Vous êtes sur la page 1sur 60

Département de génie civil

Module de construction métallique & mixte


Chapitre II – Bases de calcul des structures métalliques et mixtes vis-
à-vis des états limites selon les règlements EUROCODE 0, 1, 3 & 4
Préparé par : Afif Beji, Ing., M.Sc.A.
afif.beji@esprit.tn
2018/2019
Plan du cours

I. Introduction;

II. Règles & normes de conception et de dimensionnement des projets de CM;

III. Notion de calcul aux états limites;

IV. Classification des section selon l’Eurocode 3.

2
I. Introduction
Comment mener une étude en charpente métallique?
I. Collecte de données à partir du CCTP, CCTG (DTU, normes…) ou, le cas
échéant, du cahier de charges ainsi que des plans architecturaux. On peut
tirer les données suivantes :
- Géométrie de la structure (hauteur libre, flèche, largeur, profondeur,
dimensions des ouvertures, destination de l’ouvrage…);
- Type des matériaux (aciers galvanisés, aciers patinables, aciers soudables…);
- Estimation des profilés (APS, devis estimatif…)
- Site, emplacement (rapport géotechnique, plan topographique…); 3
II. Conception : choix du système de stabilité de la structure (système porteur) :
- Structure plan 2D : Définie à partir de plan. Composée généralement de
portique + pannes + contreventement (CV) OU poteaux + ferme + pannes
+ CV;
- Structure spatiale 3D : Définie dans l’espace. Composée généralement de
portique spatial + pannes + CV OU poteaux + ferme spatiale + pannes +
CV;

III. Détermination des charges appliquées aux éléments de structure: Actions


1. Actions directes : poids propres des éléments, poids des équipements,
4
couverture; charges d’exploitation (d’entretien); actions climatiques (vent (W),
neige (S), poussière (D));
2. Actions indirectes : effet de variation thermique (trous oblong); gradient
thermique; tassement différentiel; action de la précontrainte;

