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Cours supérieur complet de

dessin linéaire, d'arpentage


et d'architecture,... par Henry
(des Vosges)...

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Henry, J.-B. (des Vosges). Cours supérieur complet de dessin
linéaire, d'arpentage et d'architecture,... par Henry (des
Vosges).... 1846.

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SUPÉRIEUR
COURS COUPLET

DE

DESSIN LINÉAIRE
D'ARPENTAGE ET D'ARCHITECTURE,
DESTINÉ

Aux Maisons d'Éducation des deux sexes, aux Écoles élémentaires et supérieures des villes et des campagnes,
Écoles normales primaires des départements,
aux
aux Cours d'Adultes et aux personnes qui s'occupent du Dessin.

PAR

HENRY (DES VOSGES),

Professeur (le Dessin linéaire et d'Architecture, ancien Maître de pension à Paris,


ex-Directeurde l'Enseignement mutuel de Neufchâteau, etc.

®rot0tcw« Shic.
MENUISERIE ET ÉBÉNlSTEUlE.

PARIS,

Chez l' AUTEUH, 9, rue du Figuier-Saint-Paul, près du collége Charlemagne ;


MAUGIRS, librairie et Papeterie classiques, 32, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie.
Typ. de H. V. 1)[ FUF,.CY cl(>, rue de Suret, 1'1.
"'" Série.
.Qltotatctne

PARAGRAPHE rr. — MENUISERIE.

XOTIO*TS I»HÉLI»II.V4I2SES.

La MENUISERIE est l'art de travailler le bois proprement et avec soin. Cet art
industriel, un des plus connus et un des plus utiles à la société, présente une infinité
de travaux diversifiés.
Voici l'étymologie du mot Menuisier :
Autrefois les ouvriers en menuiserie étaient appelés Huchers, parce qu'ils confec-
tionnaient les huches, espèce de coffre à pétrir et à mettre le pain; plus tard on les
nomma Huissiers, à raison des huis, huisseries, ou portes, leur ouvrage; enfin un
arrêt de 1582 leur fit donner le nom de Menuisiers, du mot latin minutarins, c'est-à-
dire ouvriers s'occupant de menus ouvrages.
L'art du Menuisier se divise en deux branches principales :
1° La MENUISERIE EN BATIMENTS, qui comprend tous les travaux nécessaires à la con-
struction des édifices, tels que portes, croisées, lambris, parquets, etc.
2° La MENUISERIE EN MEUBLES ou I'ÉBÉNISTERIE, qui embrasse les objets de placage
pour l'ameublement, tels que lits, armoires, commodes, tables, secrétaires, etc.
manière de travailler le bols.
Pour mettre en oeuvre le bois, le menuisier commence : 1° d'abord par le débiter ;
20 par le corroyer; 5° ensuite par l'assembler.
On dit qu'on débite le bois, quand on le mesure avec la règle, le mètre et le compas,
et qu'on marque les grandeurs nécessaires avec le crayon ou la pierre noire, et
qu'ensuite, après avoir refendu les pièces de bois avec la scie à refendre, on les coupe
de longueur avec la scie à débiter.
On dit qu'on corroie le bois, quand on le rabote avec la demi-varlope, puis ave la
grande, et qu'ensuite on le met bien d'équerre, de largeur et d'épaisseur, ce qui se
fait à l'aide du trusquin et du triangle carré.
Enfin, on dit qu'on assemble le bois, quand on établit toutes les pièces avec des mar-
ques de craie, de crayon ou de pierre noire, pour être employées chacune à leur
à
usage, et qu'ensuite on trace, soit avec l'équerre carrée ou avec l'équerre onglet, les
tenons, mortaises, queues, enfourchements, etc., à la place où ils doivent être.
PREMIÈRE LECOS.

INSTRUMENTS ET OUTILS DU MENUISIER.

Le Menuisier, pour travailler le bois, emploie quantité d'instruments et outils dont


les principaux sont :
L'établi (fig. 1), le premier et le plus essentiel de tous, garni d un crochet A, d un
valet de banc B, d'un maillet C, et d'une entaille à limer les scies D ;
Le sergent en fer (fig. 2), les étreignoirs (fig. 5), la presse (fig. 4), pour coller, che-
viller, ou pour faire revenir l'ouvrage ;
La hachette (fig. 5), le marteau (fig. 6), dont tout le monde connaît les usages ;
Les scies, dont les plus nécessaires sont : la scie à refendre (fig. 7), la scie à débiter
(fig. 8), la scie à tenons (fig. 9), la scie allemande ou de côté (fig. 10), la scie à chan-
tourner (fig. 11), les trois petites scies à main, savoir le passe-partout
(fig. 12), la scie
à main ordinaire (fig. 15) et la scie à chevilles (fig. 14) ;
Les outils à fût, composés d'un fût ou pièce de bois ayant la forme d "un paralléli-
pipède, d'un fer aiguisé en biseau, serré par un coin dans une lumière percée dans le
fût. Les principaux sont : la demi-varlope (fig. 15), la grande varlope (fig. 16), le rabot
(Hg. 17), le guillaume (fig. 18), le feuilleret (fig. 19), les mouchettes pour pousser
les
moulures; il en faut autant qu'on veut avoir de moulures différentes. La figure20
représente une mouchette à grain d'orge ; la figure 21, une mouchette à pousser une
baguette ; la figure 22, une mouchette à pousser un congé et son filet ; la figure 25,
à pousser un quart de rond; la figure 24, à pousser une scotie ou une gorge; la
figure 25, à pousser un talon ; les figures26 et 27, à pousser des doucines ; la ligure 28,
a pousser un astragale ; et la figure 29, à pousser une plate-bande.
La figure 50 représente un rabot denté, il sert à raboter la superficie des planches,
lorsqu'on veut les coller à plat 1 une contre l 'autre.
Les bouvets, pour assembler ou pour emboîter les planches à rainures et languettes,
bouvet a languette
sont au nombre de deux : le bouvet à rainure (fig. 51), et le
(fig. 52).
Vient ensuite le bouvet de deux pièces (fig. 55), auquel on peut adapter tomes les
mouchetteset autres outils à fût.
DEUXIÈME LEÇON.

SUITE DES INSTRUMENTS ET OUTILS.

Des Outils manche de bois.

Les outils à manche de bois sont : les ciseaux (fig. 1 et 2) ; il en faut de toutes les
dimensions; les fermoirs (fig. 5), grands et petits, le fermoir à nez rond (fig. 4), les
becs-d'âne (fig. 5), pour percer les mortaises ; les gouges (fig. 6), pour creuser circu-
lairement; la lime (fig. 7); la râpe (fig. 8), pour ragréer et polir; le tire-point (fig. 9),
10), pour
ou lime triangulaire pour limer les dents des scies ; le tourne-à-gauche (fig.
donner de la voie aux scies; la gouge du tourneur (tig. 11), plus longue et plus forte
que les autres gouges ; le biseau (fig. 12) ; le grain d'orge (fig. 13) ; le fer denté par bout
(fig. 14) ; le fer denté par côté (fig. 15); et le fer croche (fig. 16) ; ces six derniers outils
sont particuliers aux tourneurs.

Des Instruments à tracer.


