Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Sommaire
1 L’huile de palme et les savonneries artisanales P 2
2 Bilan de nos installations de générateurs électri- P 11
ques en République Centre Africaine
3 La soudure autogène au chalumeau P 12
Matériel nécessaire et mode opératoire
4 Le traçage P 15
But, processus, principaux instruments et leurs usages
Il est difficile de dater l’origine du savon, qui est apparu voici plusieurs siècles. L’hypothèse la
plus plausible est que sa découverte provient d’un incident fortuit : le contact d’un corps gras avec de
la cendre de bois au niveau d’un foyer de cuisson. Ce mélange d’un corps gras et d’un alcali obtenu à
partir de cendres de végétaux va inciter les curieux, qui se posent des questions, à reproduire le
phénomène et à donner le premier essor à la production de savon. Cette première formule va perdurer
durant plusieurs siècles, elle serait toujours d’actualité pour la production de savon traditionnel qui,
faute de moyens, trouve dans cette formule une manière économique d’assurer les besoins en savon,
voire de générer quelques revenus.
Informations théoriques et techniques
La théorie n’est pas indispensable pour faire un bon savon mais permet de mieux comprendre le processus de la saponifi-
cation. Celle-ci est l’opération par laquelle un corps gras se transforme en savon.
Avec le temps et la découverte d’autres formes d’alcali ainsi que la diversification de la culture
des oléagineux, la technique de la production de savon a nettement progressé. Elle se devait d’être
intensifiée, du fait que le savon est devenu un produit incontournable en ce qui concerne l’hygiène
corporelle, l’assainissement des milieux de vie et les nettoyages en tous genres. Ceci s’est traduit par
l’avènement des savonneries industrielles. Ce type de production donne une large gamme de produits
de toilette et autres. Malheureusement, ces structures sont rares à produire des savons exempts
d’ajouts chimiques ou autres dont les effets restent méconnus pour bon nombre de consommateurs.
Citons :
- Les produits pour parfumer cachent souvent des essen
ces d’origine chimique.
- L’EDTA est un produit chimique utilisé pour diminuer
l’effet de rancissement.
- Des produits moussants sont ajoutés pour renforcer le
pouvoir moussant des produits.
Cette situation est imputable, en grande partie, aux consommateurs qui veulent des savons parfu-
més, extra doux, offrant un maximum de mousse, sans se douter ce qui peut se cacher derrière des for-
mules de productions complexes. Les matières premières (huiles végétales) lorsqu’elles sont bien asso-
ciées en fonction de leurs spécificités propres offrent des résultats presqu’identiques.
Aujourd’hui, la plupart des savonneries industrielles, en vue d’une meilleure rentabilité, utilisent
des graisses animales ou des huiles à fort taux d’acidité dont les paramètres ne permettent pas une bon-
ne saponification sans risque de rancissement. Elles font dès lors appel aux produits chimiques, dange-
reux pour la peau.
3
Contrairement aux huileries industrielles, la plupart des savonneries artisanales travaillent encore à
l’ancienne, afin de perpétuer une production de savons de qualité. Les produits à partir d’huiles végéta-
les répondent souvent à la demande de consommateurs avertis. La dimension de ces savonneries leur
permet de pratiquer une production restreinte et de mettre sur le marché des productions de savons spé-
cifiques utilisables par des personnes atteintes d’allergies, voire des savons dermatologiques; ce que
l’industrie est dans l’impossibilité de faire.
De nombreuses personnes font des allergies à certains savons. Les causes en sont multiples: très sou-
vent parce qu’ils contiennent des parfums et autres produits chimiques.
Dans les pays détenteurs de ces matières premières, l’activation de savonneries artisanales d’une
certaine dimension (300 à 500kg de savon par jour) aurait de sérieux impacts à plusieurs niveaux :
- Opportunité de disposer de savons de qualité à un rapport qualité/prix supérieur aux produits d’im-
portation.
