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DE
DESSIN LINÉAIRE
D'ARPENTAGE ET D'ARCHITECTURE,
DESTINÉ
Aux Maisons d'Éducation des deux sexes, aux Écoles élémentaires et supérieures des villes et des campagnes,
Écoles normales primaires des départements,
aux
aux Cours d'Adultes et aux personnes qui s'occupent du Dessin.
PAR
®rot0tcw« Shic.
MENUISERIE ET ÉBÉNlSTEUlE.
PARIS,
XOTIO*TS I»HÉLI»II.V4I2SES.
La MENUISERIE est l'art de travailler le bois proprement et avec soin. Cet art
industriel, un des plus connus et un des plus utiles à la société, présente une infinité
de travaux diversifiés.
Voici l'étymologie du mot Menuisier :
Autrefois les ouvriers en menuiserie étaient appelés Huchers, parce qu'ils confec-
tionnaient les huches, espèce de coffre à pétrir et à mettre le pain; plus tard on les
nomma Huissiers, à raison des huis, huisseries, ou portes, leur ouvrage; enfin un
arrêt de 1582 leur fit donner le nom de Menuisiers, du mot latin minutarins, c'est-à-
dire ouvriers s'occupant de menus ouvrages.
L'art du Menuisier se divise en deux branches principales :
1° La MENUISERIE EN BATIMENTS, qui comprend tous les travaux nécessaires à la con-
struction des édifices, tels que portes, croisées, lambris, parquets, etc.
2° La MENUISERIE EN MEUBLES ou I'ÉBÉNISTERIE, qui embrasse les objets de placage
pour l'ameublement, tels que lits, armoires, commodes, tables, secrétaires, etc.
manière de travailler le bols.
Pour mettre en oeuvre le bois, le menuisier commence : 1° d'abord par le débiter ;
20 par le corroyer; 5° ensuite par l'assembler.
On dit qu'on débite le bois, quand on le mesure avec la règle, le mètre et le compas,
et qu'on marque les grandeurs nécessaires avec le crayon ou la pierre noire, et
qu'ensuite, après avoir refendu les pièces de bois avec la scie à refendre, on les coupe
de longueur avec la scie à débiter.
On dit qu'on corroie le bois, quand on le rabote avec la demi-varlope, puis ave la
grande, et qu'ensuite on le met bien d'équerre, de largeur et d'épaisseur, ce qui se
fait à l'aide du trusquin et du triangle carré.
Enfin, on dit qu'on assemble le bois, quand on établit toutes les pièces avec des mar-
ques de craie, de crayon ou de pierre noire, pour être employées chacune à leur
à
usage, et qu'ensuite on trace, soit avec l'équerre carrée ou avec l'équerre onglet, les
tenons, mortaises, queues, enfourchements, etc., à la place où ils doivent être.
PREMIÈRE LECOS.
Les outils à manche de bois sont : les ciseaux (fig. 1 et 2) ; il en faut de toutes les
dimensions; les fermoirs (fig. 5), grands et petits, le fermoir à nez rond (fig. 4), les
becs-d'âne (fig. 5), pour percer les mortaises ; les gouges (fig. 6), pour creuser circu-
lairement; la lime (fig. 7); la râpe (fig. 8), pour ragréer et polir; le tire-point (fig. 9),
10), pour
ou lime triangulaire pour limer les dents des scies ; le tourne-à-gauche (fig.
donner de la voie aux scies; la gouge du tourneur (tig. 11), plus longue et plus forte
que les autres gouges ; le biseau (fig. 12) ; le grain d'orge (fig. 13) ; le fer denté par bout
(fig. 14) ; le fer denté par côté (fig. 15); et le fer croche (fig. 16) ; ces six derniers outils
sont particuliers aux tourneurs.
Du Tour.
L'invention du Tour est très-ancienne ; Diodore de Sicile dit que le premier qui le
mit en usage était un neveu de Dédale, nommé Talus. Pline veut que ce soit un
Théodore de Samos, et il parle d'un Périclès qui se rendit célèbre dans ces sortes
d'ouvrages.
Les parties principales d'un tour ordinaire sont: 1"Les deux jumedes C; 2° les jam-
bages A; 5° les semelles B; 4° les deux poupées D; 5° la barre d'appui E avec son support ;
()° la vis à pointe F qui traverse la poupée; 7° la pointe fixe H ; 8° la pédale 1; 90 la
perche J, disposée en archet ; 10° la corde K, attachée à la perche et a la pédale et
s'enroulant autour de l'objet qu'on tourne.
