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calcul de la stabilité des pentes

utilisation de l'ordinateur C A E 510


du laboratoire central
programmes 1.1 et I.2

par G. PILOT
Ingénieur T.P.E.
Assistant au
Groupe des Fondations
Section des Sols et Pierres
au Laboratoire Central

INTRODUCTION C e t article présente les premiers de ces program-


mes mis au point (programmes I.l et 1.2) ; ils traitent
de la stabilité de tranchées de déblais, ou de rem-
Un des aspects importants de la liaison Génie
blais, en sols hétérogènes, dans le cas particulier où
Civil-Mécanique des Sols concerne le problème de
on peut considérer, à titre d'approximation, que
la stabilité des constructions ; d'une façon plus
l'écoulement hydraulique est horizontal : c'est évidem-
précise, les questions liées à la stabilité des pentes
ment une condition limitatriçe qu'il importe de mani-
sont extrêmement fréquentes ; on citera par exemple :
puler avec précaution.
- Equilibre des pentes naturelles,
Ces sujets d'étude ont été retenus en premier lieu
- Barrages en terre - canaux,
pour tenir compte du nombre croissant de problèmes
- Murs de quais, murs de soutènement,
de stabilité des pentes que posent les problèmes
- Tranchées de déblais,
routiers actuels.
- Remblais sur sols mous,
- Remblais sur sols inclinés.
On indique ci-après les raisons du choix de la
L'importance et la fréquence de ces problèmes ont méthode employée (méthode des tranches de Felle-
suscité de nombreuses études et recherches tendant nius et de Bishop) ; les différentes phases du pro-
à définir au mieux le calcul d'un coefficient de sécu- gramme sont ensuite détaillées, puis regroupées dans
rité par rapport à la rupture. un organigramme sommaire.

Les méthodes de calcul sont assez complexes : les Le dernier chapitre est consacré aux performances
calculs manuels qu'elles entraînent sont longs, onéreux, et a quelques exemples d'application.
fastidieux, et bien souvent affectés d'erreurs liées à
l'opérateur humain.

A titre d'illustration, il suffit de préciser que le


calcul suivant une éventuelle courbe de rupture circu- L'écriture des programmes en langage ALGOL
laire en terrain hétérogène, peut faire intervenir une a été assurée par le Service Commercial de la
vingtaine de paramètres. CAE en liaison avec M. Rabechault (Service de
Mathématiques du L.C.P.C.) ; les calculs numéri-
Ces raisons ont naturellement conduit les calcu- ques nécessaires aux mises au point ont été effec-
lateurs à utiliser des ordinateurs électroniques. tués par M. Moreau, Opérateur au Groupe des
Fondations.
Le Groupe des Fondations du Laboratoire Central
des Ponts et Chaussées s'est engagé dans cette voieO).
Il l'a f a i t en tenant compte des caractéristiques de
l'ordinateur dont il dispose (CAE 5I0), c'est-à-dire
en choisissant d'établir un certain nombre de pro- (1) L'information « Calcul de la stabilité des pentes à
l'aide cFun calculateur électronique » parue dans le Bulletin
grammes spécifiquement adaptés à des cas bien
de Liaison n° 14 de juillet-août 1965, avait annoncé le début
déterminés de la technique. de ces études.

4-1

Bull. Liaison Labo Routiers P. e t Ch. no 2 2 - Nov.-Déc. 1966. Réf. 343


METHODE DE CALCUL entre autres : Fagnoul (1959), Janbu (1957), Nonveiler
(1957, 1965), Kenney (1956), Sherrard (i960), Mor-
genstern et Price (1965).
GENERALITES On doit toutefois retenir que, parmi toutes les
méthodes de calcul à la rupture, c'est-à-dire celles qui
D'une façon très générale et frès schématique, on ont été citées ci-dessus et d'autres qui ne l'ont pas
peut envisager le problème sous deux points de vue : été (et de nombreuses variantes), la plus largement
utilisée a été celle du cercle de glissement, princi-
— Le massif de sol est le siège d'un certain sys-
palement à cause de la simplicité de sa forme géo-
tème de contraintes qu'il suffit de déterminer pour
métrique.
savoir en quels points la résistance au cisaillement du
sol est atteinte et pour en déduire l'état de sécurité Parmi ces méthodes l'une d'entre elles, celle « des
qui règne. Ce raisonnement a retenu l'attention de tranches », au prix d'une approximation raisonnable
nombreux auteurs. Signalons que Jurgenson (1931) a altérant peu la valeur du coefficient de sécurité, per-
examiné ce problème, en phase élastique, et que la met de tenir compte de l'hétérogénéité des sols et
théorie de la plasticité et les équations de Kôtter des répartitions variées des pressions interstitielles ;
ont été largement appliquées : Sokolovski par exem- c'est celle-ci qui a été retenue et utilisée au Groupe
ple. des Fondations.

Mandel (1948) a distingué les zones du massif siège


d'un équilibre surabondant ou de l'équilibre limite.

La difficulté principale reste dans la détermination LA METHODE DES TRANCHES*


des relations « contrainte-déformation » ; en outre,
la définition d'un coefficient de sécurité n'est pas Les développements en o n t été assurés par l'Ecole
simple. suédoise, puis par l'Ecole britannique.

