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Principe : ............................................................................................................................................................ 14
Equipement nécessaire : ................................................................................................................................... 14
Conclusion ............................................................................................................................................................. 16
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Rappel sur l'auscultation
Définitions
L’auscultation est un terme qui est décliné de différentes façons suivant les milieux
professionnels. Pour certains, elle désigne l’ensemble des activités techniques mises en
oeuvre pour acquérir, analyser et interpréter des mesures sans a priori quant à la finalité de
cette activité ; pour d’autres elle désigne la surveillance métrologique effectuée sur des
ouvrages pour les surveiller et détecter des évolutions anormales (exemple de l’auscultation
des grands barrages).
Certaines méthodes d’auscultation peuvent être utilisées avec une fréquence plus ou moins
régulière pour effectuer un suivi du comportement d’une structure au cours du temps ; cette
activité entre dans le cadre de la surveillance renforcée ou de la haute surveillance telles que
définies par le fascicule 03 de l’itseoa, et non de l’auscultation.
Effectuée le plus couramment lorsque l’état de l’ouvrage est douteux ou défectueux, elle peut
aussi être appliquée dans le cas d’un ouvrage en état normal ou quasi-normal, lorsqu’il est
envisagé d’apporter à celui-ci une modification touchant à la structure. C’est par exemple le
cas, lors de l’élargissement d’un ouvrage existant en béton, en bon état apparent, dont il faut
connaître l’état, la nature et la position des armatures ou la capacité portante des fondations.
Dans la nouvelle optique de mettre en oeuvre des inspections « ciblées », c'est-à-dire des
inspections déclenchées à des moments opportuns de façon à favoriser les travaux
d’entretien préventif, les techniques d’auscultation les plus faciles à appliquer peuvent être
utilisées lors de ces inspections « ciblées » pour suivre des paramètres caractéristiques du
vieillissement ou de l’endommagement des ouvrages (par exemple, indicateurs ou témoins
de durabilité).
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L'établissement d'un programme d'auscultation succède à une analyse poussée du dossier
d’ouvrage et à un examen très détaillé (inspection détaillée) des désordres constatés lors des
diverses actions de surveillance. Dans la pratique, il est nécessaire de se faire d'abord une
idée des causes possibles des désordres, ce que l’on appelle « l'idée directrice de
l'auscultation ». C’est ainsi que l’on ne doit pas s’engager dans une auscultation si l’on n’a
pas déjà fait une inspection détaillée de l’ouvrage qui doit permettre d’opérer un pré-
diagnostic de la pathologie présentée par l’ouvrage et d’orienter le choix de la ou des
techniques d’auscultation à appliquer.
Pourquoi ausculter ?
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sur un ouvrage a priori sain, il peut s’agir d’estimer, de vérifier ou de contrôler les
caractéristiques de la construction,
sur un ouvrage supposé endommagé, l’auscultation peut être utilisée pour détecter
l’extension de cet endommagement,
sur un ouvrage visiblement endommagé, on peut faire appel à l’auscultation pour
caractériser cet endommagement.
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Contrôle d’état de corrosion des armatures (initialisation, développement, inhibition,
passivation)
Essais semi destructifs
Domaines d’application :
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1-MEND par propagation d’ondes acoustiques
Principes :
Méthodes fondées sur l’analyse du signal issu d’une onde mécanique qui se propage à
travers ou en surface d’un matériau. Paramètres acoustiques sensibles à certaines propriétés
physiques, aux caractéristiques du béton, à sa composition et à sa microstructure
Tout un ensemble de possibilités de contrôle ayant des objectifs distincts :
Contrôle par ultrasons dit auscultation sonique
Impact écho
Emission acoustique
Tomographie sismique
Ondes de surface
Avantages :
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Nécessitent une bonne maîtrise de l’outil, une analyse et une préparation en amont de
l’auscultation.
Les mesures acoustiques nécessitent des références et/ou étalonnage afin de remonter à
des paramètres pertinents du béton, étalonnages propres au béton de la structure auscultée.