TROISIÈME LEÇON.
DES MOULURES.
Quand on fait des ornements sur la menuiserie plate, on appelle cela pousser des
moulures, comme filets, quarts-de-rond, congés, baguettes, boudins, doucines, plates-
bandes, talons, scoties, etc., et ceh s'exécute avec les guillaumes, les mouchettes et
les rabots ronds.
Les figures 19 à 26 représentent divers profils de chambranles.
Les figures 27 à 54 représentent diverses moulures de portes à panneaux.
Les figures 55 à 59 représentent des profils de corniches, et les figures 40 a 44,
des profils d'embasements.
QUATRIÈMELEÇON.
profil.
Portes d'appartement à double parement.
d'assemblage età
Cette porte (fig. 7, 8 et 9) d'appartement, est établie à panneaux
double parement. Les panneaux E, F sont simples et les cadres sont de relief et a
frise, et n est orné
moulures; le petit panneau H, entre les deux autres, se nomme baguette
d'aucune moulure. Le bâtis B présente deux plates-bandes séparées par une
reçoit
qui encadre toute la porte. Un chambranle A, orné de moulures a 'extérieur,
1
Les portes au delà d'un mètre de largeur se font ordinairement à deux vantaux ou
battants, tant pour en soulager la charge que pour les ranger plus facilement dans le
tableau de la baie, si elles sont placées dans un mur de refend, ou le long d'une cloi-
son ; elles tiennent au chambranle, s'il est de bois, et cet ornement, avec la frise et
la corniche au-dessus, compose le placard, qui est à deux parements, lorsqu'il y a un
chambranlede l'autre côté du mur, avec le revêtement ou tableau dela baie. Pour les
grandes portes, il faut autant que possible laisser les vantaux de leur hauteur, à moins
qu'il y ait un entresol, et si la porte est terminée en arc et qu'on y mette un dor-
mant, il doit occuper la partie cintrée, l'imposte continuée sert de linteau.
Quant aux compartiments des portes cochères, il y faut peu de panneaux, et que
celui du bas soit arasé comme du parquet, que les battants et les traverses soient à
proportion de l ouverture de la baie, et que la richesse des cadres et des moulures
soit conforme à la décoration de l'architecture.
On dit qu'une porte est arasée, quand le panneau est égal en épaisseur à l'assem-
blage. Les panneaux recouverts sont ceux qui excèdent et recouvrent l'assemblage ;
ils sont les plus forts, lorsqu'ils y sont mis en rainures ; c'est-à-dire que la pièce d'as-
semblage est creusée, avec un bouvet, de la profondeur d'un quart de mortaise.
Les ornements de sculpture doivent avoir peu de relief sur les portes, et il faut faire
en sorte qu'ils se trouvent pris dans l'épaisseur du bois, sans y être adaptés.
La figure 1re représente une porte d'appartement à double battant, distribuée en
trois panneaux égaux.
La figure 2 représente une porte d'entrée à double battant, divisée en un grand
panneau C, au milieu, un panneau carré A, dans le bas, et un semblable B, dans le
haut. Le panneau du milieu se termine en demi-cercle à chaque bout; celui du bas
est orné d'un carré vu sur l'angle, et celui du haut est à claire-voie.
La figure 5 représente uneautre porte d'entrée à double battant. Le panneau A, du
haut, est à claire-voie, établi au moyen de traverses obliques qui se croisent le
; pan-
neau du milieu, B, ou la frise est élégi ;
le cadre du bas est divisé en trois petits pan-
,
neaux C, qui font un bon effet, quand les cadres sont riches de moulures.
Les figures 4, 5 et 6, représentent une porte d'appartement à double battant. Le
panneau A, du bas, est taillé en pointe de diamant; celui du milieu, B, est orné d'un
losange ainsi que celui du haut, C. Les moulures des cadres sont les mêmes autour
de tous les panneaux.
Les figures 7, 8 et 9, représentent une porte cochère en
arc, à deux vantaux. Le
panneau A, du bas, recouvre l assemblage ; celui du milieu, B, est légèrement creusé
à chaque angle. Une imposte ou dormant sépare la partie mobile de la partie
en arc C,
immobile, laquelle est divisée en quatre compartiments
ou panneaux symétriques.