La méthode consiste essentiellement à découper le


— L'observation de très nombreux glissements qui talus en tranches verticales et à étudier l'équilibre de
ont affecté les ouvrages du Génie Civil (Collin, 1846, ces tranches ; chaque cercle retenu comme surface
par exemple) ont donné des idées sur la forme des de glissement potentiel est ainsi étudié : celui qui
surfaces de rupture : le massif de sol en mouvement fournit la plus faible valeur du coefficient de sécurité
est connu et il suffit de lui appliquer les équations représente la solution du problème (fig. 1).
générales de la mécanique ; l'obstacle de la détermi-
nation des contraintes le long de cette surface de
glissement subsiste : moyennant quelques hypothèses
la méthode s'est révélée remarquablement féconde
et presque tous les noms de la Mécanique des Sols
Fig. 1
ont été associés à ce type de travaux. Anciennement,
Coulomb (1776) a appliqué ces idées à une ligne de
rupture droite, ainsi que Resal (1910), C a q u o t (1934). y Lo

Le cercle a f a i t son apparition avec Hultin et Pet-


terson (1916) : c'est l'origine de la « méthode sué-
doise », poursuivie par Fellenius (1927) ; l'utilisation
du cercle a été très longuement étudiée : entre autres CC / | \

y ont apporté leur contribution, Taylor (1936, 1937),


C a q u o t (1954), Bishop (1954-1960), Biarez (1962-
1965).
W

w
n ^"L \
D'autres surfaces géométriquement bien définies s. 7
ont été proposées et appliquées : par exemple la
cycloïde (Frontard, 1948), la spirale logarithmique
%>
I b 1

(Rendulic).

Toutefois, l'étude des grands glissements a révélé


que des surfaces de rupture plus complexes se déve-
loppaient dans le sol. Des études de lignes complexes
* Fellenius-Erdstatische Berechnungen mit Reibung und
ont vu le jour et se développent rapidement, l'emploi Kohäsion-Ernst und Sohn - 1927.
des calculateurs laissant entrevoir l'application de
Bishop - The use of the slip circle in the stability analysis
solutions plus rigoureuses que les solutions antérieures, of slopes- Geotechnique - Mars 1955.

4-2
a) Hypothèses générales On observera que ce mode de résolution n'a pas
fait intervenir les forces latérales de part et d'autre
— La rupture se produit d'un coup sur la surface
des tranches.
unique de glissement ; à cet égard, on note que si
le massif en mouvement et le massif non sollicité sont
tous les deux considérés comme rigides, le cercle c) Examinons le problème sous forme analytique,
satisfait à la condition cinématique de possibilité du en tenant compte des contraintes effectives (fig. 2).
mouvement.
— La résistance au cisaillement du sol est entière- Fig. 2
ment mobilisée sur toute la surface de rupture.

b) Acceptons comme première définition du coeffi-


cient de sécurité le rapport du moment des forces
résistantes au moment des forces motrices, les mo-
ments étant pris par rapport au centre du cercle.
Si on raisonne en contraintes totales, les forces
motrices sont uniquement constituées par le poids W
des tranches, les forces résistantes comprennent la
résistance au cisaillement T ; les réactions normales N
ont un moment nul par rapport à 0.

MR.
Alors : F
M M

avec : M R
I MVo T La tranche n a un poids W . Elle subit de la part
>
de la tranche
n — I une force H _ - | horizontale
et : M M
I MVo
n

W >
et une force V _ i n v e r t i c a l e ; de même, la tranche
MR = IT. R = R I T (n -f- I) transmet H ni et V _ | _ i , Par
+ n commo-
dité, on conviendra que ces forces comprennent les
= R I (c.A s + N t g <f) forces intergranulaires et les forces hydrauliques.

où c est la cohésion et t g s l'angle de frottement


La réaction extérieure au massif comprend :
interne.

M M = 1 W. R . sîn a - R 1 W sin a — la force hydraulique normale U (\J ——\


où u - pression interstitielle)
interstitielle) V c o s a
/
= R i w n

si on admet que N est précisément la réaction nor-


male directement opposée à W , n
la force intergranulaire normale N ' ^ N '
cos h)
la force intergranulaire tangentielle T'

(r =-ÜL)
1 (C A s + W n tg y) y cos a f
I W „
La question se pose de savoir quelle valeur de
la résistance au cisaillement T , fraction de la résis-
si le sol est homogène, tance au cisaillement maximale T max, d o i t être
retenue.

C. AB + tg 9 I W n
O n définira le coefficient de sécurité comme rap-
F = port de ces deux résistances au cisaillement :

F = T max
La résolution de cette relation s'obtient assez rapi-
dement sous forme graphique.

