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THEME 1: DIFPEENTS appro. DU CONCEPT DE LEN Is ! | Le secteur privé est considéré aujourd'hui comme le moteur de toute croissance économique gui se veut durable: Cette situation explique le regain c'intérét envers les entrepreneuriats nationaux, gui focalisent désormais les espoirs et les attentes des gouvernements, des organismes de développement et des bailleurs de fonds. Elle explique aussi que les débats Portent maintenant sur les catégories d'entreprises privées dont on peut espérer un fort dynamisme et sur les dispositifs qu'i) convient de mettre en place afin de garantir Jeur essor Dans ce nouveau contexte, la figure de 'entrepreneur comme créateur et catalyseur de Ventreprise privée revient au centre des analyses économiques et des politiques de développement. L'expérience a en effet démontré qui si deux pays différent par leurs capacités dentreprendre, c'est a dire par le nombre dentrepreneurs, le progrés aura tendance a apparaitre dans le pays oi la dotation en chefs d'entreprises est la plus forte. Les programmes économiques appliqués ces trois derniéres décennies en Mauritanie ont entrainé une profonde libéralisation de l'ensemble des structures de l'économie et un désengagement presque total de I'Etat des activités productives od il était le principal opérateur, laissant ainsi la voie libre a l'entreprencuriat national pour assurer la reléve. La population du pays est ainsi appelée a apprendre comment tirer profit des nouvelles opportunites commerciales et techniques qui se présentent réguliérement dans le sillage de la nouvelle révolution des technologies de l'information et dans un monde ot les échanges sont de plus en plus globalisés et la concurrence de plus en plus rude, La Mauritanie a besoin d'une classe d'entrepreneurs qui sachent déceler les possibilités de profit et qui soient capables de prendre les risques de créer une entreprise afin d’exploiter ces opportunités avant les autres. Ce sont ces entrepreneurs qui pourront créer les emplois que la croissance de la population ne cessera d'exiger et garantir la production en quantités suffisantes de biens et de services a des prix accessibles pour tous. L'esprit d'entreprise existe depuis des siécles en Mauritanie, Les villes de Oualata, de Chinguitti, de Ouadane, de Tichitt constituaient des étapes incontournables pour les grandes caravanes (parfois de 30.000 chameaux) qui effectuaient le commerce au long cours entre VAfrique du Nord et L’Afrique subsaharienne au ile siécle. Hommes, capitaux et marchandises ont done toujours voyagé du Nord au sud et vice versa en passant par ce pays. Les colonies mauritaniennes, éparpillées dans toute L'Afrique subsaharienne, contrdlent souvent le commerce de détail et de demi-gros dans la plupart de ces pays. L'activité commerciale a toujours été considérée par les mauritaniens comme un métier noble. i i et les anciens dirigeants des grandes Les commercants, les artisans, les agricultenrs ciens_dirigeants entreprises publiques qui ont été privatisées constituent un vivier potentiel d'entrepreneurs esac Aves les mesures de libéralisation qui ont accompagné les différents plans Grajustement structurel, ces groupes tirent profit des incitations du marché et les exemples de i Ninciter d’ iculier les diplomés i i ‘aines ne peuvent qu'inciter d'autres (en particulier SEE ee ee aaa ation) A suivre la méme voie et a chercher a créer leur chémeurs et les cadres de 'administr s néme ¥ propre entreprise au lieu d'attendre un hypothétique empli salarié. as établissements (usines, Simples unités techniques de ce le-ci, le pouvoir ‘Smeurant cependant entre les 3 i le-ci, I i isi : ae : Pouvoir de décision demeurant cep I pa de son existence, lentreprise Peut prendre plusieurs formes juridiques (société Petsontes, société de lea rOuPement dintéres économique holdings, etc.) qui en font peas une personnalité morale indépendante de son fondateur (ou ses fondateurs). Pout produiee, Ventreprise @ besoin de teohnoiag erat semi-finis, ressources finances a if, informatio technologie de fabri . i ee La durée-du