SEPTIÈME LEÇON.
4
DES CROISÉES.
En menuiserie, on appelle CROISÉES les châssis de bois qui ferment les baies de
fenêtres établies en maçonnerie. Comme rien ne contribue davantage à rendre les
appartements agréables que la clarté, il importe de faire très-légers les châssis des
croisées, et d'y mettre le moins de carreaux qu'il soit possible. Les croisillons qui les
séparent doivent être fort étroits ainsi que les meneaux, montants et traverses, et
les guichets beaucoup plus hauts, que larges; ce sont des règles générales qu'il faut
suivre.
Croisées à petits bols.
Les croisées d petits bois ne sont pas en usage pour les appartements ; mais on les
emploie pour les usines, les fabriques, les ateliers, etc.
La figure lrc représente une grande croisée d'atelier à petits bois ; les parties de
cette croisée sont : 1° le châssis dormant A, composé de deux montants et de deux
traverses, assujetti dans la baie ; 2° les deux vantaux mobiles ou châssis B. Ces vantaux
sont composés chacun de deux montants, d'une traverse du haut, d'une traverse du
bas C, terminée par un talon renversé formant saillie pour jeter les eaux au dehors
de la croisée, de cinq croisillons et de six meneaux ou petits croisillons montants.
Par la disposition des montants, des traverses, des croisillons et des meneaux, la
croisée renferme vingt-quatre carreaux égaux.
La figure 2 représente une autre croisée d'usine ou de fabrique, divisée en deux
grands châssis dans le bas et deux petits dans le haut, séparés par une imposte F. Les
parties de cette croisée sont les mêmes que dans la précédente : A, dormant fixé
dans la baie; B, les châssis; CC, les traverses du bas de chaque châssis terminées
par un talon en saillie formant jet d'eau; E, les carreaux formés par les croisillons et
les meneaux.
IPorte-Croisée.
La figure 3 représente l'élévation d'une porte vitrée moderne. On l'établit comme
une porte à panneaux d'assemblage. Elle se compose de deux montants A , de trois
traverses semblables, B en bas, C au milieu et D en haut. Le compartimentdu bas G
est garni d'un panneau avec cadres ; le compartiment du haut, qui est vitré,
présente, par la disposition des croisillons E, un grand rectangle au milieu, quatre
petits rectangles égaux à chaque côté, et quatre petits carrés égaux dans les angles.
Celte porte peut être ornée d'un chambranle, d'une frise et d'une corniche, selon sa
destination.
Croisée cl.appartement et Volets brisés-
Les figures 4, 5 et 6, représentent le plan, la coupe et l'élévation d'une croisée
d'appartement, avec volets brisés se rangeant dans l'embrasure de la fenêtre.
Cette croisée d'appartement se compose d'un dormant A, et de deux châssis
mobiles B, divisés chacun en quatre carreaux égaux E au moyen de deux larges
traverses en bas et en haut, et de trois autres plus étroites au milieu.
Les volets G, au nombre de quatre, sont divisés chacun en trois panneaux ou
compartiments égaux. Ils se déploient comme l'indique le plan (fig. 4) devant la
croisée, ou se rangent en se pliant l'un contre l'autre dans l'embrasure H.
Persienne.
La figure 7 représente une persienne, autrement dit un volet à jour établi avec des
lames minces D fixées à chaque bout dans les montants des châssis. Cette persienne
a deux vantaux B, divisés chacun en quatre compartiments égaux avec deux
montants et quatre traverses C assemblées à tenons et mortaises. Le compartiment
du haut est terminé en arc parfait. A l'extérieur de cette persienne est placé un
chambranle A ou baie de croisée.
HUITIÈME LEÇON.
4
Les plus beaux ouvrages de menuiserie sont, sans contredit, ceux qu'on fait pour
les églises et pour les maisons de communautés.On voit dans quelques églises des re-
tables, des tabernacles, des crédences d'autel, des œuvres, des stalles, des lambris de
chœur, des confessionnaux, des bancs, des chaires de prédicateur à rampe
courbe, etc., qui, pour avoir été travaillés à loisir, et de bois bien sec, sont d'une
propreté achevée et peuvent passer pour des chefs-d'œuvre. Ainsi, ce n'est pas sans
raison, qu'on ne doit employer que du bois bien sec pour les assemblages, puisque
autrement les panneaux venant à se déjeter et à se cambrer, les languettes quitte-
raient leurs rainures.
