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La finance islamique

Option : IGE

Réalisé par :
MSAADI SOUKAYNA
KHLIFI JANANE
LAARISSI AYA
AZZOUZI YOUSSRA

Année universitaire 2016/2017


Remerciement

Avant de commencer quoi que ce soit nous tenons d’abord à remercier totalement notre
professeur d’avoir enrichi nos connaissances, de nous avoir guidé durant ce semestre, et pour
tout l’intérêt qu’il déploie en notre faveur afin que nous soyons à la hauteur.

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Sommaire

Remerciement ........................................................................................................ 2
Introduction ........................................................................................................... 4
I. Historique ........................................................................................................ 5
II. Fondements et principes : ............................................................................... 5
1. Principes restrictifs....................................................................................... 5
2. Principes positifs .......................................................................................... 6
III. Principaux produits islamiques .................................................................... 7
1. Instruments de dette ..................................................................................... 7
2. Instruments participatifs .............................................................................. 8
IV. Comment se situe le Maroc en matière de la mise en place de Finance
Islamique ?............................................................................................................. 8
V. La finance islamique concurrencera-t-elle la finance classique ? .................. 9
Conclusion ........................................................................................................... 11
Bibliographie ....................................................................................................... 12

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Introduction

Considérée comme la solution crédible et alternative à la finance conventionnelle, la


finance islamique continue sur son évolution constante et rapide. Actuellement, les deux
références mondiales en la matière sont la Malaisie et les pays du Golf.

Le développement de la finance islamique au cours des deux dernière décennies est


l’un de développement les plus intéressants de l’histoire récente du secteur des services
financiers mondiaux.

L’objectif principal de la finance islamique et de rendre les pratiques financières


conforment à ce qui est encouragé par la charia à fin de répondre aux besoins de financement
des investisseurs qui rejettent la finance classique ou conventionnée.

La structure de ce travail s’articulera autour de cinq parties majeures. D’abord, la


première partie est dans laquelle on a cité l’historique de la finance islamique. Ensuite, dans
la deuxième on a parlé sur les principes de cette finance. La troisième partie est sur les
principaux produits de la finance islamique. La quatrième est la réponse de la question qui est
pour but de connaitre comment le Maroc se situe en matière de la mise en place de la finance
islamique. Enfin, il est essentiel de savoir est ce que la finance islamique concurrencera- t-
elle celle classique ?

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I. Historique :

La finance islamique est avant tout une finance éthique, qui privilégie un système de
valeurs bâti sur la nécessité d’éviter ce qui est interdit, sur un équilibre entre l’intérêt
personnel et l’intérêt public, mais aussi sur les valeurs de l’équité, la transparence et la
sincérité,… Ces valeurs sont d’une importance capitale et doivent se refléter obligatoirement
dans les actes et les transactions

La première expérience moderne de mise en pratique du système bancaire islamique, en 1963


dans la ville égyptienne de Mit Ghamr. L’objectif de leur fondateur, Ahmed al Najjar, était
d’assurer l’intermédiation des ressources financières entre épargnants et petits investisseurs
locaux.

 1970 :L’Organisation de la Conférence Islamique est créée et lance l’idée de la banque


islamique.
 1975 : Création de la banque islamique du développement, et naissances de banques
islamiques telles que la Dubai Islamic Bank.
 1980-2000 : Développement de la Finance Islamique en Asie du sud est et au Moyen
Orient.
 2000-2008 : Développement de la FI en Europe et au Moyen Orient, Asie du Sud Est,
Afrique du Nord, autant dans les banques islamiques que les banques traditionnelles.
 2009 : lancement de la première banque universelle en Tunisie
 2011 : lancement de l’international Islamic Benchmark Rate.

II. Fondements et principes :

Les principes et fondements de la finance islamique découlent du droit et de la


jurisprudence islamique. Il s’agit avant tout d’une finance qui se caractérise par une
dimension morale, solidaire, équitable et socialement responsable. Le droit islamique est en
effet très attaché à la notion d’équilibre contractuel et de gain mutuel.