cycle argent - Ventreprise soit rentable, chat Lersquleit@‘vend sa production, 'entreprise obtient récupére des ressources financiéres {nvesties dans son activité ainsi qu'un exeédent qui ‘eprésente la valeur ajoutée qu'elle a créée elle-méme! © « sPouriune entreprise de transformation (industrielle), a valeur ajoutée s'obtient comme {s différence entre la valeur de la production obtenue et le cog des consommations interinédialees engegées pour réaliser cete production, La vale: de la production est = fa somme de la valeur des ventes et celle des stocks invendus) ; Une grande ‘partie de la valeur ajoutée va étre distribuée aux autres agents économiques sous forme de +" dmpOts'yersés a I'Etat et aux collect “= 7 Cousations versées a la Sécurité Sociale pou ~ > Bya)unérations versées aux salariés ; - ae 2 Tniteodhicon Economie Entreprise - Premidre Annte Economie - Debbe Cutd Sidy: Zeine Page 2 sur 28 wavailleurs = _Intéréts versés aux fournisseurs externes des capitaux employé ~ Dividendes versés aux actionnaires (propriétaires) de la société ; De [a totalité de la valeur ajoutée générée par lactivité de I'entreprise, elle va finalement conserver : le montant mis de c6té pour compenser la dépréciation des équipements usés au cours du processus de production (amortissements) afin de pouvoir les remplacer le moment venu ; la partie des bénéfices non distribués aux actionnaires afin de pouvoir développer activité dans l'avenir (réserves) ; La création de valeur ajoutée est un impératif pour ia survie des entreprises. Pour les entreprises cotées en bourse, c'est un facteur essentiel de leur évaluation. Economiquement Ventreprise ne peut étre viable que si elle orée de la valeur ajoutée ce qui lui permet de générer des moyens financiers pour se développer et elle inspire ainsi une plus grande confiance a ses partenaires (fournisseurs et clients). 3. L'entreprise, une cellule social A partir du moment od elle emploie du personnel, l'entreprise se voit investie d'une fonction sociale qui réside dans la recherche des moyens et conditions permettant de satisfaire les besoins exprimés par ses salariés : stabilité de l'emploi, niveau de rémunération, promotion, formation, etc, La non satisfaction de ces besoins peut engendrer un climat social malsain au sein-de Ventreprise (gréves, conflits internes, ete,), ce qui ne peut que limiter la compétitivité et entrainer & la longue des pertes, Il convient en effet de ne pas oublier que la resource humaine (homme) est la principale arme dont dispose une entreprisé pour étre plus compétitive que ses concurrentes. 4 - L'entreprise, un centre de décision économique Lientreprise joue un réle particuliérement important dans une économie de marché car c'est elle qui décide la nature des produits & fabriquer, la qualité et la quantité de ces produits, les prix a appliquer (contrairement aux systémes dirigistes qui imposent ces orientations). Ces décisions constituent des choix économiques que I'entreprise adopte, sous sa pleine responsabilité, afin dlatteindre les objectifS qui lui ont été fixé par ses actionnaires et qui se résument généralement dans la création de valeur ajoutée (ou de bénéfice). Ces décisions sont adoptées sur la base de calculs et d'estimations de plus en plus sophistiquées basées sur des systémes, d'information de plus en plus développés. Malgré ces perfectionnements, l'avenir n'est jamais’ complétement prévisible et les erreurs de choix se paient chérement sous forme diimportantes pertes financiéres. Le pouvoir de décision de lentreprise repose sur l'autonomie que lui confére la libre disposition de son patrimoine, cest-A-dire le droit dont dispose les actionnaires sur les actifs financiers et économiques de leur entreprise, Ce droit n'est cependant pas absolu quand Vintérét général est affecté. Intodvtion Economie d'Eateprises= Premiere Année Feannmic - Debbve Oud Sity Zeine Page 3 sur 28 * ‘THEME S1: LA CREATION ET LA DISPARITION DES ENTREPRISES - L'ESPRIT D'ENTREPRISE, Les compétences techniques (diplomes, savoir-faire, etc.) ne suffisant pas elles seules & assurer le succes d'une nouvelle