On appelle CHAIRE A PRÊCHER une espèce de tribune placée au centre d'une église,
dans laquelle le prédicateur se place pour mieux se faire entendre, lorsqu'il adresse la
parole au peuple. Les chaires de prédicateur sont adossées ordinairement contre
une
colonne et élevées d'environ 1 mètre 50 centimètres au-dessus du pavé de la nef.
Le modèle ci-contre représente une chaire à rampe tournante, revêtue d'un lam-
bris à hauteur d'appui, placée autour d'une colonne isolée A. La colonne est revêtue
d'un lambris de 4 mètres 50 centimètres de hauteur, avec angles coupés, et présentant
un octogone par le plan. Les grandes faces 1 sont ornées de panneaux avec moulures,
et les petites faces sur les angles sont ornées d'un cadre à glace avec baguette.
En avant de ce lambris est fixée la chaire B, à laquelle on arrive par un escalier C
tournant autour de la colonne. Au bas de l'escalier est placée une petite porte D à
hauteur d'appui, fixée à un pilastre P qui est incrusté d'un cadre à panneau. La chaire,
qui a la forme octogonale, est élevée sur un cul-de-lampe H orné de moulures et de
sculptures. Les faces principales sont à compartimentsde lambris N, et les angles sont
élégis d'un panneau à glace. Le bas du lambris repose sur une espèce de socl eG, com-
posé des moulures suivantes : un filet, un petit tore, un filet, une scotie, un tore supé-
rieur, un filetet un talon. Le haut du lambris est orné d'un appui 0 ou main-courante,
formant une corniche composée d'une baguette, d'un congé, d'un filet, d'un tore et
d'un filet.
La rampe de l'escalier est également revêtue d'un compartiment de lambris à hau-
teur d'appui, semblable à celui de la chaire ; le socle et la corniche d'appui règnent le
long de l'escalier, depuis le pilastre P, du bas, jusqu'à la hauteur de la chaire. L'esca-
lier G, qui se compose de dix marches égales, est plafonné en dessous par un revête-
ment de menuiserie.
Enfin au-dessus du lambris qui entoure la colonne est placé perpendiculairementà
la chaire le dôme R, qui se compose des moulures et ornements suivants : un filer,
un talon, un gros filet ou socle, un petit filet, un congé, un tore entre deux filets,
une grande doucine renversée, un tore, un filet, une scotie, un congé renversé, une
plate-bande formant socle, une pyramide octogonale tronquée par une boule, sur
laquelle repose une petite croix. Tout le placard est élevé sur une marche M.
La figure lre représente le plan ; la figure 2, l'élévit;on ; et la figure 5, la coupe.
Doi'ziÈME LEÇON.
ô
PARAGRAPHE 2.-ÉBÉNISTERIE.
Les Menuisiersqui s'occupent du placage sont les Ébénistes. On les distingue des
autres par le nom de placage, parce que non-seulement ils assemblent les gros bois
de la même façon que les autres ; mais ils travaillent encore d'une manière particu-
lière, car leurs bois, qui sont de diverses sortes et sciés par feuilles, ne sont
que pla-
qués sur des fonds faits de moindres bois et collés par compartiments avec la meil-
leure colle possible.
Quand leurs feuilles de bois sont plaquées, jointes et collées, ils laissent leur be-
sogne sur l'établi, et la tiennent en presse, jusqu'à ce que la colle soit bien sèche.
Les travaux spéciaux des Ébénistes sont les meubles, qu'ils exécutent
avec les bois
les plus recherchés, tels que l'acajou, le noyer, le palissandre, le mérisier, etc.
Les BUFFETS sont des armoires qui trouvent ordinairement leur place dans les salles
à manger ; ils sont divisés en deux corps de menuiserie que l'on met l'un au-dessus
de l'autre. Celui du bas forme un avant-corps et doit être moins élevé que le buffet
du haut. On voit dans lès magasins de Paris de forts beaux buffets en bois de citron-
nier, avec filets de bois noir incrustés dans les montants et traverses. Du reste, ces
meubles peuvent être exécutés soit en placage, soit en bois massif.
