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Entraînement intermittent

1
PLAN

INTRODUCTION : DÉFINITION ET HISTORIQUE

1) CLASSIFICATION, PERFORMANCE, MODÉLISATION

2) RÉPONSES À L’ENTRAÎNEMENT

3) RÉPONSES RESPIRATOIRES

4) RÉPONSES ÉNERGÉTIQUES

2
INTRODUCTION

Le concept d’exercice intermittent

Par définition, l’intermittent se définit par "ce qui s’arrête et reprend


par intervalles" (Le Robert, 2002 ).
Baquet et al. (2007) Prev Med

Large éventail de comportements

Dans l’entraînement sportif, les athlètes vont utiliser des exercices


intermittents dans le but d’améliorer leurs performances dès la fin
du 19e siècle.

2
INTRODUCTION
Au début du 20ème siècle : le fartlek

Les athlètes commencent à standardiser les périodes courues à hautes


Intensités et les périodes courues de plus faibles intensités.

Gerschler (entraîneur) <=> Reindell (cardiologue)


Rudolf Harbig (années 30)

Paavo Nurmi (années 20) Emil Zatopek (années 50)


3
INTRODUCTION

La réussite de ces athlètes va contribuer au développement des


méthodes d’entraînement basées sur des exercices intermittents.

Si l’interval-training est une méthode répandue dans la préparation


physique des athlètes, l’état des connaissances scientifiques de
l’époque ne permettait pas d’en justifier l’utilisation.

Les 1e études portant sur des exercices intermittents publiées dans des
revues scientifiques de niveau international datent de 1960 (Åstrand et
coll., 1960; Christensen et coll., 1960)

4
INTRODUCTION

Fox et coll. (1973) : l’entraînement par intervalles ou "interval


training" est une méthode basée sur la répétition d’exercices
intenses entrecoupées de période de repos ou de périodes
d’exercices modérés.

L’intérêt principal est d’augmenter la durée totale d’exercice à haute


intensité.

Christensen et coll. (1960) :


- TL à 20 km/h = 3 min (de manière continue)
- TL phases de courses de 10 s à 20 km.h-1 entrecoupées de 5 s de
récupération passive = 20 min d’exercices.

5
INTRODUCTION
Evolution par décennie du nombre d’études publiées dans des revues
internationales relatives aux exercices intermittents

6
INTRODUCTION

Les études relatives aux exercices intermittents vont porter sur :


- les adaptations métaboliques et énergétiques,
- l’optimisation des programmes d’entraînement.

La brutale augmentation des publications relatives aux exercices


intermittents, à partir des années 1990, peut s’expliquer par :

- l’apparition de nouvelles méthodes d’investigation : les analyseurs portables des


échanges gazeux, la spectrométrie proche infrarouge (NIRS), la spectrométrie par
résonance magnétique nucléaire (RMN)…
- la diversification des formes d’exercices intermittents : répétition de sprints, tests
spécifiques.

- la recherche de produits ou substances susceptibles d’améliorer la performance :


créatine, acides aminés, hydrates de carbone, erythropoïethine.

- la diversification des populations étudiées : sujets asthmatiques, obèses,


personnes âgées, enfants.
7
INTRODUCTION

Les combinaisons entre intensités, périodes d’exercices, périodes


et type de récupération sont très nombreuses.

La modification d’un seul de ces paramètres va influencer la réponse


à l’exercice

PROBLÉMATIQUE
Dégager les principes qui permettent de caractériser de manière
rationnelle les exercices intermittents et d’en identifier les effets.

Optimiser la construction des séances basés sur des exercices intermittents

8
PARTIE 1 : CLASSIFICATION, MODÉLISATION ET PERFORMANCE

CARACTERISTIQUES DES EXERCICES INTERMITTENTS

- INTENSITÉ DE L’EXERCICE

- DURÉE DE LA PÉRIODE D’EXERCICE

Active
- TYPE DE RÉCUPÉRATION
Passive

- DURÉE DE LA PÉRIODE DE RÉCUPÉRATION

- NOMBRE DE RÉPÉTITIONS ET DE SERIES

9
1.1 Classification des exercices intermittents

Classification proposée par Saltin et coll. (1976) pour décrire les exercices
intermittents à partir de :

- l’intensité moyenne entre intensité d’exercice et intensité de récupération

- le ratio : rapport entre la période d’exercice et la période de récupération

- l’amplitude : différence entre l’intensité de l’exercice et l’intensité de


récupération par rapport à l’intensité moyenne de l’exercice intermittent

Cette classification a contribué à mieux décrire les exercices intermittents.


Cette classification ne permet pas de modéliser directement la
performance.