4-3
En un point, soient c' et tg <p' les paramètres de L'équation de projection sur la normale au cercle
la résistance au cisaillement : donne :
T max = c' + a tg <p'
U + N' — [ W + ( V _ - n t V n+ 1 ) l cos«
a étant la contrainte normale effective (jig. 3). (I)
+ ((-!„_!— H n+ 1 ) sin« = 0

Fig. 3 L'équation de projection sur la tangente au cercle


fournit :

- l ( c ' + a' t g ' ) - [W + (V _,


f max
? n

r cosa (2)
— n + i)] sin a. — ( H n _ 1 — H + l ) cosa = 0
V
n

L'équation de moments par rapport au centre du


cercle, pour l'ensemble du massif donne :

p _ £ (c -f «r' tg tp') b/cos a


1

Cette définition du coefficient de sécurité revient (3)


à admettre que T suit la loi de Coulomb d'un maté- £W sin a
riau dont les paramètres de cisaillement sont :

Ces trois relations fournissent l'expression suivante


F F du coefficient de sécurité :

c' , tq a' 1
Alors
Ijc'b + tW+IVn.,—V )—ub]tg '
M («]
n+ 1 ?

F =
Le polygone des forces relatif à l'équilibre de la X W sin a
tranche est le suivant (fig. 4) :
avec :
M (a) = cos « I I + tg a tg?'

La détermination exacte de F nécessiterait donc


une suite d'évaluations et de rajustements des fonc-
tions (V _-, — V + i).
n n

w
Fig. 4
• Si on admet que V — V i = 0 (Bishop,
n— 1 n +

auteur de la méthode, indique que l'erreur serait


alors inférieure à I % ) , on obtient :
W n . 1 - V n - 1

1
X | c ' b + [W — ub] tgcp'
/ tq a
cosa 1 4- tqa
F =
1W
(Formule de Bishop)
On notera que les forces latérales interviennent par
les différences. • Si on avait admis, dans les équations ( I ) , (2) et ¡3)
que :
Le problème se résout en considérant les équations
de projection relatives à une tranche et l'équation H - 1 n— H +i 0 n
:

des moments de l'ensemble du massif. ' n - 1 V n + 1

4-4
(hypothèses de la méthode suédoise), on aurait obtenu Le lecteur de ruban permet l'introduction du pro-
l'expression suivante de F : gramme, des données ; les résultats du calcul sont
sortis soit sur le perforateur, soit sur la machine à
écrire.

Ijc'b + ( W cos « — ub) +g <p' *


2 1
Les programmes de stabilité de pentes actuelle-
COS a ment en service sont écrits en langage A L G O L .
F =
£ W sin a

ORGANIGRAMME SOMMAIRE
d) En conclusion : DONNEES GEOMETRIQUES DU PROBLEME (fig. 5)

• Si on néglige les actions entre tranches, le coeffi- Le talus complet comprend le segment D i repré-
cient de sécurité F s'exprime explicitement par : sentant la chaussée (dans le domaine ' routier), le
segment D représentant le talus, et le segment D
2 3

représentant le terrain naturel (dans le cas d'un talus


l 1 de déblai).
I jc'b + ( W cos « — ub) tg<p'
2

cos a
F = Les intersections de D respectivement avec D e t
2 3

X W sin a D sont P e t Q . Les axes de coordonnées sont tels


n

que l'indique la figure 5 ; D e t D f o n t respective-


2 3

(Méthode de Fellenius) ment des angles /? e t 6 avec l'horizontale.

Soit H la hauteur du talus au droit du point P.


• Si on ne néglige que l'influence des efforts inter-
On suppose que le terrain comporte 4 couches
tranches verticaux, il vient :
homogènes séparées par les interfaces Y , Y , Y , les x 2 3

caractéristiques du sol sont c ç.., v..


M

1 La nappe est supposée horizontale à la cote Y , e

I| c ' b + ( W - u b ) tg ' |?

cosai I + t g a Le cercle est de centre O (X, Y) et de rayon R ;


il coupe D (ou ses prolongements) en A e t C , D
F =
2 t

X W sin a (ou son prolongement) en D, D (ou son prolonge-


3

ment) en B.

(Méthode de Bishop)

C e t t e expression ne fournit pas directement la


valeur de F : il est nécessaire de faire des itérations
à partir d'une valeur initiale de F ; cette valeur Fig. 5
peut être obtenue assez simplement par la méthode
de Fellenius. ,y

0 ( X , Y >
A

Q I

UTILISATION DU CALCULATEUR V >'

LE CALCULATEUR \ R

H \
Le système de traitement de l'information C A E 5 I 0 Y t - - \ D 2 \

est un calculateur ; c'est un système d'importance


moyenne pour le calcul scientifique.

L'équipement du Service Mathématiques du


p VB D 3 ,
L.C.P.C. comprend une unité centrale de 8 I92 mots,
un dérouleur de bande magnétique, un pupitre groupe
lecteur et perforateur de ruban, une machine à écrire
et un panneau de commande du système.