La finance islamique obéit à un certain nombre d’obligations et interdictions :

1. Principes restrictifs :
 Interdire l’usure et l’intérêt :
le terme RIBA désigne tout avantage ou surplus perçu par l’un des contractants sans
aucune contrepartie acceptable et légitime du point de vue de la sharia , il a 2 formes
principales :

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Riba Al Fadl : il s’agit de tout surplus concret perçu lors d’un échange direct entre
2 choses de même nature qui se vendent au poids ou à la mesure.

Riba-Annassia : le surplus perçu lors de l’acquittement d’un dû dont le paiement a


été posé comme condition de façon explicite ou implicite dans le contrat en raison, du
délai accordé pour le règlement différé .

 Interdire l’incertitude et délaisser la spéculation :


Le GHARAR se manifeste lorsque l’objet d’un contrat est ambigu , incertain ou
dépend d’événements futurs dont la réalisation est aléatoire et totalement en dehors du
contrôle des parties . Un contrat dont l’objet constitue un événement incertain sera considéré
non conforme aux principes de la finance islamique par exemple : le contrat d’assurance
commerciale (voiture, habitation.. ) est jugé illicite par les savants musulmans .

Quant au MAYSIR , il interdit de réaliser des opérations qui reposent sur la pure
spéculation (c’est à dire les opérations réalisées en vue de faire un profit facile sans création
de richesse par le travail ) par exemple : les jeux de hasard ..

 Ne pas financer des activités illicites :


La charia exige que tout musulman ne puisse traiter des biens jugés illicites ou
HARAM . Aucun investissement ne peut ainsi être réalisé par un financier islamique dés lors
qu’il porte sur des produits interdits par la charia ou des activités illicites telles que l’alcool ,
la viande porcine , l’armement , la loterie …

2. Principes positifs :

 partager les pertes et profits (règle des 3P) :


Ce système de (3P) permet d’associer le capital financier au capital humain.
Concrètement , en vertu de ce principe , un investisseur (banque islamique ) doit confier ses
fonds à un entrepreneur avec qui il partagera les bénéfices en fonction de la performance de
l’actif sous-jacent , il devra également partager toute perte éventuelle avec cet entrepreneur si
celle-ci n’est pas dur à une négligence ou une faute grave de ce dernier . Le partage déterminé
contractuellement et peut ne pas être égalitaire mais doit être tout le temps équitable.

 Adosser les investissements à des actifs tangibles (ASSET-BACKING)


La finance islamique est dans tous les cas de figure rattachée à l’économie réelle.
Toutes les transactions financières doivent être adossées à des actifs réels et matériels et
surtout détenu. Ce principe de ( l'ASSET-BACKING), permet de renforcer la stabilité
économique et la maitrise des risques . IL Est aussi une manière d'inciter les investisseurs à
s'engager dans l'économie réelle, et d'empêcher la déconnexion observée entre les marchés
financiers et l'économie réelle.
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III. Principaux produits islamiques :

1. Instruments de dette :

 MOURABAHA : contrat de vente avec marge bénéficiaire


Le financier acquiert un actif désigné par le client auprès d’un vendeur à un prix
d’acquisition P. le financier devient propriétaire de l’actif et le revend à son client au prix P
additionné d’une marge bénéficiaire M. le financier transfert alors la propriété de l’actif au
client. Le prix et la marge sont connus par les parties contractantes et le paiement peut se faire
en une seule fois ou par versement échelonnés. Cela permet de financer à la fois les besoins
d’exploitation et les investissements d’une entreprise par exemple.

 IJARA :
Cette opération s'apparente à une location-vente ou à un crédit-bail. Le créancier (la
banque) achète des biens qu'il loue à un client avec, pour celui-ci, une possibilité de rachat au
terme du contrat.

Si l'ijara est très proche, dans la forme et dans l'esprit, d'un contrat de crédit-bail, il y a
ce pendant quelques différences, certes de détail, mais importantes le plus importent est que
dans un crédit-bail, en cas de retard dans les paiements, le contrat prévoit des pénalités (sous
forme de pourcentage de la somme due). Cette condition est inapplicable dans un contrat
islamique le raison est que la pénalité fixe est assimilable à un taux d'intérêt aussi la
philosophie musulmane réprouve toute provision dans un contrat financier qui pénalise un
débiteur de bonne foi déjà en difficulté.

