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ISSN en cours
MINISTÈRE DE L'ÉQUIPEMENT, DU LOGEMENT,
DE L'AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET DES TRANSPORTS
LABORATOIRE CENTRAL DES PONTS ET CHAUSSÉES

MÉTHODE D'ESSAI LPC


no 23

Février 19 87
MINISTERE DE ~EQUIPEMENT, D U LOGEMENT
DE LAMENAGEMENT D U TERRITOIRE ET DES TRANSPORTS
LABORATOIRE CENTRAL DES PONTS ET CHAUSSEES
58, boulevard Lefebvre - 75732 PARIS CEDEX 15
Tél. : (1) 48 56 50 0 0 - Télex LCPARI 200361 F

Février 1987

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sans l'autorisation d u Directeur d u Laboratoire central des Ponts et Chaussées
(OU de ses représentants autorisés).

@ 1987 - LCPC
SOMMAIRE

1.1. Objet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5
1.2. Domaine d'application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3. Principe de l'essai préalable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.4. But de l'essai préalable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.5. Dimensionnement et tractions caractéristiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.6. Remarques d'ordre général . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

CHAPITRE II.APPAREILLAGE ................................................. 7

2.1. Appareillage spécifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7


2.1.1. Dispositif de réaction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.1.2. Appareillage de mise en tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2. Appareillage d'usage courant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2.1. Mesure de l'effort de traction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2.2. Mesure des déplacements en tête du tirant et du massif de réaction . . . . . . . . . . . . . 9
2.3. Appareillage annexe .................................................... 9

3.1. Renseignements à fournir par le maître d'œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10


3.1.1. Renseignements relatifs à l'ouvrage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.1.2. Renseignements relatifs au tirant d'essai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.2. Contrôle de l'exécution du tirant d'essai .................................... 10
3.3. Préparation de l'essai proprement dit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.4. Disposition de sécurité et protection générale du plot d'essai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.5. Délais à observer entre la mise en place des tirants et la réalisation des essais préalables ... 12

4.1. Durée des essais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13


4.2. Opérations préliminaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
4.2.1. Mise en place du dynamomètre et du vérin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
4.2.2. Mesure des déplacements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
4.2.3. Mesure des efforts de traction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
4.2.4. Vérification de l'ensemble des dispositifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
4.3. Exécution proprement. dite des essais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15
4.3.1. Exécution de l'essai sur le premier tirant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
4.3.2. Exécution de l'essai sur le deuxième tirant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
4.3.3. Exécution du troisième essai et des essais suivants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
4.4. Relevé des mesures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
4.5. Incidents en cours d'essai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
CHAPITRE V.PRÉSENTATION DES RESULTATS ET CHOIX DE LA TRACTION
DE SERVICE DÉFINITIVE TA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

5.1. Présentation et interprétation des résultats de l'essai du premier tirant . . . . . . . . . . . . . . . 19


5.1.1. Tracé des courbes caractéristiques pour le premier tirant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
5.1.2. Détermination de la traction critique de fluage Tcl et de la traction limite TL1
du premier tirant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
5.2. Présentation et interprétation des résultats de l'essai au deuxième tirant . . . . . . . . . . . . . . 21
5.2.1. Tracé des courbes caractéristiques pour le deuxième tirant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
5.2.2. Détermination de la traction critique de fluage TC2 et de la traction limite TL2
du deuxième tirant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
5.3. Présentation et interprétation des résultats de I'essai du troisième tirant et des tirants
suivants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
5.4. Recherche de la traction de service TA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
5.4.1. Premier cas : la courbe de fluage du deuxième tirant est linéaire . . . . . . . . . . . . . . 22
5.4.2. Deuxième cas : la courbe de fluage du deuxième tirant n'est pas linéaire et présente
une concavité tourde vers le haut . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
5.5. Dimensionnement de la section d'acier ...................................... 23
5.6. Compte rendu d'essais ................................................. 23

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES .............................................. 28


CHAPITRE I

GÉNÉRALITÉS

1.1. OBJET

L'essai préalable consiste à éprouver le scellement d'un tirant au terrain, par application d'efforts statiques
d'arrachement de même nature que ceux induits par l'ouvrage futur.

1.2. DOMAINE D'APPLICATION

La présente méthode d'essai ( * ) s'applique à l'ensemble des tirants d'ancrage injectés (**). On entend par là toute
armature mbtallique (fig. 1) constituée par des tubes, barres, fils ou torons, introduite dans un forage e t scellée
au terrain, par des injections de mortier ou de coulis sous pression plus ou moins élevée.
Le tirant reprend uniquement des efforts d'arrachement, il est aussi précontraint pour réduire les déformations
des ouvrages dont il assure la stabilité.
La méthode d'essai s'applique aussi bien aux tirants provisoires qu'aux tirants permanents.

Forage

Coulis de scellement

Fig. 1 - Schbma de principe d'un tirant d'ancrage injecté.

(*) On se reportera, avant d'entreprendre t o u t essai prbalable, au document cc Recommandations concernant la conception, le
calcul, I'exbcution et le contrôle des tirants d'ancrage )) (Eyrolles, janv. 1986) établi par le Bureau Sbcuritas. Ce document
appelé plus bridvement TA. 86 compl6te certaines notions relatives aux tirants d'ancrage, dbfinit d'une façon plus détaillbe que
ne peut le faire la présente mbthode d'essai l'ensemble des dispositions à prendre I o n de la prbparation des essais prbalables :
nombre minimal de tirants d'essai, date de la rbalisation des essais, emplacement de tirants, etc. [l].
( * * ) Dans la suite d u texte, et par souci de simplification, on ne retiendra que le terme de tirant.
1.3. PRINCIPE DE L'ESSAI PRÉALABLE

II consiste à soumettre la tête du tirant à des efforts statiques d'arrachement T suivant un programme bien
déterminé e t à mesurer les déplacements correspondants AI en tête.
On obtient, dans le cas général, une relation caractéristique (fig. 2) qui permet de distinguer :
- la traction limite TL,
- la traction critique de fluage TC, qui est la traction au-delà de laquelle les déplacements en tête du tirant
augmentent très rapidement pour atteindre des valeurs qui, extrapolées à la durée de vie du tirant, sont
inadmissibles.

Domaine
des arands

Fig. 2 - Relation caractéristique


déplacement de la tête -
traction en tête.

omaine des petits

1.4. BUT D E L'ESSAI PRÉALABLE

Réalisé après l'étude de stabilité générale de l'ouvrage, qui permet de dégager une valeur de traction de service
de projet TAO, I'essai préalable vise :
- à vérifier la valeur d'un coefficient de sécurité FT fixé apriori,
- ou, à déterminer la traction de service définitive TA du tirant, compte tenu d'un coefficient de sécurité donné.

1.5. DIMENSIONNEMENT ET TRACTIONS CARACTERISTIQUES

Tout tirant injecté est dimensionné de façon à pouvoir reprendre l a traction de service définitive TA.
Celle-ci est prise égale à une fraction de la traction limite TL définie comme étant la plus petite des valeurs
de la traction correspondant :
- à la rupture de I'armature,
- ou au déchaussement du scellement (c'est-à-dire au glissement de l'ensemble armature-coulis par rapport au
terrain).
On détermine ainsi pour un tirant injecté :
- la section d'acier de I'armature A,
- la longueur de scellement du tirant au terrain LS.

