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Office de la Formation Professionnelle

et de la Promotion du Travail
Direction de la Recherche et de l’Ingénierie de Formation

Secteur : Génie électrique

Manuel de cours

M201 : Monter des circuits


hydrauliques et
électro-hydrauliques

2ème Année
Filière :

Électricité
industrielle

Direction de la Recherche et L’Ingénierie de Formation


Digital I Infrastructure digitale
Technicien
Concevoir un réseau informatique
1
Table des matières
COMPÉTENCE N°13 : Monter des circuits hydrauliques et électrohydrauliques ...................................................... 2
FICHE PRESCRITE ............................................................................................................................................................ 2
SUGGESTIONS PEDAGOGIQUES ..................................................................................................................................... 3

Chapitre I ................................................................................................................................... 5
Interpréter les directives et le schéma d’un circuit hydraulique ou électrohydraulique .......................................... 5
1. Circuit hydraulique .......................................................................................................................................... 6
2. Centrale hydraulique ..................................................................................................................................... 22

CHAPITRE II .............................................................................................................................. 24
1. Terminologie dans les circuits hydrauliques ................................................................................................. 73
2. Identifier les plans et les schémas hydraulique............................................................................................. 74

CHAPITRE III ............................................................................................................................. 76


Calculer les valeurs des paramètres d’un circuit hydraulique ou électrohydraulique ............................................ 76
1. Unités de mesure .......................................................................................................................................... 76
2. Les grandeurs qui caractérisent les pompes et les moteurs : ....................................................................... 80

CHAPITRE IV ............................................................................................................................ 82
1. Simulation de circuits ........................................................................................................................................ 83
2. Les divers modes de simulation ......................................................................................................................... 85
3. Réinitialisation et redémarrage de la simulation .............................................................................................. 85
4. Mode pas à pas ............................................................................................................................................... 85
5. Simulation jusqu’au changement d’état .......................................................................................................... 86
6. Simulation de circuits créés par l’utilisateur ......................................................................................................... 86
7. Exemple d’un circuit pneumatique .................................................................................................................. 86

CHAPITRE V ............................................................................................................................. 92
1. MONTER, ENTRETENIR ET REPARER DES POMPES ET DES MOTEURS HYDRAULIQUES ................................ 92
2. LES TECHNIQUES D’AJUSTEMENT DES PARAMETRES DE FONCTIONNEMENT DES POMPES ET DES MOTEURS
HYDRAULIQUES ............................................................................................................................................. 97
3. AJUSTER LES PARAMETRES DE FONCTIONNEMENT DES POMPES ET DES MOTEURS HYDRAULIQUES ...... 100

CHAPITRE VI............................................................................................................................101
1. LES DIFFERENTES METHODES DE VERIFICATION DU FONCTIONNEMENT DES POMPES ET DES MOTEURS
HYDRAULIQUES ........................................................................................................................................... 101
2. REMISE EN ETAT DE L’ESPACE D’INTERVENTION ........................................................................................ 105
COMPÉTENCE N°13 : Monter des circuits hydrauliques et électrohydrauliques
FICHE PRESCRITE
COMPÉTENCE N°13 : Monter des circuits hydrauliques et électrohydrauliques
Durée : 60 h Code : TEI - 13
Contexte de réalisation Critères généraux de performance
➢ Individuellement ▪ Respect des règles de santé et de sécurité
▪ À partir :
- de directives et d’une séquence d’opérations ; ▪ Utilisation appropriée des outils, de l’équipement et des instruments.
- d’un panneau de montage. ▪ Équipement fonctionnel et sécuritaire
▪ A l’aide : ▪ Utilisation appropriée des termes techniques en langue anglaise
- d’outils et d’équipement, de composants hydrauliques, d’une unité de
puissance hydraulique ;
- d’un logiciel de simulation.
Éléments de la compétence Critères particuliers de performance
▪ Interprétation juste des directives
A. Interpréter les directives et le schéma d’un circuit hydraulique ou ▪ Interprétation juste de la terminologie
électrohydraulique. ▪ Interprétation juste de la séquence d’opérations du circuit
▪ Représentation graphique appropriée de la séquence d’opérations
▪ Justesse des symboles et de la terminologie
B. Tracer le schéma d’un circuit hydraulique ou électrohydraulique. ▪ Utilisation appropriée des symboles et des conventions
▪ Clarté du schéma
▪ Utilisation des formules appropriées
C. Calculer les valeurs des paramètres d’un circuit hydraulique ou ▪ Application correcte des lois et principes
électrohydraulique. ▪ Exactitude des calculs
▪ Utilisation correcte du logiciel
D. Simuler le fonctionnement d’un circuit hydraulique ou ▪ Sélection des symboles appropriés.
électrohydraulique à l’aide d’un logiciel. ▪ Simulation correcte de la séquence des opérations
▪ Choix des composants appropriés
E. Raccorder les composants d’un circuit hydraulique ou ▪ Disposition appropriée des composants
électrohydraulique. ▪ Solidité des raccords.
▪ Vérification minutieuse de l’étanchéité du montage
F. Vérifier le fonctionnement du circuit. ▪ Réglage correct des paramètres de fonctionnement
▪ Séquence des opérations conformes aux directives

SUGGESTIONS PEDAGOGIQUES
COMPÉTENCE N° 13 : MONTER DES CIRCUITS HYDRAULIQUES OU ÉLECTROHYDRAULIQUES
Durée: 60 h
Type de compétence : Transversale Compétences préalables : 10 et 11
Compétence en parallèle : 12 et 14
Éléments de la compétence Apprentissages de base Éléments de contenu Activités d’apprentissage suggérées Durée
A. Interpréter les directives et le A1.Reconnaître les symboles ▪ Reconnaissance des liens et des - Trouver le nom des composants
schéma d’un circuit hydraulique et la terminologie sur les symboles sur les schémas correspondant aux symboles 15%
ou électrohydraulique. plans. ▪ Terminologie utilisée hydrauliques ou
A2. Représenter une ▪ Séquencement avec électrohydrauliques illustrés sur
séquence d’opération. électrovannes et circuits de un schéma.
commande électrique
▪ Séquencement avec contrôle
de pression, circuits de
régénération, etc.
▪ Diagramme bloc.
▪ Chronogramme.
▪ Représentation par lettres : A+,
B+, A-, etc.
B. Tracer le schéma d’un circuit B1. Utiliser les symboles et la ▪ Symboles et terminologie : - Tracer des schémas de circuits 20%
hydraulique ou terminologie. Composants électriques, relais hydrauliques ou
électrohydraulique. interrupteurs de fin de course, électrohydrauliques en fonction
etc.
des directives et en fonction de la
▪ Composants hydrauliques
séquence d’opération demandée.
▪ Pompe, moteurs, vérins, etc.

C. Calculer les valeurs des C1. Appliquer les formules ▪ Calculs de force, de puissance, - Appliquer les calculs relatifs aux
paramètres d’un circuit mathématiques. de pression lois et propriétés physiques. 15%
hydraulique ou ▪ Relation entre les paramètres - Faire calculer les paramètres de
électrohydraulique. fonctionnement.

D. Simuler le fonctionnement D1. Exploiter les fonctions du Réalisation du circuit pour - Réaliser des schémas de circuits
d’un circuit hydraulique ou logiciel. simulation hydrauliques ou 25%
électrohydraulique à l’aide d’un ▪ Visualisation des déplacements
électrohydrauliques et simuler le
logiciel. ▪ Détection des erreurs
fonctionnement à l’aide du
▪ Sauvegarde des données
logiciel.

E. Raccorder les composants E1. Sélectionner des ▪ Types de raccords - Raccorder des composants
d’un circuit hydraulique ou composants. ▪ Symboles et identification hydrauliques ou 25%
électrohydraulique. ▪ Terminologie électrohydrauliques, contrôler le
▪ Identification visuelle fonctionnement, apporter les
▪ Dimension des tuyaux correctifs requis.

F. Vérifier le fonctionnement du F1. Connaître les étapes de ▪ Étapes de mise en marche.


circuit. mise en fonction et de ▪ Vérification visuelle.
vérification. ▪ Réglage de la pression du débit,
de la vitesse.
Chapitre I

Interpréter les directives et le schéma


d’un circuit hydraulique ou
électrohydraulique

5
1. Circuit hydraulique
1.1. Introduction
Un circuit hydraulique est une installation comportant des composants hydrauliques interconnectés,
destinés à accomplir des fonctions précises. Pour simplifier ces schémas, on a symbolisé les
composants hydrauliques en les représentant selon leur fonction et en les classant par famille.
Aujourd'hui, les symboles d'hydraulique sont normalisés selon la norme ISO 1219. Dans cette étude,
vous verrez les principaux symboles d'hydraulique ou pneumatique regroupés selon leurs fonctions
dans un circuit.
1.2. Principe d’un circuit hydraulique
On peut diviser un circuit hydraulique en quatre parties :
❖ Le groupe générateur : a pour fonction de faire circuler un fluide dans un circuit hydraulique
ou pneumatique en générant une pression. Et comme le fluide (huile) mis en circulation doit
être récupéré afin d'être utilisé de nouveau, il est donc nécessaire de le retourner vers un
réservoir.
❖ Les appareils de distribution : est composée de distributeurs (pré- actionneurs) qui ont pour
fonction de contrôler la direction du fluide dans le système.
❖ Les appareils de contrôle du débit et de la pression : est la partie la plus complexe d'un
système hydraulique. Il doit contrôler à la fois des pressions et des débits. De nombreux
appareils sont disponibles à cette fin.
❖ Les récepteurs : ont pour rôle de transformer l'énergie hydraulique transmise par le fluide en
énergie mécanique.