Les principaux instruments à tracer sont : le trusquin à longue pointe (fig. 17),
pour tirer les pièces de longueur et d'épaisseur; le trusquin d'assemblage (fig 18), pour
tracer les tenons et mortaises, etc.; la règle plate (fig. 19) ; le compas ordinaire (fig. 20);
le compas de proportion (fig. 21) ; la pièce carrée (fig. 22) ; le triangle carré (fig. 25), pour
vérifier si les bois sont d'équerre; la fausse équerre ou sauterelle (lig. 24), pour tracer
les fausses coupes; l'équerre ordinaire (fig. 25); l'équerre à onglet (fig. 26), qu'on
nomme aussi triangle anglé ; la petite équerre (fig. 27) qui réunit l'angle droit, l 'on-
glet et la pièce carrée ; le niveau (fig. 28), pour poser l'ouvrage horizontalement.

Du Tour.
L'invention du Tour est très-ancienne ; Diodore de Sicile dit que le premier qui le
mit en usage était un neveu de Dédale, nommé Talus. Pline veut que ce soit un
Théodore de Samos, et il parle d'un Périclès qui se rendit célèbre dans ces sortes
d'ouvrages.
Les parties principales d'un tour ordinaire sont: 1"Les deux jumedes C; 2° les jam-
bages A; 5° les semelles B; 4° les deux poupées D; 5° la barre d'appui E avec son support ;
()° la vis à pointe F qui traverse la poupée; 7° la pointe fixe H ; 8° la pédale 1; 90 la
perche J, disposée en archet ; 10° la corde K, attachée à la perche et a la pédale et
s'enroulant autour de l'objet qu'on tourne.
TROISIÈME LEÇON.

DES PRINCIPAUX ASSEMBLAGES.

On désigne sous le nom d'AssEMBLAGE,la réunion de deux ou plusieurs pièces de


bois jointes ensemble solidement. Il y a un grand nombre d'assemblages dont les
principaux sont: l'assemblage à mi-bois (fig. 1), l'assemblage à enfourchement (fig. 2),
l'assemblage à rainures et languettes (fig. 5), l'assemblage à queue d'aronde (fig. 4),
l'assemblage à tenon et mortaise et mors d'âne (fig. 5), l'assemblage à trait de Jupiter
(fig. 6).
Parmi les assemblages qui se font carrément, on distingue : 1° l'assemblage carré
simple à tenon et mortaise (fig. 7); 2° l'assemblage à onglet (fig. 8), dont les pièces sont
coupées diagonalement; 50 l'assemblage d'abouement (fig. 9), dont la moindre partie
est à onglet et la plus grande partie est carrée; 40 l'assemblage à fausse coupe (fig. 10)
qui n'est ni à l'équerre, ni à onglet, et qui se trace avec la sauterelle ; 5" l'assemblage à
;
queue percée (fig. 11) 6° l'assemblage à queue perdue (fig. 12) qui est la meilleure ma-
nière, parce qu'elle est à onglet; 7° et l'assemblage à queue d'aronde (fig. 13).

Des recouvrements ou fermetures tIcs vantaux.


Lorsque deux vantaux de portes ou de croisées se réunissent pour se fermer, on les
l'ait battre ou joindre l'un sur l'autre à recouvrement. Les meilleurs recouvrements
sont ceux qui empêchent l'air de pénétrer. Les principaux sont 1° celui à mi-vois
(fig. 14), composé d'une feuillure égale dans chaque battant ; 2° celui à gueule de loup
(fig. 15), la partie A se nomme la gueule, et l'autre B, le mouton; 50 celui à noix
(fig, 16 et 17), pour les croisées et les petites portes qu'on n'ouvre jamais séparément;
4" celui à double ou à triplefeuillure (fig. 18), qu'on emploie pour les portes cochères.

DES MOULURES.
Quand on fait des ornements sur la menuiserie plate, on appelle cela pousser des
moulures, comme filets, quarts-de-rond, congés, baguettes, boudins, doucines, plates-
bandes, talons, scoties, etc., et ceh s'exécute avec les guillaumes, les mouchettes et
les rabots ronds.
Les figures 19 à 26 représentent divers profils de chambranles.
Les figures 27 à 54 représentent diverses moulures de portes à panneaux.
Les figures 55 à 59 représentent des profils de corniches, et les figures 40 a 44,
des profils d'embasements.
QUATRIÈMELEÇON.

DES COMPARTIMENTS DE PARQUETS.


Le PARQUET est un assemblage de menuiserie d'un mètre carré, composé d'un chas-
sis et de plusieurs traverses croisées carrément ou diagonalement qui forment un bâ-
tis ou compartiment appelé carcasse, dont les traverses sont assemblées à tenons et
mortaises, et qu'on remplit de panneaux retenus avec languettes dans les rainures
de ce bâtis, le tout à parement arasé.
Lorsqu'on pose un parquet, souvent il convient de séparer chaque feuille avec des
frises assemblées à pointe de diamant, et de disposer les feuilles de manière qu elles
se présentent par l'angle à ceux qui entrent dans l'appartement.
Le parquet est infiniment plus propre que le plancher ; on en établit dans les sa-
lons, dans les appartements, etc. On plancheye les aires de certains lieux, comme les
salles, dortoirs, parloirs, antichambres, etc., avec des planches de sapin ou de chêne
à rainures et languettes qu'on chasse et qu'on fait joindre à force de coins, avant de
les clouer sur les solives.
On peut varier à l'infini les compartiments de parquets, l'ouvrier intelligent en
composera lui-même selon les dimensions des chambres qu'il devra parqueter.
Voici quelques parquets simples et composés, faciles à exécuter :
La figure lre représente un parquet composé de deux traverses, l'une verticale,
l'autre horizontale et de quatre panneaux carrées vus sur l'angle.
La figure 2 représente un parquet formé par des frises d'égale largeur, disposées
obliquement et tombant carrément sur les diagonales du compartiment.
La figure 5 représente un parquet composé de quatre carrés égaux, divisés eux-
mêmes par des traverses diagonales qui se réunissent à onglet au centre de chaque
petit carré.
La figure 4 représente un parquet formé de quatre compartiments égaux dont
les panneaux sont remplis avec des frises d'égale largeur, en présentant trois carrés
inscrits.
La figure 5 représente un parquet composé de traverses diagonales, verticales et
horizontales.
La figure 6 représente un parquet à bâtons rompus.
La figure 7, un parquet ou borne en pièces couchées.
La figure 8, un parquet en double borne.
La figure 9, un parquet en tranchoirs pointus et à Iringlettes doubles.
La figure 10, un parquet en forme de moulinets en tranchoirs.
La figure 11, un parquet en moulinets doubles.
La figure 12, un parquet en tranchoirs évidés.
La figure 15, un parquet imitant la croix de Lorraine.
La figure 14, un parquet en chaînons.
La figure 15, un parquet en feuilles de laurier.
La figure i6, un parquet désigné sous le nom de molette d'éperon.
Dans le choix des parquets, il faut avoir soin d'éviter de placer des compartiments
carrés dans une figure circulaire.
Les figures 17, 18, 19 et 20, représentent diverses portions de roses pour com-
partiments de parquets dans les pièces circulaires.
L'élève pourra tracer tous ces dessins plus grands, l'effet sera plus sensible et l'exé-
cution plus facile.
CINQUIÈMELEÇON.

