 Sur un schéma électrique comment nomme-t-on usuellement un relais thermique ?

a ❑ R

b ❑ F

c ❑ Q

4 Sur un schéma électrique Comment nomme-t-on usuellement un sectionneur ?

a ❑ S

b ❑ Q

c ❑ F

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Chapitre II
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

5 Quel est le composant représenté sur l'image

a ❑ Disjoncteur différentiel
b ❑ Sectionneur

c ❑ Disjoncteur magnétothermique

6 Quel est le composant représenté sur l'image ?

a ❑ Bloc temporisé de repos


b ❑ Bloc temporisé de travail

7 Quel est le composant représenté sur l'image ?

a ❑ Capteur photo-électrique
b ❑ Capteur électromagnétique

c ❑ Fin de course

8 Un voyant est un élément de :

a ❑ La partie puissance

b ❑ La partie commande

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Chapitre II
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

9 Quel mode de démarrage est représenté sur


l'image ?
a ❑ Démarrage étoile-triangle
b ❑ Démarrage direct 1 sens de marche
c ❑ Démarrage direct 2 sens de marche

10 La description représentée ci-après est-est juste ?


a ❑ Oui
b ❑ Non

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Chapitre II
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

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Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

CHAPITRE III: Normes applicables aux installations électriques

Chapitre III

Normes applicables aux installations électriques

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Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

3. Normes des installations électriques NF et CEI.

3.1 Norme NFC 15-100

 Qu'est-ce quela norme N F C 15-100 ?

La norme NFC 15-100 est une réglementation française qui définit et régit les conditions de
mise en œuvre des installations électriques. Ainsi, elle vise à assurer la sécurité des
installations etfournissant des règles strictes qui garantissent la protection dies individus. Elle
s'opère sur toutes les installations de basse tension.

 Les objectifs de la norme


- Assurer la protection des personnes
- Permettre aux installations électriques de fonctionner correctement
- Adapter lestechniques d’installation aux évolutionstechnologiques liées aux nouveaux
appareils mis en vente sur le marché (Téléviseur, ordinateurs, ...)

 Pour quelles installations ?

La norme NF C 15-100 s'applique aux bâtiments neufs et aux installations neuves des
bâtiments anciens. Aussi, elle couvre la rénovation, la modification ou l'extension d'Une
installation existante.
Elle s'applique aux particuliers comme aux professionnels pour les bâtiments àusage
d'habitation ou Iles locaux professionnels à usage commercial, industriel, agricole, ...
La norme NF C 15-100 s'applique également aux bâtiments provisoires ou en préfabriqué, aux
terrains de camping, chantiers, foires, expositions, fêtes foraines, ... Tous les lieux dans
lesquels il y a une installation électrique.

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Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

3.2 Les points fondamentaux dela Norme NFC 15-100

a) La mise à la terre selon la NFC 15-100


 Que doit ‘on mettre à la terre ?

Toutes les masses métalliques d’un bâtiment doivent 1être mises à la terre la liaison
équipotentielle principale enles raccordant à un conducteur deprotection (ou conducteur de
terre) de couleur vert -jaune.

il s'agit de ;
- Toutes les canalisations métalliquesd'eau, de chauf fa 1ge, de gaz, etc.,
- Les corps des appareils sanitaires métalliques au sol et les autres éléments telsque les
huisseries métalliques, les masses des appareilsélectroménagers,
- Les salles de bains et les salles d’eau doivent comporter une Liaison équipotentielle
locale, raccordée au bornier de terre du tableau,

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Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

- La borne principale de terre est soit dans Le tableau avec Le bornier principal de terre,
soit séparée.

b) L’Eclairage selon la NFC15-100


 Nombre de points d’éclairage par circuit

Le nombre de, points d'éclairage alimenté par un même circuit est limité à 8.
Dans le cas de spots ou bandeaux lumineux on compte un point d'éclairage par tranche de
300VA.

 Protection des circuits d'éclairage

Les circuits d’éclairage de section mini. 1.5 mm2 doivent être protégés par un disjoncteur 16A
maxi.

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Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

c) Les protections par disjoncteurs selon la NFC15-100

 Reserve dans le tableau


Le tableau électrique doit présenter une réserve d’emplacements libres pour une extension
future de l’installation. Cette réserve est de 20% avec un minimum de 6 modules en logement
collectif.
A noter : ne pas laisser de rangée vide.

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Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

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Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

d) Les dispositifs différentielsselon la NFC15-100


 Choix des dispositifs différentiels

La définition du nombre, du type et du courant assigné des DDR 30 mA doit respecter les
règles ci-dessous :
- 2 DDR au minimum doivent être installés,
- Les circuits alimentant les appareils ci-dessous doivent être protégés par un DDR de
type A:
o Lacuisinière ou plaque de cuisson
o Lelave-linge
o La solutionInfrastructure de Recharge pour VéhiculeElectrique (IRVE). Les autres
circuits doivent être protégés par un DDR de type A ou AC,
- 8 circuits au maximum sont placés sous un même DDR
- Le courant assigné est définisoit :
o Paraval : le courant ln du DDR est supérieur ou égal à la somme des courants ln des
11

disjoncteurs alimentant le chauffage direct, le courant de l’IRVE et le courant de


l’ECS + 0,5xln des disjoncteurs alimentant les autres usages, placés en aval de ce
DDR
o Par amont : le courant ln du DDR est supérieur ou égal au courant ln de l’AGCP
(appareil général de coupure et de protection)
- Lescircuitsprises de courant aiinsii que les circuits d’éclairage doivent être répartis sous
au moins deux DDR.

 CONNAÎTRE LES DIFFÉRENTS TYPES DINTERRUPTEURS DIFFÉRENTIELS

LE TYPE AC
Protège contre les courants de défaut à composante alternative. Exemple : contact avec une
partie sous tension. On l'utilise pour protéger la plupart des circuits sauf les circuits plaques de
cuisson, lave- linge et prise de recharge véhicule électrique.