Un circuit d’hydraulique industrielle est constitué de 3 zones :


❖ 1ère zone : Source d’énergie : c’est un générateur de débit. (centrale hydraulique)
❖ 2ème zone : Récepteur hydraulique : transforme l’énergie hydraulique en énergie mécanique.
(vérin, moteur hydraulique)
❖ 3ème zone : liaison entre les deux zones précédentes.
On peut trouver dans cette zone :
➢ des éléments de distribution (distributeur).
➢ des éléments de liaison (tuyaux).
➢ des accessoires (appareils de mesure, de protection, de stockage d’énergie et de régulation).

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Figure 2.1 Exemple d’un circuit hydraulique de transmission de puissance

Rep Désignation Fonction


1 Réservoir Stocker le fluide
2 Pompe hydraulique Générer la puissance hydraulique
3 Moteur électrique Actionner la pompe
4 Distributeur Distribuer la puissance hydraulique au vérin
5 Vérin double effet Transformer la puissance hydraulique en puissance mécanique
6 Accumulateur Stocker l’énergie hydraulique
7 Régulateur de débit Régler le débit et la vitesse du fluide
8 Vanne Autoriser ou interrompre le passage du fluide
9 Limiteur de pression Protéger l’installation contre les surpressions
10 Filtre Nettoyer l’huile
11 Manomètre Mesurer la pression
12 Débitmètre Mesurer le débit
13 Clapet anti-retour Autoriser le passage du fluide dans un seul sens
1.3. Composants d’un circuit hydraulique
1.1.1. Groupe générateur :

Le groupe générateur hydraulique comprend :


• Un réservoir ;

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• Une pompe et son moteur d'entraînement ou un compresseur
• Une valve de sécurité pour limiter la pression dans le circuit.

i.Réservoir :

Le réservoir est un contenant représenté par un rectangle ouvert indiquant qu'il est ventilé, c'est-
à-dire qu'il y a communication avec l'air libre par un bouchon de remplissage ou un reniflard. Le tableau
suivant montre les symboles d'un réservoir.

Symbole Description
Réservoir ventilé

Conduite de retour sous


niveau du fluide
Conduite de retour au-dessus
du le niveau du fluide

Figure 2.2 : Symboles d'un réservoir

La figure suivante présente les symboles des composants périphériques d'un réservoir.

Nom Symbole Description


Filtre immergé à l'aspiration
Crépine de la pompe

Filtre sur la ligne de pression


Filtre ou de retour.

Il refroidit le fluide avant son


retour au réservoir
Refroidisseur
L'huile est refroidie à l'eau.

L'huile est refroidie à l'air.

Élément chauffant L'huile est réchauffée à l'eau

Figure 2.3 : Symboles des composants périphériques d'un réservoir

❖ La crépine est un filtre immergé, c'est-à-dire qu'il est situé au bas du réservoir et branché à
l'entrée du tuyau d'aspiration de la pompe.
❖ Le refroidisseur est un composant dans lequel l'huile circule afin d'être refroidie avant son

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retour au réservoir. Il existe des refroidisseurs à air forcé et à circulation d'eau.
❖ L'élément chauffant sert à amener l'huile à sa température de travail, surtout pour le
démarrage des équipements situés à l'extérieur par temps froid.

ii.Pompe
Elle transforme l’énergie fournie par un moteur thermique ou électrique en énergie hydraulique
fournie au circuit. La pompe est généralement montée sur le réservoir du groupe générateur.
Sur un schéma hydraulique, elle est aussi représentée au-dessus du symbole du réservoir. Le symbole
représentant la pompe hydraulique est un cercle à l'intérieur duquel un triangle noir indique le sens
de la circulation du fluide vers l'extérieur de la pompe. Il existe, sur le marché, des pompes de
conception simple mais aussi plus sophistiquée. La figure suivante montre les différentes pompes,
compresseurs et leur symbole.
Pompe hydraulique à cylindrée fixe
A un sel sens de flux
A deux sens de flux
Moteur hydraulique à cylindrée fixe

Pompe (1) et moteur (2) hydrauliques


à cylindrée réglable et à deux sens de
flux

Figure 2.4 : Symboles des pompes et moteurs hydrauliques

iii.Moteur d'entraînement

Sur toute machinerie mobile qui possède un système hydraulique, la pompe est accouplée au moteur
de la machine. Afin de faciliter la compréhension du schéma hydraulique, on distingue le symbole du
moteur à combustion interne de celui du moteur électrique. La figure suivante présente les symboles
des deux types de moteur d'entraînement.

Moteur d'entraînement

9
Électrique A combustion interne

Figure 2.5 : Symboles de moteur d'entraînement

1.1.2. Appareils de contrôle du débit et de la pression

Appareils de contrôle du débit : Les contrôles de débit sont conçus pour régler le débit volumétrique
de la pompe et ainsi rendre acceptables et prévisibles les vitesses des récepteurs (cylindres, moteurs)
pour des opérations prédéterminées. La vitesse des actionneurs peut alors être adaptée selon le
besoin.

Limiteur de débit Limiteur de débit


bidirectionnel unidirectionnel

Figure 2.6 : Symboles de régulateurs de débit

Certains limiteurs ont un étranglement très brusque, qui les rend moins sensibles à laviscosité de
l’huile, donc à la température de celle-ci. Parfois appelés “étrangleurs fins”.
Limiteurs de pression : Montés en série dans les circuits hydrauliques ils ouvrent le circuit dès que la
pression est trop élevée. Le débit devient alors nul. En contrôlant ainsi la pression maximale qui circule
dans un circuit on peut protéger les actionneurs contre des surcharges destructrices ou alors épargner
le personnel coincé dans la machine.

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Symbole d’un limiteur de Technologie d’un limiteur de pression
pression

Figure 2.7 : Limiteur de pression

Les circuits hydrauliques et pneumatiques doivent être protégés à l'aide d'une valve de sécurité contre
une pression excessive qui pourrait causer des dommages aux composants et des blessures aux
utilisateurs.

1.1.3. Récepteurs
Les récepteurs hydrauliques transforment l’énergie hydraulique en énergie mécanique.
On distingue :
❖ Les récepteurs pour mouvement de translation
❖ Les récepteurs pour mouvement de rotation
1.1.4. Vérins hydrauliques
Un vérin est l’élément récepteur de l’énergie dans un circuit hydraulique. En hydraulique, il permet de
développer un effort très important avec une vitesse très précise (voir figure à la page suivante).
Un vérin est un actionneur utilisant de l’énergie hydraulique pour produire une énergie mécanique
lors d’un déplacement linéaire ou rotatif limité à sa course. Le vérin (fig. 2.8) permet de convertir de
l’énergie hydraulique (ou pneumatique) en énergie mécanique. La modélisation par schéma boc d’un
vérin est présentée sur la figure 2.9.

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Figure 2.8 : Composants d’un vérin

Figure 2.9 : Modèle schéma bloc d’un vérin

Dans les deux cas le produit des deux valeurs donne une puissance, la puissance P.Q hydraulique étant
convertie en puissance F.V mécanique. Il est à noter que le rendement de ces actionneurs est mauvais
(= 0,5 environ) : une grande partie de l’énergie pneumatique est perdue sous forme d’énergie
calorifique et lors de la mise à l’échappement de l’huile comprimé. En prenant en compte le rendement
de la pompe (= 0,4), on obtient un rendement global très faible pour la chaîne d’action hydraulique (=
0, 2).

Considérons le vérin représenté par un distributeur à deux positions (figure 3.13). On note Pa, la
pression dans la chambre coté admission, Pe, la pression dans la chambre coté échappement (parfois
appelée "contre pression d’échappement") et Pu, la pression d’utilisation fournie par le secteur
hydraulique.
Au moment précis où le distributeur vient de commuter sous l’action de la commande v+, la chambre
arrière est brusquement reliée à la pression d’utilisation et simultanément la chambre avant est mise
à la pression atmosphérique.

