Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Chap1SMA S3 PDF
Chap1SMA S3 PDF
N. Tsouli
Department of Mathematics
Oujda, Morocco.
Plan
Plan
Plan
Remarque
En général, les normes sont usuellement notées par
N(.) = k.k = |.|, et on prend E = Rn .
N. Tsouli 01 october 2014
I-1 Norme :
I- Espaces vectoriels normés : I-2 Distance associée á une norme :
II- Suites convergentes : I-3 Boules :
III- Topologie de Rn : I-4 Partie et Fonction bornées :
1-5 Normes équivalentes :
Exemple
1/ La valeur absolue est une norme sur R.
2/ Le module est une norme sur C.
3/ Dans un espace euclidien la norme euclidienne associée au
produit scalaire est une norme.
Proposition
Si k.k est une norme sur E alors :
1 ∀x ∈ E, kxk = 0 ↔ x = 0.
2 ∀x ∈ E, k − xk = kxk.
3 ∀(x, y ) ∈ E × E, |N(x) − N(y )| ≤ N(x − y ).
4 De plus,
q
X q
X
∀q ∈ N∗ , ∀(x1 .........xq ) ∈ E q , N( xk ) ≤ N(xk )
N. Tsouli k =1
01 october 2014 k =1
I-1 Norme :
I- Espaces vectoriels normés : I-2 Distance associée á une norme :
II- Suites convergentes : I-3 Boules :
III- Topologie de Rn : I-4 Partie et Fonction bornées :
1-5 Normes équivalentes :
Proposition
(Norme induite) Si F est un sous-espace vectoriel d’un espace
E normé par N alors la restriction N/F : F → R + définit une
norme sur F ; encore notée N ; est appelée norme induite.
Remarque
Un vecteur x d’un espace E normé par N est dit unitaire si
x
N(x) = 1. Exemple, si x ∈ E r {0} alors le vevteur u = N(x) est
unitaire.
Proposition
pour tout x = (x1 , ..., xn ) ∈ Rn , on pose :
kxk1 = |x1 | + ... + |xn |
1
kxk2 = [|x1 |2 + ... + |xn |2 ] 2
kxk∞ = max{|x1 |, ..., |xn |}.
Les aplications kxk1 , kxk2 et kxk∞ définissent des normes sur
Rn , elles sont appelées les normes usuelles.
Remarque
Plus généralement, pour p ∈ [1, +∞[, on peut montrer que
1
kxkp = [|x1 |p + ... + |xn |p ] p
Plan
Définition
Soit (E,N) un espace vectoriel normé, on appelle distance
associée à la norme N l’application d de E × E dans R+ définie
par :
∀(x, y ) ∈ E × E, d(x, y ) = N(x − y ).
Remarque
1/ ∀x, y , z ∈ E, d(x + z, y + z) = d(x, y ) [invariance par
translation].
2/ ∀x, y , z ∈ E, |d(x, z) − d(y , z)| ≤ d(x, y ).
Définition
(Distance d’un point à une partie) Soit (E, N) un espace
vectoriel normé et d la distance associée. Si A est une partie
non vide de E et x un élément de E, l’ensemble
{N(x − a)|a ∈ A} est une partie non vide minorée de R, on
appelle distance de x à A et on le note d(x, A) , le nombre réel
Remarque
a ∈ A −→ d(a, A) = 0, la réciproque n’est pas vraie. Lorsque
d(a,A)=0, on dit que a est adhérent à A.
Plan
Définition
Soient (E, N) un espace vectoriel normé, a un élément de E et
r un réel strictement positif, on définit :
1 B(a, r ) = {x ∈ E : N(x − a) < r } boule ouverte de centre a
et de rayon r,
2 Bf (a, r ) = {x ∈ E : N(x − a) ≤ r } boule fermée de centre a
et de rayon r,
3 S(a, r ) = {x ∈ E : N(x − a) = r } sphère de centre a et de
rayon r .