19
1.1 Classification des exercices intermittents

Classification proposée par Saltin et coll. (1976) pour décrire les exercices
intermittents à partir de :

- le ratio : rapport entre la période d’exercice et la période de récupération

- DURÉE DE LA PÉRIODE D’EXERCICE 15 s

=> Ratio 1:1

- DURÉE DE LA PÉRIODE DE RÉCUPÉRATION 15 s

12
1.1 Classification des exercices intermittents

Classification proposée par Saltin et coll. (1976) pour décrire les exercices
intermittents à partir de :

- le ratio : rapport entre la période d’exercice et la période de récupération

- DURÉE DE LA PÉRIODE D’EXERCICE 15 s

=> Ratio 1:2

- DURÉE DE LA PÉRIODE DE RÉCUPÉRATION 30 s

13
1.1 Classification des exercices intermittents

Classification proposée par Saltin et coll. (1976) pour décrire les exercices
intermittents à partir de :

- l’intensité moyenne entre intensité d’exercice et intensité de récupération

Ex : pour 15 s d’exercice et 15 s de récupération active

- INTENSITÉ DE L’EXERCICE 110%

=> (110+40)/2 = 75%

- RÉCUPÉRATION ACTIVE 40%

15
1.1 Classification des exercices intermittents

Classification proposée par Saltin et coll. (1976) pour décrire les exercices
intermittents à partir de :

- l’intensité moyenne entre intensité d’exercice et intensité de récupération

Pour 30 s d’exercice et 15 s de récupération passive

- INTENSITÉ DE L’EXERCICE 110%

=> (110X2)/3 = 73,3%

- RÉCUPÉRATION PASSIVE 0%

12
1.1 Classification des exercices intermittents

Classification proposée par Saltin et coll. (1976) pour décrire les exercices
intermittents à partir de :

- l’intensité moyenne entre intensité d’exercice et intensité de récupération

Pour 30 s d’exercice et 15 s de récupération active

- INTENSITÉ DE L’EXERCICE 110%

=> [(110X2)+(40X1) ]/3 = 86,7%

- RÉCUPÉRATION ACTIVE 40%

13
1.1 Classification des exercices intermittents

Classification proposée par Saltin et coll. (1976) pour décrire les exercices
intermittents à partir de :

- l’amplitude : différence entre l’intensité de l’exercice et l’intensité de


récupération par rapport à l’intensité moyenne de l’exercice intermittent

- INTENSITÉ DE L’EXERCICE 110%

[(110-0)/55] X 100 = 200%

- RÉCUPÉRATION PASSIVE 0%

18
1.1 Classification des exercices intermittents

Classification :
intensité supérieure à VMA

- Exercice intermittent de haute intensité période d’exercice brève (<30s)

récupération passive ou active

intensité proche de VMA

- Exercice intermittent à VMA période d’exercice ≥ 30s

récupération passive ou active

Récupération active = exercices continus à intensité faible


(proche du premier seuil ventilatoire).

20
1.2 Performance lors d’exercices intermittents

Temps limites en fonction de différentes combinaisons d’EI

Références Période et intensité Période et intensité vitesse moyenne Nombre de


d’ex ercice de récupération (km.h-1) répétitions
Billat et al. (1996) 2-min à 100% de 2-min à 60% de 80% de VMA 4,87
VMA VMA
0,5 tlim100 à 100% 0,5 tlim100 à 60% 80% de VMA 5,45
de VMA de VMA
Kachouri et al. 0,5tlim95 à 95% de 0,5tlim95 à - 50% 72,5% de VMA 5,33
(1996) VMA de VMA
0,5tlim105 à 105% 0,5tlim105 à - 50% 77,5% de VMA 6,1
de VMA de VMA

Billat et al. (1996) : 258 s (4min18s) à 100% de VMA

Kachouri et al. (1996) : 715 s (11min55s) à 95% VMA et 217 s (3 min37s) à 105%
de VMA.
21
1.2 Performance lors d’exercices intermittents

Temps limites en fonction de différentes combinaisons d’EI

Références Période et Période et vitesse moyenne Nombre de


intensité intensité de (km.h-1) répétitions
d’exercice récupération
Billat et al. (2000) 30-s à 100% de 30-s à 50% de 75% de VMA 19
VMA VMA

22
1.2 Performance lors d’exercices intermittents

Temps limites en fonction de différentes combinaisons d’EI

Références Période et intensité Période et intensité vitesse moyenne Nombre de


d’ex ercice de récupération (km.h-1) répétitions
Billat et al. (2001) 15-s à 90% de VMA 15-s à 80% de VMA 85% de VMA 42
15-s à 100% de VMA 15-s à 70% de VMA 85% de VMA 36
15-s à 110% de VMA 15-s à 60% de VMA 85% de VMA 18
Dupont et al. (2002) 15-s à 110% de VMA 15-s de RP 55% de VMA 46,5
15-s à 120% de VMA 15-s de RP 60% de VMA 23,1
15-s à 130% de VMA 15-s de RP 65% de VMA 11,1
15-s à 140% de VMA 15-s de RP 70% de VMA 6,7

23
1.2 Performance lors d’exercices intermittents

CARACTERISTIQUES DES EXERCICES INTERMITTENTS

- INTENSITÉ DE L’EXERCICE

- DURÉE DE LA PÉRIODE D’EXERCICE

Active
- TYPE DE RÉCUPÉRATION
Passive

- DURÉE DE LA PÉRIODE DE RÉCUPÉRATION

- NOMBRE DE RÉPÉTITIONS

24
1.2 Performance lors d’exercices intermittents

MATERIELS ET METHODES

Exemple de dispositif pour des courses intermittentes entrecoupées de


récupération passive pour un sujet dont la VMA est de 16 km.h-1

15 s de course à 120% de la VM A

80 m

Exemple de dispositif pour des courses intermittentes entrecoupées de


récupération active pour un sujet dont la VMA est de 16 km.h-1

15 s de course 15 s de course
à 50% de la VM A 15 s de course à 120% de la VM A à 50% de la VM A