Le zonage permet de s’affranchir de l’étalonnage : mesures comparatives.
Epaisseur de la structure ou vitesse des ondes dans le matériau. L’accès aux deux faces n’est pas
indispensable, mais l’atténuation étant grande dans le béton, la qualité peut en pâtir.
Equipement nécessaire:
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Application :
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Applications : + épaisseur, délaminage, module E +/- repérage de gaines, vide (accès une
face), nid de cailloux, ségrégation
Principes : Techniques sensibles à la présence d’armatures dans le béton, principalement
développées dans le but de localiser ces dernières.
2ème approche : estimation de la teneur en eau du béton, les ondes électromagnétiques
étant sensibles à la nature du milieu de propagation :
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Densité d’armatures très importante : la première nappe masque l’information venant de plus
grande profondeur.
Avantages :
Technique polyvalente
A grand rendement
Profondeur d’auscultation nettement supérieure à la technique basse fréquence
Application :
+ épaisseur, repérage de gaines métalliques, de vide (accès une face), d’armatures (premier
lit)
+/- ségrégation, nid de cailloux, taux d’humidité, délaminage (accès une face)
Principe :
Mesure de la fréquence de résonance d’un circuit oscillant entre deux électrodes posées sur
le béton. La fréquence de résonance varie en fonction de la nature diélectrique du béton,
dépendante de la teneur en eau.
Profondeur d’action : quelques mm à 2-3 centimètres
Information relative qui :
*évolue avec la teneur en eau du béton de surface (lui-même sensible à la teneur en eau en
profondeur),
*peut être entachée d’erreur lorsque la surface de contact est trop irrégulière (béton mal lissé)
Application : taux d’humidité
Remarque : cette technique est utilisée avec succès dans la détection de vide, d’eau et de
pâte blanche dans les gaines de précontrainte extérieure injectée au coulis de ciment
(CCCP).
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La méthode consiste à générer une onde électromagnétique à une extrémité du câble et à
étudier les ondes réfléchies après propagation et interaction avec les défauts.
Une réduction de section locale du câble ou une oxydation locale du câble devraient se
traduire par une modification locale de la résistance et de l’inductance. L’absence totale de
coulis d’injection devrait se traduire par une modification locale de la capacité.
La méthode RIMT appliquée au câble de précontrainte n’est pas validée : les signaux RIMT
sont extrêmement difficiles à interpréter et ne permettent pas d’identifier de façon
satisfaisante la présence et la nature des défauts.
De plus, dans le cas des câbles de précontrainte interne (présence d’une gaine métallique), il
est fort probable que l’on ausculte la gaine et son environnement extérieur proche et non le
câble.
Remarque : le guide technique du LCPC « VIPP » d’octobre 2001, précisait que des
recherches étaient en cours pour justifier les limites d’utilisation de cette méthode et son
domaine de fiabilité.
9-MEND thermiques :
Principe : Elle permet, à partir de mesures du rayonnement thermique de réaliser une carte
de température de la surface étudiée, qui est directement liée aux variations de température
sous-jacentes et aux échanges à l’interface.
Mise en évidence une discontinuité au sein du matériau telle que cavité, délaminage,
décollement, fissure
Limites :
Contraste suffisant des propriétés thermophysiques du défaut avec le matériau (rapport 40 à
100 entre béton et air immobile)
Rapport entre la taille du défaut et sa profondeur (contournement du défaut)
Z profondeur de pénétration des ondes thermiques (30 cm dans le béton sous cycle jour/nuit)
Sollicitation d’amplitude suffisante pour que l’effet produit en surface par le défaut soit
détectable
Résolution du capteur : 0,1 °C et mesure lors des moments du cycle journalier les plus
contrastés.
Applications
+ phénomènes de délaminage dans les dalles de ponts, corniches,
+/- détection de vides, de ségrégation, taux d’humidité, évolution de propriétés
thermophysiques d’un matériau (prise du béton, …).