entreprise: L’expérience a montré qu’elles doivent étre accompagnées d'un ensemble d'aptitudes spécifiques propres @ l'initiateur du projet que l'on résume en général sous le yocable générique d’« esprit d'entreprise ». FF esprit cnsreprise se défoitcomme la capacité de découvrir une activité rentable (générant des bénéfices) et créer une organisation économique (entreprise) en vue de l'exploiter. Il est trés inégalement céparti entre les différents milieux socio-économiques, les régions et les pays qui n‘ont pas tous le méme dynamisme. II se caractérise par une éthique productiviste (et non spéculative) fondée sur Minvestissement et non la thésaurisation, U'effort @ long terme, la ceréativité associée au golt du risque. Selon les hommes qui la dirigent, les résultats dans une méme entreprise ou dans deux entreprises semblables peuvent étre trés variables, Les facteurs principaux de succés ne résident pas seulement dans une bonne approche marketing (commerciale), financiére (mode de financement) ou technique (stratégies de production) mais souvent et surtout dans les qualités personnelles de U'initiateur et conducteur du projet (l'entrepreneur), Les recherches dans ce vaste domaine (entrepreneuriat) ont montré que certaines qualités prédisposent a la réussite dans le monde de l'entreprise, en particulier : = La confiance cn soi: on a ainsi thabitude de dire que seuls les mégalomanes réussissent ; = La. persévérance, la ténacité, lobstination face aux innombrables obstacles qui. jalonnent la route de entrepreneur: difficultés _financiéres, concurrence, environnement hostile, etc. ; La flexibilité ou capacité de faire évoluer son entreprise on s'adaptant aux conditions externes et internes en perpétuel changement ; = Le potentiel créatif, 'enthousiasme, le capacité de diriger des €quipes ; * “La'eapacité d'innovation (inventer de nouvelles machines, de nouvelles ‘méthodes d'organisation, des systemes de motivation, et.) ; Deux auteurs se sont particuligrement distingués dans l'étude des caractéristiques des entrepreneurs, et des conditions favorisant leur émergence : Max Weber dans son ouvrage 4 Léthique protestante et V'esprit du capitalisme » et Schumpeter dans son ceuvre « Théorie de Yévolution économique : Recherche sur le profit, te erédit, Viniérét et le cycle de la conjoncture) ; [= LE PROCESSUS DE CREATION D'UNE ENTREPRISE, La oréation dune nouvelle entreprise doit partir d'une idée et d'une motivation dont il faut \érifiersoigneusement le réalisme économique en s'appuyant sur le savoir faire et les conseils de cabinets spécialisés dans les domaines financiers, juridiques, de marketing et dingénieric, ete. Les principales étapes de ce processus sont généralement les suivantes soesccssiua Beaman Année Feanomie Dobe Ould Sidy Zine Page 4 sur 25 AL Liétude commerciale (ow de ta demande du_produit Il stagit au cours de cette phase de recenser /es clients potentiels de ce produit ou service ainsi que la zone géographique choisie comme marché potentiel (lieu de vente possible od existe une demande du produit ou service non satisfaite encore), II conviendrait de repérer en méme temps les produits et les entreprises concurrentes (vendant des produits similaires sur le méme marché) afin de pouvoir déterminer la part de marché qui nous reviendra ou que l'on peut atteindre durant la phase de lancement de nos produits. vice envisuge) Une fois précisées les moyens commerciaux (force de vente) qui seront effectivement mis en Place (locaux, matériel, personnel) ainsi que la stratégie de pénétration du marché adopt, il sera possible de quantifier le chiffre d'affaires prévisionnel (ventes prévisibles) en utilisant ‘comme base de calcul le prix psychologique du produit (celui admis par la majorité). B/L'étude économique Sur la base du chiffre d'affaires prévisionnel (ventes probables), il s'agira d'envisager les différents moyens d'obtenir le produit ou le service en question : Achat, sous-traitance Partielle ou totale, fabrication directe. En calculant le cout de chacune de ces alternatives, le fondateur de lentreprise pourra choisir la solution la moins