La figure lre représente l'élévation, et la figure 2, le profil d'un grand buffet de
salle à manger. Il est divisé en deux corps de menuiserie ; le buffet du bas, qui forme
un avant-corps, est divisé en deux compartimentségaux pour recevoir quatre petites
portes 1 tout unies ; le buffet du haut n'a que les trois cinquièmes de profondeur de
celui du bas ; la face qui conserve la même largeur est divisée deux compartiments
en
égaux pour recevoir deux grandes portes H, composées d'un bâtis à
un panneau,
avec cadre orné d'une moulure légère. La division des portes se trouve établie tant
dans le buffet du haut que dans celui du bas,
au moyen de trois montants : un au
milieu et les deux autres à chaque extrémité, et de deux traverses dans chaque buffet,
l une en haut et l autre en bas. Ces montants et
ces traverses sont incrustés d'un
filet de bois noir formant cadre. Le buffet du bas est couronné
par une ta-
blette F, et le buffet du haut l'est
par une corniche G, composée ainsi : une
baguette, une plate-bande faisant frise,
une baguette, un congé avec son filet au-
dessus et un quart de rond. La traverse du buffet du bas est posée
sur une baguette,
au-dessous de laquelle se trouvent les pieds composés des moulures suivantes
: un
filet, une scotie, un filet, et un quart de rond renversé.
On appelle BIBLIOTHÈQUE une armoire dans laquelle on range les livres. Dans ces
sortes de meubles, le plus souvent on n'y met point de portes, et lorsqu'il yen a,
elles doiventêtre grillées ou vitrées.
La figure lre représente l'élévation et la figure 2 le profil d'une bibliothèque à trois
,
compartiments égaux dans sa largeur. Ce meuble ne comprendqu'un seul corps de
menuiserie ; mais sa face est divisée dans sa hauteur en deux parties par une double
baguette E qui fait retour dans les côtés ; quatre petits pilastres A, faisant une légère
saillie sur autant de montants, séparent les trois portes B du haut qui sont arquées
dans la partie supérieure.
A l'aplomb de ces pilastres, dans la partie du bas, les montants n 'ont pas de pilas-
tres saillants ; ils sont, au contraire, élégis d'un panneau C avec baguette formant
encadrement. Les trois portes D du bas sont parfaitement carrées, et le bâtis est assem-
blé à onglets, tenons et mortaises, et les panneaux sont creusés d'un grand congé
dans les angles. La traverse du bas G forme plinthe, et les pilastres font ressaut dessus.
Les pieds sont composés d'un filet, d'une scotie et d'un boudin. La traverse du haut,
au-dessus des pilastres, forme la frise ; elle est élégie d'un panneau avec encadrement.
La corniche, au-dessus de la frise, se compose d'un talon avec son filet, et d une dou-
cine avec son filet.
Dans l'intérieur du meuble, on place des tablettes selon le format des volumes, et
crémaillères établies sur
on change ces tablettes de hauteur à volonté, au moyen de
les côtés de la bibliothèque.
ÉLÉVATION ET PROFIL D'UN BUREAU.
On appelle BUREAU une table sur laquelle on écrit, et autour de laquelle on place
des tiroirs et des casiers pour serrer tous les objets dont on peut avoir besoin pendant
qu'on s'occupe d'écritures.
La figure 5 représente l'élévation, et la figure 4 la coupe d 'un bureau avec casiers
table A ; 20 le petit
et armoire. Ce meuble comprend trois corps de menuiserie : 1° la
casier B ; 50 et la partie supérieure C.
La table est élevée sur quatre pieds C ; la face du devant est divisée en compartiments
symétriques, de manière à avoir un grand tiroir D au milieu, et deux autres E plus
profonds à chaque côté; la feuille de table N du dessus se termine en boudin.
Le casier B, formant arrière-corps sur la table, est divisé par des traverses et des
montants en compartimentssymétriques, de manière à avoir trois tiroirs ou trois ca-
siers à chaque extrémité et deux autres au milieu, au-dessus du vide G. Ce casier est
couronné d'une tablette M formant une corniche composée d'un filet et d'un quart de
rond.
La partie supérieure forme encore une retraite sur le casier ; elle est divisée, comme
les deux autres parties du meuble, en compartiments symétriques, de sorte qu 'il y a
mi-
un rang de sept tiroirs égaux H aux extrémités et une armoire à deux portes au
1
lieu.