En ce qui concerne la section d'acier, on vérifie que sa traction de service TA est au plus égale à :

TA a0.75 TG pour les tirants provisoires,


et <
TA 0.60 TG pour les tirants permanents
où TG désigne la traction limite élastique de I'armature.

La longueur de scellement au terrain Ls conduit à vérifier la valeur TAO.déduitedu calcul [2] ou estimée empiri-
quement. On a recours, pour le faire, à I'essai direct de traction sur tirant réel. On procède alors en plusieurs
temps, exécutant différents types d'essais, d'ailleurs complémentaires, mais ayant chacun leur mode opératoire
e t leur méthode d'interprétation propre. C'est ainsi que l'on distingue :
- I'essai' préalable,
- I'essai de conformité,
- I'essai de contrôle,
- I'essai de mise en tension.
Dans ce qui suit, il sera uniquement fait référence à I'essai préalable effectué sur tirant injecté provisoire OU
permanent.
L'exécution et l'interprétation des trois autres essais sont commentées dans le document TA. 86 [ I l .
1.6. REMARQUES D'ORDRE GENERAL

L'essai préalable se proposant d'éprouver la tenue du scellement du tirant jusqu'à sa traction limite T L ,il y a
lieu de surdimensionner l'armature (d'environ 20 % par exemple) dans l e but d'éviter une rupture prématurée
de celle-ci.
En principe, e t sauf cas très particulier, le tirant qui fait l'objet d'un essai préalable ne peut plus être intégré à
I'ouvrage futur.
II est impératif que le tirant destiné à être soumis à l'essai préalable soit semblable, du point de vue de son exécu-
tion e t du choix de sa zone de scellement, aux tirants de I'ouvrage futur.
En raison de l'hétérogénéité des sols e t des sujétions d'exécution, il y a lieu de prévoir un minimum de deux
essais préalables par catégorie de tirants. Les tirants étant classés en catégories en fonction du rôle qu'ils assurent
dans la stabilité de I'ouvrage [Il.

CHAPITRE I I

APPAREl LLAGE

2.1. APPAREILLAGE SPÉCIFIQUE

2.1.l.Dispositif de réaction
II est constitué par un massif de béton armé (fig. 3) ou un chevêtre métallique spécialement conçu pour I'essai.
Le dispositif de réaction doit résister à l'effort concentré maximal qui lui est appliqué au cours de I'essai, ne pas
tasser excessivement, pivoter ou poinçonner le sol.

Fig. 3 - Exemple de massif


de réaction en bbton armé.

2.1.2. Appareillage de mise en tension


Cet appareillage comprend un vérin hydraulique actionné par une pompe manuelle ou électrique (fig. 4).
On mesure la pression dans le vérin à l'aide d'une rampe de trois manomètres, préalablement étalonnés, branchés
directement sur le circuit d'alimentation du vérin. Chaque manomètre doit pouvoir être isolé par un robinet.
Les plages de mesure respectives de ces manomètres sont les suivantes : O - 10,O - 25 et O - 60 (MPa).
Fig. 4- Vérin annulaire aliment6
par une pompe électrique.
On remarque la rampe de
manometres branchée sur le
vérin.

La subdivision des cadrans devra être telle que la valeur de l'intervalle de graduation sera au moins égale à un
pour cent (1 %) de la capacité nominale du manomètre.
En raison du processus d'essai retenu (cf. chapitre IV) comme l'on est amené à maintenir la traction du vérin
avec une très grande précision, il est souhaitable de disposer d'une pompe munie d'un régulateur de pression.
Suivant le système de précontrainte retenu, le vérin est annulaire ou à corps plein (fig. 5). Sa course doit être
compatible avec les allongements prévisibles du tirant A lm,
et,les tassements de l'appui S.
On considérera que l'allongement des aciers, correspondant à la traction limite élastique TG est de l'ordre de
7 mmlm.
On déterminera I'allongement maximal A l
m , aciers en tête à partir de la relation :
des

où LL désigne la longueur libre des armatures (m) et Ls la longueur de scellement du tirant (m) (fig. 1 ).
La course du vérin H sera au moins prise égale à :
H = 1,5(Almax + S i

Fig. 5 - Exécution d'un


essai avec utilisation d'un
vérin à corps plein.
2.2. APPAREI LLAGE D'USAGE COURANT

2.2.1. Mesure de l'effort de traction


On effectue cette mesure au moyen d'un dynamomètre annulaire, disposé entre le massif de réaction e t la tête du
vérin (fig. 4). Le dynamomètre préalablement étalonné aura une incertitude qui n'excèdera pas 1 % de la valeur
affichée. II est connecté à un pont d'extensométrie.

2.2.2. Mesure des déplacements en tête du tirant et du massif de réaction


On mesure les déplacements en tête du tirant A l au moyen d'un comparateur mécanique (ou de tout autre
capteur) au 1/100 mm. En raison de I'importance habituelle des déplacements cumulés (de 5 à 30 cm, suivant
I'importance des efforts de traction appliqués e t du type d'armatures) excédant la course de l'appareil de mesure,
il est conseillé de prévoir pour le recalage de ce dernier un dispositif à glissière (fig. 6).
Suivant le type de vérin retenu, la mesure des déplacements A 1 s'effectue à partir de l'extrémité des armatures
ou à partir du corps du vérin lorsque ce dernier n'est pas annulaire.

On mesure les déplacements du massif de réaction au


moyen de comparateurs au 1/100 mm. Leur nombre est
au moins égal à 2. La course des comparateurs (ou
capteurs) utilisés pour ces mesures peut être limitée à
25 mm. Dans certains cas, ces mêmes mesures permettront
d'expliquer l'allure anormale des courbes caractéristiques
déduites de l'essai (cf. chapitre V).

2.3. APPAREILLAGE ANNEXE

- deux chronomètres,
- un niveau à lunette,
- deux ou trois réglets en matière plastique gradués au
millimètre, de 20 cm de long pour le contrôle des bases
fixes,
- un tube de colle universelle,
- une boîte à outils complète avec un double-mètre, e t
un niveau indicateur d'inclinaison,
- un montant métallique ou un trépied fixe servant de
support aux comparateurs mécaniques ou aux capteurs
destinés à mesurer les allongements en t ê t e du tirant,
- une dizaine de mètres de corde à piano de 0,4 à
0,6 mm de diamètre,
- une pièce de solidarisation des fils ou torons lors de
l'utilisation d'un vérin annulaire,
- quelques disques de tôle ou de plastique (diamètre
15 cm) pour constituer une surface d'appui sur I'ex-
trémité d'un tirant à barre,
- une pièce de centrage disposée entre le vérin et le
dynamomètre annulaire,
- une plaque métallique de répartition de I'effort du
vérin sur le massif de réaction,
- un jeu de piles neuves pour l'alimentation du pont de
mesure,
- une tronçonneuse pour couper éventuellement les
armatures du tirant, Fig. 6 - Dispositif glissière p o u r la mesure des
- une réserve de joints et raccords pour l'ensemble d6placernents en tête d u tirant, t y p e LCPC.
pompe-vérin,
- une réserve d'huile hydraulique,
- une reserve de manomètres de différentes plages,
- une paire de jumelles pour les lectures à distance,
+
- un thermomètre à alcool au degré (- 10 OC à 60 OC),
- deux lampes étanches pour les lectures de nuit,
- un abri au-dessus du poste de mesure e t de l'ensemble
vérin-appareils de mesure,
- un carnet de mesure (cf. chapitre IV).
CHAPITRE I I I