LE TYPE A
En plus des courants de défauts détectés par le type AC , permet un déclenche ment en
présence de courant redressé généré par des circuits électroniques. Ildoit obligatoirement
protéger les circuits plaques de cuisson, lave- linge et prise de recharge véhicule électrique.

LE TYPE F
Présente une immunité renforcée aux déclenchements intempestifs, générés par des
perturbations sur le réseau.Ilest adapté à la protection descircuits alimentant un congélateur
ou du matérielinformatique.

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Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

e) Les pièces d’eau

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Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

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Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

Récapitulation : Les 6 dispositions minimales de sécurité d’une installation

3.3 Normes CEI/NF EN 61439

Des tableaux conformes aux normes sont essentiels pour obtenir le niveau de sûreté adéquat.

a) Les différentes normes


La conformité aux normes applicables est essentielle afin d'assurer un niveau de fiabilité
satisfaisant.
Les normes de la série CEI/NF EN 61439 ("Ensembles d'appareillage à basse tension") ont été
développées afin de fournir aux utilisateurs finaux de tableaux électriques un niveau élevé de
confiance en termes de sécurité et de disponibilité de l'alimentation.
Les aspects de sécurité englobent :
 La sécurité des personnes (risques d'électrocution),
 Les risques d'incendie,
 Les risques d'explosion.

93
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

La disponibilité de l'alimentation est un problème majeur dans de nombreux secteurs


d'activité, avec un impact économique possible élevé en cas de longue interruption
consécutive à une défaillance du tableau.
Les normes fournissent les exigences de conception et de vérification, de façon qu'aucune
défaillance ne survienne en cas de défaut, de perturbation, ou de fonctionnement dans des
conditions d'environnement sévères.
La conformité aux normes garantit que le tableau fonctionnera correctement, non seulement
dans des conditions normales, mais aussi dans des conditions sévères.
Trois éléments de la norme CEI 61439-1 (NF EN 61439-1) contribuent fortement à la sûreté :
 Définition claire des unités fonctionnelles,
 Formes de séparation des unités, fonctionnelles en accord avec les besoins de l'utilisateur,
 Essais de type et individuels bien définis.
Trois éléments des normes CEI/NF EN 61439-1 et 61439-2 contribuent de manière significative
à la fiabilité :
 Une définition claire des unités fonctionnelles,
 Les formes de séparation interne entre les unités fonctionnelles adjacentes conformément
aux exigences de l'utilisateur,
 Des tests de vérification clairement définis.

b) Structure de la série de normes


Les normes de la série CEI/NF EN 61439 consistent en une norme de base donnant les règles
générales, et plusieurs autres normes se référant à différents types d'ensembles.
 CEI/NF EN 61439-1 : Règles générales.
 CEI/NF EN 61439-2 : Ensembles d'appareillage de puissance.
 CEI/NF EN 61439-3 : Tableaux de répartition destinés à être utilisés par des personnes
ordinaires (DBO).
 CEI/NF EN 61439-4 : Exigences particulières pour ensembles de chantiers (EC).
 CEI/NF EN 61439-5 : Ensembles pour réseaux de distribution publique.
 CEI/NF EN 61439-6 : Systèmes de canalisation préfabriquée.
 CEI/TS/NF EN 61439-7 : Ensembles pour installations publiques particulières telles que
marinas, terrains de camping, marchés et emplacements analogues et pour borne de charge
de véhicules électriques.
Les documents CEI/NF EN 61439-1 et 2 ont été publiés en première édition en 2009, et révisés
en 2011.

c) Les améliorations majeures apportées par la norme CEI/NF EN 61439


Par rapport à la série précédente CEI/NF EN 60439, plusieurs améliorations majeures ont été
introduites, pour le bénéfice de l'utilisateur final.
Exigences basées sur les attentes de l'utilisateur final

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Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

Les différentes exigences incluses dans les normes ont été introduites afin de répondre aux
attentes de l'utilisateur final :
 Capacité à faire fonctionner l'installation électrique,
 Tenue aux surtensions
 Capacité de transport de courant,
 Tenue aux courts-circuits,
 Compatibilité électromagnétique,
 Protection contre les chocs électriques,
 Maintenance et amélioration des performances,
 Possibilité d'installation sur site,
 Protection contre les risques d'incendie,
 Protection contre les contraintes environnementales.

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Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

4. Régime du neutre

4.1 Nécessité de choix d’un système de mise à la terre

a) Rappel sur les dangers du courant électrique


Selon leur intensité et leur durée, les effets d’un courant électrique sur l'être humain peuvent
être très graves. Un courant d'à peine 10mA engendre un choc sérieux et un courant d'une
intensité de plus de 30mA peut potentiellement avoir des effets irréversibles (par exemple, de
graves brûlures internes) ou même être fatal, puisqu’il peut provoquer un arrêt respiratoire ou
cardiaque. Le tableau suivant donne quelques indications sur les effets potentiels de
différentes intensités de courant et temps de contact.

Qu'ils soient mineurs ou majeurs, tous les accidents d'électrocution ont la même origine. Tous
les courants électriques formant des circuits en boucles qui reviennent à leur source,
l'électrocution se produit quand une personne ou une partie du corps d’une personne ferme
un circuit et se retrouve dans une boucle de courant. Un circuit et un courant électrique sont
ainsi établis par contact simultané avec deux objets conducteurs présentant une différence de
tension et insérés dans le même circuit électrique. Dès lors :
 Les objets électrifiés doivent être hors de portée.
 Les différences de tension entre objets qui peuvent être accessibles simultanément
(masse, terre) doivent être supprimées.
Ce danger est évident pour toute personne touchant simultanément deux fils actifs de polarité
différente (pôles) d'un système électrique (double contact). L'autre cas se produit quand une