codteuse et qui réponde le mieux & ses objectifs et évaluer sur cette base les investissements productifs et commerciaux auxquels il devrait faire face. CL "étude financidre Elle se fixe généralement trois objectifs essentiels ~ Evaluer les besoins de financement entrainés par les investissements envisagés et la meilleure maniére (la moins cotteuse) de les obtenir : financement propre (autofinancement) ou financement externe (emprunis). En général la formule mixte (apports des fondateurs + emprunts auprés des institutions financiéres spévialisées) est la plus utilisée ; - Chiffrer les besoins en Fonds de roulement de l'entreprise afin d'éviter que celle- ci ne tombe en cessation de paiement (incapacité de faire face aux obligations immédiates de paiement). Le Fonds de roulement se calcule en partant des différents éléments qui pésent sur la trésorerie (stocks, crédits accordés aux clients) et ceux qui l'allégent (en particulier le crédit obtenu des fournisseurs) ; ~ Déterminer la rentabilité attendue du nouveau projet, clest-d-dire sa capacité de générer des bénéfices. Le résultat (bénéfice ou perte) sera la différence entre le Chiffre d'affaires (quantité vendue X prix de vente) et la totalité des charges engagées pendant la période considérée (généralement une année ou exercice). L’étude économique devra aussi calculer le seuil de rentabilité de l'entreprise, clest-a-dire le chiffre d'affaires a partir duquel elle commence a générer des bénéfices ; Introduction Feonomie d’ Entreprise. - Premiére Année Feananiie - Debbe Ould Sidy Zxine Page S aur 28 Dé La mise en wurre du noweay projet. Les trois é ‘ie Gtudes antérieures (commerciale, économique et financiére) doivent étre réalisées : avant de ager i nl prendre la décision definitive concernant la nouvelle activité. Une fois eelle-e prise, d'autres mes; ee ures devront suiy; édi : entreprise « re immédiatement avant le démarrage effectif de la nouvelle ChODt dei a forma: Jeridtgue. qui déerminera | personnalité morale de la Peele société (société de personnes ou de capitaux) ; Elaboration dun dossier de constitution (les trois études antérieures plus ¢$ statuts) qui seront devant Jes tribunaux de commerce correspondants; Aa, feTme de Assemblée générale constitutive de la nouvelle, société et fa designation de ses organes dirigeants ; Reéaliser périodiquement une prospection commerciale permettant, & partir des réactions des consommateurs actuels ou potentiels du produit, de cURLX Positionner Ventreprise par rapport a le demande et par rapport a la coneurrence ; Weiller @ ce que la production se fasse autant que possible @ partir des Commandes fermes de \a clientéle (carnet._ de commandes) évitant. au maximum le stockage ; Elaborer un ‘tableau de bord permettant une comparaison réguliére des réalisations avec les prévisions afin de prendre les mesures comectives nécessaires a temps ; 1L- LA DISPARITION (LIQUIDATION) DE L'ENTREPRISE, Une entreprise peut disparaitre pour cause de faillite lorsque son patrimoine (ce qu'elle Posséde) est inférieure a ses obligations (dettes qu'elle doit rembourser) : La liquidation Judiciaire se produit lorsque le redressement se révéle impossible ou excessivement cofteux, Le patrimoine de 1a société est alors vendu et le montant obtenu sera utilisé pour payer en priorité les créanciers (fournisseurs de produits et services) de celle-ci et lexcédent (s'il existe) distribué entre les propriétaires (actionnaires) proportionnellement & leur participation dans le capital, La disparition d'une entreprise peut aussi avoir pour origine le désir des propriétaires de la société de cesser l'activité (par défaut de rentabilité) et de se réorienter vers d'autres eréneaux plus lucratifs. Les principales causes des défaillances des entreprises sont souvent: La’ réduction de activité a la suite dune baisse de la demande provoquée par une réorientation de celle-ci vers des produits concurrents ou de nouveaux produits ; : Des erreurs de management ou des problémes de trésorerie ; Dans certains-cas les entreprises en faillite peuvent étre vendues @ wm repreneur qui va se charger