PRÉPARATION DE L'ESSAI PRÉALABLE

3.1. RENSEIGNEMENTS A FOURNIR PAR LE MAITRE D'OEUVRE (cf. fig. 26, chapitre V )

3.1.1. Renseignements relatifs B I'ouvrage


- plan de masse (coté NGF) indiquant la position de I'ouvrage, des sondages et essais de mécanique des sols en
place déjà effectués,
- rapport détaillé de I'étude de sols préalable,
- données relatives à la conception de I'ouvrage, au nombre de tirants à réaliser et 3 leur caractère, provisoire ou
définitif, ainsi qu'à la valeur de la traction de service TA déduite dg l'étude de stabilité,
- élévation de I'ouvrage et, le cas échéant, variation des niveaux d'eau.

3.1.2. Renseignements relatifs au tirant d'essai


- implantation,
- caractéristiques géométriques (LL, Ls, section aciers),
- caractéristiques des matériaux constitutifs du tirant,
- technologie du tirant (tube à manchette, séparateur, types de protection, particularités).

II est souhaitable que le responsable de l'essai suive personnellement l'exécution du tirant d'essai.
Noter :
- la date du forage,
- outil e t fluide de forage (diamètrede perforation),
- les incidents de forage (éboulements, rencontres de failles ou cavités, pertes de fluide, obstacles divers, nappe
en charge),
- la date de mise en place de l'armature.
On veillera pour tous les types de tirants à ce que la longueur des aciers laissés en réserve ht cumule : la hauteur
du dispositif de réaction hm, l'épaisseur de la plaque d'appui ha, les hauteurs du dynamomètre hd, de la pièce de
centrage hc, du vérin hv, de la tête de blocage des aciers hs, ainsi qu'une surlongueur de 30 cm environ (fig. 7) :

II y a lieu de noter lors des opérations de scellement :


- la date de I'injection,
- les paramètres de I'injection (pression e t quantités de mortier ou coulis injectés par manchettes e t passe),
- les défauts de I'injection (résurgences, impossibilités de réinjection, etc.).

Surlongueur III! T-f


d'armatures
Tite de
blocage

Fig. 7 - Sch6ma de montage pour le calcul


de la longueur des aciers h laisser en r6sewe.
3.3. PRÉPARATION DE L'ESSAI PROPREMENT DIT

L'ensemble des opérations, nécessaires à la préparation de I'essai ainsi qu'à la livraison du matériel sur chantier,
doit être terminé dans la semaine qui précède le début de la mise en tension du tirant. Le choix des dispositifs
de réaction e t de traction doit être agréé par le responsable de I'essai.
On s'assurera, sur le chantier, du bon fonctionnement du vérin e t de sa pompe ainsi que du bon état des flexibles,
des coupleurs et des clavettes ou écrous de blocage des armatures.
Le système de bases fixes de référence doit être choisi en accord avec le responsable de I'essai.
La base de référence est constituée par l'un des systèmes suivants :
- une pièce de bois (madrier de section 8 X 23 cm par exemple), reposant sur des dés de béton ou autres appuis
(fig. 81,
- un trépied, un palpieu ou un profilé (poutrelle IPN 200 X 90 par exemple) isolés (fig. 9), fichés dans le sol,
- un portique assemblé à partir de profilés également fichés ou fixés à des socles de béton.
Dans tous les cas, la base de référence doit demeurer rigoureusement fixe et pratiquement insensible à toute
déformation due aux mouvements du terrain, aux variations de température, au vent.
La base de référence isolée doit être implantée dans le plan vertical de symétrie du vérin.
Dans le cas d'une implantation en rivière, l'accès à la base de référence s'effectue au moyen d'une plate-forme
stable, indépendante de cette même base.

Fig. 8 - Schéma d'une base fixe de référence constituée par


un madrier reposant sur des dés de béton.

Fig. 9
Base de référence constituée
par un profilé isolé
fiché dans le sol.

3.4. DISPOSITION DE SECURITE ET PROTECTION GENÉRALE D U PLOT D'ESSAI

L'essai préalable de tirant, en raison des dangers potentiels qu'il présente, est effectué par une équipe spécialisée.
On veillera à ce que, pendant toute la durée de I'essai, l'ensemble des mesuressoit effectuB à partir d'un poste
d'observation soustrait à tous risques de projection (fragments d'armatures, de clavettes ou d'écrou) e t de bascu-
lement du vérin.
II y a lieu par ailleurs :
- d'entourer la plate-forme de travail ou le poste d'observation d'une barrière de sécurité lorsque la préparation
e t le déroulement de l'essai ont lieu en bordure de Veau,
- de disposer d'un éclairage pour les essais de nuit,
- de porter un gilet de sauvetage si les conditions de sécurité le justifient (essais en bordure de l'eau),
- d'interdire aux personnes étrangères à l'essai toutes allées et venues à l'intérieur du plot,
- de mettre le poste d'observation ainsi que les dispositifs de mesure (dynamomètre, comparateurs ou capteurs
de déplacement) à l'abri des intempéries,
- enfin, de se conformer à l'ensemble des règles de sécurité relatives à l'utilisation du matériel électrique sur
chantier.

3.5. DÉLAIS A OBSERVER ENTRE L A MISE EN PLACE DES TIRANTS


ET LA RÉALlSATlON DES ESSAIS PREALABLES

L'essai ne devra être exécuté que lorsque la résistance du coulis ou du mortier de scellement sera suffisante.
On observe généralement entre la dernière injection e t l'essai un délai de repos minimal de cinq jours.
CHAPITRE IV

EXÉCUTION DE L'ESSAI PRÉALABLE

4.1. DUREE DES ESSAIS

Le nombre d'essais préalables est toujours au moins égal à 2. La durée de chaque essai est variable, celle du
premier restant inférieure à 10 h, celle du deuxième pouvant atteindre 36 h.
En raison des délais de mise en place e t des réglages, il est conseillé d'échelonner l'exécution des deux essais
sur deux semaines (fig. 10) :
- Ire journée : mise en place du vérin, montage e t réglage de I'ensemble des appareils de mesure sur le premier
tirant ;
- 2e journée : déroulement du premier essai préalable sur le premier tirant ;
- 3e journée : après démontage de l'ensemble du matériel (vérin, appareillage de mesure), montage e t réglage
sur le deuxième tirant ;
- 4e journée : lancement e t déroulement du début du deuxième essai avec calage du tirant au palier de longue
durée Tld, (cf. 5 4.3.2) pour le deuxième tirant ;
- 5e journée : fin de l'observation du palier de longue durée Tld,application des derniers paliers de traction sur
le deuxième tirant ;
- 6e journée : démontage e t repliement de l'ensemble du matériel.

ssai
ur le
remier
rant

Jours de
S D L M M la semaine

Fig. 10 - Calendrier d'exbcution des deux premiers essais prbalables.