96
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

personne entre simultanément en contact avec un objet électrifié et avec la terre (contact
simple).
Les contacts simples sont tout aussi dangereux que les contacts doubles parce que le plus
souvent, pour donner au réseau électrique une référence de tension stable, proche de
l'environnement et proche de 0 Volt., l'un des pôles de la source électrique est mis à la terre.
Le pôle mis à la terre est appelé neutre ou 0 V tandis que les pôles non mis à la terre sont
appelés phases (P, ou L) neutre et phases sont dits ‘ conducteurs actifs’.
Cette connexion permanente à la terre vise deux objectifs principaux :
 Dans le cas des objets isolés de la terre et, particulièrement, les objets conducteurs, le
développement de charges électrostatiques de tension élevée par rapport au sol peut
être dangereux pour les personnes (décharges statiques soudaines traversant le corps)
et pour les équipements (décharges statiques au travers des isolations électriques). Les
objets reliés à la terre ne peuvent plus accumuler de charges électrostatiques, car
celles-ci s'écoulent vers la terre dès leur développement. Ainsi, la tension de référence
de l'objet demeure proche de celle de la terre (référence 0V).
 Vu qu'il est relié à la terre, le neutre va collecter tous les courants (pertes) des circuits
qui entrent (accidentellement) en contact avec la terre et les retransmettre à la source
du courant.

Nous sommes en contact quasi permanent avec le sol. Étant donné la relation entre la terre et
le neutre, la terre est également le principal objet conducteur connecté au circuit électrique.
Tout objet non mis à la terre dont une partie conductrice exposée est en contact avec la phase
de la source électrique est dangereux en cas de simple contact.
 Lorsque le neutre est mis à la terre, tout contact simultané entre la terre et un élément
conducteur connecté à la phase d'un circuit est extrêmement dangereux.

97
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

Les contacts simples avec des objets électrifiés sont de deux types :
 Contacts simples directs : Contact avec la partie active (et non neutre) d'un
systèmeélectrique (fil de phase, jonction, etc.)
 Contacts simple indirects : Contact avec un élément conducteur exposé (ex.: massed'un
équipement) accidentellement en contact avec la partie active (et non neutre)d'un
système électrique.

Dans la pratique, en l'absence de moyens de protection, le contact direct et le contact indirect


ont le même effet : l'électrocution.
Toutes les parties exposées des équipements électriques ne présentent pas le même niveau de
danger. En fonction de leur conception et des conditions d'utilisation, les niveaux de sécurité
des équipements électriques varient fortement.

La CEI a établi une classification des équipements en fonction de leur danger spécifique et des
exigences correspondantes. La classe d'isolation d’un l'équipement électrique doit être
identifiée et les exigences spécifiques liées à cette classe doivent être respectées.
Pour satisfaire ces exigences même lorsque l'installation électrique ou les équipements sont
endommagés, inappropriés ou défectueux, trois précautions particulières ont été définies et
doivent obligatoirement être respectées :
 Protection contre le contact direct : les objets électrifiés (parties dénudées des
fils,jonctions) doivent être hors d'atteinte.
 Protection contre le contact indirect : la tension de toutes les parties conductrices
exposées (PCE) doit être ramenée à la tension environnante (tension de référence)par
la mise à la terre des masses (protection équipotentielle).
 Des dispositifs différentiels doivent couper le courant en cas de pertes dangereuses.

b) Protection contre les contacts directs


Il s’agit des moyens de protection contre les contacts directs avec des parties électrifiées d'un
système électrique, tels que conducteurs non isolés ou bornes non protégées.
Correctement installés, les isolations, couvercles, capuchons, portes et autres protections
mécaniques sont les seuls moyens de protection efficaces contre tous risques de contact
direct.
Ces protections sont :
- Isolation (gaines) des fils et câbles.
- Couvercle sur les boîtiers (de distribution, de protection, de jonction…)
- Face avant des interrupteurs, prises, etc.
- Isolation des appareils d'éclairage et de tous types d’équipements utilisateurs.

Trop souvent, les barrières physiques qui empêchent le contact direct avec les parties

98
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

électriques actives sont endommagées ou manquantes. Avant toute autre opération, il est
donc nécessaire de vérifier et remplacer ces protections physiques. La vérification doit porter
sur les composants des installations électriques, ainsi que sur les appareils / dispositifs /
équipements alimentés par ces derniers. Tous les composants et appareils doivent être de
bonne qualité et en bon état. Aucune détérioration des protections n'est acceptable.
Pour les tableaux protégés par des portes que les utilisateurs peuvent ouvrir librement, des
exigences supplémentaires sont d’application :
- Une protection additionnelle fixe doit être installée à l'intérieur de l'enceinte.
- Dans le cas du tableau des disjoncteurs, une feuille plastique de protection supplémentaire
doit couvrir toutes les jonctions des disjoncteurs. Seule la commande manuelle des
disjoncteurs peut être accessible.

L'accès aux tableaux non dotés de ces protections internes de parties accessibles et sous
tension doit être réservé aux électriciens qualifiés. Soit ces tableaux seront installés dans un
local technique fermé, soit les panneaux d'accès ou portes doivent être équipés de
mécanismes de verrouillage qui ne peuvent être ouverts qu'à l'aide d'un outil ou d’une clé
réservée à cet usage.

c) Protection contre les contacts indirects


Lorsqu'une masse (châssis métallique, par exemple) conductrice est en contact avec un
composant électrique actif suite à un défaut d'un équipement, il est tout aussi dangereux de
toucher cette masse que le composant électrique lui-même. C'est ce qu'on appelle un contact
indirect, étant donné que la personne ne touche pas directement le composant électrique. Les
contacts indirects sont tout aussi dangereux que les contacts directs.
La principale protection contre les contacts indirects est le branchement de toutes les masses
à une protection équipotentielle pour que les parties conductrices accessibles de tous les
objets aient la même tension que l'environnement. Le système de câblage qui connecte toutes
les masses ensemble est appelé protection équipotentielle (PE).
La figure suivante illustre les principes de la protection équipotentielle.