de tes redresser (spécialistes de la reprise des entreprises Te @ nationatixtqui Se sont chargées de les assainir et les rendre rem. cn situation difficile). Ce fat 2s et cedses a des operateurs bles. ds £4 jolupart des entreprises pub!iques qui ont été privat: 11 Economie d'Latreprise = Premicre Année Feonomie - Debbe Ould Sidy Zeine Page 6 sur 26 eae THEME II) - LES DIFFERENT ES METHODES OF CLASSIFICATION DES ENTREPRISES. La Classification des entreprises en fonction de I'activité réalisée. La premiere classification des entreprises se fait généralement suivant le critére de lactivité réalisée, Ainsi Colin- Clark propose un découpage ternaire de l'ensemble de l'économie d'un pays dans lequel : “" Le secteur primaire inclut l'ensemble des activités agricoles, la -péche et la chasse, cest-a-dire ensemble des activités impliquant une utilisation directe, premigre des ressources naturelles ; + Le secteur secondaire inclut les activités de transformation des matiéres premiéres fournies par le secteur primaire : les industries, le secteur Energétique, les bftiments et travaux publiques. Les industries extractives sont parfois classées dans le secteur primaire (extraction de ressources naturelles), parfois dans le secteur secondaire (comme la premiére phase d'un processus de transformation) ; ~, Le secteur tertiaire regrouperait toutes les autres activités : commerce, transport, banques, assurances et plus généralement ensemble des activités de service: professions libérales, services de santé et Wéducation, les activités de recherches, les services domestiques, les activités culturelles et de loisirs, tourisme, etc. ; Une deuxiéme classification, toujours selon l'sctivité, permet d'obtenir : +” Des entreprises agricoles: Elles. ont la_—particularité —d’tre excessivement dépendantes des aléas climatiques pour la réalisation de ‘leurs activités, des industries (d‘équipement et agro-alimentaires) pour leur équipement et pour leur vente et des banques pour leur financement. C'est un secteur trés fragile qui ne survit, méme dans les pays développés, que grace aux subventions publiques (fermes agricoles, unités de collectes de lait, riziculture, ete.) ; Des entreprises industrielles qui peuvent étre subdivisées de différentes maniéres : Selon les matiéres traitées nous aurons des industries agro “alimentaires, des industries manufacturiéres, les _bétiments et TP, Vénergie ; selon Tusage du produit ou son degré délaboration nous aurons ‘weicides industries de biens intermédiaires, des industries de biens dééquipement ou des industries de biens de consommation. Certains biens ont cependant un caractére mixte (les véhicules par exemple peuvent étre des biens d'équipement ou de consommation selon usage auquel ils seront destinés) ; Des entreprises commerciales dont la fonction principale est dlacheter et de vendre des produits, Bien quelles n'effectuent pas des transformations de matiéres premiéres, elles générent cependant de la valeur ajoutée en assurant la distribution des produits, ce qui exige Ia réalisation de certaines activités comme Je conditionnement, le transport, le stockage, l'exposition dans les lieux de vente, etc, Certaines dientre elles offrent en plus des services annexes ou complémentaires (entretien, crédit, assurances, etc.) comme les grandes surfaces ‘commerciales et les concessionnaires automobiles ; ise -Premire Année Economie -Debbe Ould Sidy eine Page 7 sue 28 {= Introduetion Eeonomie d'Enirepr « ‘ ceontacte de ctiembs! j Fragile - Des entreprises de services qui se di \e banque (4 d! Raper oe 5 fe a - ae Race = poate ‘guent par le caractére immatériel de leur production, ce qui n'exclut pas une activité de transformation ou de présentation physique des services offerts (restauration, activité de loisirs en général, banques, ‘NO, les assurances, etc. Leperte Chi P pre Fpes Nacgewe oN b 7 ension 2- Classification des entreprises en fonétion de leur Pour mesuret' la dimension (ou taille) d'une entreprise, il convient de choisir une unité de mesure pertinente : leffectif des salariés, le chiffie d'affaires (total ventes pour les