16.67 m 80 m 16,67 m

(Dupont et al. Eur J Appl Physiol 2003) 25


1.2 Performance lors d’exercices intermittents
MATERIELS ET METHODES

Autres variables calculées :

Puissance métabolique nette calculée à partir de la VO2 et de l’équivalent


énergétique du lactate (di Prampero et Ferretti, 1999)

(ml.kg-1.mmol-1) (mmol.l-1)

3  La
VO2  (VO2 moyenne  3,5)  ( )
T lim

(ml.kg-1.min-1) (ml.kg-1.min-1) (min)


(Dupont et al. Eur J Appl Physiol 2003) 26
1.2 Performance lors d’exercices intermittents
MATERIELS ET METHODES

Puissance mécanique estimée à partir des phases d’accélération et de


.

décélération.
135% de
VMA
22.5
20
Vitesse (km.h-1)

17.5
15 120% de VMA
12.5
10
7.5 15 s de course ˆ 120% de la VMA
pour une VMA de 16 km.h -1
5
2.5
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Distance (m)

TTE  V  V   V  V  V  V   V  V   0.2 


  
max min max min
 
max min max min
 (Cr  DTTE )
. 

 30  
 10.5   10.5 

estimated VO 2 
TTE
60
(Dupont et al. Eur J Appl Physiol 2003) 27
1.2 Performance lors d’exercices intermittents

RÉSULTATS ET DISCUSSION

Temps limites

p<0,001
r2=0,02 ; p>0,05

ration active
Temps limite (s)
Temps limite (s)

cupŽ

Temps limite (s)


Récupération passive
Récupération Récupération
active passive

(Dupont et al. Eur J Appl Physiol 2003) 28


1.2 Performance lors d’exercices intermittents
RÉSULTATS ET DISCUSSION

Puissance métabolique Puissance mécanique


p<0,001
p<0,001

Puissance (W.kg-1)
Puissance (W.kg-1)

Récupération Récupération Récupération Récupération


active passive active passive

104% de VO2max > 85% de VO2max 100% de VO2max > 77% de VO2max

(Dupont et al. Eur J Appl Physiol 2003) 29


RÉSULTATS ET DISCUSSION

Comparaison entre la puissance métabolique et la puissance mécanique

Récupération active Récupération passive


ns

24 24 P<0,001

Puissance (W.kg-1)
Puissance (W.kg-1)

22,1
20 20
±3,4 20,1
16 ±2,2 16 18,2
±2,4 15,5
12 12
.
±1,8
8 8
4 4

0 0
Puissance Puissance Puissance Puissance
métabolique mécanique métabolique mécanique

Pour de courtes phases de L’énergie dépensée lors des courtes


récupération (15s), le calcul de la phases de récupération est prise en
puissance métabolique est plus compte dans la puissance
appropriée que celui de la métabolique, mais pas dans la
puissance mécanique. puissance mécanique.
30
1.2 Performance lors d’exercices intermittents

CONCLUSION DE CETTE ÉTUDE

Le tlim est significativement plus long lorsque la récupération entre


les courses est passive.

Puissance Resynthèse de la Disponibilité en oxygène


metabolique plus PCr plus importante plus importante
faible

Débit sanguin plus important dès l’arrêt de l’exercice

(Dupont et al. Eur J Appl Physiol 2003) 31


1.3 Modélisation de la performance lors d’EI

Relation distance = f(temps)

En se basant sur les travaux de Monod et Scherrer (1965), Kachouri et coll. (1996)
ont proposé de décrire la relation entre le tlim et la distance limite.

Tlim continu à 95 et 105% de VMA

Tlim intermittent à 0,5tlim95 alterné avec une récupération active de même


durée.

Tlim intermittent à 0,5tlim95 alterné avec une récupération active de même


durée.

Ils ont trouvé que la VC était égale à 89% de la VMA et ont souligné la
nécessité de vérifier la linéarité de la relation.

32
1.3 Modélisation de la performance lors d’EI

Relation distance = f(temps)


Dupont et al. (2002) ont vérifié la linéarité de la relation dlim = f(tlim) pour des
EI brefs de HI (15s de 110% à 140% de la VMA).

0,99≤r2 ≤1; p<0,001

Exemple de relation entre la distance limite et le temps limite pour des courses
intermittentes de 15 s à 110%, 120%, 130% et 140% de la VMA entrecoupées de
15 s de récupération passive. 33
1.3 Modélisation de la performance lors d’EI

Relation distance = f(temps)


VCI = 104% VMA

Avec de longs intervalles d’exercices (plusieurs minutes), la PCr et l’oxygène


fixé sur la myoglobine contribuent pour une part négligeable à la resynthèse
de l’ATP.

Pour des exercices brefs et intenses (moins de 30 s), la PCr et l’oxygène fixé
sur la myoglobine contribuent très significativement à la resynthèse de l’ATP
(Essén et al., 1977).

Lors d’exercices intermittents brefs, les courtes périodes de récupération


permettent de ré-oxygéner en partie la myoglobine et l’hémoglobine et de
resynthétiser une partie de la PCr, et par conséquent d’augmenter les valeurs
de vitesse critique

En résumé, il semblerait que les valeurs de vitesse critique intermittente soient


spécifiques à chaque modalité d’exercice intermittent.

34
1.3 Modélisation

Le modèle de Thibault

Thibault (1999) a proposé un modèle empirique et graphique de l’entraînement


intermittent.

