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INTRODUCTION _____________________________________________________________________ 3
CONCLUSION ______________________________________________________________________ 12
Introduction
Ce compte rendu d'activités de l'année municipale 2009-2010 poursuit un triple objectif :
rendre compte, dans les grandes lignes, des travaux effectués au cours de l'année écoulée
par les conseillers municipaux du groupe Saint-Maur Solidaire dans le cadre de leur mandat,
Depuis son élection, le groupe s'est doté d'un outil internet. Celui-ci peut-être consulté à
l'adresse suivante : http://www.saintmaursolidaire.com/
Ce site développé sous Blogger est le support de communication du groupe. Composé de
plusieurs rubriques (accueil, actualités, conseils municipaux, veille municipale, campagne
2008), il accueille les ordres du jour du conseil, les comptes rendus politiques, les appels à
diverses manifestations, des points de vue et commentaires sur l'actualité nationale et locale.
Ce site qui souffre d'un certain nombre d'erreurs de jeunesse sera remanié à la rentrée.
les réunions de quartiers et autres réunions débats sur des sujets divers, ouvertes à
l'ensemble de la population.
Les premières manifestations font partie de l'activité de tout conseiller municipal. Elles sont
particulièrement nombreuses à Saint-Maur. Il ne se passe pas de semaine sans qu'il y en ait une
d'organisée.
Cela génère une contrainte forte pour les conseillers. Nous y participons dans la mesure de nos
disponibilités sachant que ces rencontres se tiennent parfois en journée ce qui les rend peu
compatibles avec un agenda d'actif…
Les secondes manifestations sont la version de la démocratie participative telle que la conçoit
Henri Plagnol. Elles sont ouvertes à tous et doivent permettre un échange entre habitants et élus
de la majorité. En ce qui me concerne, j'essaye d'y participer dans la mesure de mon temps
disponible en faisant preuve d'une certaine sélectivité. C'est également le cas pour les autres
conseillers.
Ces réunions ne doivent pas faire l'objet de prises de parole trop longues ou trop partisanes de la
part des conseillers d'opposition. Lorsque c'est le cas, le public souvent venu pour obtenir de
l'information, réagit assez mal et ne se prive pas de le faire savoir en sifflant l'intervenant si
besoin est. Cela peut donc être totalement contreproductif pour le groupe dont est issu
l'intervenant. Il y a d'autres manières de faire connaître sa position.
A l'occasion du nouvel an, les vœux du groupe ont été envoyés par voie électronique à près de
300 Saint-Mauriens, sympathisants notoires ou ayant le cœur à gauche.
Au premier semestre de l'année 2009, une démarche visant à créer des groupes de travail a été
lancée. Les objectifs de la démarche étaient les suivants :
recenser les compétences des uns et des autres afin de permettre aux conseillers
municipaux de disposer de correspondants sur des points précis, dans le but de mieux
asseoir les positions prises en conseil ;
constituer le plus en amont possible des dossiers de référence sur des thèmes de la vie
municipale sur lesquels il faudra prendre position au cours du mandat ;
animer la vie municipale, établir un lien entre les positions nationales et locales,
contribuer à faire émerger et partager une autre vision de ce que pourrait être Saint-
Maur.
Deux thèmes avaient été retenus :
le logement social,
l'aménagement de la ZAC des facultés.
Les objectifs indiqués, plutôt ambitieux, se sont révélés difficiles à atteindre. Le groupe
logement social, composé pour l'essentiel de deux administrateurs de l'OPH et d'un
administrateur de la SIEM s'est cependant réuni à plusieurs reprises dans un cadre informel afin
d'échanger de l'information.
Ces échanges ont nourri les débats en conseil lors des prises de position sur la cession du
patrimoine de l'OPH.
Le groupe de travail sur la Zac des facs a été relancé dans le courant du mois de juin 2010.
2.4 La production de comptes rendus et de dossiers thématiques
En avril 2009, la majorité municipale a autorisé l'OPH à vendre les résidences du Pont de
Créteil, soit 450 logements, à un bailleur social privé, Immobilière 3 F, au motif que l'OPH ne
pouvait assumer le coût de leur réhabilitation.
Cette cession, effectuée pour un prix dérisoire (13M€), a été suivie en mai 2009 de l'annonce de
la vente des logements restants. A l'issue d'un appel d'offres, les quelques 700 logements
sociaux restants ont été vendus pour 40 M€ à un autre opérateur : le groupe Logement Français.
L'OPH n'ayant plus aucun patrimoine pourrait, comme le prévoit la loi, être dissous par un
décret pris en conseil d'État, une fois l'opération de vente totalement achevée. Si tel était le cas,
se poserait alors la question du devenir de la trésorerie disponible, une fois le passif de l'OPH
remboursé. Cette question, sensible, est pour l'heure encore non résolue. Ces fonds dont le
montant est supérieur à 10 M€, sont convoités par la mairie depuis le début. Ils sont
vraisemblablement à l'origine de la décision de vendre.
Bien que nous ayons, à plusieurs reprises, proposé des solutions pertinentes permettant
d'apporter à l'OPH les ressources qui lui manquaient tout en conservant le patrimoine, le maire,
appât du gain oblige, a persisté dans son intention.