4-5
a| Détermination du cas de figure — Points A et C MX (1) et M X (2)

On distingue habituellement les trois types de — Points D et B MX (3) et M X (4)


cercles de glissement suivants (fig. 6) :
— Points P et Q MX (5) et M X (6)

— Intersections de Yj avec
Fig. 6 le cercle (C) MX (?) à M X (12)

— Intersections de Y e avec
(C) M X (13) et M X (14)

— Réservation de deux va-


leurs M X (15) et M X (16)
Cercle de t a l u s
— Intersection des Yj avec
C e r c l e de p i e d le parement du talus M X (17) à M X (19)

— Intersection de Y avece

C e r c l e de b a s e
le parement du talus M X (20)

c) Abscisses des tranches obligées


Toutes les intersections mentionnées ci-dessus ne
peuvent être possibles à la fois ; en outre, certains
points deviennent sans intérêt (par exemple A et C
dans le cas I). On ne retient que les points intéres-
sants dont on encadre les abscisses pour une limite
inférieure (L.I.), et une valeur supérieure (L.S.) que
l'on affecte de M X (15) et M X (16) précédemment
Il a été nécessaire de préciser cette nomencla- réservées.
ture ; on se base sur les positions, en abscisse des
points A , C Q , à condition évidemment que A et C Les abscisses retenues sont classées par ordre crois-
existent ; l'intervention de X permet de savoir si le sant : elles constituent des origines et extrémités pos-
point bas du cercle est, ou non, à l'intérieur du talus. sibles de tranches.

d) Division en tranches
L'intervalle B (J) = M X (J) — M X (J + I) cons-
titue une tranche : elle peut cependant être d'une
largeur incompatible avec la précision désirée ; on
» Cas I se fixe comme règle que cette largeur B (J) soit infé-
rieure à une certaine fraction de la hauteur du talus,
» Cas 3 - I soit K K . H . Si B (J) < K K . H , la tranche est calculée ;
si B (J) > KK.H, B (J) est divisée en deux : on
* Cas 3 - 2 effectue alors
B (J)
< KK.H etc.

. x A > 0

e) Calcul des éléments d'une tranche


Cas 4 - 2
A u chapitre précédent, on a vu que les éléments
entrant dans la sommation sont : W , a, b, u, c et <p.

Une largeur b ayant été déterminée, on détermi-


b) Calcul des intersections nera l'axe de la tranche ; on appelle z son abscisse.

Calcul de W :
Les cas de figure étant posés, on détermine les
différentes intersections des éléments entre eux : ce En première phase, on calcule les intersections de
sont des « points obligés » ; leurs abscisses consti- l'axe de la tranche avec les droites D, Y et avec (C) ;
tueront un tableau de 20 valeurs : M X (I) à M X (20) comme en C ci-dessus, ces valeurs sont classées et

4-6
A(Xa)

CAS 2 CAS 3.1


CAS 1

y
A'A > 0 A'A > 0
«a > 0 »a > 0

«c < 1L « c < - ! i
tgp,
tg|î
X >*c X < *c

H
\ATXQ) / !
/R \

ci

0 * X

C A S 4-1 CAS 4-2


CAS 3-2

Fig. 7

4-7
certaines d'entre elles éliminées ; on retient finalement L'obtention de ces éléments par tranche permet le
des valeurs hj avec la valeur y\ correspondante calcul des X de l'expression F.
(fig- 8)
A t i t r e de récapitulation, un schéma sommaire de
soit : l'organigramme serait le suivant :
w = sb hi Y ,

Programmes ; données

Fig. 8
Détermination du cas de figure

Calcul des intersections

Calcul de a :

On a simplement Abscisses des «tranches obligées»


X — Calcul de
sin a = N N cercles.

Calcul de u : Division en tranches

L'hypothèse effectuée sur u est que l'écoulement


est horizontal (fig. 9)
n Calcul d'une tranche
tranches
Fig. 9

Lignes de courant Calcul de F

F I N

Lignes equipotentielles

La définition de la pression interstitielle varie donc


suivant la position du point du cercle par rapport à
la nappe (fig. 10)

Ce schéma correspond intégralement à la méthode


de Fellenius. L'application de la méthode de Bishop
nécessite, à chaque itération, la division et le calcul
des éléments de la tranche.

Le test sur F consiste à calculer la différence entre


les valeurs de deux itérations successives et à examiner
P 2
si elle correspond à la précision désirée.

4-8
Abscisse des «tranches obligées

Division en tranches

n Calcul d'une tranche


tranches
Calcul de
N N cercles. passages suivants
± ,
1" passage -»

Calcul de F Fellenius Calcul de F Bishop

non
Test sur F Bishop

oui

F I N

LES PROGRAMMES DE TYPE I obtenus, au choix, soit sur la machine à écrire, soit
sous forme d'un ruban perforé transcrit ultérieurement
Les programmes de type I sont ceux dont l'orga- en « clair ».
nigramme a été décrit :
Une procédure simple (utilisation de la clé 3 du
— Programme I.l : Méthode de Fellenius. pupitre) permet de sortir des résultats partiels par
— Programme 1.2 : Méthode de Bishop. tranche.

L'exécution pratique des programmes nécessite Le f a i t essentiel est que ce ruban s'utilise en tant
actuellement 3 éléments : le ruban perforé du pro- qu'élément complet : on peut parfaitement ignorer
gramme lui-même, le ruban perforé des données, ce qu'il contient.
les instructions introduites par le clavier de la
machine à écrire.

a) Le ruban perforé du programme b) Le ruban perforé des données

Il comprend toutes les instructions de calcul et la Ce ruban doit être préparé avant exécution du
commande des résultats à sortir ; ces résultats seront programme sur une machine « FLEXO WRITER ».