DES PORTES SIMPLES


En menuiserie, on appelle PORTES les parties mobiles qui ferment la baie ou l'ou-
verture de la porte. Les portes composées d'un seul vantail, sont dites portes simples,
et les portes composées de deux vantaux ou battants, se nomment portes doubles. On
parlera de celles-ci dans la leçon suivante.
Parmi les portes simples on distingue : 1° les portes pleines maintenues avec des
barres ou emboîtées ; 2° les portes ci placard ; 50 et les portes d'appartement.
Porto pleine avec barres.
La figure lre représente une porte pleine, composée de cinq planches A, assemblées
à rainures et languettes, maintenues par deux traverses horizontales B, et par une
troisième traverse C, oblique, que l'on nomme écharpe. Cette porte, qui peut servir
de volet, est très-simple et ne convient qu'aux moindres pièces, aux jardins, etc.
Fortes pleines avec emboitures.
La figure 2 représente une porte pleine, composée de six planches A, assemblées à
rainures et languettes, et maintenues à chaque bout par deux traverses B ou emboîtu-
également à rainures et languettes, et de plus, tenons et mortaises. Quelquefois
res,
d'appartements ; dans ce cas,
on emploie ces portes pleines emboîtées pour portes
cadres à glace.
pour les orner, on rapporte sur les faces des moulures formant frises d égale largeur,
La figure 5 représente une porte pleine emboîtée, doublée de
disposées en point de Hongrie.
Portes à placard.
Les portes à placard peuvent être pleines et emboîtées comme
les précédentes;
mais le plus souvent on les construit avec des panneaux d'assemblage, comme
l'indi-
établ: avec deux montants,
quent les ligures 4, 5 et 6. Cette porte se compose d'un bâtis
mortaises, et incrustés un et
ou battants B, et trois traverses C assemblés à tenons et
l'autre d'une rainure pour recevoir les panneaux D.
Sur les bords intérieurs du bâtis on pousse une moulure quelconque, une
douane,
richesse de l'appartement où cette porte doit
un talon, ou un quart de rond, selon la d plate-
être placée. A l'extérieur de cette porte est placé un chambranle orné une
A,
irise et
bande entre deux talons. Au-dessus de ce chambranle on pourrait placer une
une corniche quelconques.
La figure 4 représente l'élévatio ; la ligure 5, le plan, et la figure 6, a coupe ou e
1

profil.
Portes d'appartement à double parement.
d'assemblage età
Cette porte (fig. 7, 8 et 9) d'appartement, est établie à panneaux
double parement. Les panneaux E, F sont simples et les cadres sont de relief et a
frise, et n est orné
moulures; le petit panneau H, entre les deux autres, se nomme baguette
d'aucune moulure. Le bâtis B présente deux plates-bandes séparées par une
reçoit
qui encadre toute la porte. Un chambranle A, orné de moulures a 'extérieur,
1

la porte qui le recouvre à mi-bois.


La figure 7 représente l'élévation ; la figure 8 le plan, et
la figure 9 la coupe. C-,e
l'embrasure et le
dernier dessin, outre le profil de la porte, fait voir les tableaux de
profil du contre-chambranle.
SIXIÈME LECON.
ô

DES PORTES A DOUBLE BATTANT.

Les portes au delà d'un mètre de largeur se font ordinairement à deux vantaux ou
battants, tant pour en soulager la charge que pour les ranger plus facilement dans le
tableau de la baie, si elles sont placées dans un mur de refend, ou le long d'une cloi-
son ; elles tiennent au chambranle, s'il est de bois, et cet ornement, avec la frise et
la corniche au-dessus, compose le placard, qui est à deux parements, lorsqu'il y a un
chambranlede l'autre côté du mur, avec le revêtement ou tableau dela baie. Pour les
grandes portes, il faut autant que possible laisser les vantaux de leur hauteur, à moins
qu'il y ait un entresol, et si la porte est terminée en arc et qu'on y mette un dor-
mant, il doit occuper la partie cintrée, l'imposte continuée sert de linteau.
Quant aux compartiments des portes cochères, il y faut peu de panneaux, et que
celui du bas soit arasé comme du parquet, que les battants et les traverses soient à
proportion de l ouverture de la baie, et que la richesse des cadres et des moulures
soit conforme à la décoration de l'architecture.
On dit qu'une porte est arasée, quand le panneau est égal en épaisseur à l'assem-
blage. Les panneaux recouverts sont ceux qui excèdent et recouvrent l'assemblage ;
ils sont les plus forts, lorsqu'ils y sont mis en rainures ; c'est-à-dire que la pièce d'as-
semblage est creusée, avec un bouvet, de la profondeur d'un quart de mortaise.
Les ornements de sculpture doivent avoir peu de relief sur les portes, et il faut faire
en sorte qu'ils se trouvent pris dans l'épaisseur du bois, sans y être adaptés.
La figure 1re représente une porte d'appartement à double battant, distribuée en
trois panneaux égaux.
La figure 2 représente une porte d'entrée à double battant, divisée en un grand
panneau C, au milieu, un panneau carré A, dans le bas, et un semblable B, dans le
haut. Le panneau du milieu se termine en demi-cercle à chaque bout; celui du bas
est orné d'un carré vu sur l'angle, et celui du haut est à claire-voie.
La figure 5 représente uneautre porte d'entrée à double battant. Le panneau A, du
haut, est à claire-voie, établi au moyen de traverses obliques qui se croisent le
; pan-
neau du milieu, B, ou la frise est élégi ;
le cadre du bas est divisé en trois petits pan-
,
neaux C, qui font un bon effet, quand les cadres sont riches de moulures.
Les figures 4, 5 et 6, représentent une porte d'appartement à double battant. Le
panneau A, du bas, est taillé en pointe de diamant; celui du milieu, B, est orné d'un
losange ainsi que celui du haut, C. Les moulures des cadres sont les mêmes autour
de tous les panneaux.
Les figures 7, 8 et 9, représentent une porte cochère en
arc, à deux vantaux. Le
panneau A, du bas, recouvre l assemblage ; celui du milieu, B, est légèrement creusé
à chaque angle. Une imposte ou dormant sépare la partie mobile de la partie
en arc C,
immobile, laquelle est divisée en quatre compartiments
ou panneaux symétriques.
SEPTIÈME LEÇON.
4

