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J’ai faim
Le Mouvement du 18 mars
Quand viendra-t-elle ?
Le sire de Fisch-ton-kan
L'Insurgé
Le Capitaine au mur
Le moblot
La semaine sanglante
La Communarde
La canaille
La Défense de Paris
L’Armistice
L’Internationale
Jean Misère
de Paul Brousse
Refrain
Le voilà !, Le voilà ! Regardez ! Noble étendard du prolétaire,
Il flotte et fièrement il bouge, Des opprimés sois l’éclaireur.
Ses longs plis au combat préparés, À tous les peuples de la terre
Osez, osez le défier ! Porte la paix et le bonheur !
Notre superbe drapeau rouge !
Rouge du sang de l’ouvrier ! (bis) Les braves marins de Russie,
Contre le tsarisme en fureur,
Il apparut dans le désordre Ont fait flotter jusqu’en Asie
Parmi les cadavres épars, Notre drapeau libérateur !
Contre nous, le parti de l'Ordre
Le brandissait au Champ de Mars Un jour sa flamme triomphale
Luira sur un monde meilleur,
Puis planté sur les barricades, Déjà l’Internationale
Par le peuple de février Acclame sa rouge couleur !
Il devint pour les camarades,
Le drapeau du peuple ouvrier.
Refrain
Refrain
Le voilà, le voilà, regardez !
Il flotte et fièrement il bouge,
Un jour sa flamme triomphale
Ses longs plis au combat préparés,
Luira sur un monde meilleur
Osez, osez le défier,
Déjà l’Internationale
Notre superbe drapeau rouge,
Acclame sa rouge couleur.
Rouge du sang de l’ouvrier. (bis)
Refrain
Refrain
Le Tombeau des fusillés
mai 1887: Jules Jouy Air de "La chanson J’ai faim
des Peupliers" de F. Doriat
En hommage aux 147 communards fusillés au Père
Lachaise le 28 mai 1871. Eugène Pottier
1848
Ornant largement la muraille,
Au citoyen FAUVERT.
Vingt drapeaux rouges assemblés
Cachent les trous de la mitraille
J’ai faim ! j’ai faim ! dit le corps,
Dont les vaincus furent criblés.
Je n’ai pas le nécessaire ;
Le ver ronge moins les morts
Bien plus belle que la sculpture
Que les vivants, la misère.
Des tombes que bâtit l'orgueil,
Quand donc aurais-je du pain ?
L'herbe couvre la sépulture
J’ai faim, dit le corps, j’ai faim !
Des morts enterrés sans cercueil.
Refrain
Quand viendra-t-elle ?
E. Potttier / Max Rongier
Au citoyen MIJOUL
Bétail, on m’attelle ;
J’attends une belle
Esclave on me vend.
Une belle enfant,
La guerre est cruelle,
J’appelle, j’appelle,
L’usurier pressant.
J’en parle au passant.
Ah ! je l’attends, je l’attends,
Ah ! je l’attends, je l’attends,
L’attendrai-je encore longtemps ?
L’attendrai-je encore longtemps ?
La guerre est cruelle,
J’appelle, j’appelle,
L’usurier pressant.
J’en parle au passant,
L’un suce ma moelle,
Que suis-je sans elle ?
L’autre boit mon sang.
Un agonisant.
Ah ! je l’attends, je l’attends,
Ah ! je l’attends, je l’attends,
L’attendrai-je encore longtemps ?
L’attendrai-je encore longtemps ?
L’un suce ma moelle,
Que suis-je sans elle ?
L’autre boit mon sang.
Un agonisant.
Ma misère est telle,
Je vais sans semelle,
Que j’en suis méchant.
Sans rien sous la dent.
Ah ! je l’attends, je l’attends,
Ah ! je l’attends, je l’attends,
L’attendrai-je encore longtemps ?
L’attendrai-je encore longtemps ?
Ma misère est telle,
Je vais sans semelle,
Que j’en suis méchant.
Sans rien sous la dent.
Ah ! viens donc la belle,
Transi quand il gèle,
Guérir ton amant !
Sans gîte souvent.
