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Laïd MESSAOUDI
(v.c)
a−dq a
x
n1 n2
1 2
Université Batna 2
- -
Chapitre 1
Introduction à la gazodynamique
Exemple 1.1 :
1
§1.2. Hypothèses fondamentales. Ch1 : INTRODUCTION À LA GAZODYNAMIQUE.
Soit un écoulement d’air à travers une section variable. Les mesures donnent :
P1 = 80 kP a ; t1 = 5 ◦ C ; q1 = 150 m/s.
En supposant l’écoulement incompressible, calculer q2 et P2 si A2 = A1 /2.
Discuter la validité de l’hypothèse d’incompressibilité de l’écoulement dans
cette situation.
1 2
P1
P2
T1
T2
q
q1 2
Solution :
L’équation de continuité nous donne :
1
ρ q1 A1 = ρ q2 A2 ⇒ q1 A1 = 2
q2 A1 ⇒ q2 = 2 q1 = 300 m/s.
L’erreur relative sur la masse volumique est d’environ 42.37 %. Ce qui signifie que
l’hypothèse de fluide incompressible n’est pas justifiée.
-2-
Ch1 : INTRODUCTION À LA GAZODYNAMIQUE.
§1.3. Vitesse du son - Nombre de Mach.
ℜ
P = ρRT = ρ T (1.1)
m
Cp
γ = (1.2)
Cv
pour l’air : γ = 1, 4.
R = Cp − Cv (1.3)
γR R
Cp = ; Cv = (1.4)
γ−1 γ−1
3- Effets de la viscosité négligeables (ceci n’est pas vraie à proximité des solides).
Avec ces hypothèses, le champ d’écoulement est complètement décrit par la connais-
sance des valeurs des variables suivantes en chaque point du champ d’écoulement :
— vecteur vitesse −→q ;
— pression P ;
— masse volumique ρ ;
— température T .
Par conséquent, pour décrire le champ d’écoulement, 4 équations faisant intervenir ces
4 variables doivent être obtenues par application des principes suivants :
— conservation de la masse (équation de continuité) ;
— conservation de la quantité de mouvement (2ème loi de Newton) ;
— conservation de l’énergie (1er principe de la thermodynamique) ;
— équation d’état.
-3-
§1.3. Vitesse du son - Nombre de Mach.
Ch1 : INTRODUCTION À LA GAZODYNAMIQUE.
Equation de continuité :
a dρ = ρ dq (1.6)
s
dP
a= (1.7)
dρ
Dans le cas d’une onde faible, les variations de température et de vitesse sont faibles,
ce qui implique que la variation de quantité de chaleur et les effets visqueux à travers
l’onde sont négligeables, donc le processus est considéré comme isentropique dans le
volume (v.c) de contrôle à proximité de l’onde. Nous aurons alors la seconde expression
de la vitesse du son :
q
a= γRT (1.8)
Exemple 1.2 :
-4-
Ch1 : INTRODUCTION À LA GAZODYNAMIQUE. §1.4. Ondes de Mach.
Solution :
- Source fixe : u = 0 :
at
2a
t
3at
-5-
§1.4. Ondes de Mach. Ch1 : INTRODUCTION À LA GAZODYNAMIQUE.
3a
t
2a
t
at
A B C D
ut ut ut
Zon Zon
ep ed
ertu e si
rbe len
e ce
3a
t
2a
t
at
α
A B C D
ut ut ut
- cas sonique : u = a :
-6-
Ch1 : INTRODUCTION À LA GAZODYNAMIQUE. §1.4. Ondes de Mach.
3a
t
2a
t
at
A B C D
ut ut ut
Exemple 1.3 :
Solution :
Exemple 1.4 :
α Observateur
d
Solution :
Exemple 1.5 :
-7-
§1.4. Ondes de Mach. Ch1 : INTRODUCTION À LA GAZODYNAMIQUE.
350 −
340 −
T = 288.16 − 0.0065 H
−
a [m/s]
330
320 −
310 −
(11019 m / 216.66 m/s)
300 −
−
−
Solution :
Exemple 1.6 :
Solution :
Exemple 1.7 :
-8-
Ch1 : INTRODUCTION À LA GAZODYNAMIQUE. §1.4. Ondes de Mach.
Solution :
-9-
§1.4. Ondes de Mach. Ch1 : INTRODUCTION À LA GAZODYNAMIQUE.