DES CROISÉES.
En menuiserie, on appelle CROISÉES les châssis de bois qui ferment les baies de
fenêtres établies en maçonnerie. Comme rien ne contribue davantage à rendre les
appartements agréables que la clarté, il importe de faire très-légers les châssis des
croisées, et d'y mettre le moins de carreaux qu'il soit possible. Les croisillons qui les
séparent doivent être fort étroits ainsi que les meneaux, montants et traverses, et
les guichets beaucoup plus hauts, que larges; ce sont des règles générales qu'il faut
suivre.
Croisées à petits bols.
Les croisées d petits bois ne sont pas en usage pour les appartements ; mais on les
emploie pour les usines, les fabriques, les ateliers, etc.
La figure lrc représente une grande croisée d'atelier à petits bois ; les parties de
cette croisée sont : 1° le châssis dormant A, composé de deux montants et de deux
traverses, assujetti dans la baie ; 2° les deux vantaux mobiles ou châssis B. Ces vantaux
sont composés chacun de deux montants, d'une traverse du haut, d'une traverse du
bas C, terminée par un talon renversé formant saillie pour jeter les eaux au dehors
de la croisée, de cinq croisillons et de six meneaux ou petits croisillons montants.
Par la disposition des montants, des traverses, des croisillons et des meneaux, la
croisée renferme vingt-quatre carreaux égaux.
La figure 2 représente une autre croisée d'usine ou de fabrique, divisée en deux
grands châssis dans le bas et deux petits dans le haut, séparés par une imposte F. Les
parties de cette croisée sont les mêmes que dans la précédente : A, dormant fixé
dans la baie; B, les châssis; CC, les traverses du bas de chaque châssis terminées
par un talon en saillie formant jet d'eau; E, les carreaux formés par les croisillons et
les meneaux.
IPorte-Croisée.
La figure 3 représente l'élévation d'une porte vitrée moderne. On l'établit comme
une porte à panneaux d'assemblage. Elle se compose de deux montants A , de trois
traverses semblables, B en bas, C au milieu et D en haut. Le compartimentdu bas G
est garni d'un panneau avec cadres ; le compartiment du haut, qui est vitré,
présente, par la disposition des croisillons E, un grand rectangle au milieu, quatre
petits rectangles égaux à chaque côté, et quatre petits carrés égaux dans les angles.
Celte porte peut être ornée d'un chambranle, d'une frise et d'une corniche, selon sa
destination.
Croisée cl.appartement et Volets brisés-
Les figures 4, 5 et 6, représentent le plan, la coupe et l'élévation d'une croisée
d'appartement, avec volets brisés se rangeant dans l'embrasure de la fenêtre.
Cette croisée d'appartement se compose d'un dormant A, et de deux châssis
mobiles B, divisés chacun en quatre carreaux égaux E au moyen de deux larges
traverses en bas et en haut, et de trois autres plus étroites au milieu.
Les volets G, au nombre de quatre, sont divisés chacun en trois panneaux ou
compartiments égaux. Ils se déploient comme l'indique le plan (fig. 4) devant la
croisée, ou se rangent en se pliant l'un contre l'autre dans l'embrasure H.
Persienne.
La figure 7 représente une persienne, autrement dit un volet à jour établi avec des
lames minces D fixées à chaque bout dans les montants des châssis. Cette persienne
a deux vantaux B, divisés chacun en quatre compartiments égaux avec deux
montants et quatre traverses C assemblées à tenons et mortaises. Le compartiment
du haut est terminé en arc parfait. A l'extérieur de cette persienne est placé un
chambranle A ou baie de croisée.
HUITIÈME LEÇON.
4

DES COMPARTIMENTS DE LAMBRIS.


On comprend sous le nom de COMPARTIMENTStoutes les figures régulières qu'on fait
prendre aux revêtements des murs, tant extérieurs qu'intérieurs, ou par l'application
des moulures et des ornements qu'on y introduit, ou encore par l'assemblage et
l'opposition des couleurs des diverses matières qu'on y emploie ; en un mot, toutes
les décorations des superficies se rangent dans la classe des compartiments.
Sous le nom général de LAMBRIS on comprend seulement ici les différentes espèces
de revêtementsde menuiserie en compartiments qui se font pour la décoration des
appartements, comme les trumeaux des glaces, les portes à placards, les cheminées,
les alcôves, les buffets, les niches, etc. Ces espèces de lambrisse réduisent à deux
principales: les lambris d'appui et les lambris ci hauteur de chambre.
Les LAMBRIS D'APPUI qu'on ne place qu'au pourtour des salles et des chambres
,
tapissées, n'ont que 80 centimètres ou 1 mètre au plus de hauteur. On s'en sert pour
revêtir les murs au-dessous des tapisseries et pour empêcher que l'humidité ne les
pourrisse et que les dossiers des chaises ne les usent.
Les LAMBRIS A HAUTEUR DE CHAMBRE servent à lambrisser ou à boiser les chambres
dans toute leur hauteur, depuis le dessus du parquet jusqu'au-dessous de la corniche
du plafond. Comme la continuité et la ressemblance des mêmes panneaux dans
un
même lambris ne produit rien de satisfaisant à l'œil, on y introduit des cadres, des
tableaux, des pilastres disposés avec symétrie, de distance en distance, et qui répon-
dent aux parties qui leur sont opposées. Les ornements qu'on y distribue à propos
concourent encore à en augmenter la richesse. Ces ornements doivent être fort
délicats et laisser beaucoup de vide entre eux. Les formes des cadres varient à l'infini,
et il n'est pas nécessaire de leur donner beaucoup de relief. Plus les panneaux sont
grands, plus ils produisent un bel effet, la menuiserie s'étant tellement perfectionnée
aujourd'hui, qu'on peut donner aux panneaux une forme irrégulière quelconque. Ce
qui relève particulièrement la beauté et la magnificence des nouveaux lambris,
ce
sont les grandes glaces qu'on y incorpore en place des panneaux de bois et qu'on
met sur les cheminées et en face de ces mêmes cheminées, en face des croisées, etc.
Lambris avec cheminée.
La figure lre représente un lambris à hauteur de chambre avec cheminée. Les
parties de ce lambris sont : 1" la cheminée A ; 2o le trumeau avec glace B, placé entre
deux pilastres C, au-dessus de la cheminée; 5° la porte d'appartement à
panneaux
d'assemblage D, S, F, ornée d'une frise, d'une corniche et d'un chambranle; 4° le
grand panneau G, faisant symétrie avec la porte précédente ; 50 quatre petits cadres
ou
frises E disposés symétriquement; 6° le socle N au bas du lambris ; 7° la cymaise 0,
,
au-dessus du lambris d'appui ; 8° et l'entablement P, composé d'une architrave, d'une
frise et d'une corniche.
Lambris avec alcôve.
La figure 2 représente un lambris à hauteur de chambre
avec alcôve. Les parties
de ce lambris sont : 1° deuxpilastres A, d'ordre ionique, à chaque côté de l'alcôve; 2" la
traverse arquée C, au-dessus de l'alcôve, soutenue par deux petites consoles D ; 50 les
panneaux E et 31, de chaque côté, et disposés symétriquement; 40 le socle N; 50 la
cymaise 0 ; 60 et 1 entablement P. Un lit moderne Il est placé au milieu de l'alcôve.
KEL'ViEMELUM.
ci

DES DEVANTURES DE BOUTIQUES.

Les BOUTIQUES OU MAGASINS sont des pièces situées ordinairement au rez-de-chaus-


sée ouvertes sur la rue, où les marchandsétalent et vendent leurs marchandises
,
et où les artisans confectionnent leurs ouvrages. Autrefois les boutiques des mar-
chands étaient sans fermeture durant la journée, et elles se fermaient la nuit seulement
avec des volets et des barres. Ce n'est que depuis un demi-siècle qu'à Paris on s'exerce
à la décoration extérieure des magasins. On voit, en effet, sur les boulevards et dans
les principales rues commerçantes, des devantures de magasins qui ne laissent rien
à désirer sous le rapport de l'exécution et de la disposition. Les boutiques sont
décorées selon le genre de commerce qu'on y fait, et toute la devanture est garnie de
châssis légers, contenant des glaces au lieu de verres : ce qui permet d'étaler et de
faire valoir les marchandises oflertes au public.
La figure 1re représente l'élévation d'une devanture convenable à un magasin de
nouveautés. Les parties principales de cette façade sont : 10 la porte d'entrée A, à deux
battants, placée au milieu et divisée en quatre carreaux égaux ; 2° les parties vitrées B,
à chaque côté de la porte, qui sont divisées en douze carreaux égaux, depuis la ta-
blette d'appuijusque sous la frise ; 3° la partie vitréeG, au-dessus de la porte, garnie de
deux barres en croisillons; 40 le soubassement D, ou lambris d'appui, divisé en com-
partiments 1 ; 50 les doubles pilastres C, aux extrémités de la devanture ; 6° la frise E,
ornée d'un panneau dans lequel on place l'inscription qui fait connaître le genre de
commerce; 7° la corniche F qui couronne la devanture.
La figure 2 représente une devanture de magasin divisée en trois compartiments
égaux, séparés par des piliers B, au milieu desquels s'élèvent de petits pilastres d'ordre
ionique supportant une archivolte C. La porte qui est placée au milieu est à deux
battants. Les parties vitrées D et la porte n'ont pas de croisillons, de sorte qu'elles
sont garnies d'un seul verre à glace du haut en bas. Les parties cintrées qui reposent
sur l'imposte sont divisées en quatre parties égales par des traverses qui parlent du
centre qui a servi à décrire les archivoltes. Le soubassement F, qui est élevé d'une
marche, est simple, sans compartiment, et peut être construit en marbre pour plus
de propreté. La frise G est ornée d'un cadre, et la corniche, qui est très-simple, pour-
rait être augmentée un peu plus.
La figure 5 représente le plan de cette devanture.
DIXIÈME LEÇON.
à

DES TRAVAUX D'ÉGLISE.