Ah ! je l’attends, je l’attends,
Ah ! je l’attends, je l’attends,
L’attendrai-je encore longtemps ?
L’attendrai-je encore longtemps ?
Refrain
Commentaires :
Cette chanson satirique qui connut une
énorme popularité, fut composée pendant la Le titre, assez curieux, Le Sire de Fisch-Ton-
Commune (mars - mai 1871). Le librettiste, Kan, appelle quelques explications. Il évoque
Urbain Roucoux (1845-1901), était auteur, deux choses. On peut y voir d'abord l'ordre
acteur et chansonnier. Non seulement éditeur de « ficher le camp » donné à la famille
des journaux musicaux Le Calino, Café « Badinguet ». Ensuite, ce titre dégage une
Concert et La chanson illustrée, il fut aussi forte saveur chinoise. « Ton Kan » peut faire
l'auteur de plus de 70 chansons populaires, référence à la ville chinoise de Tonkin,
dont les plus connues sont Les pompiers de d'autant que la date de publication de la
Nanterre, Le Sire de Fisch ton kan et La chanson coïncide avec un engouement du
Fauvette du temple (musique par André public pour toute chose chinoise. Nous
Messager, 1885). Roucoux fut aussi librettiste sommes à l'époque de l'opérette chinoise de
pour le compositeur classique Emmanuel Offenbach Ba-Ta Clan (1855), et en 1873
Chabrier (opérette Le roi malgré lui, qui eut Emmanuel Chabrier écrivit une seconde (et
sa première à l'Opéra-comique en 1887). inachevée) parodie de Napoléon III avec le
poète Paul Verlaine (la première parodie fut
La musique de cette chanson fut composée écrite avec Verlaine en 1864 sous le titre
par Antoine Magdeleine Louis (décédé en Vaucochard et fils Ier) appelé Le Sire de Fisch
1915), qui fut aussi le partenaire de Roucoux Ton Kan, avec une intrigue pleine de
pour la chanson, Les Pompiers de Nanterre, références chinoises. L'armée française avait
une oeuvre si populaire qu'elle fut jouée par participé au (tristement) célèbre sac du Palais
une fanfare prussienne pour faire marcher d'été à Pékin dix ans auparavant (en octobre
des prisonniers français… 1860) et avait mis en déroute les troupes
mandchoues à Palikao. Napoléon III avait
Les paroles de cette chanson satirique décoré le commandant en chef des
(politiquement incorrectes à souhait) opérations, le général Cousin de Montauban,
parodient Napoléon III et la famille impériale avec le titre de Comte de Palikao. Il n'est pas
– en effet, la publication de telles chansons surprenant qu'un des personnages de l'opéra
aujourd'hui aboutirait sans aucun doute à un de Chabrier s'appela « Pélican » ! Roucoux et
procès. Si l'empereur n'est pas nommé Chabrier collaborèrent dans les années 1880,
explicitement, il est assez clairement indiqué sans doute se connaissaient-ils en 1871, d'où
par son surnom moqueur, « Badinguet ». la coïncidence de titre. Pourtant, la raison
Cette appellation fut donnée par Victor Hugo précise pour laquelle Roucoux en 1871 donna
(entre autres) d'après le nom de l'ouvrier à Napoléon un nom « chinois » nous
auquel Napoléon-Louis emprunta ses échappe.
vêtements pour s'échapper du fort de Ham
où il était emprisonné (1840-1846). Eugénie
et le Prince impérial sont également évoqués
(toujours implicitement) avec les mots, « La
mère Badingue » et « le petit Badinguet ».
Au fil des six versets, la chanson se moque
de la diplomatie de l'empereur, de sa
prouesse militaire et de son intérêt pour
l'artillerie, de son fils, de son ambition à
devenir empereur, de ses prouesses
sexuelles, et finalement de son échec à
Sedan – il y a même une parodie des paroles
de Partant pour la Syrie, la « Marseillaise »
du Second Empire.
