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Version final e
Septembre 2010
NIR}AS "
( j
INTRODUCTION ........................................................................................................................................ 1
2 HISTORIQUE ..............................................................................................................................................2
3./.5 Santé................................................................................................................................................. 5
4 DESCRIPTION DU SECTEVR................................................................................................................ 17
6. 1.4 Conc!usions.................................................................................................................................... 32
6.2.4 Typologie........................................................................................................................................ 36
6.3 ESTIMA TlON DES COlJTS D'INVESTlSSEMENT POUR CHAQUE TYPE DE RESEAlJ ..................................... 39
7 ORGANISATION DV PROJET............................................................................................................... 43
9 BUDGET ET FINANCEMENT................................................................................................................51
10.2.1 Paiemenl acluel de I'eau de 1700 XAF par mois par ménage ................................................... 59
13 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS.......................................................................................70
Tableau 38 Couts des forages et des captages de sources (en K€) ......................................... 52
Tableau 45 Intervenants, bailleurs de fonds et engagements financiers (en millions d'€) ...... 56
Tableau 48 Couts de revient complet par metre cube d'eau (€) .............................................. 58
Tableau 50 Degré potentiel de couverture des frais par les usagers (1 700 XF Almois) ......... 60
..
Tableau 52 Degré potentiel de couverture des frais par les usagers (2 100 XAF/mois) ......... 61
Tableau 62 Coúts de l'eau au m3 pour obtenir un TRI de 6% (XAF et % de 370 XAF) ........ 64
Tableau 71 Intervenants, bailleurs de fonds et engagements financiers (en millions d·E) ...... 70
Annexes socioéconomiques
SigIe Signification
AEP Approvisionnement en Eau Potable
AEPA Approvisionnement en Eau Potable et Assainissement
AEPAR Approvisionnement en Eau Potable et Assainissement en milieu Rural
AFD Agence Franyaise de Développement
ANNU Annuaire statistique
BAD Banque africaine de développement
BADEA Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique
BF Borne Fontaine
BIP Budget d'investissement public
BP Branchement privé
Sigle Signification
CAMWATER Cameroon water utílíties corporation
CDE Socíété camerounaise des eaux
CEMAC Communauté Economiqueet Monétaíre de l'Afríque Centrale
CG Comité de gestion
CGPE Comité de gestion des points d'eau
CMA Centre médical d'arrondissement
CS Centre de santé
--
DHH Direction de I'hydraulique et de I'hydrologie
ECAM Enquete camerounaise aupres des ménages
FCFA Frane de la Communauté Financiere d'Afrique
G Grand (réseau)
FElCOM Fonds Spéeial d'Equipement et d'interventíon Intercommunal
lEC Informatíon, édueation et communieation
IRCOD Institut Régional de Coopération et Développement - Alsaee
IRGM Institut de recherehes géologiques et minieres
M Moyen (réseau)
MC Mixed Credit (Crédit mixte danois)
MINEE Minístere de I'énergie et de I'eau
ODM Objeetífs du Millénaíre (ou Míllenium)
ONEP Offiee national de I'eau potable (Maroe)
ONG Organisatíon Non Gouvernementale
ORH Observatoire des ressourees hydraulíques
P Petít (réseau)
PAEPAR Politique d'Approvisíonnement en Eau Potable et d'Assainissement en milíeu Rural
PEHD Polyéthylene haute densité
PIB Produit Intérieur Brut
PNDP Projet natíonal de développement partíeipatif
PPTE Pays Pauvres Tres Endettés
PVC Chlorure de polyvinyle
SDHR Sous direetion de I'hydraulique rurale et de I'hydrologie
SDHU Sous direction de I'hydraulique urbaine et de I'assaíníssement
SIG Systeme d'information géographique
SMIC Salaire minimum interprofessionnel de croissanee
,
SNEC Soeiété nationale des eaux du Cameroun f
SONEL Société Nationale d'Electricité de Cameroun
STABEX Fonds de stabilisation des eours des matieres d'exportation (UE)
SW SCANWATER
TG Tres grand (réseau)
TRI Taux de rentabilité interne
UE Uníon Européenne
UV Ultra Violet
1 Introduction
Le bureau d'étude NIRAS a réalisé au cours du premier semestre 2010 une mission au Cameroun en
vue de faire I'étude diagnostique de 350 stations Scanwater et de faisabilité de leur réhabilitation. Une
importante équipe a participé a la réalisation de cette étude. La liste des participants est donnée en
Annexe 4
Une version provisoire de J'étude a été rédigée et remise aux commanditaires débutjuin.
La version provisoire de I'étude a présenté un diagnostic technique et social des réseaux Scanwater,
basé sur un échantillon de 47 sites visités. La faisabilité technique et sociale d'une réhabilitation a été
montrée.
Mais ce type d'intervention de réhabilitation d'une centaine d'infrastructures, dans des états variables,
de différentes tailles et dispersées sur un vaste territoire ne se prt!te pas facilement aux conditions du
Crédit Mixte qui est plutót destiné a des réalisations d'instalIations neuves et ponctuelles comme des
stations de pompages ou de traitement des eaux. De plus, le Crédit Mixte est prévu pour etre mis en
reuvre avec un partenaire local qui dispose de moyens et de personnel technique performant disponible
sur un site unique de travail. Ce n'est pas le cas de la DHH vu la dispersion des sites.
L'étude a donc dO imaginer un montage un peu particulier pour "entrer dan s le moule" du Crédit Mixte
a mi-chemin entre une opération ponctuelle de travaux et un projet de développement.
La version provisoire de I'étude a présenté plusieurs options de choix techniques de sites a réhabiliter,
de nombre de sites, et de modes de gestion du projet a mettre en place. L'étude a également fait
plusieurs propositions pour rendre ce futur projet compatible avec les exigences d'un Crédit Mixte.
Une réunion s'est tenue le 29 juin a Copenhague dans les locaux du Ministere des Affaires Etrangeres
pour examiner les propositions du bureau d'études. Les représentants de DAN IDA, le Directeur de la
DHH du MJNEE, le chef de mission et une représentante du bureau d'études NIRAS ont participé a
cette réunion.
Lors de cette réunion il a été demandé au bureau d'études de faire plus de recommandations pratiques
pour la mise en reuvre de la réhabilitation et de développer une option de mise en reuvre tendant a un
budget global de 25 millions d'Euros avec la participation d'un Ingénieur Conseil et d'un Entrepreneur
unique de travaux. En outre, DANIDA a demandé d'éviter la dispersion géographique des travaux
pour éviter des pertes de temps et d'argent. DAN IDA recommande de travailler par région (une ou
deux régions contigues simultanément) et d'achever tous les travaux d'une région avant de passer a la
suivante.
La version finaIe "draft" a été remise au cours du mois d'aoOt 2010 a DANIDA qui a faít parvenir ses
demiers commentaires et demande de précisions. Ces commentaires figurent en annexe 18.
Le présent document est la version finale de I'étude. 11 reprend I'option retenue et prend en compte les
remarques et modifications suggérées en réunion et par courrier le 31 aout 2010.
2 Historique
Dans les années 1980 la société danoise SCANWATER / r. KRUGER a réalisé 348 1 réseaux
d'aJimentation en eau potable dan s huit régions du Cameroun pour le compte du gouvernement du
Cameroun avec l'aide d'un financement danois DANIDA. Une liste complete de ces ouvrages est
donnée en annexe 8.
Le réseau dit "SCANWA TER" exploite une ressource en eau, le plus souvent un forage ou un puits.
L'eau brute est pompée vers une station de traitement ou I'eau est aérée, filtrée et chlorée. L'eau est
stockée dans un réservoir qui constÍíue le toit de la station. Le local abrite également le groupe
électrogene et les tableaux électriques de commande. L'ensemble est appelé "SCANWATER". A
partir du réservoir I'eau est distribuée par gravité vía des bornes fontaines publiques.
Le choix des sites a été fait pour satisfaire des personnes locales in fluentes. Aínsi, dans chaque
village qui a été équipé d'un réseau on trouve une "élite" qui est une personne originaire du village et
qui occupe un poste administratif, mílitaire ou politique en vue.
La construction des réseaux s'est faite sans consuItation de la population. Dans les villages, les plus
anciens se souviennent: "la caravane SCANWATER arrivait dans le vi lIage et s'y installait pour
plusieurs semaines. Des hommes blancs venaient faire des forages et monter une tour métallique. Et
quand ils partaient on avait de I'eau potable aux bornes fontaines".
Pendant quelques mois, une équipe de techniciens a assuré le fonctionnement des réseaux, toujours
sans impliquer les populations: "C'est l'Etat qui paie pour vous".
Mais un jour I'intervention de l'Etat s'est am3tée et la plupart des stations se sont arretées aussi, faute
de gestion et de formation des usagers. Ces stations non utilisées sont devenues des proies revées pour
des voleurs de matériel électromécanique de tres bonne qualité. Ainsi, dans de nombreuses stations
les moteurs, le compresseur, les pompes immergées, les composants du tableau électrique et le groupe
électrogene ont été démontés pour étre revendus.
Cette approche est a l'origine de nombreux problemes et de l'absence de gestion de nombreux réseaux
car la population ne s'est pas sentie impliquée. Mais cette maniere de travailler était dans les habitudes
de I'époque.
La situation se dégrada a tel point qu'entre 1995 et 2000, 60 réseaux furent réhabilités a I'aide des
fonds STABEX (Fonds de stabilisation des cours des matieres d'exportation) de l'Union Européenne.
L'approche de ce travail fut de "dépanner" les réseaux et de remplacer a I'identique les pieces
manquantes ou défectueuses. Malheureusement lors de I'évaluation de cette activité en 2002, plus de
la moitié des réseaux réhabilités étaient déja hors service, certains étaient pillés, d'autres abandonnés,
etc. Cette opération de réhabilitation n'avait malheureusement pas été accompagnée d'une campagne
efficace de sensibilisation des populations et de formation des comités de gestiono A cette époque, la
politique de décentralisation et les réformes du secteur de I'eau n'étaient pas en place.
Depuis d'autres initiatives ont été prises par dívers intervenants nationaux ou intemationaux: BIP
(Budget d'Investissement Publics), ONG, coopérations, Union Européenne, PNDP. FEICOM, etc.
Quelques réseaux ont été modífiés avec succes en mode gravitaire. Mais malheureusement sans
refaire les études de dimensionnement indispensables apres 25 ans.
L'administration camerounaise ne dispose pas d'outils de suivi de ces infrastruetures mais en connait
I'état général malheureusement mauvais.
En avril 2009, le Ministere de l'Energie et de l'Eau a adressé a DANIDA une demande d'appui pour
réaliser une étude diagnostique et de faisabilité pour un projet de réhabilitatíon des "stations
SCANWATER" en vue de mettre en place un pret de Crédit Mixte pour couvrir les investissements.
Une étude de diagnostic et de faisabilité a done été commandée au Bureau NfRAS apres une
procédure d'appel d'offres.
Sigle Signification
VAN Valeur Actuelle Nette
XAF Francs CFA de l'Afrique centrale
Taux de change
La monnaie nationale du Cameroun est le Francs CFA (XAF), les estimations des prestations et tous
les calculs financiers et économiques ont été faits en Euros (€), la monnaie Danoise est la Couronne
danoise (DKK)
I € = 655,957 XAF = 7,44 DKK (taux moyens utilisés)
IDKK = 88 XAF
o Résumé
Historique
11 existe au Cameroun dans les huit régíons du sud du pays, 350 réseaux d'alimentation en eau potable
réalisés dans les années 1980 pour alimenter des villages et petits centres non desservis par la Société
Nationale des Eaux du Cameroun (SNEC). Ces infrastructures ont été réalisées sur financement
danois par l'entreprise SCANWA TERJI. KRUGER en quatre tranches successives entre 1980 et 1991.
Ces réseaux ont été implantés sans impliquer, ou peu s'en faut, la population locale qui a re¡;u cette
infrastructure comme un cadeau de l'Etat.
Ces infrastructures ont été con¡;ues suivant un schéma type: forage, pompage, traitement par aération,
filtration et désinfection au chlore, stockage dans un cháteau d'eau et distributíon gravitaire par bornes
fontaines publiques. La foumiture d'énergie est assurée par un groupe électrogene a moteur diesel.
L'ensemble de l'ínstallation est enfenné sous le cháteau d'eau. Les seules variantes qui sont apparues
au cours des phases de travaux sont le recours a des puits au lieu des forages ou, dans de rares cas, a
des prises en riviere ou de sources. Certains réseaux, quand les conditions topographiques le
pennettaíent, ont été con¡¡:us pour fonctíonner par gravité. Dans quelques cas, la station a été raccordée
au réseau électrique national triphasé (SONEL), le groupé électrogene restant présent en cas de
coupure d'alimentation.
Le fonctionnement et l'entretien ont été assurés par un opérateur indépendant rémunéré par l'Etat
pendant les premieres années. Mais un jour, cette assístance s'est arretée et les réseaux n'ont plus
fonctionné que le temps de víder la cuve de mazout, ou de recevoir la facture d'électrícité, faute d'une
organisation villageoíse fonnée acet effet.
La plupart des réseaux ont done cessé d'etre actifs et certains ont été pillés par des voleurs, le plus
souvent extérieurs au village, agissant parfois avec la complicíté d'ancíens opérateurs. Tout ce quí a
une valeur marchande et est facilement démontable a été volé: matériel électrique (interrupteurs,
fusibles, relais, etc.), moteurs, compresseurs et meme les groupes électrogenes pourtant lourds et
encombrants. Tres peu de vrais cas de vandalisme ont été constatés, les plus graves déprédatíons a
I'infrastructure sont dues a des tentatives d'intrusion dans le local par les parois en aluminium.
Tres peu des ces forfaits ont été suivi de poursuites judiciaires et de sanctions, alors que souvent les
coupables sont connus de tous!
De nombreux réseaux ont été fortement abimés par les travaux d'élargissement des pistes qui ont
arrachés les conduites dont le recouvrement avait été fortement diminué par I'érosion.
Quelques réseaux ont continué a fonctionner suite a la mise en place d'un comité de gestion par une
ONG. Mais les expériences positives de ce type sont rares car tres souvent elles n'ont faít que retarder
I'échéance: a la premiere panne importante on s'est aper¡¡:u que la caisse était vide. Quelques réseaux
fonctionnent pourtant suite ades initiatives privées.
Dans les années '90 quelques réseaux ont été réhabílités. La plupart du temps ces réhabílitatíons se
sont Iimitées a des réparations et au remplacement du matériel défectueux ou disparu, partant de
I'hypothese que les forages profonds bien réalisés foumissaient une eau de qualité et ne sont done pas
la cause de mauvais fonctionnement. Beaucoup de ces réhabilítations n'ont pas été accompagnées de
suivi et de fonnation des comités de gestiono Certains réseaux ont été modífiés en profondeur et
transforrnés en réseaux gravitaires avec succes.
Introduction et contexte
La modífication de la politique du Cameroun en matiere d'alimentation en eau potable est en cours
dans le cadre de la décentralisation admínístratíve et technique. Le processus de décentralisatíon
commence a etre mis en application. Au cours du mois de mai 2010 les décrets d'application de la
décentralisation et de la réfonne du secteur de I'eau ont été signés. La réfonne est done en cours de
mise en application et les communes sont officiellement désignées comme maitre d'ouvrage pour les
infrastructures d'al imentation en eau potable qui ne sont pas du ressort de CAMW ATER.
3.1.3 Pauvreté
eme
Le Cameroun reste cependant un pays pauvre. Selon la 3 Enquete Camerounaise aupres des
Ménages (ECAM 3), le seuil de pauvreté est estimé en 2007 a 738 XAF par adulte et par jour, prix de
Yaoundé, c'est a dire 22 454 XAF par mois. A titre de comparaison le SMIC (Salaire minimum
interprofessionnel de croissance) s'éleve a 23 500 XAF par mois.
En 2007, le taux de pauvreté était de 39,9 % des ménages. Le taux de pauvreté dans les ménages dont
le chef n'a jamais été a I'école (10 % dan s notre échantillon) est de 5,4 fois plus élevé que celui dont le
chef a le niveau secondaire ou plus (45 % de notre échantillon), et le phénomene est prédominant en
zone rurale: en 2007, plus de la moitié des individus y sont pauvres, alors que seulement 12,2 % dans
les villes de plus de 5 000 habitants, comme le montre le tableau suivant:
3.1.4 Education
En 2007, les ressources allouées a l'éducatíon rcprésentaíent 15,6 % du budget de I'Etat en
augmentation de 15,5 % par rapport a 2006.
Tableau S Ecoles, enseignants et nombre d'éleves I enseignant
3.1.5 Santé
En 2005, le budget du ministere de la santé représentait 5, l % du budget nationa\. 11 était de 5,6 % en
2004. Cependant ce secteur bénéficie de ressources additionnelles provenant de la coopération. En
2003, iI Y avaít l lit pour 393 habitants et l médecin pour 10 000 habitants. La réforme hospitaliere
engagée en 2006 devrait permettre au pays de compter a breve échéance l lit pour 442 habitanti et 1
médecin pour 5 673 habitants.
ADAMAOUA 9 18 16 11 743
CENTRE 53 70 394 15 117
EST 15 22 206 5665
LITTORAL 54 26 166 29611
NORDOUEST 22 38 212 11662
OUEST 36 56 462 4940
SUD 22 8 170 12376
SUDOUEST 15 32 202 5509
Pays 280 284 2515 12291
SOURCE: ANNU 2008 ET RECENSEMENT 2005
Ce tableau montre que la répartition des centres de santé par rapport au nombre d'habitants est tres
inégale, particulÍl~rement au détriment du Littoral et du Centre. Mais il faut tenir compte dans ces deux
régions des villes de Douala et Yaoundé OU le nombre d'hópitaux et de CMA est le plus élevés.
Les maladies infectieuses et parasitaires (Paludisme, SIDA, tuberculoses, parasitoses, etc.) constituent
la premiere cause morbidité au Cameroun. Le paludisme constitue la premiere cause de mortalité chez
les enfants (> 35 %) et 45 % des consultations. Un grand programme de promotion et de distribution
de moustiquaires imprégnées donne depuis 200 I des résultats tres encourageants (diminution de la
morbidité de 50 % chez les femmes enceintes).
Tableau 7 Taux de mortalité (pour 1000 personnes)
Dans chaque village deux hommes et deux femmes ont été interrogés, dont un(e) relativement jeune
(moins de 40 ans), et un(e) plus iigé(e) plus de 50, pour recueillir le point de vue des différentes
générations.
Notre échantillon donne 45 % de personnes dont l'age moyen est 58 ans, et 55 % de 33 ans. L'écart
d'iige va de 21 a 86 ans. De cette fayon I'échantillon représente bien I'opinion de I'ensemble de la
population adulte (hommes, femmes,jeunes et vieux).
La méthodologie détaillée, les questionnaires et, pour toutes les régions, les résultats détaillés, sont
donnés dans un volume séparé: "Annexes B soeioéeonomiques".
Tableau 9 Nombre de questionnaires sur les ménages
ADAMAOUA 24
~~
CENTRE 31
EST 24
LITTORAL 20
NORDOUEST 20
OUEST 24
SUD 23
SUDOUEST 16
TOTAL 182
Dans chaque village, des responsables de la gestion d'ouvrages hydrauliques ainsi que des personnes
ressourees ont également été questionnés: une personne ressource et une personne (ou un groupe de
personnes) gestionnaire par village, qu'il y ait ou non un ouvrage d'alimentation en eau potable
fonctionnel.
Les 182 questionnaires ménages ont été saisis dans un tableur et trié s en fonetion de 4 eriteres: région,
sexe, iige et aeees ou non a I'eau potable de fayon a tirer des informations utiles pour la présente étude.
3.2.2 Résultats et analyse
3.2.2.1 Profil général
Activité principale
La majorité des ménages vit de I'agrieulture (55 %). Vient ensuite le petit eommeree (27 %), les
fonetionnaires ou retraités (14 %) et enfin les éleveurs qu'on ne trouve que dans l'Adamaoua (21 %) et
un peu dans l'Est.
Cependant, les différences sont tres nettes entre les régions: les agriculteurs sont les plus nombreux
dans l'Est et le Sud Ouest (75 %), les commeryants et artisans dominent largement dans l'Ouest
(71 %), et si on trouve de nombreux fonctionnaires ou retraité dans le Littoral (40 %), iI n'y en a aucun
dans l'Est.
Education
En ce qui conceme le niveau d'édueation, la moyenne donne une majorité de "fin du primaire", 45 %
savent done a peine lire et écrire. 40 % ont suivi (mais pas forcément terminé) le niveau seeondaire,
5 % on un niveau universitaire, tandis que 10% ne sont jamais allés a I'école.
S'il n'y a pas de différence significative entre les hommes et les femmes dans ee domaine, par contre
elle est importante entre les générations et surtout pour les extremes: 8 % des jeunes seulement contre
14 % des plus ágés ne sont jamais allés a I'éeole, et si l % seulement des aneiens ont un niveau
universitaire, ils sont 8 % ehez les plus jeunes.
Dans le Littoral et le Nord Ouest, tous les enquetés sont allés a I'éeole, et le Littoral eompte aussi le
plus d'universitaires. L'Adamaoua a le plus d'illettrés.
Chefde famille
Pour ce qui est de savoir si le chef de famille est un homme ou une femme, les résultats ne sont pas
tres fiables.
En effet, si la moyenne générale indique que pour 16 % des questionnés une femme est le chef de
famille, la différence est tres importante entre ce que disent les femmes (30 %) et ee que disent les
hommes (2 %) sur ee sujeto
On peut penser que les hommes n'avouent pas faeilement avoir une femme a la tete du ménage. Sinon
nous n'avons pas d'explication a ee phénomene.
Une étude de 1997, basée sur le reeensement de 1987 indique que 24 % des ménages eamerounais sont
dirígés par des femmes, mais que eette proportion est plus forte en ville qu'en milieu rural.
Quoi qu'il en soit, selon notre enquete, e'est dans l'Ouest que les ménages dirigés par une femme sont
les plus nombreux (selon les hommes et les femmes), tandis qu'a I'unanimité, il n'y a aueune femme
chef de ménage dans le Sud Ouest.
La eonsommation serait toutefois plus importante dans le Littoral (25 litres) et plus faíble dans le Sud
(14 litres). Le Littoral est aussi la région ou I'on dépense le plus pour l'eau, ou il y a le plus de
fonetionnaires et retraités et ou le niveau seolaire est le plus élevé.
Dans les villages ou il y a un acces a I'eau potable, les ménages qui eonsomment exclusivement de
J'eau potable sont 47 %, 20 % n'utilisent que de I'eau non potable, et 33 % mélangent les sourees.
Quand il y a plusieurs ouvrages d'eau potable, 33 % vont a la pompe, 32 % a la BF et 14 % ont des
branchements particuliers. Cependant, les ménages n'ayant pas vraiment de choix entre ces ouvrages,
cette information n'est qu'indicative.
Ce sont les enfants qui vont chereher I'eau (78 % des ménages), puis les femmes (72 %), mais aussi les
Cependant, les hommes déclarent payer pour I'eau (96 %), et ils ne laisserontjamais leur femme payer
seule la facture d'un branehement particulier (O %).
Mais les femmes ne sont que 30 % a leur donner raison: actuelIement, pour elles, la dépense est
partagée: I'homme paye dans 30 % des cas, la femme dans 53 % et le couple dans 17 %.
En eas de branchement particulier dans le futur, ce serait toujours, selon elles, I'homme dans 39 % des
cas, la femme dans 36 % des cas et le couple dans 26 % des cas qui assumerait les dépenses. Les
dépenses seraient done, selon elles, mieux partagées.
L'information des femmes sur ce sujet nous semble la plus crédible.
Pénibilité
85 % des enquetés disent que c'est difficile. Pour 30 %, la corvée est longue et tres pénible: a la
question "chercher de I'eau prend il plus de 10 minutes et si ouí combien de temps?" la moyenne (pour
les réponses "oui" est de 22 minutes par jour (le maximum étant I h30'), et ceux qui vont chereher I'eau
a plus de 50 metres, parcourent en moyenne 450 metres (le plus éloigné étant a I 800 metres).
Les enquetés commentent ainsi la pénibilité:
"Les enjants arrivent souvent en retard al'école paree qu'íls doivent aller chercher l'eau a la riviere ",
"JI jaut se lever a 3h du matin pour aller chercher de I'eau",
"Au branchement particulier, on prend I'eau la nuit acause de la pression",
"J'ai abandonné le petU élevage a cal/se du manque d'eau,
"e'es! trop loin !",
"Le temps d'eau es! tres sollicité",
10 Paiernent rnensuel pour la eonsornrnation d'eau a un branehernent de eour. On ne parle pas iei de frais de
raccordement.
"L'eau est si rare qu'on rentre parfois ala maison sans avoir puisé",
"La pente est raide et I'eau rare en saison sixhe",
"La seule source du village ne suffit pas pour tout le monde",
"Les fontainiers ne respectent pas les heures d'ouverture",
"JI Y a des bousculades et meme des bagarres" ...
3.2.2.3 Education sanitaire
Qualité de l'eau
Tous les enquetés déclarent aller chercher I'eau dans des bidons fennés et conserver I'eau dans des
récipients couverts, ou pour I'eau a boire dans des bouteilles en plastique. Mais nous ne sommes pas
allés vérifier dans les habitations.
Quelques uns mettent de I'eau de lavel, foumie par les centres de santé. Quelques personnes ont cité
des maladies liées a J'eau, disent qu'une sensibilisation a I'hygiene est nécessaire. Sur la base des
villages ou il y a un acces a I'eau potable, les ménages distinguent tres bien la qualité de I'eau en
fonction de son utilisation.
Tableau 11 Utilisation de l'eau
Sans que nous ayons approfondis ce sujet dans le questionnaire, nous pouvons affinner que la
population est tres consciente de la qualité de I'eau potable et de sa conservation.
Latrines
100 % des ménages déclarent avoir acces a des latrines traditionnelles. (Cest douteux, et la pudeur
influence certainement cette réponse). Mais ceJles-ci ne sont, dans 54 % des cas, pas utilisées par les
enfants. Se Ion les enquetés, I'ONG Plan Cameroun a fait des campagnes de construction de latrines,
ainsi que "les américains". 2,3 % ont des WC modemes.
Nombre de membres 8
6
Comités sans femmes 41 % 45 %
Si femmes, combien dans le comité? 2
Appui pour la structuration 35 % 64 %
Appui pour forrnation de la structure 35 % 46%
Appui par sensibilisation population 65 % 36%
Pas de statut juridique 71 % 73 %
Pas de reglement intérieur 53 % 64%
Pas de documents financiers 41 % 73 %
Ne tiennent pas de réunions 41 % 64 %
Membres rémunérés 30% 27%
Eau vendue au forfait 47% 55 %
Eau vendue au volume 35 % 46%
Eau gratuite 24 % 0%
Collecte des fonds chez un particulier 47% 82 %
Ne connaissent pas la politique en vigueur 82% 100%
Le Tableau 12 ci-dessus montre les différences d'expérience et d'organisation dans les deux caso Elles
ne sont pas significatives de fa¡¡:on flagrante et il est difficile d'en conclure des tendances, mis a part la
tenue des documents et le paiement des réparations qui sont mieux organisés la Ol! les stations
fonctionnent.