Ce modèle met en relation de façon intégrée les interactions entre la durée de


chaque fraction d’effort, le nombre de répétitions et l’intensité

Ce modèle met en relation trois des variables des exercices intermittents que sont
la durée de chaque période d’exercice, l’intensité de ces périodes et le nombre
total de répétitions.

G. Thibault, Revue EPS N°279 35


Le modèle de Thibault

24 répétitions à 95% de PMA pour des


périodes d’exercices de 1 min.

13 répétitions à 105% de PMA pour


des périodes d’exercices de 1 min.

3 répétitions à 95% de PMA pour des


périodes d’exercices de 3 min 30 s.

36
1.3 Modélisation

Le modèle de Thibault

Le modèle ne s’applique pas aux périodes d’exercices inférieures à 30 s et aux


intensités supérieures à 110%. De plus, le modèle n’intègre pas les mécanismes liés
à la récupération (durée et type de récupération).

37
PARTIE 2 : RÉPONSES À L’ENTRAÎNEMENT

Les effets des entraînements proposés dépendent :


- des exercices réalisés (fréquence, volume, intensité)

- de la durée de l’entraînement - de la variabilité des exercices proposés

- du niveau initial des sujets - des habitudes d’entraînement des sujets

Zatsiorski, 1995
Berg, Sports med. 2003
38
PARTIE 2 : RÉPONSES À L’ENTRAÎNEMENT

Les limites des études scientifiques sur l’entraînement

Peu d’études longitudinales sur les effets de l’entraînement

La majorité des études porte sur les améliorations de VO2max.

De nombreuses études ont comparé l’entraînement intermittent et l’entraînement


continu (opposition).

Très peu d’études tiennent compte des habitudes d’entraînement des participants.

Les études relatives à la périodisation (programmation / planification) sont


pratiquement inexistantes dans la recherche.

Dans la plupart des études, les exercices sont rarement caractérisés.

39
PARTIE 2 : RÉPONSES À L’ENTRAÎNEMENT

Etude de Tabata et coll. (1996)

But : Comparer les effets de 2 modalités d’entraînement (continu versus


intermittent) sur la capacité anaérobie et VO2max.

Entraînement de 6 semaines à raison de 5 entraînements par semaine

Modalité continue : 70% de VO2max, 60 min.j-1.

Modalité intermittente : 7 à 8 répétitions de 20 s à 170% de VO2max


entrecoupées de 10 s de RP.

Tabata et coll. MSSE, 1996 40


PARTIE 2 : RÉPONSES À L’ENTRAÎNEMENT

Modalité continue :
- VO2max : + 5,5%
- Capacité anaérobie : pas d’amélioration

Modalité intermittente :
- VO2max : +14,1%
- Capacité anaérobie : +28%

L’entraînement intermittent de HI semble contribuer à améliorer significativement


à la fois la VO2max et la capacité anaérobie.

L’entraînement continu sous maximal ne permet pas d’améliorer la capacité


anaérobie.

Tabata et coll. MSSE, 1996 41


PARTIE 2 : RÉPONSES À L’ENTRAÎNEMENT

Quelles sont les raisons des progrès en capacité anaérobie et en VO2max ?

Le déficit d’oxygène cumulé lors de l’exercice intermittent de HI n’était pas


significativement différent du déficit d’oxygène maximal cumulé.

L’exercice intermittent permet de solliciter VO2max

Tabata et coll. MSSE, 1996 42


PARTIE 2 : RÉPONSES À L’ENTRAÎNEMENT

But de l’étude : analyser les effets d’un entraînement intermittent sur la performance
aérobie et anaérobie chez des footballeurs de HN.

Période contrôle (10 semaines) : exercices technico-tactique et jeux

Période expérimentale (10 semaines) :


- Répétitions de 15 s à 120% de VMA alterné avec 15 s de RP (2 séries)
- Répétitions de sprints de 40 m entrecoupés de 30 s de RP.

Dupont et al., JSCR 2004


43
PARTIE 2 : RÉPONSES À L’ENTRAÎNEMENT

Après la période contrôle : maintien des qualités physiques.

Après la période expérimentale :


- amélioration de la VMA (+8,1%)
- diminution du temps sur 40 m (-3,5%).

Dupont et al., JSCR 2004


44
PARTIE 2 : RÉPONSES À L’ENTRAÎNEMENT

Table 1. Effects of the training program on body m ass, body fat, on sprint running (t40m)

maximal aerob ic speed (MAS) and maximal heart rate (HRmax).