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Figure 2.10 : Montage d’un vérin
Le déplacement de l’ensemble tige et piston s’effectue en trois phases.
Phase 1 : démarrage, de t = 0 à t1 :
La pression Pa augmente progressivement pendant que la pression Pe diminue. Pendant cette phase,
de courte durée, le piston est immobile.
Phase 2 : déplacement, de t1 à t2
Dès que la différence des pressions est suffisante pour vaincre les efforts résistants, le piston se
déplace. Pendant cette phase, la pression diminue dans la chambre à l’admission, car le débit d’air ne
peut pas compenser l’augmentation du volume de la chambre, et dans la chambre d’échappement
pour les raisons inverses. La vitesse du vérin augmente.
Phase 3 : arrêt, de t2 à après
Lorsque le piston arrive en butée avant du vérin il se produit un arrêt brutal, la vitesse chute quasi
instantanément. Les pressions s’équilibrent assez rapidement pour atteindre la pression d’utilisation
dans la chambre à l’admission et la pression atmosphérique dans la chambre à l’échappement.
Ce qui précède permet de constater que, dans le cas où le vérin travaille sur la totalité de sa course,
un choc important a lieu en fin de course. En utilisation l’ensemble des éléments mobile liés à sa tige.
Pour ce faire les vérins sont dotés de dispositifs d’amortissement de deux types :
❖ amortissement élastique intégré, il s’agit de bagues élastomères qui ne peuvent absorber
qu’une énergie faible ;
❖ amortissement pneumatique intégré, ces derniers, plus efficaces, sont réglables par vis.
Le principe d’un amortisseur intégré est le suivant : tant que le piston est éloigné de la zone
d’amortissement, l’échappement s’effectue normalement. Dès que le piston rentre dans la
zone d’amortissement, il vient obturer le cylindre d’échappement : l’air doit alors passer par la
restriction réglable ce qui augmente le contre pression Pe et diminue la vitesse.

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Figure 2.11 : dispositif d’amortissement d’un vérin
On distingue trois types de vérin :
❖ Vérin simple effet
Ce vérin ne peut développer un effort que dans un seul sens. La course de rentrée s’effectue grâce à
un ressort de rappel incorporé entre le piston et le flasque avant. Il ne possède qu’une seule entrée
d’air.

Vérin double effets


Ce type de vérin peut fournir un travail en tirant et en poussant.

Vérin rotatif
L’énergie du fluide est transformée en mouvement de rotation. L’angle de rotation peut varier de 90°
à 360°.

Pour déterminer la pression (p) d’utilisation d’un vérin, il faut connaître :


• La force F nécessaire à développer.

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• La section annulaire S.
𝛱𝑑 2
𝑆=
4

Pour déterminer les vitesses de sortie et de rentrée du vérin :


Notons :
• Q : le débit du fluide dans le vérin
• V : la vitesse de la tige du vérin
𝑄
𝑉=
𝑆
En Système International avec V en m/s, Q en m3/s et S2 en m²
Puissance utile :
𝑃 = 𝐹. 𝑉
Puissance hydraulique absorbée η :
𝑷𝒖𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒆
𝜼=
𝑷𝒖𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒅é𝒑𝒆𝒏𝒔é𝒆

Vérin à simple effet Vérin différentiel


(1) A rappel par force non
définie
(2) A rappel par ressort

Vérin à double effet avec Vérin télescopique à


amortissement fixe d’un coté simple effet

Vérin à double effet avec Vérin télescopique à


amortissement des deux cotés double effet

Vérin à double effet à simple tige Multiplicateur de


pression

Figure 2.12 : Symboles des vérins


1.1.5. Moteurs hydrauliques

Comme les vérins, les moteurs hydrauliques permettent de transformer l’énergie hydraulique de
l’huile en une énergie mécanique sous forme d’un mouvement de rotation avec un couple. Leur
avantage c’est qu’ils développent une grande puissance pour un encombrement réduit.

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Moteur hydraulique à cylindrée Moteur hydraulique à cylindrée
constante constante
A un seul sens A deux sens A un seul sens A deux sens
de flux de flux de flux de flux

Figure 2.13 : Symboles des moteurs hydrauliques

1.4. Distributeurs

1.1.6. Principe d’un distributeur


Un distributeur joue le rôle d’un pré-actionneur dans la chaîne d’action traduisant un ordre de
commande en un flux d’énergie hydraulique ou pneumatique à l’actionneur (vérin ou moteur).

Distributeur 2/2 Distributeur 3/3


(2 orifices, 2 positions) à (3 orifices, 3 positions) à
commande manuelle commande
électromagnétique avec
rappel par ressort
Distributeur 4/2
Distributeur 2/2 (4 orifices, 2 positions) à
(2 orifices, 2 positions) à commandes par pression
commande par pression accouplée à un distributeur
avec rappel par ressort pilote avec rappel par ressort

Distributeur 3/2 Distributeur 5/2


(3 orifices, 2 positions) à (5 orifices, 2 positions) à
commande par pression commandes par pression des
des deux cotés deux cotés

Figure 2.14 : Symboles des quelques exemples de distributeur


1.1.7. Distributeurs TOR

Ces appareils sont des pré-actionneurs qui orientent la circulation du fluide dans diverses directions,
assurent l’alimentation des actionneurs et les retours de fluide à la bâche.
On distingue plusieurs technologies : à tiroir (la plus répandue), à clapets, rotatifs (ou à boisseau) …
Désignation O/P : On les désigne simplement par le nombre de voies distinctes qu’ils raccordent
(Orifices) et le nombre d’orientations différentes qu’ils réalisent (Positions). C’est la désignation O/P
(nombre d’Orifices / nombre de Positions).
En plus, on désigne le type de commande (manuelle, électrique, hydraulique …) ainsi que le système

16
de rappel en position repos (ou indexage si celui-ci est multi stable). Cette position repos est
couramment appelée le centre du distributeur.
•• Ils se schématisent toujours en position repos (centrée), les différentes canalisations raccordées à
cette position de repos.

Figure 2.15 : Exemple de schématisation : distributeur 4/3


Il est parfois nécessaire de représenter la fonction que prend le distributeur pendant sa transition. On
représente alors cette fonction de transition en la limitant par des pointillés. Attention, ces positions
intermédiaires ne s’indiquent pas dans la désignation O/P car elles ne représentent pas un état de
fonctionnement du circuit.

1.1.8. Distributeurs à clapets :


Destinés aux faibles débits, ils ne présentent pas de débit de fuites lorsque le passage est fermé
(contrairement à la technologie à tiroir). Leur coût est supérieur aux distributeurs à tiroirs.

Figue 2.16 : Distributeurs à clapets


La conduite “c” ci-dessus permet l’équilibrage du clapet obturateur et donc une utilisation de ce
distributeur jusqu’à 350 bars.

1.1.9. Distributeurs à tiroir :


Ce sont les plus courants, un tiroir se déplaçant dans son corps de distributeur réalise les différentes
orientations demandées. Le jeu (très faible) entre tiroir et corps peut occasionner un léger débit de
fuite, par conséquent ce type de distributeur ne peut garantir le maintien en position d’une charge (il
faudra lui adjoindre un clapet piloté).

17
Figure 2.17 : distributeurs à tiroir
On remarquera sur l’exemple ci-dessus ; malgré 2 orifices T, la schématisation et la désignation n’en
comptent qu’un.

1.1.10. Distributeurs pilotés :


Lorsque les débits à faire passer sont importants, les distributeurs à commande directe ne suffisent
plus. On utilise alors un distributeur à commande directe (dit distributeur pilote) qui commande
(pilote) hydrauliquement un distributeur piloté de forte taille.
On peut représenter ces distributeurs de façon complète ou simplifiée.
Des limiteurs de débits installés sur les conduites de pilotage permettent de ralentir la vitesse de
commande de façon à donner une certaine progressivité à l’action.
On fera tout particulièrement attention, dans les circuits ayant ce type de distributeur, à ce que le
distributeur pilote ait toujours un minimum de pression à sa disposition. Par exemple, un centre ouvert
mettant tout le circuit à la bâche (p»0) empêchera tout fonctionnement. On sera donc souvent amené
à réaliser un circuit séparé pour ces distributeurs, dit circuit de “servitude” ou de pilotage. Dans les
circuits fermés, on pourra utiliser le circuit de gavage comme pression de servitude.

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Figure 2.18 : représentation simplifiée d’un distributeur piloté

Figure 2.18 : représentation complète d’un distributeur piloté


La représentation simplifiée (figure 2.17), ne fait pas apparaître les deux limiteurs de débits destinés à
la progressivité de la commande. Le rectangle avec le triangle noir symbolise toujours un organe pilote.
Si le triangle est dirigé vers le symbole du distributeur de puissance, alors celui-ci est piloté par apport
de pression, dans le cas contraire le pilotage se fait par chute de pression. Alimentation de pilotage X
se représente du gros côté du triangle, le retour de pilotage Y du côté de la pointe. La représentation
des raccordements de pilotage interne est facultative (Y sur l’exemple ci-dessus) et peut être omise :
voir plan coupe

19
Figure 2.19 : vue en coupe d’un distributeur piloté
1.1.11. Distributeurs à commandes proportionnelles
Contrairement aux distributeurs en TOR, qui présentent un nombre de positions fini, les distributeurs
à commande proportionnelle donneront une infinité de positions intermédiaires. Ces positions sont
proportionnelles à la commande (par exemple ; la tension de commande). Le tiroir du distributeur a
donc un déplacement proportionnel à la commande qui est donnée (mécanique, électrique …).
Ils peuvent donc assurer, en plus de la fonction distribution, celle de contrôle du débit (donc de la
vitesse ou de la position du récepteur).
La technologie de ces distributeurs a considérablement évolué ces dernières années, les rendant
disponibles à coût raisonnable pour de nombreuses applications :
Variation de vitesse proportionnelle.
Phases d’accélération / décélération des charges ; fonctions souvent intégrées aux cartes
électroniques de contrôle de ces distributeurs.
Asservissement en vitesse.
Asservissement en position si l’écart d’asservissement toléré n’est pas trop faible.