C. SAVONNERIE ARTISANALE
Il y a une différence entre une production traditionnelle et une production artisanale moderne.
Dans les savonneries traditionnelles on obtient du KOH (potasse caustique) par la macération de cen-
dres végétales. Le mot potasse provient de « potas » (néerlandais) ou « pot ask » (anglais): littérale-
ment: cendre de pot. De nombreuses femmes africaines continuent la fabrication de savons par la mé-
thode traditionnelle.
4
Dans les savonneries artisanales, la technologie est actualisée. La saponification est obtenue à
l’aide d’alcalin de type industriel: Na OH, plus connu sous le nom de soude caustique.
Par rapport aux savonneries artisanales, celles des sociétés industrialisées disposent d’équipe-
ments sophistiqués, indispensables pour atteindre un volume de production en rapport avec les im-
pératifs de rentabilité.
La vulgarisation de petites structures dans les pays de l’Afrique subsaharienne doit être pensée
en vue d’une réalisation locale.
Au démarrage la prudence s’impose; il ne faut pas chercher une trop grande dimension, sachant
que les bénéfices risquent de se faire attendre: la formation d’un personnel à la maitrise du métier
de savonnier prend un mois et la nouvelle fabrication doit convaincre et s’imposer sur le marché.
Commencer petit ne pose aucun problème dans la suite si la structure initiale peut être facilement
modulable pour permettre de doubler, tripler ou quadrupler les effectifs et les équipements au fur et
à mesure de l’essor et de la vente.
La dimension idéale de démarrage est une unité de production de 30 à 50kg/jour. Sur cette base la
plus value générée se traduit par un chiffre d’affaires, toutes charges déduites, estimé entre 60 à 100
$/jour, sachant que le budget de démarrage se situe dans une fourchette de 800 à 1.200$
- 1 clarificateur (facultatif)
- 1 balance
- 1 foyer pour le blanchiment et la désodorisation des huiles et pour assurer la température néces-
saire pour saponification
- 3 récipients en métal (bassines) 40litres, acier ou inox.
- 10 seaux en matière plastique 20litres, muni de couvercle
- 10 bidons en matière plastique 5 litres
- 5 bidons en matière plastique 10 litres
La soude est corrosive pour l’aluminium. Pour produire du savon, il faut donc exclure les ré-
cipients et casserole en aluminium.
+
Soude caustique
=
Corps gras huiles végétales ou graisses
NaOH SAVON DUR
animales
Potasse caustique
KOH + Corps gras Huiles végétales ou graisses
animales
= SAVON MOU
Dans la pratique un léger surplus d’alcali est nécessaire pour une bonne conservation du savon du fait
que la soude caustique renferme quelques impuretés. Certaines sources suggèrent de majorer jusque 5%
la quantité de soude; nous essayerons de ne pas dépasser les 2%.
La précision dans les mesures est cependant importante. Il est primordial de peser chaque ingré-
dient avec précision à l’aide d’une balance capable de mesurer au gramme près. En cas d’erreur dans les
dosages, ou bien le savon contiendrait trop de soude, il serait trop caustique et risquerait de provoquer de
graves irritations ou brûlures de la peau ou dans le cas contraire il serait trop gras et rancirait très rapide-
ment.
6
Les diverses recettes de savon existent et correspondent à l’usage auquel il est destiné mais aussi en
fonction des disponibilités en huile dans la région. Ces recettes peuvent vous être fournies par CO-
DEART. Chaque formule va nécessité des quantités de matières grasses différentes mais aussi un dosa-
ge de lessive approprié.
La première phase d’activité lorsque l’on dispose de l’ensemble du matériel et des matières
premières, est de conditionner les huiles : blanchiment et désodorisation.
Le blanchiment s’applique surtout pour l’huile de palme, afin de la décharger de la carotène qu’elle
contient. Pour ce faire, on fait chauffer l’huile en la brassant à +/- 100°, l’opération se fait généralement
en une trentaine de minutes.
