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http://www.virusphoto.

com/27029-debat-photographier-et-montrer-la-misere-
du-monde-voyeurisme-ou-temoignage-2.html (Le 17-10-2010 a 21:10)

vinybouper

Membre

Ma pratique de la photo: Passionné de photo

Matériel: SONY Alpha 100

« Montrer la misère, c'est du voyeurisme ou du témoignage ? »

Après, tout dépend de l’intention du photographe ! Il se doit, à mon avis, de


porter un regard humain sur les personnes miséreuses. Ce regard humain au
sens noble du terme – pas celui de l’opportuniste qui profite de la misère du
monde * pour s’enrichir – se doit de transparaître à travers la photo. S’il y
parvient, il peut changer notre vision du monde, nous la rendre plus vraie,
plus proche de la réalité… plus humaine, encore une fois.

Si le photographe arrive à toucher notre sensibilité - notre cœur - c’est qu’il


aura accompli sa mission !

* et du malheur des autres comme dans les pipo magazines ! Ce sont ces
magazines qui nous rendent voyeurs...

Les photographes qui soumettent leurs photos à la critique ont autant besoin
du regard des autres que les personnes qui vivent dans la misère et qui ont
aussi besoin de notre regard.

C’est aussi une façon de dire qu’on est là et qu’on existe.

Sans les photos qui témoignent de la misère, ce serait comme si la misère


n’existait pas.

Ce serait comme si on vivait dans notre propre monde, un monde propre, un


monde bien à part, a wonderful world, un monde idéal, parfait, notre
paradis…

mais le paradis n’existe pas sur la terre, lorsque certains vivent l’enfer !

Il faut prendre le monde comme un seul être : avec sa beauté, ses richesses,
sa sensibilité, ses qualités, et ses défauts aussi…

Il faut le prendre comme s’il était capable du meilleur, comme du pire…

Il n’y a pas d’être parfait, il n’y a pas de monde parfait.


Le monde a l’image que nous lui donnons, il est à l’image de ce que nous
sommes. Des hommes, ni plus, ni moins.

(Bien sûr, il n'y a pas que l'homme dans le monde !)

La photo peut alors apporter la Vérité de ce qui existe, de ce qui est.

C'est une noble tâche qui incombe au photographe.

Bénis soient ceux qui savent toucher le cœur des hommes !

Et qui, par leur bienveillance, rendent le monde plus humain...

Entraks

Administrateur

Ma pratique de la photo: Passionné de photo

Ce qui fait que l'on est dans le témoignage ou que l'on tombe dans le
voyeurisme c'est la démarche du photographe. La démarche, aussi
bien dans l'acte de réalisation de la photo que dans le but recherché.

Entre celui qui va à la rencontre des gens et celui qui utilise un


téléobjectif sans se faire voir, il y a selon moi, d'un côté un voyeur,
de l'autre un reporter.

Enfin pour répondre à ta dernière phrase, la photo peut servir à plusieurs


chose... dénoncer ou célébrer. Un art peut avoir plusieurs fins en soi. Ne
serait-ce qu'en littérature, tu as à la fois la poésie engagée, et la poésie
lyrique.

JanMari

Membre

Ma pratique de la photo: Aucune connaissance

Matériel: Canon/Tamron/Sigma

Salut,
Pas seulement le photographe, le lecteur y est aussi pour beaucoup.

Pour revenir sur la réflexion de paul22, les images de camps de


concentration sont pour certains lecteurs un témoignage important,
mais pour d'autre une source de voyeurisme et ils y voient un moyen
de satisfaire leurs pulsions morbides.

Pour certains, les vidéos de décapitation au couteau de cuisine


régulièrement pratiquée en Iraq sont des témoignages, pour
d'autres, ce sont des images de propagande, mais pour d'autres
encore, ce sont des sources inépuisables de satisfaction morbide.

C'est identique pour ce qui est de la photographie de misère, certains s'en


serve et d'autres s'en régale.

C'est bête hein, mais c'est comme ça.