entreprises industrielles et commerciales, total du bilan pour les banques, total des primes pour les entreprises d'assurances), le montant des capitaux (ou la capitalisation boursiére pour les entreprises cotées en bourse), la valeur ajoutée qui indique la contribution de lentreprise au Produit Intérieur Brut (PIB) du pays, etc. Parent de ces différents critéres pour mesurer la dimension des entreprises, on a lhabitude de istinguer : A /Les Petites et Moyennes Entreprises (PME/PMD. Elles sont en général dirigées par leurs propres propriétaires qui engagent et risquent leurs propres capitaux. Le patron assume souvent les fonctions de dirigeant, de propriétaire et d'animateur principal de lentreprise, Cette définition écarte les filialcs des grandes entreprises. dont les dirigeants ne sont que des salariés nommés par l'actionnaire principale. Les points forts de la PME sont: C7st tine entreprise A « taille humaine » cd les relations et contacts entre la direction ele personnel sont frequents et fluides. Dés lors 'ambiance et les conditions de travail seront fortement conditionnées par la personnalité de entrepreneur qui se traduit souvenit par une gestion paternaliste (méiange d'attitude protectrice et d'autoritarisme), Sa faible dimension lui confére a la PME une meilleure flexibilité lui permettant une gestion sans trop de formalisme : les procédures sont rarement écrites, organisation n'est quexceptionneilement figée dans un organigramme. Cette flexibilité leur permet aussi de réagir rapidement et efficacement aux changements défavorables qui se produisent dans leur environnement, surtout en période de crise. Les PME prégentent cependant une série de points faibles dont les principaux sont les suivant yn et de techniques de gestion modemes, ce qui La direction réagit face = Absenée’ de systémes d'inform: entraine une prise de décision chaotique et au coup par coup. aux événements mais ne réussit pas a les anticiper ; = Difficgltés de financement : leurs ressources propres sont souvent li itées (souvent constituées principalement de la richesse personnelle du dirigeant veo des. membres de sa famille), les banques ne leur font pas confiance ou elles teur fort payer des intéréts élevés car on les considére comme peut solvables et _ alles ne peuvent reccurie 8 [2 bourse pour se finances : los fuillites et disparitions sont nombreuses dans ce type smigres années d'existence, mais comme le taux de Toutes ces difficultés font que I Premitre Anee Eeononie - Dehhe Ould Sidy Zeine Page 8 8ut 28 d'entreprise; surtout pendant les cing pre Ne edetroduction Eononied Eneprise = ie eo : “Rewble'y a \ Tealion es wénéralement élevé (Ia création de PME: exigeant new de mnyens) importance numérique des PME a tendance 4 augment s I sti Re Sree gmenter dans le tissu industriel dele B/Les grandes entreprises, La grande entreprise est généralement synonyme dieffectifs nombreux et de grande concentration de capitaux, Sa Brande dimension {ui permet Fobtention de deux avantages compétitifs : des coUts unitaires réduits et un grand pouvoir de marché Cots unitaires réduits : ils résultent de la combinaison de plusieurs facteurs, en particulier: ~ Les -économies d'échelle: ta croissance de la quantité fabriquée induit_ une baisse de cots unitaires en raison de facteurs techniques (moindre Cade Tenn glnitaire de matires premigres et énergie, experience acquise) ude Vexistence de coats indépendants du niveau de activité (cobs fixes); ~“Elntrodustion de nouvelles techniques qui permettent une augmentation . de la prod: ction avec des cotits moindres ; Pouvoir de marché : La grande dimension donne une série davantages sur: = Les foumisseurs = En raison de la grande quantité de produits achetés, Mentreprise est en mesure d'obtenir des prix plus faibles. une meilleurc qualité et des délais de paiements plus avantageux ; ~ + Les clients : L'importance des moyens déployés pour la promotion de ses produits permet a lentreprise d'influencer plus facilement ses clients et de les amener § acheter ‘Ses produits (cas des cigarettes est flagrant, lobbying des grandes entreprises dans les