Tableau 13 Gestion des grosses réparations
• Propreté de I'eau et des abords. Sensibilisation organisées par divers organismes: les centres
de santé, les chefs de villages ou chefs religieux, l'ONO Plan Cameroun, les directeurs
d'écoles ainsi que lesjeunes du village.
• Entretien de I'ouvrage et gestion: organisées par les comités de gestion, les maires et chefs de
village, les associations de jeunes, des ONG et projet (PNDP, projet Gouvernance Eau, les
Japonais, et le MINEE, elles ont porté sur les assemblées générales des comités de gestion de
I'eau (renouvellement du bureau), I'entretien des points d'eau, comment s'organiser pour faire
fonctionner une station SW, la relance d'une SW, diagnostic SW, gestion et extension du
réseau SW, achat de gasoil, mise en place de forages de pompes manuelles, réparation d'une
pompe manuelle, etc.
Quelques réunions étaient récentes (2009 et 2010), et peu sont régulieres, mais dans un village, la
population se réunit tous les 3 mois et plus en cas d'urgence.
Quelques commentaires sur les réunions des comités de gestion
"On s'est réuni paree que quand on a fait 2 ans sans eau el on s'est demandé ce qu'i1 faut faire pour
avoir de I'eau",
"Les membres du comité discutent entre eux et viennent nous rendre compte dans les villages".
"Souvent, le chef de village ou l'associatíon du village nous réunissent pour parler des prob/emes.
Les membres rer;:oivent une prime, seul I'agent administratif a un sa/aire mensuel.
L'agent administratif est permanemment au bureau. JI prend une pause amidi et reprend I'apres-midi.
Nous avons été rer;:us au bureau ou nous avons vu la facture de février 2010 d'un usager comme
justificatifde la gestiono
Le Maire pense qu'i/ y a une grande insuffisance injrastructurelle, ce qui fail qu'il y a des zones qui
n'ont pas d'eau. 11 termine son propos en déclarant: "l'eau est absolument prioritaire. Lors du
prochain conseil municipal, c'est súr que nous discuterons du probleme d'eau car iI ya des quartiers
Est
La station de N'Demba fonctionne parfaitement avec un réseau de 12 bornes fontaines et quelques
branchements privés disposant d'un compteur.
Un comité de gestion fonctionnel existe et la trésorerie est tenue par une sG!ur catholique.
Les fontainiers perr;:oivent une rémunération de 15 % du montant versé et les autres membres du
comité de gestion perr;:oivent une "motivation forfaitaire" décidée par le comité qui dispose d'un
compte ala procure de Bertoua pour la sécurisation desfonds". '
3.2.2.5 Genre
Quelques différences significatives dans les réponses obtenues selon notre enquéte en fonction du sexe
ou de I'áge requierent une attention partículiere.
Activité principate et revenus du ménage
L'activité principale des personnes enquétées varíe beaucoup en fonction du genre.
71 % des femmes exercent une activité agricole, contre 49 % des hommes. Cette dífférence est
effacée en ce qui conceme I'activité du chef de ménage (puisque ce sont des hommes en majorité).
15 % des hommes sont fonctionnaires ou retraités de la fonction publique, contre seulement 3 % des
femmes.
Cela veut done dire que, quelle que soit I'activité du chef de ménage, la femme contribue souvent aux
revenus du ménage par des activités agricoles, et que les postes de fonctionnaires (et les avantages de
sécurité d'emploi, de revenus et de retraites plus sécurisés qui y sont associés) sont plus souvent
favorables aux hommes qu'aux femmes.
Les femmes sont éduquées, elles ont a peu pres le meme niveau scolaire que les hommes, mais elles
sont beaucoup plus nombreuses a étre allées a "université: 7 % contre 3 %.
Les hommes n'avouent pas facHement que le chef de ménage est une femme (seulement 2 %), les
femmes, elles, affirment que 30 % des ménages sont dirigés par une femme.
Activités de corvée d'eau: "qui s'en occupe, qui paye, est-ce cher ou non?"
Les hommes et les femmes ne sont pas du tout d'accord sur ce sujeto
Les hommes déclarent etre 34 % a aller chercher I'eau, les femmes sont d'aeeord avee eux pour 9 %
seulement.
L'éeart se ereuse en ce qui eoneeme le paiement de I'eau aetuellement: les hommes disent payer pour
a
I'eau dans 86 % des eas, tandis que les femmes sont seulement 30 % dire que les hommes payent
effeetivement.
Dans 17 % des eas, les femmes disent que les frais sont partagés dans le ménage, eontre 4 % des
hommes.
Les femmes sont 60 % a dire que I'eau n'est pas chere, les hommes le pensent dan s 50 % des caso
En cas de branchement particulier les hommes sont unanimes: aucune femme ne payera selon les
hommes (O %). Les femmes sont sceptiques sur ce point: elles seront 36 % a payer. Toujours selon
elles, les frais seront partagés dans le ménage dan s 26 % des caso Les hommes sont 6 % a vouloir
partager ces frais avec leur femme. Mais cette volonté de partage est plus nette dans les eouples plus
jeunes (voir plus bas). Les [emmes payent done pour I'eau, mais a eontre ereur. En effet si elles ne
veulent pas de branchement particulier, e'est paree qu'elles pensent que ce n'est pas a elles de payer
(50 %). Si elles veulent bien partieiper a la gestion, ce sera moins par une partieipation finaneiere que
ehez les hommes (86 % eontre 96 %).
Variations régionales
11 y a des différences régionales significatíves.
Dans I'Ouest, le Sud et le Centre, les dépenses pour I'eau sont faítes soit par les hommes, soit par les
femmes. Jamais par le ménage. Dans le Centre cependant, elles peuvent etre partagées en cas
d'investissement dans un branchement partículier. Dans le Sud Ouest, il n'y a aucune femme chef de
famille, et aucune femme dans les comités de gestiono
3.2.2.6 Différence entre les plus jeunes et les plus agés
Les moins de 45 ans ont 33 ans en moyenne, les plus de 45 ans, ont 58 ans en moyenne.
11 y a plus de ménages dirigés par les femmes dans la catégorie des plus de 45 ans (19 % contre 14 %).
Les plus agés sont moins satisfaits de I'approvisionnement en eau (85 % contre 79 %) certainement
paree que les plus agés ont connu la station Scanwater fonctionnelle, tandis que les plus jeunes, n'ont
pas connu cette régression.
Plus le ménage est jeune, moins les enfants sont chargés de la corvée d'eau (75 % contre 80 %). Plus
le ménage est jeune plus les frais sont partagés dans le couple (12 % contre 9 %).
Plus le ménage est vieux et plus il y a d'enfants scolarisés (5 contre 3), ce qui explique aussi la taille
des ménages qui augmente d'autant en moyenne (10 contre 7). Plus le ménage est vieux, plus le chef
de familIe est une femme (de 14%a 18%).
Le niveau d'éducation augmente: les plus jeunes sont plus nombreux a etre allés a I'école (8 % sans
aucune scolarité contre 14 %) et jusqu'a I'université (8 % contre 1 %).
Les jeunes n'ont absolument pas confiance dans la gestion (50 % contre 0%). Certainement paree
qu'elle est confiée aux anciens. En effet, les jeunes, tout comme les femmes, ne sont pas vraiment
impliqués dans la gestion: ils sont 39 % a avoir participé a des rencontres contre 52 % des plus agés, et
dans une tres grande majorité paree qu'ils n'ont pas été informés. Par contre, ils sont plus nombreux a
vouloir participer activement (93 % contre 83 %).
Quelques jeunes nous on dit:
"Ce n'est pas démocratique, on n'estjamais convoqués"
3.2.2.7 Conclusion
Tous ces constats seront fondamentaux dans I'élaboration et la mise en ceuvre de campagnes de
sensibilisation. Les différences socioculturelles, de comportement, de stratégie et de ressenti entre les
femmes, les hommes, les plus jeunes et les plus vieux doivent impérativement etre bien comprises et
respectées dans les approches de sensibilisation puisque les actions ne seront efficaces qui si elles
integrent les frustrations, les réticences, et les potentialités de chaque groupe social.
En ce qui concerne I'organisation de la gestion ou de l'entretien des ouvrages, íI faudra impérativement
s'atteler a aider la population a s'organiser correctement (et ceci que les ouvrages soient déja
fonctionnels ou réhabilités). La population est prete: volontaire pour payer, consciente de la qualité
de I'eau, volontaire pour s'investir, fatiguée par la pénibilité, fatiguée de la mauvaise gestion et de
I'accaparement des comités par quelques individus qui ne pratiquent pas la transparence. Le niveau
d'éducation augmente, I'aspiration a des conditions de vie moins pénibles aussi. Et I'eau est leur
premiere préoccupation.
Lors des séances de sensibilisation, dans une meme commune, il faudra prendre le temps de bien
discuter non seulement avec les habitants du "centre ville" susceptibles de bénéficier directement de la
réhabilitation de l' AEP, mais aussi avec ceux des villages ou quartiers dépendant de cette meme
commune mais un peu trop éloignés pour etre raccordés. 1I y a en effet beaucoup de conflits a ce sujet
et les habítants des quartíers éloígnés se sentent lésés et oublíés des responsables communaux et des
projets. En général, íl y a des associations dans ces villages ou quartiers. En s'appuyant sur ces
associations, le message (explication d'ordre technique par ex.) aura plus de chance de passer et cela
évitera les problemes.
4 Description du Secteur
4.1 Politique et stratégie du Gouvemement du Cameroun
Sur ce sujet, nous avons puisé nos informations dan s le document de Politique Nationale
d'Approvisionnement en Eau Potable et d'Assainissement en milieu rural (PAEPAR - 2007) qui faít
une description analytique du secteur.
4.1.1 Textes législatifs et réglementaires
Depuis les années 1980-90, le Cameroun a entrepris d'importantes réformes en vue de créer un
environnement institutionnel, économique et politique, propice a la reprise d'une croissance soutenue
dans un contexte d'ouverture et de libéralisation de I'économie.
Á cet effet plusieurs documents cadres et plans sectoriels ont été adoptés. Cependant si des textes ont
été pris, révisés, aménagés, modifiés ou abrogés et de nouveaux élaborés, ils n'ont pas toujours tenu
compte des textes existants avec pour conséquences des discordances voire des contradictions et ils
sont encore que tres peu appliqués car les textes d'application (décrets, arretés) n'ont été promulgués
qu'en mai 20 l O. La raison en est la faible intemalisation du dispositif normatif élaboré par l'Etat ainsi
que le caractere "informel" de la vie économique et sociale.
Cette situatíon est cependant tres différente d'une régíon a I'autre pour des raísons culturelles, par
exemple la tradítion de ¡'autorité au "chef'.
Principaux textes
• Loi portant protection de la santé publique (novembre 1964)
• Organisation du Ministere de l'Energie et de l'Eau (MINEE) (2005)
Un décret précise les attributions du ministere, notamment "la conception la formulation et la mise en
a:uvre des stratégies d'alimentation en eau potable en milieu rural, la gestion et la protection des
ressources en eau, la conception et la mise en reuvre des programmes d'assainissement rural, de
I'élaboration, de l'application et du suivÍ des programmes d'alimentation en eau potable des localités
rurales, l'élaboratÍon du cadre juridique régissant les secteurs de I'eau .. o..o
• Lettre d'intention de politique de développement humain durable (1995)
La lettre d'intention de politique de développement humain durable, élaborée en 1995, a pour finalité
de contribuer a la sécurité économique, sanitaire, alimentaire (dont acces a I'eau et assainissement),
environnementale (préservatíon d'un environnement saín), individuelle et politiqueo
• Loi portant loi cadre relative a I'environnement (aout 1996)
• Loi portant régime de l'eau au Cameroun (avril 1998)
Elle compte cinq titres i) Dispositions générales, ii) protection des eaux, iii) exploitation des eaux, iv)
responsabilité et v) sanctions, dispositions diverses et finales, mais n'aborde pas l'administratíon de
l'eau. Elle prévoit des décrets d'applications qui ne sont pas tous pris, et d'autres non appliquéso
• Le document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP- 2000)
Réduire le niveau de pauvreté, vulnérabilité et inégalité de la populationo
Dont: Garantir l'acces des pauvres aux services sociaux de base: I'éducation, la santé, I'eau potable,
l'habitat et les activités génératrices de revenus pour les pauvreso
• Le document de stratégie de développement rural (DSDR)
Vision de "développement rural décentralisé" basé sur 7 príncipes:
1. La responsabilisation totale des communautés de base, impliquant que la maitrise
d'ouvrage des investissements soit assurée au niveau local par les bénéficiaires eux
memes, organisés dans des structures représentatives,
plusieurs ministeres.
Mieux pris en compte dans les textes régissant I'hydraulique urbaine, le PAEPAR luí accorde
cependant une part tres importante, et la mise en (l!uvre des principes qui y sont proposés apportera
I'éclaireissement institutionnel indispensable dans ce domaine. Pour ce qui est de I'équipement des
établissements publics sociaux (écoles, dispensaires), iI n'y a pour I'instant pas d'obligation (eau et
latrines), mais beaucoup de bonne volonté de la part des bailleurs.
4.1.2 Conclusion
Les textes législatifs et réglementaires aetuels ne traitent ni de la programmatíon, ni de la réalisation,
ni de la propriété des ouvrages. Le secteur reste encore peu outillé au niveau réglementaire. Un code
de I'eau s'avere indispensable pour réunir et coordonner tous les textes.
Néanmoins, au cours du mois de mai 2010 les décrets d'application de la décentralisation et de la
réforme du secteur de I'eau ont été signés. La réforme est done en cours de mise en application et les
communes sont officiellement désignées comme maitre d'ouvrage pour les ínfrastructures
d'al imentatíon en eau potable qui ne sont pas du ressort de CAMW ATER.
11 n'en reste pas moins vrai que de grands efforts restent a faire pour assurer aux communes de
disposer d'un personnel compétent et équipé pour assurer les tilches de gestion des infrastructures
d'alimentation en eau potable.
11 La DHH est représentée dans les dix régions par un délégué "Eau et Assainissement" qui couvre tant le milieu
urbain que le milieu rural
Les tarifs de base sont simples et basés avant tout sur le paiement d'eau distribuée par des
branchements privés ou "abonnés": le metre cube mesuré au compteur est facturé a 293 XAF pour les
10 premiers m 3 et ensuite 364 XAF 12. A cela s'ajoute les frais de location du compteur de 780 XAF.
La facturation est mensuelle quelle que soit la consommation.
La consommation aux bornes fontaines payantes est facturée au gestionnaire de la borne fontaine a
293 XAF le ml san s limite de volume. Le gestionnaire vent I'eau a un tarif lui perrnettant de vivre
décemment de son commerce. Sur la base d'un prix de 20 XAF par bidon de 20 litres, il fait une
marge de 707 XAF par m3, censée couvrir les pertes d'eau, le remplacement des robinets et son travail,
soit sur base d'une distribution de 15 ml par jour l3 (750 c1ients par jour) une marge brute journaliere
de 10 500 XAF, ce qui est tres atlrayant.
II existe ensuite toute une série de tarifs spéciaux appliqués aux consommations industrielles
(facturation dégressive), aux agents de la SONEL, de la CDE, etc. sur base d'accords antérieurs hérités
de la SNEC. Ces tarifications particulieres se basent principalement sur des quotas de consommation
qui sont pris en charge par la CDE.
Le tarif pour un nouveau raccordement (branchement particulier) est de 33 268 XAF pour un
branchement standard (compteur de 15 mm et 5 metres de canalisation). Ce prix ne couvre pas le cout
du compteur qui est loué au consommateur. Ce prix ne couvre néanmoins pas réellement le cout du
branchement.
Un financement de la Banque Mondiale perrnet de faciliter I'acces au raccordement par une prise en
charge 90% des frais d'installation. Mais il semble que les conditions d'éligibilité ne sont pas tres bien
définies ou appliquées a ce jour.
Une tarification de I'eau en milieu rural est prévue dans les textes de la Politique Nationale et du plan
d'action. Ces textes sont repris et expliqués au § 4.6 ci-dessous. r1s ne sont pas a ce jour mis en
application.
De type "projets", i1s integrent I'ensemble des compétenees pour la réalisation de points d'eau, de
I'identification des besoins au suivi-animation des comités de gestion et la réalisation des ouvrages. Le
MINEE, qui en est le principal acteur de mise en reuvre n'est pas ressenti comme un organisateur mais
comme un acteur direct. De plus, le manque de coordination entre les institutions de l'Etat crée des
conflíts de compétence et une mauvaise utilisation des ressources.
Un outil de programmation existe au sein du MINEE: I'ORH (observatoire des ressources
12 Tous les montants donnés dans ce paragrapbe sont des montants hors TV A. Le taux de TV A applicable est
aujourd'hui de 19,25 %
13 Annuaire statistique 2008. chiffres SNEC de 2005
décÍsÍons a I'échelon national, l'inhibitÍon des capacités d'initiatives et d'actions locales et privées
développent un esprit d'assistanat. Faiblement dotés par le budget de I'Etat, les services de l'Etat sont
dépendants des ressources extérieures pour leur fonctionnement.
4.4.3 Ressources humaines
Dans les services du Ministere, les ressources humaines s'amenuisent et les compétences sont orientées
vers les aspects techniques avec une absence notoire de compétences indispensables telles que juristes,
économistes, sociologues, etc.
Le vieillissement du personnel est préoccupant, aggravé par I'absence de recrutement de nouveaux
agents, de définition de postes et de gestion des carrieres.
Les ressources humaines sont quasi inexístantes dans les collectivités locales qui ne disposent pas du
personnel qualifié capable d'assumer les nouvelles missions qui leur sont dévolues dans le cadre de la
décentralisation.
Le secteur privé, en matiere d'études, de construction d'ouvrages ou d'encadrement des populations
existe mais la qualité du travail est souvent insuffisante par manque de documents normatifs, de
contróle qualité et de personnel expérimenté.
4.4.4 Financement
Si des ONG intemationales sont présentent au Cameroun (voir Annexe 7), les ressources du secteur
proviennent pour 80 % de financements extérieurs sous forme de dons ou de prets a I'Etat.
Les bénéficiaires participent a I'investissement: sur financement de la coopération, iI est demandé une
contrepartie des bénéficiaires pouvant aller jusqu'a 200 000 XAF. Pour les projets financés par les
ONG, entre 5 et 10% du cout total de I'ouvrage est exigé. Par contre les ouvrages réalisés sur fonds
BlP (Budget d' Investissement Public) et PPTE (Pays Pauvres Tres Endettés), le sont sans contrepartie
des bénéficiaires.
La société civile (apres consultation) recommande une participatíon des populations a I'investíssement
a
¡nitíal de I'ordre de 5 10% pour les puits et forages.
2. Puits équipés: nombreux dans tout le pays sauf dans les provinces du Nord Ouest et du
Sud Ouest. Equipés quelquefois de pompes a motricité humaine.
3. Réseaux gravitaires: ils constituent une technologie bien adaptée pour les zones de relief.
-
L'investissement initial est important. L'impression générale aupres des usagers est que I'eau
est gratuite. 11 en découle des difficultés pour le recouvrement des cotisations pour I'entretien
et les réparations.
4. Réseaux motorisés: principalement de type Scanwater, ces systemes se sont avérés trop
sophistiqués pour une gestion villageoise. Les charges de fonctionnement et d'entretien
dépassent en général, la volonté et la capacité 11 payer des usagers. Peu de ces systemes sont
encore aujourd'hui fonctionnels.
5. Forages: nombreux dans tout le pays, équipés de pompes a motricité humaine dont le pare est
tres diversifié. Leur implantation ne suit aucune logique.
Commune
Les principes de gestion définis dans le cadre de la politique nationale visent agarantir:
Les opérateurs assurant la gestion du service de I'eau dans le cad re d'un contrat d'affermage ou de
eoneession peuvent etre amenés a poser de nouveaux éléments de réseau. lis le font alors dans le
cadre de leur contrat, pour le compte de "autorité délégante (eommune ou Etat) qui devient
automatiquement propriétaire de ces éléments de réseau.
4.6.3 Mobilisation des usagers
L'impaet d'un ouvrage hydraulique sur la santé publique dépend de sa bonne utilisation, de son bon
entretien et des pratiques d'hygiene et d'assainissement. Pour cette raison, la PAEPAR exige que tout
programme d'investissement dans le domaine de I'AEPA soit aeeompagné d'une campagne intensive et
cohérente d'information, éducation et de communication (lEC) qui a pour objeetif de:
• renforeer I'appropriation de l'ouvrage et du service par la communauté villageoise, en tenant
compte des caractéristiques physiques et socio-économiques du milieu,
• garantir la pérennité du servíce (mobilisation effieaee des usagers en eas de panne),
• réduire les impacts négatifs sur le milieu et les ressourees en eau (Iimiter le gaspillage.
protéger les points d'eau et la ressource),
• améliorer I'impact sanitaire des investissements publics (bonne protection du point d'eau,
amélioration des pratiques d'hygiene, assainissement des abords du point d'eau et des
concessions ... ).
L'IEC est indissoeiable des travaux et la PAEPAR reeommande done de grouper les contrats pour les
activités de conduite des travaux et d'IEC, avee un cahier des charges exigeant en ee qui coneerne
l'IEC, avant, pendant et apres le projet.
4.6.4 Financements en cours
Outre les interventions spécifiques aux réseaux "Scanwater" qui seront évoquées au 6.2.5, page 37, il
faut signaler quelques actions en cours dans le secteur:
• Unicef dans éeoles: 10 forages avec pompes manuelles et 20 latrines au nord du pays.
• BADEA: réalisation de réseaux d'alimentation en eau potable a gestion eommunale dans 12
petites villes avec volet de formation,
• BAO: 88 réseaux d'alimentation en eau potable et I 500 latrines en milieu rural (les Scanwater
sont exclus de la séleetion!) et réhabilitation des réseaux dans 16 petites villes (CAMWATER,
CDE) avec volet assainissement et renforcement des capaeités des communes.
5 Justification du projet
Pour atteindre I'objectif du Millénaire de réduction de la pauvreté, une série d'aetivités doivent etre
mises en reuvre par le gouvernement du Cameroun. Comme il a été dit au § 4.6 ei-dessus "L'objeetif
du gouvernement, est de porter le taux d'aeces a I'eau potable en milieu rural a 80 % a I'horizon 2015".
Dans ce cadre il a été assigné a la nouvelle soeiété CDE d'augmenter sensiblement la couverture des
besoins en eau potable dan s les zones couvertes par ses activités, l'objeetif vísé étant d'atteindre au
cours des cinq proehaines années, un taux de desserte national de 50 %, dont 53 % pour les métropoles
de Yaoundé et Douala contre respeetivement 30 % et 35 % aetuellement.
Le taux actuel de desserte en milieu rural est estimé a 42% sur la base d'un inventaire des points
d'eau l5 et d'une desserte de 300 personnes l6 par poínt d'eau. Aucune statistíque fiable n'existe a ce
sujet et les enquétes réalisées sont beaucoup trop réduites pour faire une extrapolation fiable. Mais le
taux de couverture des besoins doít étre beaucoup plus faíble que I'estimatíon malheureusement.
11 est incontestable que la mise a disposition d'eau potable augmente la qualité de vie des populations
principalement par la diminution des maladies liées a la consommation d'eau sale et par la diminution
de la eharge de travail liée au puisage de ,'eau. Cette tache étant la plupart du temps a la charge des
femmes et des filies, sa diminution leur permet de pratiquer d'autres activités.
Mais c'est avant tout la forte demande exprimée par les populations et les changements de mentalités
qui justifient la mise en reuvre d'un projet de réhabilitations des infrastructures d'alimentatíon en eau
potable en mílíeu rural.
En effet, que ce soit a I'occasion des enquetes de terrain faites pour les besoins du díagnostic, ou lors
des entretiens ave e d'autres acteurs du secteur, il est toujours ressorti, a une exception pres l7 , que la
premiere príorité des populations est I'eau potable.
Mais bien plus remarquable est I'acceptation par les populatíons du paíement du service de I'eau. Les
résultats des enquétes le montrent, cette acceptation n'est pas théoríque, les dépenses pour I'eau sont
réelles. Elles varíent d'une région a I'autre en fonetion des eonditions locales, mais ces dépenses
existent et sont loin d'etre négligeables. Des calculs (voir § 6.4) montrent méme qu'en moyenne, ees
montants devraient permettre de eouvrir entierement les frais de fonctionnement et d'entretien et
partiellement les eouts de remplaeement des installations de production et de distribution d'eau
potable.
Ces constats sont un eneouragement a réaliser un projet qui va eouvrir, outre la réhabilitation
technique des installations, l'eneadrement de la population, des techniciens en eharge du
fonetionnement, de I'entretien et des réparations, des gestionnaires, des responsables communaux et
renforeer les capaeités du personnel des délégations départementales et régionales de la Direetion de
I'Hydraulique.
Ce projet doit éviter de reproduire les erreurs du passé. Le projet doit porter sur la réhabilitation de
réseaux de produetion et de distribution d'eau potable en milieu rural. Les éléments teehniques
doivent etre étudiés en détail, au cas par caso Mais le travail avee les futurs c1ients du réseau et avec
les communes, dont la responsabilité est acerue suite a la décentralísation et a la réforme du secteur de
I'eau, sont des activités aussi importantes que les activités teehniques.
15 Point d'eau: pompe, borne fontaine, souree aménagée ou non. Existant ne veut pas dire fonctionnel.
17 L'exception a été observée dans la région de ]'Adamaoua 011 la premiere demande est le réseau de téléphonie.
Ceci prouve s'il en est besoin que le marketíng pour J'eau potable est déficient!
18 Une liste exhaustive détaillée est donnée en Annexe ID en en Annexe Ides annexes socioéconomiques et des
annexestechniques
19 Le plus souvent il s'agít de vols systématíques de tout ce qui est commercialisable dan s la station: moteurs
électriques, compresseurs, groupes électrogénes, matéríel électríque des tableaux, etc. Les déprédations
volontaires "gratuites" sont extremement rares.
20 Le plus souvent pour cause de "disparition" de I'argent de la caisse, entramant une perte de confiance des
usagers
largement dimensionnés avec des réserves de 200 a 300 %, ce qui entraine des consommations tres
élevées par rapport a I'énergie réellement foumie. Le courant triphasé doit également répondre a des
normes de qualité tres strictes (stabilité de la tension et équilibre des phases), ce qui n'est pas toujours
le cas du courant foumi par la SONEL. Ainsi les relais de contróles des phases ont souvent empeché
le fonctionnement des pompes pour les protéger. Le pontage de ces appareils a certes permis de
fonctionner mais a fortement réduit la durée de vie des pompes.