20
Figure 2.20 : distributeur proportionnel
La double barre indique une commande proportionnelle et représente le corps du distributeur lorsque
c’est nécessaire (asservissements par exemple). Une flèche sur chaque bobine indique que
l’alimentation est bien proportionnelle.
Le problème rencontré avec ces appareils à tiroir, est leur incapacité à résoudre une commande
proportionnelle avec des faibles valeurs.

En effet, le collage du tiroir va provoquer un “retard à la commande” qui perturbera les résultats pour
des petits débits, ou pour des asservissements. La valeur des recouvrements entre le tiroir et son
logement influe également sur l’hystérésis.

1.1.12. Servovalves
Ce sont des distributeurs à commande proportionnelle dont l’hystérésis est nulle.
De plus, ces composants permettent des fréquences de commande beaucoup plus importantes que
pour les distributeurs à commande proportionnelle.
Ces appareils à la conception délicate nécessitent une filtration poussée, leur prix de revient (installés)
est élevé. Ils sont maintenant réservés à des emplois très particuliers (pour les applications courantes,
ils sont remplacés de plus en plus par des distributeurs à commande proportionnelle à tiroir).

21
1.1.13. Commande des distributeurs

Figure 2.21 : Symboles des quelques exemples des commandes des distributeurs

2. Centrale hydraulique
1.5. Introduction

La centrale hydraulique (appelé aussi groupe hydraulique) est un générateur de débit et pas de
pression. La pression augmente lorsqu’il y a résistance à l’écoulement. Le groupe hydraulique est
chargé de fournir à l’installation, en toute sécurité, l’énergie hydraulique nécessaire.
Le mouvement de rotation d’un moteur (électrique ou thermique) et son couple sont transformés en
débit par une pompe de refoulement.
1.6. Elément constitutifs
Un groupe hydraulique est constitué de nombreux éléments. Selon l’importance du groupe, certains
de ceux présentés ci-dessous peuvent être absents ou au contraire en plusieurs exemplaires (appareils
de mesure…)
❖ moteur pour entrainer la pompe
❖ pompe de refoulement
❖ Réservoir d’huile, qui recueille aussi l’huile retournée par l’installation
❖ Des filtres chargés d’assurer en permanence une qualité optimum d’huile
❖ Des instruments de mesure (niveau d’huile, pression, température...)
❖ Des valves de sécurité (surpression) et de commande

22
Schéma d’une centrale hydraulique

23
CHAPITRE II

Tracer le schéma d’un circuit hydraulique


ou électrohydraulique

24
Un circuit d’hydraulique industrielle est représenté schématiquement par des symboles
conventionnels normalisés. Le rôle d’un schéma hydraulique est de donner un moyen pratique et
simple de représentation d’une installation.
Ce schéma donne aux techniciens des services d’entretien, un outil de travail très utile dans la
recherche des causes de panne.
Un schéma hydraulique représente toujours l’équipement en position repos ou à l’état initiale, c.à.d.
dans la position prise par les différents appareils après la mise en service de la pompe.
Sur un schéma, on peut trouver un certain nombre de caractéristiques tel que :
• La puissance du moteur en kW
• La vitesse de rotation en tr/mn
• La nature du courant des moteurs électriques
• Le débit d’une pompe en l/mn
• La capacité du réservoir et de la référence de l’huile utilisée
• Le degré de filtration des filtres en μ
• La capacité des accumulateurs et la pression de gonflage
• Le tarage des ressorts de tous les appareils de commande
• Les dimensions des vérins (Ø de la tige, Ø du cylindre et la course) en mm
• Le Ø extérieur et l’épaisseur des canalisations

Exemple d’un schéma hydraulique avec nomenclature des composants


Figure 1

1. Terminologie dans les circuits hydrauliques


Un circuit d’hydraulique industrielle est constitué de 3 parties :
Source d’énergie : c’est un générateur de débit. (Centrale hydraulique) ;
Récepteur hydraulique : transforme l’énergie hydraulique en énergie mécanique. (Vérin, moteur
hydraulique)
Liaison entre les deux parties précédentes, généralement composé de :
Eléments de distribution (distributeur) ;
Eléments de liaison (tuyaux, raccord, flexible…) ;
Accessoires (instrument de mesure, de protection et de régulation).

Figure 2

2. Identifier les plans et les schémas hydraulique


Durée : 1 heure
But : Identification des composants hydrauliques et leurs symboles
Matériel requis : Banc d’essais hydraulique
Marche à suivre :
Ce TP consiste à identifier les composants constituants une centrale hydraulique suivant l’illustration en dessous
et en relevant les caractéristiques techniques de chaque composant.

N° du
Symbole Description du composant Caractéristiques techniques
composant
Tension 400 V AC 3 Ph
Moteur électrique Puissance 7,5 kW 3
Vitesse de rotation 1 475 tr/min
CHAPITRE III

Calculer les valeurs des paramètres


d’un circuit hydraulique ou
électrohydraulique

1. Unités de mesure
1.1. Débit
En hydraulique, le débit caractérise la rapidité de mouvement. Compte tenu des nouvelles unités de
mesure le débit doit s’exprimer en m3/s (mètre cube par
Résumé de Théorie et Guide de travaux pratiques Module 20 : Circuits hydrauliques
OFPPT / DRIF / CDC Génie Electrique 17 seconde). En pratique, ont été calculés des coefficients de
sorte à conserver un débit en l/mn (litres par minute).
Il faut préciser, pour faciliter la compréhension :
Q (l/mn) = le débit
q ( l/tr ou cm3/tr) = le débit ou la cylindrée des pompes et des moteurs
Q = v x S , où: v = vitesse de déplacement, mm/s
S = surface de la section perpendiculaire au déplacement, mm²
qv = V / t = Volume / temps = l . S / t = v . S = m3
/s ⇒ le débit volumique
v = l / t = vitesse = m/s , où : l – chemin (longueur) de déplacement, m

A noter!
1 gallon américain (US gallon) = 3,785 l
1 gallon britannique (Imperial gallon) = 4,546 l

1 l = 10-3 m3
1 s = 1/60 mn
1 m3/s = 6.104 l/mn
a) Influence du diamètre des sections

Si qv = Cte ⇒ v1 . S1 = v2 . S2 ⇒ v1 . ∅1² = v2 . ∅2² ⇒ v1 / v2 = ∅2²/∅1²


b) Vitesse, succion, refoulement
Dans une pompe la vitesse du fluide doit être contrôlée. Comment assurer ? Avec les dimensions qui
assure une vitesse déterminée.
Vmax conduit d’aspiration = 4 pi/s = 121,92 cm/s = 1,219 m/s
1 pouce = 2,54 cm 1 pied = 30,48 cm
1.2. Pression
Dans un système hydraulique fermé le phénomène physique qu’est la pression fait
son apparition proportionnellement à l’opposition qu’offre le circuit à la circulation du fluide.
L’unité légale de pression est le Pascal (Pa). Le Pascal est la pression exercée par une force de 1 N
agissant sur une surface de 1 m2 Dans la pratique on utilise le bar:
1 bar = 105 Pa
Antérieurement la pression s’exprimait en kg/cm2 (kilogramme par centimètre carré).
A noter!
P.S.I. (Pound per Square Inch : livre par pouce carré) = 453,592 g / 25,42 mm2 = 453,592 g / 645,16
mm2 = 0,07 kg/cm2 = 0,0689 bar
Pound = 453,592 g
Inch = 25,4 mm
1000 P.S.I. = 70 kg/cm2 = 68,9 bar
En hydraulique, la pression c’est la force.
p = F / S , où: p = pression en bar ou en kg/cm2
F = force en daN (décanewton) ou kg (kilogramme-force)
S = surface en cm2
1.3. Tableau de conversion des unités de pression

