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Introduction
En effet, le salut de l'organisation de demain réside dans la réhabilitation et la promotion de son capital
humain. Jamais, en effet, la ressource humaine n'a été autant à l'ordre ni autant portée à l'attention des
chercheurs, des politiciens et des managers : c'est par elle que se fera la performance, la créativité et la
qualité. Sans sa mobilisation et sa complicité active, ce sera vite la routine, la bureaucratie et la non
qualité.
Depuis une dizaine d'années, les conditions dans lesquelles les hommes et les femmes travaillent dans
notre Administration publique se trouvent au centre de l'actualité politique et sociale. Les grandes lignes
du programme de gouvernement d'alternance montrent que l'amélioration de la qualité de la vie au
travail, et par conséquent la qualité de service aux usagers, est quasiment devenu un enjeu politique et
même stratégique. Dans cette perspective, les ressources humaines sont considérées comme un facteur
de développement global de l'Administration publique marocaine.
Il est entendu que toute organisation progresse grâce à son capital humain. Mais seule une organisation
éminemment bien gérée traite l'intelligence et le potentiel humain comme ressources à développer
activement et consciemment.
En effet, pour tendre vers une Administration Publique Moderne, Les responsables du projet de
modernisation de l'Administration publique marocaine se trouvent donc devant le défi de mobiliser
chaque jour les femmes et les hommes, leur intelligence, leur cœur, leur esprit critique, leur goût du jeu,
du rêve, leur talent de création, de communication, d'observation, bref leur richesse et leur diversité.
L'organisation administrative du travail a donc vécu. Le management technocratique et sans âme qui
l'accompagnait doit être rapidement abandonné. Ce qui implique l'abandon de la conception selon
laquelle, il y a d'un côté des chefs qui savent, qui décident et qui commandent et de l'autre côté des
exécutants qui n'ont qu'à faire, en silence, ce qu'on leur demande.
Ce travail sur les aspects humains de la gestion a pour objectif de capitaliser les connaissances acquises
pendant la troisième session de ce cycle de formation des formateurs en GRH et de chercher à apporter
un éclairage sur la réalité de la gestion des personnes dans notre Administration publique.
METHODOLOGIE
Pour mener à bien ce travail, nous avons réalisé une recherche bibliographique pour voir ce qui a été
écrit sur le sujet dans l'administration publique, et ce auprès d'un certain nombre d'institutions :
N'ayant aucun élément pour poser un diagnostic concernant les aspects humains dans l'organisation
administrative publique marocaine, le groupe a jugé utile de mener une recherche exploratoire dans
l'administration. C'est dans ce sens qu'un questionnaire a été élaboré couvrant les 5 axes précités (voir
annexe). Ce questionnaire a été utilisé plus comme un guide d'entretien.
1. Mener des entrevues avec certains responsables centraux et régionaux sur les cinq axes de ce
module
2. Faire une analyse critique à la lumière des données recueillies ;
3. Dégager les avenues de changement pour les cinq axes ;
4. Identifier les besoins de formation ;
5. Arrêter des pistes d'exploration pour le stage.
o La région ;
o Le niveau central (les ministères).
1 - La communication
Les résultats des entrevues révèlent l'existence d'un fonctionnement bureaucratique et mécanique des
Administrations régionales dans la mesure ou seules les variables technico-économiques priment dans le
processus de prise de décision. Ce constat est significatif dans la mesure ou le mal dont soufre
l'Administration publique marocaine est d'ordre humain, culturel et comportemental.