Les plus beaux ouvrages de menuiserie sont, sans contredit, ceux qu'on fait pour
les églises et pour les maisons de communautés.On voit dans quelques églises des re-
tables, des tabernacles, des crédences d'autel, des œuvres, des stalles, des lambris de
chœur, des confessionnaux, des bancs, des chaires de prédicateur à rampe
courbe, etc., qui, pour avoir été travaillés à loisir, et de bois bien sec, sont d'une
propreté achevée et peuvent passer pour des chefs-d'œuvre. Ainsi, ce n'est pas sans
raison, qu'on ne doit employer que du bois bien sec pour les assemblages, puisque
autrement les panneaux venant à se déjeter et à se cambrer, les languettes quitte-
raient leurs rainures.

PLAN ET ÉLÉVATION D'UN CONFESSIONNAL.


Le CONFESSIONNALest un petit cabinet où le prêtre s'assied pour entendre la confes-
sion. On le nomme aussi tribunal de pénitence. Celui que
nous donnons ici pour mo-
dèle renferme au milieu un cabinet principal A pour le prètre, fermé
par une porte à
placard D, et à chaque côté un petit cabinet ouvert B pour le pénitent. Les cabinets
sont séparés par des lambris à panneaux d'assemblage. Dans le milieu d'un des pan-
neaux de ces lambris est percé un guichet à claire-voie C, par lequel le pénitent et le
prêtre se parlent. Le cabinet du prêtre est garni d'un siège L adossé contre le fond du
confessionnal, et les cabinets du pénitent sont pourvus d'un prie-Dieu N et d'une
ge-
nouillère.
Le panneau supérieur E de la porte du cabinet du confesseur fait à claire-voie,
se
et peut être orné de sculptures à jour. Le panneau A du bas doit être plein et assemblé
comme une porte d'appartement. La porte est fixée sur un chambranle orné de lnou-
lures. Le frontonG, qui couronne le chambranle, est circulaire et termine adou-
se en
cissant; dans le tympan du fronton est sculpté un œil de gloire. Ce fronton est
sur-
monté d'une croix.
Les cabinets collatéraux B n'ont pas de porte ils terminent angle coupé,
; se en par
le plan, de sorte que les lambris des extrémités n'ont plus
que 25 ou 50 centimètres
de largeur. Le fond des cabinets est distribué, comme les côtés,
en compartiments
de lambris. Un contre-chambranle, terminé en arc F, est placé
sur la face de devant
de ces collatéraux. Le confessionnal et tout son placard sont élevés d'une marche H
tant pour relever cet ouvrage que pour éviter l'humidité.
ONZIÈME LEÇON.

SUITE DES TRAVAUX D'ÉGLISE.

PLAN, COUPE ET ÉLÉVATION D'UNE CHAIRE A PRÊCHER.

On appelle CHAIRE A PRÊCHER une espèce de tribune placée au centre d'une église,
dans laquelle le prédicateur se place pour mieux se faire entendre, lorsqu'il adresse la
parole au peuple. Les chaires de prédicateur sont adossées ordinairement contre
une
colonne et élevées d'environ 1 mètre 50 centimètres au-dessus du pavé de la nef.
Le modèle ci-contre représente une chaire à rampe tournante, revêtue d'un lam-
bris à hauteur d'appui, placée autour d'une colonne isolée A. La colonne est revêtue
d'un lambris de 4 mètres 50 centimètres de hauteur, avec angles coupés, et présentant
un octogone par le plan. Les grandes faces 1 sont ornées de panneaux avec moulures,
et les petites faces sur les angles sont ornées d'un cadre à glace avec baguette.
En avant de ce lambris est fixée la chaire B, à laquelle on arrive par un escalier C
tournant autour de la colonne. Au bas de l'escalier est placée une petite porte D à
hauteur d'appui, fixée à un pilastre P qui est incrusté d'un cadre à panneau. La chaire,
qui a la forme octogonale, est élevée sur un cul-de-lampe H orné de moulures et de
sculptures. Les faces principales sont à compartimentsde lambris N, et les angles sont
élégis d'un panneau à glace. Le bas du lambris repose sur une espèce de socl eG, com-
posé des moulures suivantes : un filet, un petit tore, un filet, une scotie, un tore supé-
rieur, un filetet un talon. Le haut du lambris est orné d'un appui 0 ou main-courante,
formant une corniche composée d'une baguette, d'un congé, d'un filet, d'un tore et
d'un filet.
La rampe de l'escalier est également revêtue d'un compartiment de lambris à hau-
teur d'appui, semblable à celui de la chaire ; le socle et la corniche d'appui règnent le
long de l'escalier, depuis le pilastre P, du bas, jusqu'à la hauteur de la chaire. L'esca-
lier G, qui se compose de dix marches égales, est plafonné en dessous par un revête-
ment de menuiserie.
Enfin au-dessus du lambris qui entoure la colonne est placé perpendiculairementà
la chaire le dôme R, qui se compose des moulures et ornements suivants : un filer,
un talon, un gros filet ou socle, un petit filet, un congé, un tore entre deux filets,
une grande doucine renversée, un tore, un filet, une scotie, un congé renversé, une
plate-bande formant socle, une pyramide octogonale tronquée par une boule, sur
laquelle repose une petite croix. Tout le placard est élevé sur une marche M.
La figure lre représente le plan ; la figure 2, l'élévit;on ; et la figure 5, la coupe.
Doi'ziÈME LEÇON.
ô

SUITE DES TRAVAUX D'ÉGLISE.

ÉLÉVATION D'UN RETABLE D'AUTEL.

Ce retable d'autel se compose d'une ordonnanced'ordre corinthien. Deux colonnes


détachées A, placées sur un piédestal S, supportent l'entablement. Ces colonnes
pourraient être adhérentes au mur, et, à leur place, on est libre d'y mettre des pi-
lastres, selon la commodité du lieu, et des tableaux, au lieu des renfoncements. Ce
re-
table, qui ne se distingue que parla régularité de l'architecture, peut recevoir
une
infinité d'ornements.
Le corps d'autel H est placé entre les deux colonnes ; il est élevéde trois marches
G et est surmonté d'un gradin 1 et d'un tabernacle J. Les marches occupent la hau-
,
teur du socle F, l'autel et le gradin montent aussi haut que le piédestal.
Sur le gradin sont placés six candélabres ou flambeaux M destinés au sacrifice divin,
et au-dessusdu tabernacle est posée une croix L sur un pied.
Entre les colonnes est ouverte une niche E circulaire par son plan et par sa ferme-
ture , s'élevant jusque dans une partie de l'architrave et de la frise. Entre la niche
et les colonnes, il y a des cadres ou panneaux pour remplir l'espace.
A droite et à gauche des colonnes, il y a un lambris BC dont le
panneau est cir-
culaire par le haut, et légèrement creusé dans les angles du bas. L'astragale règne
au-
tour de ce lambris, ainsi que tout l'entablement; l'espace occupé par lechapiteau est
décoré d'un panneau D avec moulures.
La base et la corniche du piédestal règnent en se prolongeant autour du lambris à
hauteur d'appui, qui est orné d'un panneau C avec moulures. Le dé du piédestal est
également incrusté d'un cadre S et d'un panneau en losange.
Enfin, au-dessus de l'entablementest placé un couronnement dont les parties prin-
cipales sont : 1° un tableau N décoré d'un encadrement elliptique qui supporte une
croix S ; 20 les consoles P, placées à l'aplomb des deux colonnes ; 50 les urnes ou vases
Il au-dessus de la corniche, et répondant à l'aplomb de ces consoles. Le reste de ce
couronnement est distribué en panneaux mixtilignes.
TUEIZU:DE LEÇON,
a