L'Insurgé
L'Insurgé est une chanson écrite par Eugène Pottier en 1880 selon Martin Pénet sur une
musique d'Hervé Ghesquière, chez l'Éditeur Hayard1. Selon d'autres auteurs, la chanson
aurait été écrite entre 1884 et 1887, et la musique en serait de Pierre Degeyter. Il l’aurait
écrite pour le premier numéro (15 mars 1885) d’un journal bruxellois du même nom. Elle a
été écrite à propos de la Commune de Paris en hommage à l' "insurgé" Auguste Blanqui.
Refrain:
Au mur disait le capitaine 3.
La bouche pleine et buvant dur Quatre blessures
Au mur Six campagnes et deux congés
Qu'avez-vous fait ? Je leur en ai fait voir de dures
Je suis Lorrain, ils sont vengés
Moi, j'étais dans une ambulance
Les femmes ne se battent pas
1. Et j'ai soigné sans différence
Je suis des vôtres Fédérés et soldats
Je suis vicaire à Saint Bernard Moi, je m'appelle Auguste
J'ai dû pour échapper aux autres Et j'ai treize ans tout juste
Rester huit jours dans un placard
Qu'avez vous fait ? Refrain
Oh! Pas grand chose
De la misère et des enfants
Il est temps que je me repose
J'ai soixante dix ans 4.
Allons-y tout de suite Oh! Je suis mort
Et fusillez-moi vite Un soldat sans doute enivré
A tué mon père à la porte
Refrain Et mon crime est d'avoir pleuré
Qu'avez-vous fait ?
Sale charogne
Fais moi vite trouer la peau
2. Car j'en ai fait de la besogne
Voici la liste Avec mon chassepot
Avec les noms de cent coquins Et d'un, tu vois ma lune
Femmes et enfants de communistes Et deux, vive la commune !
Fusillez-moi tous ces gredins.
Qu'avez-vous fait ?
Je suis la veuve d'un officier Refrain
Mort au Bourget
Et tenez en voici la preuve
Regardez s'il vous plaît.
Oh! Moi je porte encore
Mon brassard tricolore
Refrain
Le Moblot
Eugène Pottier
Jeunesse héroïque
Arme ton flingot
Pour la République
En avant, Moblot !
Jeunesse héroïque
Arme ton flingot
Pour la République
En avant, Moblot !
- Refrain -
Et nous savons qu'alors
La Communarde
Trent'-cinq mille en sont morts !
Jean Baptiste Clément
Refrain
Comme des rats dedans Paris
Par trahison on nous a pris ;
Pour faire bien sans être long,
Le macadam et les pavés
La mitrailleuse avait du bon.
De notre sang furent lavés,
Qu'on en soit ou qu'on n'en soit pas,
Lavés et tant lavés
Ils les ont fusillés au tas !
Qu'ils en sont déjointés.
Pour eux un ouvrier
N'est qu'un bon à tuer.
Refrain :
Dansons la communarde
Refrain
Et tenons bon ! (bis)
Dansons la communarde,
Tous les bagnes, tous les pontons,
Et tenons bon;
Tous les forts, toutes les prisons,
Nom de nom !
Ont regorgé de malheureux
A moitié nus, le ventre creux ;
Les gredins de capitulards
Pendant que leurs bourreaux
Ont mitraillé les communards,
Mangeaient de bons morceaux.
Mais devant messieurs les Prussiens,
Tremblants comme des petits chiens,
Refrain
Ils ont vendu leur peau,
Leur pays, leur drapeau.
Avec les bourgeois aujourd'hui,
Entre nous tout est bien fini.
Refrain
Quant aux gendarmes, aux roussins,
Aux fusilleurs, aux assassins,
Tous les Thiers, tous les Mac -Mahon,
Leur compte sera bon
Pour se laver de leur affront,
Aux jours du rigodon !
Ont voulu prendre un bain de sang
Ils l'ont pris en nous égorgeant.
Refrain
Mais ils en ont tant pris
Qu'ils en sont avachis.
Que voulions-nous : la Liberté
Et le bien de l'humanité.
Refrain
Pour nous venger des chenapans
Il nous faut faire des enfants,
Mais avec eux, ça n'est pas tout,
Et faire des gaillards
Les bons bourgeois ont fait le coup.
Et de francs communards.
Et comme en Juin, tous les premiers,
Ils ont traqué les ouvriers.