99
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

La connexion à la terre de tous les châssis et masses des équipements réduit la différence de
potentiel (la tension) entre les parties des équipements qui peuvent être touchées et le sol à
une valeur proche de zéro volt. Les risques associés au contact indirect sont donc limités.
Toutes les pertes dues à un défaut entre la phase et une masse sont collectées par la
protection équipotentielle et retournent au neutre de la source de courant (générateur ou
autre), également mis à la terre. Le chemin parcouru par les pertes est appelé « boucle de
défaut ».

Deux réseaux de protection équipotentielle sont connectés à la terre:


1. La protection équipotentielle du système électrique (tous les câbles de terre provenant
des terminaux électriques)
2. La protection équipotentielle du bâtiment (tous les conducteurs de protection
provenant des parties conductrices d’un bâtiment, tels que les tuyaux, charpentes
métalliques, portes, fenêtres, etc.)

Ceci est le principe général qui établit une liaison équipotentielle des masses et canalise les
pertes au moyen de conducteurs de protection équipotentielle. Différents types de schémas
de liaison à la terre sont autorisés, chacun ayant ses avantages et ses inconvénients. Nous les
décrivons au chapitre suivant (5.5) consacré aux schémas de liaison à la terre.
Grâce à la protection équipotentielle, la plupart des pertes de courant passent à travers un
réseau contrôlé de conducteurs : Le dispositif de protection équipotentielle. Vu que le système
est basé sur le potentiel de la terre, si la perte n'est pas trop élevée, la tension de contact
(tension entre un dispositif défectueux et la terre environnante) est réduite à une tension
acceptable inférieure à 50V. La tension varie cependant en fonction des conditions de pertes.
Si, par comparaison à la résistance totale de la boucle de défaut R (fil de phase) + R (défaut) +
R (contact-neutre), la résistance R (fil de phase) + R (défaut) est très faible, la tension de

100
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

contact peut dépasser les 50V. C'est le cas si R (défaut) est très faible, ou si R (contact-neutre)
est trop élevée. Cette tension de contact augmentera également si la résistance entre
l’environnement (sol) et le neutre est réduite (milieu humide, pieds nus, etc.).
Pour ces raisons, la protection contre les contacts dangereux doit comporter des dispositifs
différentiels. Les exigences relatives à ces dispositifs sont exposées à la Section 5.6, consacrée
aux différentiels.
L'installation pratique d'un système de liaison à la terre doit également suivre certaines règles.
Elles seront détaillées dans le chapitre consacré à la conception et à l'exécution des
installations.

4.2 Différents schémas de liaison à la terre

La nécessité d'installer des systèmes de protection équipotentielle a été clairement expliquée


à la section précédente, consacrée aux contacts indirects. Nous savons que le neutre de la
source et toutes les masses doivent être connectés à un système de liaison à la terre.
Différentes options sont possibles et doivent être examinées.
Quelle que soit l’option retenue, les règles de bases d'un schéma de liaison à la terre
demeurent les mêmes :
 Le pôle de la source d'énergie qui fait référence à la terre est appelé “neutre”.
 Définit la ‘référence 0 Volt’ de l’installation.
 Collecte toutes les pertes revenant vers la source d'énergie à travers la terre.
 Tous les schémas de liaison à la terre comportent une interconnexion de toutes
lesmasses métalliques à une protection équipotentielle. Tout objet d'un
environnementdonné doit se référer au potentiel du sol (0V).

La CEI a défini trois principaux schémas de liaison à la terre (CEI 60364). Il s'agit des schémas
IT, TT, TN

Il est important de bien choisir le schéma de liaison à la terre d'une installation.


Les deux lettres utilisées pour définir le schéma de liaison à la terre ont les significations
suivantes :

 La première lettre fait référence au neutre de la source d'énergie.


- « I » signifie que le neutre de la source d'énergie n'est pas directement relié à laterre. Il
est soit isolé par rapport à la terre, soit en liaison avec la terre à traversune impédance
(connexion au moyen d'une impédance : résistance ou bobine).
- « T »signifie que le neutre est relié à la terre (‘T’, de ‘Terre’)

 La deuxième lettre fait référence aux masses des équipements électriques.

101
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

- « N »signifie que les masses des équipements sont reliées au neutre


- « T »signifie que les masses des équipements sont reliées à la terre

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Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

d) Régime TT

Dans le schéma TT, le neutre de la source d'énergie est relié directement à la terre, tandis que
les masses de l'équipement électrique sont reliées à la terre séparément. Ce schéma est le plus
courant et est souvent imposé pour les systèmes de distribution électrique publics.
Le neutre de la source d'énergie est connecté à sa masse, qui est à son tour reliée à un piquet
de terre. Au niveau de la source d'énergie, le neutre et la terre sont identiques. Du côté des
équipements électriques, toutes les masses sont connectées à un piquet de terre distinct.
La figure suivante illustre un système de distribution basé sur un schéma TT

Avantages :
- L'intensité des pertes canalisées est limitée par la résistance de terre.
- Chaque utilisateur est responsable de son installation de mise à la terre.

Inconvénients :
- L'intensité des pertes est réduite par la résistance du sol : seuls les dispositifs de protection
différentielles (DD), disjoncteurs différentiels ou interrupteurs différentiels peuvent protéger
des défauts d’isolation dans les équipements ou les circuits.

103
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

- Si la résistance de terre est très élevée (sable, saison sèche, etc.), en cas de défaut d'isolation
les pertes deviennent trop faibles pour déclencher les DD.
- Sur les réseaux publics de distribution, la qualité et la résistance de la boucle de terre
dépendent également de la mise à la terre du côté de la source (transformateur du réseau
public). Si la liaison à la terre est défaillante du côté de la source, même si la mise à la terre est
parfaite du côté de l'utilisateur, la résistance de la boucle de terre ou de la boucle de défaut
sera incorrecte. Dans ce cas, la qualité de la mise à la terre ne peut être corrigée que si les
défauts du coté distribution sont corrigés.
- En fonction de la résistance de terre, lorsque la foudre frappe, il est possible que des tensions
élevées apparaissent entre la masse des équipements et le système d’alimentation électrique,
et risquent d'endommager ces équipements.