Pour conclure, j'estime que malgré ces tordus voyeurs, photographier la


misère est TRES important, c'est même vital.

Expliquer aux gens que des enfants meurent de faim au darfour, c'est une
chose, mais très peu savent ce que ça veux dire.

Par contre, collez leur sous les yeux une photo d'un petit africain squelettique
avec les intestins gonflés par la faim, et qui pleure sur le cadavre de sa
maman morte de faim, c'est autre chose!!

Ça a plus d'impact!!

vaaaala pour mon avis perso sur la chose

vinybouper

Membre

Ma pratique de la photo: Passionné de photo

Matériel: SONY Alpha 100

Je pense que pour ce qui est de la misère, c'est pareil. Plus c'est
choquant, révoltant, insuportable et plus il y aura d'impact, c'est
paradoxal.

http://generation3000-the-
returnii.skynetblogs.be/archive/2007/02/26/photographie-au-service-
du-voyeurisme.html

Susan sontag sur la photographie

Dans fenetre sur cours (1954), Hitchcock donne l'image


complementaire: le photogrpahe joue par James Stewart entretient,
par le truchement de son appariel photo, une relation
particulierement intense avec un evenement unique parce que,
precisement, il a la jambe cassee et qu'il est cloue a son fauteuil
roulant; son immobilisation temporaire l'empeche d'exercer une
action sur ce qu'il voit et donne encore plus d'importance au fait de
prendre des photos. Meme si elle est incompatible avec
l'intervention au sens physiqye du ternme, l'activite photographique
demeure une forme de participation.

Bien que l'appariel photo soit un poste d'observation, il y a dans


l'acte photographique plus que de l'observation passive. Comme le
voyeurisme erotique, c'est une facon d'encourager, au moins
tcitement, souvent ouvertement, tout ce qui se produit a continuer
de se produire. Prendre une photographie, c'est s'interesser aux
chose telle qu'elles sont, a la permanence du statu quo (au moins le
temps necessaire pour obtenir une "bonne" photo), c'est etre
complice de tout ce qui rend un sujet interessant, digne d'etre
photographie, y compris, quand c'est la que reside l'interet, de la
souffrance ou du malheur d'un autre.

...Si les photographes professionnels ont souvent des fantasmes


sexuels quand ils sont derriere l'objectif, peut-etre la perversion
reside -elle dans le fait que ces fantasmes sont a la fois plausibles et
fort inadequats. Dans Blow up (1966), Antonioni montre le
photographe de mode en train de se balancer convulsivement au-
dessus du corps de Verushka, dans le cliquetis de son appareil
photo.

... En realite, un appareil photo ne sert pas a grand-chose pour


etablir un lien erotique avec quelqu'un

Sophie Calle: Artist, Detective, Voyeur or All of the Above?

What French photographer Sophie Calle considers art, others may


consider an invasion of privacy. In fact, she was once almost taken
to court over the issue.

Born in France in 1953, Sophie Calle is a photographer, who is also


considered to be a conceptual artist. Her first photos, taken in the
1970s, were very simple pictures of graves marked "mother" and
"father."

Turning Voyeurism into Art

When she returned to Paris in 1979 after taking a trip around the
world, Calle felt lost in her city and hoped to rediscover it by
following random people going about their day As Sophie Calle
followed these unsuspecting people, she would take photographs
and write notes about her subjects.

Based on what she witnessed, Sophie Calle began to concoct


fictionalized accounts of these strangers' lives. This experience was
the beginning of her artistic projects.

Finding Art Between Fact and Fiction

Sophie Calle enjoyed her newfound role of "voyeuristic detective"


and author. In fact, she was so into the fictionalized accounts she
was composing that she even made herself a character in these
make believe accounts.

Generally, Sophie Calle's photographs are displayed with the notes


she wrote to go along with each picture. Many times, Sophie Calle
crosses implied societal boundaries in order to discover hidden
meanings in patterns of behavior. Her pieces tend to display an
intimacy between herself and her subjects (as well as the viewers
and her subjects) that the subjects are usually not aware they are
participating in.

