CHAPITRE 12
LES GAZ REELS
L'approximation est suffisante dans un grand nombre de problèmes; notamment pour l'étude des cycles
moteurs où le système est de l'air. l'air comme l'azote, l'oxygène, l'hydrogène a un comportement proche du
gaz parfait pour une grande échelle de pressions et de températures.
Diagramme d'Amagat:
Pour étudier l'écart entre les propriétés réelles d'un gaz et celles d'un gaz parfait, on utilise aussi le facteur
PV
de compressibilité Z = RT . Il est égal à 1 pour un gaz parfait.
GAZ θc Z0 ( 0 °C)
0.1 atm 1 atm 50 atm
H2 - 242 °C 1.0002 1.0007 1.0316
N2 - 140 °C 0.9999 0.9995 0.9841
O2 - 119 °C 1.0000 0.9992 0.9565
C02 + 31 °C 0.9993 0.9932 0.104
Z est fonction de P et de T.
Quand on s'approche de la courbe de saturation, ou pour des problèmes particuliers, on peut avoir besoin
d'une meilleure approximation. On a alors recours à des équations d'état dites de gaz réels.
On peut par exemple remplacer l'équation des gaz parfaits PV= mrT par
PV = zmrT
Il existe un grand nombre d'autres équations, plus ou moins complexes et plus ou moins spécialisés
(certaines ne sont valables que pour certaines catégories de corps):
PV B C
-équation du Viriel: RT = 1 + V + 2 + ... , où B, C, ... sont les coefficients du Viriel
V
rT(1 - ε) A
-équation de Beatie-Bridgman: P= 2 (V + B) - 2
V V
L'équation de Van der Waals est la plus utilisée. On appelle gaz de Van der Waals, un gaz auquel on
applique l'équation correspondante.
cp Zr rT Z
dS = T dT - P dP - P ( ) P dP
T
cP dP r rT Z,
dSGP = T dT - r P dSGR - dSGP = (1 -Z) P dP - P ( T ) P dP
3
IV ETUDE D'UN GAZ DE VAN DER WAALS
En écrivant l'équation d'état au point critique, et en utilisant les propriétés mathématiques d'un point
d'inflexion à tangente horizontale, on obtient 3 équations qui permettent de trouver les relations entre les
coordonnées critiques et les coefficients de l'équation de Van der Waals:
2
a P P
(Pc + ) (Vc - b) = rTc , ( V )c = 0, ( 2 )c = 0
Vc2 V
Vc
Vc = 3b b= 3
8a 2
Tc = 27 rb a = 3 PcVc
a 8 PcVc
Pc = 27 b r = 3 Tc
PcVc 3
Remarque: au point critique Zc = rTc = 8 pour tous les gaz.
rT a P r 1 a a
P = V-b - 2 = = (P + 2) ⇒ dU = CV dT + 2 dV
V T V-b T V V
a
U = U0 + CV T - V
L'énergie interne d'un gaz de Van der waals ne dépend pas que de la température
CV r
dS = T dT + V-b dV S = S0 + CV Ln T + r Ln(V-b)
Une isentropique a pour équation: T (V-b)r/Cv = constante
CV 2P
= T 2 = 0, CV est indépendant de V comme pour un gaz parfait.
V T
En réalité, CV augmente avec V. l'équation de Berthelot permet de tenir compte de ce fait: P=
rT a
V-b - TV2
P, r a 2P 2a CV 2a
= V-b + 2 2 ⇒ 2 =- 3 2 ⇒ =- 2 2
Τ T V T T V V T V
L'énergie interne d'un gaz parfait dépendant du volume, la détente de Joule (détente d'un gaz dans un
récipient vide) s'accompagne d'une variation de la température. Joule a imaginé une détente où le gaz,
thermiquement isolé, est laminé ( en passant au travers d'étoupe):
Cette détente s'accompagne d'une diminution de la température pour tous les gaz, sauf l'hydrogène. Par
exemple pour l'air à 20 °C , ∆T = - 0.27 K.atm-1.
En fait pour tous les gaz il existe une température dite température d'inversion de l'effet Joule-Thomson Ti
au dessus de laquelle ∆T > 0 et au dessous de laquelle ∆T < 0. Pour l'air Ti = 633 K, et pour l'hydrogène
Ti = 193 K.
REMARQUE: La détente isenthalpique de Joule-Thomson est d'un grand intérêt dans la pratique
industrielle: les détentes qui se produisent avec laminage du fluide (vannes, diaphragmes,
robinets,...) sont des détentes isenthalpiques.
-Coefficients thermoélastiques:
rT a P r 1 P r 1
P = V-b - 2 , = ⇒ β=P = au lieu de T pour un GP
V T V-b T P(V-b)
Les corps pour lesquels la température critique est inférieure à la température ordinaire sont gazeux et ne
peuvent pas être liquifiés par compression. Pour les obtenir à l'état liquide on les refroidit jusqu'à une
température inférieure à la température de liquéfaction (ébullition).
Exemples: températures de liquéfaction sous P = 1 atm:
Tair= 78.7 K, TH2 = 20.4 K, TN2 = 77.4 K, TO2 = 90.2 K, THe = 4.3 K
Pour obtenir de l'air liquide, on utilise des procédés où le refroidissement est obtenu par détente:
6
- Procédé de Linde:
Ce procédé utilise une détente isenthalpique sans travail extérieur (détente de joule Thomson):
L'air est comprimé de façon isotherme puis subit une détente isenthalpique qui abaisse sa température. L'air froid non liquéf
on arrive à obtenir ainsi de l'air liquide. Le diagramme entropique permet de bien comprendre l'évolution thermodynamique
- Procédé de Claude
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Ce procédé se fait avec production de travail extérieur. Le flux d'air est divisé en 2 parties, une subissant la
détente par laminage, l'autre se détendant dans un cylindre avec production de travail:
Le diagramme entropique
devient:
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