PARAGRAPHE 2.-ÉBÉNISTERIE.
Les Menuisiersqui s'occupent du placage sont les Ébénistes. On les distingue des
autres par le nom de placage, parce que non-seulement ils assemblent les gros bois
de la même façon que les autres ; mais ils travaillent encore d'une manière particu-
lière, car leurs bois, qui sont de diverses sortes et sciés par feuilles, ne sont
que pla-
qués sur des fonds faits de moindres bois et collés par compartiments avec la meil-
leure colle possible.
Quand leurs feuilles de bois sont plaquées, jointes et collées, ils laissent leur be-
sogne sur l'établi, et la tiennent en presse, jusqu'à ce que la colle soit bien sèche.
Les travaux spéciaux des Ébénistes sont les meubles, qu'ils exécutent
avec les bois
les plus recherchés, tels que l'acajou, le noyer, le palissandre, le mérisier, etc.

DES ARMOIRES DIVERSES.


La figure lre représente l'élévation, et la figure 2, le profil d'une grande armoire à
deux portes. La face principale de cette armoire est décorée : 1° De deux pilastres A
à chaque extrémité ; 2° d'une traverse en bas B ou socle ; 50 d'une traverse en haut C
ou frise élégie de panneaux; 40 d une corniche H, composée d'un talon droit, d'un
larmier, d'un filet et d'une doucine couronnée de son filet.
A chaque côté des pilastres et des deux traverses du haut etdu bas, il y a, intérieu-
rement, un cadre en arrière-corps pour recevoir les portes.
Les portes 1) sont à panneaux d'assemblage avec moulures ; le panneau F du bas est
carré, et celui du haut E a plus de hauteur que de largeur. Les portes sont séparées
par une double baguette qui cache le recouvrement.
Les côtés de cette armoire sont divisés en trois compartiments égaux.
La figure 5 représente l'élévation d'une armoire à deux portes, plus simple et plus
moderne. Un cadre extérieur A, avec moulures, forme la carcasse de la face princi-
pale de cette armoire ; le bas du cadre repose sur un socle ou plinthe C en avant-
corps, et le haut de ce même cadre est couronné par une corniche composée d une
baguette, d'une doucine avec son filet, et d'un quart de rond et son filet.
Les portes sont divisées en deux panneaux : celui du bas E se trouve être carré,
et celui du haut D peut être vitré si l'on veut faire voir l'intérieur de l'armoire.
La figure 4 représente une armoire à glace, à une seule porte. Comme la précé-
dente, elle est décorée, dans sa face, d'un cadre extérieur A avec moulures, au-des-
sous duquel est un autre petit cadre, également à moulures formant un grand tiroir
C. Ce dernier cadre repose sur un socle D, tout uni. La corniche E, qui couronne
ce meuble, se compose simplement d'une petite baguette, d'une grande doucine ou
cymaise avec son filet.
La construction de ces meubles ne présente pas de difficulté.
QUATORZIÈME LEÇON,

ÉLÉVATION ET COUPE D'UN BUFFET.

Les BUFFETS sont des armoires qui trouvent ordinairement leur place dans les salles
à manger ; ils sont divisés en deux corps de menuiserie que l'on met l'un au-dessus
de l'autre. Celui du bas forme un avant-corps et doit être moins élevé que le buffet
du haut. On voit dans lès magasins de Paris de forts beaux buffets en bois de citron-
nier, avec filets de bois noir incrustés dans les montants et traverses. Du reste, ces
meubles peuvent être exécutés soit en placage, soit en bois massif.
La figure lre représente l'élévation, et la figure 2, le profil d'un grand buffet de
salle à manger. Il est divisé en deux corps de menuiserie ; le buffet du bas, qui forme
un avant-corps, est divisé en deux compartimentségaux pour recevoir quatre petites
portes 1 tout unies ; le buffet du haut n'a que les trois cinquièmes de profondeur de
celui du bas ; la face qui conserve la même largeur est divisée deux compartiments
en
égaux pour recevoir deux grandes portes H, composées d'un bâtis à
un panneau,
avec cadre orné d'une moulure légère. La division des portes se trouve établie tant
dans le buffet du haut que dans celui du bas,
au moyen de trois montants : un au
milieu et les deux autres à chaque extrémité, et de deux traverses dans chaque buffet,
l une en haut et l autre en bas. Ces montants et
ces traverses sont incrustés d'un
filet de bois noir formant cadre. Le buffet du bas est couronné
par une ta-
blette F, et le buffet du haut l'est
par une corniche G, composée ainsi : une
baguette, une plate-bande faisant frise,
une baguette, un congé avec son filet au-
dessus et un quart de rond. La traverse du buffet du bas est posée
sur une baguette,
au-dessous de laquelle se trouvent les pieds composés des moulures suivantes
: un
filet, une scotie, un filet, et un quart de rond renversé.

ÉLÉVATION ET COUPE DUN BUFFET ÉTAGÈRE.


A
Il se confectionne beaucoup,
en ce moment, de petits buffets composés seulement
d ^ un dessous de buffet surmonté de tablettes
en étagère sans fermeture.
La figure 3 représente l'élévation, la figure 4 représente la
et coupe d'un de ces
meubles. Le buffet, dans sa face principale, est décoré de deux pilastres A à chaque
extrémité, et d 'un socle ou plinthe D
en bas; le reste est divisé en comparti-
ments pour donner place à trois portes égales B, et à trois tiroirs au-dessus C. Les
portes sont à encadrement et s'assemblent à onglet; les
panneaux doivent être à
g lace ainsi que les tiroirs. Une tablette composée des moulures suivantes
: un quart
e rond, un filet, un quart de rond renversé et
un filet, sert de corniche à ce
meuble. Les tablettes de l'étagère sont maintenues dans le fond de derrière
soutenues dans les côtés par des consoles renversées G. Le fond de l'étagère et sont
tonné dans le haut, et peut recevoir toutes sortes de formes. est fes-
L'inspection des dessins peut facilement faire comprendre
tous les détails de ce
QUINZIÈMELEÇON.

ÉLÉVATION ET PROFIL D'UNE BIBLIOTHÈQUE.