Suite Venitienne (1980)

Suite Venitienne (1980) was one of Sophie Calle's first full series of
her newfound voyeuristic style. The inspiration for this work came
when Calle met a man at a party and followed him for two weeks.
Staying in disguise, Calle followed him from Paris to Venice and
documented his movements, creating a diary of photographs and
texts.

The Hotel (1983)

Calle's next series, The Hotel, had more planning than the chance
meeting of a person. For The Hotel, she posed as a chambermaid
and got a job at a Venice hotel.

Assigned to clean 12 rooms, Sophie Calle investigated the lives of


strangers staying at the hotel. In each room, she would take a
picture of the bed as the room's occupants left it. Sophie Calle would
then take various other photographs throughout the room of
personal items, laundry, garbage, etc. She also went through their
belongings and took notes of what she found, including information
about any papers she might find.

The completed series contained 12 works, one for each room, which
consisted of a grid of photographs from throughout the room placed
next to a larger photograph of the bed. Below the photographs was
text from Sophie Calle outlining not only what she had found, but
also any other details that she interpreted from what she had seen.

The Address Book (1983)

If Calle's early work was only questionably an invasion of privacy,


her series, The Address Book (1983) undoubtedly crossed the line.
This piece was created based on an address book that Calle found.
Before returning the book to its owner, Sophie Calle photocopied its
contents.

Subsequently, she contacted the people in the address book and


asked them about its owner, a man she had never met. After
explaining that she wanted to create a portrait of this man based on
their descriptions, the people she contacted shared their stories,
believing that this man would enjoy this project.

The finished series was published in the French newspaper, the


Liberation. When the owner of the address book returned from
holiday, he was outraged and threatened to sue Sophie Calle and the
Liberation for invasion of privacy. Instead, he uncovered a nude
photograph of Sophie Calle and demanded that the Liberation run it
as retribution. With Calle's permission, the newspaper ran the
photograph.

Becoming Part of Her Art

While Calle exhibits an almost obnoxious, yet quite edgy form of


voyeurism, she is also comfortable being the subject of her own
work. In her first major sculptural piece, The Birthday Ceremony
(1989), Calle invites viewers to see a glimpse of her life. The piece
consists of 15 cabinets, each holding gifts from individual year's
birthday celebrations.

Calle has also found herself in front of the camera on more than one
occasion. In La Filature / The Shadow, Sophie Calle had her mother
hire a private detective to follow her (Sophie Calle) around and take
photographs of her throughout her day. Because Calle was aware of
the approximate, she kept notes of her own movements throughout
that time. Later, she combined her notes with the pictures from the
detective.

In the precursor to reality television shows, Sophie Calle and


American photographer Greg Shepard appear in No Sex Last Night, a
documentary of their trip from New York to Los Angeles that
included a drive-thru wedding in Las Vegas. (The couple's marriage
did not last through the film).

Nobody's Perfect

Sophie Calle's love of voyeurism and her interest in people's


patterns behavior is apparent in nearly all of her artwork. On many
occasions, Calle has suggestion forms for people to comment her
art. In most of these cases, Calle sits nearby, watching people as
they complete the forms.

Théâtre. D'après Sophie Calle, une pièce de voyeurisme qui cache


bien son jeu. L'observatoire d'une femme de chambre. Hôtel C,
d'après Sophie Calle, m.s. de Caterina Gozzi, TGP de Saint-Denis, 01
48 13 70 00. Jusqu'au 10 juillet.

http://www.photographers-and-
photography.com/articles/photographers/famous-photographers-
1950-present/sophie-calle.php

(le 24-10-2010 8:00 pm)