Applications récentes :
Suivi de réparation (étanchéité, collage composite), contrôle d’injection de câble de
précontrainte à la cire
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10-MEND électriques et électrochimiques
Caractérisation de l’état de corrosion des armatures par trois méthodes complémentaires :
Mesure de la résistivité électrique,
Mesure du potentiel de corrosion (ou potentiel d’armature),
Mesure de la résistance de polarisation (vitesse de corrosion).
Mesures partiellement destructives (percer le béton d’enrobage afin de connecter une
électrode au réseau d’armatures)
14-MEND radiographiques
Principe :
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Atténuation du rayonnement X ou gamma, en fonction de la nature et de l’épaisseur des
matériaux traversés.
Applications :
L’existence de cavités dans les matériaux z la présence de coulis d’injection dans les
conduits de précontrainte z la position des conduits et des câbles de précontrainte z les fils
ou torons détendus ou rompus z la position des aciers passifs et leur diamètre z les reprises
de bétonnage, hétérogénéité, discontinuités de matière au droit des joints de construction
Technique très fiable si l’on sait en réserver l’usage à la recherche des informations qu’elle
est capable de révéler (pas d’oxydation de pièces métalliques, …).
Cette technique nécessite un accès aux deux faces de la structure à étudier.
Elle est courante jusqu’à une épaisseur de 60 cm, mais l’utilisation des rayons X à haute
énergie produits par les accélérateurs permet d’atteindre 1,20 m (disponibilité)
Contraintes : z épaisseur des pièces z durée d’exposition z radioprotection.
15-Essai au scléromètre :
La méthode de dureté superficielle consiste essentiellement à une auscultation du béton par
une manière standard, en utilisant une masse donnée activée par une certaine énergie puis
mesurer ensuite le rebondissement. Cette méthode est connue sous le nom de scléromètre
Schmidt. Cet essai est l’un des plus vieux essais non destructifs et il est encore très utilise de
nos jours il été développe par Ernst Schmidt en (1948) et est connu sous le nom l’essai au
marteau Schmidt ou essai au scléromètre. Le marteau de Schmidt (photo II.1) est resté le
seul instrument connu qui utilise le principe de rebondissement pour les essais sur le béton
selon R.F Feldman (1977). En (1984) Akashi. T et Amasaki .S ont déclaré que malgré son
apparente simplicité, l’essai au scléromètre sous-tend des problèmes complexes d’impact et
de propagation de l’onde qui lui sont associés .
Principe :
Le principe de base de l’essai au scléromètre est que le rebond d’une masse élastique
dépend de la dureté de la surface sur laquelle frappe la masse
Equipement nécessaire :
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Un scléromètre à béton conforme à la norme en vigueur .
Enclume de calibrage, en acier permettant le calibrage du marteau.
Dans l’essai au scléromètre une masse approximative de 1.8 kg montée sur un ressort a une
quantité potentielle fixe d’énergie qui lui est transmise par un ressort tendu a partir d’une
position fixe, ce que l’on obtient en pressant la tête du marteau contre la surface du béton mis
à l’essai. Lors de son relâchement, la masse rebondit depuis la tète, toujours en contact avec
la surface du béton et la distance qu’elle parcourt, exprimée en pourcentage de l’extension
initiale du ressort est appelée l’indice de rebondissement. Cet indice est indiqué par un
curseur qui se déplace le long d’une règle graduée.
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Conclusion
Dans l’état actuel les habitudes d évaluation de la qualité du béton dans les
domaines de la construction, consistent à faire des essais destructifs à la
compression ou la traction sur des éprouvettes ( cubiques ou cylindriques)
confectionnées lors de la réalisation de l’élément structural ou sur des carottes
prises directement de la structure.
Ainsi il y a un besoin énorme des outils efficaces de méthodes END d'évaluer les
éléments en béton dans les structures. On le prévoit souvent dans ce point de
technologie qu'un ingénieur devrait pouvoir faire quelques mesures sur le terrain
rapides et pouvoir diagnostiquer l'état de la structure.
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