IV. Calcul de la structure :


1. - Fixation du schéma (statique / de calcul) des éléments de la structure :
Définition des nœuds (liaisons internes) et des appuis (liaisons externes);
- Détermination des : Efforts internes (N, M, V, T);
Réactions d’appuis (R);
5
Déformations : flèche, rotation, déplacement…;
- Détermination des liaisons dans la structure métallique: Dépendamment du
type de sol :
Articulation → Structure souple;
Appui glissant → Structure semi rigide;
Encastrement → Structure rigide…;
2. Calcul de la structure dans les combinaisons les plus défavorables :
- Calcul statique sous chargement statique : Calcul 1er ordre : structure non
déformée : suffisant pour les structures rigides contreventées;
- Calcul dynamique sous charges dynamique : Calcul 2nd ordre : structure
6
déformée;
- Calcul élastique / plastique;
3. Vérification de :
- Résistance : 𝜎𝑛 , 𝜏…;
- Instabilités de forme;
- Déformations :
flèche,
rotation,
déplacement…;
- Assemblages;
7
- Fondations;
II. Règles & normes de conception et de dimensionnement des
projets de CM;
✓ Le programme des Eurocodes Structuraux comprend les normes suivantes,
chacune étant en général constituée d'un certain nombre de Parties :
— EN 1990, Eurocode 0 : Bases de calcul des structures;
— EN 1991, Eurocode 1 : Exigences en matière de sécurité, d’aptitude au
service et de durabilité des structures ainsi que les Actions qui les sollicitent;
— EN 1992, Eurocode 2 : Calcul des structures en béton;
— EN 1993, Eurocode 3 : Calcul des structures en acier;
— EN 1994, Eurocode 4 : Calcul des structures mixtes acier-béton;
8
— EN 1995, Eurocode 5 : Calcul des structures en bois;
— EN 1996, Eurocode 6 : Calcul des structures en maçonnerie;
— EN 1997, Eurocode 7 : Calcul géotechnique;
— EN 1998, Eurocode 8 : Calcul des structures pour leur résistance aux
séismes;
— EN 1999, Eurocode 9 : Conception et dimensionnement des structures en
aluminium.
✓ L’Eurocode structural portant sur la conception et le calcul des structures
métallique (Eurocode 3) est subdivisé en différentes parties :
— EN 1993-1, Calcul des structures en acier — Partie 1 : Règles générales et
9
règles pour les bâtiments;
— EN 1993-2, Calcul des structures en acier — Partie 2 : Ponts métalliques;
— EN 1993-3, Calcul des structures en acier — Partie 3 : Tours, mâts et
cheminées;
— EN 1993-4, Calcul des structures en acier — Partie 4 : Silos, réservoirs et
canalisations;
— EN 1993-5, Calcul des structures en acier — Partie 5 : Pieux et
palplanches;
— EN 1993-6, Calcul des structures en acier — Partie 6 : Chemins de
roulement..
10
✓ Ce cours est principalement basé sur :
Eurocode 3 partie 1 : NF EN 1993-1 : Calcul des structures en acier :
Règles générales et règles pour les bâtiments :
Cette partie de l’Eurocode 3 regroupe les règles de conception et de calcul à
requises pour les bâtiments et les ouvrages de génie civil en acier. Elle définit
les exigences de sécurité, d’aptitude au service et de durabilité.
La présente norme est destinée à terme à remplacer les règles CM66 (y
compris l’additif 80);
✓ Cette première partie de l’Eurocode 3 est subdivisée à son tour à plusieurs
sous parties :
11
— EN 1993-1-1, Calcul des structures en acier — Partie 1-1 : Règles
générales et règles pour les bâtiments;
— EN 1993-1-2, Calcul des structures en acier — Partie 1-2 : Règles
générales — Calcul du comportement au feu;
— EN 1993-1-3, Calcul des structures en acier — Partie 1-3 : Profilés et
plaques formés à froid;
— EN 1993-1-4, Calcul des structures en acier — Partie 1-4 : Aciers
inoxydables;
— EN 1993-1-5, Calcul des structures en acier — Partie 1-5 : Plaques planes
chargées dans leur plan;
12
— EN 1993-1-6, Calcul des structures en acier — Partie 1-6 : Coques;
— EN 1993-1-7, Calcul des structures en acier — Partie 1-7 : Plaques planes
chargées transversalement à leur plan;
— EN 1993-1-8, Calcul des structures en acier — Partie 1-8 : Calcul des
assemblages;
— EN 1993-1-9, Calcul des structures en acier — Partie 1-9 : Fatigue;
— EN 1993-1-10, Calcul des structures en acier — Partie 1-10 : Choix des
qualités d'acier;
— EN 1993-1-11, Calcul des structures en acier — Partie 1-11 : Calcul des
structures à câbles, tirants ou autres éléments tendus;
13
— EN 1993-1-12, Calcul des structures en acier — Partie 1-12 : Règles
additionnelles pour l'utilisation de l'EN 1993 jusqu'aux nuances d'acier S700.
✓ L'Eurocode 3 est destiné à être utilisé en conjonction avec ces documents :
— EN 1990, Bases de calcul des structures;
— EN 1991, Actions sur les structures;
— EN, ATE et Guides ATE pour les produits de construction concernant les
structures en acier;
— EN 1090, Exécution des structures en acier et des structures en aluminium;
— EN 1992 à EN 1999 lorsque des structures en acier ou des composants en
acier sont concernés.
14
15
Bases de dimensionnement d’une structure métallique

La sécurité structurale de L’aptitude au service de la


l’ossature (capacité portante, construction (utilisation des surfaces ou
résistance au feu…) des volumes, fonctionnement, confort…)

+ prise en compte de
L’économie de la construction
Et
L’impact sur l’environnement
16
Méthodologie de dimensionnement
Dessin de l’ossature principale

Définition des action appliquées sur la structure

Choix des éléments de l’ossature sur la base d’un prédimensionnement ou de l’expérience

Modélisation de la structure, analyse globale et détermination des sollicitations dans les éléments de l’ossature

Vérifications diverses des éléments de la structure

OUI
Sous ou
surdimensionnement
NON

Conception et vérification des assemblages


17
Notions de calcul aux états limites
✓ Une définition de la sécurité : l’absence du risque;
✓ Un ouvrage en acier doit être conçu et calculé de manière à présenter une
sécurité satisfaisante liée à l’existence et à l’exploitation de cette
construction;
✓ En général les risques sont :
- la ruine de l’ouvrage ou de l’un de ses éléments;
- un comportement anormal susceptible d’affecter la durabilité, l’aspect
ou l’utilisation de cet ouvrage;

18
✓ En réalité la notion de sécurité reste liée aux diverses causes d’incertitudes
qui peuvent exister, qui sont liées au grand nombre d’imprécisions,
d’imperfections et d’erreurs pouvant affecter :
* la conception d’une structure,
* la fabrication des éléments,
* la transformation des pièces,
* le montage sur site,
* l’exploitation par le maître d’ouvrage,
* Etc.