pays du Nord) ; ~ Les concurrents : Face a des concurrents faibles et dispersés, entreprise Pout imposer ses conditions en termes de prix, de normes, de partage de la clientele ; Sur’ tes banques; Par le volume des capitaux empruntés et des opérations effectués, lentreprise peut exiger et obtenir des conditions avantageuses en termes de cofits de argent (intéréts) et de délais de remboursement ; - Sur I'Btat : Le poids social de la grande entreprise (emplois créés, impos et taxes distribués, etc.) lui donne un pouvoir réel pour influencer les décisions politiques en sa faveur ; ~ Sur les actionnaires (propriétaires) : Leur grand nombre et leur dispersion donne une grande autonomie aux gérants de la grande entreprise (souvent des professionnels non actionnaires) qui ont tendance & considérer le petit actionnaire comme une source de financement bon marché et contraignante ; Ce pouvoir de marché est cependant loin d'étre absolu, II trouve ses limites dans la grande dimension des propres partenaires de lentreprise (clients, fournisseurs, banquiers) et de ses concurrents. I! est aussi contrecarré par lexistence de contrepouvoirs : associations des «eduction Eeonosni dEnveprise - Preme Année Economue - Debbe Ould Siy ZeinePage9 sut 28 G : Consommateurs, organisations syndicales, organismes publics réglementant la concurrence, ete, C/Les groupes : Pour de multiples misons dordre juridique, économique et social, certaines entreprises se Tacs Pent ef se structurent en groupes. Un groupe est constitué par un ensemble de sociétés ses entre elles par des participations financiéres dans lesquelles on distingue : * La soclété- mare : lle se situe au sommet de (difice et controle toutes les autres sociétés totalement ou partiellement. C'est en son sein que sont Frises; les. décisions stratégiques les plus importantes affectant ensemble du groupe. Lorsquielle nlexiste que pour exercer ce pouvoir financier en aberdoanant “toutes les autres fénallons (production, catnmiércialisation, tc.) & ses filiales, elle devient un holding ; ~ Les fillales : ce sont des societés dont le capital est contrOlé plus de 50% par la Speiété mére. Si la possession de plus de 50% du capital permet dobtenir la majorite des voix du Conseil d'Administration (organe supréme de la société), il est cependant possible de contréler une entreprise avec un pourcentage moindre du capital si son actionnariat est trés dispersé ; ~ Les ssociétés patticipées : ce sont des sociétés of la participation du Capital est réduite, objectif n'étant pas le controle mais seulement a participation dans le bénéfice éventuel ; 3+La Classification des entreprises en fonction de leur forme juridique jue adoptée par une entreprise est importante car elle va déterminer le mode La forme jurid tribution des richesses erées (hénéfices dengroice du pouvoir ainsi que les modalités de di générés), Une premigre: distinction, bas¢e sur la nature de la propriété, peut étre faite entre les entreprises privées (contrdlées par des personnes privées, physiques ou morales) et les entreprises publiques (contrélées par les pouvoirs publics : Etat ou collectivités locales), Les entreprises, en particulier celles qui sont privées, peuvent adopter plusieurs formes juridiques, Je choix dépendant en général des facteurs suivants : le désir de s'associer ou dieuvre individuellement ; la dimension de l’entreprise et le montant des capitaux & réunir ; le souci de limiter les risques et protéger son patrimoine ; le degré de contrdle que veulent exercer les investisseurs (ou actionnaires) sur les managers (gérants) de l'entreprise. Crest la propriété exclusive d'une seule personne, l'exploitant qui la dirige lui-méme. Elle constitue une’ partie de son patrimoine personnel (ensemble des biens et droits sur des tiers). Lavantage: de ce statur juridique est Ir-grande Uiberté qu’il procure, Vevploitant individuel Nlayant des comptes a ne rendre & personne. Il présente cependani «in ineonvénient majeur: exploitane individuel étant indétiniment responsable des dettes de son entreprise, en cas de faillite,-ses-créanciers peuvent demander en