Enfin, les installations étaient protégées de la foudre par une mise a la terre de la station et un
dispositif "fusible" sur le tableau électrique. Malheureusement la foudre tombant sur des hauts arbres
voisins a pu transiter via le sol détrempé pour atteindre I'installation par la prise de terre! Parfois, c'est
par le réseau électrique qu'elle est entrée. La protection a fonctionné mais elle est a usage unique (elle
fond) et son remplacement coute pres de 500000 XAF (750 E). Cette protection a done souvent été
pontée par manque de ressources financieres, et I'attaque suivante de la foudre a incendié tout le
tableau électrique.
Le réservoir
Les réservoirs des stations sont en général en bon état extérieur et ceux qui sont en fonction ne
présentent pas (ou peu) de fuites. Ceux qui ne sont pas utilisés contiennent souvent de la boue séchée
et parfois quelques débris divers végétaux et animaux, mais le gros reuvre est intact.
6.1.3.3 Les réseaux de distribution
En regle générale, les réseaux sont vétustes et mal dimensionnés pour les besoins actuels, ce qui est
normal apres plus de 25 ans.
Les canalisations
Les canalisations ont entre 20 et 30 ans. Leur dimensionnement a été fait pour les besoins de I'époque
qui ne correspondent plus aux besoins actuels. Elles sont tres souvent détruites par des travaux
routiers qui les ont arrachées sans les remplacer! D'autres n'ont pas été enterrées suffisamment et suite
a I'érosion sont apparues sur le sol et ont été exposées au soleil, ce qui les a fragilisées.
Toutes ces conduites11 sont en PVC, matériaux qui est interdit d'utilisation en Europe en raison des
nuisances environnementales (dégagement de chlore) qu'il provoque lors de sa fabrication et de sa
destruction ou meme de son recyclage.
Les réservoirs
En dehors du réservoir de la station seuls quelques réservoirs privés existent. lis n'ont pas été pris en
compte dans ce diagnostic, si ce n'est qu'il a été constaté que souvent ces réservoirs privés ne sont pas
équipés de vannes et sont de grands gaspilleurs d'eau non comptabilisée vu I'absence de compteurs sur
les branchements.
Le manque de réservoirs intermédiaires dans les réseaux de distribution entratne des pointes de
consommation tres élevées et done des perturbations structurelles de la distribution. Cest un défaut
majeur dans la conception des réseaux.
Les bornes [ontaines et branchements particuliers
Les bornes fontaines existantes sont étonnamment en bon état, ce qui montre que, contrairement a une
idée répandue, les populations n'ont pas saboté les réseaux. Leur nombre ne correspond plus aux
besoins actuels. La plupart des compteurs sont hors service a cause de leur age.
Les raccordements particuliers ont été posés apres les réalisations initiales. La plupart n'ont pas de
a
compteurs et sont I'origine de nombreux gaspillages. 115 sont en général installés chez des "élites" ou
chez des gens "importants" qui ne paient pas leur eau mais contribuent parfois aux réparations du
réseau, entretenant ainsi la dépendance de la population vis-a-vis de leur bonne volonté!
21 Y compris celles qui son! actuellement en cours de pose par des projets!
11 n'existe aucun systeme de drainage des eaux de fuite ni de systeme d'évacuation des eaux usées. Ces
eaux usées sont peu abondantes mais attirent les animaux dits "de case": poules, chevres, moutons, etc.
ce qui souille les environs du point d'eau.
En dehors de quelques écoles et centres de santé, iI n'existe pas de latrines modemes ni publiques ni
privées.
Les équipements hydrauliques
Les équipements hydrauliques des stations (vanIies et filtres) sont en général en bon état de
fonctionnement malgré leur age et leur tres faible taux d'utilisation.
Par contre les équipements de réseau ont disparus, été volés ou arrachés par des travaux routiers ou
n'ont simplement jamais existé. II est remarquable que pas une seule ventouse (purge d'air) n'ait été
retrouvée sur les 47 réseaux visités!
6.1.4 Conclusions
Si au premier abord les résultats semblent meilleurs qu'attendus avec un taux de fonctionnement de
32 %, I'analyse plus fine des données fait apparaitre des tendances techniques et organisationnelles
intéressantes.
Points forts:
© Les réseaux gravitaires qu'ils soient d'origine ou récents fonctionnent nettement mieux que les
réseaux par pompage (75 % contre 25 %),
© Sur 9 réseaux qui fonctionnent par pompage, 5 connaissent des problemes de gestion
périodique, ou ne payent pas leur électricité, ce qui est artificiel et précaire. Mais les quatre
réseaux qui fonctionnent régulierement sont gérés par des structures ou des initiatives privées,
dont un par la CDE.
© Le matériel électromécanique posé initialement est d'une qualité excellente: malgré I'absence
d'entretien les "stations" sont en état remarquable apres plus de 25 ans d'existence, et le vol de
nombreux équipements est malheureusement un indicateur de leur bonne qualité.
Points faíbles:
® Beaucoup d'arrets de fonctionnement sont dus a la mauvaise gestion ou a I'absence de gestiono
Les réseaux a gestion dite communautaire ont rarement pu montrer des documents de gestion
probants. De nombreux réseaux sont a I'arret suite a la coupure de I'électricité pour non
paiement des factures. La gestion par le systeme des "élites" s'apparente a de la charité et
entretient une dé pendan ce malsaine de la population vis-a-vis de ces personnes.
® Des réseaux ont été pillés ou vandalisés par des personnes extérieures aux villages, parfois
avec des complicités évidentes. Les vols sont la plupart du temps restés impunis. Certains
réseaux ont été saccagés par des entreprises de construction routiere qui n'ont pas tenu compte
de leur présence et n'ont pas été inquiétées.
® La conception des réseaux a été standardisée et n'a pas tenu compte des spécificités locales
pour exploiter au mieux les ressources disponibles. La plupart des réseaux ont été
surdimensionnés et n'ont fonctionné qu'a quelques pourcents de leur capacité.
® On constate que la majorité des forages ne captent que des eaux de nappe superficielle comme
les puits peu profonds et que cette eau impropre a la consommation doit etre pompée et traitée
a grand frais.
® Cinq réseaux visités ont pu etre transfonnés en reseaux gravitaires, ce qui prouve
I'insuffisance de la prospection et I'absence de collaboration de la population lors de
I'installation initiale, mais ouvre la voie a une solution viable pour certains réseaux a condition
d'étudier chaque reseau individuellement et de bannir les solutions standardisées.
Les stations abandonnées (cas des villages de moins de 1 000 habitants) ainsi que les pieces non
utilisées (filtres, etc.) pourront etre démontées et stockées en vue d'une autre utilisation.
6.2.2.3 Le traitement
L'utilisation d'eau de forages profonds ou de sources bien capté es, dispense normalement de
traitement. Seule une désinfection peut se faire par précaution. Des systemes fonctionnant par
expositions aux rayons ultraviolets (UV) existent. lis offrent I'avantage de ne pas utiliser de produits
chers et polluants comme le chlore. Ces appareils consomment peu d'énergie électrique (75 watts pour
un débit de 3 m3 /heure), la durée de vie d'une lampe est de I'ordre de 8000 heures, pour un cout moyen
de 30 €. Cet équipement peut etre alimenté par I'énergie solaire sur les systemes gravitaires si
nécessaire.
Les filtres a sable non utilisés seront démontés. Le sable calibré sera récupéré et stocké pour une
utilisation dans d'autres stations. Ceci est une opération délicate mais importante: les filtres et le sable
qui y est contenu sont d'excellente qualité et ont une valeur marchande importante.
Pour les stations fonctionnant a partir d'une prise en riviere iI sera nécessaire de prévoir un décanteur
pour les particules lourdes (sables, gravier, etc.) en amont de la statíon. Une chambre de mise en
charge et une conduíte bien dímensionnée assureront le transport sous pression de I'eau prétraitée vers
les filtres de la station.
6.2.2.4 Valimentation électrique
Les progres techniques de ces dernieres années ont amené sur le marché a de prix compétitifs des
nouveautés intéressantes comme les pompes immergées monophasées a démarrage progressif, les
panneaux photovoltarques et les convertisseurs de courant contínu en courant alternatíf.
Les pompes monophasées a démarrage progressif permettent de se passer de courant triphasé et donc
de mieux utiliser les possibilités de I'électrífication rumIe monophasée. Par sécurité un stabilisateur de
tension sera prévu sur chaque installation.
De plus, de telles pompes peuvent etre alimentées en énergie par des panneaux solaires
photovolta'iques via un convertisseur. Ces équipements sont de plus en plus fiables et de moins en
moins coúteux. Mais il reste le probleme de la protection de I'équipement contre le vol, qui est
I'obstacle majeur a la réussite des projets de ce type presque partout en Afrique.
Néanmoins, la présence de la station SCANW ATER offre une plateforme de 36 m2 a4 ou 7 metres de
hauteur. L'acces a la plateforme par une voie unique, I'échelle, permet de sécuriser I'infrastructure. Le
dispositif pourrait etre complété par un systeme d'alarme simple déclenchant I'éclairage extérieur et un
avertisseur sonore, le tout alimenté par une batterie.
Mais comme pour tout, le meilleur gardien est la population du village qui doit etre consciente que le
bien public existe au bénéfice de tous.
6.2.2.5 Les réservoirs
Les réservoirs des stations peuvent etre réutilisés comme réservoir de tete de réseau apres vérification
de l'étanchéité, nettoyage et désinfection. Aucun traitement de surface intérieur ou extérieur n'est
nécessaire.
Toutefois, dans la plupart des réseaux le volume de stockage va se révéler insuffisant. D'autres
ouvrages de plus petite taille (5 et 10m3 ) devront etre construits et implantés pres des bornes fontaines
pour assurer une distribution plus équilibrée aux bornes fontaines. Ces petits réservoirs peuvent etre
réalisés a coút modéré a partir de cuves en polyéthylene fabriquées localement.
6.2.3 Les réseaux de distribution
Les réseaux de distribution (en aval du réservoir) sont gravitaires. IIs sont constitués de tuyaux en
chlorure de polyvinyle (PVC) et de bornes fontaines publiques. Des extensions, des branchements
particuliers et de nouvelles bornes fontaines ont été ajoutés au cours des années sur quelques réseaux
en fonctionnement. Beaucoup des ces branchements et extensions ont été faits avec du matériel de
mauvaise qualité ou par des procédés de raccordement peu fiables, ce qui entraine de nombreuses
fuites et des déséquilibres importants dans la distribution. Sur beaucoup d'autres réseaux, des
canalisations mal enterrées ont été arrachées lors des travaux de réfection du réseau routier ou mise au
jour par l'érosion.
La récupération de conduites nécessite de faire des tests de pression et des réparations itératives pour
sauver des conduites qui ne seront en fin d'opération que des conduites vieilles et rapiécées. Quelques
conduites ne acier pourront etre récupérées, mais cela devra se vérifier au cas par caso
Enfin, les conduites en PVC sont aujourd'hui prohibée dans tous les pays européens et doivent etre
remplacées par du polyéthylene, moins polluant, plus résistant et plus simple a poser (rouleaux de 100
metres) pour un prix similaire.
6.2.3.1 Les canalisations
Les canalisations ont entre 20 et 30 ans quand elles ne sont pas détruites. Leur dimensionnement a été
fait pour les besoins de I'époque qui ne correspondent plus aux besoins actuels. Les conduites de
refoulement sont le plus souvent en PVC PN 10 ce qui est trop faible pour faire face aux coups de
bélier toujours possibles.
Leur récupération ne peut etre envisagée. Les réseaux doivent etre systématiquement calculés et
remplacés.
6.2.3.2 Les réservoirs
Le vo/ume de stockage d'un réseau gravitaire doit etre de /'ordre de la moitié du volume distribué
quotidiennement. Ce volume augmente pour les alimentations par pompage en fonction du temps de
pompage possible et done du mode de production électrique.
Un trop grand stockage entraíne des temps de séjour trop longs et pose alors le probleme du
développement des bactéries et de la nécessité d'une chloration dans le réseau.
Pour assurer une distribution sans risque chaque groupe de bornes fontaines doit disposer d'un
réservoir. Vu que la taílle minimale d'un réservoir est de 5 m3 on doit prévoir ce volume pour 2 a 3
bornes fontaines.
Le nombre et I'emplacement des réservoirs seront ca1culés pour chaque réseau.
6.2.3.3 Les bornes fontaines
Les bornes fontaines, malgré leur état souvent acceptable, doivent etre remplacées par des ouvrages
qui sont pourvus d'un compteur abrité sous un regard fermé avec une vanne de coupure accessible au
seul gestionnaire du réseau (sous bouche acié).
Un aménagement sera prévu pour que les eaux de fuite soient évacuées et ne créent pas de bourbier,
point de départ de nombreux problemes sanitaires.
Le nombre et I'emplacement des bornes fontaines sont a déterminer au cas par caso
En fonction du systeme de gestion adopté on pourrait envisager la suppression des bornes fontaines
publiques pour se tourner vers la distribution par des branchements privés dont les propriétaires
seraient autorisés a vendre de I'eau, moyennant un controle des prix et des conditions d'hygiime.
6.2.3.4 Les raccordements particuliers
Les raccordements particuliers doivent etre remplacés par un dispositif avec compteur. Le compteur
est posé dans la propriété du c1ient qui en est responsable. La vanne de coupure sous bouche a cié doit
se trouver dans le domaine public pour etre accessible a tout moment sans autorisation de I'abonné.
Les populations interrogées se montrent tres intéressées par les branchements particuJiers car ils y
voient une réelle amélioration du service. lis se disent pret a payer mais la question du coút réel d'un
branchement particulier réalisé correctement, avec du bon matériel et dans les regles de I'art n'a pas été
vraiment abordée faute d'informations précises.
Un branchement particulier complet coute aux environs de 400 €, soit 262 400 XAF, montant qu'il est
totalement irréaliste de demander aux abonnés. Le prix de base facturé par la CDE est de
33268 XAF, mais un loyer mensuel de 780 XAF est demandé a I'abonné.
Aucune politique tarifaire applicable a cette question n'existe pour le milieu rural. 11 faut se poser la
question de savoir si on encourage la distribution par les branchements privés. Car cela a un cout qui
représente entre 10 et 20 % de I'investissement total.
Vu la structure de I'habitat dan s les villages, iI a été retenu pour les calculs de couvrir 10, 15 et 20 %
de la distribution respectivement pour les réseaux "petits, moyens et grands" (voir § 6.2.4 Typologie)
6.2.3.5 Les équipements
Les équipements de sécurité sur les réseaux de distribution sont rares, voire absents. Les dispositifs de
purge d'air et de vidange des conduites destinés a sécuriser la distribution de I'eau seront prévus en
quantités adéquates.
6.2.4 Typologie
Les réseaux a alimenter par des stations Scanwater peuvent etre c1assés en cinq catégories suivant la
taille du village a alimenter et en sous catégories suivant le type et la position de la ressource, le mode
de fonctionnement et d'alimentation en énergie.
Tableau 20 Typologie des réseaux en vue de la réhabilitation
22
Population estimée < 1000 1000 - 5000- 10000 - > 20000
2020 5000 10000 20000
Moyenne pour le calcul 450 3 150 6500 13 000 37500
Appellation Pompe Petit Moyen Grand Tres Grand
Manuelle (P) (M) (G) (TG)
(PM)
Solution proposée Forages, Réseau Réseau Réseau Cession CDE
pompes
manuelles
Variantes possibles 23 Puits ou POM POM POM POM
petites ouGRAV ou GRAV ouGRAV ouGRAV
sources
Energie SON EL, SON EL, SONELou SONELou
GEou SOL GEou SOL GE GE
Ressources en eau Forages Forages, Forages ou Forages ou Prises en
source ou source ou source ou riviere
riviere riviere riviere
Réseau (Km) 6,5 12,5 22,5 58,0
Bornes Fontaines I pompe/ 15 30 50 120
publiques et privées 250
(écoles, CS, etc.) habitants
Branchements privés 35 105 260 1030
Capacité maximale 60 125 260 735
(m3 /jour)
Capacité de stockage 24
22 Ou réseau proche des centres CDE et susceptibles d'y etre intégrés dans les dix ans a venir
23 Pompage (POM), Gravitaire (GRA V), Solaire (SOL), Groupe électrogene (GE), Réseau électrique (SONEL)
24 A atteindre vers 2020, chiffre donné pour un réseau par pompage SONEL
CENTRE 5 8 O 3
EST 5 7 O O
LITTORAL 3 4 I 2
NORDOUEST 2 5 3 1
OUEST 4 2 7 6
SUD 5 6 2 O
SUD OUEST 2 2 4 1 1
TOTAL 3 21 10 10 3 47 8 13
6.2.5.3 Projection
Tableau 22 Projection du nombre de réseaux gravitaires
Région PM P M G TG 1:
ADAMAOUA O O O O O O
CENTRE O O O O O O
EST O O O O O O
LITTORAL O 7 2 O O 9
NORDOUEST O 3 6 3 3 15
OUEST O O 5 1 2 8
SUD O 11 O O O II
SUDOUEST O 2 O 2 O 4
TOTAL O 23 13 6 5 47
Région PM P M G TG 1: DontSONEL
ADAMAOUA O O 9 19 O 28 O
CENTRE 9 46 9 9 O 73 23
EST 6 29 O 6 O 41 O
LITTORAL O 21 7 O O 28 15
NORDOUEST O 2 4 2 2 10 1
OUEST O O 28 7 15 50 43
SUD 7 22 O O O 29 O
SUD OUEST O 4 O 4 O 8 2
TOTAL . 22 124 57 47 17 267 84
PM= pompe manuelle, P= petit, M=Moyen, G=grand, TG=tres grand
Région PM P M G TG 1:
ADAMAOUA O O 9 19 O 28
CENTRE 9 46 9 9 O 73
EST 6 29 O 6 O 41
LITTORAL O 28 9 O O 37
NORDOUEST O 5 10 5 5 25
OUEST O O 33 8 17 58
SUD 7 33 O O O 40
SUDOUEST O 6 O 6 O 12
TOTAL 22 147 70 53 22 314
Par ailleurs, 22 petits villages ont délaissé le réseau SCANWA TER et assuré leur desserte en eau
potable par des points d'eau individuels (forages ou puits modernes avec pompes manuelles). Ces
villages sont pris en charge par des projets ponctuels ou des ONG. 11 se pose la question du
démontage d'une station devenue inutile pour une réutilisation éventuelle.
Tenant compte de ce qui est dit ci-dessus, le nombre de sites potentiels a inclure dans la réhabilitation
est réduit de 44 unités (22 + 22), soit au total 270 siles.
Réseaux Pompage
Travaux Gravitaire
SONEL Solaire GE
--
Ressources: Petit 19500 € 19500 € 19500 € 3500 €
forages, sources, Moyen 19500 € 30500 € 19500 € 7000€
rivieres Grand 41 500 € 41500 € 7000€
Génie civil, Petit 116000 € 159025 € 122000 € 99950 €
- électromécanique Moyen 220350 € 331 390 € 242900 € 201 450 €
et canalisations Grand 469550 € 504300 € 446050€
.. - ..
Petjt 135500 € 178525 € 141500 € 103450 €
.-
Totaux Moyen 239850 € 361 890 € 262400 € 208450 €
Grand 511050€ 545800 € 453050 €
Un calcul similaire a été fait pour les différentes études, supervisíons et suívi des réseaux
Tableau 26 Devis estimatif pour les études et supervisions
Pompage
Etudes Réseaux Gravitaire
SONEL Solaire GE
Petit 8550 € 8550€ 8550€ 4550€
Etude d'exécution Moyen 12 750 € 12 750 € 12750 € 8750€
Grand 19750 € 19750 € 15 750 €
Petit 5000€ 5000€ 5000€ 2000€
Supervision des forages
Moyen 7500€ 7500€ 7500 € 3000€
et sources
Grand 10 000 € 10000 € 4000€
Petit 10000 € lO 000 € 10000 € 10000 €
Supervision des travaux Moyen 15000 € 15000 € 15000 € 15000 €
Grand 20000€ 20000 € 20000€
Petit 10200€ 10 200 € 10200 € 10200 €
Suivi pendant 1 an Moyen 10 200 € 10200 € 10200 € 10200 €
Grand 10 200 € 10200 € 10 200€
Sont pris en compte dans ces calculs le cout de remplacement du matériel électrique et
électromécanique dont la durée de vie est inférieure a 10 ans, soit:
• Matériel a remplacer tous les 2 ans: protection foudre, régulateur de tension (SONEL),
• Matériel a remplacer tous les 3 ans: 3 % des panneaux photovoltarques (casses et vols),
• Matériel a remplacer tous les 8 ans: pompes et moteurs.
fI est en effet inconcevable de ne pas prendre en compte le remplacement des pieces mécaniques qui
s'usent normalement.
A titre indicatif le calcul est également fait pour les réseaux avec groupe électrogene.
Les forages, sources et matériel électrique, convertisseurs, ciiblages, armoires électriques (durée de vie
15 ans), les panneaux photovoltarques, les réservoirs, les canalisations, le gros reuvre de la station, etc.
(durée de vie 30 ans) sont repris dans la provision pour renouvellement.
Tous les détails des calculs sont données en annexe 16.
Ces données sont exploitées au chapitre 10.
Tableau 27 Couts annuels de fonctionnements assurés par le comté de gestion
7 Organisation du projet
7.1 Le~ons du diagnostic
Le diagnostic, bien que basé sur un nombre restreint de réseaux montre des orientations pour la
réhabilitation des réseaux:
• Baser le travail de réhabilitation sur une collaboratíon avec la populatíon et les autorités
communales qui deviendront propriétaires du réseau. 11 convient done travailIer sur base de la
demande de la population et d'une convention claire avec la commune.
• Favoriser les réseaux gravitaires et chercher des solutions de foumiture d'énergie altemative
au groupe électrog¿me: le réseau SONEL méme monophasé et I'énergie solaire.
• Faire les forages ou les captages de sources afin de s'assurer de la disponibilité réelle de la
ressource, avec un controle strict des travaux et de la qualité de l'eau.
• Réaliser une étude d'exécution du réseau en récupérant de fayon optimale les installations
existantes.
• Respecter les procédures en matiere d'appel a la concurrence, de contrats et d'exécution des
travaux.
• Suivre et controler les travaux, et former le personnel de gestion technique et financiere ainsi
que les agents communaux qui seront en charge des infrastructures.
• Assurer un suivi du fonctionnement du réseau et de sa gestion pendant I'année de garantie de
I'entreprise (12 mois).
CENTRE O O O 9 2 2 2 1 16
SUD 6 O O O O O 2 O 8
EST 2 2 2 3 O 12
ADAMAOUA I I J 2 3 JI
OUEST O 3 J O 10 O 16
NORDOUEST 2 3 2 O O I l 10
SUDOUEST O 1 O l O 5
LlTTORAL 4 I O 6 2 O 3 I 17
TOTAL 15 10 6 18 18 8 15 5 95
Ces données sont indicatives et doivent servir de guides pour la sélection réelle sur le terrain. Des
choix et des arbitrages devront etre faits.
7.6 Intervenants
La démarche préconisée nécessite done I'intervention plusieurs acteurs qui vont travailler en paraJU:le:
le maitre d'ouvrage, l'lngénieur Conseil, l'Entrepreneur et les équipes de suivi.
7.6.1 Le maitre d'ouvrage et le maUre d'ceuvre
La maitrise d'ouvrage revient au propriétaire des installations. Dans le cadre de la réforme du secteur
de I'eau le propriétaire des réseaux est actuellement l'Etat qui va eéder cette propriété aux communes.
11 est normal que ces réseaux soient d'abord réhabilités et fonctionnels avant d'etre eédé aux
communes. Aussi, la maitrise d'ouvrage sera assurée durant les travaux de réhabilitation par l'Etat a
travers le MINEE, et un transfert de cette responsabilité aux eommunes sera organisé au moment de la
réception provisoire pour assurer au nouveau propriétaire un suivi et un encadrement du
fonctionnement du réseau pendant la premiere année.
La mattrise d'reuvre sera assurée par la DHH et ses antennes régionales et départementales. La DHH
assurera les taches dévolues au maitre d'reuvre, a savoir:
• La collecte et la certification des demandes des communautés et des communes pour la
réhabilitation du réseau d'alimentation en eau potable, (tache préalable au démarrage de toute
activité),
• La coordination des toutes les activités du projet,
• La rédaction des cahiers des charges et autres prescriptions pour les différents appels d'offres:
études, travaux, animation, formation, etc.
• L'organisation des réceptions techniques provisoires, du transfert de propriété des installations
aux communes, du suivi du fonctionnement et de la formation des responsables (comités et
communes) par une ONG ou un bureau d'études spécialisé pendant un an et de la réception
définitive des travaux
Pour assurer ces taches les capacités techniques de la DHH seront renforcées par l'apport de véhicules,
de matériel de bureau, y compris le matériel infbrmatique et par des dotations pour les frais de
fonctionnement. En outre la DHH bénéficiera de missíons d'appui d'experts íntemationaux pour la
préparation des documents d'appels d'offres pour l'Ingénieur Conseil et l'Entrepreneur.
7.6.2 L'ingénieur Conseil
Un Ingénieur Conseil sera recruté pour assíster la DHH et assurer la supervísion des travaux de
forages et de captage des sources, ainsi que la supervision technique des travaux. 11 assurera le suivi
Préparation et transmissí\.-·n Je la
demande d'intef\ enri,:m par les
communes et commun3U!eS intéressées.
Rédaction de la fiche d'idemífication de
I'intervention demandée
Traitement des fiches. acceptation et
sélection des sites
La présentation des dossiers techniques et des contrats d'engagement des communes marquera le début
de la deuxic~me phase.
7.7.2 Les appels d'offres
Sur la base des fiches d'identifications réalisées par la DHH, un dossier d'appel d'offres27 sera rédigé
pour recruter un Entrepreneur danois qui réaliser les études d'exécution et tous les travaux: forages,
captages de sources, génie civil, hydraulique et électromécanique. La réalisation de ce dossier d'appel
d'offres demandera la réalisation d'un bordereau des prix unitaires détaillé.
Parallelement, un dossier d'appel d'offres sera rédigé pour le recrutement d'un Ingénieur Conseil qui
sera chargé d'appuyer la DHH dans la gestion du projet, de superviser les prestations de l'Entrepreneur.
Ce travail sera réalisé par la DHH avec l'appui de DAN IDA.
Tableau 35 Chronogramme de la phase "appels d'offres"
Táches
Rédaction du DAO lngénieur
Lancement de I'appel d'offres Ingénieur - - --
Mois 7 Mois 8 Mois 9 Mois 10 Mois 11 Mois 12
-- - -
Rédaction du DAO Entrepreneur
Lancement de I'appel d'offres Entrepreneur
Réponse des bureaux d'études - --
Analyse des offres Entrepreneur
Attribution du marché Entrepreneur
-
27 Le contenu détaillé d'un Je'SS;,,: ;fJppel d'offres est proposé en Annexe 11
8 Impact environnemental
Malgré I'existence d'une "Loi portant loi cadre relative a I'environnement" d'aout 1996, il n'existe pas
au Cameroun de directives en matiere d'études d'impact sur I'environnement pour les installations de
production et de distribution d'eau potable en milieu rural.