Exemple
Dans (R, |.|), B(a, r ) =]a − r , a + r [, Bf (a, r ) = [a − r , a + r ] et
S(a, r ) = {a − r , a + r }.
Définition
Les boules de centre 0E et de rayon 1, sont appelées boules
unités.
Exemple
Boules unités fermées sur E = R2 pour les normes kxk1 , kxk2
et kxk∞ .
Définition
1/ Soient a et b deux points de Rn , on appelle segment de Rn
d’extrémités a et b l’ensemble
Proposition
1/ Les boules sont des parties convexes. 2/
B(a, r ) = a + rB(0E , 1) et B(a, r ) = a + r B(0E, 1). Ainsi les
boules générales se déduisent des boules unités par
homothéties et translations.
Plan
Définition
Une partie A de E est dite bornée s’il existe M ∈ R∗+ vérifiant
∀x ∈ A, kxk ≤ M.
Exemple
Les boules sont bornées. En effet
Remarque
Le diamètre d’un ensemble A (noté δ(A)) est défini par :
∃M ∈ R∗+ , ∀x ∈ X , kf (x)k ≤ M.
Exemple
Pour X = N, on peut parler de suites bornées d’éléments de E :
(un )n∈N est bornée si, et seulement si,
∃M ∈ R∗+ , ∀n ∈ N, kun k ≤ M.
Theorem
Si X est un ensemble non vide alors l’ensemble B(X , E) des
fonctions bornées de X vers E est un K-espace vectoriel normé
et celui-ci peut être normé par
kf k∞ = sup kf (x)k.
x∈X
Plan
Définition
On dit qu’une norme N1 sur E est dominée par une norme N2
lorsque
∃α > 0, ∀x ∈ E, N1 (x) ≤ αN2 (x).
Définition
(Normes équivalentes) Soint N1 et N2 deux normes définies sur
un espace vectoriel E, on dit que les deux normes N1 et N2
sont équivalentes sur E s’il existe deux constantes α, β ∈ R∗+
telles que
Remarque
Deux normes N1 et N2 sont équivalentes sur E si, et seulement
si, elles se dominent mutuellement.
On définit ainsi une relation d’équivalence sur l’ensemble des
normes sur E.
N. Tsouli 01 october 2014
I-1 Norme :
I- Espaces vectoriels normés : I-2 Distance associée á une norme :
II- Suites convergentes : I-3 Boules :
III- Topologie de Rn : I-4 Partie et Fonction bornées :
1-5 Normes équivalentes :
Exemple
les normes usuelles kxk1 , kxk2 et kxk∞ sont équivalentes sur
Rn .En effet, √
kxk∞ ≤ kxk1 ≤ n kxk∞ , kxk∞ ≤ kxk2 ≤ n kxk∞ et
kxk2 ≤ kxk1 ≤ n kxk2 .
Plan
Exemple
1/ Soit un = ( sinn n , n+1
n )∈R .
2
Remarque
1/ La limite d’une suite quand elle existe est unique.
2/ Si une suite (Xn)n∈N dans RN est convergente, alors toute
suite extraite ( ou sous-suite) converge vers la même limite.
3/ La convergence d’une suite dans RN ne dépend pas de la
norme choisie ( car toutes les normes sont équivalentes).
Proposition
Une suite (Xn)n∈N converge vers X dans RN si et seulement si
pour tout i ∈ {1, ..., N} la suite de nombres réels (Xin )n∈N
converge dans R, de plus :
Définition
On dit qu’une suite (Xn)n∈N dans RN est de Cauchy si :
Proposition
1. Toute suite de Cauchy dans RN est convergente dans RN .
(On exprime ceci en disant que RN est complet.)
2. Toute suite convergente est bornée.
Définition
a ∈ RN est une valeur d’adhérence d’une suite (Xn)n∈N si a est
limite d’une sous-suite de (Xn)n∈N .