On appelle BIBLIOTHÈQUE une armoire dans laquelle on range les livres. Dans ces
sortes de meubles, le plus souvent on n'y met point de portes, et lorsqu'il yen a,
elles doiventêtre grillées ou vitrées.
La figure lre représente l'élévation et la figure 2 le profil d'une bibliothèque à trois
,
compartiments égaux dans sa largeur. Ce meuble ne comprendqu'un seul corps de
menuiserie ; mais sa face est divisée dans sa hauteur en deux parties par une double
baguette E qui fait retour dans les côtés ; quatre petits pilastres A, faisant une légère
saillie sur autant de montants, séparent les trois portes B du haut qui sont arquées
dans la partie supérieure.
A l'aplomb de ces pilastres, dans la partie du bas, les montants n 'ont pas de pilas-
tres saillants ; ils sont, au contraire, élégis d'un panneau C avec baguette formant
encadrement. Les trois portes D du bas sont parfaitement carrées, et le bâtis est assem-
blé à onglets, tenons et mortaises, et les panneaux sont creusés d'un grand congé
dans les angles. La traverse du bas G forme plinthe, et les pilastres font ressaut dessus.
Les pieds sont composés d'un filet, d'une scotie et d'un boudin. La traverse du haut,
au-dessus des pilastres, forme la frise ; elle est élégie d'un panneau avec encadrement.
La corniche, au-dessus de la frise, se compose d'un talon avec son filet, et d une dou-
cine avec son filet.
Dans l'intérieur du meuble, on place des tablettes selon le format des volumes, et
crémaillères établies sur
on change ces tablettes de hauteur à volonté, au moyen de
les côtés de la bibliothèque.
ÉLÉVATION ET PROFIL D'UN BUREAU.
On appelle BUREAU une table sur laquelle on écrit, et autour de laquelle on place
des tiroirs et des casiers pour serrer tous les objets dont on peut avoir besoin pendant
qu'on s'occupe d'écritures.
La figure 5 représente l'élévation, et la figure 4 la coupe d 'un bureau avec casiers
table A ; 20 le petit
et armoire. Ce meuble comprend trois corps de menuiserie : 1° la
casier B ; 50 et la partie supérieure C.
La table est élevée sur quatre pieds C ; la face du devant est divisée en compartiments
symétriques, de manière à avoir un grand tiroir D au milieu, et deux autres E plus
profonds à chaque côté; la feuille de table N du dessus se termine en boudin.
Le casier B, formant arrière-corps sur la table, est divisé par des traverses et des
montants en compartimentssymétriques, de manière à avoir trois tiroirs ou trois ca-
siers à chaque extrémité et deux autres au milieu, au-dessus du vide G. Ce casier est
couronné d'une tablette M formant une corniche composée d'un filet et d'un quart de
rond.
La partie supérieure forme encore une retraite sur le casier ; elle est divisée, comme
les deux autres parties du meuble, en compartiments symétriques, de sorte qu 'il y a
mi-
un rang de sept tiroirs égaux H aux extrémités et une armoire à deux portes au
1

lieu.
Une corniche L, composée d'un filet, d'une doucine, d'un filet et d'un quart de
rond, couronne ce meuble.
SEIZIÈME LEÇON. '

ÉLÉVATION ET PROFIL D'UN SECRÉTAIRE.

En menuiserie on appelle SECRÉTAIRE un meuble en forme de petite armoire, dont


la face principale est divisée en deux compartiments par une traverse au milieu.
Le compartiment du haut se ferme par une porte qui, s ouvrant horizontalement,
sert de table à écrire, d'où lui vient le nom de secrétaire.
La figure lrc représente l'élévation d'un secrétaire, la figure 2 en représente le
profil avec les détails des assemblages et compartiments de l 'intérietir.
Deux montants A et trois traverses, une en haut, une au milieu et l autre en bas,
formant cadres avec moulures, composent la carcasse ou le bâtis extérieur de ce meu-
ble. Le bas repose sur un socle B, élevé sur deux pieds ; le haut est surmonté d 'un
grand tiroir C et d'une corniche D. Le compartimentdu haut est fermé par une porte
E qu'on nomme l'abattant et qui s'ouvre horizontalement. Le compartiment du bas
est fermé par deux petites portes F, cachant trois tiroirs intérieurs G.
La figure 5 représente l'intérieur du gradin H qui se trouve dans le compartiment
du haut.
L'inspection de ces trois dessins suffit pour comprendre tous les détails de ce
meuble.

ÉLÉVATION ET PROFIL D'UNE COMMODE.

On appelle COMMODE un meuble bas comme un dessous de buffet, divisé en trois ou


quatre tiroirs. On donne aux commodes quantité de formes et d 'ornements.
La figure 4 représente l'élévation, et la figure 5 le profil d'une commode moderne.
Un cadre extérieur A, orné de moulures, forme un bâtis dans lequel sont placées les
portes B. Le bas du cadre repose, comme le secrétaire, sur un socle C, élevé sur dieux
pieds, et le haut est surmonté d'un grand tiroir D et d'une corniche E. L intérieur de
ce meuble est divisé en trois compartiments donnant place
à trois tiroirs H, assem-
blés à queues d'aronde, ainsi que l'indique le profil. Le socle du bas pourrait aussi
être converti en un tiroir à recouvrement.
Ce meuble est si simple qu'il ne demande pas d'autres explications.
DIX-SEPTIÈME LEÇON.

DES BOIS DE LITS.

La figure lre représente l élévation d un bois de lit


à crosse d'évêque. Il se compose
1° de deux têtes de lit A ou montants, composés d
'tin premier socle posant à terre,
d'un second socle au-dessus du premier, d'un cadre avec moulures et d'une tête
ter-
minée en crosse d 'évêque ; 20 d un pan de lit B ou grande traverse, composée d'un
grand cadre B, élevé sur un socle C. Le pan s'assemble aux deux montants à tenons
et mortaises, et est maintenu avec des vis en place de chevilles.
La figure 2 représente l intérieur du pied de lit, avec la place des traverses et du
panneau des bouts, ainsi que celle des vis.
Lit à colonnes.
La figure 5 représente l'élévation d'un lit à colonnes, il demi-colonnes,
ou à pi-
lastres. En eu'et les deux têtes A sont ornées d'un pilastre peu saillant
avec bases et
chapiteaux. Le pan du lit B qui repose sur un socle C est creusé
en forme de bateau,
ce qui a fait donner à ces lits le nom de lits à bateau.
La figure 4 représentel'intérieur du pied du lit avec l'emplacementdes traverses
et du panneau des côtés.

JLlt moderne.
La figure 5 représentel'élévation d'un lit moderne. Les deux montants sont élégis
d'un panneau A, élevé sur un double socle, et couronné d'une corniche surmontée
d'une console avec rosace et sculpture. Le pan est élégi d'un panneau B avec
mou-
lures dans sa face, le socle C est décoré d'une baguette en bas et d'un congé dans le
haut.
La figure 6 représente l'intérieur d'un pied ou montant avec la place des tra-
verses et du panneau des bouts.
DES TABLES DE NUIT.
Les TABLES DE NUIT sont de petites armoires avec portes que l'on place à la tête
d'un lit. On donne aux tables de nuit toutes les formes qu'on juge à propos.
La figure 7 représente une table de nuit simple, carrée, il une porte établie dans
l'intérieur d'un cadre qui repose sur un socle, et qui est couronné d'une traverse
en doucine formant tiroir et d'une corniche.
La figure 8 représente une table de nuit à pilastres, et la figure 9 représente
une
table de nuit ronde à deux portes, l'une en haut et l'autre en bas.
DIX-HUITIÈMELEÇON.
à

DES TABLES DIVERSES.