Une corniche L, composée d'un filet, d'une doucine, d'un filet et d'un quart de
rond, couronne ce meuble.
SEIZIÈME LEÇON. '
JLlt moderne.
La figure 5 représentel'élévation d'un lit moderne. Les deux montants sont élégis
d'un panneau A, élevé sur un double socle, et couronné d'une corniche surmontée
d'une console avec rosace et sculpture. Le pan est élégi d'un panneau B avec
mou-
lures dans sa face, le socle C est décoré d'une baguette en bas et d'un congé dans le
haut.
La figure 6 représente l'intérieur d'un pied ou montant avec la place des tra-
verses et du panneau des bouts.
DES TABLES DE NUIT.
Les TABLES DE NUIT sont de petites armoires avec portes que l'on place à la tête
d'un lit. On donne aux tables de nuit toutes les formes qu'on juge à propos.
La figure 7 représente une table de nuit simple, carrée, il une porte établie dans
l'intérieur d'un cadre qui repose sur un socle, et qui est couronné d'une traverse
en doucine formant tiroir et d'une corniche.
La figure 8 représente une table de nuit à pilastres, et la figure 9 représente
une
table de nuit ronde à deux portes, l'une en haut et l'autre en bas.
DIX-HUITIÈMELEÇON.
à
La figure lr0 représente le profil d'une table ronde pliante par bouts, et la figure
2 représente l'élévation de cette table dans sa plus grande largeur. Les parties de
cette table sont : 1° les quatre pieds A terminés par le bas en pyramide quadrangu-
laire tronquée renversée, et couronnés par le haut d'un astragale et d'un chapiteau -
;
2° les deux grandes traverses égales et les deux petites B, assemblées à tenons et
mortaises dans les pieds ; 50 la feuille de table G, dont les bouts D se baissent et
se relèvent à volonté au moyen de charnières et d'un coulisseau pour les tenir ho-
rizontalement.
La figure 3 représente l'élévation d'une table ronde de salon. Elle se compose
:
1° d'une colonne A reposant sur un trépied ; 20 d'une traverse C, circulaire 3° et
;
d'un marbre D.
La figure 4 représente le profil, et la figure 5, l'élévation d'une petite table de toi-
lette. Elle se compose ainsi : 1° de quatre pieds tournés A, maintenus
par des tra-
verses B en bas ; 20 de deux tiroirs C, dans le corps de la table; 50 d'un coffre D,
soutenu par des coulisseaux ; 40 et d'une tablette E faisant corniche: cette tablette se
relève et présente une glace à l'intérieur.
La figure 6 représente un guéridon circulaire, élevé sur une colonne posant
sur un
trépied à consoles.
La figure 7 représente un autre guéridon octogonal.
La figure 8 représente le profil, et la figure 9 l'élévation d'une table ou petit bureau
avec casiers. La traverse B de la table renferme deux tiroirs égaux, et le casier A qui
occupe la moitié de la largeur de la table est divisé en neuf tiroirs égaux.
La figure 10 représente l'élévation, et la figure 11, le profil d'une petite table à
ouvrage. Elle se compose de quatre pieds tournés A, maintenus en bas par des tra-
verses courbes qui, se réunissant au centre de la table, supportent une coupe G. Sur
le haut de la table est placé un coffre B en dôme.
La figure 12 représente le profil, et la figure 15, l'élévation d'une table à consoles.
Les parties de cette table sont : 1° les deux pieds de derrière A qui sont droits 2° la
;
traverse du bas B reposant sur des boules; 50 les consoles F ; 40 la table E renfer-
mant un tiroir; 50 et la corniche E, avec marbre.
La figure 14 représente l'élévation d'un comptoir. Il se compose d'un encadrement
A reposant sur un socle D, et couronné d'une traverse B en doucine et d'une
cor-
niche C. Le panneau E de la face est orné d'un talon et d'un filet.
DIX-NEUVIÈME LEÇON.
à
Un PIANO est un instrument de musique dont le mécanisme est établi dans l in-
térieur d'un meuble auquel on donne quantité de formes.