Avec un schéma de liaison à la terre TT:


- La mise à la terre du neutre et des équipements est indépendante.
- Les pertes passent par la terre.
- Il est indispensable d'installer des dispositifs de protection différentielle.
- Si la résistance de terre est trop élevée, la protection différentielle n'est pas opérante.
- Les surtensions causées par la foudre sont plus importantes et plus destructives.

Résistance de terre, déclenchement différentiel et tensions de contact dans un schéma TT:

• Un DD de 300mA déclenche en cas de défaut franc à 230V (contact franc phase – masse) si la
résistance de la boucle de terre est inférieure à 500 Ohms
• Un DD de 30mA déclenche en cas de défaut franc à 230V (contact franc phase – masse) si la
résistance de la boucle de terre est inférieure à 5000 Ohms
• Un DD de 300mA déclenche en cas de défaut résistif (contact résistif phase masse) avec une
tension de contact de 30V si la résistance de la boucle de terre est inférieure à 100 Ohms
• Un DD de 30mA déclenche en cas de défaut résistif (contact résistif phase masse) avec une
tension de contact de 30V si la résistance de la boucle de terre est inférieure à 1000 Ohms
• Pour ces raisons, la résistance de boucle de terre autorisée est de maximum 100 Ohms. Il est
néanmoins recommandé de toujours limiter la résistance de la boucle de terre à 30 Ohms.

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Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

e) Régime IT
Ce schéma est rarement utilisé dans les grandes installations étant donné qu'il est difficile à
gérer. Il s'applique aux très petites installations de classe II ou à celles requérant un degré
élevé de continuité.

Avantage :
Le premier défaut n'est jamais dangereux. En cas de défaut unique, le service peut être
maintenu. C'est pourquoi ce système est, par exemple, obligatoire dans les salles d'opération
occidentales sophistiquées.

Inconvénient :
L'isolation doit être contrôlée en permanence. Le premier défaut doit être détecté et corrigé
avant qu'un deuxième se produise et déclenche un dispositif de protection.

Remarque :
Le schéma IT est celui utilisé par de nombreux très petits générateurs (< 2 kVA) qui alimentent
un petit nombre d'utilisateurs généralement de classe II dans des installations provisoires
et/ou très petites. Un tel schéma est acceptable étant donné que les générateurs portables

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Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

légers n'ont généralement pas de raccordement de mise à la terre (équipement de classe II).
En outre, le nombre d'équipements étant limité, la probabilité d'un double défaut est très
faible.

f) Régime TN
Dans un schéma TN, le neutre de l'alimentation électrique et la masse de l'équipement sont
reliés à la même terre.

Avantages :
•La boucle de défaut présente en permanence une très faible résistance.
•Les dispositifs assurant la protection sont très sensibles et fiables.
•En théorie, aucun dispositif de protection différentielle n'est nécessaire.

Inconvénients :
•Les défauts francs sont des courts-circuits.

Il existe un certain nombre de variantes possibles du schéma de liaison à la terre TN. Chacune
est désignée par une troisième lettre. Le schéma TN peut être ‘TNC’ (neutre et conducteur de
protection combinés) ou ‘TNS’ (neutre et conducteur de protection séparés). Les trois
principales variantes sont passées en revue ci-dessous :

g) Schéma TNC (le plus basique)


Dans un schéma TNC, les fonctions de neutre et de protection équipotentielle sont combinées
dans un seul conducteur, de couleur VERT-JAUNE, appelé conducteur ‘PEN’.
L’utilisation de ce schéma est déconseillée. Il ne convient que pour les câbles d'une section
d'au moins 16mm² et pour des installations industrielles.

Avantages :
- Coût très faible

Inconvénients :
- Pas de disjoncteur autorisé sur le neutre
- Le conducteur neutre transporte le courant et les pertes – il est impossible d'installer un
dispositif différentiel.
- Des courants importants peuvent passer par les masses et l’équipotentiel et entrainer une
mauvaise équipotentialité.

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Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

Les principes du schéma TNC sont illustrés dans la figure ci-dessous.

- Le conducteur PEN doit être vert-jaune. Toutes les jonctions du PEN sont d'abord réalisées
avec la masse et puis de la masse vers le pôle neutre des jonctions électriques actives.
- Certaines installations domestiques existantes sont encore câblées en TNC ou similaire.
- Ces installations doivent être corrigées par ajout d'une mise à la terre séparée.

h) Schéma TNS (le plus stable)


La mise à la terre du neutre est toujours la même que celle des masses de l’installation (TN),
mais, ici, le neutre et le la PE possèdent chacun leur propre conducteur. Le conducteur PE ne
véhicule que les pertes et l'équipotentialité des masses est préservée.

Utilisation : Tous les types d'installations, à l'exception de celles qui doivent continuer à
fonctionner après le premier défaut. Celles-ci doivent être protégées par un schéma IT (décrit
précédemment) qui offre un degré plus élevé de continuité. Toutefois, pour des motifs liés aux
risques associés à la foudre, les grandes installations doivent posséder plus d'une prise de

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Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

terre. Certaines limitations doivent donc être opérées pour les grandes installations d'urgence
provisoires généralement régies par un schéma TT et sont même obligatoires si la section des
câbles est inférieure à 16mm².

Avantages :
- Très grande réactivité des disjoncteurs en cas de défauts à la masse francs.
- Très grande réactivité des DDR en cas de défauts à la masse résistifs.
- Sélectivité supérieure à celle des schémas TT : en cas de défaut franc ce sont les disjoncteurs
finaux qui réagissent.
- La tension de contact des équipements en défaut reste toujours très basse.
- Meilleure protection des équipements en cas de foudre (référence de tension unique).