La désodorisation s’effectue aussi par traitement thermique. Elle se fait simultanément pour la tota-
lité des coulées prévues et pour l’ensemble des huiles qui seront utilisées dans le mélange, chacune
dans la proportion retenue. Le temps est fonction de la qualité de l’huile et de l’eau qu’elle contient. Le
blanchissement est réalisé quand la mousse a disparu.
La plupart des savons sont produits à partir d’une combinaison de plusieurs huiles, afin de leur don-
ner la dureté, la douceur et le pouvoir moussant répondant à l’utilisation prévue : soit savon de toilette,
savon antiseptique, savon de lessive, savon d’entretien, etc…Cependant le nombre de corps gras pour
obtenir un savon de qualité est limité.
Préparation de la lessive
Faire très attention que toutes les quantités sont données en mesures de poids (grammes ou kilos) alors que pour les
liquides les données sont ordinairement exprimées en litre…….Le poids = Volume (litre) x densité.
Si, à l’aide du tableau de la page précédente, il n’est pas difficile de calculer la quantité de soude
caustique, la confection de la lessive demande plus de connaissance au niveau de la chimie.
Malgré les quelques éclairages donnés dans le texte sur quelques notions, comme déjà dit plus haut,
nous vous conseillons de suivre des recettes qui ont fait leur preuve. Diverses fiches stipulant tous les
ingrédients et leur quantité peuvent vous être fournies par CODEART.
Calcul de la quantité de soude caustique dans le cas d’un mélange d’huile: La méthode la plus sim-
ple pour calculer la quantité de soude caustique nécessaire pour la saponification d’un mélange est d’additionner
la quantité nécessaire pour chaque composant.
Exemple : 7 Kg d’un mélange: 2,5 Kg d’huile de palme, 3 Kg d’huile de Jatropha, 1,5 Kg d’huile palmiste.
1 Kg d’huile de palme requiert 143 gr de soude caustique, pour 2,5 Kg il en faut 357,5 gr = 0,3575 Kg
1 Kg d’huile de jatropha requiert 134 gr de soude caustique, pour 3 Kg il en faut 402 gr = 0,402 Kg
1 Kg d’huile palmiste requiert 179 gr de soude caustique, pour 1,5 Kg il en faut 268 gr = 0,268 Kg
Poids de soude caustique pour ce mélange = 1,0275 Kg
La phase suivante est la préparation de la lessive, qui consiste à combiner un volume d’eau à la quan-
tité de soude caustique déterminé par le poids de l’huile à saponifier. Pour les procédés à froid, on a
besoin d’une lessive plus concentrée (23 à 35°Bé) que pour les procédés à chaud (10 à 15°Bé).
Le degré Baumé est une unité de mesure indirecte de concentration.
La quantité de soude caustique connue, la lessive est obtenue en ajoutant la quantité d’eau appro-
priée.
Une lessive trop concentrée provoque une réaction trop rapide avec formation de blocs. Le savon
ainsi formé contiendrait trop d’alcali qui n’aurait pas réagi. Un savon bien fini ne doit plus contenir ni
soude ni huile dans leur état d’origine.
8
Une lessive avec trop d’eau ralentit la saponification et le savon risque de prendre plus de temps
pour sécher. La précision des chiffres donnés, le sont à titre indicatif et c’est l’expérience qui permet de
déterminer l’exacte concentration.
. Dans notre exemple, la lessive devrait se composer de 1,0275 Kg de soude caustique et de 2,5 Kg
d’eau. La densité de l’eau est égale à 1, on peu donc parler dans ce cas de 2,5 litres d’eau.
N.B. - Le pourcentage (%) en poids de soude caustique (NaOH) augmente avec l’augmentation de
degrés Baumé (°Bé).
