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LES PAIEMENTS INTERNATIONAUX : LE CHANGE


Les paiements internationaux concernent les règlements des dettes contractées en devises et en monnaies nationales lors des échanges
de biens, de services et de capitaux. Pouvoir échanger des devises entre elles est nécessaire dès lors que n’existe pas une monnaie
unique à l’échelle internationale. C’est le marché des changes qui permet de résoudre ce problème.

La conversion d'une monnaie en une autre s'effectue à l'occasion du règlement des transactions effectuées entre importateurs et
exportateurs. Ce sont les opérations de change qui permettent d'assurer la convertibilité des monnaies entre elles.
Par exemple, pour un contrat passé entre un importateur français et un exportateur américain, l'importateur français devra
procéder à une opération de change d’euros en dollars pour pouvoir effectuer son règlement.

I – NOTIONS DE BASE

A/ QUELLE EST L’ORIGINE DES OPERATIONS DE CHANGE ?


• Règlement des échanges de biens et services entre exportateurs et importateurs :
le volume des exportations d'un pays agira sur la demande de devises de ce pays. Le taux de change d'une devise est donc
étroitement lié au commerce extérieur d'un pays.

• les investissements directs à l'étranger (IDE) :


Ils peuvent résulter d'opérations de délocalisation, d'implantation de filiales de production ou de distribution à l'étranger. Tout ceci
nécessite d'importantes opérations de change.

• Règlement des opérations financières à l’étranger (échanges de capitaux)

• Spéculation :
volonté de réaliser des gains de change (ou plus-values) en achetant à bas prix pour revendre à prix élevé (si ↑ des cours) ou
à vendre à prix élevé pour ensuite racheter à prix bas (si ↓ des cours). Elle consiste à réaliser des opérations de change en
effectuant des prévisions sur l'évolution possible des cours. Les opérateurs effectuent des opérations d'arbitrage,
comparent le cours des monnaies sur les différentes places boursières, achètent et revendent de manière à profiter des
différences de cours observables.

B/ LE MARCHE DES CHANGES


Le marché des changes n'est donc rien d'autre que la rencontre entre l'offre et la demande de devises. Lorsque la demande
d'une devise augmente, son cours augmente. À l'inverse, lorsque la demande d'une devise baisse, son cours baisse. La rencontre
entre l'offre la demande de devises fixe le cours du jour d'une monnaie.
À l'échelle internationale, ce marché est organisé par les banques (marché interbancaire). Le marché des changes n'est pas
un marché localisé dans la mesure où les opérateurs effectuent la plupart de leurs opérations grâce aux moyens de
communication modernes (informatique, réseaux, fax, etc....).

C/ LE TAUX DE CHANGE
1/ DEFINITION
1. Qu’est-ce qu’un taux de change ?

2/ LA DETERMINATION DU TAUX DE CHANGE


Le taux de change peut varier en fonction :

1. De la santé globale du pays


2. De l’état de sa balance des paiements :
- un excédent (si on vend beaucoup) conduit à une hausse de la demande de la monnaie nationale et à une hausse du taux de change

- un déficit (si on vend peu) conduit à une hausse de l’offre de la monnaie nationale et à une baisse du taux de change ⇒ …

3. Des taux d’intérêts et des mouvements de capitaux étrangers :


↑ taux intérêt ⇒ ↑ … (placements rémunérateurs recherchés par les capitaux étrangers)
↓ taux intérêt ⇒ ↑ … (épargnants qui vendent la monnaie devenue peu rentable)

4. De la spéculation : la « bulle spéculative »


Les anticipations et le comportement des acteurs agissent sur les taux de change :
⇒ soit aggrave la dépréciation de la monnaie (↓ du taux de change) si les spéculateurs font baisser le prix du marché
⇒ ou au contraire, facilite l’appréciation de monnaie s’ils jouent à la hausse
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5. du différentiel d’inflation : différence du taux d’inflation entre 2 pays


⇒ le taux de change est fonction de la différence d’inflation avec les partenaires. La valeur de la monnaie baisse dans le pays qui
connaît la plus forte inflation (↑ des prix) : théorie des PPA (Parités de Pouvoir d’Achat).
⇒ le calcul des PPA permet de prendre en compte la qualité de la vie plutôt que la quantité de biens produits.

II- LES REGIMES DE CHANGE

A/ LE REGIME DE CHANGE FIXE


Un système de taux de change fixe se caractérise par l'intervention concertée des banques centrales pour maintenir le cours des
monnaies dans des limites préalablement définies. Une parité officielle (c'est-à-dire un taux de change) est déterminée.
2. Qu’appelle-t-on parité fixe ?

Mécanisme :

Dans cet exemple, lorsque le franc est au plus haut et menace de dépasser la parité fixée à + 1 %, la banque de France doit
intervenir sur le marché des changes en vendant des francs contre des dollars pour faire remonter le cours du dollar et faire
baisser le cours du franc. Inversement, lorsque le cours du franc risque de passer le seuil de -1 %, la banque de France puise dans
ses réserves de change (dollar en l'occurrence) pour vendre des dollars et acheter des francs. Ainsi, le cours du dollar baissera et
le cours du franc montera.