Inconvénients :
- La sélectivité des dispositifs différentiels trop sensibles doit être accrue.
- Les défauts francs peuvent provoquer des courants de court-circuit capables d’endommager
les équipements en défaut.

Contraintes :
Le schéma TNS ne convient que si vous contrôlez également la mise à la terre du neutre au
niveau de la source d'énergie.

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Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

Le schéma TNS est le plus approprié lorsque l'installation électrique n'est alimentée que par
nos générateurs. Si l'installation électrique est alimentée par le réseau public (schéma TT) et
par des générateurs de secours, vous pouvez très bien faire fonctionner le générateur avec un
schéma TNS. Toutefois, vous devez vérifier que le neutre de l'alimentation publique ne reste
pas connecté au neutre du générateur et donc à la terre TNS. Dans ce cas, le sélecteur de
source doit déconnecter le conducteur neutre de la source non utilisée en même temps que
les phases. (Coupure omnipolaire)

i) Schéma TNC-S (le meilleur compromis)


Le schéma de liaison à la terre TNC-S combine un système TNC entre la source d'énergie et le
tableau principal avec un système TNS après le tableau principal.
Le système TNC-S procure tous les avantages du système TNS à un coût inférieur étant donné
qu'il n'est pas nécessaire d'installer un PE distinct entre la source d'énergie et le tableau
principal.
Remarques concernant le schéma TNC-S:
 Comme dans un schéma TNC, le conducteur neutre allant de la source d'énergie
autableau principal doit avoir au moins une section de 16mm² et le conducteur PEN
doitêtre vert-jaune.
 Il est strictement interdit de revenir à un schéma TNC après passage à uneconfiguration
TNS.
Le schéma TNC-S est un système TN qui commence avec une configuration TNC et se poursuit
avec une configuration TNS :

109
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de cours/ GETC-6

j) Conclusion concernant les régimes du neutre


Chacun des 3 schémas de liaison à la terre reconnu a ses avantages et ses inconvénients.
On trouve parfois des schémas de liaison à la terre incomplets ou non reconnus. Ceux-ci
doivent être remplacés ou améliorés pour qu'ils soient conformes aux systèmes reconnus et
satisfassent les exigences en matière de sécurité.
Seuls les schémas de mise à la terre entièrement fonctionnels sont fiables.
Quel que soit le schéma retenu, les protections contre les courts-circuits doivent toujours être
très rapides et fiables. Leur sensibilité doit être définie en fonction de la valeur maximale des
courants de court-circuit possibles. Cette règle est d'autant plus importante dans les schémas
TN étant donné que les défauts francs sont des courts-circuits.
 Dans un schéma TT, le différentiel disjoncte pour les courants de défaut qui
sonttoujours faibles même en cas de défaut franc.
 Dans un schéma TN, les défauts francs entre la phase et la PE sont des courts-circuits.
C'est une raison supplémentaire pour laquelle il est important d'avoir desdisjoncteurs
bien calibrés, rapides et fiables. Les disjoncteurs doivent disjoncterimmédiatement
pour éviter ou réduire les dommages susceptibles d'être causés parles courants de
court-circuit au niveau du contact de défaut avec la masse.
 Dans un schéma TT, la sélectivité est inférieure à celle d'un schéma TN pour lespertes
franches, qui entraînent généralement une disjonction de la protectiongénérale. La
plupart des protections différentielles sont installées en protectiongénérale des
tableaux et seuls quelques-unes sont installées en protection des circuitsterminaux, en
raison de leur coût élevé.
 Dans un schéma TN, les pertes franches entraînent la disjonction de la protection
ducircuit terminal, mais pas celle de la protection générale.
 La sélectivité est plus élevée dans un schéma TN:

Une protection différentielle doit aussi être installée dans les schémas TN:
 Les disjoncteurs ne détectent que les défauts francs. Un différentiel est nécessairepour
détecter les défauts résistifs.
 Les défauts francs se produisent généralement après les défauts résistifs. Vu
leurgrande sensibilité aux défauts résistifs survenant dans les schémas TN, les
DDRpermettront de prévenir la plupart d’entre eux
 Les défauts sont détectés très tôt.
 Pour maintenir la sélectivité en cas de défaut franc, les différentiels installés en tantque
protection générale doivent être du type ‘S’– retardés.

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Génie Électrique / Manuel de Cours/ GETC-6

CHAPITRE IV: Règles d’installation des composantes de


commande et de puissance sur un tableau électrique

Chapitre IV

Règles d’installation des composantes de commande et de


puissance sur un tableau électrique

111
Chapitre IV
Génie Électrique / Manuel de Cours/ GETC-6

5. Calcul des sections des câbles à installer

5.1 Détermination du courant admissible Izdans les câbles

Pour déterminer la section des conducteurs actifs d'un câble, il faut tenir compte des
données suivantes :
- Courant d'emploi dans les conducteurs actifs.
- Mode de pose des câbles.
- Type de câble utilisé.
- Température ambiante.
- Type de protection.

La formule ci-après donne la valeur du courant maximal Iz admissible pour chaque section
des câbles cuivre et aluminium. Elles sont à corriger en fonction des coefficients suivants :
Km : coefficient de mode de pose
Kn : coefficient prenant en compte le nombre de câbles posés ensemble
Kt : coefficient tenant compte de la température ambiante et du type de câble

La section à choisir doit être telle que:

a) Coefficient Km
Suivant norme NF C 15-100 et CEI 60364 Tableau A

112
Chapitre IV
Génie Électrique / Manuel de Cours/ GETC-6

b) Coefficient Kn

Suivant norme NF C 15-100 et CEI 60364


Tableau B

 Exemple:

Sur une tablette perforée sont disposés:


- Câbles tripolaires (2 circuits a et b)
- 1 ensemble de 3 câbles unipolaires (1 circuit c)
- 1 ensemble formé de 2 conducteurs par phase (2 circuits d)
- 1 câble tripolaire pour lequel on cherche Kn (1 circuit e)

Alors Le nombre total de circuits est de 6. La méthode de référence est la méthode E


(tablette perforée). Est par conséquent Kn = 0,55.