La figure lre représente le profil, et la figure 2 l'élévation d 'un piano de la fabrique
de M. Boger. Le clavier A, ou les touches du piano, est placé au milieu du meuble
sur une table D soutenue par deux consoles B posées sur une semelle C formant
socle ou plinthe. Au-dessous de la table est ménagée en arrière-corps une armoire à
deux portes avec panneaux E. Dans le socle du bas C, sortent les pédales M. Au-des-
H, arrière-corps.
sus du clavier, il y a également une petite armoire à deux portes en
Ce meuble est couronné d'une corniche composée des moulures suivantes : un talon,
applique deux
un filet, une baguette et un filet. Contre les portes de l'armoire on
candélabres 1 à vis s'enlevant à volonté. Les côtés du piano sont décorés de deux
panneaux à glace F en haut et en bas. Comme ce meuble peut être placé au milieu
d'une salle, la cornicheG fait retour de tous côtés, ainsi que la semelle C et la tablette
D. Enfin sur le devant et au-dessous de la table sont placés deux glands L renversés.
Les billards se confectionnent en bois les plus durs, tels que chêne, acajou, palis-
sandre, etc., et reçoivent plus ou moins d'ornements.
:
La figure 5 représente l'élévation, et la figure 4 le profil d'un billard enpalissandre
de la fabrique de MM. Fournier-Hubert. Il se compose 10 des bandes A formant un
encadrement extérieur; 2° d'une large traverse B au-dessous, creusée en adoucissant;
5° de six pieds tournés C, supportant le massif du billard.
Les bandes A sont ornées des moulures suivantes : un quart de rond renverse, , une
tore..
r dans ile i lau *
Les pieds C, qui se terminent en cône tronqué renversé, sont ornes
des moulures suivantes : un filet, un quart de rond, un filet, une scotie, un h et, une
doucine très-alongée et une baguette et, dans le bas, d un socle compose d'une ja-
,
guette, une scotie peu creusée, un filet et un
La figure 5 représente le plan du parquet E et des bandes A de ce bi ai t I . -
.
pieds C sont indiqués ainsi que les blouses. C'est surtout de la bonne exécu tion u
parquet ainsi que des bandes, que dépend la bonté d 'un billard ; aussi ne oi -on
jamais employer que du bois bien sec et de première qualité dans la con ec tion u
parquet pour lequel on peut employer un compartiment quelconque pourvu qu î soit
solide
La figure 6 représente un râtelier pour déposer les queues de billard ; il se compose
d'un châssis composé de deux montants A et de deux traverses B et C, assembles
tenons et mortaises, et orné d'un cadre intérieur avec moulures. Le bas du n .
E. C est dans 1 intérieurde
repose sur un socle D, et le haut est orné d'une corniche
cette petite armoire qu'on dépose les queues de billard, qui sont retenuespar
traverse G percée de trous circulaires de distance en distance. La traverse u r
s'ouvre et se ferme à volonté au moyen d'une clef.
VINGTIÈME LEGOS.
o
Les principaux siéges sont : les chaises, les tabourets, les banquettes, les fauteuils,
les canapés, les divans, etc. Tous ces meubles, qui se rapportent à l'ébénisterie, sont
cependant exécutés par des ouvriers spéciaux qu'on désigne sous le nom de fabricants
de chaises.
La figure lre représente une chaise en tapisserie, à pieds de biche ; elle se compose:
1° de deux pieds de devant A ; 2° de deux pieds de derrière B, formant un dossier
maintenu par une double traverse E, et par une traverse supérieure D , 3° et de qua-
tre traverses C maintenant le bâtis de la chaise.
La figure 2 représente une chaise plus moderne. Les pieds du devant B sont tour-
nés et ornés de cannelures; le dossier D est en arc avec sculptures à l'extrémité supé-
rieure, les pieds de derrière sont à pieds de biche.
La figure 3 représente un petit tabouret élevé sur quatre pieds tournés A, main-
tenus par des traverses B.
La figure 4 représente un tabouret pliant. Les pieds A sont assemblés en X cour-
bés.
La figure 5 représente un grand fauteuil en tapisserie. Les pieds du devant, B, sont
il consoles, et ceux du derrière A sont à pieds de biche. Les traverses du devant C et
des côtés sont ornées d'un cadre. Les bras du fauteuil sont soutenus en avant par des,
consoles F, et le dossier E se termine en arrondissant.
Le dépôt à la bibliothèque royale et à la direction de la librairie a été effectué confor-
mément aux décrets du 19 juillet 1795 et du 5 février 1810.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet ouvrage sera poursuivi suivant la
rigueur des lois.
Les exemplaires sont revêtus de la signature de l'auteur.