Parler motivation et mobilisation dans une organisation rigide et pyramidale restera un simple exercice
intellectuel si le gouvernement n'inscrit pas ses efforts de modernisation de l'Administration dans une
approche globale du changement organisationnel :
• La motivation et la mobilisation restent les parents pauvres de la GRH dans l'Administration publique
marocaine ;
• Les responsables interviewés, soulignent l'état de démotivation des employés qui règne au sein de
leurs Administrations régionales ;
• Existence des grandes disparités au niveau du traitement salarial ;
• Absence d'un système d'incitation et de stimulation à caractère monétaire ;
• En dehors d'un système de notation archaïque, les responsables services extérieurs déplorent le
manque d'autonomie et de marge de main œuvre dans le traitement opérationnel des questions
relatives à la motivation et à la mobilisation de leurs fonctionnaires ;
• Absence d'un système d'incitation à caractère organisationnel et culturel ;
• Absence d'un système de reconnaissance équitable et d'un système d'évaluation des performances ;
• Les responsables des services extérieurs soulignent la difficulté dans l'état actuel des choses de
demander aux employés de travailler plus quand on ne peut leur permettre des hausses
substantielles de salaires ;
• Les instruments de finalisation et de contrôle pratiqué par l'Administration publique depuis les
années soixante montrent leur limite dans la mesure où l'Administration est perçue comme un
assemblage rationnel d'ensembles et de sous-ensembles inertes et interchangeables à loisir ;
• Les responsables contactés ont la certitude que les vieux liens hiérarchiques tissés par les
dispositions réglementaires et statutaires ne suffiraient plus à motiver et à mobiliser les énergies des
employés ;
• L'actuel système d'animation et d'activation en vigueur dans l'Administration publique ne permet
plus à cette dernière de renouveler son image auprès de ses propres employés et de ses usagers
traditionnels ;
• Selon les responsables contactés, une organisation qui ne gère pas, qui ne valorise pas et qui ne
mobilise pas son capital humain rencontrera certainement des difficultés pour faire passer les
changements radicaux ;
3 - LE LEADERSHIP
Parler de leadership dans une organisation publique où le mot d'ordre est « Administrer » est inadéquat :
• Les responsables contactés admettent que, dans une bureaucratie où tout le monde est soumit à
l'ordre impersonnel des lois, des règlements et des normes, il y a très peu de possibilité de voir
apparaître des leaders capables de mobiliser des masses au tour des projets ambitieux ;
• La culture de crainte, de soumission et d'obéissance qui règne au sein de l'Administration publique
marocaine reste un champ non fertile pour cultiver la confiance, l'éthique, l'autonomie et l'esprit
d'entrepreneurship qui sont indispensables à l'émergence des leaders ;
• Les responsables contactés admettent également que lorsque les comportements des employés de
l'Administration publique se trouvent gouvernés par une culture branchée essentiellement sur le
passé et le présent et que les actions du changement menées par le gouvernement demeurent
inefficaces nous sommes donc devant le paradigme du statu quo ;
• Sans structure flexible et décentralisée, sans communication interne fluide, sans politique de
motivation et de mobilisation, le leadership demeure impossible ;
4 - LA GESTION DES EQUIPES DE TRAVAIL
Sur cet aspect, les responsables contactés soulignent l'importance cruciale du management des équipes
dans la réussite de tout processus d'adaptation et de modernisation d'une organisation. Cependant,
l'observation apparaître des dysfonctionnements majeurs :
• La majorité des réunions du travail se termine par des échecs dans la mesure où les participants ne
jouissent pas d'un sentiment suffisant de sécurité ni d'une qualité de dialogue satisfaisante ;
• Les responsables de l'administration soulignent que le travail d'équipe exige des préalables comme la
communication interne, la confiance, le sens, l'autonomie et des projets ambitieux ;
• Les supérieurs ont souvent tendance à confondre le travail d'équipe et le travail de groupe ;
• Les responsables d'équipe de travail arrivent difficilement à obtenir des membres une adhésion aux
objectifs et aux buts dans la mesure où ils utilisent leur pouvoir hiérarchique et statutaire pour faire
passer leurs projets.
Le système des réunions en usage dans une organisation est profondément lié à sa structure(voir
tableau annexe I)
Nos responsables passent la plus part de leur temps en réunion. Cependant, ils arrivent difficilement à
mieux travailler ensemble.