19
✓ L’idée de base du probabilisme est de limiter la probabilité d’atteindre des
états indésirables de la structure en acier à une valeur acceptable en tenant
compte du caractère aléatoire des paramètres dans le calcul;
✓ En réalité, les lois de probabilité des différentes variables ne sont pas toujours
connues;
✓ Les Eurocodes sont basés sur des lois semi probabilistes :
➔ Méthode dite aux états limites;

20
Un état limite est un état particulier, dans lequel une condition requise
d’une construction (ou d’un de ses éléments) est strictement satisfaite et cesserait
de l’être en cas de modification défavorable d’une action.

États Limites Ultimes (ELU)


* Résistance; Équilibre statique; Stabilité de forme;
* Événements climatiques exceptionnels (cyclones…);
Il existe deux types d’états limites à vérifier glissements de terrain; incendie; chocs de véhicules;
explosions; séismes…

États Limites de Service (ELS)


* Ouverture des fissures;
* Compression excessive du béton;
* Déformation (flèches excessives…);
* Vibrations excessives;
21
* Perte d’étanchéité…
États Limites Ultimes (ELU)
Ils mettent en jeu la sécurité des biens et des personnes. Ils correspondent à
l’atteinte du maximum de capacité portante d’une partie ou de tout l’ouvrage:
➢ ÉLU de résistance (ELUR) : Rupture de sections par déformation excessive
: dépassement de la capacité maximale de résistance de l’élément;
➢ ÉLU de l’équilibre statique : Perte d’équilibre statique : par exemple la
transformation de la structure en un mécanisme, glissement ou renversement
d’un mur de soutènement;
➢ ÉLU de stabilité de forme (ELUSF) : Instabilité de forme : par exemple le
flambement d’un poteau… 22
États Limites de Service (ELS)
Ils sont liés aux conditions normales d’exploitation et de durabilité :
➢ ÉLS d’ouverture des fissures : ouverture excessive des fissures au-delà des
limites prescrites par les normes;
➢ ÉLS de compression du béton : Contraintes excessives de compression
développées dans la section du béton;
➢ ÉLS de déformation des éléments porteurs : dépassement des flèches
admissibles, rotations excessives des appuis et déplacements importants en
tête de poteaux;
➢ Vibrations excessives, perte d’étanchéité… 23
Actions et sollicitations de calcul
1. Actions
✓ Une action est toute cause produisant un état de contrainte dans la structure.
Elle peut être une force ou un couple dus aux charges appliquées (concentrés,
réparties) et/ou aux déformations imposées (variations de température,
tassements d’appuis…);
✓ La nature est l’intensité des actions à introduire dans les calculs sont fixés par
le marché, soit par référence à des normes, codes et règlements en vigueur soit
directement à partir des données de l’ouvrage.
24
➢ Charges permanentes 𝑮 :
• Poids propre;
• Action de la précontrainte;
• poids des superstructures et des équipements fixes;
• Poussée des remblais,
• pression d’eau;
• Déplacement différentiel des appuis;
• Déformation imposée à la construction;
➢ Charges variables 𝑸𝒊 :
• Charges d’exploitation 𝑸;
25
• Charges climatiques de neige 𝐒 (NV 65);
• Charges climatiques de vent 𝐖 (NV 65);
• L’action de la température 𝑻;
• Charges en cous de construction;
➢ Actions accidentelles 𝑨 :
• Séisme;
• Explosion;
• Chocs;
• Incendie;

26
2. Sollicitations
Une Sollicitation est une force ou moment interne produits par les actions :
➢ Effort normal 𝑁 (de compression >0, de traction <0);
➢ Effort tranchant 𝑉𝑦 , 𝑉𝑧 ;
➢ Moment fléchissant 𝑀𝑦 , 𝑀𝑧 ;
➢ Moment de torsion 𝑀𝑥 .
➔ EC 3 : les actions / sollicitations agissantes doivent être calculées selon des
combinaisons d’action bien définies.

27
États de contrainte uniaxial et triaxial
➢ En 1D (i.e. état de contrainte uniaxial) :
𝜎 ≤ 𝜎𝑒 = 𝐸𝜀𝑒 𝑐𝑟𝑖𝑡è𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑉𝑜𝑛 𝑀𝑖𝑠𝑒𝑠
➢ En 3D (i.e. état de contrainte triaxial) :

𝜎𝑥2 + 𝜎𝑦2 + 𝜎𝑧2 − 𝜎𝑥 𝜎𝑦 + 𝜎𝑥 𝜎𝑧 + 𝜎𝑦 𝜎𝑧 ≤ 𝜎𝑒2 𝑐𝑟𝑖𝑡è𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑉𝑜𝑛 𝑀𝑖𝑠𝑒𝑠