- De nombreux tableaux donnent des valeurs de concentrations en rapport avec les différentes densi-
tés des huiles ou des graisses mais aussi en fonction de leur température. Cela nécessite de nombreux
calculs. Laissons ceux-ci aux chimistes et faisons appel aux données proposées par des gens d’expé-
riences. Tous vous diront que les chiffres sont là à titre indicatif ; il y a trop de variable : température,
degré d’humidité, etc.. . C’est l’expérience qui permet de déterminer l’exacte concentration.
La préparation de la lessive, ainsi que son utilisation lors de la phase de saponification requiert
d’utiliser les équipements de sécurité.
Pour des raisons d’efficacité, habituellement la lessive est utilisée après 24 heures.
Apparition de la trace
La trace indique que la pâte commence à se solidifier. Elle s’identifie sous
la forme de vagues sur le pourtour de la cuillère de mixage ou encore si
après avoir retiré la cuillère les gouttes qui retombent dans le mélange ne
disparaît pas immédiatement après avoir touché la surface de la pâte. Il est
important d'être attentif aux changements de texture, car si on attend trop et
que la pâte est épaisse, elle pourrait se solidifier dans le récipient lors de
l'ajout des autres ingrédients.
Dès que la trace apparaît, c’est le moment pour y ajouter la portion d’huile essentielle, destinée à
parfumer le savon, habituellement une dose de 2,5 centilitres pour une coulée de +/- 6kg d’huile
végétale. A partir de là, il faut s’activer rapidement à transvaser la pâte dans les moules, tout retard se
traduisant par un risque de formation de grumeaux.
La découpe des blocs de savon ou barres de savon est effectuée sur table de
coupe, ainsi qu’à partir de boite de coupe. Comme pour le matériel recommandé
pour le moulage en tubes de plastique, un coupe savon approprié a été mis au point
chez CODEART. Ce dernier permet la découpe simultanée de 10 savons de 100gr :
format savon de toilette et de 20 savons de 25gr format savon d’hôtel.
Le matriçage du savon consiste à lui donner une forme et à imprimer son de-
sign. Chaque marque de savon a le sien. Dans le cas des savonneries artisanales il
est judicieux de rester dans la simplicité afin que les matrices puissent être réali-
sées et reconditionnées localement.
Nos sources
La majorité de toutes ces informations et explications nous ont été fournies et en partie rédigées par
Mr Jean Libert. Il a passé une grosse partie de sa vie professionnelle au service d’institutions interna-
tionales. Pensionné, il collabore régulièrement aux recherches d’amélioration, de déploiement et d’utili-
sation locale de la filière huile de Codéart. Grâce à ses connaissances et ses expériences de terrain, il est
devenu un véritable spécialiste de la fabrication du savon en Afrique mais aussi de la formation à cette
technique.
10
De retour après un de ses périples africain, il a été contacté par le responsable de sa commune afin de
mettre au point une formation pour une fabrication de savon en vue d’améliorer la rentabilité financière
de l’atelier protégé de Vielsalm.
Lors d’une première initiation des responsables de l’atelier protégé, Roger Loozen, Jean-Luc et Annie
Willot, Josée Bashengezi (initiatrice d’un projet savon dans sa région d’origine de Bukavu) et Robert Col-
lignon, cinq collaborateurs de CODEART, ont pu se rendre compte de façon active de l’ensemble du pro-
cessus d’une fabrication artisanale et ainsi assisté au résultat final d’une saponification.
Local d’une ancienne caserne. La pro- Les blocs dans l’huile du mélange, c’est Le mélange d’huile a une couleur de
duction de savon ne demande pas beau- de l’huile de palme. elle est figée à moins départ. Avec l’adjonction de l’alcali
coup d’espace et une grande table peut de 35°. Avant le malaxage le tout est l’ensemble se modifie.
suffire. chauffé entre 50 et 60°
La démonstration peut commencer. Pas La lessive est versée goutte à goutte La consistance et la couleur du mélange
difficile mais attention de tourner tou- alors que Josée B s’active en préparant se modifient pendant le mélange
jours dans le même sens. le prochain mélange.
.