La pression provoque des fuites indésirables dans le système et il faut prendre des précautions pour
les éviter.
Les aspects déterminant l’état du système qui influencent le choix des composants sont les suivants :
• Pression de travail pt ⇒ la pression dans les composants d’activation ;
• Pression maximale pmax ⇒ contrôle de pression adéquate à atteindre ;
• Pression d’éclatement pe ⇒ détermine le facteur de sécurité du système fs nécessaire pour les
calculs. fs = Pression d’éclatement (pe) / Pression de travail (pt)
1.4. Force
Une force peut être définie comme toute cause capable, soit de déformer un corps, soit de provoquer
ou de modifier son mouvement.
Une force est définie par :
• son point d’application
• sa direction
• son sens
• son intensité
En hydraulique :
F = p x S , où F = force en N ou kg, en pratique daN
S = surface (par exemple d’un vérin) en cm2
p = pression qui agit sur cette surface en Pa ou bar
1 N = 1 Pa . 1 m²
1 lb = 1 lb/po² ou 1 psi.po²
1.5. Travail
Le travail (W) est égal au produit d’une force (F) par le déplacement que cette force provoque (d).
W=Fxd
Le travail est exprimé en joules (J) ou N.m (Newton.mètre).
Le travail hydraulique peut être exprimé comme :
W = p . S . d , où : F = p . S
1 lb-pi = 1 lb/po² . 1 po² . 1 pi
1lb-pi = 1 lb.0,454 kg/lb.9,81 N/kg.1 po².2,54².10-4 m²/po².1pi.30,48.10-2 m/pi
1 lb-pi = 1,356 N.m
1.6. Puissance
La puissance permet à définir la rapidité d’exécution d’un travail donné (la quantité de travail pour 1
seconde) :
P = Why / t
L’unité légale de puissance est le Watt (W). Dans la pratique on utilise le kilo -Watt
(kW): 1 kW = 1000 W. Le Watt est la puissance qui produit un travail de 1 Joule par seconde.
Le Joule (J) est le travail produit par une force de un Newton, dont le point d’application se déplace de
un mètre dans la direction de la force.
Le Newton (N) est la force qui communique à un corps ayant une masse de un kilogramme une
accélération de un mètre seconde par seconde.
Le cheval (ch) était la puissance nécessaire au soulèvement d’une masse de 75 kg à
un mètre de hauteur en une seconde (75 kg.m/s). Aux Etats-Unis et dans les pays
anglo-saxons, l’unité de puissance est le Horse Power (HP).
1 HP (Horse Power) mécanique = 550 lb.pi/s
1 HP = 550 lb . 0,454 kg/lb . 9,81 N/kg . 12 po . 2,54 cm/po . 0,01 m/cm / 1 s
1 HP = 746 N.m/s = 746 W ⇒ 1 N.m/s = 1 W
Pch = C (couple en m.kg) x N (vitesse de rotation en tr/mn) / 716
(716 est un dénominateur obtenu par simplification des formules développées de puissance.)
Tableau de conversion des unités de puissance
La puissance hydraulique est exprimée par la formule :
P = p x S x d / t , où: P = puissance, en W
P = p x Q F = force, en N
d = déplacement, en m
t = temps, en s
p = pression, en Pa
S =surface d’application de la force, en cm2
Q = S x d / t = débit, en m3/s
Compte tenu que les débitmètres sont gradués en l/mn et que les manomètres
indiquent la pression en bar :
1 bar = 105
Pa 1 l/mn = 10-3 (m3/s) / 60
P (kW) = Q (l/mn) x p (bar) / 600

2. Les grandeurs qui caractérisent les pompes et les moteurs :

• La cylindrée : C’est la quantité d’huile engendrée (aspirée ou refoulée) pendant un cycle.


Elle s’exprime en volume/cycle comme : cm3/tr (moteur et pompes).
On distingue deux sortes de cylindrées:
- La cylindrée géométrique (ou théorique) qui est calculée sur plan à partir des dimensions et formes
du composant.
Cette cylindrée ne tient pas compte des fuites internes, c’est celle qu’aurait le composant s’il était
parfait.
- La cylindrée réelle qui tient compte des fuites internes. Ces fuites dépendent de nombreux
paramètres : viscosité de l’huile, pression d’utilisation, vitesse d’utilisation, âge du composant …
La cylindrée réelle est donc variable et fonction de ces paramètres. Ces cylindrées sont déterminées
par les constructeurs (essais) et sont indiquées dans les catalogues en fonction des différents
paramètres.
Le rendement volumétrique ηv caractérise les fuites internes de ces composants et dépend
évidemment des mêmes paramètres que la cylindrée réelle.
Le rendement mécanique ηm caractérise les pertes par frottements et les pertes de charge internes.
Le rendement global ηg ou η , lui, caractérise le rapport entre la puissance entrant dans le composant
et celle en ressortant (définition de tout rendement énergétique). Ce rendement ne peut être
déterminé que par des essais et il est indiqué par les constructeurs sous forme de tableaux ou de
courbes.

ηg = ηv x ηm
On établit la relation entre les deux cylindrées et le rendement volumétrique:
Pour une pompe:

Cyl.réelle = Cyl.géométrique x ηv
( En effet, la pompe réelle fournit moins d’huile par tour que la pompe parfaite)
Pour un moteur:

Cyl.réelle = Cyl.géométrique / ηv
( En effet, le moteur réel absorbe plus d’huile par tour que le moteur parfait)
• Le débit volumique Qv fourni (pompe) ou absorbé (moteur) :

Qv = N x Cyl.réelle
N étant la fréquence de rotation de l’arbre. L’unité de Qv sera en [unité de volume de la Cyl.] / [unité
temps de N]
• Le couple nécessaire à l’entraînement de l’arbre : Si le rendement d’une pompe (ou d’un moteur)
était de 1, alors les puissances d’entrée et de sortie seraient identiques, c’est à dire que:
p.Qv = C.Ω
en remplaçant Qv par son expression précédente on arrive à :

C = p.N.Cyl /Ω or comme N/Ω = 1/2.π alors C = p.Cyl/2.π


On considère également que les pertes volumétriques (fuites) n’ont pas d’effet sur le couple, en effet
seules la pression et les surfaces actives (pistons, engrenages, palettes …) entrent en compte dans la
détermination géométrique du couple. Seuls influent les frottements (paliers, joints …) et les pertes
de charges ∆p internes. Or on peut considérer, à bas régime, que ces pertes sont faibles devant les
pertes volumétriques, en conséquence on admet la formule suivante comme acceptable: Si les pertes
mécaniques et de charges internes sont considérées comme négligeables. p . Cylgéométrique C = 2.π
Si des moteurs sont raccordés en série, alors il faut prendre en compte, dans la formule précédente,
la différence de pression aux orifices de chaque moteur (∆p). Pour tenir compte des pertes de charge
et des pertes mécaniques (donc de ηm), il est nécessaire de disposer des courbes utilisateurs (figure
ci-dessous) établies par les essais du fabricant. Le couple est alors différent et dépend du régime. N en
tr/min Couple à l'arbre courbe: p = cst courbe: Qv = cst 0 A B C Courbes utilisateur d'un moteur
hydraulique En B, le couple est plus important qu’en A, le moteur demande plus de débit pour le même
régime (fuites internes). En C, la vitesse est plus importante qu’en A, le moteur demande plus de
pression pour le même couple (frottements mécaniques et pertes de charge).
CHAPITRE IV

Simuler le fonctionnement
d’un circuit hydraulique ou
électrohydraulique à l’aide
d’un logiciel

Nous allons considérer la simulation avec l’outil FluidSIM, dont l’OFPPT dispose d’une License.

1. Simulation de circuits

FluidSIM est fourni avec un certain nombre de circuits opérationnels. Il s’agit notamment de circuits
faisant partie du contenu pédagogique de divers livres d’exercices du niveau d’initiation et de
perfectionnement de Festo Didactic SE, où ils sont traités en détail.

Vous trouverez les exemples de circuit fournis dans le menu Didactique


sous Les noms de dossier sont ceux des livres d’exercices de Festo Didactic SE. Les circuits
fournis peuvent être édités et simulés comme bon vous semble. Veuillez cependant noter que vos
modifications ont éventuellement un impact sur leur fonctionnement et donc sur les contenus
pédagogiques. Nous vous recommandons par conséquent d’enregistrer les exemples de circuit que vous
avez modifiés sous un autre nom dans un dossier particulier.

→ Ouvrez le circuit demo1 et démarrez la simulation avec ou avec l’icône .


FluidSIM passe en mode simulation et démarre la simulation du circuit. En mode simulation, le
pointeur de la souris se transforme en main .

Au début de la simulation, FluidSIM crée d’abord un modèle physique du système complet. La création
du modèle prend générale- ment du temps. Elle peut durer, selon la complexité du circuit et la
puissance de l’ordinateur, plusieurs secondes. Ce modèle fait ensuite l’objet d’une analyse continue
selon des méthodes mathématiques. Il n’est pas toujours possible de garantir ensuite l’exécution de
la simulation en temps réel. FluidSIM affiche le taux de conformité au temps réel en pour cent dans la
barre d’état au bord inférieur de la fenêtre principal
Les animations de conduite, affichées durant la simulation, peuvent être personnalisées sous Options...

Les valeurs numériques exactes de pression, débit, tension et courant sont affichées dans les
instruments de mesure connectés. La section Affichage de variables d’état décrit comment faire affi-
cher les valeurs numériques de variables d’état choisies ou de toutes les variables d’état sans
instruments de mesure.
La simulation repose sur des modèles physiques qui prennent en compte les composants
pneumatiques, hydrauliques et électriques de Festo Didactic SE. Les valeurs calculées devraient par
conséquents concorder dans une large mesure aux valeurs mesurées.
N’oubliez cependant pas, lors d’une comparaison, que les mesures dans la réalité, sont soumises à de
fortes fluctuations. Celles-ci sont dues aux tolérances des composants, aux différentes longueurs de
tuyauteries mais aussi aux variations de température de l’air et de l’huile.

Le calcul des variables d’état constitue également la base de la proportionnalité des temps de
l’animation précise des vérins.

La proportionnalité des temps garantit la propriété suivante : si dans la réalité p. exemple, un vérin se
déplace deux fois plus vite qu’un autre, ce sera également le cas dans la simulation. En d’autres termes,
le rapport des temps réels est conservé dans la simulation.

Les distributeurs et contact à commande manuelle peuvent être actionnés par un clic de souris :

→ Positionner le pointeur de la souris sur le contact gauche.