113
Chapitre IV
Génie Électrique / Manuel de Cours/ GETC-6

114
Chapitre IV
Génie Électrique / Manuel de Cours/ GETC-6

c) Coefficient Kt
Suivant norme NF C 15-100 et CEI 60364 Tableau C

 Classification des câbles


Les câbles sont classés en deux familles : PVC et PR
Le chiffre suivant donne le nombre de câbles chargés. Les câbles isolés par
élastomère(caoutchouc, butyle,…) sont classés dans la famille PR.
Exemple : PVC 3 indique un câble de la famille PVC avec 3 conducteurs chargés (3 phases ou
3 phases + neutre).
Tableau D

115
Chapitre IV
Génie Électrique / Manuel de Cours/ GETC-6

 Exemple :
Pour un câble isolé au PVC qui se trouve dans un local où la température ambiante atteint 40
°C. Kt = 0,87

d) Détermination du courant admissible Iz


 Exemple 1
On veut alimenter une charge triphasée avec neutre ayant un courant nominal de 80 A (donc
Ib = 80 A).
Le câble utilisé, de type U 1000 R2V, est posé sur une tablette perforée avec trois autres
circuits, à une température ambiante de 40 °C.
Quelle section doit-on retenir ?

Iz doit être tel que:

 Détermination de I’z
- Mode de pose : E donc Km = 1 (voir tableau A)
- Nombre total de circuits : 4 donc kn = 0,77 (voir tableau B)

116
Chapitre IV
Génie Électrique / Manuel de Cours/ GETC-6

- Température ambiante : 40 °C donc Kt = 0,91 (voir tableau C )


- D’où

 Détermination de Iz
Le câble U 1000 R2V est de type PR (voir tableau D). Le nombre de conducteurs chargés est
de 3. Il faut donc se reporter à la colonne PR3 du tableau correspondant à la catégorie E. Il
faut choisir Iz immédiatement supérieur à I’z
Donc Iz = 127 A. Ce qui correspond à un câble de 3 x 25 mm2 en cuivre, protégé par un
fusible gG de 100 A, ou à un câble de 3 x 35 mm2 aluminium, protégé par un fusible gG de
100 A.

 Exemple 2
On cherche à déterminer la section de cable alimentant un circuit composé de 3 phases +
neutre dans les conditions suivantes :
- Câbles cuivre mono-conducteurs, isolation PR, installés sur des corbeaux
- température ambiante : 40 °C
- pas d’autres circuits à proximité
- Ib = 450 A

 Détermination de I’z
- Mode de pose : F donc Km = 1 (voir tableau A)
- Nombre total de circuits : 1 donc Kn = 1 (voir tableau B)
- Température ambiante : 40 °C donc Kt = 0,91 (voir tableau C)
- d’où

 Détermination de Iz
- Iz immédiatement supérieur : 506 A
- section retenue : 185 mm2.

117
Chapitre IV
Génie Électrique / Manuel de Cours/ GETC-6

5.2 Calcul de la chute de tension

Lorsqu’un courant d’emploi parcourt un conducteur, l’impédance de celui-ci engendre une


chute de tension entre l’origine et l’extrémité du circuit. Cela est dû par l’impédance
(résistance et réactance) de la canalisation. D’où la nécessité de prendre en considération la
longueur du câble ;La norme NF C 15-100 impose des valeurs maximales de la chute de
tension en %, les valeurs sont :

Lorsque la chute de tension est supérieure aux valeurs du tableau ci-dessus, il est nécessaire
d’augmenter la section de certains circuitsjusqu’à ce que l’on arrive à des valeurs inferieures
à ces limites.

a) Formules de calcul de la chute de tension

118
Chapitre IV
Génie Électrique / Manuel de Cours/ GETC-6

b) Formule simplifiée
Pour simplifier les calculs, il existe des tableaux permettant d’avoir une bonne
approximation, la chute de tension par km de câble pour uncourant de 1 A en fonction :
• Du type d’utilisation : force motrice avec cos φ voisin de 0,93 ou d’éclairage avec un
cos φ voisin de 1 ;
• Du type de câble monophasé ou triphasé.

La formule simplifiée s’écrit alors :

ΔU (Volt) = K x Ib x L

Avec :
- K coefficient de chute de tension donné par les notices de fabricants de câbles (voir
tableau E et F). le coefficient K dépend essentiellement de la nature de l’âme du câble
(cuivre ou aluminium), de la nature du circuit triphasé ou monophasé et de la nature de
la charge et cos phi ; L’unité de K est exprimée en V/A/Km
- Ib : le courant d’emploi
- L : la longueur en Kilomètre

Tableau E : Coefficient K pour câble cuivre

119
Chapitre IV
Génie Électrique / Manuel de Cours/ GETC-6

Tableau F : Coefficient K pour câble


Aluminium

 Exemple 1 :
Un câble triphasé en cuivre de section 35mm2, ayant
une longueur de 50 m, alimente un moteur en 400V
consommant :
• 100 A sous cos φ = 0,8 en régime permanent ;
• 500 A (5 In) sous cos φ = 0,35 au démarrage.
La chute de tension a l’origine de la ligne est en régime
normal (consommation totale distribuée par le tableau
1000 A) de 10 V entre phases.
Quelle est la chute de tensions aux bornes du moteur :
• En service normale ?
• Au démarrage ?