4.2. OPÉRATIONS PRELlMlNAlRES

4.2.1. Mise en place du dynamomètre et du vérin


A l'arrivée sur le chantier, après avoir vérifié que les prescriptions des paragraphes 3.3 e t 3.4 ont été correctement
appliquées, on procédera chronologiquement aux opérations suivantes :
- raccorder le dynamomètre au pont de mesure, effectuer une première mesure et la noter ainsi que la tempé-
rature ambiante,
- placer, en l e centrant, le dynamomètre sur sa plaque d'appui (cf. fig. 71,
- disposer la pièce de centrage sur le dynamomètre,
- après avoir ouvert le piston du vérin de 2 à 3 cm pour faciliter l e déclavetage en fin d'essai, hisser le vérin au
moyen du palan puis engager sa base dans la gorge de la plaque de centrage,
- dans le cas de tirants à torons ou à fils, répartir ceux-ci symétriquement sur la tête de blocage en veillant à ce
qu'ils ne soient pas croisés,
- pousser à fond l e vérin de façon à rattraper le maximum de jeu,
- enfoncer au maximum les clavettes pour les tirants à fils ou à torons, ou serrer suffisamment l'écrou dans le
cas d'un tirant à barre. II est conseillé à ce propos, pour les tirants inclinés à fils ou à torons, de réaliser cette
opération sur un vérin dont l'inclinaison par rapport à l'horizontale est Iégèrement supérieure à celle du tirant.
- brancher la pompe, purger les flexibles d'alimentation e t de retour, raccorder ces derniers aux coupleurs
correspondants du vérin,
- appliquer au tirant une légère prétension de I'ordrede 10 kN pour rattraper les derniers jeux,
- relâcher Iégèrement la suspension du vérin en agissant sur le palan,
- s'il y a lieu, couper définitivement les aciers à la longueur voulue,
- fixer éventuellement le capot de protection autour de la tête de blocage.
4.2.2. Mesure des déplacements
Les déplacements du massif de réaction sont mesurés à I'aide de deux comparateurs, en contact direct avec
celui-ci, ou situés à I'extrémité de fils (invar ou corde à piano) renvoyant les déplacements.
Les déplacements en tête du tirant Al sont suivis à I'aide d'un comparateur (ou capteur) qui est soit en contact
direct avec la t ê t e du tirant, ou situé à I'extrémité d'un fil (invar ou corde à piano) renvoyant les déplacements.
La deuxième solution qui recourt au fil est plus sûre.
Le premier cas est généralement utilisé pour les tirants à barre. On vérifie que la course du comparateur excède la
totalité des déplacements prévus. L'extrémité de la barre est équipée d'un disque de métal ou de plastique
(diamètre 4 15cm)collé ou soudé perpendiculairement à I'axe du tirant. La surface de ce disque doit être lisse.
Lors du montage du comparateur (ou capteur), procéder de la façon suivante :
- après s'être assuré du bon fonctionnement du palpeur, et que celui-ci va bien travailler en butée lors des dbpla-
cements du tirant, fixer à I'aide d'un support magnétique le comparateur à sa base fixe de référence constituée
par un trbpied ou une potence,
- faire reposer I'extrémité du palpeur sur le disque, en veillant à ce que son axe reste parallèle aux déplacements
du tirant,
- repérer ce comparateur par un chiffre ou une lettre (fig. 17).
- orienter l e cadran du comparateur de façon à ce que I'opérateur puisse le lire aisément aux jumelles à plusieurs
mètres de distance.

Dans le cas où l'on recourt au fil (cas de tirants à torons ou à fils), on procédera comme suit (fig. 11) :
- accrocher le fil à la pièce de solidarisation des aciers ou, lorsque le type de vérin ne l e permet pas (cas des
vérins à corps plein), à l a partie arrière de ce dernier,
- prolonger le fil jusqu'à son contrepoids et l'y accrocher. Vérifier que le fil tendu est bien parallèle à I'axe
du tirant.

de réactio

- Mesure des déplacements


du tirant A I'aide de fils.

Base fixe
de référence

.-

Zone de
projections
dangereuses
4.2.3. Mesure des efforts de traction
Cette mesure s'effectue obligatoirement avec le dynamo-
mètre, mais il y a lieu d'observer en parallèle les valeurs
des pressions dans le vérin. Les valeurs indiquées par l e
dynamomètre constituent la référence.
On procédera comme suit :
- vérifier le voltage des piles alimentant le pont de Massif réaction

-
mesure,
- raccorder le dynamomètre au pont de mesure dont
l'emplacement qui correspond au poste de commande
se situe à quelques mètres à l'arrière du massif de
réaction, c'est-à-dire dans le sens opposé à des projec-
tions éventuelles d'armatures, de clavettes ou d'écrou.
La pompe du vérin doit être amen6e au même endroit
et la rampe de manomètres orientée de façon à ce que
Pont d'extensométrie A €3
Poste de commande
Pompe

I'opérateur puisse lire le pont de mesure et observer les Fig. 12 - Principe d'organisation d'un plot d'essai
manomètres de la rampe (fig. 12). prbalable.
4.2.4. VBrification de l'ensemble des dispositifs
La veille de l'essai proprement dit, après le montage de l'ensemble des dispositifs, on vérifiera sous une traction
égale à 0,10 TG maintenue 15 min :
- l'absence de fuite au niveau des flexibles et de leur couplage avec la pompe et l e vérin,
- que l e centrage du dynamomètre par rapport au vérin est satisfaisant,
- le bon fonctionnement et la finesse de régulation du débit de pression sur la pompe,
- la bonne concordance des valeurs des efforts indiquées par les manomètres et le dynamomètre (l'écart ne
devant pas excéder 1 % de la traction maximale appliquée au cours de I'essai),
- la perpendicularité des comparateurs avec leur surface d'appui et leur bon fonctionnement,
- le parallélisme des fils renvoyant les déplacements avec l'axe du tirant,
- la fixité des bases de référence,
- l'efficacité de l'abri prévu pour le poste de commandement,
- enfin, que l'éclairage du plot d'essai est suffisant.
Après correction éventuelle des imperfections observées, on détendra le tirant jusqu'à sa traction initiale de
prétension (10 kN).

4.3. EXECUTION PROPREMENT DITE DES ESSAIS

4.3.1. ExBcutionde l'essai sur le premier tirant

Le premier essai doit commencer le deuxième jour vers 7 h du matin (effectuer pour l'ensemble des appareils
une lecture correspondant à la traction initiale de 10 kN).

Programme du premier essai (f ig. 13)


- monter en traction par paliers de 0,10 TG jusqu'à 0,90T G , le premier palier n'étant maintenu que le temps
de faire les mesures, tous les autres étant maintenus une heure, qu'il y a i t ou non stabilisation. Le passage
d'un palier de traction à l'autre doit être effectué aussi rapidement que possible. Les pompes habituellement
utilisées permettent d'effectuer le passage en un temps A t inférieur à la minute (fig. 14).

1
1h
1h/~rogramme
libre
i
1 1 Minimum 2 L h /1 1 1
Fig. 13 - Programme d'essai
d u premier tirant.