L'impact de I'implantation d'un réseau d'alimentation en eau potable sur I'environnement est tres faible
et localisé. En effet, les quantités d'eau captées et distribuées sont faíbles par rapport aux écoulements
de surface qui peuvent provoquer des phénomenes érosifs, et le fait de capter des sources ne diminue
que tres faiblement le débit des ruisseaux qui collectent de nombreuses émergences et des eaux de
ruissellement. On parle de litres par seconde pour une source alors qu'on parle de m 3 par seconde
(mille fois plus) pour une riviere!
Toutefois, quelques risques existent mais ceux-ci peuvent etre limités voire évités en prenant un
mínimum de mesures de précaution.
La liste qui suit faít le point sur tous les impacts pouvant résulter de la construction et de I'exploitation
d'un réseau d'alimentation en eau potable en milieu rural et également des précautíons a prendre pour
que I'environnement ne provoque pas de dégiits aux installations, notamment par I'érosion, la foudre,
etc.
Mais I'environnement doit etre compris au sens large et I'impact posítíf sur la santé et I'hygiene aínsi
que sur I'amélioration des conditíons de vie fait partíe des ímpacts sur I'environnement humain et
social.
Tableau 37 Risques environnementaux, mesures conservatoires et acteurs
Les tranchées en fortes Le remblaiement des tranchées en fortes Cahier des charges
pentes peuvent provoquer pentes sera particulierement soigné et des Supervision des chantiers
des écoulements massifs d'ancrage dépisseront du sol de Entrepreneur
préférentiels et des dégiits fa90n a créer des seuils pour empccher
érosifs l'érosion
Les zones d'emprunt pour Les zones d'emprunt doivent ctre Cahier des charges
les matériaux de remblayées et remise en état par Supervision des chantiers
construction (moellons, l'Entrepreneur. Entrepreneur
sable et graviers sont a
I'origine d'érosion
Les cultures sont détruites L'Entrepreneur veillera a minimiser les Cahier des charges
lors du chantier dégiits aux cultures. Supervision des chantiers
Les agriculteurs seront informés a temps Entrepreneur
du passage des travaux.
Les lieux de construction d'ouvrages
importants seront expropriés par la
commune.
L'utilisation d'engins L'Entrepreneur prendra toutes les Cahier des charges
motorisés peut générer de précautions pour éviter de répandre des Manuel d'entretíen des
des sois en cas d'épandage Les réservoirs de carburant seront posés Entrepreneur
9 Budget et financement
9.1 Budget d'investissement
9.1.1 Structure du budget
Le budget d'investissement a été élaboré sur 4 années en euros constants 2010 hors taxes, en
distinguant d'une part les cofits des travaux de réhabilitation des réseaux, qui seront réalisés par un
Entrepreneur danois28 , et d'autre part les cofits liés a I'intervention d'un Ingénieur Conseil.
Concernant les travaux de réhabilitation, on a distingué deux grands types de sites suivant leur mode
d'alimentation29 :
• alimentation gravitaire: trois tailles (petit, moyen et grand): et
• alimentation par pompage: SONEL: trois tailles (petit, moyen et grand), solaire: deux tailles
(petit et moyen).
Pour chaque type de site, les cofits ont été détaillés 30 par principaux postes, incluant les forages et
aménagement de sources, les études d'exécution et la réhabilitation des stations et réseaux.
Les cofits de supervision et de controle des travaux ont été calculés séparément.
Le cout de I'intervention d'opérateurs locaux (bureaux d'études ou ONG) pour le suivi de la gestion
pendant la période de garantie des ouvrages a été également calculée.
Tous ces cofits comprennent les frais de fonctionnement ainsi que les marges de I'entreprise, de
I'lngénieur Conseil, des bureaux d'études et des ONG. lIs sont calculés hors taxes et droits
d'importation.
9.1.2 Couts unitaires
Les cofits unitaires des études et travaux ont été exposés en détail au § 6.3 et en annexe 9.
Les couts des experts internationaux sont basés sur les prix moyens observés dans les contrats
d'assistance technique passés par les bureaux d'études. Les cofits présentés incluent les honoraires, les
vols intemationaux et le logement des experts.
Les couts du personnel national ainsi que des équipements et du fonctionnement (véhicules, bureaux)
ont été estimés sur la base des cofits pratiqués les cellules de gestion de projets en cours au Camero un.
9.1.3 Taxes
Le montant des taxes du budget a été calculé pour chaque poste de dépense. Le taux de taxe dépend de
la nature du poste de dépense, et peut comprendre un ou plusieurs des différents impóts et taxes en
vigueur au Cameroun, qui sont notamment la TV A, les droits de douanes et les centimes additionnels
communaux. Le taux global de taxe par type de bien et service a été estimé sur la base de la
législation en vigueur et présenté en annexe 15.
Région P M G P M G P M
ADAMAOUA 3,50 7,00 7,00 19,50 19,50 83,00 58,50 30,50 228,50
CENTRE 0,00 0,00 0,00 175,50 39,00 83,00 39,00 30,50 367,00
EST 3,50 14,00 7,00 19,50 39,00 83,00 58,50 0,00 224,50
- .
LITTORAL 14,00 7,00 0,00 117,00 39,00 0,00 58,50 30,50 266,00
NORDOUEST 7,00 21,00 14,00 0,00 19,50 0,00 19,50 30,50 111,50
OUEST 0,00 21,00 7,00 0,00 195,00 41,50 0,00 30,50 295,00
SUD 21,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 39,00 0,00 60,00
SUDOUEST 3,50 0,00 7,00 19,50 0,00 41,50 19,50 0,00 91,00
TOTAL 52,50 70,00 42,00 351,00 351,00 332,00 292,50 152,50 1643,50
A noter que les dépenses de quatrieme année sont Iimitées au premier trimestre. La durée des
Le coGt HT de la réhabilitation des stations et réseaux, tous types eonfondus, s'éleve a 22,67 milJions
Le coút de supervision des travaux et de gestion du projet s'éleve a 2,93 millions d'Euros, soit environ
9 % du total.
réhabilitation de chaque réseau est un cas particulier et doit faire I'objet de démarches préalables pour
s'assurer de la volonté réelle des autorités locales et des communautés desservies a prendre en charge
le fonctionnement et I'entretien des réseaux. Sans cette étape, la réhabilitation est vouée a I'échec.
D'autres contraintes sont expliquées plus avant dans cette étude, notamment la recherche systématique
de ressources en eau, les contraintes c1imatiques, etc.
Pour toutes ces raisons le montage d'un Crédit Mixte c1assique n'est possible qu'en mobilisant
paralIelement d'autres fonds pour réaliser, le suivi, la supervision et la coordination des intervenants.
9.2.2 Plans de financement proposé
• Le volet réhabilitation des stations et réseaux (forages, sources, études d'exécution et travaux),
exécuté par un Entrepreneur danois est financé a 100 % par un Crédit Mixte danois.
• Le volet supervision et contróle des travaux et appui a la gestion de I'intervention, exécuté par
un Ingénieur Conseil, comme un appui a la DHH, est financé par un don de la coopération
danoise,
• Le volet suivi du fonctionnement et de la gestion des réseaux pendant un an est financé par la
contribution des communes.
L'élément taxes du projet serait supporté par l'Etat du Cameroun, sous forme d'exemption de taxes ou
de leur remboursement au projet.
9.2.3 Caractéristiques du Crédit Mixte
Le Crédit Mixte couvrira les décaissements annuels prévus pour la réhabilitation des sites, estimés
dans les tableaux ci-dessus.
11 convient toutefois d'ajouter a ces montants une provision pour dépréciation monétaire de 3 % par ano
L'emprunteur est I'Etat du Cameroun représenté par le Ministere des Finances. Celui-ci rétrocédera le
crédit au maitre d'ouvrage (la DHH), sous une forme a convenir.
Le maitre d'ouvrage sera chargé de I'instruction des appels d'offres pour la sélection de I'Entrepreneur
danois et de l'Ingénieur ConseiL L'Entrepreneur danois sera payé directement par la Banque danoise
chargée de la gestion du Crédit Mixte, sur la demande du maitre d'ouvrage, via le Ministere des
Finances.
Les conditions de crédits (taux d'intéret, prime de risque) seront fixées par les arrangements conclus au
sein de l'OCDE, d'un commun accord avec l'Etat du Cameroun (voir § 9.2.4 ci-dessous).
9.2.4 Données relatives au crédit au Cameroun
L'appréciation des risques 32 pour le Cameroun donne les résultats les suivants:
Pour les opérations d'exportation: Risques politiques: a court terme: 3/7, a moyen et long terme: 617,
Pour les investissements directs: risques de guerre: 3/7, risques d'expropriation et faits du prince: 3/7,
fixé a 10 ans.
Le plafond de couverture est limité a 140 mio € pour le court terme et a 450 mio € pour le long terme.
Dans les cas de crédit d'aide, l'arrangement OCDE exige un niveau de concessionnalité de 35%
minimum.
,-
Pompage SONEL
Pompage solaire
Pompage générateur
Provisions annuelles pour renouvellements
Gravitaire
12677 €
13115€
18872 €
3700€
22416€
22947 €
31 422 €
7150 €
39714 €
45 164 €
15250 €
Pompage SONEL 4950€ 8450€ 17850 €
Pompage solaire 6350€ 12700 €
Pompage générateur 4950€ 8750€ 18750 €
TOTAL
Gravitaire lO 363 € 19594 € 36166 €
On constate ainsi, comme cela était prévisible, que les sites avee générateur ont les couts de revient de
a
)'eau les plus élevés, variant d'environ 24 000 Euros pour les petits sites 64 000 euros par an pour les
a
grands sites, soit 16 42 m íIlions XAF par ano
Les sites ave e pompage solaire ont un eout de revient sensiblement plus élevé que pour les sites
alimentés par électricité a partir du réseau SON EL. en raison de eouts d'investissements et
Les sites gravitaires ont évidemment des couts de revient nettement plus faíbles, puisque, par nature,
ils ne consomment pas d'énergie externe payante et que les eouts d'entretien et de renouvellement ne
33 Ainsi. on ne prend pas en compre ¡'amortissement de I'investissement, effectué sous fonne de don. Par contre,
la pérennité des réseaux eS! a,~ur¿e par la prise en compte de provisions pour renouvellement des équipements,
La durée de vie globale deS S:tes est estimée a 30 ans, correspondant a la durée de vie des réseaux de distribution,
3~ Le meme volume est vendu entre 20 et 50. voire 100 XAF en périodes de pénuries, daos les grandes
agglomérations pour de l'eau de qualité souvenr "douteuse",
...
10 Analyse économique et financiere
10.1 Remarques préalables
L'acces des populations rurales pauvres a une eau potable de qua lité et en quantité suffisante est un
droit et fait partie des objectifs du millénaire. S'agissant d' un service publie, et du fait que
I'investissement est financé sous forme de subvention, le but du projet et de I'Etat Camerounais n'est
pas de réaliser un bénéfice ou un profit quelconque.
Ainsi, la premiere approche proposée dans le rapport consiste a s'assurer que les communes rurales
et/ou les comités d'usagers, maitres d'ouvrage des réseaux, seront effectivement capables d'assurer la
couverture du cout de I'eau (fonctionnement et renouvellements), d'une part en faisant payer aux
usagers un prix suffisant. et d'autre part en finan~ant sur le budget des communes le déficit éventuel.
Cette approche effectuée pour chacun des 11 types de sites, fait l' objet du § 10.2.
La seconde approche, présentée au § 10.3 a consisté a calculer les VAN a 6 % pour chacun des 1\
types de sites a réhabiliter. De plus le consultant a calculé le tarif moyen de I'eau néeessaire pour
annuler cette VAN (donc pour obtenir un TRI de 6 %). Ces calculs ont également faít l'objet de
sensibilítés.
Enfin, le TRI global financier du projet, pour les 95 sites, a également été calculé et a fait I'objet de
calculs de sensíbilité, présentés au § 10.4.
Par contre, I'analyse économique globale para!t plus que problématique du faít que les bénéfices liés a
un meílleur acces a I'eau potable sont difficilement chiffrables. L'un de ces principaux bénéfices,
l'impact sur la santé des populations, dépend ainsi de nombreux autres facteurs que sont notamment
I'acces aux soins et une meilleure alimentation. L 'expérience montre que les tentatives d'analyse
a
économique couts / bénéfices faites dans ce domaine ont aboutit des résultats tres aléatoires et non
significatifs. Pour ces raisons, le consultant n'a pas effectué ce type d'analyse économique.
Tableau SO Degré potentiel de couverture des frais par les usagers (1 700 XFA/mois)
Réseau Petit Moyen Grand
V%nté moyenne des ménages a payer l'eau 1700 XAF 1700 XAF 1700 XAF
potable
Capacité potentielle par réseau par mois 595000 XAF 1265556 XAF 2455556 XAF
Capacité potentielle par réseau et par an 7140000 XAF 15186667XAF 29466 667 XAF
Capacité potentielle par réseau et par an 10884 € 23 150 € 44919 €
en % des couts de fonctionnement courant moyen seulement:
Gravitaire 163% 186%
Pompage SONEL 86% 103% 113%
Pompage solaire 83% 101%
Pompage générateur 74% 99%
en % des coñts de revient complets (fonctionnement + renouvellements)
Gravitaire 105% 118%
Pompage SONEL 62% 75% 78%
Pompage solaire 56% 65%
Pom page générateur 58% 70%
Ce prix de vente est une chose communément admise. Cela revient pour chaque ménage a payer de
l'ordre de 2100 XAF par mois (4 600 litres d'eau par ménage pour un ménage moyen de9 personnes).
Lors de I'enquete sociologique il a été constaté que les ménages qui n'avaient pas acces a I'eau étaient
prets a payer en moyenne ce montant pour avoir acces a I'eau.
L'hypothese a donc été retenue pour tenir le meme raisonnement qu'au paragraphe précédent.
Tableau 52 Degré potentiel de eouverture des frais par les usagers (2 100 XAF/mois)
Pompage générateur
71% 87%
On faít les memes constats que dans l'hypothese de 1 700 XAF par ménage avec toutefois. pour les
réseaux qui sont concemés par la réhabilitation. c'est-a-dire en excluant les réseaux avec générateur
électrique. une couverture largement supérieure a 100 % pour les frais de fonctionnement et une
couverture proche de 100 % pour I'ensemble des frais, avec des excédents importants pour les réseaux
gravitaires.
En suivant un raisonnement de fonctionnement réseau par réseau on arrive a calculer pour chaque type
de réseau la contribution annuelle de la commune.
Tableau 53 Contribution annuelle eomplémentaire des eommunes pour eouvrir le eout de
revient complet (bypotbese 2 100 XAF)
35 Les valeurs résiduelles ont été négligées. par prudence et du faít de leur faíbles poíds en raison de
I'éloignement dans le temps (réductíon de la valeur en raison de I"actualisation).
payer déclarée, est relativement faible. On constate que la VAN est d'autant plus négative que I'on va
de la petite taille a la grande (effet masse) et du gravitaire au pompage par générateur.
On constate ainsi que les prix d'équilibre de I'eau pour un TRI de 6 % varÍent plus de 1,5 a plus de 4
fois la volonté moyenne a payer.
11 conviendrait done, pour soulager les budgets communaux d'envisager la possibilité de mettre en
reuvre des prix de I'eau nettement supérieurs a cette volonté a payer, tout en restant compatible avec
les capacités contributives des populations rurales pauvres.
Une solution pourrait etre un calage des tarifs pratiqués sur le coOt de revient réel pour les abonnés
disposant de bornes ou robinets privés, et d'un tarif "social", pour les bornes collectives.
Mais il faut garder a l'esprit que tous ces calculs sont théoriques car le but de la réalisation des
infrastructures d'alimentation en eau potable en milieu rural n'est pas de générer des profits, mais
d'améliorer les conditions de vie des populations rurales.
En prenant en compte toutes les hypotheses énoncées ci-dessus on arrive aux résultats suivants:
Tableau 66 TRI et VAN 60/0 pour 2 100 XAF
Ce calcul semble réaliste si on garde en mémoire qu'il ne s'agit pas d'une exploitation eommercial a
but lucratif. La valeur légerement négative du TRI entraine que la trésorerie cumulée n'atteint pas la
valeur nulle dans le délai de 30 ans, bien qu'elle s'en approche.
que les consommations des infrastructures publiques sont réparties sur les ménages qui sont, en
définitive, les principaux utilisateurs de ces infrastructures.
Ce montant est certes largement supérieur au 1700 XAF, montant moyen dépensé actuellement pour
I'eau (+ 47 %) mais il doit etre rapproché de certaines dépenses des ménages comme par exemple les
frais de télécommunications (plus de 8 000 XAF) voir Tableau 10.
En prenant en compte les hypotheses énoncées ci-dessus on arrive aux résultats suivants:
Tableau 67 TRI pour 2 500 XAF
• I'économie d'eau,
• la protection de la ressource en eau,
• I'assainissement du cadre de vie en général,
• la formation et le suivi d'un exploitant (privé, associatif ou régie communale autonome) pour
la gestion des adductions d'eau motorisées.
Les services déconcentrés du mínístere en charge de I'eau foumissent un appui aux communes pour le
recrutement de ces compétences spécialisées et pour toute action visant a garantir la bonne qualité des
ouvrages d'AEPA.
La mise en reuvre de la PAEPAR met un accent particulier sur I'approche genre en général et sur les
activités des femmes en particulier. La PAEPAR recommande une implícatíon renforcée des femmes
dan s la gestion des systemes d'alimentation en eau potable et assainissement en milieu rural. Cette
orientation cible particu lierement les fonctions de trésorerie dans lesquelles les femmes ont, a
I'expéríence, toujours faít preuve d'une meilleure efficacíté.
L'impact d'un ouvrage hydraulique sur la santé publique ne dépend pas seulement de la qualité
technique de I'ouvrage. n dépend de sa bonne utilisation et de son bon entretien par les usagers. 11
dépend des pratiques d'hygiene et d'assainissement des habitants de la zone. Pour cette raison, la
PAEPAR exige que tout programme d'investissement dans le domaine de I'AEPA soit accompagné
d'une campagne intensive et cohérente d'lEC (Information, Éducation, Communication), orientée vers
les objectifs suivants:
• renforcer le sentiment d'appropriation de I'ouvrage et du service par la communauté
villageoise, en tenant compte des caractéristiques physiques et socio-économiques du milieu,
• garantir la pérennité du service (mobilisation efficace des usagers en cas de panne),
• réduire les impacts négatifs sur le milieu et les ressources en eau (Iimiter le gaspillage,
protéger les points d'eau et la ressource),
• améliorer I'impact sanitaire des investissements publics (bonne protection du point d'eau,
amélioration des pratíques d'hygiene, assainíssement des abords du point d'eau et des
concessions... )
L'IEC est indissociable des travaux et la PAEPAR recommande done de grouper les contrats pour les
activités de conduite des travaux et d'IEC, avec un cahier des charges exigeant en ce qui conceme
I'IEC, avant, pendant et apres le projet.
Activité Acteurs
Les textes légaux sur la décentralisation, sur I'eau et sur la gestion des Administration,
infrastructures d'alimentation en eau potable en milieu rural Ministere de I'intérieur,
eontinuent a etre mis en application. particulierement dans les MINEE,
communes d'intervention. DHH
Les communes candidates prouvent le recrutement d'un responsable Commue,
apte aassurer la gestion ou la supervision de la gestion des DHH
infrastructures d'alimentation en eau potable de la commune. Le
profil technique de ee responsable sera approuvé par la DHH.
Une campagne d'information est réalisée aupres des communes et des DHH
communautés pour collecter les demandes d'intervention et identifier
les réseaux candidats
Une fiche technique détaillée est réalisée pour chaque réseau afin de DHH
déterminer son type et sa taille et de faire une premiere estimation de
la contribution de la commune.
Au moins 70 dl~~síers cl)mpl~ts cúmprenant au minium: DHH,
• L engagement ronnel de la -:ommune pour la pri~e en charge Communes,
de" ¡'infrastructure Irecrutement du personnel a\ec DAN IDA
approbation technique de la DHHl.
• L'engagement de paiement des 5°0 par la commune 3\eC la
garantie du FEICOM.
mi:\te,
Autre hypothese:
• Les conditions de sécurité et d'aeees aux sites sont bonnes (prineipalement dans l'Adamaoua),
Risque financier:
Le risque mllieur est lié aux eonditions du marehé international des produisit dérivés du pétrole. En
effet, un des prineipaux matériaux mis en reuvre dans les travaux est le polyéthylene pour les
eanalisations. Il représente a lui seul 40 % du montant des travaux. Cette matiere est un dérivé du
pétrole et son prix fluctue done en fonetion des prix du pétrole et du taux de change entre l'Euro et le
Dollar USo Ces variations peuvent etre tres brusques en cas de crises et tres importantes comme le
montre le Tableau 70: variatíon de 75 a 175 % du prix utilisé pour I'étude (\ 00 %).
Tableau 70 Variations des prix du pétrole et de ses dérivés en €
13 Conclusions et recommandations
La réhabilitation des réseaux d'alimentation en eau potable dits "Scanwater" est possible et meme
recommandée.
En effet, les circonstances qui ont été celles de la premiere mise en reuvre et meme des premíeres
réhabilitations ne sont plus d'actualité. Aujourd'hui, le Cameroun met en reuvre une politíque de
décentralisation et de responsabilisation des communes qui aura un ímpact immédiat sur la gestion
future des infrastructures d'alimentation en eau potable.
Par ailleurs il a été constaté que le niveau d'éducation des populations rurales s'est fortement amélioré
que et la population sait aujourd'hui qu'un réseau d'alimentation en eau potable doit etre géré, que cela
implique de payer ce service et que cette gestion doit etre faite par des personnes compétentes et
honnetes.
La gestion des réseaux sera officiellement du ressort des communes, mais cela ne veut pas dire qu'elle
doit gérer elle-meme les infrastructures. Son róle est de s'assurer que les infrastructures fonctionnent
et sont correctement gérées. L'association des consommateurs doit continuer a exister car c'est elle qui
pOUITa évaluer en permanence la bonne gestion du réseau. A cet effet ces associations doivent avoir
un statut juridique légal qui leur reconnait des droits.
II convient de vérifier que la mise en reuvre de la décentralisation est effective, au moins dans les
communes qui demanderont la réhabilitation de leur réseau. Le recrutement effectif par la commune
d'un agent capable d'assumer la gestion ou la supervision de la gestion d'un ou plusieurs réseaux
d'alímentations en eau potable sera vérifié par la DHH.
La signature d'une demande formelle de la commune pour la réhabilitation d'un réseau, incluant la
fiche technique du réseau réalisée par La DHH, avec un engagement sur la prise en charge et la gestion
du réseau réhabilité et un accord ferme sur le paiement d'une contribution de 5%, confirmé par le
FEICOM, sera le témoin de la mise en reuvre de la politique de décentralisation et de la capacité des
services de la DHH a assurer les taches de coordinatíon de "intervention.
La présentation d'au moins iO dossiers de demandes sur les 95 réseaux pressentis sera nécessaire
pour que les procédures d'acces au Crédit :\Iixte soient mises en l:Eu\re.
Techniquement, iI faut considérer qu'i1 faut repenser chaque réseau et le concevoir en ayant a I'esprit
de minimiser les couts d'entretien et de fonctionnement et en travaillant, des la phase d'identification
avec ceux qui prendront en charge la gestion des réseaux pour en faire un métier viable et sortir ainsi
des systemes de gestion volontaires et informels.
Financierement les différents bailleurs de fonds et les montants36 a engager annuellement sont les
suivants:
Tableau 71 Intervenants, baiUeurs de fonds et engagements financiers (en millions d'€)
36 Une provision annuelJe pour couvrir I'íntlation (estimée a3%) est ajoutée aux chiffres du TabJeau 44
Rapport final
Annexes générales
Septembre 20 l O
1"
NIR~S
Etude de diagnostic de 350 slalions Scanwater au Cameroun et de faisabilité de leur rébabilitation
Il n'en reste pas moíns \ raí que de grands efforts restent a faire pour assurer aux communes de
disposer d'un personnel campétent et équipé pour assurer les taches de gestion des infrastructures
d'alimentation en eau potable.
Dans cette perspectÍ\e. )'Etat camerounais a pris contact avec le gouvemement danois en 2009 pour
obtenir un pret en \ue de réhabiliter et surtout de remettre en service ces réseaux. II faut en effet que
ces infrastructures s0ient en état de marche avant de les céder aux communes.
Le bureau d'études ~IRAS a été choisi pour réaliser une étude de diagnostic d'un échantillon de sites
et une étude de faisabilité pour la réhabilitation des réseaux.
Une version provisoire des cette étude a présenté les résultats et conclusions des visites de terrain et
fait des propositions de pistes d'intervention en vue de la réhabilitation d'une partie des réseaux.
Lors d'une réunion tenue le 29 juin 2010 au Ministere des Affaires Etrangeres a Copenhague en
présence du directeur de la Direction de I'Hydraulique et de I'Hydrologie (DHH) du Ministere de l'Eau
et de l'Energie (MINEE) du Cameroun, iI a été demandé au bureau d'approfondir une piste, asavoir:
• Montant de I'intervention (Entrepreneur et Ingénieur Conseil) de "ordre de 25 millions
d'Euros,
• Travaux réalisés par un Entrepreneur danois sous la supervision technique d'un Ingénieur
Conseil,
• Mise en reuvre sous la responsabilité et la direction de la DHH.
Le d iagnostic
L'équipe d'étude du bureau NlRAS a visité un échantillon de 47 sites répartis dans les 8 régions
concemées, soit a peu pres 13,5 % des réseaux existants. Les résultats des enquetes ont ensuite été
"projetés" Iinéairement par région, avec les imprécisions que cela entraíne, faute d'avoir des données
techniques fiables sur ]'ensemble des réseaux.
Les constats faits par ces visites sont d'ordres techniques et socio-économiques.
• Sur 47 réseaux visités, 15 fonctionnent, dont 8 avec des pannes fréquentes et 32 sont hors
service.
• Sur les 8 réseaux gravitaires visités 6 fonctionnent dont un avec des pannes, alors que sur les
39 réseaux par pompage 9 fonctionnent dont 7 avec des pannes fréquents. Les réseaux par
pompage qui fonctionnent sont majoritairement alimentés par la SONEL (Société Nationale
d'Electricité de Cameroun).
• Les 4 réseaux a gestion "privée" fonctionnent.
• Ce sont les réseaux gravitaires qui ont le meilleur score, suivi des réseaux par pompage
alimentés par le réseau SONEL. Les réseaux alimentés par groupe électrogene fonctionnent
tres rarement mais presque toujours quand ils sont gérés par des "privés".
En premier ¡ieu, ce qui a surpris toutes les équipes est I'excellent état général de 1'infrastructure
souvent inutilisée depuis longtemps: chateau d'eau, batiment, systemes de filtration et meme souvent
les bornes fontaines. 11 en est de meme du matériel qui est encore en place: groupes électrogenes,
pompes, etc. Cela est dfi a la tres bonne qualíté du matériel fourni a I'origine.