• Les responsables contactés admettent l'existence des conflits dans leurs administrations à partir de
moment ou la dimension humaine entre en jeu ;
• Dans notre administration publique, la présence des conflits porte dans leur ensemble deux
caractères négatifs :
- Les conflits sont malsains, ils sont synonymes d'irrationalité et qu'il faut éviter ou réprimer ;
• Dés qu'on admet l'existence des êtres humains au sein d'une organisation, les phénomènes liés aux
conflits font leur apparition ;
• Les responsables de l'administration assimilent les conflits à des maladies dans la mesure où ils ont
peur que ceux-ci engendrent des problèmes comme :
• Les sources de conflit dans nos organisations publiques peuvent être regroupées en cinq catégories :
- Structure organisationnelle rigide et pyramidale ;
o Des conflits de pouvoir
o Des conflits de rôles
- Finances - Santé
2 - Limites de l'étude
• Absence d'agents opérationnels parmi les répondants (nous avions crainte que les agents
opérationnels ne comprennent pas les concepts objet de la recherche, et ils répondraient à côté ou il
faudrait beaucoup de temps d'explication de la part de l'administrateur du questionnaire)
• Faible pourcentage des répondants (15 des 30 prévus)
• Certaines questions nécessitaient des clarifications (nous avons corrigé ce biais en restant à côté des
répondants lors du remplissage du questionnaire pour répondre à leurs interrogations)
• Les queont été perçues comme trop fermées ne laissant pas de place à l'expression exhaustive des
avis des répondants. Certains même ont conseillé à ce que l'interviewer prennent des notes
supplémentaires.
3 - Les résultats
Nous présenterons les résultats des entrevues en rapportant les déclarations de la majorité des
répondants au sujet de chaque item sur un exemplaire du questionnaire administré:
VOLET Communication
I- Communication interne :
1 2 3 4
1 2 3
La politique sociale 3
5. Quels sont les moyens et/ou supports de communication utilisés par votre administration ?
7. Pour chacun des sujets suivants, pouvez-vous nous dire si vous êtes…
La politique sociale 1 2 3 4
La direction générale 1 2 3 4
La direction générale 1 2 3 4
10. Voici une liste d'affirmation, pouvez-vous nous dire si vous êtes d'accord avec elles :
L'encadrement retransmet 1 2 3 4
l'information qu'il reçoit
11. A votre avis, quels sont les obstacles auxquels se heurte la communication interne dans votre
administration :
Oui Non
Motivation
Oui Non
Formelle Informelle
Il existe certains éléments de motivation dans les mécanismes formels de rémunération. Mais
leur utilisation inadéquate, leur ignorance de la part des fonctionnaires font que l'on peut dire
qu'il n'y a pas de politique explicité et adéquate en matière de motivation du personnel de
l'état
3 - Quels sont les systèmes de motivation mis en place par votre administration ?
1 Promotion
2 Avantages sociaux
3 Primes
Participation à la
4
gestion
5 Responsabilisation
Reconnaissance du
6
mérite
Crainte de perdre
7
son emploi
Communication
8
interne
9 Autres (à préciser)
La crainte de perdre son emplois est absente étant donné que dans l'administration publique il
y a la sécurité d'emplois « à vie », la reconnaissance du mérite et la participation à la gestion
ne font pas partie de la culture, il reste la responsabilisation. Cette dernière existe, mais elle
est démotivante car soit elle n'est pas liée à un degré d'autorité pour l'exercice de cette
responsabilité, soit :
5 Autre ( à préciser)
Les répondants ont signalé dans leur majorité que la «politique » de motivation qui est sous-
entendue dans la politique de rémunération et dans les pratiques courantes de
l'administration est sensée théoriquement répondre aux différents éléments précités. Mais
dans la réalité, ceci n'est pas explicite, et n'est pas perçu en tant que tel par les
fonctionnaires.
Oui Non
1 - Parmi les facteurs ci-dessous, quels sont ceux qui sont susceptibles de vous inciter à fournir
davantage d'efforts dans votre travail ?
9 Autres (à préciser)
Oui Non
Plusieurs répondants ont trouvé cette question difficile. Ils ont dit que si d'un côté le
législateur a introduit dans la politique de rémunération un ensemble de mécanismes
(indemnités de différentes sortes) pour récompenser le fonctionnaire, il n'en demeure pas
moins que ce dernier n'en est pas conscient, en est mal informé et en bout de compte ces
mécanismes n'atteignent pas le but fixé. Peut-on dire dans ce cas que nous avons une
politique de motivation dans l'administration publique ?
Oui Non
L'information existe, mais elle n'est accessible que pour l'expert ( car elle n'est pas explicite
comme telle dans un document formel)
LEADERSHIP :
• Jusqu'à quel point les supérieurs ont-ils confiance dans les subordonnés ?
• Jusqu'à quel point les supérieurs se comportent-ils d'une manière qui rende les subordonnés libres
de discuter de sujets importants à propos de leur travail ?