➢ Exemple : état de contrainte biaxiale : poutre isostatique en flexion simple:

𝜎𝑥2 + 3𝜏𝑦𝑧
2
≤ 𝜎𝑒

Contrainte limite élastique


Contrainte normale
Contrainte tangentielle
28
➢ On en déduit l’état de contrainte uniaxial respectivement pour le
cisaillement pur et la flexion pure comme suit :

Moment statique
Effort tranchant en fonction de 𝑧
à la section Contrainte limite élastique de
Contrainte de cisaillement d’abscisse 𝑥 cisaillement pur

𝑉𝑦 𝑆𝑦 𝑧
𝜏𝑦𝑧 = 𝜏𝑚𝑎𝑥 = ≤ 0,58𝜎𝑒 𝑠𝑖 𝑥 = 0
𝑏 𝑧 𝐼𝑦

Contrainte normale
𝑀𝑦 𝑙 Moment d’inertie de la
𝜎𝑥 = 𝐼𝑦 ≤ 𝜎𝑒 𝑠𝑖 𝑥 = section globale par rapport à
Largeur de la section à ൗ𝑣 2 l’axe principal d’inertie
l’ordonnée 𝑧

Selon l’ordonnée 𝑧
Moment à la section d’abscisse 𝑥 29
Caractéristiques géométriques des sections

30
31
Contrainte de cisaillement maximale
✓ Les déformations dues à la flexion sont obtenues par une double intégration
des courbures le long des pièces. Les déformations dues à l'effort tranchant
sont obtenues par intégration (simple) des distorsions 𝛾.
✓ La contrainte de cisaillement 𝜏 𝑦 a l’expression suivante :
Effort tranchant Moment statique de la section hachurée par rapport à
l’axe central (AN)

𝜏 𝑧 𝑉. 𝑆 𝑧
𝑧 𝜏 𝑧 = ∗
𝐼. 𝑏 𝑧

Moment
d’Inertie de la Largeur de l’âme de la
section globale section
32
✓ Pour une section rectangulaire :

𝑏ℎ3 ℎ −𝑧 𝑏 ℎ 2
𝑏 𝑧 = 𝑏; 𝐼= ; 𝑆 𝑧 =𝑏 −𝑧 2 +𝑧 = − 𝑧2
12 2 2 2 4
✓ En injectant ces valeurs dans ∗ on obtient l’expression de la contrainte de
cisaillement 𝜏 𝑧 en fonction de la hauteur 𝑧, qui n’est rien d’autre que
l’équation d’une parabole, dont le maximum 𝜏𝑚𝑎𝑥 est atteint au niveau de
l’axe neutre 𝑧 = 0 :

6𝑉 ℎ2 3 𝑉 3𝑉
𝜏 𝑧 = 3 − 𝑧2 𝑒𝑡 𝜏𝑚𝑎𝑥 = =
𝑏ℎ 4 2 𝑏0 ℎ 2 𝐴

33
Vérifications vis-à-vis des ELU
1. Combinaisons fondamentales

෍ 𝛾𝑔.𝑗 𝐺𝑗 + 𝛾𝑞.1 𝑄1 + ෍ 𝛾𝑞.𝑖 𝜓0.𝑖 𝑄𝑖


𝑗 𝑖>1

1,35 𝑠𝑖 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑒𝑟𝑚𝑎𝑛𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑑é𝑓𝑎𝑣𝑜𝑟𝑎𝑏𝑙𝑒 = 1,5


=ቊ
1,0 𝑠𝑖 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑒𝑟𝑚𝑎𝑛𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑓𝑎𝑣𝑜𝑟𝑎𝑏𝑙𝑒

✓ Pour les bâtiments, ces combinaisons peuvent être remplacées par la plus
contraignante des combinaisons simplifiées suivantes :

34
෍ 𝛾𝑔.𝑗 𝐺𝑗 + 𝛾𝑞.1 𝑄1
𝑗

෍ 𝛾𝑔.𝑗 𝐺𝑗 + 0,9 ෍ 𝛾𝑞.1 𝑄𝑖


𝑗 𝑖>0
2. Combinaisons accidentelles

෍ 𝐺𝑗 + 𝐴 + 𝜓1.1 𝑄1 + ෍ 𝜓2.𝑖 𝑄𝑖
𝑗 𝑖>1

Nature des charges 𝝍𝟎 𝝍𝟏 𝝍𝟐


Charge d’exploitation 𝟎, 𝟖𝟕 𝟏 𝟏
Vent 𝟎, 𝟔𝟕 𝟎, 𝟐 𝟎
Neige 𝟎, 𝟖𝟕 𝟎, 𝟑 𝟎, 𝟏
Température 𝟎, 𝟓𝟑 𝟎, 𝟓 𝟎