Before control period After control period After high intensity


interval training
Body mass (kg) 71.3 ± 5.7 71.8 ± 6.2 71.5 ± 5.9

Body fat (%) 14.7 ± 2.4 15.0 ± 2.6 14.6 ± 2.3

t40m (s) 5.56 ± 0.15 5.55 ± 0.15 5.35 ± 0.13***

MAS (km.h-1) 15.9 ± 0.8 16.1 ± 0.8 17.3 ± 0.9***

HRmax (beats.min-1) 197.5 ± 6.9 195.8 ± 5.9 195.1 ± 5.1

*** Significantly different from other periods (p<0.001).

Dupont et al., JSCR 2004


45
Effet des entraînements basés sur des exercices intermittents sur les
marqueurs aérobies et anaérobies.

References VO2max Nombre de Description de l’ exercice Résultats


initiale séances
(ml.kg-1.min-1)
Gaiga et 51,6±5,6 27 séances en 9 10  30 s de sprint – 3 min VO2max ; PP ; WT.
Docherty semaines RP
(1995)
Gorostiaga 36,3±1,1 24 séances en 8 20 5 30 s à 100% de VO2max ; PMA ; CK ;
et al. (1991) semaines VO2max – 30s de RP CS ;
Helgerud et 58,1±4,5 16 séances en + en 4 5 4 min à 90-95% de VO2max ; SA ; EC ;
al. (2001) 8 semaines FCmax - 3 min (RA) force ; vitesse de sprint ;
détente.
McDougall 51,0±1,8 21 séances en 7 4 à 10 5 30 s de sprint - 2,5 VO2max , PP ; WT30-s ;
et al. (1998) semaines min (RP) PFK ; CS ; SDH
Rodas et al. 57,3±2,6 14 séances en 2 2 et 7 5 15 s et 30 s de VO2max , PMA ;
(2000) semaines sprint – 45 s et 12 min (RP) Perf30s ;[PCr] ; PFK .
Tabata et al. 48,2±5,5 30 séances en 6 7 à 8 5 20 s à 170% de VO2max ; capAn
(1996) semaines VO2max – 10 s (RP)
Weber et 44,3±2,4 24 séances en 8 3 5 2 min à 100 à 120% de VO2max ; capAn.
Schneider semaines VO2max - 6 min (RP)
(2002)
Weston et al. 66,2±2,6 6 séances en 4 6 à 8 5 5 min à 80% de m ; PMA ; tlim à
(1997) semaines PMA – 1 min de RA 150%PMA ; Perf40km ;
PFK ; CS

46
PARTIE 2 : RÉPONSES À L’ENTRAÎNEMENT

Les améliorations combinées des marqueurs aérobies et anaérobies


semblent dépendre de l’intensité des périodes d’exercice.

Lorsque les intensités sont sous maximales ou maximales (Gorostaiga et al.,


1991 ; Helgerud et al., 2001 ; Weston et al., 1997), seuls les marqueurs
aérobies sont améliorés,

Lorsque les intensités sont supérieures à VO2max (Gaiga et Docherty, 1995 ;


MacDougall et al., 1998 ; Rodas et al., 2000 ; Simoneau et al., 1987 ; Tabata et
al., 1996 ; Weber et Schneider, 2002), les marqueurs aérobies et anaérobies
sont améliorés.

47
PARTIE 3 : Réponses respiratoires

Les augmentations de VO2max à l’entraînement sont généralement


justifiées par le fait que les exercices proposés permettent de
solliciter un haut pourcentage de VO2max.

Wenger et Bell (1986) : les plus importantes améliorations de


VO2max sont obtenues lorsque les intensités sont comprises entre
90% et 100% de VO2max.

Billat et al. (1999) : les améliorations de VO2max dépendent du


temps passé à VO2max (tVO2max).

Pour augmenter VO2max => sélectionner des exercices permettant


d’atteindre et de maintenir un haut pourcentage de VO2max.

48
PARTIE 3 : Réponses respiratoires

EXERCICES CONTINUS

Hill et Rowell (1997) : 92% de VO2max > 100% de VO2max

Billat et coll. (1999) : 100% de VO2max > 90, 120 et 140% de VO2max

EXERCICES INTERMITTENTS

Billat et coll. (2000) : 30 s à 100% VMA alternées avec 30 s à 50% VMA

Millet et coll. (2003) : 1/2 tlim100 à 100% de VMA alternées avec 1/2 tlim100
à 50% de VMA > 60 s à 100% de VMA alternées avec 30 s à 50% de VMA >
30 s à 100% de VMA alternées avec 30 s à 50% de VMA.

Billat et coll. (2001) : 15 s à 90% de VMA alternées avec 15 s à 80% de VMA


= 15 s à 100% de VMA à 70% de VMA > 15 s à 110% de VMA alternées avec
15 s à 60% de VMA.
49
PARTIE 3 : Réponses respiratoires
Méthodologie du temps passé à VO2max

Etudes thod es de mesures


MŽ Exercices Temps passŽs
ˆ VO 2max (s)
Hill et Rowell Temps limite moins dŽ lai Course continue ˆ 100% de vVO2max 56±48
(1997) dÕatteinte de VO2max (100%)
Temps limite moins dŽ lai Course continue ˆ 100% de vVO2max 140±46
dÕatteinte de 95% de VO 2max
Hill et al. (1997) Temps limite moins dŽ lai Course continue ˆ 100% de vVO2max 32±41
dÕatteinte de VO2max (100%)
Temps limite moins dŽ lai Course continue ˆ 100% de vVO2max 164±53
dÕatteinte de 95% de VO 2max
Billat et al. (1999) Somme des valeurs au-dessus Course continue ˆ 100% de vVO2max 190±87
de la VO 2max incrŽ mentale
-1 -1
moins 2,1 ml.kg .min

Le temps passé à VO2max dépend de la méthodologie utilisée

50
INTRODUCTION
Evolution de la VO2 lors d’une course continue à 100% de la VMA

70
VO2max du test incrémental

60 VO2max du test incrémental VO2pic du tlim100

VO2max du test incrémental


50
VO2 (ml.kg-1.min-1)

40

30

20

10

0
0 1 2 3 4 5

Temps (min)
50
Il est fait l’hypothèse que le pic de VO2 atteint
lors d’une course continue à VMA+1 km.h-1
permettra d’atteindre la "VO2max du jour".