4-9
Il comprend la hauteur du talus (en mètres), t g (S Y e cote de la nappe (en mètres).
tg§, les couches Yj et Y , les valeurs des cohésions e

N N nombre de cercles à calculer (les paramètres


en 10* N / m (soit en t / m ) , tangentes de l'angle de
2 2

en ont été introduits par le ruban des don-


frottement interne et les poids spécifiques en I 0 4

nées) ; ce nombre est limité à 150 environ


N/m (soit t / m ) , les coordonnées des centres des
3 3

actuellement.
cercles et les rayons (en mètres) ; de façon précise,
la disposition est la suivante : N instruction fixe actuellement égale à I.
H M O réservation en mémoire du calculateur de la
tg p place pour le calcul des tranches d'un cercle :
tg 6 généralement M O = 100 est largement suf-
fisant.
Y i , Y , Y , Yo
2 3

Ci, C,
2 C3, C4 M A X réservation en mémoire des valeurs de M X :
tg<p!, tgç , tgcp, tgç
2 3 4
il en résulte M A X = 20.

li Ti Y.i Y* A titre d'exemple :


valeurs de X
valeurs d e Y 0,125 15 12 I 100 20
valeurs de R.

Méthode de Bishop
On trouvera ci-après un exemple concret :
Les instructions à donner sont :
Correspondance
KK Y, NN N EPS MO MAX

15 H : Hauteur du talus La seule différence réside en l'introduction de


0.50 tg p e — EPS qui représente la borne supérieure de la
0.25 tg 3 différence entre deux itérations successives de F ; à
10 3 -2 5 Y^ Y 2 Y 3 Y E
cause de la convergence rapide, e = 0,02 est géné-
ralement suffisant pour garantir la deuxième décimale
0 2 2.2 2.5 CI C;( C4
de la valeur de F.
0.7 0 0 0 tgçi tgç 2 + g ? 3 +g?4
1.87 1.90 2.00 2.05 T
A titre d'exemple :
5 5 5 5 10 10 10 10 15 15 15 15 valeurs de X 0,125 15 12 0,02 100 20
15 20 25 30 15 20 25 30 15 20 25 30 valeurs de Y
30 35 40 45 30 35 40 45 30 35 40 45 valeurs de R En exploitation courante, les résultats comportent
le cas de figure du cercle, le rappel du rayon et des
coordonnées du centre, puis les coefficients de sécu-
Il est important de noter que le ruban peut indif- rité calculés par la méthode de Fellenius et la mé-
féremment être utilisé par l'un ou l'autre des pro- thode de Bishop.
grammes.
CAS X Y R FELLENIUS BISHOP

—1.50 3.00 6.50 1.260 1.379


c) Instructions introduites par le clavier — 1.50 4.70 8.20 1.117 1.199
— !.50 6.00 9.50 1.092 1.158
Méthode de Fellenius — 1.50 7.00 10.50 1.090 1.148
— 1.50 8.00 1 1.50 1.098 1.148
Les instructions à donner sont :
—1.50 9.00 12.50 1.109 1.154
KK Y e NN N MO MAX .00 3.00 6.50 .942 1.009
.00 4.70 8.20 .926 .980
ou .00
.00
6.00
7.00
9.50
10.50
.941
.960
.988
KK fraction de la hauteur H du talus donnant les 1.001
bornes supérieures de la largeur de tranches .00 8.00 1 1.50 .980 1.017
désirée ; on notera que du f a i t du processus Dans certains cas très particuliers, on utilise un
dichotomique, les valeurs de KK correspondant programme dont les sorties sont aménagées pour
a un « saut » notable dans la précision sont fournir également le moment résistant, le moment
J _ moteur et les résultats des différentes itérations du
égales à
2P "
calcul par la formule de Bishop.

4-10
REMARQUES SUR LA PRESENTATION DES DONNEES PERFORMANCE DES PROGRAMMES
A . O n aura remarqué que bien qu'introduisant la
nappe de cote Y on n'a pas fourni de valeurs dif-
e
a) Temps de calcul
férentes du poids spécifique dans une couche, de Le temps d'utilisation du calculateur comprend le
part et d'autre de cette nappe. passage du ruban programme, le passage du ruban
données, le calcul lui-même et l'impression ; on ne
• Si la couche dans laquelle est située la nappe
mentionnera que pour mémoire (bien qu'il ne soit
est telle qu'elle est totalement saturée (ou avec un
pas négligeable) le temps de préparation des données
degré de saturation très élevé), toute la couche est
et de manipulation du calculateur. Le temps de lec-
affectée de sa valeur de f et le calcul peut compor-
ture du ruban programme est de 25 secondes envi-
ter quatre couches de sol (voir schéma général).
ron ; celui du ruban données est évidemment fonction
du nombre de cercles à calculer ; on retiendra qu'il
• Si tel n'est pas le cas, l'une des droites Yj faut quelques secondes.
devra être placée en Y 'et le calcul ne portera que
e