35
Vérifications vis-à-vis des ELS
1. Combinaisons rares

෍ 𝐺𝑗 + 𝑄1 + ෍ 𝜓0.𝑖 𝑄𝑖
𝑗 𝑖>1

Pour les bâtiments, ces combinaisons peuvent être remplacées par la plus
contraignante des combinaisons simplifiées suivantes :

෍ 𝐺𝑗 + 𝑄1
𝑗

෍ 𝐺𝑗 + 0,9 ෍ 𝑄𝑖
𝑗 𝑖>0
36
2. Combinaisons fréquentes

෍ 𝐺𝑗 + 𝜓1.1 𝑄1 + ෍ 𝜓2.𝑖 𝑄𝑖
𝑗 𝑖>1

3. Combinaisons quasi-permanentes

෍ 𝐺𝑗 + ෍ 𝜓2.𝑖 𝑄𝑖
𝑗 𝑖>0

37
Valeurs de 𝜓
Recommandées par

l’EC 0:

38
Système de repérage : Conventions d’axes

39
40
Quelques valeurs limites des déformations

Type de structure Valeur limite


𝒍
Toitures en général 𝒇<
𝟐𝟎𝟎
𝒍
Planchers en général 𝒇<
𝟐𝟓𝟎
𝒍
Planchers supportant des poteaux 𝒇<
𝟒𝟎𝟎
𝒍
Poteaux de portiques en général 𝚫<
𝟑𝟎𝟎
𝒍
Poteaux de portiques avec pont roulant 𝚫<
𝟓𝟎𝟎
41
Classification des sections transversales
✓ L’article 5.5 de Eurocode 3 définit 4 types de classes de section transversales,
selon les critères suivants :
- l’élancement des parois (âme, aile);
- la résistance de calcul;
- la capacité de rotation plastique;
- le risque de voilement local;
- etc.
✓ Les classes sont numérotées par ordre décroissant de la performance

42
(selon les critères cités ci-dessus). En effet, la classe de section 1 étant la classe
la plus performante et la classe 4 est la plus fragile :
➢ Classe 1 : sections transversales pouvant atteindre leur résistance
plastique, sans risque de voilement local, et possédant une capacité de
rotation importante pour former une rotule plastique;
➢ Classe 2 : sections transversales pouvant atteindre leur résistance
plastique, sans risque de voilement local, mais avec une capacité de
rotation limitée;
➢ Classe 3 : sections transversales pouvant atteindre leur résistance
élastique en fibre extrême, mais non leur résistance plastique, du fait des
43
risques de voilement local;
➢ Classe 4 : sections transversales ne pouvant atteindre leur résistance
élastique, du fait des risques de voilement local;

➔ Le rôle de la classification des sections transversales est d'identifier dans quelle


mesure leur résistance et leur capacité de rotation sont limitées par l'apparition du
voilement local.

44
Capacité de rotation Ordre de grande de
Classe Loi de comportement Résistance de calcul
plastique rotation plastique

Plastique
1 sur toute la Importante 5 𝜃𝑝𝑙
section

Plastique
2 sur toute la Limitée 3 𝜃𝑝𝑙
section

Elastique
3 sur toute la Aucune 𝜃𝑝𝑙
section
Elastique
sur la
4 Aucune < 𝜃𝑝𝑙
section
efficace
45
✓ 𝐶𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒𝑠𝑒𝑚𝑒𝑙𝑙𝑒 peut être différente de la 𝐶𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒â𝑚𝑒 ;

✓ 𝐶𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 = max 𝐶𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒𝑠𝑒𝑚𝑒𝑙𝑙𝑒 ; 𝐶𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒â𝑚𝑒 : cas le plus défavorable;

✓Choix de la section → méthode de calcul (analyse plastique ou élastique);

46
Exemples de voilement local

47
✓Les diverses parois comprimées d'une section transversale (âme ou semelle)

peuvent être de classes différentes. La classe d'une section transversale est

définie par la classe la plus élevée (plus défavorable) de ses parois comprimées;

✓Le fait de déterminer la classe d’une section permet de choisir la méthode de

calculs (analyse plastique ou élastique);

✓La classification peut être établie en fonction des élancements limites des

parois. Les tableaux qui suivent définissent les classes 1, 2 et 3. Les parois

présentant un élancement supérieur à l’élancement limite de la classe 3 sont

naturellement de classe 4. 48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60

Vous aimerez peut-être aussi