- 10 -
Chapitre 2
Écoulement isentropique 1D en conduit à
section variable
dP q2
Z
+ = C te (2.3)
ρ 2
Cette relation ne peut être intégrée que si on connaît la variation de la masse volumique
ρ en fonction de la pression P .
Remarque :
Si l’écoulement est incompressible, ρ ne dépend plus de P et la relation (2.3) de-
11
Equations
§2.1.Ch2 : ÉCOULEMENT
de conservation.
ISENTROPIQUE 1D EN CONDUIT À SECTION VARIABLE.
vient :
P q2
+ = C te (2.4)
ρ 2
Cette équation n’est autre que celle de Bernoulli en fluide incompressible.
Cette équation nous montre que la vitesse et la température varient en sens inverse.
Exemple 2.1 :
De l’air s’écoule dans un conduit de section variable avec une vitesse de 150m/s
et une température de 5 ◦ C. Il sort à −20 ◦ C. En supposant l’écoulement
adiabatique et 1D, trouver la vitesse à la sortie.
Solution :
P
= RT (2.7)
ρ
Solution :
- 12 -
Ch2 : ÉCOULEMENT ISENTROPIQUE
§2.2. 1D
Ecoulement
EN CONDUIT
isentropique
À SECTION
dans un VARIABLE.
tube de courant.
γ−1
T2 P2
γ
= (2.10)
T1 P1
et pour un GP : !γ
P2 ρ2
= (2.11)
P1 ρ1
Donc, pour un écoulement isentropique :
P
γ
= C te (2.12)
ρ
dP
+ q dq = 0 (2.13)
ρ
Cette équation est identique à l’équation de conservation de la quantité de mouvement
(2.2). Donc, dans un écoulement isentropique, il n’est pas nécessaire de considérer en
même temps la conservation de l’énergie et celle de la quantité de mouvement puisqu’en
utilisant l’équation d’état isentropique (2.11) on obtient le même résultat.
dP dq
= −γ M 2 (2.14)
P q
* L’équation d’énergie (2.6) devient :
- 13 -
Relations
§2.3.Ch2 : ÉCOULEMENT
isentropiquesISENTROPIQUE
de l’écoulement unidimensionnel.
1D EN CONDUIT À SECTION VARIABLE.
dT dq
= − (γ − 1) M 2 (2.15)
T q
dρ dq
= −M 2 (2.16)
ρ q
γ
γ−1
M12
!
P2 1+ 2
γ−1
= γ−1 (2.18)
P1 1+ 2
M22
1
γ−1
M12
!
ρ2 1+ 2
γ−1
= γ−1 (2.19)
ρ1 1+ 2
M22
Exemple 2.3 :
- 14 -
Ch2 : ÉCOULEMENT ISENTROPIQUE
§2.3. Relations
1D isentropiques
EN CONDUIT de À
l’écoulement
SECTION unidimensionnel.
VARIABLE.
t1 =30 °C D =12 mm
Solution :
Exemple 2.4 :
P1 =100 kPa
q1 =150 m/s
t2=−10 °C
t1 =15 °C
1 2
- 15 -
Etat: ÉCOULEMENT
§2.4.Ch2 générateur (conditions
ISENTROPIQUE
d’arrêt). 1D EN CONDUIT À SECTION VARIABLE.
Solution :
Exemple 2.5 :
De l’air s’écoule à travers une tuyère dont la section d’entrée est de 10 cm2 . Si
l’air a une vitesse de 80 m/s, une température de 28 ◦ C et une pression de 700 kP a
à la section d’entrée et une pression de 250 kP a à la sortie, trouver le débit masse à
travers la tuyère et, en upposant l’écoulement unidimensionnel et isentropique,
la vitesse à la section de sortie de cette tuyère.
A1 =10 cm 2
1 2
Solution :
Grand
reservoir
q=0
Conditions d’arret
P0 Ecoulement
isentropique
T0 en tous les points
ρ
0
- 16 -
Ch2 : ÉCOULEMENT ISENTROPIQUE 1D EN CONDUIT
§2.4. Etat générateur
À SECTION (conditions
VARIABLE.d’arrêt).