La vente massive de logements sociaux marque une nouvelle étape dans le désengagement de
l'État. Il convient de bien avoir ce point présent à l'esprit car il est de mauvais augure pour le
logement mais aussi pour d'autres activités.
Le gouvernement ne souhaite plus investir directement dans le secteur du logement social au
motif qu'il manque d'argent. Plutôt que fiscaliser, ce qui serait contraire à son credo, il préfère
mobiliser l'épargne privée. Le secrétaire d'État au logement ne s'en est d'ailleurs pas caché. Il a
récemment incité les intervenants du secteur à se regrouper pour former des entités de taille
importante et à vendre une partie de leur parc pour trouver des ressources de substitution au
financement émanant de l'État. C'est une nouvelle étape sur la voie de la marchandisation du
patrimoine social !
La décision de H. Plagnol s'inscrit dans cette démarche. Elle se nourrit également de l'aversion
que la droite Saint-Maurienne, toutes tendances confondues, éprouve depuis toujours envers le
logement social. Les conséquences de la vente, et de la disparition de l'OPH, sont nombreuses :
perte d'un patrimoine de grande valeur, et des recettes qui lui sont attachées, diminution des
droits d'attribution et éloignement des lieux de décision et enfin, réduction du pouvoir
d'intervention de la ville.
Mais au-delà de cela, la vente inaugure une nouvelle manière de gérer les services publics
locaux. Cette gestion nouvelle passe par la concession des services à des acteurs privés supposés
plus efficients, sans que jamais soit apportée la preuve de cette prétendue supériorité !
L'année municipale 2009-2010 aura été, vous vous en êtes rendus compte, une année consacrée
aux problématiques financières. Débat d'orientation budgétaire, remise du rapport de la
Chambre Régionale des Comptes, budget de la ville, présentation des comptes de l'année passée
auront rythmé avec force, et beaucoup d'effets de communication, l'année municipale.
Nul besoin de revenir ici sur ces thématiques sur lesquelles nous avons déjà communiquées.
Avec près de 250 M€, Saint-Maur est, c'est vrai, une ville fortement endettée, ce qui oblige à
des arbitrages constants. Mais la majorité actuelle n'ignorait pas la situation ayant vu la dette
augmenter tout au long du mandat précédent lorsqu'elle siégeait dans l'opposition.
L'exploitation, sans pudeur, d'une situation qu'elle connaissait bien pourtant est en fait la marque
d'une gêne profonde. Comme beaucoup d'élus de droite, le maire de Saint-Maur éprouve de
grandes difficultés à gérer la ville dans le contexte actuel de réduction des concours de l'État.
Contraint localement de recourir à la hausse des impôts pour équilibrer le budget alors qu'il
prône leur diminution au niveau national, il est enfermé dans un discours dont il perçoit bien le
côté schizophrène.
D'où la tentation de coller sur le dos de l'ancienne équipe la responsabilité de la situation
actuelle. Le discours trouve une oreille puisqu'il repose sur un fond de vérité. A trop l'utiliser il
risque cependant de se démoder assez vite ce que ne semble pourtant pas craindre la maire.
Le recours incessant à l'argument des difficultés financières de la ville pour justifier ses propres
choix n'est pas à l'honneur de Henri Plagnol qui fait montre là d'assez peu de courage politique.
L'année municipale 2009-2010 aurait pu être une année de lancement d'une vaste réflexion sur
l'aménagement de la ville. Le Plan d'Occupation des Sols (POS) actuel date de 1997. Il n'est
évidemment plus adapté aux problématiques d'aujourd'hui. Sa remise à l'étude est une priorité
notamment pour intégrer la thématique du développement durable et lancer l'aménagement des
vastes réserves foncières disponibles ou qui vont le devenir prochainement.
La majorité municipale s'y refuse car elle sait qu'une modification d'ampleur du POS obligerait
à passer sous le régime plus contraignant du Plan Local d'Urbanisme sous le regard attentif du
Préfet.
Plutôt que d'entamer cette réflexion citoyenne qui heurterait forcément de nombreux lobbys, la
majorité préfère attendre d'y être obligé par la loi comptant sur…..le député Plagnol pour
repousser celle-ci le plus loin possible.
Conclusion
L'année municipale 2009-2010 aura été une année difficile. C'était, hélas, déjà le cas de l'année
précédente. Il y a fort à parier que la prochaine le sera également…
En passant de Jean Louis Beaumont à Henri Plagnol, Saint-Maur n'a pas gagné grand-chose.
Bien sûr, les positions outrancières de Jean Louis Beaumont n'ont plus cours aujourd'hui mais
sous une façade plus policée, c'est bien le même conservatisme qui est à la manœuvre. Un
conservatisme mâtiné de libéralisme ce qui le rend encore plus odieux par certains aspects.
Dans un contexte où tout bouge constamment, le travail des conseillers municipaux d'opposition
est très difficile, pour ne pas dire aride.
La défense pied à pied d'un projet de ville différent est plus que jamais une nécessité dans un
environnement qui va changer radicalement du fait de la réforme territoriale. Cette défense ne
peut être effective, et efficace, qu'avec une plus grande participation des Saint-Mauriens de
gauche. La gestion locale est une gestion politique avant tout. Elle ne peut pas être entièrement
déléguée à vos représentants au conseil municipal.