• Jusqu'à quel point les supérieurs essaient-ils d'obtenir des idées et des opinions de leurs
subordonnés et de faire appel à eux de façon constructive ?
Les répondants qui ont dit « rarement » ont précisé que les chefs sollicitent rarement leurs
subordonnés dans le cadre de la gestion participative, afin d'utiliser leurs compétences. Ceux
qui ont dit souvent précisent que les chefs sollicitent leurs subordonnés mais principalement
pour exécution de tâches administratives précises. On ne leur demande pas de réfléchir, mais
simplement d'exécuter le travail commandé par le chef.
• A quel niveau les décisions sont-elles prises formellement ? (variation allant d'une centralisation au
sommet jusqu'à une décentralisation reliée à une grande délégation de l'autorité et du pouvoir de
décider).
• Jusqu'à quel point les décideurs sont-ils préoccupés par les problèmes des échelons inférieurs ?
• Jusqu'à quel point fait-on appel aux connaissances techniques et professionnelles dans la prise de
décision ?
Jamais rarement Parfois Souvent Toujours
Comme dit plus haut, le responsable fait appel à son subordonné pour la réalisation des
tâches entre autres techniques.
• Jusqu'à quel point les subordonnés s'engagent-ils dans les décisions reliées à leur travail ?
Sur ce point il y a eu unanimité. Les répondants trouvent normal que les fonctionnaires ne
soient pas engagés dans les décisions reliées à leur travail, car ils n'y ont pas participé. Ils
considèrent que c'est une corvée. Ils ne font que ce qui est expressément demandé par la
hiérarchie., et les choses pour lesquelles il y aura un contrôle.
3. Leader ou manager :
Quelles sont à votre avis, parmi les items suivants, les caractéristiques des responsables au sein de
l'administration dans laquelle vous travaillez. (Cochez l'item qui vous semble le plus correspondre au
comportement des responsables).
Nous constatons que les caractéristiques des responsables sont plus ceux de gestionnaires
que ceux de leaders. Concernant les 2 réponses de la colonne de gauche, les répondants
décrivent la majorité des responsables actuels dans l'administration comme des gens qui
recherchent absolument à avoir les commandes de pouvoir bien en main, ne veulent pas
partager le pouvoir que leur confère leur poste avec leurs collaborateurs.
4. Style de leadership :
- A votre avis, quel est le style de leadership le plus habituellement rencontré dans nos administrations ?
Cochez l'élément correspondant.
Les répondants semblent également unanimes ici également pour dire que les responsables
actuellement ont un style de gestion paternaliste. Ils sont portés sur la tâche, et étaient
jusqu'à dernièrement foncièrement autocratiques. Mais 2 éléments les ont fait changer vers le
style paternaliste :
• Le changement de comportement des fonctionnaires. En effet, nous assistons ces dernières années à
des changements de valeurs importants. Le fonctionnaire avait un niveau d'instruction relativement
plus bas, son degré d'obéissance à son chef et aux règlements de l'administration était relativement
élevé. Aujourd'hui le profil éducationnel des employés est meilleur, ce qui fait qu'ils veulent que leur
compétences soit reconnue. Ils posent des questions, n'obéissent plus comme avant aux simples
instructions, et veulent comprendre.
• A ceci s'ajoute que le fonctionnaire actuellement est syndiqué, ce qui le renforce dans ses doléances,
lui permet de discuter parfois d'égal à égal avec le responsable.
TRAVAIL D'EQUIPE
L'objectif des questions sur cet item est de savoir si dans l'administration marocaine, les fonctionnaires
travaillent en équipe ou pas. Pour cela, un certain nombre de caractéristiques des équipes à forte
cohésion est énuméré, et les répondants sont priés de donner leurs degrés d'accord avec ces dernières
Nous constatons que la notion d'équipe est pour ainsi dire absente de l'administration
publique. Il n'y a pas de cohésion entre les fonctionnaires travaillant dans une même unité
administrative. Ce qui regroupe les gens, c'est tout simplement l'espace de travail et les
tâches à accomplir au cas où il y a interdépendance. Si le travail des uns est indépendant du
travail de l'autre l'esprit est à l'individualisme. Chacun ne regarde, en général, que la tâche
que son chef attend de lui, et ne se souci pas des objectifs globaux de l'unité du travail.