Ecoulement
subsonique
Corps
solide
Deceleration
subsonique
(M<1) Point d’arret (q=0 , P0 , T0 , ρ0 )
Dans un écoulement où les conditions d’arrêt existent, les relations déduites dans
le paragraphe précédent seront appliquées entre deux points de l’écoulement et nous
donnent, puisque au point d’arrêt la vitesse ainsi que le nombre de Mach sont nuls :
T0 γ−1 2
=1+ M (2.20)
T 2
γ
P0 γ−1 2
γ−1
= 1+ M (2.21)
P 2
1
ρ0 γ −1 2
γ−1
= 1+ M (2.22)
ρ 2
Le tube de Pitot placé dans un écoulement compressible subsonique enregistre la
pression d’arrêt. Du fait que la perturbation produite par le tube est localisée seule-
ment dans la région du point d’arrêt, un tube de Pitot statique peut être utilisé pour
mesurer le nombre de Mach dans un écoulement subsonique, le trou statique mesurant
essentiellement la pression statique qui existe dans l’écoulement libre.
La relation (2.21) nous donne alors le nombre de Mach :
v
u ! γ−1
u 2 P0 γ
M= − 1 (2.23)
u
t
γ−1 P
Pour trouver le nombre de Mach dans (2.23), P0 et P doivent être mesurées séparément
et si on veut calculer la vitesse , la température doit aussi être mesurée afin de trouver
la vitesse du son. Dans un écoulement incompressible, l’équation de Bernoulli donne :
s
2 (P0 − P )
q= (2.24)
ρ
La relation (2.24) indique que dans le but de déterminer la vitesse dans un écoulement
incompressible, seule la différence de pression entre P0 et P doit être mesurée et non
pas leurs valeurs individuelles.
Remarque :
Il est intéressant de connaître l’erreur commise en utilisant l’équation relative à un
tube de Pitot incompressible dans un écoulement compressible. L’ordre de grandeur
- 17 -
Etat: ÉCOULEMENT
§2.4.Ch2 générateur (conditions
ISENTROPIQUE
d’arrêt). 1D EN CONDUIT À SECTION VARIABLE.
de cette erreur va aussi nous montrer l’amplitude des effets de compressibilité dans
un écoulement subsonique. Maintenant, en utilisant l’équation du tube de Pitot d’un
écoulement compressible nous aurons :
s " ! γ #− 21
2 (P0 − P ) 2 γ−1 2
γ−1
q= 1+ M −1 (2.25)
ρ γ M2 2
Donc l’erreur ne dépend que du nombre de Mach. Nous pouvons utiliser l’équation
(2.24) pour déterminer la vitesse de l’écoulement compressible avec une erreur inférieure
à 1 % si le nombre de Mach est inférieur à environ 0.29. Toutefois, l’erreur augmente
jusqu’à environ 4, 5 % si le nombre de Mach atteint 0.6.
Exemple 2.6 :
P=80 kPa
Corps
solide
M=0,85
P0
Solution :
Exemple 2.7 :
- 18 -
Ch2 : ÉCOULEMENT ISENTROPIQUE 1D EN CONDUIT
§2.5. Etat À
critique
SECTION(conditions
VARIABLE.
critiques).
(P , q)
P=80 kPa
t=12 °C
P0 q 0 = 0
P0 ∆h
ρ
m
Solution :
Exemple 2.8 :
Solution :
Donc la vitesse actuelle est 227 m/s mais si on néglige les effets de la compressibilité,
elle devient 239, 6 m/s. Elle a donc augmentée de 5, 55 %.
- 19 -
Vitesse
§2.6.Ch2 : ÉCOULEMENT
maximale d’éjection.
ISENTROPIQUE 1D EN CONDUIT À SECTION VARIABLE.
T∗ 2 γ−1 2
= + M (2.28)
T γ+1 γ+1
! γ
P∗ 2 γ −1 2 γ−1
= + M (2.29)
P γ+1 γ+1
! 1
ρ∗ 2 γ −1 2 γ−1
= + M (2.30)
ρ γ+1 γ+1
!1
a∗ 2 γ−1 2 2
= + M (2.31)
a γ+1 γ+1
Les relations entre les conditions critiques et les conditions d’arrêt peuvent être
obtenues en mettant M = 0 dans les relations précédentes, nous obtenons alors :
T∗ 2
= (2.32)
T0 γ+1
! γ
P∗ 2 γ−1
= (2.33)
P0 γ+1
! 1
ρ∗ 2 γ−1
= (2.34)
ρ0 γ+1
s
a∗ 2
= (2.35)
a0 γ+1
Dans le cas d’un écoulement d’air, ces équations deviennent :
T∗ P∗ ρ∗ a∗
= 0, 833 ; = 0, 528 ; = 0, 634 ; = 0, 913
T0 P0 ρ0 a0
Exemple 2.9 :
Un gaz est maintenu dans un large récipient à une pression de 300 kP a et à une
température de 50 ◦ C. Le gaz est détendu à travers une tuyère jusqu’où le nombre
de Mach atteint l’unité. Trouver la pression, la température et la vitesse en ce point
de l’écoulement si le gaz est : 1) de l’air ; 2) de l’hélium.