Le pointeur se transforme en index et signale que vous pouvez faire commuter le contact qui se trouve
dessous, par un clic.

→ Cliquez sur le contact.

Lorsque vous cliquez avec la souris sur un contact à commande manuelle, vous reproduisez un
comportement réel. Dans notre exemple, le contact sur lequel vous avez cliqué se ferme et le circuit est
recalculé. Dès que le calcul est achevé, les nouvelles valeurs de pression et de débit s’affichent, les vérins
retournent en position initiale.

Vous ne pouvez faire commuter des composants que durant la simulation ( ) ou pendant une pause de la
simulation ( ).
Si vous voulez simuler un autre circuit, il n’est pas nécessaire de fermer le circuit déjà chargé. FluidSIM
permet d’ouvrir simultané- ment plusieurs circuits et de les simuler séparément ou en tant que système
global dans le cadre d’un projet.

→ Cliquez sur ou sur Exécuter Arrêt,


pour repasser, dans le circuit actuel, du mode simulation au mode
édition.

En retournant du mode simulation au mode édition, les compo- sants non ajustables sont
automatiquement remis à « l’état nor- mal ». Cela signifie que les contacts retournent en position
initiale, les distributeurs reviennent en position de repos, les pistons de vérins reprennent la position
préalablement paramétrée et toutes les variables d’état calculées sont effacées. Les composants ser-
vant à régler ou mettre au point le système, tels que limiteurs de débit, manodétendeurs ou
potentiomètres, conservent en revanche les valeurs réglées par l’utilisateur durant la simulation.

En cliquant sur (ou bien sur Exécuter ),


Pause vous pouvez passer du mode édition au mode simulation
sans démarrer de simulation. Cette méthode est utile, si vous voulez faire commuter des composants
avant de démarrer une simulation (p. ex. pour reproduire un circuit de sécurité imposant
l’actionnement simultané de deux contacts).

2. Les divers modes de simulation


En plus des fonctions de simulation de circuit, présentées dans la section précédente ( , , ), il existe
également les fonctions complémentaires suivantes :

Réinitialisation et redémarrage de la simulation

Simulation pas à pas

Simulation jusqu’au changement d’état

3. Réinitialisation et redémarrage de la simulation

Un clic sur ou sur Exécuter Réinitialiser durant l’exécution ou une pause de la simulation, remet le circuit
dans son état initial. La simulation est ensuite immédiatement redémarrée.

4. Mode pas à pas

En mode pas à pas, la simulation s’arrête après l’exécution d’une étape. Plus précisément : un clic sur ou
démarre
Exécuterla simulation
Étape pour un court instant (environ 0,01 à 0,1 seconde de simulation de l’installation réelle)
; après quoi FluidSIM repasse en mode pause ( ).

Vous pouvez passer directement du mode simulation au mode pas à pas. Ceci permet de faire défiler
les étapes jusqu’à un point de simulation intéressant.

5. Simulation jusqu’au changement d’état

Un clic sur ou sur Exécuter Simulation jusqu’au changement d’état, démarre la simulation, celle-ci étant exécutée
jusqu’à un changement d’état ; FluidSIM repasse alors en mode pause ( ). Il y a changement d’état
lorsque survient l’une des situations suivantes :

1- une tige de piston avance jusqu’en butée


2- un distributeur commute ou est actionné
3- un relais commute
4- un contact est actionné

Vous pouvez passer directement du mode simulation au mode de changement d’état.

6. Simulation de circuits créés par l’utilisateur

Cette section présuppose que vous vous êtes déjà familiarisés avec les concepts de base de la création
de circuits. Sinon, lisez d’abord le chapitre Création de schémas de circuit.

Les circuits ne peuvent être créés ou modifiés qu’en mode édition.


Le mode édition se reconnaît au pointeur en forme de flèche .

7. Exemple d’un circuit pneumatique

→ Réalisez le circuit représenté.


Fig. 8/1: Circuit pneumatique simple

Pour définir le mode de commande du distributeur, effectuez un double clic sur le distributeur. La boîte
de dialogue des propriétés du distributeur. s’ouvre.

→ Activez d’abord l’onglet « Configurer distributeur ». Sélection- nez ensuite, sur le côté gauche, dans la zone
de liste dérou- lante supérieure, une commande manuelle bistable puis co- chez à droite la case « Rappel par
ressort ».

Vous pouvez, si nécessaire, définir le débit nominal normal du distributeur.

Fermez la boîte de dialogue avec &OK . L’orifice « 3 » du distributeur servant uniquement d’échappement,
définissez à cet endroit un silencieux.
→ Effectuez un double clic sur l’orifice.

La boîte de dialogue qui s’ouvre permet de sélectionner un Termi-naison de raccordement en cliquant sur la flèche
vers le bas sur le côté droit de la liste puis en choisissant un bouchon ou un silen- cieux.

→ Sélectionnez le troisième symbole (le silencieux simple) puis fermez la boîte de dialogue.

Le distributeur doit se présenter comme suit :

Fig. 8/2: Distributeur 3/2 à commande manuelle

Essayez à présent de simuler le circuit.

→Démarrez la simulation avec ou avec Exécuter ou


Démarrage encore avec F9 ).
→ Placez le pointeur de la souris sur le distributeur puis cliquez avec l’index sur le distributeur.

Fig. 8/3: Circuit simulé

Le vérin ayant atteint la fin de course avant, la pression dans la conduite d’alimentation du vérin doit
forcément augmenter. Cette situation est identifiée par FluidSIM et déclenche un nouveau calcul; la pression
de la source de pression augmente jusqu’à la pression de service réglée.

→ Cliquez sur le distributeur pour faire rentrer le vérin.


Lors de la réalisation de circuits complexes ou pour transmettre des efforts de commutation plus importants,
on se sert également de commandes de distributeur indirectes. Dans l’exemple suivant, la commande
manuelle directe du distributeur est remplacée par une commande pneumatique indirecte.

→ Activez le mode édition avec (ou avec Exécuter Arrêt ou encore avec F5 ).
→ Sélectionnez et supprimez la conduite entre le vérin et le distributeur.

→ Placez par glisser-déposer un nouveau distributeur 3/n sur la feuille de dessin et ouvrez le dialogue de
configuration du distributeur par un double clic (ou par Editer Propriétés... ).

« Construisez » un distributeur pneumatique (NF), fermez la boîte de dialogue, posez à nouveau un


silencieux sur l’orifice « 3 » et disposez les composants comme suit :
Fig. 8/4: Circuit avec composants non raccordés

→ Raccordez la sortie du distributeur au vérin.


→ Tracez une conduite de la sortie du distributeur à commande manuelle à l’orifice de commande du
distributeur pneuma- tique.
→ Si nécessaire, tracez les segments de conduite de sorte àfaciliter la lecture du schéma.

Le circuit doit se présenter comme suit :

Fig. 8/5: Circuit à commande indirecte

→ Enregistrez ce circuit avec (ou avec Fichier Enregistrer ).FluidSIM ouvre automatiquement la boîte de
sélection de fichier si le fichier n’a pas encore été créé ; vous pouvez lui attribuer ici un nom.
→ Démarrez la simulation par puis cliquez sur le distributeur à commande manuelle.

Lorsque vous cliquez avec la souris sur un distributeur, vous reproduisez le comportement réel du
distributeur. Dans notre exemple, le distributeur sur lequel vous avez cliqué commute et le circuit est
recalculé. En conséquence, le distributeur à commande indirecte commute et la tige de vérin sort.

FluidSIM ne se contente pas d’animer la commutation de composants à commande manuelle mais de quasi
tous les composants possédant plusieurs états.

La figure ci-après présente un distributeur 3/2 à l’état fermé et à l’état ouvert :

Fig. 8/6: Dributeurs 3/2 fermé et ouvert

Les composants monostables restent actionnés tant que le bouton de la souris est enfoncé.

→ Arrêtez la simulation et retournez au mode édition. Sélection- nez dans la bibliothèque des
composants le diagramme d’état et placez-le dans la fenêtre de circuit.

Le diagramme d’état enregistre les variables d’état des principaux composants et les représente sous
forme de graphique.

→ Placez le diagramme d’état à un endroit libre du schéma de circuit puis posez le vérin par « glisser-
déposer » sur le dia- gramme.

Le dialogue qui s’ouvre permet de sélectionner les variables d’état intéressantes. Dans le cas présent, nous
nous intéressons unique- ment à la course de sorte que vous pouvez supprimer les coches des autres
variables (vitesse, accélération).

→ Démarrez la simulation et observez le diagramme.


Fig. 8/7: Circuit avec diagramme d’état du vérin

→ Suspendez la simulation (« Pause ») puis positionnez le pointeur de la souris sur la courbe du


diagramme.