Un exercice maintenu plus de 2 min à


une intensité supérieure à VMA permet
aux sujets d’atteindre VO2max (Morgan
et al., 1989).

51
Etude 1

MATERIELS ET METHODES

Population :

10 étudiants sportifs (20,8±2,1 ans ; 74,4±8,9 kg ; 1,81±0,08 m)

Protocole :

1° Vérifier qu’un test à VMA+1 km.h-1 permet d’identifier la "VO2max du jour"

2° Calculer le temps passé à VO2max pour un temps limite continu à


100% de la VMA à partir des différents protocoles utilisés dans la
littérature.

52
MATERIELS ET METHODES
ORGANISATION DU TEST INCRÉMENTAL ET VMA+1
Vitesse
(km.h-1 )

VMA+1

17 km.h-1
mental
test incrŽ
16 km.h-1

5 min
10 km.h-1

15 min
cupŽ
de rŽ ration temps

3 min
[la] 53
Etude 1
RÉSULTATS ET DISCUSSION
VO2max, pic de VO2 et VO2max du jour
.

75
y = 0,98x + 1,2

Pic de VO2 (ml.kg-1.min-1)


70 r2= 0,97 ; p<0,001
VO2max Pic de VO2 du
incrémentale test VMA+1
65
(ml.kg-1.min-1) (ml.kg-1.min-1)

. 60

59,3±6,0 59,4±6,0ns
55

50
50 55 60 65 70 75
.
VO2max (ml.kg -1.min-1)

VO2max du jour

54
Etude 1
MATERIELS ET METHODES

ORGANISATION DES TESTS TLIM100 ET VMA+1

55
Etude 1
MATERIELS ET METHODES
Méthodes de calculs du temps passé à VO2max

70

60

50
VO2 (ml.kg-1.min-1)

Billat et al. (1999) : Somme des valeurs ≥ VO2max - 2,1 ml.kg-1.min-1


40
Hill et al. (1997) : tlim - délai d’atteinte de 100% de VO2max
30
.
Hill et al. (1997) : tlim - délai d’atteinte de 95% de VO2max
20

Présente étude : Somme des valeurs ≥ 95% de VO2max


10

0
0 1 2 3 4 5
Temps (min)
56
Etude 1
MATERIELS ET METHODES
Méthodes de calculs du temps passé à VO2max

70

60

50
VO2 (ml.kg-1.min-1)

VO2max VO2max
40
incrémental du jour
Billat at al. (1999) 1 5
30 Hill et al. (1997) 2 6
.

Hill et al. (1997) 3 7


20
Présente étude 4 8
10

0
0 1 2 3 4 5
Temps (min)
57
RÉSULTATS ET DISCUSSION
TEMPS PASSÉS A VO2max SELON LES MÉTHODES
220
Méthodes basées sur la VO2max incrémentale
200 Méthodes basées sur la VO2max du jour
180

160

140
Temps (s)

139 13 7
120 ±76 ±4 9

100 105
93 ±56
80 ±53

60 66 69
±51 56 ±61
40 ±75

20 25
±53
0
       
Billat et al. Hill et al. Hill et al. Présente étude Billat et al. Hill et al. Hill et al. Présente étude
2,1 100% 95% 95% 2,1 100% 95% 95% 58
CONCLUSION

Le pic de VO2 atteint lors du test à VMA+1 km.h-1 permet de déterminer


la "VO2max du jour".

La méthode de détermination du temps passé à VO2max influence


significativement les résultats (de 25±53 s à 139±76 s pour un même
exercice).

La méthode basée sur la somme des valeurs supérieures à 95% de la


VO2max du jour semble être la plus cohérente pour calculer le
tVO2max.

(Dupont et al. Int J Sports Med 2003) 59


PARTIE 3 : Réponses respiratoires

BUT
Déterminer l’allure de course, lors de courses de
15s entrecoupées de 15s de récupération, qui
permet de maintenir VO2max le plus longtemps.

Dupont et coll., CJAP 2002


60
PARTIE 3 : Réponses respiratoires

• 4 CI de 15s alternées avec 15s de


récupération passive à :
- 110% (110%I),
- 120% (120%I),
- 130% (130%I),
- 140% (140%I) de la VMA.
• 1 course continue à 100% de la
VMA

Dupont et coll., CJAP 2002


61
PARTIE 3 : Réponses respiratoires

P>0,05

Dupont et coll., CJAP 2002


62
.
Evolution du VO2 lors d’un exercice continu (tlim100) et et lors
de l ’exercice intermittent à 120% de la VMA

° °
VO2pic = 104% de VO2max
4000 .
VO2max
tlim100
3000
VO2 (ml.min-1)

120 %I
2000
.
1000

0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800


temps (s)
Dupont et coll., CJAP 2002
63
PARTIE 3 : Réponses respiratoires

.
TEMPS PASSÉ A VO2max LORS DES COURSES
INTERMITTENTES ET LORS DE LA COURSE CONTINUE
300
P<0,05

250
Temps passé à VO2max (s)

P<0,01

200
°

150

100

50

0
110%I 120%I 130%I 140%I tlim100
EXERCICES

(Dupont et al., Can J Appl Physiol, 2002) 64


PARTIE 3 : Réponses respiratoires

CARACTERISTIQUES DES EXERCICES INTERMITTENTS

- INTENSITÉ DE L’EXERCICE

- DURÉE DE LA PÉRIODE D’EXERCICE

Active
- TYPE DE RÉCUPÉRATION
Passive

- DURÉE DE LA PÉRIODE DE RÉCUPÉRATION

- NOMBRE DE RÉPÉTITIONS

65
RÉSULTATS ET DISCUSSION

Temps passé à VO2max Temps passé à 90% VO2max

ns

ˆ 90% de VO 2max
ns
Temps passŽˆ VO 2max

Temps passŽ
.