120
Chapitre IV
Génie Électrique / Manuel de Cours/ GETC-6

5.3 Synthèse de la méthodologie de calcul de section de câble

Pour déterminer la section des conducteurs actifs d'un câble, il faut suivre les étapes
suivantes :
Section du câble d’un seul départ
(Exemple : départ moteur ou éclairage)

❶ IB Détermination de l'intensité d'emploi : IB

❷ I’z Détermination du courant admissible corrigé I’z tenant compte des facteurs
de correction Km, Kn et Kt suivant le mode de pose

❸ Iz Détermination du courant admissible Iz à partir des notices technique des


fabricants des câbles avec :

❹ Smin Choix préliminaire de la section minimale des conducteurs actifs en


fonctions de Iz

❺ ∆U/U (%) Détermination de la chute de tension en fonction de la longueur de câble

❻ S Détermination de la section S des conducteurs actifs en fonctions de Iz et la


chute de tension admissible

121
Chapitre IV
Génie Électrique / Manuel de Cours/ GETC-6

5.4 Méthode de choix de la section de câble à base des abaques de calcul rapide

Il est possible également de sélectionner la section des conducteurs actifs d'un câble en
utilisant des abaques de calcul rapide ;
Il faut connaître initialement la puissance en kW (ou l'intensité en ampères), ainsi que la
longueur du câble.
La simple lecture des tableaux ci-dessous indique rapidement la section du câble électrique.

 Exemple 1
On cherche à déterminer la section du câble d’un moteur électrique pour une puissance de 8
kW en triphasé qui sera installé à une distance de 150 mètres, le tableau vous indique qu’on
doit utiliser un câble de 4 mm² minimum

Ce tableau est limité à des charges triphasé 380V, et cosφ =0,8 avec un cable cuivre; si l’une
des ces conditions change ilfautchercherd’autresabaques qui respectent les nouvelles
conditions.

122
Chapitre IV
Génie Électrique / Manuel de Cours/ GETC-6

 Exemple 2
On cherche à déterminer la section du câble d’un coffret d’éclairage pour une puissance de 3.5
kW en monophasé sur une distance de 50 mètres, le tableau ci-dessous indique qu’on doit
utiliser un câble de 6 mm² au minimum.

Ce tableau est limité à des charges monophasés 230V, et cosφ =1 avec un cable cuivre; si
l’une des ces conditions change il faut chercher d’autres abaques qui respectent les
nouvelles conditions. La limite de chute de tension appliquée est 3% puisqu’il s’agit d’un
circuit d’éclairage;

123
Chapitre IV
Génie Électrique / Manuel de Cours/ GETC-6

6. Règles de sécurité durant les travaux sur les installations électriques

6.1 Étapes de consignation:

Les interventions techniques sur les systèmes électriques ne peuvent être réalisées que par
des électriciens qualifiés ou par des apprentis sous la supervision d'un électricien qualifié. La
qualification de l'électricien doit être adaptée à la classe de tension des circuits sur lesquels
l'intervention doit être réalisée.
Lorsque des travaux doivent être effectués dans les tableaux de distribution, le disjoncteur
principal du tableau doit être placé en position OFF, en suivant les étapes suivantes :

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Chapitre IV
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Chapitre IV
Génie Électrique / Manuel de Cours/ GETC-6

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Chapitre IV
Génie Électrique / Manuel de Cours/ GETC-6

6.2 Signalisation

Dans tous les cas, et particulièrement quand le disjoncteur qui doit être éteint pour garantir
la sécurité n'est pas immédiatement visible du travailleur pendant son intervention, un
panneau d'avertissement et/ou un ruban de signalisation doit être installé et être clairement
visible de manière à signaler qu'un électricien travaille sur le système.

127
Chapitre IV
Génie Électrique / Manuel de Cours/ GETC-6

6.3 Interventions sur des parties électrifiées

Dans tous les cas, et particulièrement quand le disjoncteur qui doit être éteint pour garantir
la sécurité n'est pas immédiatement visible du travailleur pendant son intervention, un
panneau d'avertissement et/ou un ruban de signalisation doit être installé et être clairement
visible de manière à signaler qu'un électricien travaille sur le système.
S'il est obligé d'intervenir sur les parties électrifiées de l’installation, le technicien devra
porter des gants isolés 1000 volts. Les gants isolés ne sont pas très résistants et peuvent
facilement se déchirer. Ils devront donc être contrôlés avec soin avant usage. Pour éviter de
les endommager, il est recommandé de porter des gants plus résistants par-dessus les gants
isolés.
Même lorsque vous travaillez avec des gants isolés, vous devez éviter de toucher les parties
électrifiées avec vos mains. L'utilisation d’outils isolés est indispensable.

Le technicien doit également être équipé d'une protection contre les étincelles : un casque
doit protéger la tête et un masque transparent protège le visage et les yeux.
La protection peut être accrue par le port de chaussures de sécurité et par la mise en place
d'un tapis isolant.

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Chapitre IV
Génie Électrique / Manuel de Cours/ GETC-6

 Utilisation d'outils isolés


Même si vous travaillez sur des circuits isolés du circuit principal, vous ne devez utiliser que
des outils conçus spécialement pour les travaux d'électricité. Ces outils sont presque
entièrement recouverts d'un matériau isolant. Ils doivent être capables de résister à une
tension de 1000V et être conformes à la norme EN/CEI 60900.

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Génie Électrique / Manuel de Cours/ GETC-6

Bibliographie

 Norme NF C 15-100, Guide 2021, Schneider Electric


 Le guide électricité - Brochure constructeur LE GRAND - 2021
 Installations et équipements électriques sur le terrain, Unités de support technique,
MSF et CICR - 2017
 Brochure constructeur MANIERO ELETTRONICA Tableaux de commande et de
protection pour les électropompes et les moteurs
 Technique de câblages des coffrets électriques pour les machines industrielles, RUCHE
Dominique
 Le grand livre de l’électricité, Thierry Gallauziaux & David Fedullo
 Dessin électrique, Haute Ecole HENALLUX Département bacheliers en
électromécanique d’Arlon
 Les systèmes industriels, LP DESCARTES
 Schémas industriels, LP ALFRED DE MUSSET
 CAHIER TECHNIQUE- Catalogue général SOCOMEC
 Recherches sur sites internet

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