Il est très important d’être attentif aux La trace s’identifie sous forme de vagues Dans 24 heures, en démoulant, on ob-
changements de texture. Si elle devient autour de la cuillère de malaxage. Le tiendra des cylindres qui, découpés,
trop épaisse elle pourrait se solidifier mélange doit être rapidement coulé dans donneront des savons près à l’usage
dans le récipient. les moules. après 19 jours de séchage.
11
2 Résultats de nos installations de générateurs
électriques en RCA et en RDC
Dans notre info technique n°12 de décembre 2010 nous avions
présenté les réponses techniques au projet de RFI Planète Radio
en République Centre Africaine et au Congo (RDC). Il s’agissait
d’alimenter en électricité des radios locales destinées à informer la
population locale sur les évènements dans leur région. L’option
HVC (huile végétale combustible) fut retenue pour en connaître les potentiels et les limites. Après 10
mois de fonctionnement le bilan est plutôt très positif. La solution d’emploi d’huile de palme en tant
que combustible permet de réduire de façon très importante les coûts de fonctionnement de la radio. La
simplicité des équipements (moteur et génératrice) est telle que l’entretien par des techniciens locaux
est possible. RFI, notre partenaire ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et prévoit d’installer d’au-
tres groupes de ce type. Notre partenaire à Kikwit a été retenu comme un atelier de diffusion de cette
technologie. CODEART recherche des solutions moins onéreuses. Les mo-
teurs de type LISTER produit en Inde seront acheminés directement au
Congo. CODEART interviendra pour assurer l’accompagnement des techni-
ciens pour l’adaptation du moteur à l’huile de palme et pour la maîtrise de la
qualité de l’huile. Rappelons que CODEART est contre l’emploi d’huile de
palme comme combustible sauf dans des cas où l’huile est disponible en sur-
plus dans la zone et que son isolement est tel que les carburants classiques ne
sont pas disponibles.
La soudure autogène consiste à assembler des pièces jointives de même nature par fusion partielle
des bords, avec ou sans apport d’un métal de même nature que les pièces à souder.
- Le chalumeau. Le mélange gazeux s’effectue dans la lance du chalumeau. L’oxygène à grande vitesse
et l’acétylène à basse pression y sont mis en présence. La buse (l’extrémité) du chalumeau est interchan-
geable, elle varie sui-
vant l’épaisseur à sou-
der
- Les manomètres
(fig.2). Ils jouent un rôle
important: ils permettent
de contrôler le contenu
des bouteilles et d’en
régler la pression de sor-
tie des gaz. Celle-ci ne
dépassera pas 0,5 bar
pour l’acétylène et 1,5
bar pour l’oxygène.
1- Préparation des pièces à souder. Les bords des pièces à souder doivent être propres, dégraissés et s’il
y a des doutes d’oxydation ou des traces de couleur ils seront blanchis à la lime, meule, etc.
3
4 - Mise au point du chalumeau (oxy-acétylène) (3):
1- ouvrir les deux bouteilles:
2 - régler les manomètres à la pression d’utilisation :
- entre 0,1 et 0,5 bar pour l’acétylène;
- entre 0,7 et 1,5 bar pour l’oxygène.
4
5 - Allumage (4):
1- ouvrir légèrement le robinet d’oxygène (souvent le bleu);
2- ouvrir d’un demi-tour le robinet d’acétylène (souvent rouge);
3- présenter la flamme d’un allume gaz ou d’un briquet à l’extrémité de la buse du
chalumeau.
Dans la soudure autogène, un gaz inflammable est combiné à l’oxygène. Cette combinaison doit in-
citer à prendre beaucoup de précautions.
Avec le matériel:
- ne déposer jamais les bouteilles d’acétylène en position horizontale, ne déplacez jamais des bouteilles de
gaz en les roulant;
- n’entreposez jamais les bouteilles d’oxygène dans des caves ou des sous-sols;
- entreposez les bouteilles d’acétylène séparément des bouteilles d’oxygène;
- entreposez les bouteilles vides séparément des bouteilles pleines;
- évitez l’effet direct des conditions atmosphériques (pas de soleil).