Récupération Récupération Récupération Récupération


active passive active passive 66
PARTIE 3 : Réponses respiratoires

Consommation d’oxygène en excès post exercice

Après un exercice, la VO2 reste élevée pendant plusieurs heures.

Margaria et coll. (1933) ont distingué une phase initiale rapide (dette d’oxygène
alactique) et une phase secondaire lente (dette d’oxygène lactique).

En 1984, Gaesser et Brooks recommandent la terminologie "EPOC".

EPOC = VO2 réelle - VO2 de repos

La durée (ou le nombre de répétitions) et l’intensité sont deux des déterminants de


l’amplitude de l’EPOC (Bahr et al., 1992).

67
PARTIE 3 : Réponses respiratoires

Consommation d’oxygène en excès post exercice

Différents facteurs expliqueraient la phase initiale de l’EPOC :

- la resynthèse des phosphagènes,

- la ré-oxygénation de la myoglobine et de l’hémoglobine,

- l’oxydation des lactates,

- l’augmentation de la ventilation,

- la circulation

- la température corporelle.

68
PARTIE 3 : Réponses respiratoires

Dé-oxygénation et ré-oxygénation tissulaire

- Åstrand et coll. (1960) ont comparé les [la] dans le sang lors d’EI de 30 s / 30 s,
1 min / 1 min, 2 min / 2 min, 3 min / 3 min.

Les [la] sont inférieures lors de l’EI de 30 s / 30 s.

La Mb et l’Hb représenteraient un stock d’O2 qui est utilisé pendant les


phases d’exercices les plus courtes.

Ce stock d’O2 se rechargerait rapidement pendant les périodes de


récupération.

69
PARTIE 3 : Réponses respiratoires

Dé-oxygénation et ré-oxygénation tissulaire

- Etude de Christmass et coll. (1999)

But : Comparer l’oxygénation tissulaure (HbO2) entre 2 modalités d’EI


composées de vitesse de course identique, un même ratio (1:1,5) et
des périodes de courses et de récupération différentes.

2 exercices intermittents sur tapis roulant pendant 40 min :

6 s de course à ~120% VMA alterné avec 9 s de récupération passive

24 s de course à ~120% VMA alterné avec 36 s de récupération passive

Christmass et coll., EJAP 1999


70
PARTIE 3 : Réponses respiratoires

HbO2 relative moyenne (%) Dé-oxygénation et ré-oxygénation tissulaire

Exercice Récup ération Exercice Récup ération Exercice Récup ération

Exercice Récup ération

Temps (s)

Christmass et coll., EJAP 1999


71
PARTIE 3 : Réponses respiratoires

Dé-oxygénation et ré-oxygénation tissulaire

La désoxygénation tissulaire est plus importante lorsque les


périodes d’exercices sont les plus longues.

Ces résultats confirment l’hypothèse formulée par Åstrrand et al.


(1960) => La Mb et l’Hb sont oxygénées rapidement pendant les
courtes phases de récupération. La contribution de la
phosphorylation oxydative est plus importante lors des EI brefs.

VO2 et DE sont plus importantes lors de l’EI bref.

L’oxydation des graisses est 3 fois plus élevée lors de l’EI bref.

Christmass et coll., EJAP 1999


72
PARTIE 3 : Réponses respiratoires

Dé-oxygénation et ré-oxygénation tissulaire

- Etude de Bae et coll. (2000)

But : analyser l’influence de l’intensité sur l’oxygénation tissulaire

-10 s d’exercice à 100% PMA alterné avec 20 s de récupération - 15 min

-10 s d’exercice à ~75% PMA alterné avec 20 s de récupération - 15 min

- 1 test de Wingate

Bae et coll., IJSM 2000


73
PARTIE 3 : Réponses respiratoires

Dé-oxygénation et ré-oxygénation tissulaire


- Etude de Bae et coll. (2000)

La désoxygénation dépend de l’intensité. La période de 20 s est


suffisante pour permettre une réoxygénation complète des tissues. 74
PARTIE 3 : Réponses respiratoires

Dé-oxygénation et ré-oxygénation tissulaire

- Etude de Bae et coll. (2000)

Corrélation entre la désoxygénation tissulaire et VO2max lors du Wingate


(r=0.98; p<0.001).

Bae et coll., IJSM 2000


75
PARTIE 3 : Réponses respiratoires

Dé-oxygénation et ré-oxygénation tissulaire

Comparer l’influence du type de récupération (active versus passive)


sur le tlim et sur les variations d’oxyhémoglobine lors d’exercices
intermittents de 15 s entrecoupés de 15 s de récupération.