sur 3 couches de sol. Le test de temps de calcul a été effectué sur un


talus comprenant quatre couches et un niveau d'eau.
B. La question se pose d'utiliser la même formula- La variable du test était la donnée « KK » dont on
tion pour les études de stabilité à court et à long a vu qu'elle liait la largeur maximale des tranches à
terme. la hauteur du talus : il en résulte la variation du
— S'il s'agit d'une étude à long terme, en con- nombre de tranches.
traintes effectives, la formulation exprimée convient
avec les valeurs effectives de la cohésion et de l'an-
Le tableau l résume les résultats :
gle de frottement interne.
— nombre de tranches,
— S'il s'agit d'une étude à court terme, l'analyse
ne peut généralement, avec ces programmes, être — valeur du coefficient de sécurité F,
faite qu'en contraintes totales. — temps de calcul (y compris impression),
— temps de calcul (y compris impression) avec
analyse partielle (manœuvre de la clé 3),
• Si les sols comprenant la nappe et ceux qui sont par la méthode de Fellenius ;
en dessus sont purement cohérents, le calcul, par — valeur du coefficient de sécurité F,
l'ordinateur, d'une pression interstitielle u- tel que — temps de calcul (y compris impression)
décrit précédemment, n'affecte pas le résultat puisque par la méthode de Bishop.
le terme (W cos'-<* — ub) t g cp ou (W —• ub) t g ç
s'annulera du f a i t de t g j = 0. Bien qu'on ne puisse, sur un seul exemple, tirer de
conclusions quantitatives définitives, on d o i t cepen-
dant retenir les indications suivantes :
• Si les sols comprenant la nappe ou ceux qui
sont en dessous sont peu perméables, mais conser-
vent un caractère frottant, résultats d'essais de cisail- • Le calcul précis du coefficient de sécurité par
lement rapides, on affectera Y d'une valeur suffi-
e
l'une ou l'autre des deux méthodes n'exige pas un
samment basse pour que tous les cercles calculés nombre très élevé de tranches : un nombre de 15
soient au-dessus de la nappe. à 30 tranches devrait suffire : des valeurs KK = 0,25
ou 0,15 doivent généralement convenir.
Dans certains cas le calcul n'est pas possible avec
ces programmes.

• Il se confirme que le temps de calcul (à partir


de KK = 0,25) devient proportionnel au nombre de
tranches.
PERFORMANCES ET EXEMPLES
A titre d'illustration d'usage des programmes, on • O n peut retenir que des ordres de grandeur
trouvera ci-après d'une part, quelques performances du temps de calcul sont :
numériques précisant le temps de calcul par cercle,
— 15 à 20 secondes par la méthode de Fellenius,
l'influence du nombre de tranches sur la précision,
etc. et, d'autre part, quelques exemples d'applica- — 30 à 45 secondes par la méthode de Bishop.
tion : calcul de talus de déblais, de talus de rem- A ce propos, il est utile de préciser que le calcul
blais, influence du niveau de la nappe, etc. manuel, sans vérification (c'est-à-dire avec une

4-11
TABLEAU I

1 0,5 0,25 0,125 0,0625 0.03125 0,015625


VALEUR DE K K
(2°) (2- )1
(2 )2
(2 )J
(2- )
4
(2-*) (2-«)

Nombre de tranches 9 11 18 36 72 144 288

Temps 12,5 s 12,5 s 15 s 21,5 s 35 s 60 s 1 mn 53 s


Méthode de
Fellenius

Analyse 2 mn 3 mn 7 mn 14 mn
2 mn 28 mn # 56 mn
partielle (clé 3) 20 s 42 s 15 s 16 s

F 0,978 0,937 0,942 0,941 0,942 0,942 0,942


Méthode de

1 mn 1 mn 3 mn
Temps 27 s 30 s 38,5 s 7 mn 6 s
03 s 53 s 38 s
Bishop *

F 1,259 1,202 1,199 1,199 1,199 1,199 1,199

' On avait exigé une différence entre deux itérations successives inférieure ou égale à 0,01 (EPS = 0,01).

grande probabilité d'avoir un résultat erroné) néces- puisque le temps de calcul dépend du nombre d'ité-
siterait de l'ordre de 2 heures par la méthode de rations, fonction de e.
Fellenius, de l'ordre de 3 heures par la méthode de
Le tableau II donne les valeurs de F, le temps et
Bishop.
le nombre d'itérations correspondant à des valeurs
de EPS comprises entre 0,10 et 0,0001 (le seul inté-
rêt de ces valeurs est un titre de test ; l'exemple
b) Précision de la méthode de Bishop traité est identique au précédent,
On peut se poser la question de savoir quelle
valeur de EPS imposer raisonnablement au calculateur,