Avant le travail:
- une bonne tenue des lieux s’impose si l’on veut éviter toute fausse manœuvre due à un déséquilibre;
- veillez à ce que les bouteilles soient solidement fixées au mur ou qu’elles soient sur un chariot prévu à
cet effet;
- veiller à une bonne ventilation;
- enlevez toutes traces d’huile et de graisse, éloignez tous les matériaux inflammables. Ils peuvent être la
cause d’incendie;
- prévoyez un dispositif d’extinction: extincteur, couverture anti-feu et une trousse de premiers soins pour
brûlures et intoxication.
Pendant le travail:
- portez des lunettes ou un masque de soudure;
- portez des vêtements à manches et à jambes longues, pas de vêtements synthétiques en nylon;
- ne dirigez jamais la flamme vers les bouteilles ou les conduites de gaz;
- une fois le travail terminé, fermez le robinet des bouteilles et revissez les chapeaux.
15
1) But : déterminer, sur le métal à travailler, les formes d’une pièce avant son exécution.
De la qualité du tracé, va dépendre la bonne exécution de la pièce ainsi que sa précision.
2) Processus
3 4
e) Remarques importantes
1) Avant de passer à l’exécution de la pièce, revérifier le tracé terminé. Il est plus facile de rectifier un
tracé que de recommencer une pièce inutilisable à cause d’une erreur de traçage.
2) Après usinage complet, aucun trait, aucun pointage ne peuvent subsister. Le traçage doit être
conduit en conséquence.
3) Les coups de pointeau désignant un trou à forer seront confirmer par un bon coup de pointeau dont
la pointe est affutée à 120° afin de permettre le bon centrage du foret.
16
A) La pointe à tracer
La figure A1 présente trois pointes à tracer différentes mais courantes.
La pointe à tracer doit être effilée de façon à former un cône mince. La na- A1
ture de la pointe va dépendre de la nature de la matière à tracer. Cependant
pour éviter sa dégradation rapide, elle sera souvent trempée. Comme le
tracé ne doit qu’égratigner légèrement la surface de la pièce, c’est la pres-
sion exercée qui devra tenir compte de la nature de matière de la pièce.
A2a
Pour exécuter un bon tracé, écartez la pointe à tracer de façon
A2b que seule l’extrémité de la pointe colle à la règle (A2a) et inclinez
vers l’avant. Le tracé se fera alors de manière continue et unifor-
me, sans aller trop vite (A2b) .
B) Le pointeau (B1)
Il est utilisé pour confirmer les contours B2
B1 à réaliser, au marquage du centre des
arcs ou cercles à tracer et au pointage
des trous à percer. Pour confirmer le tracer des arêtes, l’angle de la pointe se situera
aux environs de 60° tandis que pour bien marquer le centre des trous à forer l’angle
d’affûtage devra être égal à l’angle du foret ou légèrement plus grand (+/-120°). B3
N.B. Le pointage du centre d’un trou ou d’une circonférence se situe à l’inter-
section de deux droites (B2). Pour rectifier une légère imprécision dans le poin-
tage, incliner le pointeau et frapper en biais pour le ramener sur l’intersection
(B3)
C) Réglet souple
En acier souple, flexible ou semi-rigide, il est C2
C1 utilisé pour le report et le contrôle des dimen-
sions (C1). Souvent il est gradué en millimètre
sur un bord et en 1/2 mm sur l’autre (C2). La
longueur peut varier entre 10 mm et 3.000 mm.
Ces règles ne sont pas recommandées pour le traçage de traits rectilignes,
on leur préfère alors la règle rigide.
D) Equerre à chapeau
C’est une équerre métallique, plate et épaisse (plusieurs milli-
mètres) dont la précision est au moins égale à un dixième de D1 D2
degré pour l'angle droit, possédant sur son petit côté un rebord
qui permet de la positionner avec précision (D1).