2 exercices intermittents

- Exercice intermittent de 15s entrecoupé de 15s de récupération passive

- Exercice intermittent de 15s entrecoupé de 15s de récupération active à


40% de VO2max

Dupont et coll., MSSE 2004


76
PARTIE 3 : Réponses respiratoires

Dé-oxygénation et ré-oxygénation tissulaire

Méthode utilisée pour fixer l’intensité des exercices (Barnett et al., 1996)

Puissance moyenne
développée lors du test de
Wingate

PMA + 20% (P Moy Wing - PMA)


=> 125±3% de la PMA
PMA

Cette méthode permet une moindre variabilité du tlim pour des intensités
supérieures à PMA.
Dupont et coll., MSSE 2004
77
Dé-oxygénation et ré-oxygénation tissulaire

K4b2 (Cosmed) => VO2, VCO2, VE

NIRS (Runman) :
- Diminution en HbO2 (%)
- Taux moyen de diminution de l’HbO2 (%.s-1)

Variables mesurées et / ou calculées : - Lactatémie

- Tlim (exercice + récupération)

- Puissance métabolique nette (di Prampero


et Ferretti, 1999)
79
Dé-oxygénation et ré-oxygénation tissulaire

Temps limite en fonction du type de récupération

P<0,001

Puissance métabolique moyenne


Temps limite (s)

Récupération Récupération
active passive
16,7±1,6 W.kg- 15,4±1,7 W.kg-
1 1

(96% VO2max) (89% VO2max)

P<0,001

Récupération Récupération
active passive

80
Dé-oxygénation et ré-oxygénation tissulaire

Résultats obtenus avec la NIRS

80 Récupération active : 55,3±3,1%


cupŽ
RŽ ration active
70 cupŽ
RŽ ration passive
Récupération passive : 55,9±5,7%ns
60
HbO2 (%)

50

40

30

20

10 17±4% 27±9%** 18±8%ns

0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Temps (s)
81
Dé-oxygénation et ré-oxygénation tissulaire

CONCLUSION DE L’ÉTUDE

Le temps limite est significativement plus long lorsque la


récupération entre les exercices est passive.

Puissance Désoxygénation tissulaire


Metabolique plus lente
inférieure

La resynthèse de la PCr est plus lente


lors de la récupération active

82
PARTIE 4 : Réponse énergétique

La phosphorylcreatine (PCr)
La déplétion de la PCr dépend :
- de l’intensité de l’exercice (Boobis et coll., 1982),

- de la durée de l’exercice (Takahashi et coll., 1995),

- du nombre d’exercices réalisés (Gaitanos et coll., 1993),

- du type de contraction (Harris et coll., 1976; Bonde-Petersen et coll., 1972).

La resynthèse de la PCr dépend :

- de la durée de récupération (Bogdanis et al., 1995)

- du type de récupération (Bogdanis et al., 1995)

- du débit sanguin (Harris et coll., 1976),

-de la disponibilité en oxygène (Haseler et coll., 1999),

- du niveau d’entraînement des sujets (Johansen et Quirstorff, 2003).


84
PARTIE 4 : Réponse énergétique

Contribution énergétique lors de la répétition de sprints

- Gaitanos et coll. (1993) : 10 sprints de 6 s - 30 s de RP sur ergocycle avec 4 biopsies

120
(mmol.kg-1 de muscle sec)

116
112
100
Concentrations

80
77
60 ATP
40 PCr
38
33 29 Lactate
20 24 21
3,8 16 16
12
0
Avant AprŽ s Avant AprŽ s
sprint 1 sprint 1 sprint sprint
10 10

85
PARTIE 4 : Réponse énergétique

Contribution énergétique lors de la répétition de sprints


- Balsom et coll. (1992) : 10 sprints de 40 m - 30 s / 60 s / 120 s de RP => VO2
mesurée à la fin du dernier sprint représente 66%, 57% et 52% de VO2max.

- Balsom et coll. (1994) : 10 sprints de 6 s - 30 s de RP sur ergocycle dans des


conditions d’hypoxie (526 mmHg) et de normoxie.
=> Meilleure performance (temps total cumulé et indice de diminution de
performance) et une consommation d’oxygène (VO2) supérieure dans les
conditions de normoxie.

- Aziz et coll. (2000), Dawson et coll. (1993), McMahon and Wenger (1998) =>
corrélation significative entre la performance lors de la répétition de sprints (40 m -
30 s RP ou 6 s - 30 s RP) et VO2max.

Lors des 1ères répétitions, la resynthèse de l’ATP s’effectue principalement par le


métabolisme anaérobie. Les courtes phases de récupération permettent de
resynthéthiser une partie des réserves de phosphagènes et de ré-oxygéner en partie
la myoglobine et l’hémoglobine
86
PARTIE 4 : Réponse énergétique

Contribution énergétique lors de la répétition de sprints

Lors des 1ères répétitions, la resynthèse de l’ATP s’effectue principalement par le


métabolisme anaérobie.

Les courtes phases de récupération permettent de resynthéthiser une partie des


réserves de PCr et de ré-oxygéner en partie la myoglobine et l’hémoglobine.

La contribution du métabolisme aérobie s’accroît au fur et à mesure des répétitions


(Gaitanos et coll., 1993; Balsom et coll., 1994).

87
MERCI DE VOTRE ATTENTION…

« C’est de la communion intime du praticien et du chercheur


que doit naître le progrès » Demeny (1902).

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