Plan
Plan
∃α > 0, B(a, α) ⊂ V .
Remarque
Un voisinage d’un point x de Rn est une partie de Rn qui
contient une boule ouverte contenant x. (la norme utilisée n’a
pas d’importance).
Définition
(Partie ouverte) Une partie U de E est dite ouverte si elle est
voisinage de chacun de ses points i.e. :
∀a ∈ U, ∃α > 0, B(a, α) ⊂ U.
Exemple
Une boule ouverte B(a,r) dans Rn est une partie ouverte. En
effet pour x ∈ B(a, r ) et α = r − kx − ak > 0, on a
B(x, α) ⊂ B(a, r ).
Proposition
1/ Une réunion (finie ou infinie) de parties ouvertes est une
partie ouverte.
2/ Une intersection finie de parties ouvertes est une partie
ouverte.
Remarque
Une intersection infinie\
de parties ouvertes peut ne pas être
ouverte. Par exemple ] − 1/n, 1/n[= {0} n’est pas une
n∈N ∗
partie ouverte.
Exemple
1/ ∅ et E sont des parties ouvertes
[ de E.
2/ Soient X ⊂ E et α > 0.Xα = B(a, α) est un ouvert de E
a∈X
contenant X.
Proposition
Si U1 , ..., Up sont des parties ouvertes des espaces normés
E1 , ..., Ep alors U = U1 × ... × Up est une partie ouverte de
l’espace normé produit E = E1 × ... × Ep .
Définition
Une partie F de E est dite fermée si son complémentaire est
une partie ouverte. On dit encore que F est un fermé de E.
Exemple
1/ E et ∅ sont des fermés.
2/ Dans E = R, les intervalles fermés [a, b], [a, +∞[, ] − ∞, a]
sont des parties fermées de R.
Proposition
1/ Une intersection (finie ou infinie) de parties fermées est un
fermé.
2/ Une union finie de parties fermées est fermée.
Preuve :
1/ Par passage au complémentaire d’une union d’ouverts.
2/ Par passage au complémentaire d’une intersection d’ouverts.
Remarque
Une union infine de parties fermées peut ne pas être fermée.
Par exemple
[ 1
[ , 1] =]0, 1].
∗
n
n∈N
Exemple
1/ Les singletons sont des parties fermées.
2/ Les boules fermées sont des parties fermées.
Exemple
Dans R2 , le produit cartésien de deux intervalles fermés de R
est un fermé de R2 .
N. Tsouli 01 october 2014
I- Espaces vectoriels normés : III-1 Ouvert et fermé :
II- Suites convergentes : III-2 Intérieur, adhérence et point d’accumulation :
III- Topologie de Rn : III-3 Compacité et Connexité :
Remarque
1/ On appelle
T voisinage de a relatif à X, tout ensemble de la
forme V X avec V voisinage de a.
2/ T
On appelle ouvert relatif à X tout ensemble de la forme
U X avec U ouvert de E. T
3/ On appelle fermé relatif à X tout ensemble de la forme F X
avec F fermé de E.
Plan
Theorem
Å est la réunion des ouverts inclus dans A. Par suite Å est le
plus grand ouvert inclus dans A.
Remarque
1/ Si x est un point intérieur à A alors A est un voisinage de x.
2/ Une partie A est ouverte si, et seulement si, Å = A.
Exemple
1/ L’intérieur d’un intervalle non vide est l’intervalle ouvert de
même extrémités.
˚
2/ Pour toute partie A de E, Å = Å.
Définition
On dit qu’un point x est un point adhérent à une partie A ⊂ Rn
si tout voisinage de x rencontre A, ( ou tout ouvert contenant x
rencontre A). L’adhérence (ou ferméture) de A est l’ensemble
des points adhérents à A et se note A.
A est dit dense dans Rn si A = Rn .