justice la saisie des biens de l'enireprise aussi de * Anuredievinn Feonomie d'Fnireprise - Preniére Ange Economie - Dehbs Ould Sidy Zeine Page 10 sur 28 0 ses bien: é it ji S personnels (résidence, voiture, bijoux, ete.) et leur vente afin de se faire payer. ; tas, Entcprises Individuelles sont généralement t's nombreuses mats leur poids dans Pecoraelie teflétent pas leur importance numérique : En Mauritanie, la forme juridique inte dans le secteur informel est la forme individuelle pour 82 % des établissements existants, BL iétés en nom collect Crest une société de personnes basée sur le désir des associés d'euvrer en commun tout en respectant la personnalité de chacun. Les associés ont la qualité juridique de commergant et sont responsables indéfiniment des dettes de la société. Cette forme juridique est tres peu répandue aujourd'hui en raison des risques supportés par les associés (qui engagent la totalité juelle de leur patrimoine) tout en ne bénéficiant pas des avantages de lentreprise indi (liberté de manceuvre). Son principe de fonctionnement est identique A celui de la société en nom collectif (association de commergant ceuvrant ensemble et respectant la personnalité spécifique de chacun). Elle s'en distingue par l'existence de deux catégories d'associés : =, Les commandités qui exercent la gérance et sont _indéfiniment responsables des dettes sociales (y compris avec leur _patrimoine personnel) ; ~_ Les commanditaires qui apportent des fonds a la société, ne participent pas a la gestion et recoivent une partie des bénéfices (richesses) dégagés par Vactivité. Leurs risques sont limités car ils ne sont responsables, en cas de perte ou de faillite, qu’ concurrence de leurs apports (montants apportés) été A responsabilité limitée (SARI Dans ce type de société, les associés ne sont responsables qu’é concurrence des montants apportés comme participation au capital social (appelées aussi parts sociales). C'est la forme référée des petites et moyennes entreprises. La garantie offerte aux eréanciers de ce type de société est donc plus faible que dans les cas précddents et ceux-ci ont done tendance a prendre des précautions supplémentaires : hypothéques, garanties personnelles des associés, etc. La SARL ést’ une société relativement fermée, le nombre des associés étant généralement limité 450 et la cession (vente) des parts ne peut se faire qu/aveo l'accord des autres associés qui bénéficient d'une option prioritaire sur cette vente. La société afionyme (SA). Ty Osan SE Créée pour faciliter la réunion de capitaux importants nécessaires pour réaliser des activités qui dépassent les capacités individuelles, elle est particulitrement adaptée aux besoin de la grande entreprise. Les parts sociales y sont représentées par des actions libreimen: cessibles et népociables (Ia'bourse des valeurs étant le marché ol ces titres sont échangés). Us aetionnaire (associ) peut donc se retirer a tout moment du copital de la société en vent=r" ses actions Sans en reférer aux autres actionnaires, Cette liquidité des titres facilite orientation de répargne vers ce type de société, Les associés doivent étre au minimum au nombre de sept (7) eduction Economie d'Fntrepise ~ Premiére Année Eepramie - Debhe Ould Sidy Zeine Page 1! sur 28 et il ny a pas de limite maximum, certaines sociétés pouvant aller juscu’e plusieurs millions d'actionnaires, La SA peut opter pour l'un des deux modes d'administration suivants Le mode classique : dans ce cas la société est dirigce par un Corse! d'Administration élu par Assemblée Générale des actionnaires. Le Conseil désigne en son sein un Président Directeur Général (POG) qui sera charee de diriger la société ; Le mode moderne dans lequel la société est dirigée par ur Directoure (2 8 5 personnes) nommé par un Conseil de Surveillance Le Conseil de Surveillance est désigné par l'Assemblée Générale des actionnaires. Les membres du Conseil de Surveillance ne peuvent en aucun cas faire parte du Directoire. Les fonctions de direction (gestion) et de contriie sont ainsi netternent séparées,

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