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Il suivit des études de droit à l’université de Pérouse et entra dans la Curie romaine en tant que

protonotaire apostolique. En 1405, il fut promu cardinal-diacre de San Giorgio in Velabro. Il


prit part au concile de Pise et à l’élection des antipapes Alexandre V et Jean XXIII dans la
tentative échouée de réconcilier les obédiences d’Avignon et de Rome issues du Grand
Schisme d’Occident. Dès 1410 il s'engagea dans les poursuites à l'encontre de Jan Hus1.

Le pape

Il fut élu pape lors du concile de Constance le 11 novembre 1417 et prit le nom de Martin V en
hommage à Martin de Tours, dont la fête était célébrée le jour de son élection. Consacré le 21
novembre par le président du Concile, le cardinal Jean Allarmet de Brogny, il mit fin au Grand
Schisme d’Occident, sans toutefois parvenir à contenir un schisme minoritaire de l’Église
d’Avignon.

Retour à Rome

Au début de 1418, Jeanne II de Naples occupait encore Rome avec son armée, et les États
Pontificaux avaient sombré dans l'anarchie : c'est pourquoi Martin dut d'abord s'établir à
Mantoue puis Florence, et ce n'est que trois années après son élection, le 29 septembre 1420,
qu'il put faire son entrée à Rome. Martin V peine aussi à faire reconnaître sa légitimité dans les
terres du comte Jean IV d'Armagnac et mande Géraud de Brie le 1er octobre 1419 avec ordre
d'arrêter les partisans de Benoît XIII. Ce dernier réagit et charge Jean Carrier à son tour, le 17
août 1420, de pourchasser les partisans de Martin V résidant sur les terres du comte2.

À Rome, Martin s'attaque à la reconstruction de la ville pour qu'elle reprenne son rôle dans le
développement économique, artistique et culturel des États de l’Église : premier pape de la
Renaissance, il revivifie les arts en attirant à sa cour, grâce aux cardinaux qu'il a nommés,
plusieurs artistes, dont Pisanello et Gentile da Fabriano3. Il laissa un excellent souvenir aux
Romains4.

Martin délaisse par contre la réforme spirituelle de l’Église. Il proclame cependant en 1430 les
Constitutions Martiniennes5, acte de compromis qui cependant n'enrayera pas la division des
ordres franciscains. Quoiqu'il fût un homme déterminé, son népotisme assumé mit bientôt
tout le Latium aux mains de sa famille. Les Colonna, par alliance avec les familles
aristocratiques du pays, se constituèrent en une lignée princière influente dans la papauté
jusqu'au xvie siècle. Le trésor des Colonna fut mis à contribution dans la reconstruction des
États de l’Église.

À Naples, Jeanne II est désormais en difficulté face à son rival, Louis d'Anjou, soutenu par le
pape Martin depuis 1420. Pour trouver un appui, elle adopte le prince Alphonse d'Aragon mais
par suite d'un différend, elle annule cet acte et reconnaît à son tour Louis d'Anjou. Alphonse
d'Aragon doit donc s'imposer par la force : il sera roi de Naples en 1442 ; mais ce conflit de
succession est avant tout un énorme succès diplomatique pour la papauté, qui lui permet de
reprendre en main la curie sans plus craindre d'intercession de Naples.

Nicolas V concentra tous les pouvoirs et réunit le concile de Pavie-Sienne en 1423, puis celui de
Bâle en 1431.

Par une bulle de 1425 il donna son consentement au duc Jean IV de Brabant de fonder à
Louvain une Université qui comprendra les facultés des arts, des deux droits et de médecine
sans toutefois recevoir la permission d'enseigner la théologie.

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