Solution :
- 20 -
Ch2 : ÉCOULEMENT ISENTROPIQUE 1D EN CONDUIT
§2.7. Relations
À SECTIONisentropiques
VARIABLE.
tabulées.
s s
2 a2 2
qm = q2 + = a0 (2.36)
γ −1 γ−1
Ceci est donc la vitesse maximale qui peut être obtenue dans un écoulement de gaz
possédant une température d’arrêt. Cependant, puisque la température est nulle quand
la vitesse maximale est atteinte, le nombre de Mach doit être infini puisque sous ces
conditions, la vitesse du son est nulle. On note alors que la vitesse maximale d’éjection
donnée par l’équation (2.36) ne peut être obtenue dans la réalité. En effet, à de très
faibles températures, le gaz devient liquide et la relation (2.36) cesse de s’appliquer.
Exemple 2.10 :
Dans l’exemple précédent (2.9), calculer la vitesse maximale qui peut être
générée en détendant le gaz à travers une tuyère.
Solution :
Exemple 2.11 :
Solution :
Exemple 2.10 :
- 21 -
Relations
§2.7.Ch2 : ÉCOULEMENT
isentropiquesISENTROPIQUE
tabulées. 1D EN CONDUIT À SECTION VARIABLE.
P0 =300 kPa
2 3
Solution :
Exemple 2.11 :
1 2
P0
t0 P2 =30 kPa
P1 =70 kPa
ρ
0
q1 =600 m/s
q0=0
t1 =5 °C
Solution :
- 22 -
Ch2 : ÉCOULEMENT ISENTROPIQUE 1D EN CONDUIT
§2.8. Tuyère
À SECTION
convergente-divergente.
VARIABLE.
M2 − 1
!
dA dM
= (2.41)
A 1 + γ−1
2
M2 M
D’après cette relation, nous pouvons faire les constatations suivantes :
— Si M < 1 : dA et dM varient en sens inverse. Si A augmente alors M diminu.
— Si M > 1 : dA et dM varient dans le même sens. Si A augmente alors M
augmente.
— Si M = 1 : dA = 0 donc soit A atteint un minimum pour M = 1, ou alors
dM = 0 ⇒ M peut être soit maximal soit minimal.
Les relations précédentes s’écrivent en fonction du nombre de Mach :
dq 1 dM
= γ−1 (2.42)
q 1+ 2 M M
2
dT (γ − 1) M 2 dM
=− (2.43)
T 1 + γ−1
2
M2 M
dP γ M2 dM
=− γ−1 (2.44)
P 1+ 2 M M
2
- 23 -
Tuyère
§2.8.Ch2 : ÉCOULEMENT
convergente-divergente.
ISENTROPIQUE 1D EN CONDUIT À SECTION VARIABLE.
dρ M2 dM
=− γ−1 (2.45)
ρ 1+ 2 M M
2
= γ−1 (2.48)
A1 M2 1+ 2
M12
Le débit qui passe dans la tuyère peut être calculé avec les relations suivantes :
1
γ1 ! ! γ−1 2
P2 2γ P0 P
γ
2
ṁ = ρ0 A2 1 − (2.49)
P0 γ −1 ρ0 P1
! 1 ( ! ! !) 1
2 γ−1
2γ P0 γ−1 2
ṁ = ρ0 A ∗
(2.50)
γ+1 γ−1 ρ0 γ+1
!− γ+1
ṁ 2 2 (γ−1)
A =√
∗
(2.51)
γ P0 ρ0 γ+1
Exemple 2.12 :
- 24 -
Ch2 : ÉCOULEMENT ISENTROPIQUE 1D EN CONDUIT
§2.8. Tuyère
À SECTION
convergente-divergente.
VARIABLE.
Col Sortie
P0 =600 kPa
P =130 kPa
t0 =40 °C −4
Ac =10 m 2
Solution :
- 25 -