Traction lue
sur dynamomètre
I I
P Palier n
1
i

l //
/<
l Palier n+l

$ \l
,' \

1 /

Fig. 14
Mesures au c o u s d'un palier
~-i -
~ n-~-~ / ~ ~I e \ r \ n i i '
d'une heure e t rbajustement I
de l'effort d e traction. I
I
I
1 I 1

t' t (+II i.2' t,:60'


Temps (min)
- le temps zéro ( t o )de chaque palier, qui correspond à la fin du palier précédent,est indiqué par l'opérateur
actionnant la pompe en fonction des indications du pont de mesure,
- pour chaque palier, mesurer les déplacements en tête du tirant A l aux temps : O, 1, 2, 3, 4, 5, 7,
10, 15, 20, 25, 30, 45 e t 60 min après l'application de I'effort. La première lecture à O min correspond au
temps t l = t, +At. Le temps t l +1 min sera pris comme origine pour tracer les courbes déplacement en
t ê t e - logarithme du temps (cf. chapitre V). Chaque lecture devant correspondre à un effort de traction
constant, on corrigera la pression du vérin s'il y a lieu, avant d'effectuer celle-ci (fig. 14). Les variations de
traction en cours de palier ne doivent pas excéder 0,2 % de l'effort de traction maximal,
- corrélativement aux mesures des allongements en tête du tirant, mesurer les enfoncements du massif de réac-
tion aux temps : 1, 5,10,15,30 e t 60 min après application du palier,
- noter également, au début et à la fin de chaque palier, la température ambiante (de préférence à proximité
immédiate du système de mesure des déplacements en tête du tirant), les valeurs des pressions dans le vérin et
de la traction indiquée par le pont de mesure raccordé au dynamomètre. Ne pas oublier de déconnecter l e
manomètre dont la capacité devient au cours de I'essai inférieure à la pression de l'huile,
- noter scrupuleusement tout dépassement brutal de la traction au cours du palier en précisant les raisons qui
l'ont provoqué (température, fausse manœuvre, etc.),
- d'une manière générale, effectuer le chronométrage des différentes opérations réalisées sur le plot d'essai,
- à l'issue du dernier palier de 0,9 TG, détendre le tirant par paliers de 0,l TG, chaque palier étant maintenu
pendant 5 min,
- mesurer.au cours des paliers de détente les déplacements en tête de tirant e t du massif de réaction aux temps 1,
2,3,4 e t 5 min,
- après la détente complète, poursuivre ces mêmes lectures pendant 15 minutes.
On peut éventuellement envisager, à l'issue du dernier palier de 0,9 TG, de poursuivre I'essai sur le premier
tirant. Cela peut être le cas lorsque l'on désire par exemple étudier le comportement de tirants ancrants des
ouvrages soumis à des sollicitations de type particulier (cycliques, sismiques), atteindre la traction limite TL de
déchaussement du scellement ou bien pouvoir mesurer le fluage d'un tirant à une traction donnée. On peut être
ainsi amené à réaliser :
- un nombre déterminé de cycles partiels de déchargement-chargement rapides simulant des essais de fatigue,
avec mesure des déformations ;
- une montée en traction en vue de provoquer le déchaussement du scellement, sans toutefois excéder un
allongement relatif des aciers égal au cent cinquante centièmes de l'allongement correspondant à la limite
d'élasticité conventionnelle TG (fig. 15);
- un calage de longue durée (plusieurs jours ou plus) à un taux de traction déterminé (traction de service TA ou
traction critique TC) avec mesure des allongements.
Indépendamment du type d'essai complémentaire retenu, l e tirant doit toujours être détendu, I'essai terminé.

Fin de
m

Fig. 15 - Valeurs des allongements


relatifs limites de l'acier à ne pas depasser
au cours de I'essai.

-
0,l,: 0,8 Allongements
relatifs E (%)

4.3.2. Exécution de I'essai sur le deuxième tirant


Étant donné sa durée, le deuxième essai doit être lancé à 7 h du matin. II est précédé d'une lecture de tous les
appareils de mesure sous traction initiale (10 kN).

Programme du deuxième essai (fig. 16)

Le deuxième essai consiste à réaliser des paliers d'une heure, mais en y intercalant un palier de fluage de longue
durée d'au moins 24 heures. La valeur de la traction choisie pour ce palier de longue durée Tdl est déduite du
premier essai (cf. chapitre V).
-2'1,o7 11 Programme ( I 4
c
.O 0,9 - obligatoire
h
1 \ lh

071- I lvh
libre
I 1
Fig. 16 - Programme d'essai
du deuxième tirant.

O,b-.
0,3. th

Mesure à 0,l To

I I I
Déplacements
On retiendra :
Tld = 0,9 Tc1 dans l e cas où l'on a pu déterminer la traction critique de fluage Tc1 du premier tirant,
OU Tld = 0.6 TG1 dans le cas où l'interprétation du premier tirant ne permet pas de dégager une traction
critique de fluage,
OU TH = TA lorsqu'on se propose de vérifier une traction de service TA fixée apriori et pour autant
<
que TA 0,9 TC1 .

Après que Tld ait été définitivement choisi, on réalise l'essai proprement dit en procédant de la façon suivante :
- appliquer au deuxième tirant des paliers de traction 0.10 Tld jusqu'à 0.9 Tld. Le premier paiier (0,IoTld)n'est
maintenu que le temps de faire les mesures, tous les autres sont maintenus une heure,
- lors de ces paliers, effectuer, dans les mêmes conditions que celles fixées pour le premier essai, l'ensemble des
mesures décrites dans le chapitre V.
- la suite du palier de 0,9 Tld, monter à nouveau la traction jusqu'à la valeur Tld puis l'y maintenir pendant
24 heures au moins,
- pendant ce palier de 24 heures procéder pour l'ensemble des mesures de la première heure comme indiqué
dans le chapitre V, ensuite effectuer ces mesures aux temps : 2, 4, 8, 16 e t 24 heures après application de
l'effort,
- après le palier de 24 heures, I'essai est poursuivi par paliers d'une heure, espacés de 0,10 TG jusqu'à 0,9T G ,
les mesures à effectuer étant à nouveau celles indiquées dans le chapitre V,
- à l'issue du dernier palier de 0,9 T G , détendre l e tirant par paliers de 0,l T G , chaque palier étant maintenu
pendant 5 minutes. Les mesures effectuées sont celles indiquées dans le chapitre V,
- effectuer une dernière lecture l e lendemain sur le dynamomètre, complètement déchargé, et noter la tempéra-
ture ambiante.

On peut éventuellement envisager, à l'issue du dernier palier de 0,9 TG,de poursuivre I'essai sur ledeuxième tirant
pour les mêmes raisons que celles évoquées aux commentaires donnés dans l e paragraphe 4.3.1.On pourra être
amené en conséquence à réaliser les mêmes types d'essais complémentaires que ceux décrits dans ce paragraphe.