 SALAM :
La vente al-Salam est une vente à terme, c'est-à-dire une opération où le paiement se
fait au comptant alors que la livraison se fait dans le futur. La Finance Islamique interdit, en
principe, la vente d'un bien non-existant car celle-ci implique le hasard (gharar). Mais, pour
faciliter certaines opérations, notamment dans l'agriculture, des exceptions ont été accordées
Le contrat de salam est actuellement utilisé pour remplacer les produits dérivés, tels les
contrats à terme ou les options, qui ne sont pas transposables en l'état dans la Finance
Islamique étant donné qu'ils contiennent des éléments de gharar.

 ISTISNAA :

Ce contrat financier permet à un acheteur de se procurer des biens qu'il se fait livrer à
terme. A la différence du Salam, dans ce type de contrat, le prix, convenu à l'avance, est payé
graduellement tout au long de la fabrication du bien. Les modalités concrètes du paiement
sont déterminées par les termes de l'accord passé entre l'acheteur et le vendeur (en

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l'occurrence la banque). Cette structure de financement est essentiellement utilisée dans
l'immobilier.

2. Instruments participatifs :

 Al Moudharaba
Cette opération met en relation un investisseur « Rab el Mel »qui fournit le capital
(financier ou autre) et un entrepreneur « Moudharib »qui fournit son expertise. Dans cette
structure financière, les bénéfices engrangés sont partagés entre les deux parties prenantes

selon une répartition convenue à l'avance après que l'investisseur ait recouvré son
capital et que les frais de gestion de l'entrepreneur aient été acquittés. En cas de perte, c'est
l'investisseur qui en assume l'intégralité, l'entrepreneur ne perd que sa rémunération. C’est en
ce point que la «Moudharaba » diffère de la société par commandite.

 Al Moucharakah
Al Moucharakah est la traduction de « association » c'est un produit financier
islamique qui fait intervenir plusieurs associés dans l'apport au capital mais aussi à la gestion
du projet. Dans cette opération, deux partenaires investissent ensemble dans un projet et en
partagent les bénéfices en fonction du capital investi. Dans l'éventualité d'une perte, celle-ci
est supportée par les deux parties au prorata du capital investi. Al Moucharakah est
probablement l'instrument financier islamique le plus fidèle aux préceptes fondamentaux de
l'Islam, cette technique de financement est, dans la réalité, très peu utilisée. Elle est utilisée
essentiellement dans des projets d'investissement à petite échelle.

IV. Comment se situe le Maroc en matière de la mise en place de


Finance Islamique ?

Selon les auteurs d’un rapport international élaboré par la Banque mondiale (BM) et la
Banque islamique de développement (BID).
Le Maroc, Comparé à ses voisins du nord ou même un peu du sud , a de sérieux atouts
qui sont notamment : sa situation géographique , ses récentes évolutions politiques , son
marché bancaire, plus globalement son infrastructure financière et réglementaire son arsenal
juridique et fiscal , le potentiel et les besoins du secteur industriel , ses ressources humaines et
matérielles , ses oulémas,.. tous ces éléments nous laissent penser que tous les ingrédients
sont réunis pour un marché de la finance islamique très développé et très dynamique au
Maroc , d’autant plus qu’avec le tout récent projet de loi sur les banques dites participatives ,
le Maroc prend une très sérieuse longueur d’avance non pas seulement sur ses voisins mais
sur l’ensemble des pays africains. Parmi les ingrédients de cette réussite attendue : le taux de
religiosité parmi la population, qui est de 97% .
Autre facteur favorable pour l’avenir de la finance islamique au Maroc est
l’importante proportion des Marocains qui ne sont pas bancarisés pour motif de convictions
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religieuses. En effet, 26,8% des marocains, ne disposent pas de compte bancaire pour des
raisons religieuses.
Le rapport de la BM et la BID indique aussi que 54% des PME marocaines expriment
leur préférence pour les produits conformes à la Charia et que le crédit bancaire représente
actuellement à peine 24% de leur financement .
Le Maroc est également bien noté en matière de crédibilité de la gouvernance
chariatique de la banque islamique. En effet, le Maroc parmi un nombre croissant de pays ,
qui évoluent dans la même direction que la Malaisie en mettant en place leur propre cadre de
réglementation et de gouvernance. celle ci est considérée comme le «chef de file» en termes
de cadre de régulation et de gouvernance de la Sharia pour son industrie des services
financiers islamiques.
Cet aspect constitue un facteur important pour la réussite de ce créneau de la finance, selon les
auteurs du rapport qui insistent sur la nécessité de résoudre les inefficacités associées au
processus de conformité de la Charia.