Selon le résultat de l'étude. les réseaux gravitaires qu'ils soient d'origine ou récents fonctionnent
nettement mieux que les réseaux par pompage (75% contre 25%). Les raisons sont multiples:
simplícité technique, absence de pompe, done de foumiture d'énergie et done limitation importante
des frais. Mais le systeme gravitaire dépend de la configuration du terrain et ne peut pas etre
« décrété ».
Le probleme de la ressource en quantité et qua lité est presque systématique. En effet les forages ont
souvent été implantés le long des ruisseaux ou dans des marigots et ils ne foumissent pas une eau de
qua lité. Cela est peut-etre dO a I'age des forages (':5 ans en mo) enne sans aucun entretien) mais aussi
a ¡eur mauvaise implantatíon, voire réalisation.
Enfin, il a été constaté partout que les infrastructures con~ues pour couvrir des besoins identifiés dans
les années '80 ne sont plus adaptées: des villages om \ u leu populations díminuer fortement et d'autres,
plus proches des villes ont vu leur populatíon s'accroitre et la demande en eau exploser suíte a la
modernisation de I'habitat. Dans la majorité des cas l'infrastructure existante n'est plus adaptée.
D'un point de vue sociologique le constat est que la population est tres consciente des raisons des
pannes des réseaux, elle désire un réseau qui fonctionne. elle est sensible au confort et au bien-etre que
procure la disponibilité d'une eau de qualité, mais aussi elle est prete a payer pour ce service. II a été
constaté aussi un niveau d'instruction fortement amélioré ces demieres décennies particulierement
chez les femmes, meme si le chemin est encore long.
Ceci est confirmé par les données économiques recueillies qui montrent que, en moyenne, les familles
dépensent 2000 XAF par mois (37 € par an) pour I'eau qui n'est pas toujours potable. Mais elles
dépensent 9 000 XAF (164 € par an, 4 fois plus) pour le téléphone!
Propositions de réhabilitation
De ces constats, ci-dessus résumés, il apparait c1airement que tous les réseaux sont susceptibles d'étre
réhabilités et que si une sélection doit etre faite c'est sur des bases techniques (gravitaire, présence du
réseau SON EL). Mais la premiere condition est l'expression d'une demande de la communauté des
usagers et de la commune, concrétisée par un engagement signé par la eommune sous couvert du
FEICOM (Fonds Spécial d'Equipement et d'lntervention Intereommunal) de participer a hauteur de
5% de montant des travaux de réhabilitation et de prendre en charge le fonctionnement et I'entretien du
réseau réhabilité, avec le comité des usagers.
Cet engagement doit étre formalisé u"\'ant tout démarrage de I'internntion.
II ressort des discussions avec la DHH et le FEICOM que le paiement d'une contribution de l'ordre de
5 % du montant des travaux ne pose pas de probleme.
11 est clair que le travail de réhabílitation ne peut se limiter a une réparation "a I'identique" ou a une
mise ajour, mais que des études détaillées doivent étre faites pour chaque site afin de déterminer quels
travaux sont nécessaires pour couvrir les besoins de la population en utilisant au mieux les
installations existantes. Enfin, la formation de comités et de gestionnaires, la mise en place de ces
comités et leur accompagnement sont indispensables.
Ainsi, les 22 réseaux "tres petits" (desservant moins de I 000 habitants et alimentés par des pompes
manuelIes) et les 22 "tres grands" (desservant plus de 25000 habitants et pris en charge a moyen tenne
par la Camerounaise Des Eaux (CDE), ainsi que les 36 réseaux qui sont actuellement en cours de
rénovation, ont été éeartés de la liste, laissant une liste de 270 réseaux "éligibles".
Les contraintes budgétaires et opérationnelles ont amené a reten ir une petite centaine de réseaux a
réhabiliter en répondant aux criteres suivants:
• Une répartition géographique homogene par région proportionneJle au nombre de réseaux
Sean water existants,
• Une priorité absolue aux réseaux gravitaires, puis aux réseaux qui alimentés par le réseau
électrique national SON EL, et enfin des réseaux quí seront alimentés par l'énergie solaire.
• Une mise en ~uvre par un Entrepreneur danois, sous la supervision d'un Ingénieur Conseil et
sous la responsabilité de la DHH.
• Un suivi du fonctionnement pendant un an, réalísé par des bureaux ou des ONG pour
renforcer les capacités de gestion des communautés d'usagers et des communes et aider a la
résolution des problemes pratiques qui se poseront et qui seront différents d'un réseau a I'autre.
• Une réalisation en progression a partir de deux régions contigues en progressant de proche en
proehe pour limiter les dépenses dues a la dispersion des activités.
~
Nombre et types de réseaux éligibles
• l'Entrepreneur et l'Ingénieur Conseil au cours des travaux et par l'équipe du suivi au cours de
la premiere année de fonetionnement. Le recrutement des ees agents communaux, confirmé
par la DHH. doit etre fait avant le début de I'intervention.
• L'infonnatíon des communes, I'expression des demandes, la rédaction d'une fiche technique et
la formalisation de I'engagement des communes et communautés davent etre effeetives.
JI faut en outre. prendre en compte que le matériau prineipalement utilisé (environ 40 % du cout des
travaux) dans un réseau d'alimentation en eau potable est le polyéthylene quí est un dérívé du pétrole
et dont le prix est soumis a des \ariations tres importantes en fonetion du eout de la matiere premiere
et du taux de change S/f. Ces variations imprévisibles peuvent aller de -20 a + 75 % et influencer
fortement le déroulement du projet.
Conclusions et recommandations
La réhabilitatíon des réseaux d'alímentation en eau potable dits "Scanwater" est possíble et
recommandée.
Mais ce type d'intervention de réhabilitatíon d'une centaine d'infrastructures, dans des états variables,
de différentes tailles et dispersées sur un vaste territoire ne se prete pas facilement aux conditions du
Crédit Mixte qui est plutot destiné a des réalisatíons d'ínstallations neuves et ponctuelles comme des
stations de pompages ou de traitement des eaux. De plus, le Crédit Mixte est prévu pour etre mis en
ceuvre avec un partenaire local qui dispose de moyens et de personnel technique performant disponible
sur un site unique de travail. Ce n'est pas le cas de la DHH vu la dispersion des sites.
L'étude a donc du imaginer un montage un peu particulier pour "entrer dans le moule" du Crédit Mixte
a mi-chemin entre une opération ponctuelle de travaux et un projet de développement.
En effet, les circonstances qui ont été celles de la premiere mise en ceuvre et meme des premieres
réhabilitations ne sont plus d'actualité. Aujourd'hui, le Cameroun met en reuvre une politique de
décentralisation et de responsabilisation des communes qui aura un impact immédiat sur la gestion des
infrastructures d'alimentation en eau potable.
II convient de vérifier que cette mise en ceuvre est effective au moins dans les communes qui
demanderont la réhabilitation de leur réseau par le recrutement effectif par la commune d'un agent
capable d'assumer la gestion ou la supervision de la gestion d'un ou plusieurs réseaux d'alimentations
en eau potable.
L'intervention de la DHH est tres importante: la signature d'une demande formelle de la commune
pour la réhabilitation d'un réseau, incluant la fiche technique du réseau réalisée par la DHH, avec un
engagement sur la prise en charge et la gestion du réseau réhabilité et un accord ferme sur le paíement
d'une contribution de 5%, confirmé par le FEICOM, sera le témoin de la mise en ceuvre de la politíque
de décentralisation et de la capacité des services de la DHH a assurer les taches de coordination de
I'intervention.
La présentation d'au moins 70 demandes sur les 95 réseaux pressentis sera nécessaire pour que
les procédures d'acces au Crédit ~lixte soient mises en Iru\'re.
Techniquement, il faut considérer qu'í1 faut repenser chaque réseau et le eoneevoir en ayant a I'esprit
de minimiser les couts d'entretien et de fonctionnement et en travaillant, des la phase d'identification
avec ceux qui prendront en charge la gestion des réseaux pour en faire un métier viable et sortir ainsi
des gestions volontaires et informelles.
Les intervenants, les bailleurs de fonds et les montants (en millions d'E) a décaisser annuellement sont
les suivants, en prenant en compte une inflation annuelle de 3% (inflatíon prévisionnelle moyenne
pour la zone Euro pour les prochaines années) calculée en eonsidérant que la phase préparatoire se
déroulera en 2011 et que I'intervention débutera en 2012 (Année 1) avec une inflation de deux ans.
Ainsi les dépenses de l'année 1 sont multipliées par (1,03)2, de I'année 2 par (1,03)3, etc.
ANNEXE 1 CARTES.....................................................................................................................................1
.......................................................................................................................................... 29
Tableau 19 Estimation des taux de taxation des biens et services au Cameroun .................... 48
Tableau 24 Frais de fonctionnement d'un réseau par pompage Solaire ........... ~ .. u ..... H.H •• u 50
...... \
Tableau 25 Frais de fonctionnement d'un réseau par pompage avec Générateur ................... 51
Tableau 34 Valeur actualisée nette pour un réseau moyen par pompage (SONEL) ............... 54
Tableau 35 Valeur actualisée nette pour un réseau moyen par pompage (Solaire) ................ 55
Tableau 36 Valeur actualisée nette pour un réseau moyen par pompage (Groupe électrogene)
.......................................................................................................................................... 56
L'étude doit contenir de I'information sur l'état de fonctionnement et de maintenance des installations
Scanwater. « L'installation Scanwater }) ou plus bref« la station Scanwater }) comprend non seulement
la station d'adduction d'eau elle meme mais aussi le réseau de distribution avec bornes fontaines
publiques et branchements privés, le cháteau d'eau, le forage ou le captage d'eau brute ainsi que le
traitement d'eau. Cependant, de visiter tous les 350 stations pour un diagnostique détaillé au cours de
['étude risque de coúter trop cher par rapport a I'investissement a la réhabilitation. II est donc proposé
de visiter 44 des 350 stations, ce qui correspond a 12,5 % des stations pour obtenir des informations
sur I'état dans lequel se trouvent les stations dans chacune des 8 régions. Le nombre de stations a
visiter dans chaque région est le suivant: Adamaoua 5, Centre 8, Est 5, Littoral 5, Nord-Ouest 5,
Ouest 7, Sud-Ouest 4, Sud 5. Les informations doivent comprendre sans y etre forcement limitées:
Une estimation du nombre ~e stations reparties sur les 4 catégories suivantes:
• les stations sont fonctionnelles, demandent peut-etre une petite réparation, soufflage du forage,
installation d'un parafoudre en pate d'oie, et redynamisation du comité de gestion d'adduction d'eau,
II peut aussi se montrer nécessaire d'étendre le réseau de distribution ou ajouter un réservoir
supplémentaire,
'l
-
Etude de faisabilité Annexes générales page3
Etude de de 350 stations Scanwater au Cameroun et de faisabilité de leur réhabilitation
il est faisable de réhabiliter les stations, la population a la volonté et les moyens pour payer
pour I'eau et ainsi assurer le fonctionnement et la maintenance de la station,
le village a accroit tellement que la solution technique Scanwater (container) n'est plus
appropriée, mais demande une adduction d'eau plus grande,
la station ne peut pas etre sauvée (c'est-a-dire demande une réhabilitation total e), ou la
population a quitté I'endroit ou est alimentée par d'autres sources d'eau de qualité potable.
Les prestations de I'équipe des consultants devront se baser sur des visites terrain, des entretiens avec
les groupes cibles féminines et masculines, les autorités camerounaises, et le Consul Général du
Danemark a Yaoundé. Sans y etre forcément limitées, les études, consultatíons et discussions de
l' équipe des consultants devront comprendre les éléments ci-apres:
4.1 Données démographiques et socio-économiques
Indiquez toujours les sources des données.
a) Pour chacune des 8 régions, les données démographiques et soclo-economiques sur la
population, taux d'accroissement, leur revenu, I'occupation principale, la pauvreté, le potentiel de
croissance économique. Contexte administratif, organisation traditionnelle de la société, gestion
traditionnelle et moderne de la question fonciere. Contexte démographique et ethnique et migration.
b) La situation sur les comités de gestion d'adduction d'eau dans les villages dotés d'une station
Scanwater: existence et fonctionnement du comité a I'heure actuelle, composition des membres
(femmes I hommes) ainsi que leur táches et responsabilités. La situation dif:fere de région a région,
probablement.
c) La volonté de payer pour I'eau des populations dotées des stations Scanwater. Indiquez aussi
les possibilités financieres des populations pour payer pour I'eau. La situation doit différer de région a
région.
d) Des informations sur la demande en eau pour la consommation des ménages par branchement
privé (BP) et par borne fontaine (BF), et éventuellement des besoins pastoraux (si par exemple a
Adamaoua le bétail soit alimenté par le réseau de la station Scanwater).
e) Informations sur les infrastructures socio-économiques (infrastructures éducatives et
d'alphabétisation, de santé humaine, d'assainissement, d'électricité, de télécommunication, routiere,
institutions bancaires et de crédit)o
4.2 Données techniques des installations existantes
Une fiche technique de diagnostique des éléments constitutifs de la station estjointe comme Annexe I
a ces Termes de Référence. Outre les renseignements a ramasser selon la fiche mentionnée, les
éléments suivants doivent également etre traités dans le rapport de I'étude de diagnostique et de
faisabilité:
village,
c) La nécessité des produits chimiques pour le traitement d'eau et les possíbilítés pour y accéder
La description du secteur eau et assainissement au Cameroun doit comprendre les éléments suivants:
suivants:
et faune sauvage).
b) Conditions de vie des femmes, des hommes et des enfants et qualité de vie.
a) Impaets du projet sur le milieu physique et biologique ainsi que les ressourees naturelIes.
b) Impacts du projet sur le milieu humain (santé des populations, la sécurité et le voisinage
pendant les travaux de construction et en phase d'exploitation).
7. Budget et financement
Le budget d'investissement doit etre élaboré et le financement déerit selon les lignes directrices
suivantes:
Budget d'investissement:
• Le budget d'investissement sera distribué sur les principaux éléments tangibles et non
tangibles et pour chaque élément te financement Danois et local prévu. Le budget doit aussi inclure les
d'eau.
• Le budget d'investissement total distribué sur les sources financieres: Apport de capitaux,
• Sélection d'emprunteur (Ministere, Banque) du pret éventuel danois, et ses conditions de pret:
distribution, prime de risque pour le remboursement en devises étrangeres (DKK, Euro, USD),
• Description des conditions d' autres prets, honoraires, intéréts, délai de griiee, délai de
Les salaires pendant I'audit, de la personne qui a effectué l'audit, doivent etre inclus dans la
marge de contribution du Consultant, tandis que les frais de transport, hótel et indemnités seront
remboursés.
Toutes les activités relatives al' AQ doivent etre documentées correctement.
• Le Consultant doit, dans I'offre, faire une description détaillée de I'AQ proposée afin de
pouvoir documenter qu'i! s'est bien préparé a appliquer l' AQ proposée et atin de permettre une
vérification subséquente de ce que l' AQ aura été effectuée comme convenu.
Le Consultant doit metre en reuvre le plan de gestion d'intégrité professionnelle te! que décrit
dans la demande de qualification du Consultant par rapport a la présente tache, La mise en reuvre doit
etre spécifiée.
Documentation (Background Documents):
Projet de Fiche technique pour le diagnostique des éléments constitutifs de la station
• Description d'une station Scanwater
.'
...
Article 3:
(1) La commune a une mission générale de développement local et d'amélioration du cadre et des
conditions de vie de ses habitants.
(2) Elle peut, en plus de ses moyens propres, solliciter le concours des populations, d'organisations de
la société civile, d'autres Collectivités territoriales, de l'Etat et de partenaires intemationaux,
conformément a la législation et a la réglementation en vigueur.
DU DOMAINE PRIVÉ DE L'ETAT
Article 9:
(1) L'Etat peut céder aux communes tout ou partie de ses bíens meubles ou immeubles relevant de son
domaine privé, ou passer avec lesdites communes des conventions portant sur I'utilisation de ces
biens.
(2) La eession par I'Etat des biens meubles et immeubles prévue a I'alinéa (1), peut etre opérée, soit a
I'initiative de ees communes, soit a I'initiative de l'Etat.
Article 10: L'Etat peut, eonformément aux dispositions de l'articIe 12 de la présente loi, soit faciliter
aux communes "acees a la pleine propriété de tout ou partie des biens meubles et immeubles relevant
de son domaine privé, soit affecter simplement a ces CoJlectivités territoriales le droit d'usage de
eertains de ses biens meubles et immeubles.
Article 16: Les compétences suivantes sont transférées aux communes:
- I'alimentation en eau potable,
..
Le Fonds Spécial d'Equipement et d'[ntervention lntercommunale (FEICOM) a été crée par la loi nO
74/23 du 05 décembre 1974 portant organisation communale au Cameroun et rendue opératoire par le
décret d'application N°77/85 du 22 mars 1977. Sa principale mission est d'accompagner les
Collectivités Territoriales Décentralisées dans le processus de développement en leur apportant
notamment une assistance technique et financiere. Cet organisme apparaít done comme I'instrument
privilégié du développement local au Cameroun. Ainsi, le gouvernement camerounais, qui a fait de la
décentralisation l'un des axes majeurs de son programme politique, a toujours su adapter au fiI du
temps cet organisme a l'évolution politique de son environnement. C'est dans cette optique que le
FEICOM a été réorganisé par le décret présidentiel du 1I décembre 2000 qui I'érige en Direction
Générale. Ce décret a été a son tour modifié et complété par un autre datant du 31 mai 2006 dont l'une
des innovations majeures est la fonction d'intermédiation financiere assignée a cette structure. Cette
nouvelle fonction amene le FEICOM a rechercher dans le cadre de la Coopératíon financiere
internationale des partenariats dans le but d'aider les municípalités camerounaises a trouver d'autres
ressources pour faire face a leur probh~me de développement.
Partenaire privilégié des communes et bras séculier de l'état dans la mise en reuvre du processus de
décentralisation au Cameroun, le FEICOM assure en outre l'assistance conseil des CTD et la
formation des élus locaux dan s le but de renforcer les capacités de gestion des édiles locales.
En 30 ans révolus, le FEICOM affiche aujourd'hui une expérience et une expertise internationalement
reconnues, des réalisations majeures dans le domaine des infrastructures, de I'architecture, des services
sociaux de base ... Mais I'organisme reste ouvert a des apports et expériences extérieurs pour optimiser
son rendement.
Les missions du FEICOM sont :
l. Entraide entre les communes par des contributions de solidarité et avances de trésorerie
2. Financement des travaux d'investissement communaux ou intercommunaux.
3. La centraJisation et la redistribution des centimes additionnels communaux (CAC).
4. La couverture des frais relatifs a la formation du personnel communal et du personnel d'état
civil.
5. L'Intermédiation financiere a travers la Coopération Internationale.
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Adamaoua X X X X X
Centre X X X X X X X
Est X X X X X X X X
Littoral X X X X X X X
Nord X X X
Ouest
Ouest X X X X X X
Sud X X X X X X X X X
Sud Ouest X X X X X X X X
...
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NOMStation Région Département Date mes • Type BF Long'
143 'MANDJIBO LlTTORAL MOUNGO 25/1111986 5
5 . 2064
.
396 : MOMBO-GARE
, LlTTORAL MOUNGO
,22/03/1988 10
14 ; 2348
397 ¡ MANENGOTENG
LlTTORAL ¡ MOUNGO
26/03/1991 5
13 2542
5 ,TONDE
LITTORAL : NKAM
21/0811981 5
! 6 1 217
13 YINGUI
'LlTTORAL
NKAM '25/11/1981 5
9 1347
65 • BENGA [
LITTORAL
i
NKAM
25/07/1984 5
: 7 1685
[41 ! BONEPOUPA
LITTORAL
, NKAM
24/01/1986 ' 5
5 : 2451
142 ¡ MATOUBE
LITTORAL
! NKAM
25/! 1/1986 5
:6 1431
399 ! NDOKPO
• LInORAL
! NKAM
24/06/1988 5
9 '5059
401 . SOHOCK
LITTORAL
NKAM 25/02/1991 5
19 7356
19 NOUANKO
LITTORAL
! SANAGA MARITIME 24/1111981 5
:9 1001
68 NGOK-NINJE
. LlTTORAL
, SANAGA MARITIME 17/05/1984 5
14 8228
96 NDOM
LlTTORAL
SANAGA MARIT1ME 17/05/1984 10
12 5242
122 . SIPANDANG
• LlTTORAL SANAGA MARITIME 31101/1986 5
12 3510
138 NKONGA
'LITTORAL : SANAGA MARITlME 27/0311986 10
25 11 491
-
140 . MANDJAB-GARE LITTORAL . SANAGA MARITIME 25/0111986 5
27 5485
201 DJOUM (Camp militaíre) SUD ; DJA ETLOBO 23/0 \/1988 5 10 2640
Bornes fontaines 15 29 50
-
-
SONEL Solaire GE
---
Moyen
Grand
APD
---
Tableau 3 Couts des études d'avant-projets détailIés
Pompage
- Gravitaire
Réseau Manuel SONEL Solaire GE
Points d'eau 2500E
Petit 8550E 8550E 8550 E 4550E
Moyen 12750 E 12750 E 12750 E 8750E
Grand 19750 E 19750 E 15750 E
Chaque type de réseau a fait l'objet d'un devis estimatif, calculés sur la base des prix actuels (avril
2010) pour des marchandises achetées en Europe et importées par voie de surface), hors taxes, droits
d'importation, TVA, etc. incluant les marges de I'entrepreneur et sur la base de la réalisation d'une
centaine de réseaux. Les prix unitaires utilisés ont été vérifiés en comparant avec des offres récentes
d'entreprises internationales pour des travaux similaires.
Les taxes et cotisations sociales dues pour les travailleurs recrutés localement sont incluses dans ces
couts. Le prix du carburant utilisé est le prix de vente au public a la station service, incluant done
taxes, accises et droits diverso
Un des principaux matériaux mis en reuvre est le polyéthylene pour les canalisations. Cette matiere
est un dérivé du pétrole et son prix fluctue done en fonction des prix du pétrole et du taux de change
entre l'Euro et le Dollar USo Ces variations peuvent etre tres importantes et tres rapides.
Les devis détaillés pour chaque type de réseau sont donnés ci-apres.
Les hypotheses techniques suivantes ont été faites:
• Les forages, captages de sources ou prises en riviere sont neufs ou fortement réhabilités,
• Les canalisations (25% en DE 63, 25% en DE 50 et 50 % en DE 32) et accessoires, bornes
fontaines et raccordements particuliers sont neufs,
• Des réservoirs de 5 et 10m 3 ont été ajoutés pour assurer une meiJIeure distribution et réduire
les diametres des conduites principales,
• Tous les équipements mécaniques et électromécaniques sont neufs,
• Seule la station et son réservoir sont réhabilités, ils sont utilisés pour la pose des panneaux
solaires le cas échéant,
• L'option solaire est limitée aux petits et moyens réseaux.
• Toutes les stations par pompage sont pourvues d'un systeme de stérilisation par rayons UV,
d'un régulateur de tension, d'un systeme d'alarme et d'un éclairage extérieur a faíble
consommatíon.
• Les systemes d'alarme et d'éclairage extérieur a faible consommation et les systemes de
stérilisation par UV éventuels sont prévus pour les réseaux gravítaires avec une alimentatíon
autonome par panneau photovoltai'que.
• Des besoins journaliers de 15 litres par habitant et la couverture des besoins des infrastructures
sociale: centre de santé, écoles, internats, etc. Pas d'eau pour l'agricuIture ou I'élevage en
dehors des animaux de case (chevres, moutons, volailles).