4.3.3. Exbcution du troisième essai et des essais suivants [Il


S'il y a un troisième tirant d'essai appartenant à la même série, il est essayé selon un programme identique au
deuxième tirant. On retiendra comme traction pour l e palier de longue durée Tld, la plus petite des deux valeurs
déjà obtenues, à savoir 0,9 T e l ou 0,9 Tc2, en éliminant éventuellement toute valeur aberrante.
On procédera pour tout essai supplémentaire de la même façon, choisissant comme valeur de la traction de palier
de longue durée Tld la plus faible des valeurs correspondant aux neuf dixièmes de la traction critique de fluage
(0.9 T c 1 ,0,9 Tc2, ..................................0,9 TC^) obtenue lors des essais précédents.

4.4. RELEVE DES MESURES

Lon des essais on remplira pour chaque palier l'une des feuilles du carnet d'essai (fig. 17).
Les incidents éventuels pouvant se produire en cours d'essai sont notés dans la colonne des observations.
Ne pas manquer de porter sur la feuille d'essai du premier palier, les premières lectures correspondant à la traction
de prétension (10kN).
Début de I'essai :
Fig. 17 - Feuille de relevé
des mesures. Conçue pour Fin de I 'essai :
les paliers d'une heure, Organisme effectuant
cette feuille est A utiliser
pour noter les lectures
effectuées lors du palier de Responsable de I'essai :
longue durée de 24 heures.
Les temps de lecture :
2, 4,8, 16 et 24 h seront
indiques dans la colonne
des temps réels.

4.5. INCIDENTS EN COURS D'ESSAI

Si, en dépit des précautions prises, le massif de réaction s'avère être instable, I'essai sera interrompu.
En cas de rupture de l'un des flexibles reliant la pompe au vérin, changer le plus rapidement possible cet élément,
remonter à la pression du palier interrompu. Le refaire entièrement, et poursuivre l e programme. Si l e temps de
réparation excède plusieurs heures, reporter l'essai au lendemain sans détendre le tirant. Le lendemain, après
réparation, effectuer l'ensemble des lectures puis remonter A la pression existant avant l'incident, refaire entière-
ment le palier interrompu puis enchaîner sur la suite du programme.
CHAPITRE V

PRÉSENTATION DES RÉSULTATS ET CHOIX DE L A TRACTION


DE SERVICE DÉFINITIVE TA

5.1.1. Tracé des courbes caractéristiques pour le premier tirant

Courbe traction en tête - déplacements en tête (fig. 18)


- porter en abscisses, en échelle arithmétique, I'effort de traction en kilonewtons (kN),
- porter en ordonnées, en échelle arithmétique et en millimètres, l e déplacement cumulé de la tête du tirant en
fin de chaque palier compté à partir du temps to du premier palier.

0 Courbes déplacements en tête - logarithme du temps (fig. 1 9)


- porter en abscisses, en échelle lorarithmique, les temps en minutes,
- porter en ordonnées, en échelle arithmétique, le déplacement cumulé de la tête du tirant en millimètres
compté à partir du temps t l + 1 minute.
On indiquera pour chaque courbe I'effort de traction correspondant en kilonewtons (kN).
Les relations obtenues, pratiquement linéaires pour I'ensemble des paliers situés en-deçà de la traction critique de
fluage Tc (cf. 5 5.1.2), sont souvent représentées au-delà de cette même traction Tc, par une succession de
segments de droites. Ces relations traduisent l'évolution du fluage de la partie scellée du tirant (ensemble coulis-
armature). Leur partie finale, rectiligne, est appelée droite de stabilisation.
On constate en général que pour des tractions inférieures à la traction critique TC la courbe déplacements en
tête - logarithme du temps devient quasi linéaire à partir des cinq premières minutes.

1 2 3 4 5 7 10 15 20 30 45 60
( Igt (min11

' Tirant d'essai ;


no 1

Fig. 18 - Exemple de courbes caractéristiques traction en tête Fig. 19 - Exemple de courbes caractéristiques déplace-
déplacement en tête p o u r u n t i r a n t scellé dans une argile. ments en tête - logarithme d u temps pour les différents
paliers d'un essai préalable effectué sur u n tirant scellé
dans les sables.

@ Courbe traction en tête - pente des droites de stabilisation (fig. 20)


- porter en abscisses, en échelle arithmétique, I'effort de traction en tête en kilonewtons (kN),
- porter en ordonnées, en échelle arithmétique, l a pente moyenne a des droites de stabilisation en millimètres
par cycle logarithmique.
La pente moyenne a des droites de stabilisation peut être représentée tout simplement par le déplacement de la
t ê t e Al pris entre deux valeurs données du temps, entre lesquelles l'ensemble des droites de stabilisation sont
rectilignes. Comme l'on constate que pour la plupart des essais cette condition est souvent vérifiée entre la
dixième e t la soixantième minute, on pourra par exemple rapporter les variations des déplacements Al mesurés
entre ce laps de temps.
Fig. 20 - Exemples de courbes a- T comportant un coude caractéristique.

On observe pour les premiers paliers une augmentation faible et sensiblement linéaire de la pente moyenne aavec
l'effort de traction T. Au-delà, s'offrent plusieurs possibilités :
Casn0 1 : La pente a croît très rapidement au-delà d'un point caractéristique d'inflexion, e t la relation a - T
présente alors une première partie quasi linéaire prolongée par une partie courbe (fig. 20 a).
Dans certains cas, au-delà de ce même point caractéristique d'inflexion, la première partie de la relation
a - T est prolongée par un second segment de droite (fig. 20 b).
La majorité des essais entre dans les cas illustrés par les figures 20 a et 20 b.
Cas no 2 : La pente acontinue à croître d'une manière monotone jusqu'à la fin de l'essai, soit 0,9 TG. La relation
- T a l'allure représentée sur la figure 21. Elle illustre tout essai pour lequel la traction limite TL se
situe au-delà de la traction maximale appliquée.

Cas no 3 : La relation a - T présente parfois trois parties droites (fig. 22 a) ou une anomalie (fig. 22 b). Ces types
de courbes sont difficilement interprétables et nécessitent un examen approfondi des conditions de
l'essai. Dans le cas où la qualité des mesures ne peut être nullement remise en cause (ce qui est souvent
le cas en raison de la précision exigée), les allures des courbes illustrées par les figures 22a et 22b peuvent
être imputées au comportement complexe d'un scellement à géométrie irrégulière, mais aussi à des essais.

II n'est pas rare d'observer enfin, e t cela indépendamment du type de cas dans lequel se situe I'essai, que certains
points de mesure s'écartent sensiblement des droites correspondant à l'alignement moyen. Ces écarts s'expliquent
probablement par la géométrie irrégulière du scellement.

Fig. 21 - Exemple de courbe - T


ne présentant aucun coude caractéristique.

a
Fig. 22 - Exemples de courbes a- T présentant une anomalie.
5.1.2. Détermination de la traction critique de fluage Tc, et de la traction limite TL du premier tirant

@ Traction critique de fluage Tc 1


Indiqué Tel sur la figure 23 a, c'est I'effort de traction qui, sur une relation a - T du type de celle de la figure
20 a, correspond à la fin du premier segment de droite passant par l'origine.
Pour une relation du type de celle de la figure 20 b, la traction critique de fluage T e l est prise égale à :
Tc1 = 0,9 T c i ,
avec Tel situé au point de rencontre des deux segments de droites de la relation a - T, comme indiqué sur la
figure 23 b.
La valeur T e l du premier tirant sert de référence pour fixer les paliers d'essai du deuxième tirant.