V. La finance islamique concurrencera-t-elle la finance


classique ?
C’est officiel. Après plusieurs années d’attente, le Maroc a enfin sa finance
islamique. La banque centrale a accordé, début janvier 2017, des agréments à cinq nouvelles
banques «participatives» .Ces nouvelles entités sont portées par les principales banques de la
place, à savoir la Banque populaire, CIH Bank, BMCE Bank of Africa, Attijariwafa Bank et
le groupe Crédit agricole du Maroc. Chaque groupe bancaire marocain s’est associé avec un
partenaire financier arabe, principalement dans les pays du Golfe.

la Banque populaire s’est alliée avec Guidance Financial Group, une filiale du fonds
souverain Qatari Barwa; CIH Bank avec Qatar International Islamic Bank; BMCE Bank of
Africa avec le groupe bahreïni Dalla Al Baraka; et le Crédit agricole du Maroc avec la
Société islamique pour le développement du secteur privé, une filiale de la Banque islamique
pour le développement.
Seul le groupe Attijariwafa Bank, se retrouve toujours en phase de discussion avec
un partenaire étranger. Mais Attijariwafa a été précurseur dans le domaine en lançant, en
2010, Dar Assafa, qui propose des produits bancaires dits participatifs.
Ainsi , Bank Al Maghrib, a également donné son feu vert à trois autres banques marocaines,
pour lancer des fenêtres bancaires halal. Il s’agit de la BMCI, Société générale Maroc; et le
Crédit du Maroc.
L’arrivée de la finance islamique au Maroc n’est pas le fruit hasard. Existant depuis 10 ans
déjà en Angleterre et 5 ans en France, cette finance islamique trouve un engouement certain
dans plusieurs pays du monde, dont le Maroc.
Selon une récente enquête réalisée par l’Institut islamique de recherche et de
formation rattaché à la Banque islamique de développement (BID), 98% des Marocains ont
manifesté leur intérêt pour les produits bancaires islamiques. Cette enquête a révélé que 84%
des Marocains intéressés par les produits bancaires islamiques souhaitent que ces produits
soient moins coûteux que ceux offerts par les banques traditionnelles. 43% des sondés ont

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cependant affirmé qu’ils ouvriraient des comptes bancaires auprès des établissements
islamiques, même si les produits bancaires halal s’avèrent plus chers que les services
bancaires traditionnels. Plus catégoriques encore, 30% ont déclaré qu’ils n’utiliseront plus
que des produits financiers islamiques.

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Conclusion

La finance islamique offre de multiples avantages qui stimulent ensemble un développement


stable . les pays musulmans ayant une importante communauté musulmane ont un intérêt
économique certain à prendre toutes les dispositions nécessaires à l’émergence d’une
composante finance islamique à l’intérieur de leurs systèmes financiers respectifs .

La finance islamique ne représente pas une activité à la mode mais elle repose sur de
nombreux principes sous-jacents et se distingue notamment par son caractère participatif ,
Le Maroc a tout gagner en intégrant la finance islamique celle-ci peut lui apporter des
ressources fraiches , augmenter le taux de bancarisation , favoriser la culture
entrepreneuriale ..

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Bibliographie

Sites web :

http://fr.financialislam.com

http://www.maroc-hebdo.press.ma/finance-islamique-concurrencera-t-finance-classique/

http://financeislamiques.blogspot.com/2012/07/les-instruments-de-la-finance-islamique.html

Articles électroniques :

« Le Maroc, un terrain fertile pour la finance islamique », journal le matin, LAHCEN


OUDOUD, 02 /03/2017

« Le Maroc a de très sérieux atouts en finance islamique », journal ECOPLUS, 8-14/03/2013

« Projet de fin d’étude sous thème : la finance islamique réalisé par AIT BOUYH EL
HOUSSAINE / HBIBA IJANNI / HICHAM AIT YOUSSEF année universitaire
2015/2016»

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