• Une borne fontaine par 250 habitants, 10, 15 et 20 % suivant la taille du réseau (petit, moyen,
grand) des besoins couverts par des branchements privés
Total 103450,00 €
TotalSONEL IOOO,OOf
,
142 Electricité station Armoire électrique simplifiée Unité 2000,00 E 1,0 2000,00€
143 Electricité station Protection foudre Unité 750,00 € 1,0 750,00 €
TotalOuvrages 42 200,OO€
171 Station Débroussaillage et abattage des arbres Forfait 500,00€ 1,0 500,00 E
172 Station Cloture du site avec portail Forfait 2000,00€ 1,0 2000,00 €
Total 135500,00 €
142 Electricité station Annoire électrique simplifiée Unité 2 000,00 E 2,0 4000,00 f
144 Electricité station Régulateur monophasé KW 100,00 E 8,0 800,00 E
145 Electricité station Stérilisation UV m'/h 350,00 E 22,0 7700,00 E
, Total Electricité .~tation 12500,00€
151 Canalisations Refoulement mi 7,50 € 2000,0 15000,00 €
154 Canalisations Réseau de distribution + accessoires mI 10,00 € 20500,0 205000,00 E
Total Canalisations 220 000,00 f
161 Ouvrages Regards Unité 750,00 € 20,0 15000,00 €
162 Ouvrages Borne fontaine publique Unité 800,00€ 43,0 34400,00 E
163 Ouvrages Borne fontaine privée Unité 700,00 € 7,0 4900,00E
164 Ouvrages Branchement particulier Unité 400,00€ 260,0 104000,00 E
165 Ouvrages Réservoir 5 m' Unité 3750,00 E 5,0 18750,00 E
166 Ouvrages Réservoir 10m' Unité 4500,00 € 2,0 9 000,00 E
TotalOuvrages 186050,00 t
171 Station Débroussaillage et abattage des arbres Forfait 500,00 E 1,0 500,00€
172 Station CUlture du site avec portail Forfait 2000,00 E 1,0 2000,00 E
173 Station Réhabilitation réservoir % 300,00 E 50,0 15 000,00 E
175 Station Réhabilitation station (extérieur) % 200,00 E 20,0 4 000,00 E
176 Station Réhabilitation station (plomberie) % ¡OO,OOE 50,0 5 000,00 E
Total Station 26500,00f
142 Electricité station . Armoire électrique simplifiée , Unité 2000,00 E 1,0 2000,00 E
143 Electricité station Protection foudre Unité 750,00 E 1,0 750,00 E
144 Electricité station Régulateur monophasé KW 100,00 E 4,0 400,00 E
145 Electricité station Stérilisation UV ml/h 350,00 E 11,0 3850,00 E
Total Electricité station 7000,OO€
171 Station Débroussaillage et abattage des arbres Forfait 500,00 E \,0 500,00 E
172 Station Clotllre du site avec portail Forfa;t 2000,00€ 1,0 2000,00 E
173 Station Réhabilitation réservoir % 300,00 € 25,0 7500,00 €
175 Station Réhabilitation station (extérieur) % 200,00€ 10,0 2000,00 €
176 Station Réhabilitation station (plomberie) % 100,00 E 25,0 2500,00 €
Total Station 14 500,OO€
Total 178525,00 €
114 Electromécanique Groupe électrogene Monophasé 7,5 K VA Unité 6500,00 E 1,0 6500,00 €
TotalOuvrages 89450,06·
171 Station Débroussaillage et abattage des arbres Forfait 500,00 E 1,0 500,00 E
172 Station Cloture du site avec portail Forfait 2 000,00 E \,0 2oo0,00€
Préparation et transmission de la
demande d'intervention par les
communes et communautés
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Equipements Importés 100,0 20,0 23,1 2,3 0,45 1,0 0,05 147 46,9%
Pieces détachées lmportées 100,0 20,0 23,1 2,3 0,45 1,0 0,05 147 46,9%
Génie civil National 100,0 19,3 1,9 121 21,2%
Carburants (gas-oil) National 354,0 65,0 80,7 500 %
Véhicules lmportés 100,0 30,0 15,6 28,0 2,8 0,45 1,0 0,05 178 77
Prestations Nationales 100 19,3 1,9 l21 21,2%
Prestations Importées 100 100 0,0%
Unítés o 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
I-COUTS
Investlsaement réhabllltatlon slte
Eludes nT25ii
Moblisation ressoorce 70001
Station el réseaux 201450j
ContrOle L.!!QQQ
Suiví 1102001
al Totallnvestlsaements Euros 29 250 208 450 10 200
Renouvellements
Source (15 aos) I 52501 -72 254
el Total renouvellements Euros O O O O O O O O O O O O 5250 O O O -72254
TOTAL COUTS (a'" b '" el Euros 29250 208450 22644 12444 12444 12444 12444 12444 12444 12444 12444 12444 12444 12444 12444 12444 17694 12444 12444 12444 -5U10
11 - BENEFICES
Foumll\.lres annuelles d'eau m3 14157414157441574 41574 41574 415744157441574415744157441574 41574 41574 41574 41574 41574 4157441574 41574
111- BENEFICES molns COUTS (11 -1 ) Euros ·29 250 -208 450 805 11005 11 OOS 11005 11005 11005 11005 11005 11005 11005 11005 11005 1100s 11 OOS 5755 11005 11005 11005 83258
iCas de Base :
Tableau 34 Valeur actualisée nette pour un réseau moyen par pompage (SON EL)
Unités o 1 2 3 4 S 6 1 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
I·COUTS
InVéstlssement réflabllltation alte
Eludes [15250
Mobllisation ressource 195001
Station el réseaux 2203501
ContrOle ~
Suivi 1 102001
a ) Total investlssements. Euros 31150 239850 10200
Renouvellements
Valeur résiduelle U~
Renouvellemenls (15 aos) I 247501
el Total renouvellements Euros O O O O O O O O O O O O 24750 O O O -954.'16
TOTAL COUTS (a + b + el Euros 31150 239850 32616 22416 22416 22416 22416 22 416 22416 22416 22 416 22 416 22416 22416 22416 22416 47166 22 416 22416 22416 -73070
11 - BENEFICES
Fournitures annuelles d'eau rn3 141574141574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574
111 - BENEFlCES moíns COUTS (11 -1 ) Euros -31750 -239850 -9161 1 033 1 033 1 033 1 033 1 033 1 033 1 033 1033 1033 1033 1033 1033 1033 ·23717 1033 1033 1033 96518
CaadeBase :
Valeur actualisée nette .. VAN (6 "lo) = 1·228 4911Ellro~
bl Fonctlonnement et malntenance I 22947122947 22 947 22947 22947 22 947 22 947 22947 22947 22947 22947 22947 22 947 22 947 22947 22947 22947 22947 22947
Renouvellements
TOTAL COUTS (a + b + el Euros 37750 361890 33147 22947 22947 22947 22947 22 947 22947 22947 22947 22947 22947 22 947 22 947 22 947 66 447 22947 22941 22 947 ·125187
11 • BENEFICES
Foumitures annuelles d'eau m3 I 41574141574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574
111 • BENEFICES molns COUTS (11·1 l Euros -37750 ·361 890 ·9 698 502 502 502 502 502 502 502 502 502 502 502 502 502 -42998 502 502 502 148635
Cal de Base:
Tableau 36 Valeur actualisée nette pour UD réseau moyen par pompage (Groupe électrogime)
Unités o 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
I-COurS
Investlssement réhabllltatlon slte
Etudes r:i'525O
Mobilisalíoo ressource 195001
Slatioo el réseaux 2429()()1
ContrOle lmQQ
Suivi 110200)
alToUdlnvestl~ents Euros 37750 262400 10200
bl Fonctionnement et malntenaoce I 314221 31422 31422 31422 31422 31422 31422 31 422 31 422 31422 31422 31 422 31 422 31 422 31422 31 422 31 422 31 422 31422
Renouvellements
TOTALCOurS (a + b+ el Euros 37750 262400 41622 31422 31422 31422 31422 31 422 31422 31422 31 422 31 422 31422 31422 31 422 31 422 56172 31 422 31 422 31422 -71 50S
II - BENEFICES
Fournitures annuelles d'eau m3 I 41574) 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574 41574
Taril moyen de reau FCFAlm3 CJZ§l 370 370 370 370 370 370 370 370 370 370 370 370 370 370 370 370 370 370
Tarif moyen de I'eau Eurolm3 0,56 0,56 0,56 0.56 0,56 0,56 0,56 0,56 0,56 0,56 0,56 0,56 0,56 0,56 0,56 0,56 0,56 0.56 0,56
TOTAL REVENUS des foumltures d'eau Euros 23449 23449 23449 23449 23449 23449 23449 23449 23449 23449 23449 23449 23449 23 449 23449 23449 23449 23 449 23449
111 - BENEFICES moios cours (11 -1 l Euros -37750 -262400 -18173 -7973 -7973 ·7973 -7973 -7973 ·7973 ·7973 -7973 ·7973 -7973 ·7973 ·7973 -7973 -32723 -7973 -7973 -7973 94954
easde Base:
SENSIBILITES : V!\N(61:1
COUIs réhabilitation + 20 %
3Hl :l4f1 Luro~ ·45300 -314880 -20213 -7973 -7973 -7973 -7973 -7973 -7973 -7973 -7973 -7973 -7973 -7973 -7973 -7973 -32723 -7973 ·7973 -7973 94954
Fonctionnemenl et renouvellements + 40 % 457190 hllo~ -37750 -262400 ·30742 -20542 ·20542 -20542 -20542 -20542 -20542 -20542 -20542 -20542 -20542 -20542 -20542 -20542 -55192 -20542 -20542 -20542 123556
FooClionnement el renouvellemen\s + 20 % :lH:lHga CUlOS -37750 -262400 -24458 -14256 -14258 -14258 -14256 -14258 ·14258 -14258 -14256 -14258 -14258 -14258 -14258 -14258 -43958 -14258 -14258 -14258 109255
Bénéfíces - 20 % 382:ml fUIOR -37750 -262400 -22863 -12663 -12663 -12663 -12663 -12663 -12663 -12663 -12663 -12663 -12663 -12663 -12663 -12663 -37413 -12663 -12663 -12663 90264
Bénélices - 40 % 4~8 952 ¡-wos -37750 -262400 -27553 -17353 -17353 -17353 -17 353 -17 353 -17353 -17353 -17 353 -17 353 -17353 ·17 353 -17 353 ·17 353 -42103 -17 353 -17 353 -17353 85574
-
~.~
Années 15 16 17 18 19 20 IUd 21-'- 22 23 24 25 26 27 28
Investissement réhabilitation ~-
Forages et sources I
Travaux
Renouvellement 15 ans 128,6
Total investissements
Fonctionnement
129 O O O O O O O O O O O
==d O
I
0\ O
Gravitaires P lOO 100 100 100 100 100 100 -
100 lOO 100 100 100 ~-100 I 100 100 ¡ioo
Gravitaires M 124 124 124 124 124 124 124 124 124 124 124 124 12~_ 124 124 124
Gravitaires G 125 125 I 125 125 125 125 125 125 125 125 125 125 125 I 125 125 '125
SONEL P
SONELM
228
403
228
403
228
403
228
403
228
403
228
403
228
403
228
403
228
403 r-
228
403
228
403
228
403
228
403
-
228
403
228 1
403 403
m-
-
SONELP 318 318 318 ' 318 318 318 318 318 318 318 318 318 318 318 318 318
Solaire P 197 197 1971 197 197 197 197 197 197 197 197 197 197 197 197 197
115 115 115 115 115 I 15 115 115 115 115 ----
115 115 -115 115
I~Ht
Solaire M lIS ~
r-
Total Fonctionnement
,-~
1611 1611 1611 1611 1611 1611 1611 1611 1611 1611 1611 1611 1611 1611 1611
TOTAL DEPENSES 1739 1611 1611 1611 1611 1611 1611 1611 1611 1611 1611 1611 1611 1611 1611 1611
Recettes (2100 XAF) '- -
Gravitaires P 202 202 202 202 202 202 To2 202 202 202 202 -
202 -
202 202 202 202
~~ 286
-~-
~vitairesM 286 286 286 286 286 286 286 286 286 286 286 286 286 286 286
Gravitaires G 333 333 333 333 333 333 333 333 Ú3 f--~ 333 333 333 333 333 333 333
SONEL P 242 242 242 242 242 242 242 242 242 242 ' 242 242 242 ~ 242 ~ 242 242
SONELM 515 515 515 515 515 515 515 515 515 515 515 515 515 515 515 515
SONELP 444 444 444 444 444 444 444 444 444 444 444 444 444 - 444 444 444
Solaire P -
202 202 202 202 202 - 202 1-- --~
202 202 202 202 202 202 202 202 202 202
Solaire M 143 143 143 143 143 143 143 143 143 143 143 143 143 143 143 143
TOTAL RECETTES 2366 2366 2366 2366 2366 2366 2366 2366 2366 2366 2366 2366 2366 2366 2366 2366
RESTLTAT 627 755 755 755 755 755 755 -
755 755 755 755 755 755 755 755 755
Trésorerie cumulée -11 525 -10770 -10014 -9259 -8504 -7749 -6994 -6238 -5483 -4728 -3973 -3218 -2462 ~~~~
-1 707 -952 -197
Etude de diagnostie de 350 stations Sean water au Cameroun et de faisabihté de leur réhabilitation
2. Selon les renseignements fournis par des experts danois qui ont beaucoup d'années
d'expérience avec des systemes solaires au tiers monde, la durée de vie des modules
a
solaires est de 25 30 ans (garantie standard par le fournisseur), celle de
a
I'électroníque 12 15 a ns - y compris le convertisseur -, et celle des batteries 5 10 a
ans meme dans des températures tropicales, pourvu que la qualité est bonne. Vous
calculez 3 ans comme durée de vie. La grande différence porte évidement sur les
couts de revient et donc aussi sur le TRI.
3. En ce qui concerne I'analyse financiere, nous vous prions de bien vouloir aussi
calculer le TRI basé sur le scénario 1 700 XAF par ménage et par mois (capacité et
a
volonté payer par les bénéficiaires) pour montrer le nombre d'années que l'Etat
a
renouvellement des systemes avant qu'on arrive « break even ». Ceci est un des
facteurs importants pour le Secrétariat des Crédits Mixtes dans sa prise de décision
concernant les projets étudiés. Ce que vous avez fait est d'une maniere I'envers : de
calculer combien /'eau doit couter pour obtenir un TRI de 6%. Cependant dans les
projets Crédits Mixtes, il arrive souvent que le TRI soit négatif les premiers 10 ans.
4. Nous comprenons que I'analyse économique couts - bénéfices soít difficile a calculer,
cependant nous avons besoin des arguments positifs pour les bénéfices liés a un
a
meilleur acces I'eau potable. La phrase : « L'un de ces principaux bénéfices,
I'impact sur la santé des populations, dépend ainsi de nombreux autres facteurs que
sont notamment I'acces aux soins et une meilleure alimentatíon. » n'est pas tres
convaincante. Cependant, ce que vous écrivez a la fin du chapitre 10.4 pourrait plutót
substituer I'antérieure phrase négative : « Les effets a moyen et long terme du bon
fonctionnement d'infrastructures de ce type sont I'amélioration de la santé, du confort
de vi e, la création d'emplois pour I'entretien, la création d'activités génératrices de
revenus par la libération du temps consacré au puisage et le meilleur état de santé.
Les conditions indirectes sont le ralentíssement de I'exode rural, la diminution de
consommation de médicaments, I'amélioration de la production, etc. »
6. Danida a déja tiré votre attention sur le probleme de la durée des travaux : le plus
long que dure les travaux mémes de réhabilitation, le plus augmente le montant des
intéréts a financer par Danida. Etant donné que les intéréts font partie de I'appui total
de Danida, et le fait que nous travaillons avec un montant d'appui de maximum 100
millions de DKK, le pret méme sera donc plus petit et ainsi aussi le contrat que nous
allons financer. Cependant, nous supposons que les 13 trimestres constituent votre
estimatif le plus réaliste.
Rapport final
Annexes
Enquetes socioéconomiques
Septembre 2010
1"
-1 NIR~S
Etude de de 350 stations Scanwater au Cameroun et de faisabilité de leur réhabilitation
SOCIOÉCONOMIQUES .........................................................................................................3
VILLAGE ..................................................................................................................................5
.: DJEREM
~_.- ~.
• _. - 0'- .- _ . .
348 • BANGA-BAKUNDU SUDOUEST MEME KUMBA 3 25/02/2010
- -
354 MBONGO SUDOUEST NDlAN BAMUSSO 1103/2010
socioéconomiques
3 sociologues camerounais ont participé aux enquetes sur le terrain en meme temps que les techniciens.
Chacune des 3 équipes étaient accompagnées d'un représentant du Ministere.
Compte tenu du temps imparti pour les visites de terrain, le nombre de villages a visiter et les distances entre
les villages, il a été programmé la visite d'un village par jour environ.
3 guides d'entretien ont été élaborés par les 3 sociologues Camerounais, et la sociologue internationaJe:
1. Questionnaire aupres des usagers pour évaluer leur niveau socio-économique global, leur
consommation en eau, leur appréciation de la gestion des ouvrages.
2. Guide d'entretien aupres d'un ou plusieurs gestionnaire(s) d'ouvrages hydrauliques
3. Guide d'entretien aupres d'une personne ressource, n'ayant jamais participé a la gestion des ouvrages,
pour connaltre son avis sur la situation hydmulique du village.
(Voir les guides en Error! Reference source not found. Annexe 3 et Annexe 4 ci-dessous)
1. Méthodologie de I'enquete aupres des usagers.
Pour les usagers, et pour gagner du temps, il a été décidé ne pas adresser le questionnaire a des ménages en
présence de I'homme et de la femme qui en général ne sont ensemble au domicile que le soir, ce qui aurait(
impossible partout et aurait trop limité le nombre d'interlocuteurs. Nous avons préféré adres ser le questionnaire
dans chaque village a 4 personnes au minimum (plus si possible), des résidents permanents présents dan s le
village au moment de I'enquete en prenant le soin d'interroger systématiquement et séparément:
• un homme et une femme de plus de 40 ans (pour avoir leur avis sur le fonctionnement et la gestion de
la station Scanwater qui dans certains cas ne fonctionne plus) et
• un homme et une femme (toujours séparément) entre 25 et 35 ans, pour cerner leurs souhaits et visions
pour la situation hydmulique du village.
Le questionnaire porte sur la situation socioéconomiques et la consommation en eau de leurs ménages
respectifs. Cette méthode nous permet aussi de respecter les criteres en terme de genre (homme/femme, jeunes
et agés).
Ce questionnaire comportant peu de questions « ouvertes n, les résultats sont saisis et traités sur fichier Excel.
Les quelques questions ouvertes ou renseignements divers sont traités séparément avant d'etre intégrées dans
les conclusions.
2. Méthodologie de I'enquéte aupres des gestionnaires des ouvrages
Ce guide s'adresse a une ou plusieurs personnes (ensemble ou séparément) qui participe (ou a participé) en
temps que membre actif a la gestion d'un ou plusieurs ouvrages hydrauliques, si possible la station ScanWater,
mais pas exclusivement. Ce guide cherche a cerner I'historique de la gestion, les problemes rencontrés, les
solutions, la gestion pratique et financiere de I'ouvrage ou des ouvrages, il comporte essentiellement des
questions ouvertes, est traité et compilé manuellement et analysé par groupe de questions.
3. Méthodologie de I'enquete aupres des personnes ressources
Ce guide s'adresse (dans chaque village) a une personne influente du village, qui peut etre le ou la maire, un(e)
conseiller(ere) municipal(e), une personne du monde des affaires, politique ou religieux, vivant dan s le village,
connaissant bien la population et I'histoire du village, mais n'ayantjamais été actif dans la gestion des ouvrages
hydrauliques. Ce guide comporte 5 questions ouvertes, sur la problématique de I'eau et sur les visions d'avenir,
il est traité et compilé manuellement et analysé par groupe de questions.
Q 4. Listé par type d'ouvrage du village: Age desouvrages et année de mise en place gestion et fonctionnement:
-
Sexe de I'enqueté(e) I Titre et occupation principale
Age approximatif
Questions it poser a une personne ressource ou influente dans le village, n'ayant jamais participé officieIlement
dans la gestion de ¡'eau: Chef de village, ou Maire ou conseiller municipal, ou autre personne ¡nfluente
(économiquement ou moralement)
Ql. Perception des problemes de l'acces aI'eau actuel
Q 2. Comment selon lui, organiser de fa90n optimale la gestion de I'eau? (Que faire pour améliorer la situatíon
de J'acces a I'eau, qui devrait etre responsable de quoí? avec quels moyens?
Q 3. Connaissez-vous la réglementation en vigueur actuellement au Cameroun pour la gestion de ¡'eau potable?
Q4. Perspectives de développement de la commune (Démographie, économie, infrastructures prévues) Est-r p
Présentation de I'enqueteur (si possibte sans préciser qu'on interroge sur I'eau)
Q l. Pouvez-vous dter tes problemes les plus importants auxquels vous etes confrontés dans votre vie de tous
lesjours?
Education Electricité -, Routes Santé Eau
Autres service public _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __
Q 2. Et en ce qui coneerne votre acces a t'eau etes-vous satisfait?
Oui Non expliquer: _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __
Nous alloos maintenaot parler plus précisémeot de votre acces a I'eau.
Q 3. Pour votre ménage, qui s'occupe d'aller chercher I'eau?
Femme(s) i Enfants Homme
Q 4. On allez-vous chercher votre eau pour I'ensemble de vos usages?
Borne fontaine payante Branchement privé BP voisin
Eaux de pluie . Puits Pompe Source aménagée
Eau de surface (rivieres, ruisseaux) . Autres _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __
Q 5. Vous utilisez cette eau pour faire quoi?
UTILISATION Temps passé Ipénibilité (en fODction des
Evaluer Boisson Cuisine Ménage Douche Bétail saisons par ex.)
les Toilette
Quantités
BF. Uj
BP.U¡ I
Voisin Llj I
I Pluie Llj
Puits Llj I
Pompe Llj I
Source Llj I
I
Surface
Llj I I I
Q 6. Combien de personnes utilisent cette eau? personnes
Q 7. Devez-vous payez pour obtenir cette eau? Non
Oui. Pour quel(s) ouvrage(s)?
Par un forfait e'est a dire une somme fixe chaque semaine ou chaque mois
En fonction du volume que vous demandez achaque fois
Par une participation a la quete en cas de panne
Autre
Q 8. Combien est-ce que vous payez? F CF A. Pour un volume de ou pour un temps de ?
Q 11. Quels récipients utilisez vous pour I'eau de boisson (transport et conservatíon)?
Bonne Mauvaise,
Q 14. Si mauvaise, pourquoi? Parmi la liste suivante cocher 2 critéres d'appréciation
Croyance ou autre
Q 15. Seriez-vous pret, a contribuer financiérement et réguliérement a I'entretien d'un réseau et des ouvrages
d'accés a I'eau du village?
Oui Non (Si non question 19)
Q 16. Quel est le montant maximum que vous accepteriez de payer par mois pour un robinet dans votre C(r
(BP) ? Pensez bien, avant de me répondre, que ce montant ne sera pas disponible pour autre chose. .
Moins de 1 Entre 100 et 500 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __
Ce n'est pas a moi de payer pour I'eau le paye déja assez pour I'eau
le n'aí pas assez d'informations pour me décider J'ai peur de payer pour les autres
Autres raisons
Ne se prononce pas
Questions socio-économiques
Je vais maintenant vous poser quelques questions pour mieux vous connaitre.
Q 36. Que pensez vous qu'on doive faire pour améliorer I'acces a I'eau potable?
Réhabiliter le réseau SW . Construire des puits
Installer des pompes a motricité humaine . Construire plus de bornes fontaines
Amél iorer la gestion du réseau Revoir la périodicité de paiement
Revoir le prix de I'eau Mettre des branchements
. Faire une extension du réseau Autres
Assai nissemen t
Q 37. Est- ce vous avez des latrines dans la concession: Oui Non
Q 38. Si oui est-ce que tout le monde les utilise?
Q 39. Autre infonnation pertinente, remarques sur la personne ou sa consommation ou autre question abordée
par I'enqueté(e)
63.691 1 040257
Pauvreté
Incidenee Intensité Sévérité
55,0 14,5 5,4
(ANNU 2008)
100 % des rnénages déclarent disposer de latrines traditionnelles, rnais celles-ci ne sont dans 54 % des cas
2 CENTRE
Superficie %
Population %
Nbrde Nbrde % de
krn2 Supo du pays 2010 Accr départernents cornrnunes pop
68.926 14,8 3643619 3,5 10 70 17,7
Pauvreté
Incidence Intensité Sévérité
41,2 9,5 3,1
(ANNU 2008)
Profil général
51 % de la population vit de I'agriculture et 39 du cornrnerce ou artisanat. La taille rnoyenne d'un rnénage est
de 7 personnes.
Dépenses des rnénages (eau, énergie, cuisine, frais scolaires)
La région est dans la moyenne générale en ce qui conceme les dépenses (36.000 Fcfa), mais les dépenses pour
I'eau sont assez faible (1 %) et ceHes pour la scolarité assez élevés (68%).
Consornrnation en eau (cas des villages oil iI Y a un acces a I'eau potable)
26 % des ménages ne se servent qu'a des sources d'eau potable (pompe (50 %), puis BF et BP) et leur
consommation moyenne en eau est de 18 I/p/j. Les ménages qui n'utilisent pas du tout I'eau potable sont (22%).
Paiernent de I'eau et volonté a payer pour un BP
Dans les villages ou il y a un acces a I'eau potable, 48 % des enquetés payent pour I'eau, de diverses far;:ons
(forfait, volume, en cas de panne). Pour ces personnes, le montant moyen s'éleve a 366 Fcfa par mois et 82 %
pensent effectivement que I'eau n'est pas chere. Pour I'ensemble des ménages, 88 % sont prets a payer pour
avoir un branchement particulier. I1s accepteraient en moyenne de payer 1.600 Fcfa par mois pour une facture
mensuelle. Si aujourd'hui, c'est la femme qui paye pour I'eau dans 63 % des cas, en cas de BP, ce sera I'homme
qui payera la facture (67 %).
Gestion de I'eau
Dans 45 % des cas, il n'y a pas de comité. Quand il ya (ou il ya eu auparavant) un comité de gestion d'un
ouvrage d'eau potable, 82 % savent qui en est responsable, et 70 % enquetés ont déja participé a des rencontres.
87 % souhaitent la réhabilitation des Scanwater, avec installation de BF supplémentaires. lis sont prets a
s'investir, en tout premier lieu financierement (55 %).
Latrines
Tous les ménages déclarent avoir acces a des latrines traditionnelles, mais ceIles-ci ne sont pas utilisées par les
enfants dans 13 % des caso
3. EST
Cette région francophone est la plus grande du pays. Sa capitale est Bertoua. Elle a une tres grande proportion
de petits villages (1.018). C'est I'une des moins peuplées du pays avec au sud des zones completement
inhabitées. Les villages sont de type linéaire le long des pistes. 30 % de la population vit dans des vilIages de
moins de 400 hab., 27 % entre 400 et 1.000, 25 % dans les 53 villages de 1.000 a 10.000. Peuplée de plusieurs
ethnies, dont le groupe dominant est les Maka, agriculteurs, ensuite les Baya, les Beti (tous agriculteurs), des
peuls (éleveurs), et enfin les Pygmées (Chasseurs cueilleurs) qui représentaient 8,5 de la population de la région
en 1987).
Profil général
Le niveau d'éducation scolaire y est assez baso 21 % des enquétés n'ont jamais été a I'école. La majorité (67 %)
n'a que le niveau primaire. Aucune personne de notre échantillon n'a un niveau supérieur au ler cycle du
secondaire. 75 % vivent de I'agriculture, et 27 % d'activités commerciales, et 8% de I'élevage. On n'y a
rencontré aucun fonctionnaire ou retraité de la fonction publique. Cest dans cette régio que la population
soutTre le plus de manque de santé (Citée pour 50 % des problemes). La tailJe moyenne d'un ménage est de 9
personnes.
Dépenses des ménages (eau, énergie, cuisine, frais scolaires)
Selon notre échantilJon, serait la région 011 I'on dépense le plus (52.300 Fcfa par mois). Mais le résultat r
biaisé par une personne qui dépense énormément pour les études de ses enfants a I'étranger. En enlevant cet,~·
personne, les dépenses globales tombent a 18.000 Fcfa ce qui nous semble beaucoup plus réaliste (20.500
Fcfa).
Consommation en eau (eas des villages ou il y a un acces a I'eau potable)
Aucune personne de notre échantillon du village avec eau potable ne consomme exclusivement de I'eau non
potable. L'eau potable provient exclusivement des BF. En général ils mélangent les sources pour les divers
usages et consomment 21 I/p/j. Dans les villages sans eau potable, la consommation est quasi identique (22
I/p/j).
Paiement de I'eau et volonté a payer pour un BP
Dans le seul village de notre échantillon 011 il Y a des ouvrages potables (BP, BF et pompes), tous payent pour
I'eau, le montant moyen s'éleve a 1.300 Fcfa par mois et trouvent tous I'eau chere. Cependant, pour I'ensemble
de région, ils seraient prets a payer 3.500 Fcfa pour un BP, et la facture serait assez bien répartie entre, les
hommes, les femmes ou les deux ensemble (25 %).
Cependant, selon étude réalisée par un bureau d'étude (hydraulique villageoise, pompes manuelles AtD) et
concernant uniquement les pompes manuelles: 9í)Q1o des personnes enquetées déclaraient etre prets a pay¡;,'
mais 70 % n'acceptaient de payer que 200 Fcfa par mois. Selon cette étude il y a eu des lenteurs a paY'.
effectivement.
Gestion de I'eau
Dans le village 011 la station SW fonctionne, tout le monde sait qui gere. Dans les autres, il n'ya pas de comité.
La majorité n'ajamais participé a des rencontres. 83 % désirent la réhabilitation de la station SW et I'installation
de BF, a condition d'améliorer la gestion (46%), et veulent meme s'investir dans la gestion pour 74 % d'entre
eux, ce qui est de loin le plus fort taux de notre échantillon. Pour les autres, í1s ne peuvent pas payer pour I'eau
et ne veulent done pas s'investir.