L’immobilisation du pointeur sur le diagramme pendant environ une seconde déclenche l’ouverture d’une
fenêtre qui affiche les valeurs précises du temps et de la variable d’état correspondante. L’affichage est
lié au pointeur et les valeurs sont mises à jour en fonction de l’évolution du pointeur le long de la courbe.
CHAPITRE V

Raccorder les composants


d’un circuit hydraulique ou
électrohydraulique

1. MONTER, ENTRETENIR ET REPARER DES POMPES ET DES MOTEURS


HYDRAULIQUES
TP 1
Durée : 4 heures
But : Être capable d’entretenir et réparer des pompes hydrauliques à engrenage
Matériel requis :
- Pompe hydraulique
- Caisse à outils
- Etablis
- Notice technique du fabricant
- Chiffons
Marche à suivre :
1. Démonter la pompe en respectant le schéma éclaté communiquée par le fournisseur de la pompe.
2. Vérifier l’état des pièces mécaniques en contact (corps, engrenage, arbre…).
3. Vérifier l’état des joints.

4. Contrôler le jeu et les tolérances des pièces en mouvement.


5. Changer le kit des joints après vérification suivant les recommandations du fournisseur.
6. Assembler l’ensemble.
7. Tester la pompe.

TP 2
Durée : 5 heures
But : Être capable d’entretenir et réparer des pompes hydrauliques à piston
Matériel requis :
- Pompe hydraulique
- Caisse à outils
- Etablis
- Notice technique du fabricant
- Chiffons
Marche à suivre :
1. Démonter la pompe en respectant le schéma éclaté communiquée par le fournisseur de la pompe.
2. Vérifier l’état des pièces mécaniques en contact (corps, pistons, arbre…).
3. Vérifier l’état des joints.
4. Contrôler le jeu et les tolérances des pistons et patins.
5. Changer le kit des joints après vérification suivant les recommandations du fournisseur.
6. Vérifier la résistance du ressort de maintien.
7. Assembler l’ensemble.
8. Tester la pompe.

TP 3
Durée : 4 heures
But : Être capable d’entretenir et réparer des pompes hydrauliques à palette
Matériel requis :
- Pompe hydraulique
- Caisse à outils
- Etablis
- Notice technique du fabricant
- Chiffons
Marche à suivre :
1. Démonter la pompe en respectant le schéma éclaté communiquée par le fournisseur de la pompe.
2. Vérifier l’état des pièces mécaniques en contact (corps, rotor, palettes, arbre…).
3. Vérifier l’état des joints.
4. Contrôler le jeu et les tolérances des pièces en mouvement.
5. Changer le kit des joints après vérification suivant les recommandations du fournisseur.
6. Assembler l’ensemble.
7. Tester la pompe.

TP 4
Durée : 5 heures
But : Être capable d’entretenir et réparer des moteurs hydrauliques à piston
Matériel requis :
- Moteur hydraulique
- Caisse à outils
- Etablis
- Notice technique du fabricant
- Chiffons
Marche à suivre :
1. Démonter le moteur en respectant le schéma éclaté communiquée par le fournisseur de ce dernier.
2. Vérifier l’état des pièces mécaniques en contact (corps, pistons, arbre…).
3. Vérifier l’état des joints.
4. Contrôler le jeu et les tolérances des pièces en mouvement.
5. Changer le kit des joints après vérification suivant les recommandations du fournisseur.
6. Assembler l’ensemble.
7. Tester la pompe.

2. LES TECHNIQUES D’AJUSTEMENT DES PARAMETRES DE


FONCTIONNEMENT DES POMPES ET DES MOTEURS HYDRAULIQUES
1. Ajustements axial et radial (alignement)
Le bon alignement de la pompe et de la machine d'entraînement est primordial. Le défaut d'alignement est à
l'origine de plus de 50 % des dysfonctionnements des machines tournantes, ce qui peut entraîner la rupture ou
l'usure des accouplements, des vibrations et l'usure excessive des paliers, des joints d'étanchéité et des bagues
d'usure. Un désalignement excessif peut même provoquer la rupture des supports, des corps de pompe ou des
carcasses de moteur.
Toutefois, de petits mouvements de ces composants peuvent se produire pendant le transport et pendant la
mise en place finale du groupe motopompe. Il est fortement recommandé de contrôler et, si nécessaire, de
corriger l'alignement des arbres de pompe et de moteur lors de la mise en service avant l'exploitation de la
pompe.
Une fois le groupe motopompe correctement mis en place, l'alignement doit être contrôlé une dernière fois et,
si nécessaire, corrigé. De toute évidence, un réalignement est nécessaire chaque fois que la pompe ou le moteur
sont déplacés ou remplacés.
1.1. Qu'entend-on par « alignement »
Si l'arbre de pompe et l'arbre de moteur sont des éléments séparés, ceux-ci sont reliés par un accouplement.
Idéalement, ces deux arbres sont strictement parallèles et leurs axes sont parfaitement alignées. Les
accouplements flexibles peuvent tolérer de petits défauts d'alignement, mais un fonctionnement tranquille et
sans problème requiert un alignement dans les plages de tolérances spécifiées par les fabricants de pompe, de
moteur et d'accouplement.
Il existe deux types de défauts d'alignement qui peuvent entraîner des dysfonctionnements. Un déport angulaire
se produit lorsque l'axe de l'arbre moteur et celui de l'arbre pompe forment un angle.

Figure 1 - Déport angulaire


Un déport parallèle se produit lorsque les extrémités des arbres sont parallèles, mais que leurs axes sont décalés
en hauteur (vers le haut ou vers le bas).

Figure 2 - Déport parallèle

Un désalignement des machines est généralement dû à la combinaison d'un défaut d'alignement parallèle et
angulaire.
1.2. Mesure du désalignement
La première étape de l'alignement de précision des arbres est le mesurage du degré de déport. Les procédures
pour ce faire sont simples, mais éventuellement difficiles à réaliser avec précision sur le terrain.
Pour les déports angulaires, l'approche suivante est assez simple :
- S'assurer que les extrémités des arbres sont rapprochées, mais non raccordées, puis marquer un repère
sur chaque arbre avant de mesurer l'écart entre les deux à l'aide d'une jauge d'épaisseur.
- Tourner les deux arbres d'environ 90 degrés tout en maintenant les repères proches l'un de l'autre.
Mesurer à nouveau l'écart. Répéter cette opération à 180 et 270 degrés.
- Si l'écart mesuré reste identique lorsque les arbres sont tournés, on peut supposer qu'ils sont parallèles.
Toutefois, si des écarts différents sont mesurés entre les extrémités, c'est que les arbres ne sont pas
parfaitement alignés.
Une procédure similaire peut être appliquée au mesurage d'un déport parallèle. Dans ce cas, une règle doit être
posée sur une partie de l'accouplement et la distance par rapport à l'autre est mesurée.
Figure 3 - Déport parallèle
Il convient à nouveau de tourner les deux arbres de la même manière et de noter les changements.
Souvent, un comparateur à cadran ou un instrument de mesure laser est utilisé pour fournir des valeurs plus
précises du déport entre les arbres de moteur et de pompe. Les instruments laser offrent des niveaux de précision
plus élevés et disposent également de fonctions automatisées qui simplifient et accélèrent la mesure de
l'alignement.
2. Jeux et les tolérances
Le cas de deux pièces devant s’insérer l’une dans l’autre est très courant en mécanique, mais avec une multitude
de possibilités, parce qu’on a besoin d’un montage forcé plus ou moins solide, d’un montage libre qui laisse glisser
les deux pièces avec plus ou moins de jeu.
Un système international a été créé pour faciliter le choix, l’écriture, et la fabrication des dimensions tolérancées
de deux pièces devant s’insérer l’une dans l’autre.
Pour simplifier, on conviendra d’appeler respectivement ARBRE et ALESAGE les pièces mâle et femelle tout en
sachant que cela pourra aussi bien s’appliquer à des pièces circulaires qu’à des formes prismatiques (les termes
arbre et alésage désignant alors l’espace entre deux faces parallèles : largeur de rainure, épaisseur de clavette…).
3. Ajustements
On appelle ajustement la différence, avant assemblage, entre la dimension de l’alésage et celle de l’arbre qu’il
doit recevoir. On peut appeler cela aussi le jeu. On conviendra qu’il peut être positif, ou négatif (serrage).
L'exemple le plus courant est celui de l'ajustement d'un arbre avec un alésage qui est l'exemple type d'un
ajustement cylindrique.
ARBRE + ALESAGE = AJUSTEMENT CYLINIDRIQUE
Pour qu'il y ait ajustement, il faut que l'une des pièces pénètre dans l'autre.

Figure 4
1.1. Ajustement du tarage de la valve de relâche
Pour éviter d’avoir une perte de débit à travers le limiteur de pression, celui-ci devra être taré à une valeur
correspondant à la pression de charge maxi + la plage d’ouverture de l’appareil pour le débit de pompe. Une
autre méthode plus générale mais plus approximative consiste à :
Valeur de tarage = Pression maxi voulue + 10% + 10bar
1.2. Ajustement de la vitesse de rotation d’un moteur
Pour pouvoir agir sur la vitesse de rotation d’un moteur hydraulique nous devons effectuer un réglage de débit
d’alimentation de ce dernier ;
Pour régler un débit constant, il faut : utiliser un limiteur de débit avec un orifice à paroi courte pour que le débit
soit indépendant de la température, maintenir constante la perte de charge ΔP aux bornes de l'orifice.
Un simple limiteur de débit ne permet donc pas de réguler ce débit. Il est nécessaire d'utiliser des appareils
permettant de s'assurer que la différence de pression entre l'entrée et la sortie du limiteur reste constante.
1.3. Ajustement du capteur
Consiste au réglage de l’offset de ce dernier par rapport a un instrument de mesure de référence tel que
transmetteur de pression, température, débit…
Cette opération permet de comparer les valeurs de mesure du système par rapport à une référence, la différence
constatée est appelée l’erreur.
La correction de cette dernière est effectuée en introduisant l’écart de mesure trouver en positif ou en négatif.