Traction limite TL1


C'est I'effort de traction qui est défini par l'asymptote à la partie courbe de la relation traction en tête-pente
des droites de stabilisation, comme indiqué sur les figures 20 a et b. Cet effort caractéristique se traduit généra-
lement par une chute brutale de la pression dans l e vérin lors d'une montée en palier ou quelques minutes après
que le palier ait été atteint.

!g
Fig. 23 - Détermination des tractions critiques de fluage Tc1 et r ' c l pour le premier tirant.

5.2. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RÉSULTATS DE L'ESSAI


AU DEUXIEME TIRANT

5.2.1. Trac6 des courbes caractéristiques pour le deuxième tirant


Procéder comme pour l e premier tirant (cf. 5 5.1.1) sans oublier de présenter l'ensemble des mesures effectuées
pendant 24 heures lors du palier de longue durée Tl& Toutefois, lors du tracé de la courbe traction en tête - pente
des droites de stabilisation, ne tenir compte que des déplacements mesurés pendant la première heure pour l e
palier de longue durée Tld.

5.2.2. Détermination de la traction critique de fluage Tep et de la traction limite TL^ du deuxième tirant
0 Traction critique de fluage TC2
Procéder comme pour le premier tirant. Deux cas peuvent se présenter comme indiqué sur la figure 24.

1 2 ' CAS 1 le'CAS 1


0,9 Tcl > T c 2 1 0.9Tc, < Tc, 1

Traction
Tc; Ti2
Premier cas
La traction 0,9 Tc1 (OU T A ) a p u être atteinte sans trouver la traction critique de fluage TC2 d u deuxième
tirant
0.9 Tc1 < Tc2.
Deuxième cas
La traction critique de fluage Tc2 d u deuxième tirant est inférieure à 0,9 Tc1 (ou T A ) et l'on n'a p u atteindre
de ce f a i t le palier 0,9 TC1:
0,9 Tc1 > Tc2
Traction limite TL2
La déterminer comme p o u r le premier tirant.

5.3. PRÉSENTATION ET INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS DE L'ESSAI


D U TROlSlEME TIRANT ET DES TIRANTS SUIVANTS

Procéder comme pour le deuxième tirant.

5.4. RECHERCHE DE L A TRACTION DE SERVICE TA

La courbe de fluage de longue durée, établie pour la charge TC2,0.9 Tel OU TA, est tracée sur u n graphique, et
comparée avec la courbe obtenue au cours des paliers d e 1 heure, pour le premier tirant.

5.4.1. Premier cas : la courbe d e fluage du deuxième tirant est linéaire


Deux critères doivent être satisfaits simultanément :
La courbe d o i t avoir une bonne concordance avec celle qui a été obtenue, pour une même valeur de la traction,
lors des essais d u premier tirant ;

Si & représente la plus petite des deux valeurs ci-après :


- 1,5.10-~Li (Li étant la longueur libre théorique d u tirant)
- 1,5 mm,
le déplacement absolu, mesuré au cours du palier d e fluage d e longue durée entre la fin de la première heure
+
( t l 60 min) et la f i n d e la 24e heure (tl + 24h) doit, après correction éventuelle due au fluage de l'acier, êtreau
plus égal à &.

Si ces deux critères sont satisfaits, o n adopte comme traction d e service la plus faible des valeurs ci-après :
2 2
- tirants provisoires : 0,9 Tc1 ; 0,9 TC2; TA ; TL1 ; - TL2
3 3
- tirants permanents : 0.8 Tc1 ; 0.8 rc2; T~ ; 2 T ~ ,. ,2 TL2

TL1 et TL^ représentant les tractions de rupture (réelles o u conventionnelles) du scellement pour le premier et
le deuxième tirant.
Si u n seul des deux critères précédents est satisfait, il y a lieu :
8 Lorsque la pente d e la courbe de fluage d u
deuxième tirant est nettement plus forte que
celle qui résulte de l'essai d u premier, d'en
déterminer la raison et, éventuellement, d e
choisir une traction de service réduite, e n
s'inspirant d u critère ci-après.
Lorsque le déplacement absolu mesuré au
cours d u palier de fluage est supérieur à la
valeur ne définie précédemment (figure 25,
cas d e la traction 41, d'adopter comme trac-
t i o n de service celle pour laquelle le dépla-
cement absolu, obtenu en prolongeant à
2 4 heures (et éventuellement e n interpolant)
les résultats de fluage sur les paliers d'une
heure, est au plus égal à n e (figure 25, cas d e i24h
la traction 3). Fig. 25 - Interprétation des courbes de fluage.
5.4.2. Deuxième cas : la courbe d e fluage du deuxième tirant n'est pas linéaire e t présente une concavité tournée
vers le haut
Le tirant est alors refusé, à moins que des essais effectués sur u n troisième tirant ne montrent qu'il s'agit d'un
résultat aberrant.

5.5. DIMENSIONNEMENT DE LA SECTION D'ACIER

Après avoir déterminé la traction de service définitive T A , o n s'assurera que l'on satisfait pour les aciers de chaque
tirant aux conditions d u paragraphe 1.5.

5.6. COMPTE RENDU D'ESSAIS

T o u t essai préalable, une fois réalisé, d o i t faire l'objet d'un compte rendu détaillé récapitulant I'ensemble des
données ayant t r a i t aux sols, à la mise en œuvre d u tirant et à l'essai préalable proprement dit. I I d o i t comporter
également les courbes caractéristiques ainsi que les valeurs des efforts d e traction de service définitifs TA,
obtenues conformément aux prescriptions indiquées dans les paragraphe ci-dessus.
La figure26 montre, à t i t r e indicatif, I'ensemble des données et graphiques que d o i t comporter u n compte rendu
d'essai préalable. Les données particulières à l'exemple, présentées sous forme d e fiches récapitulatives, y figurent
e n italique.

Fig. 26 - Fiches récapitulatives des essais préalables de tirants

1. DONNEES RELATIVES A L'OUVRAGE ET AUX ESSAIS


1
Maître d'œuvre : Direction départementale de I't'quipement
Ouvrage : Confortement d'un rideau de palplanches existant en bordure de canal par tirants définitifs. Canal de...
pK. 43
Caractéristiques de I'ouvrage : Larsen I I n, fiche L = 9 m
Type de tirant : Tube à manchette latéral avec barre diamètre 32 mm directement scellée au terrain
Entreprise réalisant le tirant : X
Nombre total d e tirants prévus pour I'ouvrage : 43
Nombre de catégorie de tirants : 1
Nombre d'essais préalables par catégorie de tirants :
Première catégorie : 2
Deuxième catégorie : néant
Troisième catégorie : néant
Coût des essais : X
Observations : Les tirants ne comportaient pas d'obturateur.

2. SCHEMA D'IMPLANTATION DES TIRANTS D'ESSAIS ET DES SONDAGES PAR RAPPORT A


L'OUVRAGE

r' Usine

Fig. I - Schbrna d'implantation


des tirants d'essais et des
sondages par rapport A I'ouvrage.

Echelle:111000
@ Pr. Sondage pressiométrique
Grave de sitex
à matrice argileuse

NGF 20,4û 1
I \

'Y-

NGF 11,lO U Fig. il - Coupe sch6matique du plot d'essai et du soi.