Au départ d’une surface de référence, elle permet de tracer des
axes rigoureusement perpendiculaires à la face de référence
(D2). Ils serviront souvent de base au reste du traçage.
E1 E3 E4
a b
E2 E5
c
La figure (E1) donne les trois types de base des différentes conceptions. Le
compas le plus simple se trouve en (a) tandis qu’en (b) une vis de réglage permet un ajustement plus
précis tandis qu’en (c) nous avons un compas à verge; il est utilisé pour tracer les grands cercles.
Le bon affutage des pointes d’un compas permet de tracer des très petits cercles: voir figure
(E2).
Si le compas sert à tracer des arcs et des cercles il sert aussi à relever et à reporter avec précision des
dimensions (E3).
Un coup de pointeau marquant le centre de l'arc ou du cercle est nécessaire pour effectuer un bon tra-
cé (E4). Si le centre du cercle se trouve à l’extérieur de la pièce à tracer (E5) il faudra faire appel à une
cale appropriée.
Pour la réalisation du tracé, la pression principale est exercée sur la branche centrale, la bran-
che externe ne reçoit que la pression nécessaire pour tirer le tracé. Elle dépendra de la dureté de
la matière à travailler.
F) Le trusquin
La figure F1 présente les trois types de trusquin les plus
employés: 1 2 F1
1 - trusquin simple: une vis de serrage, après réglage, main-
tien et serre la pointe à la bonne hauteur; 3
2 - trusquin gradué
3 - trusquin pour le traçage à plat pour les pièces de grandes
dimensions.
Ils sont utilisés pour tracer, sur les pièce à usiner, des paral-
F2 lèles à la ou aux surfaces de référence (F2). Ces tracés né- F3
cessites un marbre (fig.G) qui propose une surface parfaite-
ment plane sur laquelle le trusquin pourra glisser facilement
en assurant un bon contact du pied sur le marbre. Le trus-
quin est déplacé pour que la pointe trace de façon conti-
nue et régulière, mais pas trop vite.
En cas de pièces trop fines on fait appel (F3) à des accessoires tels que des dés de marbre (F.3).
G) Le marbre de traçage G1
La figure (G1) propose un marbre mobile à placer sur un établi tandis que
(G2) et (G3) présentent deux tables de travail autonomes..
Les marbres sont principalement en fonte dure. Ils servent au traçage mais
aussi comme surface de référence pour de nombreux contrôles. Ils sont enco-
re utilisés pour vérifier la planéité des surfaces.
N.B. Un marbre de traçage ne peut en aucune façon servir pour le dressage
des tôles ou le planage d’autres métaux.
Dessin
pour G3
résumer
G1 G2
18
K) Vé dé de Marbre
Ka
Ils sont utilisés plus particulière-
ment pour le traçage de pièces cylin-
driques (Ka) mais aussi comme sou-
K tient pour pièces sans bonne assise.
K
L2b
L1a
L2a
L1b L1a est un jeu de cales calibrées pour ajuster la pièce sur le marbre comme le
montre la L1b
Les vérins L2a et L2b remplacent les cales et permettent un réglage plus aisé des grosses pièces.
L3d
L3b
L3a L3c
En L3a, c’est une équerre de fixation pour machine ou un marbre l3b tandis que le boc rainurés sur
deux faces perpendiculaires facilite certains montages (L3c) La table (L3d) est rainurée et permet de
varier l’angle du montage.
L4a
En L4 nous avons deux appareils de serrage: un serre-
joints en a et un jeu de brides à deux vis en b.
l4b
19
Fig.1
C’est un moteur qui peut fonctionner sur courant continu aussi bien que sur courant alternatif, d'où
son nom. Les enroulements du stator et de l’induit sont connectés en série.
Pour limiter les courants de Foucault (cause d’échauffement) qui apparaissent systématiquement
dans toutes les zones métalliques massives soumises à des champs magnétiques variables, le stator
(inducteur) et le rotor (induit) sont feuilletés. ( Dans les moteurs à courant continu les masses métal-
liques ne sont pas feuilletées, le champs magnétique ne varie pas).