Ces interventions artificielles des banques centrales sur le marché des changes ont pour but de corriger les effets néfastes de la
spéculation sur le commerce extérieur.
Les banques centrales doivent intervenir sur le marché des changes pour que l’offre et la demande s’égalisent à l’intérieur des marges
définies autour de la parité fixe.

Si la banque centrale ne peut plus maintenir la parité de sa monnaie, 2 cas peuvent se présenter :
- si O>D : …
- si D>O : …

B/ LE REGIME DE CHANGE FLOTTANT


Aucune marge de fluctuation n’est fixée et le cours des devises est laissé au libre jeu de l'offre et de la demande.La monnaie
« flotte ».
2 cas peuvent se présenter :
- si O>D : …
- si D>O : …

C/ NOTION DE RISQUE DE CHANGE


Exemple : Un importateur français doit verser la somme de 10 000 euros à un exportateur américain. Le délai de paiement
est d'1 mois. Si le dollar monte, le français devra débourser une somme plus importante. Par contre, si le dollar baisse, la
somme à débourser sera moins importante. L'importateur français subit donc un risque de change relatif à la hausse du
dollar. On parlera, bien entendu, d'un gain de change en cas de baisse du dollar.
Pour les échanges commerciaux intra européens le problème ne se pose plus puisque la mise en place d'une monnaie unique
a pour effet (entre autres ! ..) d'éliminer tout risque de change.

III – LA POLITIQUE DE CHANGE


Les mesures de contrôle des changes visent principalement à lutter contre la spéculation à la baisse de la monnaie nationale.
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A/ LES EFFETS D’UNE DEVALUATION
Une dévaluation est une mesure gouvernementale consistant à abaisser le cours d'une monnaie nationale de manière à
stimuler les exportations en volume donc à rétablir l'équilibre du commerce extérieur. Il s'agit donc d'une modification
artificielle de parité. La dévaluation peut être voulue par un pays ⇒ stratégie de monnaie faible : dévaluation compétitive

1/ Effet positif : elle doit permettre de résorber le déficit de la balance commerciale

1ere conséquence : la compétitivité-prix :


↓ taux de change ⇒ …

2e conséquence :
↓ taux de change ⇒ …

C’est l’effet volume-positif : le volume des importations à tendance à … et le volume des exportations à …

2/ Effet négatif : dégradation des termes de l’échange : effet prix-négatif

terme de l’échange = prix des exportations / prix des importations


⇒ la valeur des importations augmente plus vite que la valeur des exportations (les importations deviennent plus chères et le prix des
exportations diminue).

La dévaluation entraîne donc un double effet contradictoire :


- effet-volume positif dû à …
- effet-prix négatif dû à …

Si une dévaluation permet d'améliorer la compétitivité prix des produits nationaux à l'étranger, elle porte en elle risque
d'alourdir le prix des importations. Or certaines importations sont incompressibles ou quasi incompressibles (pétrole par
exemple). Les coûts de production des entreprises s'en trouveront alourdis et elles répercuteront inévitablement cet
alourdissement sur leur prix de vente. Toute dévaluation comporte donc en soi un risque inflationniste.
Le risque est que les effets-volume ne compensent pas les effets-prix et que le déficit commercial se creuse en entraîne la nécessité de
nouvelles dévaluations (cas de la France dans les années 80). Si les conditions de réussite ne sont pas respectées, on se retrouve dans
le « cercle vicieux » de la dépréciation.

La dévaluation est un instrument utilisé dans le cadre d'une politique de monnaie faible.
4. Que signifie « monnaie faible » ?

B/ LES EFFETS D’UNE APPRECIATION (REEVALUATION)


Il s'agit en quelque sorte de l'inverse d'une dévaluation. La réévaluation est une mesure gouvernementale consistant à
augmenter le cours d'une monnaie nationale de manière à alléger le coût des importations et à favoriser les
investissements directs à l'étranger. Il s'agit donc de faciliter le placement des capitaux nationaux à l'étranger.

À l'inverse de la dévaluation, la réévaluation s'inscrit dans le cadre d'une politique de monnaie forte.
La réévaluation peut être voulue ⇒ politique de monnaie forte
5. Que signifie « monnaie forte » ?

C/ LES MOYENS DE LA POLITIQUE DES CHANGES


1/ UTILISATION DES RESERVES DE CHANGE
6. Que fait la banque centrale d’un pays si elle veut soutenir sa monnaie et en stopper la chute ?
7. Et si elle veut la laisser se déprécier ?

2/ LE CONTROLE DES CHANGES


8.définition du contrôle des changes ?
objectifs : vise à limiter la convertibilité de la monnaie nationale donc à limiter la demande de devises étrangères pour mieux
contrôler les flux monétaires et les sorties de capitaux (ex : limitation des sorties de capitaux vers l’étranger pour les voyages
touristiques par exemple)

3/ LE RECOURS AU TAUX D’INTERET


↑ taux intérêt ⇒ favorise …
⇒ freine …
dans les 2 cas, cela a pour conséquence ….
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9. Pourquoi recourir à ce moyen ?

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