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Muriel Barbazan propose une étude sur les contraintes qui pèsent en contexte de communication

sur le choix entre le Futur simple et le Futur Composé. L'auteur met en évidence les contraintes
didactiques parce qu’on se doit de tenir compte de certains principes cognitifs fondamentaux. Ce
que l’on sait des processus cognitifs de compréhension ou d’élaboration des concepts en
mémoire contribue à borner un espace d’explications recevables par l’apprenant. La probleme est
que l’évidente clarté sémantique du terme «proche » conduit l’apprenant à formuler l’hypothèse
que le domaine d’emploi de ce Futur concerne les faits situés dans un < futur > proche du
moment de la parole. En effet, il y a la nécessité de distinguer Futur Simple et Futur Composé
sur le plan temporel, bien que le tracé d’une frontière nette entre les deux formes sur le plan
temporel en devient dès lors improbable, d’autant plus que certains énoncés clairement situés
dans le < futur > proche excluent l’emploi du Futur «proche » .
Suivant pour délimiter l'utilisation des temps, le Futur Proche est nommé « futur douteux » par
rapport au Futur Composé « certain », ces distinctions sont certes statistiquement fréquent,
observable dans de nombreux contextes d’emploi. Muriel Barbazan à travers ses recherches a
réussi associer le Futur Simple à l’expression de l’époque future : on associe le trait [ incertain/
douteux] à cette même époque future, en s’appuyant sur le cliché selon lequel «l’avenir est
chargé d’incertitude ». Mais, il existe des contextes dans lesquels l’emploi du Futur Simple
garantit au contraire un fort degré de certitude du point de vue du locuteur, puisqu’il lui permet
précisément d’engager sa responsabilité morale : une promesse peut se faire au Futur Simple, à
l’exclusion même du Futur Composé pour certains cas.
En d’autres termes, si le Futur Simple ne peut pas exprimer à lui seul le sens d’incertitude, il faut
alors que ce sens contextuel soit le résultat d’une interaction sémantique – du «mélange » de la
signification du Futur Simple (à définir) et d’un élément contextuel qu’il s’agit d’isoler et de
caractériser aussi.
En ce qui concerne le rôle des paramètres situationnels le Futur Simple signifie : [ prédiction
garantie par la seule voix du locuteur] et le Futur Composé: [ prédiction justifiée par des
éléments patents / manifestes de la situation d’énonciation].
Pour apporter de la clarté sur les contraintes d’emploi du Futur Simple l’auteur met en évidence
les certaines promesses que ne peuvent se faire qu’au FS, parce que seule la voix du locuteur
peut alors en garantir la réalisation. Mais il existe aussi des promesses impossibles à faire au FS,
précisément lorsque de nombreux indices situationnels attestent d’une très possible
concrétisation des faits envisagés. Une conclusion fait est que le choix du FS ou du FC dépend
directement des réponses qu’on leur apporte. Qui parle à qui ? Dans quelle situation ? Pour quoi
faire ? Y a-t-il des éléments situationnels manifestes / objectifs laissant entrevoir une
concrétisation effective (voire inéluctable) des actes envisagés ? Selon l'auteur il existe deux
types de situations dans lesquelles le locuteur est contraint par l’usage linguistique à employer le
FS : – soit parce qu’il n’y a aucun indice précurseur objectif, soit parce que certaines raisons
pragmatiques lui font préférer occulter ces indices.
Relativement au contraintes d’emploi du Futur Composé on voit que les contextes contraignants
de ce temps sont marqués par un très fort potentiel de matérialisation des événements prédits par
le locuteur. Comme a dit Barceló et Bres « les germes de l’action à venir sont déjà présents ».

En conclusion la mobilisation seule de paramètres temporels (et éventuellement aspectuels) ne


permet pas de rendre compte de tous les paramètres moteurs qui guident l’emploi des formes
verbales, tant pour ce qui relève du choix que pour expliquer les contraintes qui pèsent sur
l’usage effectif du langage.

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