3. AJUSTER LES PARAMETRES DE FONCTIONNEMENT DES POMPES ET


DES MOTEURS HYDRAULIQUES
Durée : 1 heure
But : Être capable d’effectuer le réglage des paramètres des pompes et moteur hydraulique
Matériel requis : Banc d’essais hydraulique et notice fabricant
Marche à suivre :
1. Pour les pompes :
Suivant les recommandations du fabricant vous devez vérifier les points suivants :
- Le type d’huile compatible avec la pompe
- La vitesse de rotation
- La pression maximale de la pompe
- Le débit
Pour pouvoir régler la pression de service de la pompe il faut agir sur le limiteur de pression.
Pour pouvoir régler le débit de la pompe il faut agir sur la vitesse.
2. Pour les moteurs :
Suivant les recommandations du fabricant vous devez vérifier les points suivants :
- Le type d’huile compatible avec le moteur
- La vitesse de rotation
- La pression maximale de service
- Le couple
Pour pouvoir régler le couple du moteur il faut agir sur la pression.
Pour pouvoir régler la vitesse du moteur il faut agir sur le débit.
CHAPITRE VI

Vérifier le fonctionnement du
circuit

1. LES DIFFERENTES METHODES DE VERIFICATION DU


FONCTIONNEMENT DES POMPES ET DES MOTEURS HYDRAULIQUES
1. Vérification des dispositifs de sécurité des pompes
1.1. Valve de sécurité après la sortie d’huile de la pompe
Utilisé pour limiter la pression maximale du système hydraulique, elle permet la protection de l’ensemble du
circuit hydraulique contre les surpressions et notamment la pompe ;
Nécessite une vérification ou moins une fois par ans pour éviter toute dommage sur le circuit hydraulique.
Cette vérification consiste a contrôlé le tarage de cette dernière sur un banc d’essais pour pouvoir réajuster sa
pression d’ouverture en utilisant un manomètre certifié.
Le montage de test est le suivant :

P T

Figure 1
Le test permet le contrôle de la pression de tarage de la soupape en augmentant la pression de la pompe petit
a petit jusqu’à l’apparition d’une fuite à travers le débitmètre ;
Une fois le fluide commence à circuler (valeur de débit différente de zéro) c’est là où il faut observer la pression
sur le manomètre (pression de tarage).
1.2. Crépine, filtre, clapet, anti-retour sur le retour d’huile
a) Crépine
La crépine est l’élément maitre de l’aspiration, il doit être exempte de toute impureté pour qu’elle puisse
accomplir sa fonction du maintien de fluide.
En général il est doté d’un filtre pour le maintien des particules.

Figure 2
b) Filtre
Pour assurer le fonctionnement sécuritaire d’une installation hydraulique de haute sensibilité, il faut que l’huile
soit exempte d’impuretés (particule de l’usure, etc.). Les souillures doivent donc être enlevées de l’huile, cela
se fait en la faisant passer à travers un filtre. Les filtres pour installations hydrauliques sont gradués selon la
grosseur des particules qu’ils sont capables de retenir. Par exemple, un filtre de 10 µm (micromètres) est un
filtre pouvant retenir des particules supérieures à 10 µm.
Le contrôle des filtres se font à travers des indicateurs de colmatage ou bien à travers des manomètres de
pression et selon la position du montage de ces dernier.

Indicateur de colmatage

Figure 3
Sur l’indicateur nous pouvons distinguer l’état du filtre :
- Zone verte : Filtre propre
- Zone jaune : Procéder à l’échange du filtre
- Zone rouge : Filtre colmaté

Pression différentielle
Figure 4
Le manomètre utilisé est doté de deux entrées pression, la première brancher en amont du filtre et la deuxième
en aval pour pouvoir mesurer la différence de pression entre l’entrée et la sortie du filtre ;
Une différence de pression supérieur à 0,5 bar montre que le filtre est colmaté.
c) Clapet anti-retour sur le retour d’huile
Les clapets anti-retours aussi nécessite une vérification d’étanchéité et de la pression d’ouverture selon le type
utilisé.
Le test est fait soit sur le circuit d’installation lui-même ou sur un banc d’essai.
1.3. Canalisation d’aspiration et du circuit étanche et de bonnes dimensions
Un control visuel de la canalisation s’impose d’une façon périodique, aussi qu’un control règlementaire
d’étanchéité selon le type d’industrie et la norme utilisée chaque 5 ou 10ans ;
Le contrôle de dimensionnement de l’installation se fait en mesurant la vitesse d’écoulement du fluide à travers
les conduites via un débitmètre et selon les préconisations du fabricant pour pouvoir juger est ce que
l’installation est bien dimensionnée ou non.
1.4. Arbre de la pompe relié directement au moteur au moyen d’accouplement
Vérifier périodiquement la liaison moteur pompe en contrôlant l’alignement des arbres afin d’éviter toute
dégradation que soit des roulements, accouplement ou éléments d’étanchéité pompe.
1.5. Garde protecteur au-dessus de l’accouplement
Après chaque contrôle de l’alignement veillez à ce que le capot de protection de l’ensemble soit bien fixé pour
éviter toute sorte de contact direct avec les éléments en rotation.
1.6. Vitesse de rotation adéquate
Contrôler régulièrement la vitesse de rotation du moteur en utilisant un tachymètre.
1.7. Refroidisseur
Le refroidissement est réalisé sur les retours du circuit principal ou en dérivation, généralement doté d’un
ventilateur (refroidisseur à air), un radiateur, un thermostat de control de la température.
Nécessite des contrôles périodiques pour garantir son fonctionnement tels que :
- Présence des fuites au niveau du circuit de l’échangeur,
- Présence des bouchons ou colmatage,
- Nettoyage de l’échangeur régulièrement de la poussière pour augmenter son rendement ;
- Control du réglage du thermostat pour s’assurer de la température de régulation ;
- Control du sens de rotation du ventilateur.
1.8. Vérification des dispositifs de sécurité des moteurs
La partie électrique du circuit hydraulique nécessite aussi une vérification de l’ensemble des éléments
électriques comme suit :
- Contrôle la tension d’alimentation du moteur ;
- Mesure du courant électriques consommé ;
- Contrôle du calibre de disjoncteur de protection ;
- Contrôle du circuit de commande de la pompe ;
- Contrôle de l’isolement du moteur ;
- Contrôle de l’isolement des câbles électriques ;
- Contrôle de la gaine des câbles (Présence de fissures sur la gaine extérieur à cause du contact des
câbles avec de l’huile hydraulique).
- Contrôle de fonctionnement des instruments de la centrale :
▪ Sonde de température ;
▪ Sonde de niveau d’huile ;
▪ Thermostat ;
▪ Pressostat.
1.9. Essais
Mesure de débit refoulé par la pompe sur différentes plages de pression 0%, 25%, 50%,75% et 100% de la
pression maximale de la pompe.
La mesure de débit permet une

2. REMISE EN ETAT DE L’ESPACE D’INTERVENTION


1. Rangement des outils, du matériel et nettoyage de lieux de travail
La bonne tenue des locaux permet d'éliminer les risques associés au milieu de travail. De piètres méthodes
d'entretien mènent souvent à des incidents. Si l'on considère les papiers, les débris, les articles renversés et le
désordre comme normaux, il devient facile d'ignorer les risques plus graves.
En plus d'une propreté élémentaire, la bonne tenue des locaux exige que les aires de travail soient tenues en
ordre ; que les planchers et les couloirs ne présentent pas de risque de glissade ou de trébuchement ; et que les
papiers, cartons et autres substances combustibles soient écartées des zones de travail.
La tenue des locaux doit viser à prévenir des incidents les suivants :
• Trébuchement contre des obstacles laissés sur le plancher, les marches ou les plates-formes ;
• Chutes d’objets ;
• Glissade sur une surface huileuse, mouillée ou sale ;
• Heurt par des objets mal empilés ou mal placés ;
• Blessures aux mains ou à d'autres parties du corps occasionnées par des clous, des broches ou des
feuillards en saillie.
La bonne tenue des locaux de travail produit les bons résultats suivants :
• Facilité de la manutention
• Réduction des incidents de glissade ou de trébuchement dans les aires de travail propres et
ordonnées
• Réduction du risque d'incendie
• Réduction de l'exposition des travailleurs aux produits dangereux (p. ex. poussières, vapeurs)
• Meilleur contrôle des outils et des matériels, ainsi que l'inventaire et matériaux
• Efficacité du nettoyage et de l'entretien des équipements
• Salubrité propice à la bonne santé
• Meilleur emploi de l'espace
• Réduction des dommages matériels grâce à l'entretien préventif
• Moins de conciergerie nécessaire
• Meilleur moral chez les employés
• Productivité améliorée (outils et matériaux plus facile à localiser).

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