Situation des tirants.

4. DONNÉES RELATIVES A LA RÉALISATION DE TIRANTS D'ESSAI


Longueur libre LL : 1 2 m
Longueur scellée LS : 6 m
Aciers : barre D YWIDAG diamètre 32 mm TG =670 kN
Section totale des aciers : 804 mm2
Composition du coulis : Ciment : 100 kg, eau : 42 1, adjuvants : néant
Quantité totale de ciment injecté : 1 500 kg/tirant
Traction de service TA^ du projet : 400 k N
Diamètre du forage : 130 mm
Date de l'injection de scellement : 3 mars 1976

5. CAR ACTERISTIQUES GÉOTECHNIQUES DES COUCHES AU NIVEAU DU SCELLEMENT


(Joindre les feuilles d'essai par sondage)
5.1. Identification
Classification :
Première couche : argile w~ = 8 0 à 9 0 1, = 5 0 à 6 0 w = 3 0 à 40 %
Deuxième couche: néant WL = ...... lP = ...... w = ......

5.2. Essais de laboratoire


Première couche : argile Y = 185 k ~ / m ~ c' = 38 kPa (P= 12O
Deuxième couche: néant Y = ..... k ~ / m ~ cf = .... kpa (P = .... O

5.3. Essais pressiométriques (valeurs moyennes) au niveau de la longueur scellée


Première couche : argile PI = 1,O MPa E = 7,5 MPa
Deuxième couche: néant pl = .... MPa E= .... MPa
6. RÉALISATION DE L'ESSAI PRÉALABLE
Tirant nos : 1 et 2
(Remplir p o u r chaque essai préalable réalisé)
Catégorie : Ire
I
Date d e réalisation : 18 mars 1976 (ler tirant) et 22-23 mars 1976 (2e tirant)
Délai d e repos par rapport la date d e scellement : 15 à 20 jours
Dispositifs d e réaction : Massif de rdxtion en béton armé
Dynamomètre : LCPC Précision :0,080 kN
Vérin : t y p e : . . . course : 160 mm section : 197,3 cm2
plage des manomètres : O - 10 MPa
0 - 25 MPa
0 - 60 MPa

7. SCHÉMA D U DISPOSITIF D'ESSAI

~ ...

11 1 - Sch6ma du dispositif d'essai.

(course 2,5cm )

8. COURBES CARACTER~ST~QUES
(Joindre pour chaque essai préalable réalisé)

8.1. Trac6 d e la courbe traction - déplacements en tête

Fig. IV
Courbes dbplacements en tete -
traction en tête des tirants 1
8.2. Tracé de la courbe déplacements en tête - logarithme du temps

Fig. V - Courbes déplacements en tête - logarithme du temps des tirants no 1 et no 2.

8.3. Tracé du diagramme traction - pente des droites de stabilisation

1
100 200 300 LOO 500 600 700
Fig. V I - Pente des droites
de stabilisation - traction des
tirants no 1 et no 2.

(00 200 300 LW Sûû 600 700


9. CONCLUSIONS DE L'ESSAI ET CHOIX DE LA TRACTION DE SERVICE DÉFINITIVE TA

Essai no1
Traction critique Tc, : 536 kN
Traction limite TL1 : 730 k N (valeur estimée)
Traction de service
TA = 0.9 X Tc1 = 0,9X536=482kN
2
TA=3TL1 - X730 = 486kN
-3
Observations relatives à I'essai no 1 : Dans le but de se rapprocher au maximum de la traction limite de déchausse
ment TL1,I'essai a été poussé comme l'autorise le $ 4.3. jusqu'à 670 kN, soit une traction égale à T G . En fait,
cette traction n'a pas pu être atteinte, mais l'allure de la relation Al-lgt correspondant à 670 kN permet de déduire
que TL^ se situe raisonnabiement aux alentours de 730 kN.
La traction TC1 égale à 536 kN apparaît nettement sur ce premier essai. L'ensemble des relations Al-lgt pour
chaque palier étant bien linéaire entre la première minute e t la soixantième, on a simplement porté en ordonnée,
pour établir la relation Al-lgt, l e déplacement Al pris entre ces deux valeurs de temps.
On remarque que pour la traction T c , , l a valeur extrapolée des déplacements Al, entre la dixième et la centième
minute, égale à 0,4 millimètre reste inférieure à 1,O millimètre.

Choix de la traction du palier de longue durée Tld : Le premier essai ayant permis de déterminer la traction
de fluage TC1 = 536 kN, la traction du palier de longue durée Tld pour le 2e tirant a été prise égale à Tld =
0,9 X Tel = 0,9 X 536 = 482 kN.

Essai no 2
Traction critique T e l : 549 kN
Traction limite TL2 : 730 k N (valeur estimée)
Traction de service
TA = 0.9 X Tc2 = 0,9 X 549 = 494 kN

Observations relatives à l'essai no 2 : La traction critique TC2 = 549 kN est pratiquement du même ordre que la
valeur correspondante obtenue pour le premier tirant ( T e l = 536 kN). Toujours comme pour le premier tirant,
le deuxième essai a été poussé au-delà de 0,9 TG dans le but de se rapprocher au maximum de la traction limite
de déchaussement du scellement T L 2 .On a considéré que cette dernière valeur devait se situer raisonnablement
aux alentours de 730 kN. La traction TC2est égale à 549 kN.

Essai no 3 (néant)

Traction critique TC2 : . . . . . . . . . . . . . . kN


Traction limite TL3 : . . . . . . . . . . . . . .kN
Traction de service
TA = 0,9 X Tc3 - . . . . . . . . . . . . . . kN

Observations relatives à I'essai no 3 :


(néant)

L'interprétation des deux essais préalables cenduit à une traction de service minimale TA = 482 kN obtenue pour
le premier tirant, du même ordre en fait que la traction obtenue pour le deuxième tirant. La dispersion entre
rbsultats est insignifiante (de l'ordre de 1 %).

On constate aussi que la relation A l - Igt correspondant au palier de longue durée Tld = 482 kN est linéaire. Pour
cette même traction e t pour les deux tirants les déplacements (extrapolés pour le tirant no 1) entre la 10e e t la
10 OOOe minute sont inférieurs à 3.millimètres.
Du point de vue de la tenue du scellement, il serait possible de retenir la traction 482 kN comme traction de
service définitive. En dernier ressort toutefois, l'obligation d'avoir à satisfaire aux conditions imposées à
<
l'armature d'un tirant définitif (TA 0.6 T G ) conduit à adopter une traction de service définitive TA égale
à TA = 0.6 X TG = 0,6 X 670 = 402 kN, soit 400 kN pour arrondir.

[Il Recommandations concernant la conception, le calcul, l'exécution et le contrôle des tirants d'ancrage,
TA.86, Eyrolles, Paris, janv. 1986.
[2] Bustamante M., Doix B., Une méthode pour le calcul des tirants et des micropieux injectés, Bull. liaison
Labo. P. et Ch., 140, nov.-déc. 1985, p. 75-92.

Publié par le LCPC, 58 bd Lefebvre - 75 732 PARIS CEDEX 15


sous le numéro 3230 - Dépôt légal :février 1987

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