GESTION DES REUNIONS
Les réunions constituent un outil de travail fréquent presque quotidien dans l'administration. Leur
réussite ou leur échec traduit les capacités de gestion des responsables, le climat de travail, et
déterminent la performance des prestations et services rendus aux citoyens par le biais de la qualité des
décisions qui en sortent. Comment se déroulent nos réunions ? Pour le savoir les répondants donneront
leurs avis quant aux caractéristiques essentielles des réunions que nous proposons, ainsi qu'en ce qui
concerne les attitudes de ceux qui y participent (encercler le chiffre correspondant à votre réponse. Les
chiffres 2 et 3 reflètent des situations intermédiaires).
Caractéristiques :
Il ressort de manière claire des affirmations des répondants que la gestion des réunions est
très mauvaise dans l'administration. Toutes la caractéristiques choisies par les répondants
pour qualifier ces réunions font de ces dernières un mauvais outil de communication ou de
production. Ceci de la part aussi bien des responsables (qui gèrent les réunions que de la part
des fonctionnaires qui la subissent. Plusieurs répondants ont parlé de « Réunionite » pour
dire nos pratiques dans les réunions demandent plusieurs corrections. Soit qu'elles sont, dans
certains cas trop fréquentes, trop longues ou bien totalement absente dans d'autres cas.
- Quelles sont les attitudes que vous rencontrez le plus souvent dans les réunions auxquelles vous
assistez ou celles que vous menez ? Utilisez 1 à 4 croix (x) pour en montrer l'importance.
D'après les répondants, les cas différents d'un département à l'autre, d'une direction à l'autre,
d'un responsable à l'autre. Mais en général rarement ils ont assisté à des réunions empreintes
des caractéristiques qui se trouvent sur la colonne de gauche. On retrouve, d'après eux,
certains élément comme l'écoute, mais c'est une écoute passive.
Les réunions sont en général mal gérées, mal supportés par les participants, peu productives
et peu communicante.
L'objectif des questions suivantes est de connaître la manière dont les gens se comportent en situation
de conflit dans l'administration ? Y a -t- il de la négociation entre eux ou pas ? Si oui comment se
caractérise-t-elle ?
1 - La négociation
1 2 3 4
De manière globale les répondants disent qu'il n'y a pas de mécanismes formels de négociation. Les
négociations qui se passent entre fonctionnaires ou entre fonctionnaires et administration ne sont pas
structurées, sont spontanées et marquées plus par la nature des relations interpersonnelles.
2 - Le conflit :
Oui Non
- L'importance des conflits (en nombre, en intensité) a-t-elle un impact sur la performance des
employés/de l'administration ?
Oui Non
• Problème XXX
• obstacle
• confrontation
• dispute
• différend entre deux ou plusieurs personnes
- Classer par ordre décroissant ( en numérotant de 1 à 12) les causes de conflits que vous avez dans
votre travail :
- Existe-il des mécanismes formels de résolution de conflits dans votre administration ? expliquer
brièvement
- Pensez-vous que les responsables connaissent / appliquent les techniques de résolution des conflits ?
argumentez de manière brève
SYNTHESE GLOBALE :
Les résultats des 2 études (régionale et ministérielle) sont relativement similaires. Le diagnostic posé
met en évidence des défaillances de l'Administration Publique sur sa manière de gérer les aspects
humains dans les organisations.
1 - AU SUJET DE LA COMMUNICATION
- Manque de transparence
- Certains départements commencent à faire de réels efforts dans ce sens : élaboration de stratégies, de
supports, communication externe (brochures, émission
radio…) pour informer les partenaires (politiques, sociaux…) afin d'engager le dialogue et améliorer le
relationnel.
2 - AU SUJET DE LA MOTIVATION
• Politique de rémunération présentant plusieurs défaillance (écart trop important entre les
différents niveaux hiérarchiques, le système incitatif (indemnitaire) prévu par le législateur a
complètement perdu son sens et son efficacité…)
• Le système de notation archaïque mis en place par l'administration ne permet plus d'évaluer les
performances, et ce aussi bien au niveau individuel qu'organisationnel
• La désuétude du système réglementaire et statutaire (promotion…) n'est pas lié au rendement
et la performance du fonctionnaire
• Sentiment d'injustice social e : écart trop important entre nantis et pauvres, manque de
transparence, taux imde chômage et d'analphabétisme… ( il y a une prise de conscience de plus en
plus importante ces derniers temps pour cet état de chose, et la mise en œuvre de certaines
solutions est en cours). Le sentiment d'injustice social dicte certains comportements des
fonctionnaires : plusieurs problèmes de l'administration trouvent leurs origines dans la société.