La canaille
Paroles : A Bouvier Musique : J Darcier
Force à rejeter ses haillons,
Dans la vieille cité française Quand sonne sa vingtième année,
Existe une race de fer, Pour entrer dans nos bataillons.
Dont l’âme comme une fournaise Chair à canon de la bataille,
A de son feu bronzé la chair. Toujours il succombe sans cris…
Tous ses fils naissent sur la paille, C’est la canaille ! Eh bien ! j’en suis !
Pour palais, ils n’ont qu’un taudis.
C’est la canaille ! Eh bien ! j’en suis ! Ils fredonnaient la Marseillaise,
Nos pères, les vieux vagabonds,
Ce n’est pas le pilier du bagne ; Attaquant en quatre-vingt-treize
C’est l’honnête homme dont la main Les bastilles dont les canons
Par la plume ou le marteau gagne, Défendaient la vieille muraille !
En suant, son morceau de pain. Que de trembleurs ont dit depuis :
C’est le père, enfin, qui travaille « C’est la canaille ! » Eh bien ! j’en suis !
Les jours et quelquefois les nuits.
C’est la canaille ! Eh bien ! j’en suis ! Les uns travaillent par la plume,
Le front dégarni de cheveux.
C’est l’artiste, c’est le bohème Les autres martèlent l’enclume,
Qui, sans souper, rime rêveur Et se soûlent pour être heureux ;
Un sonnet à celle qu’il aime, Car la misère, en sa tenaille,
Trompant l’estomac par le cœur. Fait saigner leurs flancs amaigris...
C’est à crédit qu’il fait ripaille, C’est la canaille ! Eh bien ! j’en suis !
Qu’il loge et qu’il a des habits.
C’est la canaille ! Eh bien ! j’en suis ! Enfin, c’est une armée immense,
Vêtue en haillons, en sabots.
C’est l’homme à la face terreuse, Mais qu’aujourd’hui la vieille France
Au corps maigre, à l’œil de hibou, Les appelle sous ses drapeaux,
Au bras de fer à main nerveuse On les verra dans la mitraille,
Qui sortant d'on ne sait pas où, Ils feront dire aux ennemis :
Toujours avec esprit vous raille, C’est la canaille ! Eh bien ! j’en suis !
Se riant de votre mépris.
C’est la canaille ! Eh bien ! j’en suis !
1870
5.[3]
Que de chagrin, que de peine !
Musique : sur l'air de Fualdès
Pour un moment d’abandon ;
Si l’on avait voté non,
1.
La France Républicaine,
Non jamais sur cette terre
Pour l’instant, ne serait pas
On ne vit en vérité,
Dans un si triste embarras.
Pareille calamité,
Ni plus affreuse misère,
6.
Que celle que l’on subit
Quand on pense que nous sommes
Sous le siège de Paris.
Privés de relations,
[4]
De communications,
2.
Avec le reste des hommes ;
Paris ! cette ville aimable,
Du monde pour nous le bout
Qui donc ose l’assiéger ?
Ne va pas même à Saint-Cloud.
Serait-ce cet étranger,
Qu’avec un accueil affable
7.
Elle admettait dans son sein ?
Quand le ballon nous emporte
Oui, c’est lui son assassin.
Dans tous les[5] départements.
Des lettres pour nos parents,
3.
Jamais il ne nous rapporte
C’est d’accord avec l’infâme
Les[6] réponses, ce qui fait
Celui qui livra Sedan :
Qu’on en est très inquiet.
Bonaparte, ce[1] tyran !
Ce gredin sans cœur, sans[2] âme !
8.
Que la Prusse avec ardeur,
Nous n’avons de leurs nouvelles
Accomplit notre malheur.
Qu’au moyen de nos pigeons ;
Mais des Prussiens, les faucons
4.
Les chassent à tire-d’aile :
Lors du fameux plébiscite,
Sur[7] dix, il en revient deux ;
Sans tous ceux qu’ont voté oui
On le voit, c’est très chanceux.
On n’aurait pas aujourd’hui
9. D’une mort plus recherchée,
L’aspect de toutes nos rues Vis-à-vis de l’ennemi,
Est lugubre, car, hélas ! En défendant le pays.