Latrines
100 % des ménages déclarent avoir acces des latrines traditionnelles, mais celles-ci ne sont dans 25 % des cas
utilisées par les enfants.
4. LITTORAL
Sa capitale est Douala, dont la population est quasi identique a celle de Yaoundé (environ 1.900.000).
-
I
Superficie
km2
20.239
%
Supo du pays i
4,2 I
Population
2010
3051536
%
Accr
3,6
Nbr de départements
4
Nbr de communes
28
%de
pop
14,4
i
Pauvreté
Incidence Intensité Sévérité Oépense moyenne Fcfa/an
30,8 7,6 2,7 413866
(ANNU 2008)
Profil général
Cette région se distingue des autres par beaucoup de parametres: Par un niveau d'éducation scolaire tres élevé.
Tous sont allés a l'école, dont 15 % ont meme un degré universitaire, par 40 % de la population de notre
échantillon qui est constitué de fonctionnaires ou retraités. Par la taille moyenne d'un ménage qui n'est que de 5
personnes, par le faít que tous les villages enquetés ont un acces a l'eau potable et que c'est la région ou la
consommation moyenne est la plus élevée (25 I/p/j). Si la question de I'eau n'est pas réglée, cette population
assez aisée réclame aussi I'électricité dans 65 % des caso
Dépenses des ménages (eau, énergie, cuisine, frais scolaires)
C'est dans cette région que I'on dépense le plus (37.000 Fcfa), et ou les dépenses semblent assez équilibrées.
Consommation en eau (cas des villages ou il ya un acces a I'eau potable)
Meme si tous semblent y avoir acces, 25 % des ménages, ne consomment pas d'eau potable. 50 % consomment
de I'eau potable exclusivement (Pompe et BF a égalité), el 25 % mélangent les sources. La consommation
moyenne est de 25 l/p/j. Ce sont ceux qui mélangent qui consomment le plus: 37 I/p/j.
Paiement de I'eau et volonté a payer pour un BP
Tous les villages ont un acces a I'eau potable, cependant 20 % des enquetés seulement payent pour I'eau, et dans
ce cas au volume pour une moyenne de 3.350 Fcfa par mois, la moyenne la plus élevée et 50 % la trouve chere.
C'est soit I'homme, soit la femme qui paye pour I'eau aujourd'hui (50 %), jamais le ménage, mais en cas de BP,
la dépense sera plus supportée par l'homme, meme si la femme continuera d'y contribuer avec luí.
Gestion de I'eau
Si 60 % sait qui gere les ouvrages, ils ne sont pas impliqués, puisque 60 % n'ajamais participé a des rencontres.
Soit ils ne sont pas au courrant, soit ils n'ont pas été invités. Tous voudraient bien s'investir, mais plus dans la
gestion, le conseil et les travaux que financierement( 15 % seulement). lis veulent la réhabilitation des stations,
I'installation de BF et de BP.
Latrines
95 % ont des latrines traditionnelles, 5 % des WC modemes, utilisées par tout le monde, y compris les enfants.
5. NORD-OUEST
I Superficie 0/0
I Population I % Nbr de départements Nbrde
¡ %de
i km2 I Supo du pavs 2010 Accr communes pop
17.872 I 3,8 I 1 907647 I 1,9% 7 31 I 9,9
Pauvreté
Intensité Sévérité % de auvres Oépense moyenne Fcfa/an
16,6 6,8 13,0 367278
(ANNU 2008)
Profil général
Le niveau de scolarisation y est aussi tres bon, les activités professionnelles assez bien réparties (60 %
agriculteurs, 25 % fonctionnaires et 15 % commerce). Si tous déplorent leur acces a J'eau potable, ils citent
aussi presque tous (95 %) I'électricité.
(ANNU 2(08)
Profil général
Cest dans cette région que les problemes de san té sont cités le moins souvent (8 %). On y trouverait aussi"
plus grand nombre de ménages dont le chef est une femme (29 %), mais Ol! I'on trouve aussi le plus d'écart
entre ce que disent les hommes et les femmes sur ce sujet. La majorité vit du commerce (71 %). La taílle
moyenne des ménages est la plus élevée de toutes les régions et compte 13 personnes.
Education
La situatíon est assez originale: La stratégie semble étre soit de ne pas aller du tout ¡\ j'école (13 %), ou peu (79
Les dépenses des ménages de cette régíon sont dan s la moyenne, a noter toutefois que c'est ici que I'on dépense
La collecte de I'eau est assez répartie entre femmes (42 %), hommes (17 %) et enfants (58 %), OU ils sont
d'ailleurs le moins sollicités. La consommation moyenne est de 16 litres. 56 % ne consomment que de I'eau
potable quand ils y ont acces, i1s sont nombreux ¡\ avoir un BP (44 %). Tres peu mélangent les sources (6 %).
Les frais pour l'eau ne se partagent pas: Cest soit I'homme qui paye, soit la femme. Jamais le ménage. Et la
situation ne changera pas en cas de BP, d'ailleurs, les femmes seront plus nombreuses qu'aujourd'hui a assumer
la facture (26 % contre 17 %). 38 % payent pour I'eau une moyenne de 3.200 Fcfa et trouve aussi que I'eau est
chere. 96 % veulent payer pour un BP et peuvent aller jusqu'a 2.650 Fcfa pour la facture. Ceux qui n'ont pas
acces a l'eau potable sont les plus généreux et sont prets a y mettre jusqu'a 3.000 Fcfa par mois.
Gestion de "ean
La région ne se distingue pas sur ce point, mis a part que 21 % des enquetés n'auront pas le temps de s'en
occuper, et s'ils peuvent, ce sera plutót dans le conseil et les travaux que dans les finances ou la gestiono
Latrines
4 % ont des WC modemes, les autres des latrines. Elles sont utilisées par tout le monde.
7. SUD
Région anglophone, sa capitale est BUEA. Une uníversíté y a été créée en 1993. La région compte 981
vilIages. Les villages sont allongés le long des pistes et des routes et beaucoup sont inaccessibfes pendant la
saison des pluies.
Superficie I
% Population %
Nbrde Nbrde %de
km2 Supo du pays 2010 I Accr départements commnnes pop
24.910 I 5,4 1478818 I 2,5 6 26 7,5 I
Pauvreté
Incidence Intensité Sévérité Dépense moyenne Fcfa/an
27,5 6,9 2,5 472 595
(ANNU 2008)
Profil général
Le chef de ménage est tres rarement un homme (meme d'apres les femmes). 57 % vivent de I'agriculture, 30 %
ménage.
Education
La région qui ne se distingue pas des autres, compte 9 % de non scolarisés et 4 % d'universitaires.
Mis a par que c'est la région ou I'on dépense le moins pour I'eau, la région ets dans la moyenne pour les autres
dépenses.
Cest la région ou l'on consomme le moins d'eau, 14 litres en moyenne, mais il y a un tres fort taux de
8. SUD-OUEST
(ANNU 2008)
Profil général
100 % déclarent des problemes d'eau et ensuite de santé (31 %). 75 % vivent de I'agriculture, qUÍ est le plus fort
taux avec l'Est. JI n'y a pas de femmes chef de ménage.
Edueation
11 n'y a pas d'illettrés dans notre échantillon, et 6 % qui sont alié a I'université.
Dépenses des ménages (eau, énergie, cuisine, frais scolaires)
C'est la région avec les plus fortes dépenses générales (45.000 Fcfa) et ou I'on dépense a la fois énonnémem
pour la scolarisation des enfants (72 % des dépenses) et tres peu pour l'eau (0,7 %). Consommation en eau (cas
des villages ou il y a un acd:s a I'eau potable)
Notre échantillon ne comporte qu'un seul village avec eau potable dans cette région. La population s'y sert
exclusivement aux BF, environ 16 I/p/j
Paiement de I'eau et volonté a payer pour un BP
Ce sont les hommes qui payent un forfait moyen de 305 Fcfa par mois (le plus faible de toutes les régions) mais
sont pourtant 50 % a la trouver trop chere. Tous, hommes et femmes sont volontaires pour payer 1.900 Fcfa par
mois pour un BP. Dans ce cas, les dépenses seraÍent plus partagées.
Gestion de I'eau
La grande majorité désire la réhabilitation des stations, I'augmentation du nombre de BF et I'amélioration de la
gestion et sont prets a s'y investir dans tous les domaines.
Latrines
100 % ont acces a des latrines qui sont utilisées par tout le monde
Nombre de ménages (-l, pourcentages de ménages et litres par jour par personne
BF BP Pom~e
% 11011 % 1m!! % 11011
AO 35 5 O O 50 ' 7
ce 13 8 9 19, 57 4
eST 100 4 O 0 1
o O
LIT 35 231 O 0, 35 36
NW 58 21 25 21 1 O o
W 6 20 44 19 13 20
S 27 10 13 14 40 17
SW 100 14 O O o o
TOTAL 32 12 14 18 33 10
(..) Chiffr.. basés sur les enquétés qUI résí<ient dans les IIIlIag.. oU ,'eau potable es! <lsporuble (panpes, SF f!Joo BPI
(0) Chlffres baSés sur I'ensamblades enquétós
Annexe 9
~ .. ~~
ménaaes
Volonté de payer
Achat
eau
Considerent Volontaire
eau pour
CoUt
mensuel 1
Autres frala
Quí payent potable paschére oavereau oourBP Eneraie "1 Téléohone Scolarité
% Fcfa % % Fcfa Fcfa I Fcfa Fcfa
AD 60 2732 58 95 2263 3855f O 8946
53811
I
CE 48 366 82 100 1592 24370
EST 100 1296 O 100 3500 5625 38438
¡
LIT 20 3355 50 100 1650 11 741 15654
NW 83 80 92 1720 8080 9292
W 38 17 94 2457 5363 5563 19120
S 20 67 93 372 7745 7750 10361
SW 100 50 100 1625 5750 6667 32292
Moyenne 47 57 91 1161 6698 6487 19775
(") Est non potable" UtIllsent les porteurs cfeau ('*) paa de vlllages sans accea a I'eau potable
"6~
CE 97 1620 24903
EST 92 2591 4123 11670
LIT 100 1650 11 741 15654
NW 95 1817 6128 15700
W 96 2646 5244 6955 28983
S 96 760 5679 6833 11199
SW 100 1944 18250 10615 29182
Movenne aénérale 96 1816 6523 1162 18133
-----------------------------
Etude de faisabilité
~----.--------------------------------
Annexes socioéconomiques page 19
Etude de diagnostie de 350 stations Seanwater au Cameroun et de faisabilité de leur réhabilitation
ya une épidémie de diarrhée due a I'eau que nous buvons ». Les usagers ont une vague idée de I'existence de
CGPE. 11 yen a un a Ndogmem Sud créé en 2008 et légalisée (Une des conditions du don japonais pour une
pompe manuelle). La pompe est en panne. Un compte d'épargne est ouvert a la poste. Les usagers paient 500
Fcfa par ménage/mois et le bilan financier actuel est de 200 000 Fcfa. Le CGPE recherche actuellement un
technicien pour la réparation.
SUDOUEST
BOVAlFAKO
Ensemble de villages au pied du Mont Fako. Plus de 2.000 personnes. En plein essor avec constructions
modemes. Dortoir de BUEA. Projet de construction d'un centre de formation agricole qui serait un important
appui au centre de recherche agronomique d'Ekona situé non loin de la. Tous ces víllages sont aJimentés par le
réseau SW et plusieurs autres réseaux communautaires notamment celuí d'un diplomate retraité et celui d'un
ancien premier ministre. Le chateau ne peut pas toujours servir tout le monde. Probleme de moteur, «L'eau
n'arrive pas tout le temps. Par ex. maintenant, nous n'avons pas d'eau depuis trois jours, mais on donne I'eau a
certains. Quand le moteur tombe en panne nous n'avons pas d'eau pendant parfois 8 a 12 moís >l. Un Comité de
gestion légalisé (BONAVADA) cordonne 5 autres comités de gestion locaux. Pas de fontainiers. La population
paye au forfait ou en cas de panne. « Mais on aimerait plus etre associé au projet afin que les populations
s'int<~grent au projet, et sachent que c'est leur propriété au village meme si la Commune doit intervenir ».
BANGA-BAKUNDU-BOMBEI MEME
2 villages de 5.000 et 6.000 hab. Hotel neuf. Centre commercial relativement développé. Centre médica!.
Etablissements primaires et secondaires. 9 églises. SW en panne et abandonné depuis environ 10 ans. Banga et
Bakundu s'approvisionnent dans les puits, les rivieres et les ruisseaux. Bombé s'approvisionne a une source
aménagée avec robinets et une seule BF ou la population s'agglomere comme « des abeilles dans une ruche ».
Plus de CGPE. L'ancien Président, le Chef du village de BOMBE déclarent ne plus vouloir que I'on parle du
réseau de SW qui ne fonctionne plus depuis tres longtemps. Se Ion lui, la population est disciplinée et
respectueuse, des que I'eau coulera, la mise en place du CGE se fera immédiatement, mais pour le moment, on
ne peut pas discuter d'une chose qui n'existe pas. Le chateau d'eau doit etre augmenté afin d'avoir une capacité
importante pour tous les villages en tenant compte de l'extension possible. Le Maire dit qu'il y a beaucoup trop
de maJadies relatives a I'eau.
MBONGOINDIAN
En pleine industriaJisation avec la construction d'une huilerie pour le traitement des noix de palme en produits
dérivés. Affluence de population altendue. Compte actuellement un grand nombre de Nigérians. Le réseau du
SW ne fonctionne plus depuis des années. L'eau du réseau SW a une couleur et une odeur, si bien que personne
ne I'utilisait pour boire et pour faire la cuisine, uniquement pour le ménage. lis se ravitaillent en eau au puits.
EYAl'G - MFAlTOCK - ASHUM - BAKOBEI MANYU
Environ 10.000 hab. 4 villages tres étendus sur plus de 30 km environ. Réseau SW a Eyang en panne depuis
plus de 15 ans. Captage gravitaire au pied de la montagne a BAKOBE (seul village avec eau par BF) reliée
aux tuyaux du réseau SW. Les 3 autres villages n'ont pas d'eau. Les populations s'approvisionnent aux sources
naturelles (boisson et cuisine), dans les puits pour les autres usages. Voudraient I'installation des pompes a
motricité humaine afin de pallier aux éventuelles panes du réseau.
NORDOUEST
NGYEN MBOI MOMO
Environ 3.000 hab. Présence d'un monastere. Le réseau SW ne fonctionne pas. Plus de CGPE. Quelqu'un de
SW est venu prendre le moteur pour l'amener a la réparation et I'installer dans un village qui voulait de I'eau,
depuis, il ne I'a plus ramené. Notre eau provenait de I'adduction d'eau gravitaire Tuenyang Borne Struck
(réhabilitation VE). Mais la pression de I'adduction gravitaire n'est pas suffisante pour alimenter tous les
villages. Et ici pas d'eau depuis 10 ans. Village habitué a payer 500 Fcfalmois pour BF. Les BP environ 5.000
Fcfalmois selon le volume d'eau consommé.
BANGOLAN/ MEZAM
Plus de 10.000 hab sur 10 Km. Une douzaine d'écoles et de colleges. SW plus puits en cas de panne. La vill~ ....
une grande association: Sangolan Oevelopment Association (SAN.O.A.) qui gere tous les projets de
développement du village (santé, éducation, agriculture, commerce et eau). Légalisée, eJle mobilise beaucoup
d'argent. Sien organisée avec assemblée générale une fois/an en février. Conseil d'Administration 3 fois/an et
en cas de besoin. Conseil d'Adm inistmtion extmordinaire. Toutes ces rencontres sont convoquées par le
Président et le Chef du village. Relevons que la tmdition a une tres grande importance au sein de ces
populations et les ordres du Chef sont appliqués a la lettre. La population se plaint que le moteur a
régulierement des problemes et que les pieces ne tiennent pas longtemps.
DUMBOI DONGA MANTUNG
2.000 hab., s'étend sur environ 4km. Structures sanitaires et $Colaires. Commerce florissant qui fonctionne dans
I'informel Adduction d'eau gravitaire connectée au réseau SW. Eau payée par participation en cas de nécessité.
100 Fcfa pour volume et durée indéterminée. Quelques personnes disent payer 500 Fcfalmois aux SF. CGPE:
Dumbo Water Management Comitee. Pas encore légalisé, mais bien organisé, comprend 9 membres, tous
hommes. Mais le Président dénote les faiblesses de la structure. Le Président voudmit un appui pour
modemiser le comité.
MISAJE/ DONGA MANTUNG
Plus de 5.000 hab sur 4 km. Nombreuses nouvelles constructions. Structures samtalres et éducatiJL
(confessionnelles et publiques). Activités économiques importantes. Une ville en expansiono Le réseau SW
serait en panne depuis un ano Au vu de I'état des SF, la durée de I'arret semble plus anden Personne n'explique
clairement le probleme. On nous a dit « c'est un homme politique qui a demandé qu'on abandonne le réseau SW
». La population s'approvisionne dans les rivieres les ruisseaux. Toutefois. Pour I'eau de boisson, au forage
Helvetas ou I'on paie 20 I a 50 Fcfa.
NKWENI MEZAM
Grand quartier rural de la ville de Samenda. Electricité, centres médicaux, établissements scolaires). 2 réseaux
avec SP: Camerounaise des eaux et Nken Water Supply System, connecté au réseau SW en panne. Pour CDE,
on paye une facture sur relevé de la consommation. Les usagers des SF NWSS paient 2.000 Fcfa par
ménage/an. Pour SP, le paiement est 3.500 Fcfa par ménage/an pour un volume indéterminé. Le chef de village
est président du comité de gestiono Mais c'est le chairman (président directeur), qui gere au quotidien le réseau.
Le Comité compte plusieurs personnes, toutes des hommes: 4 maintenanders I collecteurs par quartier ou zone
qui déclarent: «Le réseau SW avait un probU:me d'eau colorée. On ne traitaít pas Peau, pas de tests physico
chimiques, c'est a cause de cette mauvaise eau qu'on a abandonné le réseau SW. JI n'y avait pas de permanent
qui pouvait vérifier régulierement I'état de I'eau et mettre des produits ». Ne veulent pas de gazoil, mais dI!
solaire.
EST
ANGOSSAS / HAUT NYONG
Population estimée a 3.000 habitants, la ville se trouve a 82 Km de Abong Mbang. Chef lieu d'une unité
administrative: Lycée d'enseignement général, college d'enseignement technique, écoles publique et privée,
hópital d'arrondissement, (disposant chacun d'une pompe manuelle qui sert aux éleves, malades et populations
rívemines) et services déconcentrés de plusieurs ministeres. La population devient de plus en plus importante et
de nombreux établissements d'enseignement primaire et secondaire se créent ou sont appelés a etre créés. La
station en parfait état, m ise en service en 1985, a arreté de fonctionner en 1992, suite a la détérioration de la tete
de forage par un engin de génie civiL La population (qui habite loín des services cités plus haut)
s'approvisionne dans des sources plus ou moins aménagées. L'eau manque en saison seche. Pas de CGE.
L'entretien des ouvrages est assuré par les responsables des services qui les abritent. La mairie a soumis un
projet d'hydraulique au FElCOM.
GANGASSAOUI VINA
A environ 65 Km de Ngaoundéré. Environ 4.000 habitants. Une école primaire et un Iycée. 2 points d'eau aVe,",
un responsable pour la gestiono Certains ménages disposent de puits. La population s'approvisionne dans les
rivieres en saison seche. La station SW encore en état de fonctionne uniquement en saison seche. Le CG, mis
en place par le comité de développement, fonctionne plus ou moins bien mais n'a pas de documents et ne rend
compte a personne. L'eau est achetée a 10 Fcfa pour 20 1. Les fonds récoltés servent a I'achat du carburant et a
I'entretien de tous les ouvrages d'AEP du village.
TELLO/VINA
Situé a environ 115 Km de Ngaoundéré. Environ 4.000 hab. dont environ 500 réfugiés. Avec I'afflux des
réfugiés, le village s'agrandit mais les infrastructures ne suivent pas. Une école publique, un CES, un marché,
un abattoir, 5 points d'eau fonctionnels mais insuffisants en saison seche. La station SW a arreté de fonctionner
acause d'une panne de pompe. L'achat du carburant était assuré par le chef et quelques notabilités ou élites. Les
populations ne sont pas habituées a payer pour I'eau et les points d'eau existant ne disposent pas de CG. II est
remarqué ici un véritable probleme d'appropriation car les populations ne prennent aucune disposition pour la
pérennisation des ouvrages, mais les jeunes et les femmes se disent prets a constituer des CG et affichent une
réelle volonté de contribuer financierement pour le fonctionnement de la station.
MAYO BALEOIFATO ET DEO
Chef lieu d'arrondissement a environ 75 Km de Tignere. Environ 8.000 hab. 4 écoles primaires a cycle complt..,
2 établissements secondaires, un centre médica/. 4 points d'eau équipés de pompe. Ces points d'eau sont
insuffisants, surtout en saison seche. lis ont chacun un CG qui fonctionne plus ou moins bien. Les populations
achetent I'eau aux vendeurs d'eau (50 francs pour 20 litres) car le temps d'attente est tres long au niveau des
points de puisage. Les vendeurs payent une contribution forfaitaire de 3.000 Fcfalmois. La mairie est engagée
un projet de muItiplication des forages car ses moyens ne lui permettent pas de réhabiliter la station SW qui n'a
fonctionné que 3 ans apres sa mise en service a cause du manque de gasoil. La population trouvait que I'eau
avait un gout salé et était inappropriée pour la consommation.
DANFILI MAMBAL I DJEREM
A environ 60 Km de Tibati. Environ 6.500 hab. Une école a cycle complet, un CES et un dispensaire. 3 points
d'eau équipés dont 2 en pan ne. Plusieurs ménages ont des puits qui sechent en saison seche. La station SW a été
réhabilitée par le PNDP mais n'a pas fonctionné plus de six mois. Les BF sont protégées et il existe un certain
nombre de branchements privés pour lesquels les propriétaires payaient le meme montant queJle que soit la
quantité. Depuis la panne, les populations et les animaux s'approvisionnent a la riviere qui traverse le village.
Un CG existe mais ne fonctionne pas bien. La tenue des documents est approximative car seul deux membres
savent lire et écrire. Le village a réalísé un plan de développement local avec I'appui du PNDP.
SONGKOLONG/MAYOBANYO
A environ 140 Km de Banyo. Environ 8.000 hab. 4 écoles primaires et un Iycée, un centre médical
d'arrondissement et un centre de santé catholique. 6 points d'eau équipés dont trois seulement fonctionnent.
Certains ménages disposent de puits. Les points d'eau existant sont insuffisant surtout en saison seche oÍ! les
puits tarissent. La population s'approvisionne aux eaux de surfaces. Cette situation est la cause de la
recrudescence de nombreuses maladies qui sont signalées par le centre de santé. La station SW a fonctionné
moins de 3 ans. Tombée en panne par manque de pieces de rechange. Les populations contribuaient a I'achat du
carburant a un taux forfaitaire par mois et par famille. Des pieces essentielles ont été volées. Certains des points
d'eau disposent d'un CG plus ou moins organisé, les populations s'organisent assez peu autour des ouvrages.
SUD
BIDJOKA IOCEAN
Station gravitaire. Aux BP, I'eau est payée 6.000 Fcfa I ano Le réseau connait des coupures et une baisse de
pression liée au gaspillage de la ressource (robinet en panne). Le comité est dirigé par des membres désignés
par le chef de village. Toutefois, le technicien gere le réseau tout seul avec de temps en temps la consultation du
chef du village.
BIKOKA
Station gravitaire L'eau est gratuite Le réseau connait des coupures et une baísse de pression liée au gaspillage
de la ressource (robinet en panne) Le comité avait été díssous a la suite de malversations financieres. Le chef de
vilIage a repris les choses en main. Toutefois, une forte implication de 3 élites du village dans I'entretien du
réseau est observée.
GRAND ZAMBI IOCEAN
Le comité n'a jamais re<,:u d'appuis a la constitution. Le comité ne fonctionne pas de maniere active. La seu le
action se résume dan s I'intervention apres la seule panne survenue en 2006. La vente d'un arbre 11 un forestier a
permis au village de disposer de ressources financíeres suffisantes a la réparation de la pompe. La contribution
de 100 F /ménage I mois a été faite au début de la mise en place de la pompeo Cette contribution a permis de
mobiliser 10 000 F, somme qui a contribuer a I'effort financier a la réparation de la pompe. Depuis, les
contributions ne se font plus dans le village.
CENTRE
ENDOM I NYONG ET MFOUMOU
Station électrique L'eau est payée 400 Fcfalm 3. Le réseau connalt des coupures et une baisse de pression
résultant de la défectuosité de la pompe Le comité a a sa tete une association jouissant d'une personnalité
juridique. Dans la réalité, le réseau est géré par le président tout seu!. Qui prend toutes les décisions fait passer
les autres membres comme des figurants.
BIT ANGI MBAM
La station a été administrée par un comité mis en place en 2000 apres la réhabilitation conduite par le budget
d'investissement de PEtat par le comité de développement du village jusqu'a sa dissolution en 2008.Le bureau a
été dissous a la suite de constatation de malversations financieres des revenus de ventre d'eau dans les BF apres
la rencontre des usagers avec I'animateur du projet de gouvemance eau du Mbam et Inoubou. L'eau était
vendue a la BF 11 10 Fcfal 10 1. L'argent était gardé par le trésorier mais le président reprenait immédiatement
les sous en caisse. Incapacité du bureau exécutif a mobiliser les usagers et les élites pour la réparation de la
demiere panne. La solution d'augmenter le cont du servíce de I'eau a 2 F/litre n'a pas été bien accueíllie.
OUEST
BAMENA I NDE
L'eau est payée 350 Fcfal m3 Les coupures sont fréquentes du faít de la défectuosité de deux pompes sur trois
Le comité est en place et constitué de plusieurs membres. Le réseau est en réalité géré de maniere personnelle
par le président qui prend toutes les décisions et engage toutes les dépenses. Le BEX et I'AG ne se réunissent
paso
BANDENKOP I MIFI
Captage équipé de pompe électrique. L'eau est gratuite Le réseau connaít des coupures et une baisse de pressíon
liée au gaspillage de la ressource (robinet en panne) Un bureau du comité a été mis en place, Mais, les élites
ont un pouvoir de controle a travers le comité de développement du víllage et sont tous connectées au réseau et
s'accommodent a la gratuité de I'eau.
BABADJOU I BAMBOUTOS
Station gravitaíre L'eau est gratuite Le réseau connalt des coupures et une baisse de pression liée au gaspillage
de la ressource (robinet en panne) Le réseau est géré par le comité de développement du village. Le réseau est
en réalité géré par le chef du village qui n'a pourtant qu'un poste de président d'honneur. Il détient les c1és des
installations et décide des bénéficiaires des BP.
