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d’adiabaticité γ
E. Châtelet, J. Vaillant
Printemps 2023
1 Expérience de Clément-Desormes
1.1 Rappel
Le coefficient γ est défini comme étant le rapport de la capacité calorifique à
pression constante, CP , et de la capacité calorifique à volume constant, CV .
Lorsqu’un gaz parfait subit une transformation adiabatique, la pression et le
volume suivent la loi de Laplace-Poisson P V γ = C te .
1.2 Principe
Une grosse bonbonne en verre contient n + n0 moles d’air à la pression
Patm + ∆P1 légèrement supérieure à la pression atmosphérique Patm dont
la température initiale est celle de la salle de TP. Les n moles occupent le
volume V0 et les n0 moles le volume ∆V ; le volume de la bonbonne est donc
égal à V0 + ∆V . On ouvre la bonbonne pendant un court instant, n0 moles
d’air s’échappent, puis on la referme. Il reste à l’intérieur n moles d’air qui se
sont détendues brusquement jusqu’à la pression atmosphérique de manière
adiabatique (la détente est tellement rapide que les échanges de chaleur n’ont
pas le temps de se faire à travers la paroi en verre de la bonbonne, c’est la
rapidité du processus qui permet d’utiliser l’hypothèse d’adiabaticité). Cette
détente adiabatique a eu pour conséquence de refroidir les n moles d’air dans
la bonbonne (c’est le travail fourni lors de la détente qui a abaissé l’énergie
interne de l’air et donc à fait chuter sa température). Ensuite, la température
remonte lentement dans la bonbonne, cette fois-ci par transfert thermique à
travers la paroi en verre. Puisque le volume reste constant c’est la pression
qui augmente doucement à mesure que l’équilibre thermique s’établit avec
la salle de TP jusqu’à la pression Patm + ∆P2 . La pression Patm + ∆P2 se
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trouve donc sur l’isotherme qui passe par la pression initiale Patm + ∆P1 . Un
diagramme de Clapeyron permet de suivre l’évolution P (V ) du gaz.
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1.3 Manipulation
L’appareil est constitué d’une bonbonne en verre d’un volume de 25 litres
dont le goulot est prolongé par une pièce en plastique sur laquelle on trouve :
— Une soupape à large ouverture.
— Un manomètre électronique relié à un ordinateur.
— Un robinet en plastique à trois voies. Une des voies communique avec
la bonbonne, l’autre avec une poire de caoutchouc permettant de com-
primer l’air, la troisième avec l’atmosphère.
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1.3.1
Calculer γ pour l’air. Incertitude.
1.3.2
En déduire, à l’aide de la relation de Mayer pour les gaz parfait, la valeur de
CV et de CP de l’air. A quel type de molécules correspondent ces valeurs ?
Pouvait-on s’attendre à ces valeurs compte tenu de la composition de l’air ?
1.3.3
Estimer l’élévation de la température de l’air dans la bonbonne entre la fin
de sa détente et la fin de l’équilibre thermique avec la salle de TP.
2 Méthode de Rüchardt
2.1 Principe
Un récipient en verre rempli d’air sous la pression atmosphérique Patm com-
munique avec un tube de verre le surmontant à la verticale et contenant une
bille d’acier de masse m et de diamètre D très proche de celui du tube (fuites
très faibles). Un joint en caoutchouc assure l’étanchéité au niveau de la jonc-
tion du tube avec le récipient. On laisse tomber la bille dans le tube, les
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Transformation thermodynamique
L’oscillation de la bille provoque donc une série de transformations adiaba-
tiques réversibles. Si l’on suppose que l’air est un gaz parfait (bonne approxi-
mation dans les conditions de pression et température ambiantes), la formule
de Laplace-Poisson est donc applicable au gaz du récipient : P V γ = C te , où
V est le volume du gaz dans le récipient et γ le coefficient adiabatique de
∂P
l’air. On rappelle (cf. Partie 1.2) que l’on en déduit : ( ∂V )Q = −γ( VP ).
Cela veut dire que les oscillations font varier P de dP et le volume V de dV ,
on aura la relation : dP = −γ VP dV = −γ sP V
dl, où dl est la mesure de l’écart à
la position d’équilibre sur la verticale (noté x pour la suite) et s est la section
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du tube (s = π D4 ).
— La force de pression due au gaz du récipient (vers le haut) qui est P.s,
— La force de pression due à l’atmosphère, dirigée vers le bas, qui est
P0 .s (où P0 est la pression atmosphérique),
— La force de gravitation, dirigée vers la bas, qui est mg (où g est
l’accélération de la pesanteur dans le laboratoire).
Oscillations de la bille
Quand la bille oscille, ces forces agissent, mais la force de pression due au
gaz du récipient varie et donc la force de pression associée aussi. Les forces
de pression apparaissent, et donc la relation fondamentale de la dynamique
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s’écrit (pour la composante sur l’axe vertical) : m ddt2x = dP.s − a dx
dt
où a est
une constante positive (les forces de frottements sont opposées à la vitesse)
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et sachant que toutes les forces déjà présentes à l’équilibre s’annulent dans
cette expression sauf le terme dP (car P est devenu P + dP ). En remplaçant
dP (d’après la relation de Laplace-Poisson), on obtient :
d2 x s2 P dx
m 2
+ γ x+a =0
dt V dt
La solution générale de cette équation différentielle de forme bien connue,
permet de définir la pulsation ω associée au phénomène oscillatoire :
r
2π s2 P
ω= = γ
T mV
D’après cette relation, on voit que la mesure de la période T d’oscillation
permet d’obtenir une évaluation du coefficient adiabatique γ si l’on néglige
les frottements, i.e. dès que celles-ci apparaissent avant l’amortissement du
mouvement.
2.2.2 Analyse
Sachant que le volume du récipient est de 10 litres, en déduire le γ de l’air.
Comparer à la valeur théorique.
Proposer des améliorations au montage afin d’obtenir une meilleure estima-
tion de γ (par exemple : y a-t-il que de l’air dans le récipient, l’adiabaticité
peut-elle être améliorée ? etc.).