Proposition
Si A est une partie non vide de E, on a équivalence entre :
1 a est adhérent à A ;
2 d(a, X ) = 0 ;
3 ∃(xn )n∈N ⊂ A, xn −→ a.
Theorem
Ā est l’intersection des fermés contenant A. Par suite Ā est le
plus petit fermé contenant X .
Corollaire
1/ Une partie A est fermée si, et seulement si, Ā = A.
2/ A est un fermé si et seuleument si pour tout suite
convergente (Xn )n∈N ⊂ A sa limite appartient à A.
Exemple
¯ = Ā
Ā
Remarque
On a toujours Å ⊂ A ⊂ Ā mais ces inclusions peuvent être
strictes.
Définition
On dit qu’un point x est un point d’accumulation d’une partie
A ⊂ Rn si tout voisinage de x contient un point de A autre que x
( ou tout ouvert contenant x contient un point de A autre que x
).
Remarque
1/ Il est équivalent aussi de dire que x est un point
d’accumulation de A si tout voisinage (ou ouvert ) contenant x
contient une infinité de points de A.
Par conséquent un ensemble fini n’a pas de point
d’accumulation.
2/ Tout point d’accumulation de A est un point adhérent à A.
Mais la réciproque est fausse.
Exemple
S
1/ Soit A = {1} [3, 5[, 1 est un point adhérent à A mais n’est
pas un point d’accumulation
S de A. De plus on a : Å ( A ( Ā,
car Å =]3, 5[ et Ā = {1} [3, 5].
2/ Soit x ∈ R2 , on pose D = {y ∈ R2 /0 < kx − y k ≤ r } alors
D̄ = {y ∈ R2 /kx − y k ≤ r } et D̊ = {y ∈ R2 /0 < kx − y k < r }.
Définition
On appelle frontière d’une partie A ⊂ Rn l’ensemble définie
par :
Fr (A) = Ā r Å.
Exemple
Dans E = R :
1/ Fr ([a, b[) = [a, b]r]a, b[= {a, b}.
2/ Fr (Q) = Q̄ r Q̊ = R.
Remarque
S
Ā = A Fr (A) et Å = A r Fr (A).
Proposition
Soient A une partie de Rn et B le complémentaire de A par
rapport à Rn , on a :
Fr (A) = Ā ∩ B̄ = Fr (B),
Plan
Définition
Une partie A de Rn est dite un compact si elle est fermée et
bornée dans Rn .
Theorem
Si A est une partie de Rn , les propriétés suivantes sont
équivalentes :
1 A est un compact.
2 Propriété de Bolzano Weierstrass : Toute suite de points
de A admet une sous-suite convergente vers un point de A.
3 Toute partie infinie incluse dans A admet un point
d’accumulation dans A.
Remarque
1/ De toute famille d’ouverts qui recouvre A on peut extraire un
sous recouvrement fini, c’est à dire que si (Oi )i∈I est une
famille (quelconque) d’ouverts telle que :
[
A⊂ Oi
i∈I
Définition
Une partie A ⊂ Rn est dit connexe si et seulement s’il n’existe
aucune paire d’ouverts O1 et O2 de Rn tels que :
A ⊂ O1 ∪ O2 , A ∩ O1 6= ∅, A ∩ O2 6= ∅ et O1 ∩ O2 ∩ A = ∅.
Autrement dit, A est connexe si on ne peut pas le séparer en
deux parties indépendantes en l’intersectant avec deux
ouverts.
Proposition
Si (Ai )i∈I une famille n
\ [ de parties connexes de R telles que
Ai 6= ∅, alors Ai est un connexe de Rn .
i∈I i∈I
Exemple
1/ Les seuls connexes dans R sont les intervalles.
2/ R et ∅ sont des connexes.
3/ Tout ensemble convexe est connexe et la réciproque est
fausse. Ainsi toute boule B(a, r ) dans Rn est un connexe dans
Rn , puisqu’elle est déja un convexe.