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Européenne :
La fiscalité est actuellement au cœur des débats européens. Ce domaine relève encore très
largement de la compétence nationale, mais son harmonisation est envisagée depuis de
nombreuses années, particulièrement pour ce qui concerne l'impôt sur les sociétés. Cependant, les
intérêts des États sont difficiles à concilier sur ce sujet. L'Europe dans le monde En Europe, la
fiscalité est organisée comme dans la plupart des autres pays du monde. Trois grands types de
prélèvements existent : les impôts directs (impôt sur le revenu, impôt sur les sociétés…), les impôts
indirects (TVA…), et les cotisations sociales. Par ailleurs, le taux d'imposition dépend des revenus
perçus avec des seuils maximums fixés pour que la fiscalité ne soit pas confiscatoire. La réduction
des taux d’imposition constitue, pour un territoire donné, est un moyen d’attirer de nouveaux
investisseurs potentiels. La majorité des États membres de l’Union Européenne recourent
actuellement à cette stratégie d’action. Conséquemment, la concurrence dénommée « concurrence
fiscale » devient de plus en plus rude partout en Europe. Les sociétés d’épargne ainsi que les
grandes entreprises implantées en Europe tirent naturellement avantage de ce phénomène. L’État
leur fait disposer d’un environnement propice à leur développement économique tout en réduisant
leurs charges fiscales.
En effet, malgré cette politique fiscale de nature à diminuer les ressources financières étatiques, les
infrastructures publiques ne sont pas pour autant négligées par les dirigeants. Elles sont au
contraire, bien entretenues pour concourir à la croissance des sociétés exerçant dans le Pays.
Globalement, les taux d’imposition ont connus une baisse de 30 % à 45 % au fil des vingt
précédentes années en Europe. De toute évidence, la concurrence fiscale n’induit pas à une
homogénéisation de la pratique fiscale des pays membre de l’Union Européenne. Il faut reconnaitre
qu’en matière d’imposition, les États membres de cette communauté sont loin de l’adoption du
principe fédéral.
La convergence fiscale constitue un concept que l’U.E. ambitionne d’épouser, et ce, depuis la période
d’après-guerre. Les moyens d’action qui peuvent amener à la concrétisation d’un tel concept ont été
plus d’une fois analysés. Le contexte actuel montre pourtant que la politique fiscale des États membres
de l’Union Européenne dénote un manque d’harmonisation, voire un défaut notable de coordination.
Le taux d’imposition appliqué aux sociétés a connu une baisse de 8 points en Europe. Il faudrait
même prévoir d’ici peu une baisse de plus de 10 points, si la politique fiscale des États membres
continue d’aller dans ce sens.
À première vue, la concurrence fiscale est un moyen permettant d’attirer les capitaux. Proposer la
meilleure offre en termes de taux d’imposition ne peut que faire venir les investisseurs. Cependant, il
faut admettre que l’application d’une telle stratégie a contribué en partie au développement économique
de l’Europe.
Par ailleurs, certaines théories soutiennent que les écarts de fiscalité au niveau d’un même territoire
seraient tolérables, jusqu’à une certaine limite. Les entreprises peuvent bénéficier d’infrastructures
publiques appropriées partout en Europe, malgré la prépondérance de la concurrence fiscale.
D’ailleurs, sachez que plusieurs raisons poussent les sociétés à s’implanter en Europe. Étant donné
que le volume de la demande constitue un attrait indéniable pour tous investisseurs, l’Union Européenne
présenterait une cible idéale. En effet, l’Europe est peuplée de consommateurs potentiels.
Ainsi, malgré la différence des taux d’imposition, les entreprises n’hésiteraient pas à investir en Europe.
Le contexte n’empêche en rien la réalisation d’affaire fructueuse. Toutefois, il faut reconnaitre que les
États au taux d’imposition élevé sont dotés d’infrastructures publiques beaucoup plus commodes. C’est
le cas notamment des pays anciennement membres de l’Union Européenne.
C'est donc une concurrence entre différentes entités bénéficiant de la prérogative de lever l'impôt,
qui tente de renforcer leur attractivité en modulant leur fiscalité pour attirer les facteurs mobiles de
production. Dans cette perspective, on craint le phénomène dit de « dumping fiscal », les autres en
attendent une amélioration du rapport qualité-prix des services publics au bénéfice de tous.
Les recettes fiscales constituent généralement plus de 90 % des recettes des administrations
publiques (OCDE), qui sont essentiellement utilisées pour permettre aux États de jouer leur rôle
redistributif et de fournir les biens et les services aux citoyens et aux entreprises.
Mesurer les recettes fiscales en pourcentage du PIB (produit intérieur brut) donne donc une idée de
la place des États dans les économies nationales, puisque que cela indique la part de la richesse
1
Définition du conseil des impôts - rapport du CAE [archive] - page 30
2
Description : Recettes fiscales selon les États membres de l'UE, exprimées en pourcentage du PIB en 2016
Données : Commission européenne (DG Fiscalité et union douanière) à partir de données d'Eurostat (2017)
produite par le pays qui est prélevée par l'État. Cependant, cela ne donne pas d'information sur
l'efficacité des États, leur capacité à proposer des biens publics de qualité et à véritablement
redistribuer cette richesse3
3
https://www.touteleurope.eu/actualite/les-impots-en-europe.html