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SOLIS RENÉ

C'est l'histoire d'une jeune femme qui, à l'époque du carnaval de

Venise, se fait embaucher comme femme de chambre dans un hôtel


et en profite pour fouiller l'intimité des clients. Elle ouvre sacs et
valises, recense leur contenu, prend des photos et tient le journal de
ses observations et découvertes. Cela dure trois semaines. Et puis,
elle s'en va et en fait un livre, ou plus exactement un récit
d'expérience illustré. Sophie Calle n'est pas romancière, plutôt
photographe, et encore plus voyeuse professionnelle. Et, comme
tout voyeur, c'est moins ce qu'elle voit qui l'intéresse que les
conditions dans lesquelles elle opère (clandestinité, peur d'être
surprise"). Dans l'Hôtel, compte rendu de l'expérience qu'elle mena
en février-mars 1981, ce que l'on entrevoit sur les gens n'a rien de
très excitant: des histoires de solitudes, de couples, de petites
manies, sur fond de draps tachés et de petites culottes froissées
dans le lavabo. Au total, un fil bien ténu qui ne tient que par
l'obstination de l'observatrice, par sa capacité à demeurer hors
champ: elle n'intervient jamais pour tenter de modifier la réalité,
restant une anonyme face à des anonymes.

Caterina Gozzi, metteur en scène italienne qui vit en France depuis


1992, est tombée un jour sur le récit de Sophie Calle et y a trouvé
des correspondances avec ses propres interrogations théâtrales.
Dans Hôtel C, titre de son spectacle, elle superpose à la règle du jeu
de Calle celle du théâtre: les spectateurs deviennent les voyeurs de
la voyeuse. L'exercice pourrait s'avérer assez vain: la vie des clients
de l'hôtel C n'a, on l'a dit, rien de passionnant. Et la répétition
obsessionnelle de la démarche (observer, fouiller, décrire) n'offre
pas de suspense théâtral très haletant. Cela pourrait être, en
somme, un spectacle sans grand objet ni sujet. Pourtant, Catherine
Gozzi parvient, elle aussi, à tendre son fil.

Un sac à main dans la salle. Elle utilise les ressources du théâtre: les
chambres de l'hôtel deviennent une seule chambre métaphorique,
un cube vide qui ne se meuble qu'à la fin. Et elle a imaginé, à un
moment, que les choses pouvaient se renverser: l'actrice sort de la
chambre de la scène et va chercher dans la salle le sac d'une
spectatrice dont elle entreprend de faire l'inventaire. On comprend
assez vite qu'il s'agit d'une fausse alerte: c'est bien le récit de
Sophie Calle qui continue, et le contenu du sac n'est pas celui de la
spectatrice mais d'une cliente de l'hôtel C, mais cette possibilité de
faire déborder le théâtre sur le réel introduit un malaise en affinité
avec la démarche initiale. Surtout, Caterina Gozzi a fait appel à une
sacrée femme de chambre: en tenue réglementaire (robe noire et
petit tablier blanc), Elisabeth Mazev amène dans l'affaire le plus
inattendu: un épatant sens de l'humour, une légèreté souriante qui
suffit à transformer un exercice de style en joyeux impromptu.

http://www.liberation.fr/culture/0101284528-theatre-d-apres-sophie-
calle-une-piece-de-voyeurisme-qui-cache-bien-son-jeu-l-
observatoire-d-une-femme-de-chambre-hotel-c-d-apres-sophie-calle-
m-s-de-caterina-gozzi-tgp-de-saint-denis-01-48-13-70-00-j
(le 24-10-2010 8:12 pm)

To Sontag, Arbus was a voyeur from the Upper West Side, a coddled
depressive, a disillusioned fashion photographer, an emotional
midget with an exquisite eye who sought out the marginal and the
sensational because, in habituating herself to their horror, she
hoped to numb her own pain. She is emblematic of the paradox of
photography, that "a pseudo-familiarity with the horrible reinforces
alienation, making one less able to react in real life." Arbus' suicide,
from this perspective, becomes not a proof of her sincerity, as
others have read it, but a consequence of her compulsive insincerity.

http://www.jewishvirtuallibrary.org/jsource/biography/arbus.html
(le 24-10-2010 8:43pm)

Yann Arthus Bertrand un voyeur mais un photographe dans son film


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