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Feuille 13 : Intégrales – Corrigé de quelques exercices

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Exercice 12 — La fonction f définie sur R par f (x) = √ est continue (car 1 + x2 n’est jamais nul) de sorte
1 + x 2
Zx
1
que l’on sait via le cours que la fonction F : x 7→ √ est (bien définie), de classe C 1 et que, pour tout
0 1+t 2
x ∈ R, F 0 (x) = f (x). √
Appelons G la fonction définie sur R√par G(x) = ln(x + 1 + x2 ). Cette fonction√est de classe √ C 1 sur R, ceci car ln
1 ∗ 1
est de classe C sur R+ , car x 7→ x + 1 + x est de classe C sur R et car x + x + 1 > x + x2 = x + |x| ≥ 0. On
2 2
1
vérifie sans trop de peine que l’on a, pour tout x ∈ R, G0 (x) = √ = f (x).
1 + x2
Par conséquent F 0 = G0 sur R de sorte que F = G + k où k est une constante réelle. Pour déterminer cette constate,
on évalue en 0 : F(0) = k + G(0). Or on constate que F(0) = 0 (F est la primitive de f qui s’annule en 0) et que
G(0) = ln 1 = 0 d’où l’on tire k = 0 et conclu que F = G, ce qui est demandé vu les notations choisies.
Pour la culture : la fonction G ci-dessus est nommée argument sinus hyperbolique, et notée Argsh.
x −x
C’est la bijection réciproque de la fonction x 7→ e −e
2 (appelée cosinus hyperbolique) qui réalise une bijection de R sur R.

Exercice 17 — On considère la fonction g définie sur [0 , 1] par g(x) = f (x) − x et on cherche à montrer que g
s’annule.
Supposons par l’absurde que g ne s’annule pas. Alors, puisque g est continue, elle garde un signe constant (TVI)
donc, par exemple, g(x) > 0 pour tout x ∈ [0 , 1].
Z1 Z1 Z1 " 2 #1
1 x
Or g(x) dx = f (x) dx − x dx = − = 0. D’après le cours, g étant continue, positive, et d’intégrale
0 0 0 2 2 0
nulle, ce ne peut être que la fonction nulle. Mais cette conclusion est impossible puisque g > 0.
On en déduit que g s’annule en un point c de [0 , 1], ce qui achève la preuve.
Exercice 18 — L’idée est de remarquer que, si l’on remplace f (x) par 1 (ou par une constate), alors on obtient
R1 R1
1
0
t n f (t) dt = 0 t n = n+1 ; quantité qui tend vers 0 lorsque n → +∞. La fonction f étant continue sur le segment
R1
[0 , 1], elle est bornée ce qui va nous permettre d’encadrer la fonction par des constantes puis l’intégrale 0 t n f (t) dt par
1
la quantité n+1 .
La fonction f étant continue sur le segment [0 , 1], le cours nous assure qu’elle est bornée sur ce segment :
il existe M > 0 tel que : ∀t ∈ [0 , 1], |f (t)| ≤ M.
Z1
Ainsi, en utilisant l’inégalité triangulaire, on a : ∀n ∈ N, |un | ≤ |f (t)t n | dt.
0
Lorsque t ∈ [0 , 1], on a |f (t)t n | = |f (t)| |t n | = |f (t)| t n (car t ≥ 0) d’où l’on déduit :
Z1 Z1
M
∀n ∈ N, |un | ≤ |f (t)| t n dt ≤ M t n dt = .
0 0 n +1
M
Comme −→ 0, le théorème d’encadrement permet d’en déduire que un −→ 0.
n + 1 n→+∞ n→+∞

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