TABLEAU II

EPS 0,10 0,05 0,04 0,03 0,02 0,01 0,005 0,001 0,0001

F 2,0494 2,0494 2,0494 2,0494 2,0508 2,0508 2,0508 2,0509 2,0509

Nombre
d'itéra-
tions 2 2 2 2 3 3 3 4 4

• La méthode converge très rapidement : la qua- EXEMPLES D'APPLICATION


trième décimale est obtenue à la quatrième itération
seulement.
La possibilité d'obtenir rapidement (et de façon
• Le gain de précision se f a i t évidemment par exacte !) la valeur du coefficient de sécurité permet
discontinuités. de conduire complètement des études de stabilité,
mais aussi de concrétiser des variations de paramètres
• A l'aide de cet exemple, et d'autres traités que l'on ne faisait que deviner ou démontrer abstrai-
depuis, on peut conclure que EPS = 0,02 est géné- tement : c'est à ce titre qu'on a étudié l'évolution
ralement suffisant pour obtenir la deuxième décimale. de F avec le niveau de la nappe pour un cercle

4-12
a) Variation du coefficient de sécurité relatif à un
i— 1 y
— - ..N - — cercle pour différents niveaux de la nappe (fig. 11)
\ t.

+
V •
\ ï
1 H : 40m On connaît l'importante influence de l'eau sur la
stabilité des pentes ; dans cet exemple on a examiné
comment varie le coefficient de sécurité relatif à
\ un cercle donné, en fonction du niveau Y ; on a e

considéré l'équilibre à long terme d'un talus de


\ 40 mètres de hauteur, pour — 20 m ^ Y ^ + 55 m.
\
e

1,3
• Les méthodes de Fellenius et de Bishop donnent
\ des résultats sensiblement différents.
\
• F est très affecté par la variation du niveau de
v la nappe : schématiquement il diminue de moitié sui-
N
vant que le cercle n'est pas du tout intéressé par la
N * nappe, ou qu'il l'est totalement.
• Methods FELLENIUS

• N «Ih B I S HOP

b) Variation du coefficient de sécurité avec le rayon


- 2 0 - 15 - 10 -5 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55
VL d'un cercle
On sait que le cercle de glissement potentiel de
Figure 11 - Variation du coefficient de sécurité relatif à rupture d'un remblai sur sol mou, à court terme est
un cercle pour différentes hauteurs de nappe.
un cercle de base tangent au bed-rock : on se pro-
pose de le vérifier et de le chiffrer numériquement.

On a pris l'exemple d'un remblai (2) de 12 mètres


de hauteur, de pente 2/1 dont les différentes carac-
téristiques sont données à la figure 12 ; c'est l'étude
de l'équilibre du remblai définitif après que la conso-
donné, puis avec le rayon d'un cercle dont les coor- lidation se soit déjà produite sous l'action des pre-
données du centre sont fixes. On trouvera par la suite mières phases de mise en oeuvre.
quelques cas concrets d'application.
L'évolution du coefficient de sécurité, lorsque varie
A v a n t d'aborder ces cas réels, il faut bien insister le rayon du cercle à centre constant, est indiquée sur
sur le f a i t que le coefficient de sécurité calculé ne le graphique au bas de la figure : il confirme que F
d o i t pas donner la « sérénité du chiffre ». Le résultat décroît avec le rayon jusqu'à atteindre sa valeur la
ainsi obtenu ne constitue un élément valable que si plus faible lorsque le cercle est tangent au bed-rock.
l'on a pris soin de vérifier que les hypothèses ont un
sens physique et si les données sont exactes : sinon il
peut en résulter de graves erreurs de jugement qui
feraient perdre le crédit de ces méthodes de calcul. c) Application au calcul d'un remblai sur sol
compressible
La reconnaissance du site, les études hydrogéolo-
giques et géotechniques peuvent mettre en évidence Il s'agissait d'étudier par la méthode de Bishop la
des facteurs tels que la méthode du cercle de glisse- stabilité d'un remblai de deux mètres de hauteur sur
ment avec la répartition de pressions interstitielles 3,50 mètres d'un sol de qualité f o r t médiocre :
proposée soit inadaptée :
v = 16 k N / m 3
Cu = 7 k Pa
— il peut exister d'anciens glissements qui se
remettraient en mouvement suivant leur propre sur-
face de rupture ;
— l'hétérogénéité, la position ou les caractéristi-
ques de certaines couches sont suffisamment marquées
pour que l'on soit certain que la surface la plus défa-
vorable ne soit pas un cercle ;
(2) V o i r Bulletin de Liaison n° 10 de novembre-décembre
— le pendage, la perméabilité, ou les conditions 1964, page 5-1 « Application des méthodes hollandaises
d'alimentation en eau des couches sont tels que le pour le calcul des tassements de sol de fondation » par
F. Bourges ; on notera que le résultat donné par la mé-
régime hydraulique est très différent de celui qui est thode dite < spéciale » s'accorde bien avec le résultat de
envisagé. l'ordinateur.

4-13
Figure 1 2 - Variation du coefficient de sécurité F avec le rayon R du cercle à coordonnées constantes.

O n a représenté, figure 13, une des phases de Figure 13 - Calcul d'un remblai sur sol mou (Méthode de
l'étude : le matériau du remblai est caractérisé par Bishop).

Y = 22kN/m 3
<p = 30°, lqp>- 0,500
Fmin.= 0,69
la pente du talus est 2 / 1 .

Seuls les cercles de base tangents au bed-rock ont


été étudiés : en traits pleins figure le cercle de glis-
sement le plus défavorable.