MAGBA/NOUN
Forage et pompage électrique. L'eau est payée 600 Fcfalm3 Les coupures sont fréquentes du faít de la
défectuosité de cinq pompes sur six Un comité bien structuré a été mis en place par le projet de développement
de la plaine Tikar qui a procédé 11 la réhabilitation du réseau en 2004. Toutefois, le personnel techníque en place
a acquis du pouvoir a la suite du désengagement des membres élus.
Rapport final
Annexes
Enquetes techniques
Septembre 2010
l'
NIR}C\S
Avertissement
Huit documents séparés reprennent les données des annexes 3 a \O illustrées de nombreuses photos.
Ces documents, trop voJumineux pour etre publiés, sont foumis en format numérique sur CD.
RÉSEAU N° 31 1...................................................................................................................................................10
RÉSEAU N° 315...................................................................................................................................................12
RÉSEAU N° 316...................................................................................................................................................14
RÉSEAU N° 72.....................................................................................................................................................16
RÉSEAU N° 93.....................................................................................................................................................18
RÉSEAU N° 102...................................................................................................................................................20
RÉSEAU N° 197...................................................................................................................................................22
RÉSEAU N° 202...................................................................................................................................................24
RÉSEAU N° 206...................................................................................................................................................26
RÉSEAU N° 185...................................................................................................................................................32
RÉSEAU N° 186...................................................................................................................................................34
RÉSEAU N° 187...................................................................................................................................................36
RÉSEAU N° 191...................................................................................................................................................38
RÉSEAU N° 325...................................................................................................................................................40
RÉSEAU N° 13.....................................................................................................................................................44
RÉSEAU N° 137...................................................................................................................................................46
RÉSEAU N° 139...................................................................................................................................................48
RÉSEAU N° 145...................................................................................................................................................50
RÉSEAU N° 168...................................................................................................................................................54
RÉSEAU N° 169...................................................................................................................................................56
RÉSEAU N° 174...................................................................................................................................................58
Rf.§Ii~Jé~~ l ...................................................................................................................................................60
A~laMlJ1le1l1Y·sép"lés·-reprel'ment·ies..tkmnées.des.'Mtneltes-.;.t\.. ¡.O·'¡lh.tst1'ée9·de-tl6m{"euse9·ph~7
~~~nts, RmmJlIW"~~~m~f~sl(Jtle~1.!1Hm.~rj.ql,1s..~m:.~º:............. 64
RÉSEAU N° 35.....................................................................................................................................................64
'JÍIjJ¡jJ\JjS"Wllitier.es............................................................................................................................................. 66
RESEAU ~ ~la..""......',...
... ,___... # .-,.,.
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RtSEAU ~ l$f'''''".........,..u......'••_
'' _•••••••••••••••••••u•••••••• l8J
RÉSEAU N° 363...................................................................................................................................................30
RÉSEAU N° 185...................................................................................................................................................32
RÉSEAU N° 186...................................................................................................................................................34
RÉSEAU N° 187...................................................................................................................................................36
RÉSEAU N° 325...................................................................................................................................................40
RÉSEAU N° 13.....................................................................................................................................................44
RÉSEAU N° 137................................................................................................................................................... 46
RÉSEAU N° 139...................................................................................................................................................48
RÉSEAU N° 145...................................................................................................................................................50
RÉSEAU N° 394...................................................................................................................................................52
RÉSEAU N° 168...................................................................................................................................................54
RÉSEAU N° 169...................................................................................................................................................56
RÉSEAU N° 174...................................................................................................................................................58
Annuf¡!!i ff¡!ehDIq~
Etude de diagnostic de 350 stations Scanwater au Carneroun et de faisabilité de leur réhabilitation
-- -- - -
N° Station Norn Région Départernent Cornrnune Visite
301 ! MAMBAL-DANFILI ADAMAOUA DJEREM NGAOUNDAL 11103/2010
304 ; MAYO BALEO ADAMAOUA iFAROEToEO MAYO BALEO 8/03/2010
-
N° Station Nom Région Département Commune Visite
163 BAFOU CHEFFERlE OUEST NIKONGlEM 8/03/201 ér
- -
ADAMAOUA
Réseau n° 301
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 301 Nom MAMBAL-DANFILl
,-
,~ ,
Caractéristiques actuel/es
Données techniques actuelles
Date de la visite 031111201O Equipe 2
Durée de vie 7555 jours Utilisation 2%
3
Compteur Eau 5634 ro Compteurs pompes 1117 heures
Soufflante Oui
Etanchéité Oui
Réseau n° 304
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 304 Nom MAYO BALEO
Région ADAMAOUA · Département FAROETDEO
Commune MAYO BALEO Village MAYO BALEO
Coordonnées GPS N739,379 E1220,267 1421 m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 03/08/2010 Equipe 2
Durée de vie 7550 jours Utilisation 3%
Compteur Eau 500 ml · Compteurs pompes 1613 heures
Etat général du réseau Réseau non fonctionnel depuis 2000
Canalisations . 3 Km Mauvais
Bornes fontaines 17 Mauvais
Branchements particuliers O
Accessoires et équipements Mauvais
Réseau n° 308
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 308 Nom . SÓNGKOLONG~
Région ADAMAOUA Département MAYOBANYO
Commune BANKAM Village SONGKOLONG
Coordonnées GPS N624,540 EII 19,186 813 m
Caractéristiques actuel/es
Données techniques actuelles
Date de la visite 13/0312010 Equipe 2
Durée de vie 6897 jours Utilisation 2%
Compteur Eau 5321 m3 Compteurs pompes 941 heures
Etat général du réseau Réseau non fonctíonnel depuís 1994
Réseau n° 311
Caractéristiques d'origine
Identification
-- - ---
N° Station . 311 Nom KOMBO-LAKA
Région ADAMAOUA Département MBERE
Commune MENGANGA Village KOMBO-LAKA
Coordonnées GPS • N625,464 E1444,062 Om
Données techniques initiales
Type de station 5 m 3 /h Combinaison o
3
Réservoir Station 27 m Autres réservoirs
Bornes fontaines 9 Longueur 2Km
Date de mise en service 26/06/1991
Ressource Forage Population 1987 2406
Caractéristiques actuel/es
Données techniques actuelles
Date de la visite 03/01/2010 Equipe 2
Durée de vie 6823 jours Utilisation 1%
3
Compteur Eau Om Compteurs pompes 794 heures
Etat général du réseau Réseau non fonctionneJ depuis 1994
Réseau n° 315
Cara e téristiques d'origine
Identification
N° Station 315
. Nom GANGASSAO
Région ADAMAOUA
Département VINA
Commune GANGAS SAO
VilIage GANGASSAO
Coordonnées GPS N734,040
EI3 47,887 1151 m
Autres réservoirs Om 3
Bornes fontaines 13
Longueur 2Km
. Date de mise en serviee 26/04/1989
Ressouree Forage Population 1987 1109
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 03/03/2010 Equipe
2
Durée de vie 7616 jours Utilisation
2%
Compteur Eau 6100 m 3
Compteurs pompes
1459 heures
Etat général du réseau Réseau fonctíonnel
Etat Abandon
Réseau n° 316
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station . 316 Nom TELLO
Région ADAMAOUA Département • VJNA
Commune BELEL Village TELLO
Coordonnées GPS N7 10,483 E1410,930 1420 m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 03/04/2010 Equipe 2
Durée de vie 7616jours Utilisation m3 /jour
Compteur Eau 2166 m3 Compteurs pompes O heures
Etat général du réseau Réseau non fonctionnel depuis 2006 Station détruite
Réseau n° 72
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 72 Nom BITANG
Région CENTRE Département MBAM
Commune KIKI Village BITANG
Coordonnées GPS N438,837 E111O,191 524 m
Caractéristiques actue/les
Données techniques actuelles
Date de la visite 03/02/2010 Equipe
Durée de vie 9449 jours Utilisation 3%
3
Compteur Eau [0629 m Compteurs pompes 2295 heures
Etat généraI du réseau Réseau réhabilité en 2002, arret depuis 2003 pour vols d'équipements!
Réseau n° 93
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 93 Nom ESSE
Région CENTRE Département MEFOU
Commune ESSE Village ESSE
Coordonnées GPS N405,593 EII 53,008 676 m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 15/02/2010 Equipe
Durée de vie 9512 jours Utilisation 22 %
Compteur Eau 7810 m) Compteurs pompes 16884 heures
Etat général du réseau Réseau réhabilíté en 1996 (UE) a ]'arrét depuis 2000 électricité coupée
Réseau n° 102
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 102 Nom KPWO-GOUIFF ET
. BOKAGA
Région CENTRE Département MBAM ET
INOUBOU
Commune KIKI Village NGUIFFI
Coordonnées GPS N438,092 EII 09,064 519 m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 03/01/2010 Equipe
Durée de vie 9439 jours Utilisation 1 m3 /jour
Compteur Eau 10962 m3 Compteurs pompes Oheures
Etat général du réseau Station am'!tée pour non paiement des factures d'électricité
Réseau n° 197
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 197 Nom NYENGUE
ANGONFEME
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 18/02/2010 Equipe
Durée de vie 8683 jours Utilisation m 3 /jour
Compteur Eau Om3 Compteurs pompes Oheures
Etat général du réseau Station arretée depuis 1990 faute d'énergie
Réseau n° 202
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 202 Nom NTUI
Région CENTRE Département MBAM ETKIM
Commune NTUI Village NTUI
Coordonnées GPS N428,792 El137,927 494 m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 22/0212010 Equipe
Durée de vie 8652jours Utilisation ml/jour
Compteur Eau 2900 ml Compteurs pompes O heures
Etat général du réseau Construit pour alimenter un centre de recherche agricole, le réseau a
. l'arret depuis 20 ans (fenneture de la statíon de recherche). La station
est détruite a 80%
Réseau n° 206
Caractéristiques d'origine
Identification
.. ~
Réservoir Station
Autres réservoirs
Bornes fontaines 17 Longueur 9Km
Date de mise en service 24/04/1987
Ressource Forage Population 1987 1129
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 24/02/2010 Equipe
Durée de vie 8342jours Utilisation 4%
Compteur Eau Om3 Compteurs pompes 2743 heures
Etat général du réseau Réseau réhabilité en 1996 par \'UE, réseau fonctionnel
Réseau n° 357
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 357 . Nom NKOMETOU I-II-III
Région CENTRE Département LEKIE
Commune OBALA Village NKOMETOU
Coordonnées GPS N402,616 Ell32,823 656 m
Caractéristiques actuel/es
Données techniques actuelles
Date de la visite 17/02/2010 Equipe
Durée de vie 8000 jours Utilisation 36%
Compteur Eau Om 3
Compteurs pompes 23185 heures
Etat général du réseau En fonction, probleme de ressources
-. .- -
Bornes fontaines 28 Bon état, compteurs illisbles
Branchements particuliers O Pas de compteur
--
- Accessoires et équipements Mauvais (vannes a remplacer)
Extensions ou réparations Non
Réseau n° 363
Caractéristiques d'origine
Identification
• N° Station 363 Nom NKOLBIYEN
NGOUMOU
Région CENTRE Département MEFOU
Commune MBANKOMBO Village NKOLBJYEN
NGOUMOU
Coordonnées GPS N342,477 E1125,833 730 m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 19/02/2010 Equipe
Durée de vie 7967 jours Utilisation %
Compteur Eau O m3 Compteurs pompes 97 heures
Etat général du réseau a
Réseau réhabilité en 2002 (UE) I'arret par manque d'énergie.
Groupe utiJisé pour alimenter les maisons!
Réseau n° 185
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 1&5 Nom NDEMBAI
Région EST Département LOM ET DJEREM
Commune BELABO Village NDEMBA 1
Coordonnées GPS N450,149 EJ321,395 732 m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 20/02/2010 Equipe 3
Durée de vie &946 jours Utilisation m3 /jour
Com pteur Eau Om3 Compteurs pompes O heures
Etat général du réseau Réseau fonctionnel, gestion "privée"
Réseau n° 186
Cara e téristiques d'origine
Identification
N° Station i 186 Nom NDOKAYO
Région EST Département , LOM ET DJEREM
Commune BETARE-OYA ViIlage NDOKAYO
Coordonnées GPS
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 22/02/2010 Equipe 2
Durée de vie 9040 jours Utilisation 3%
3
Compteur Eau 4575 m Compteurs pompes 2400 heures
Etat général du réseau Réseau non fonctionnel depuis 1996
Réseau n° 187
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 187 Nom . ANGOSSAS
Région EST Département HAUTNYONG
Commune ABONG-MBANG Village ANGOSSAS
Coordonnées GPS N404,459 E1259,018 696 m
Caractéristiques actuel/es
Données techniques actuelles
Date de la visite 17/02/2010 Equipe 2
Durée de vie 8948jours Utilisation 5%
Compteur Eau 1470 m3 Compteurs pompes 3867 heures
Etat général du réseau Réseau propre, non fonctionel depuis 1992, forage et canalisations
arrachées par des travaux routiers
- -
---- , ,
Réseau n° 191
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 191 Nom BOUBARA
Région EST Département KADEY
Commune BATOURI Village BOUBARA
Coordonnées GPS N427,838 . E1423,563 618 m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 25/02/2010 Equipe 2
Durée de vie 8955 jours Utilisation m 3 /jour
Compteur Eau O m3 Compteurs pompes O heures
Etat général du réseau . Réseau non fonctionnel depuis 1987, station pillée
Réseau n° 325
Caractérístíques d'orígíne
Identification
N° Station 325 Nom EBA
Région EST Département HAUTNYONG
Commune NGUELEMEDOUKA Village EBA
Coordonnées GPS N430,134 E1255,491 771 m
Caractérístíques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 18/0212010 Equipe 2
Durée de vie 6600 jours Utilisation 1 m3/jour
Compteur Eau 3603 m l
Compteurs pompes O heures
Etat général du réseau Réseau non fonetionnel depuis 1997
Réseau n° 331
Caractéristiques d'origine
rdentification
N° Statioo 331 . Nom KAMBELE
Régioo EST Départemeot KADEY
Commuoe KETTE . Village KAMBELE
Coordoonées GPS N443,025 E1435,504 715 m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 24/02/2010 Equipe 2
Durée de vie 6762 jours Utilisation m3 /jour
Compteur Eau 2616 m' Compteurs pompes O heures
Etat général du réseau Réseau non fonctionnel depusi 1993, réparé (en 2004), mais vandalisé
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 22/02/2010 Equipe 3
Durée de vie 10316 jours Utilisation m3 /jour
Compteur Eau O m' Compteurs pompes O heures
Etat général du réseau En panne depuis 1995, transformé en gravitaire depuis 2001 maís
source faíble
Réseau n° 137
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 137 Nom MARIENBERG
Région LITTORAL Département SANAGA
MARITIME
Commune MOUANKO Village ELONGANGE
Coordonnées GPS N337,023 E953,406 28m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 18/02/2010 Equipe 3
Etat général du réseau Abandonné, pillage, AEP assurée par deux pompes manuelles sur
forages
Réseau n° 139
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 139 Nom SONGMBENGUE
Région LITTORAL Département SANAGA
MARITlME
Commune MASSOK Village SONGMBENGUE
Coordonnées GPS N404,218 EIO 33,837 284 m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 19/02/2010 Equipe 3
Durée de vie 8785 jours Utilisation 9%
3
Compteur Eau 33027 m Compteurs pompes 6524 heures
Etat général du réseau Abandonné suite au vol de la caisse. Desserte AEP assurée par 10
forages et source
Réseau n° 145
Caractéristiques d'origine
Identification
-- .
N° Station 145 Nom FIKO-MIANG
Région LlTIORAL Département MOUNGO
Commune DIBOMBARI Village FIKO, MIANG et
BAGAMBA
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 22/02/2010 Equipe
l
Compteur Eau 45340 m Compteurs pompes O heures
Etat général du réseau Station pillée en 1993, Depuis 2009, SONEL et pompage direct
station bypassée
Etat Bon
Ressouree potentielle
Réseau n° 394
Caraetéristiques d'origine
Identification
N° Station 394 Nom BOMONO
. -- - -
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 26/0212010 Equipe 3
Durée de vie 8071 jours Utilisation 4 m3 /jour
Compteur Eau 35550 m 3 Compteurs pompes O heures
Etat général du réseau Station en fonctionnement, gestion continue et dynamique
OUEST
Réseau n° 168
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 168 Nom NGYEN MBO
Région NORDOUEST Département MOMO
Commune MBENGUI Village NGYENMBO
Coordonnées GPS N558,075 E1002,189 1280 m
Caractéristiques actuel/es
Données techniques actuelles
Date de la visite 03/0312010 Equipe 3
Durée de vie 8436 jours Utilisation m3 /jour
Compteur Eau O m3 Compteurs pompes °
heures
Etat général du réseau Station en panne depuis 1990, pillée ensuite. SONEL coupé (dettes)
Tentative de pompage éolien
Réseau n° 169
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 169 Nom . MISAJE
Région NORDOUEST Département DONGA MANTUNG
Commune MISAJE ViIlage MISAJE
Coordonnées GPS N634,709 EIO 33,012 ·969 m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 03/05/2010 Equipe 3
Durée de vie 8436 jours Utilisation 2 m3 /jour
Compteur Eau 14580 m3 Compteurs pompes O heures
Etat général du réseau Transformé en systeme gravitaire depuis J996, station pillée en J999
.. _.-
Bornes fontaines 8 Bon
Branchements particuliers 18 i Bon
Accessoires et équipements Bon
Extensions ou réparations Bon état général, nombreux raccordements privés
Réseau n° 174
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 174 Nom NKWEN
Région NORDOUEST Département MEZAM
,-
Commune BAMENDA Village NKWEN
Coordonnées GPS N558,966 ElO 12,033 1319m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 03/07/2010 Equipe 3
Durée de vie 8440jours Utilisation m3 /jour
Compteur Eau O m3 Compteurs pompes Oheures
Etat général du réseau Transformé en systeme gravitaire depuis 1992 suite ades problemes
d'argent et de qualité de l'eau
Réseau n° 381
Caractéristiques d 'origine
Identification
N° Station 381 Nom DUMBO
Région NORDOUEST Département N DONGA
MANTUNG
Commune MISAJE Village DUMSO
Coordonnées GPS N642,204 EIO 30,879 ·941 m
Caractéristiques actuel/es
Données techniques actuelles
Date de la visite 03/05/2010 Equipe 3
soumante Non
Etanchéité Ouí
Réseau n° 470
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 470 , Nom BANGOLAN
Région NORDOUEST Département MEZAM
Commune BABESSI Village BANGOLAN
. Coordonnées GPS N558,185 EIO 36,963 1209 m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 03/04/20 10 Equipe 3
Duréedevie 7707 jours Utilisation 37 m3 /jour
Compteur Eau 285033 m3 Compteurs pompes O heures
Etat général du réseau En panne depuís 2007 suíte panne du groupe. Depuís puits locaux.
Les píeces de rechange ont été "trouvées" le 20 février 20 I O
Réseau n° 35
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 35 Nom BANDENKOP
Région OUEST Département MIFI
Commune BAYANGAM Village BADENKOP
Coordonnées GPS N515,341 EIO 21,887 1755 m
Caraetéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 03/05/2010 Equipe
Durée de vie 9910 jours Utilisation 27%
3
Compteur Eau 68990 m Compteurs pompes 21527 heures
Etat général du réseau Réseau réhabilité en 2009, fonctionnel sans payer l'électricité!
Réseau n° 91
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 91 Nom . MAGBA
Région OUEST Département NOUN
Commune MAGBA Village MAGBA
Coordonnées GPS N558,482 E11 13,903 2161 m
Caractéristiques actuel/es
Données techniques actuelles
Date de la visite 03/10/2010 Equipe
Durée de vie 9422jours Utilisation m3/jour
Compteur Eau Om 3 Compteurs pompes O heures
Etat général du réseau Réseau réhabiJ ité en 2005 et 2010, non fonctionnel, SONEL coupé,
statíon bypassée
CanalisatioDS 3 Km Détruites
_.- -.
Réseau n° 150
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 150 Nom FONKOUAKEN
Région OUEST Département HAUTNKAM
Commune BAFANG Village FONKOUAKEN
Coordonnées GPS N509,309 EIO 07,074 1579 m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 03/0412010 Equipe
Durée de vie 8499 jours Utilisation m 3 /jour
Compteur Eau O ml Compteurs pompes O heures
Etat général du réseau Réseau a I'arret depuis plus de 20 ans faute d'énergie! Station détruite
a95%
Réseau n° 162
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 162 Nom BABADJOU
-
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Oate de la visite 03/08/2010 Equipe
Ourée de vie 84 \3 jours Utilisation 56 rn 3/jour
Compteur Eau 468911 rnl Compteurs pompes O heures
Etat général du réseau Réseau réhabilité en 2007, transformé en réseau gravitaire,
fonctíonnel
Réseau n° 163
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 163 Nom BAFOU CHEFFERIE
Région OlJEST Département MENOUA
Commune NI KONGZEM Village BAFOU CHEFFERIE
Coordonnées GPS . N528,458 EIO 06,737 1530 m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 03/08/2010 Equipe
Durée de vie 9016 jours Utilisation 8 m3 /jour
Compteur Eau 74687 m3 Compteurs pompes O heures
Etat général du réseau Réseau a l'arrét despuis 1998, électricité coupée
Réseau n° 417
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 417 Nom BANDJOUN·YOM
Région OUEST Département MIFI
Commune BANDJOUM Village BANDJOUN·YOM
Coordonnées GPS N5 24, l74 EIO 25,388 1578 m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 03/05/2010 Equipe
Durée de vie 8124 jours Utilisation
Compteur Eau om 3
Compteurs pompes O heures
Etat général du réseau Ce réseau a été repris par CAMW ATER et est géré la la CDE.
Réseau n° 443
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 443 Nom : BAMENA
Région OUEST Département NDE
Cornmune BANGANTE Village BAMENA
Coordonnées GPS N509,508 EIO 26,131 1437 m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 03/03/2010 Equipe
Durée de vie 8144 jours Utilisation 81 %
Compteur Eau Om l
Compteurs pompes 53018 heures
Etat général du réseau Réseau réhabilité en 2004 par )'UE. Actuellement en cours de
raccordement aux deux autres stations proches par la fondation
VEOLIA
Canalisations 33 Km Détruites
Bornes fontaines , 41 Mauvais
Branchements particuJiers ¡ 216 Mauvais
Accessoires et équipements Détruits
Extensions ou réparations Oui
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 17/02/2010 Equipe
Durée de vie 10408 jours UtilisatÍon m3 /jour
Compteur Eau O m3 Compteurs pompes O heures
Etat général du réseau Réseau gravitaire fonctionnel, Station Scanwater non utilisée et pílIée
Réseau n° 56
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 56 Nom BIKOKA
Région SUD Département OCEAN
Commune LOLODORF Village BIKOKA
Coordonnées GPS N3 18,148 EIO 39,013 2153 m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 03/12/20 I O Equipe
Durée devie 9343 jours Utilisation m3 /jour
Compteur Eau
Etat général du réseau
° m
3
Compteurs pompes O heures
Réseau gravitaire a partir d'une source mal aménagée, fonctlonnel
Réseau n° 210
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 210 Nom NKILZOK-CENTRE
Région SUD Département DJAETLOBO
Commune ZOETELE Village NKILZOK
Coordonnées GPS . N321,867 E1159,103 688m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 26/0212010 Equipe
Durée de vie 7983 jours Utilisation m 3 /jour
Compteur Eau Om 3 Compteurs pompes O heures
Etat général du réseau Réseau a /'am?t depuis plus de 15 ans faute d'énergie
Réseau n° 435
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 435 Nom NKOLETOTO
Région SUD Département NTEM
Commune SANGMELMA VilIage NKOLETOTO
Coordonnées GPS N301,524 E11 39,993 481 m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 23/02/2010 Equipe
Durée de vie 7035 jours Utilisation m3 /jour
Compteur Eau O m3 Compteurs pompes O heures
Etat général du réseau Le réseau est a I'arret depuis 1996.
La ressource en eau actuelle
Type Aucune
Etat Abandon
Equipement de pompage Non
Ressource potentielle Forages
Réseau n° 440
Caractéristiques d'origine
Identification
-
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 17/02/2010 Equipe
Durée de vie 7812 jours Utilisation m3 /jour
Compteur Eau O m3 Compteurs pompes O heures
Etat général du réseau Le réseau est a l'arret depuis plus de dix ans pour cause d'énergie! La
station est détruite a plus de 50%
Réseau n° 478
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 478 Nom . MENGON
Région SUD Département DJA ET LOBO
Commune MYOMESSALA Village BANGOLAN
Coordonnées GPS N300,350 E1214,453 669 m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 25/0212010 Equipe
Durée de vie 7449 jours Utilisation 2%
l
Compteur Eau Om Compteurs pompes 1395 heures
Etat général du réseau Réseau a I'arret depuis plus de 15 ans, arret de la prise en charge par
une élite (sreur du président)
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 24/02/2010 Equipe 3
Durée de vie 9055 jours Utilisation 8 m1/jour
3
Com pteur Eau 71098 m Compteurs pompes O heures
Etat général du réseau Réseau fonctionnel avec rationnement entre villages
La ressource en ea u actuelle
Type Sources
Etat Bon
Equipement de pompage Nouvelle
Ressource potentielle Sources et forages
Réseau n° 341
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 341 Nom ASHUNI
MFAITOCK
EYANG-A TEM-AKO
Région SUDOUEST Département
MANYU
Commune MAMFE Village
EYANG MF AITOCK
ASHAUM
Coordonnées GPS N525,104 E927,919 234 m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 03/02/2010 Equipe 3
Durée de vie 6752jours Utilisation m3 /jour
Compteur Eau O m3 Compteurs pompes O heures
Etat général du réseau Station pillée tout a I'arrét
Réseau n° 348
Caractéristiques d'origine
Idenlification
N° Station 348 Nom BANGA-BAKUNDU
BOMBE
Région SUDOUEST Département MEME
Commune KUMBA3 Village BANGA,BAKUNDU
etBOMBE
Coordonnées GPS N424,175 E926,215 61 m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 25/0212010 Equipe 3
Durée de vie 6915 jours Utilisation 1 m3/jour
Compteur Eau 6286 m3 Compteurs pompes O heures
Etat général du réseau Station pillée et abandonnée, AEP par ancien puits, et une source a
Bombé
Réseau n° 354
Caractéristiques d'origine
Identification
N° Station 354 Nom MBONGO
Région SUDOUEST Département NDIAN
Commune BAMUSSO Village MBONGO
Coordonnées GPS • N427,831 ES 59,216 51 m
Caractéristiques actuelles
Données techniques actuelles
Date de la visite 03/01/2010 Equipe 3
Durée de vie 6977 jours Utilisation 3%
Compteur Eau O ml Compteurs pompes 1759 heures
Etat général du réseau Ressource insuffisante ou pompe trop faíble? Eau brute fourníe par
un projet d'irrigation, pas de traitement
Canalisations Mauvais
I Bornes fontaines Mauvais
Branchements particuliers Pas de BP
Accessoires et équipements . Mauvais
Extensions ou réparations Conduite d'amenée depuis la prise en riviere