Ces moteurs sont employés pour les appareils de faible puissance (1/50° à +/- 1kw) tels que aspira-
teur, ventilateur, foreuse et autre petit outillage, appareils ménagers, jouets, etc.
D'une manière générale, le rendement (de 20 % à 40 %) de ce type de machine est mauvais mais
leur coût de fabrication est réduit.
Leur couple est faible, mais leur vitesse de rotation peut être importante car sa variation est facile-
ment réalisable. Quand ils sont utilisés dans des dispositifs exigeant un couple important, ils sont as-
sociés à un réducteur mécanique.
Ces moteurs doivent être correctement déparasités car le système de commutation est la cause de
nombreuses étincelles, très gênantes pour la radio et la TV. De plus elles provoquent l’encrassement
du collecteur et l’usure rapide des balais.
Si la puissance du moteur dépasse 1/2 cheval (368W), le montage est identique au montage d’un moteur série tournant
avec du courant continu (Fig.3).
La valeur des capacités est variable avec le moteur et ce sont les essais qui permettent d’en déterminer la valeur idéale.
En général pour les petits moteurs à collecteur la capacité varie entre 1/2 à 1 microfarad. Pour les moteurs entre 1/2 et
1 CV les valeurs se situeront entre 1 et 2 microfarads. Pour les puissances supérieures, ça peut aller jusque 8 microfa-
rads.
20
Pour changer le sens de rotation, il suffit d’intervertir la connection entre les enroulements du stator
et de l’induit. Pour ce faire, on place un inverseur dans le circuit.
Les inverseurs et leurs applications dans l’inversion du sens de rotation des moteurs universels
Fig.11
Fig.4
Les moteurs asynchrones monophasés sont moins utilisés dans l’industrie que leurs homologues
triphasés. Cependant ils représentent une part non négligeable dans les petites puissances et dans les
bâtiments qui sont alimentés par un réseau monophasé.
Le lancement d’un moteur n’est pas pratique. Pour éviter cette corvée on ajoute au moteur un circuit
auxiliaire appelé enroulement secondaire ou encore phase auxiliaire. Cet enroulement crée un se-
cond champ magnétique décalé par rapport au champ principal qui met automatiquement le rotor en
mouvement. En guise de circuit auxiliaire, on peut se servir d’une bobine de self à grande inductan-
ce ou d’un condensateur qui déphase le courant dans le circuit auxiliaire.
Fig.13 22
C Les moteurs à phase axillaire déphasée par condensateur sont les plus courants.
La plupart (Fig.13) sont reconnaissables par l’adjonction sur la carcasse d’un cy-
lindre (C) assurant la protection du
condensateur.
Le schéma (Fig.14) donne le principe de fonctionnement et
le raccordement de ce type de moteur. Dès que l’interrupteur
bipolaire est fermé les bobines du stator (ENR1) sont alimen-
tées et si elles étaient seules le moteur ne pourrait démarrer
(voir page précédente) mais un second circuit avec bobine et Fig.14
condensateur en série crée un pôle magnétique déphasé qui
déséquilibre l’égalité entre les deux forces magnétiques d’attraction. Le rotor peut alors démarrer.
Quand le moteur a atteint sa vitesse de croisière l’interrupteur centrifuge placé dans ce circuit ouvrira
le circuit auxiliaire qui n’a plus d’utilité.
Notons que 1 - la phase auxiliaire peut rester en service après le démarrage mais alors les valeurs
du condensateur devront être modifiées. Le montage sera alors plus simple et les pannes dues à l’in-
terrupteur centrifuge seront évitées tandis que le moteur « tournera plus rond ».
2 - l’inversion du sens de marche s’obtient en permutant les connexions de l’un des
deux enroulements.
Moteur asynchrone triphasé alimenté en monophasé