Les courbes en traits forts joignent les points de


même coefficient de sécurité respectivement pour
F = 0,90 ; 0,95 ; 1,00.

C e t exemple montre que même un quadrillage assez


lâche aurait permis de cerner convenablement la va-
leur minimale de F ; par contre le cercle de glisse-
ment le plus défavorable est beaucoup plus difficile
à préciser. Ce qu'on peut dire de façon simple, c'est
que son centre se situe dans la zone hachurée.

Ce sont ces deux raisons qui f o n t que seuls les


abaques de stabilité des pentes exprimant des for-
mules mathématiques littérales de F minimum peuvent
préciser la position du cercle correspondant (cas des
abaques de Fellenius et de Taylor). Des abaques plus

4-14
complexes (Bishop et Morgenstern) établis par le cal-
cul de plusieurs milliers de cercles de glissement ne
fournissent que les éléments nécessaires au calcul de
F minimum.

d) Application au calcul d'un talus en sol hétérogène


Dans ce cas précis, c'est la géologie des sols qui a
justifié la nappe horizontale ; ce talus d'autoroute de
8 mètres de hauteur comprenait 3 mètres de limon à
sa partie supérieure, puis 6,5 mètres de marnes jus-
qu'au bed-rock ; le terrain naturel présentait une très
légère pente vers le talus ; elle existait également à
l'interface limon marnes. L'écoulement était pseudo-
horizontal et l'eau suintait à la séparation des deux
matériaux, le limon étant plus perméable que les
marnes.

Le calcul a été fait en admettant, à titre d'appro-


ximation, que le niveau de la nappe s'établissait à
l'interface limon-marnes.

Les coefficients de sécurité donnés pour les deux


méthodes sont peu différents : 1,18 (Fellenius) et 1,40
(Bishop) ; la position des cercles les plus défavorables
est plus différenciée : en particulier la première mé-
thode retient un cercle de base tangent au bed-rock
(peu différent toutefois d'un cercle de pied), tandis
M e t h o d e de Bishop
que la seconde méthode indique un cercle de pied
M e t h o d e de F e l l e n i u s
non tangent au bed-rock (figure 14).
Figure 14 - Calcul de stabilité d'un talus en sol hétérogène.

Figure 15 - Evolution du facteur de sécurité F en fonction


e) Etude de l'influence de l'incertitude sur c et <>
j c'
de ^p_p et de tg o'
Les résultats d'essais de laboratoires et d'essais
in situ peuvent donner non pas une valeur déterminée
de c et ç mais plus souvent une valeur moyenne sur
laquelle existe une certaine incertitude ; il est com-
mode d'exprimer F dans un diagramme c, t g ç : ceci
demande le calcul d'un grand nombre de cercles.

O n trouvera figure 15 un tel diagramme exprimé


c , . . . ,
en et t g q> , termes sans dimension ; on a volon-

tairement considéré un large domaine de variation


des deux paramètres.
0,100
Dans le cas particulier (tg (i = 0,50), les variations

en ont une influence bien plus grande que celles


0 0,100 0,200 0.300 0,400 0.500 0,600 tg f
ïH
I I I M I I I I I (f '
en t g cp. Ce f a i t est important puisque c'est plutôt 12° U ° 16° 16° 2 0 ° 25° 30°
sur la valeur de c' que sur celle de t g <p ' que les
essais de mécanique des sols donnent les résultats les M e t h o d e d ? Bishop
plus délicats à interpréter. M e t h o d e de F e l l e n i u s

4-15
CONCLUSIONS

Deux programmes sont actuellement en cours d'ex- L'utilisation de ces programmes permet d'effectuer
ploitation avec l'ordinateur C A E 510 du Laboratoire des calculs que l'on se serait refusé de faire à la
Central des Ponts et Chaussées. Les méthodes de Fel- main ; on peut actuellement les obtenir à bon marché,
lenius e t de Bishop retenues peuvent traiter des sols rapidement e t exactement.
hétérogènes où interviennent des problèmes hydrauli-
ques ; cette dernière question est abordée de façon Le respect de la réalité physique des sols est indis-
simplifiée puisque l'hypothèse de calcul retient une pensable sous peine de conduire à de graves erreurs
nappe horizontale. ou même à des absurdités.

Le temps de calcul moyen d'un cercle de glisse- Ces programmes seront complétés au fur et à
ment est de l'ordre d e 30 secondes par la méthode mesure de l'aboutissement des travaux en cours :
de Bishop ; cette performance pourrait d'ailleurs être — calcul en sol homogène (temps de calcul nette-
améliorée avec une capacité de mémoire de l'ordi- ment inférieurs) ;
nateur plus élevée. — recherche automatique du cercle de glissement
A ce propos, il f a u t signaler que ce genre de pro- le plus défavorable ;
gramme est généralement traité sur des ordinateurs — introduction d'un régime hydraulique quelconque.
beaucoup plus importants. En France, d'autres pro-
grammes de stabilité de pentes ou de murs de quai
sont exploités sur I.B.M. 7 094. Rédigé en mars 1966.

4-16

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