On a supprimé le gaz
Même avant une heure indue, 14.
Et les magasins, le soir, Et nos pauvres ménagères
Font vraiment du mal à voir. Attendent en pataugeant,
Souvent trois heures durant,
10. Pour obtenir d’ordinaire
D’ailleurs, toutes les boutiques Un pot-au-feu de cheval
N’ont plus rien d’étalagé, Ce brave et noble animal.
A part chez le boulanger,
C’est en vain que les pratiques 15.
Chercheraient quoi que ce soit ; C’est en pleurant qu’on le mange,
On n’a plus même de bois. Et l’on n’en a pas toujours ;
Il arrive bien des jours
11. Que, par force, l’on s’arrange
Car dans cet horrible siège D’un plat, qui n’est pas très gros,
On est bien privé de tout ; De riz cuit avec de l’eau.
Mais de chauffage surtout,
Et sur nos toits, blancs de neige, 16.
L’hiver, en signe de deuil, Il est des êtres rapaces !
Vient étendre son linceul. J’en rougis ; mais des marchands
Exploitent les pauvres gens ;
12. Jugez où va leur audace,
Un jour une pauvre mère Ils vendent un[8] mauvais chou
Privée de bois, de charbon, Jusqu'à des six francs dix sous.
Attend la distribution
Une journée tout entière ; 17.
Dans ses bras cruel effroi ! On se nourrit d’épluchures,
Son enfant est mort de froid ! De chats, de chiens et de rats ;
On vend des choses au tas
13. Que l’on jetait aux ordures ;
On a vu dans les tranchées Mais on s’en repaît enfin,
Des soldats, de froid périr ; Pour ne pas mourir de faim.
Ils préféreraient mourir
18.
Dans une pauvre mansarde,
Moralité
Située rue Desnoyers
La femme vient d’expirer,
22.
Et, seul, son mari la garde ;
Eh ! bien de tous ces ravages,
Quand, privé de tout secours,
Nous souffrons sans murmurer ;
De faim, il meurt à son tour.
Loin de nous désespérer
Ils augmentent nos courages :
19.
On ne vaincra pas Paris,
Et le matin quand on rentre
Tant que nous serons unis !
De la garde rempart,
Des pommes de terre au lard
Feraient tant de bien au ventre ; 1. ↑ le dans l'interprétation de
Mais ce légume est passé ; Mouloudji.
Du moins, c’est pour les blessés. 2. ↑ ni. Idem
3. ↑ Mouloudji ne chante pas
20. cette strophe, ni les
Or, toutes les ambulances 10,11,12,13,17,18,19,20 et
Que l’on a fait à grands frais, 21.
Sont pleines, ou à peu près, 4. ↑ Et. Idem
Sans compter ceux que la France, 5. ↑ Nos. Idem.
Parmi ses enfants perdus, 6. ↑ De. Idem.
Ne reverra jamais plus ! 7. ↑ De. Idem.
8. ↑ de. Idem.
21.
Que de mères en alarmes !
Gémissent en ce moment
Sur le sort de leurs enfants
Qu’a trahi celui des armes ;
Mort sous le plomb meurtrier,
Ou tout au moins prisonnier !
L’Armistice
Alphonse Leclerc —
Refrain
Refrain
Ah ! zut à ton armistice
Prends nous donc par la famine
Bismarck, nous n’en voulons pas.
Viens diplomate du Nord
Mais rongés par la vermine
On nous permettra du reste
Nous résisterons encor
Pendant vingt, vingt-cinq jours
Mieux un vaillant trépas
De manger ce qui nous reste
Qu’accepter un tel supplice.
De vieux chats, de rats et d’ours,
Mais pas le moindre repas
Refrain
Après le vote aux comices.
Refrain
L’Internationale Il n’est pas de sauveurs suprêmes :
Ni Dieu, ni César, ni tribun,
Eugène Pottier — Producteurs, sauvons-nous nous-
mêmes !
Décrétons le salut commun !
Pour que le voleur rende gorge,
Pour tirer l’esprit du cachot,
Soufflons nous-mêmes notre forge,
Battons le fer quand il est chaud !
(Refrain)
(Refrain)