3 - AU SUJET DU LEADERSHIP
• Fonctionnaires, toute catégorie comprise, tenus au respect du règlement, avec perception de marges
de manœuvre très réduites de la part des responsables
• Culture de crainte, de méfiance et d'obéissance (héritage)
• Implication, engagement et loyauté dans l'action administrative faible
• Structure administrative rigide et centralisée (dans la réflexion et la prise de décision)
Tout ceci ne favorise pas l'émergence de leaders dans l'administration publique, et forge plus des
gestionnaires centrés sur la tâche que sur l'élément humain. Le syndicalisme a modifié le comportement
des responsables d'un style autocratique pur à un style de gestion paternaliste.
• Les conflits existent dans l'administration. Ils sont nombreux, entre fonctionnaires entre eux d'une
part et entre ces derniers et l'administration d'autre part. Ceci a un impact sur les relations dans le
travail, et donc sur la productivité.
• Les mécanismes formels de gestion de ces conflits sont absents, insuffisants, ou mal utilisés. La
composante syndicale devient un intervenant majeure, mais ne joue pas encore le rôle régulateur
qui lui revient normalement. L'absence de « convention collective » explicité en est probablement
pour beaucoup.
• Les responsables manqueraient de savoir quant aux techniques de négociation et de gestion des
conflits, ou utiliseraient insuffisamment ce savoir.
AVENUES DE CHANGEMENTS
LA COMMUNICATION
Dans les Administrations publiques non communicantes, les responsables ne remplissent pas leurs
fonctions relationnelles, puisqu'un chef, pour bien diriger et mobiliser ces troupes, doit engendrer un
climat favorable au travail, régler les litiges relationnels, favoriser les échanges et la circulation de
l'information, favoriser l'apparition de consensus sur certains points importants, il doit aussi savoir
donner confiance à ses collaborateurs en leur faciliter l'accès à l'information.
LA MOTIVATION
1. Tout ce qui a été dit sur la communication et sur le travail d'équipe contribue à créer un
milieu favorable à la motivation des fonctionnaires.
2. La sensibilisation des responsables (à tous les niveaux) à ce sujet sera aussi un levier
important. Dans ce sens, toute la ligne hiérarchique doit-être sensibilisée ; car un responsable
au niveau périphérique ne donnera d'importance à cela que si sa hiérarchie se comporte avec lui
de la même manière.
3. Instaurer un système adéquat d'évaluation des performances qui permettra de mesurer le
rendement et la productivité de chacun.
4. Et dans un 2ème temps, créer un système de rémunération basé sur la reconnaissance du
mérite , et lier le système de rémunération et d'avantages au rendement de manière étroite.
5. Le système doit définir un cadre réglementaire qui permette l'enrichissement des tâches ,
la possibilité de réorganisation du travail en donnant cette attribution au responsable directe
du fonctionnaire.
LE LEADERSHIP
Le leadership c'est un peu tout ce qu'on a vu jusqu'à présent. Le responsable devra œuvrer pour
légitimer le pouvoir que lui confère son poste et place hiérarchique. Il doit être reconnu par le groupe
comme leur leader. La question est comment amener les responsables à être plus leader que
gestionnaire ?
• D'abord les sensibiliser et les former à cela. Beaucoup de chose nécessite la formation. Cela ne
veut pas dire que l'on peut par la formation faire naître autant de leader qu'on veut. Ce qui possible
c'est d'instaurer des mécanismes de sélection des responsables répondant à certains critères.
Dans un 2ème temps, les sensibiliser et les former aux différentes techniques qui leur permettront
d'apparaître dans les groupes de fonctionnaires qu'ils dirigent comme des leaders.
• L'appareil administratif devra, en ce qui le concerne, veiller à cultiver le leadershipchez les
responsables. Ceci se fera :
- en réorganisant le travail : gestion par objectifs, par projets, avec un contrat, des mécanismes
d'évaluation de performances (organisationnels et individuels)
- en les motivant
Besoins en formation
ANNEXE I
publique
Symbole Graphique