La figure lr0 représente le profil d'une table ronde pliante par bouts, et la figure
2 représente l'élévation de cette table dans sa plus grande largeur. Les parties de
cette table sont : 1° les quatre pieds A terminés par le bas en pyramide quadrangu-
laire tronquée renversée, et couronnés par le haut d'un astragale et d'un chapiteau -
;
2° les deux grandes traverses égales et les deux petites B, assemblées à tenons et
mortaises dans les pieds ; 50 la feuille de table G, dont les bouts D se baissent et
se relèvent à volonté au moyen de charnières et d'un coulisseau pour les tenir ho-
rizontalement.
La figure 3 représente l'élévation d'une table ronde de salon. Elle se compose
:
1° d'une colonne A reposant sur un trépied ; 20 d'une traverse C, circulaire 3° et
;
d'un marbre D.
La figure 4 représente le profil, et la figure 5, l'élévation d'une petite table de toi-
lette. Elle se compose ainsi : 1° de quatre pieds tournés A, maintenus
par des tra-
verses B en bas ; 20 de deux tiroirs C, dans le corps de la table; 50 d'un coffre D,
soutenu par des coulisseaux ; 40 et d'une tablette E faisant corniche: cette tablette se
relève et présente une glace à l'intérieur.
La figure 6 représente un guéridon circulaire, élevé sur une colonne posant
sur un
trépied à consoles.
La figure 7 représente un autre guéridon octogonal.
La figure 8 représente le profil, et la figure 9 l'élévation d'une table ou petit bureau
avec casiers. La traverse B de la table renferme deux tiroirs égaux, et le casier A qui
occupe la moitié de la largeur de la table est divisé en neuf tiroirs égaux.
La figure 10 représente l'élévation, et la figure 11, le profil d'une petite table à
ouvrage. Elle se compose de quatre pieds tournés A, maintenus en bas par des tra-
verses courbes qui, se réunissant au centre de la table, supportent une coupe G. Sur
le haut de la table est placé un coffre B en dôme.
La figure 12 représente le profil, et la figure 15, l'élévation d'une table à consoles.
Les parties de cette table sont : 1° les deux pieds de derrière A qui sont droits 2° la
;
traverse du bas B reposant sur des boules; 50 les consoles F ; 40 la table E renfer-
mant un tiroir; 50 et la corniche E, avec marbre.
La figure 14 représente l'élévation d'un comptoir. Il se compose d'un encadrement
A reposant sur un socle D, et couronné d'une traverse B en doucine et d'une
cor-
niche C. Le panneau E de la face est orné d'un talon et d'un filet.
DIX-NEUVIÈME LEÇON.
à

ÉLÉVATION ET PROFIL D'UN PIANO.

Un PIANO est un instrument de musique dont le mécanisme est établi dans l in-
térieur d'un meuble auquel on donne quantité de formes.
La figure lre représente le profil, et la figure 2 l'élévation d 'un piano de la fabrique
de M. Boger. Le clavier A, ou les touches du piano, est placé au milieu du meuble
sur une table D soutenue par deux consoles B posées sur une semelle C formant
socle ou plinthe. Au-dessous de la table est ménagée en arrière-corps une armoire à
deux portes avec panneaux E. Dans le socle du bas C, sortent les pédales M. Au-des-
H, arrière-corps.
sus du clavier, il y a également une petite armoire à deux portes en
Ce meuble est couronné d'une corniche composée des moulures suivantes : un talon,
applique deux
un filet, une baguette et un filet. Contre les portes de l'armoire on
candélabres 1 à vis s'enlevant à volonté. Les côtés du piano sont décorés de deux
panneaux à glace F en haut et en bas. Comme ce meuble peut être placé au milieu
d'une salle, la cornicheG fait retour de tous côtés, ainsi que la semelle C et la tablette
D. Enfin sur le devant et au-dessous de la table sont placés deux glands L renversés.

PLAN, COUPE ET ÉLÉVATION D'UN BILLAHD.

Les billards se confectionnent en bois les plus durs, tels que chêne, acajou, palis-
sandre, etc., et reçoivent plus ou moins d'ornements.
:
La figure 5 représente l'élévation, et la figure 4 le profil d'un billard enpalissandre
de la fabrique de MM. Fournier-Hubert. Il se compose 10 des bandes A formant un
encadrement extérieur; 2° d'une large traverse B au-dessous, creusée en adoucissant;
5° de six pieds tournés C, supportant le massif du billard.
Les bandes A sont ornées des moulures suivantes : un quart de rond renverse, , une

peuvent être ornés de sculptures..


plate-bande en saillie, un quart de rond en dessous, une plate-bande, une baguette,
un large filet, un quart de rond fort et son filet. Les quarts
de rond et les baguettes

La traverse Best percée à chaque angle et au milieu de trous circulaires D, a ou


s'échappent les billes qui entrent dans les blouses.
„ ,

tore..
r dans ile i lau *
Les pieds C, qui se terminent en cône tronqué renversé, sont ornes
des moulures suivantes : un filet, un quart de rond, un filet, une scotie, un h et, une
doucine très-alongée et une baguette et, dans le bas, d un socle compose d'une ja-
,
guette, une scotie peu creusée, un filet et un
La figure 5 représente le plan du parquet E et des bandes A de ce bi ai t I . -
.

pieds C sont indiqués ainsi que les blouses. C'est surtout de la bonne exécu tion u
parquet ainsi que des bandes, que dépend la bonté d 'un billard ; aussi ne oi -on
jamais employer que du bois bien sec et de première qualité dans la con ec tion u
parquet pour lequel on peut employer un compartiment quelconque pourvu qu î soit
solide
La figure 6 représente un râtelier pour déposer les queues de billard ; il se compose
d'un châssis composé de deux montants A et de deux traverses B et C, assembles
tenons et mortaises, et orné d'un cadre intérieur avec moulures. Le bas du n .
E. C est dans 1 intérieurde
repose sur un socle D, et le haut est orné d'une corniche
cette petite armoire qu'on dépose les queues de billard, qui sont retenuespar
traverse G percée de trous circulaires de distance en distance. La traverse u r
s'ouvre et se ferme à volonté au moyen d'une clef.
VINGTIÈME LEGOS.
o

DES SIÈGES DIVERS.

Les principaux siéges sont : les chaises, les tabourets, les banquettes, les fauteuils,
les canapés, les divans, etc. Tous ces meubles, qui se rapportent à l'ébénisterie, sont
cependant exécutés par des ouvriers spéciaux qu'on désigne sous le nom de fabricants
de chaises.
La figure lre représente une chaise en tapisserie, à pieds de biche ; elle se compose:
1° de deux pieds de devant A ; 2° de deux pieds de derrière B, formant un dossier
maintenu par une double traverse E, et par une traverse supérieure D , 3° et de qua-
tre traverses C maintenant le bâtis de la chaise.
La figure 2 représente une chaise plus moderne. Les pieds du devant B sont tour-
nés et ornés de cannelures; le dossier D est en arc avec sculptures à l'extrémité supé-
rieure, les pieds de derrière sont à pieds de biche.
La figure 3 représente un petit tabouret élevé sur quatre pieds tournés A, main-
tenus par des traverses B.
La figure 4 représente un tabouret pliant. Les pieds A sont assemblés en X cour-
bés.
La figure 5 représente un grand fauteuil en tapisserie. Les pieds du devant, B, sont
il consoles, et ceux du derrière A sont à pieds de biche. Les traverses du devant C et
des côtés sont ornées d'un cadre. Les bras du fauteuil sont soutenus en avant par des,
consoles F, et le dossier E se termine en arrondissant.
Le dépôt à la bibliothèque royale et à la direction de la librairie a été effectué confor-
mément aux décrets du 19 juillet 1795 et du 5 février 1810.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet ouvrage sera poursuivi suivant la
rigueur des lois.
Les exemplaires sont revêtus de la signature de l'auteur.

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